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VENDREDI
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L'ABONNEMENT SE PAYE D'AVANCE.
S’adresser : pour la Rédaction, au Directeur M. Jean Coïssmi, prc^esseur,
Torre Pellice — pour l’Adnainistration, au Bureau dù journal, Via Arnaud,
N» 29 - Torre Pellice.
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de l’année.
w Le Numéro !SO centimes w
Qne tontes les choses vraies, honnêtes, {nstes, pures, aimahleSii,.. dignes de lonange, eccopent vos pensées. (Phil. IV. 8).
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« PAR LA FOI ».
(Hébreux XI).
La vie de Moïse, depuis la naissance et
jusqu’à la mort, est la vie d’un héuos. L’auteur de J’épître aux Hébreux nous rappelle surtout cinq de ces actes héroïques ;
le premier n’est réellement pas à Moïse : il
appartient à ses parents.
Nous avons besoin de héros ! La phrase
semblera ' étrange en l’heure présente, à
guerre finiie... Oui, nos braves sont rentrés
au foyer paternel depuis Ibngtemps ; ils se
sont même, peut-être créé un nouveau
foyer.
Nous jouissons de îa paix, tout va bien...
et c’est ]X>ur cela, justement, que nous
avons besoin de héros!
Moïse fut un héros, par le choix de ses
parents « qui né s’effraj'èrent pas de l’édit
du roi.». Voilà le premier héroïsme de cette
vie consacrée à Dieu ! Combien de parents,
de nos jours, craignent peut-être non pas
l’édit d’un tyran, mais quelque petite injustice, ou moins encore : la critique du
monde, le « que dira-t-on », une légère discorde de famille...
Mais qu’aurait valu la foi des parents,
si Moïse eût été infidèle ? Combien de parents sages et chrétiens ont élevé avec
soin des enfants qui, plus taird — par caprice, perversion ou intérêt —- se sont détournés de la bonne voie ! Ce n’est pas la
foi de nœ parents ou de nos aïeux qui peut
nous sauver, c’est la nôtre-!
Mais la route de la foi est âpre et difficile ; et beaucoup d’enfants, pieusement
élevés, ne la trouvent que bien tard. Moïse
lui-même connut auparavant « les jouissances passagères de l’Egypte », et fut
connu comme « le fils de la fille de Pharaon ».' . '
Nous pouvons entrevoir de nos jours —
après les merveilleuses découvertes des dernières fouilles en Egypte — le luxe, ]a vie
splendide et lia science de ces anciennes
cours égyptiennes ; tout ce que cet enfant
hébreu, condamné, mais chéri de la fille de
Pharaon, a pu apprendre et ce qu’il a pu
espérer et rêver..'.
Un jour, tout cet enchantement payen
disparut.
(Parents, qui voyez vos enfants s’écarter dans les voies trompeuses du monde,
ne désespérez pas!).
Un jour Moïse vit souffrir ses frères, et
il s’éveilla de son long rêve de luxe et de
rriensonge. Il s’exila « aimant mieux souffrir avec le peuple de Dieu, que de retirer
du péché une jouissance passagère ». Et
r auteur de 1’ épître aux Hébreux ajoute
encore : « Il ne craignit pas la ooilère du
roi, car il demeura ferme, comme voyant
l’invisible ».
L’Invisible lui apparut bien plus tard :
dans le buisson ardent, dans la voix divine
qui lui ordonna de lutter et de vaincre...
Mais cette révélation Moïse l’avait attendue^ fidèlement et patiemment... Et Dieu
se révéla à lui, mieux qu’à tout autre
homme...
Pourtant il mourut sans toucher la terre
de Canaan, « sans avoir reçu les choses
promises, mais ïes ayant vues et saluées
de loin ».
Dans ce magnifique résumé de la vie de
Moïse (Hébreux XI), nous trouvons aussi
le secret de sa victoire : « Ayant considéré
l’opprobre du Christ comme“ une richesse
plus grande que les tréa)rs de l’Egypte ».
Voilà le secret de toute victoire. Dans
chaque vie et à toute heure, nous pouvons
voir devant nous les trésors de l’Effypte :
Joie, amour, richesse et l’opprobre du
Christ.
Les trésors de l’Egypte prennent des
noms divers ; Pour la jeunesse, c’est
souvent le plaisir, la joie de vivre et même
l’amour... réel, le pur amour. Pour i’âge
mûr, c’est peut-être l’intérêt, le gain, l’ambition.'.. ; ou bien l’avenir de nos enfants,
la vie douce, la paix au foyer !
Les noms changent, mais ce sont toujours «les trésors de l’Egypte».
Regardons à Moïse !
Je devrais dire ; Regardons au Christ !
Mais je sais que nous sommes tous de faibles créatures humaines et que, souvent,
l’Idéal Divin nous semble trop haut. Eh
bien ! regardons à un homme de l’ancienne
alliance, à un homme qui connut « les délices de ï Egypte » et sut les abandonner et
s’en aller, à travers le désert, vers la Teire
Promise. Regardons à un homme « sujet
aux mêmes faiblesses que nous ».
« Ses parents ne s’effrayèrent pas de
l’édit du roi. Moïse, devenu grand, renonça
au nom de « fils de la fiHte de Pharaon »,
aimant mieux souffrir avec le peuple de
Dieu, que de retirer du péché une jouissance passagère, ayant considéré l’opprobre du Christ comme une richesse plus
grande que les trésors de l’Egypte ».
« II quitta l’Egypte, sans craindre la colère du roi ». « Il demeura ferme », comme
voyant l’invisible. « Il fit la Pâque et l’aspersion du sang »...
« Ils passèrent par la mer rouge ».
Chacun de ces versets commence par les
mots ; « C’est par la foi ».
Voilà le sœret de Moïse, de ses parents,
des autres héros célébrés au onzième chapitre de cette épître. Voilà le secret des
Huguenots et de nos anciens pères Vaudois... Voilà notre secret... si mus avons
leur foi!
L’avons-nous ? Non pas une foi vacillante et timide, prête à s’éteindre au moindre souffle, non pas une foi qui se cache...
Non! une foi hardie et héroïque, une
foi qui ose et qui reste debout quand tout
tombe.
La foi de Moïse ? Non ! La foi de Christ.
Moïse entrevoyait et nous connaissons. Il
espérait et nous avons l’heureuse certitude.
Notre foi, la foi que nous devons proclamer à toute heure et sans crainte, est
celle qui, au grand lutteur SaintlPauU, inspirait ces belles paroles, aux derniers jours
de sa vie ; « J’ai combattu le bon coanbat,
j’ai achevé la course, j’ai gardé lu foi».
Li.SE Clkhico.
I
ERNESTO COMBA
1
daille origini ai nostri giorni
300 pagine con 46 illustrazioni
e carta geografica •
L. franco, per iltalia.
L. 13, franco, per l’Estero.
Libreria « LA LUCE »
TORRE PELLICE (Torino).
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I4S
Une limitation.
^ U nous faut rendre hommage aux efWoHs constants que h Gouvernement MusÎsdini déploie en faveur de la salubrité phyique et morale de la Nation, et cela dès
les tout premiers jours de son avènement
au pouvoir. On n’a pas oublié le décret contre les maisons de jeu, qui a fait jeter de
hauts cris aux peu Ivonorables tenanciers
*de tripots, ni la circulaire du Directeur gé’’Héral de la Sûreté publique contre la por■fnographie, ni 'toutes les autres mesures
destinées à sauvegarder la moralité publi
jÿîi-'
que; et si ces lois, sagement restrictives
et momiisatrices, n’ont pas donné, jusqu’ici, tous les résultats qu’on en attendait
— les Italiens sont passés maîtres dans
l’art d’éluder les lois, toutes les lois — nous
ne doutons pas un instant qu’elles n’aient
eu déjà les plus heureux effets. Aussi,
cétte partie si importante du programme
fasciste a-t-elle tous les suff rages des honnêtes gens sans distinction de crédo politique ou religieux. S’il nous restait des ré' set ces à faire, elles ne concerneraient que
la stricte application des lois et des mesures en question à laquelle les autorités
,auront le devoir de veiller de la façon la
t-plns absét-ue,, la pim intramigéante. _
Le dernier décret moralisateur, émané
par le Conseil des Ministres, vise les débits de boissons alœoiiques (vin, bière, liqueurs, etc.), en réglementé la vente; établit le nombre des débitants en proporthn
de la population ; introduit des restrictions
au sujet des « licences dlexercice » qui vont
devenir personnelles et qu’on ne pourra
plus transmettre que très exceptionnellement ; fixe l’heure d’ouverture et de clôt'ure... La lecture de ce document est des
plus intéressantes et des plus instructives
aussi. Nous y voyons, entre autres choses,
que les débits autorisés par la loi jusqu’wi
n’étaient -que de 2 par 1.000 habitants —
qui s’en serait jamais douté ? ■— et qu’on
vu les réduire à un par mille. A ce compte
nous aurions dû avoir, pour la Tour, par
exemple, douze débits avant la .nouvelle.
loi, conti'e les six ou sept que cette même
loi va nous accorder. Or, tout le monde sait
que les bars, buvettes, cafés, auberges,
gargotes, cantines, etc., y dépassent, et de
beaucoup, les deuj: douzaines; et ce qu’on
voit à la Tour, on peut l’observer aussi
dans toutes les communes des environs.
C’est dire que la loi était outrageusement
riolée et qu’il y avait, avec les Autorités,
des accommodements ! En sera-tdl toujours
ainsi et m-t-on répéter, à propos de la
nouvelle loi, notre détestable adage. «iFatta
la legge, trovato l’inganno » ? Nous ne voulons pas le croire et jusqu’à preuve du contraire il nous fauft. avok confiance en l’énergie de notre Gouvemetnent et dans
l’honnêteté de ses agents.
Et comment ne pas se réjouir, par anticipation, des heureux effets qui vont résulter des limitations introduites dans la
vente des boissons alcooliques : les débits
diminués du 50 OjO dans l’espace de quinze
ou vmgt ans; ouverture à 10 heures du
ymtin les jours omrrables — ce qui signifie suppression du « petit verre » matinal
de l’ouvrier des usines et des chantiers —
et à 11 heures les jours fériés ; fermeture
à 11 heures du soir en été et à 10 heures
en hiver. C’est à dégoûter lesdmvmrs les
plus'invétérés qui, àtaccord avec les débitants, ont commencé à protester contre'
cette violation de leur liberté... de se
soûler.
Naturellement, la réduction du 50 OjO du
nombre des débits ne va pas être Hhmédiate et n’attra de résiütats appréciables
que dans quelques années ; mais le tout
est de commencer et de bien commencer.
Et d’abord il ne sera jdus accordé de nouveaux « permis de^^nte » ; quant aux autres, à mesure qu’ils échoient, jpar le décès du tenancier ou pour d’autres causes
prévues par la loi, ils ne seront plus renouvelés jusqu’à ce que Ut proportion de 1 pour
mille, exigée par la nouvelle loi, soit
obtenue.
Vous 'üoyez qu’il valait la peine de signaler à l’attention des nos lecteurs ces dernières mesures du Gouvernement, destinées
« à apporter une nouvelle contribution à
la lutte contre l’alcooUsme, pour la sauvegarde de la santé du peuple et pour une
toujours meilleure éducation civile ».
j. c.
Charles IX et les Yaudois.
' •%. *1.
Charles IX fut peut-être le moins mauvais de cette Cour des Valois qui a souillé
de boue et de sang le trône de France dans
la seconde moitié du XVI.me siècle. Mais
l’exécration de la postérité pèse surtout
sur lui à muse de l’inconstance son caractère. En écoutant Coligny ou le chancelier de l’Hôpital, il voyait le bien qu’il
aurait dû faire ; mais, à l’instigation de
sa mère, Catherine de Médicis, la Jézabel
de France, il apposait sa signature aux
édits les plus iniquès et les plus cruels.
Quand il monta sur le trône par la mort
de son frère François II, il rappela un
corps de troupes fanatiques qui était en
marche pour prendre à dos nos VaUées que
le domte de la Trinité attaquait depuis la
plaine. Ce rappel, qui représentait une
réelle délivrance pour les Vaudods, n’était
■pas dû au sentimept de tolérance du jeune
Roi, mais au désir de sa mère de secouer
la tutelle des Guise à l’aide des princes de
Bourbon, qui penchaïent pour la Réforme.
Tout le règne de Charles IX est occupé
par les quatre premières guerres de religion, suivies d’autant d’édits de pacifimtion non sincères et non maintenus. Ainsi
le 28 septembre 1568, malgré la paix julée, un édit de Charles IX défend aux protestants toute assemblée et exercice ^de
culte, exile leurs ministres et exclut tous
les réformés de quelconque cliarge. Le parlement de Grenoble y ajoute la confiscation
des biens. En revanche, le 28 septembre
1571, il écrit au duc Emmanuel Philibert,
en faveur de ses sujets réformés et vaudois qui avaient combattu contre Sa Majesté dans les rangs des Huguenots.
Voici ce document :
« Mon oncle, je m’assure que Ita sévérité
« dont vous avez usé à l’encontre de vos
« sujets qui sont de la Religion et ont
« suivi les miens, que l’on prétendait por«ter les armes contre moi durant les der« niers troubles, a été seulement pour le
« regret que vous avez de leur voir entre-
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« prendre chose que vous estimiez m’être
« désagréable et non pour offense qu’ils
«eussent commise contre vous, en qpcâ je
« ne puis que louer votre droite intention,
« mais, puisque vous avez connu qu’ayant
«de ma part, dépouillé tout médontente\ « ment, j’ai rallié les miens et rétabli un
V chacun en ce qui lui appartenait et dont
« il pouvait être privé à l’occasion de ces
« troubles.
« Maintenant je vous veux faire une re« quête non point ordinaire, mais tout af« fectionnée que vous sauriez avoir de moi,
« qui est que, tout ainsi pour l’amour de
« moi. Vous avez traité vos sujets extraor« dinairement en cette cause, vous veuillez
« aussi en ma faveur, prières et spéciale
« 'recommandation, les recevoir en votre
« bénigne grâce, les rétablir dans les biens
« qui ont été, à cause de ce, confisqués et
■ « me donner ce contentement, que je
«puisse faire connaître aux miens que jq^
« veux, non seulement observer ce que par
« inon édit, je leur ai juré, mais du même
« amour duquel je les ai embrassés, je dé« sire faire po|ur eux, qui ont porté chez
« mes amis, quelque affliction à cause
«d’eux a ce qu’ils se ressentent de la fia«veur, grâce et protection que je leur
« veux déporter. Cette cause est si juste
« de soi, et si pleine d’affection de ma
« part, que je m’assure que vous m’en con« céderez volontiers l’effet. Aussi ne vous
« en ferai-je plus expr^e instance.
« Votre bon neveu Charles ».
Moins d’un an plus tard, dans la nuit
de la Saint-Barthélemy, ce même Charles
donnait le signal du massacre de ses sujets protestants! A cette occasion il lançait l’ordre d’exterminer de même les Réformés et les Vaudois du marquisat de Saluées et des Vallées de Pérouse et Pragela.
L’humanité de l’archidiacre de Saluces et
l’intervention énergique des Vaudois du
Val Luseme empêchèrent seules que l’ordre fût exécuté. J. J.
LE YRAI CHRISTIANISME.
Nous n’avons pas la prétention d’épuisér eii quelques lignes ce vaste sujet, ni de
donner une définition nouvelle de la vie
religieuse telle que Jésus l’a conçue et nous
l’a montrée dans sa vie parfaite. Qu’il
nous suffise d’amener quelques âmes réfléchies à se poser sérieusement ces questions vitales : Pourquoi le christimiisme
semble-t-il avoir perdu tant de sa saveur,
de sa force et de son efficacité primitives ?
Pourquoi n’a-t-il pas plus de prise sur l’esprit de nos contemporains et ne gagne-t-il
pas davantage le cœur des masses, pour
les élever à un niveau supérieur de vie morale ? En un mot, pourquoi n’a-t-ü pas la
vertu d’opérer cette révolution sodale,
cette transformation profonde que nous
attendons depuis si longtemps, et qui semblent fuir comme ime ombre, en se perdant dans les-convulsions impuissantes de
la société moderne?
Les raisons qui peuvent répondi’e à ces
« pourquoi » angoissants sont multiples et
complexes ; nous nous bornerons à en signaler une, qui ne nous paraît pas la
moindre. Le christianisme — disons-le bien
haut — n’est pas épuisé ; il a des ressources merveilleuses, des mines précieuses
inexplorées, des aspects grandioses qui
n’ont pas encore été mis assez en évidence.
Un de ces aspects c’est celui de la fraternité humaine, non en paroles, car de cellelà il y en a à revendre ; mais de la vraie
fratemiité, venant du cœur, il nous en
faut ; et surtout il faut avoir le courage
de la pratiquer, de la pousser à ses extrêmes conséquences.
C’est là un des mystères du Eoyatune
des deux, c’est le Dieu intérieur qui devient collectivité, la vie intérieure qui se
développe, grandit et renverse les étroites
frontières de l’égoïsme, fût-ce même de
l’égoïsme spirituel, qui est le plus subtil
et le plus néfaste : c’est le 'r^ne de Dieu ,
devenant réalité sur la terre, » ^
r. # Si *
Pour mettre en évidence cette fome de
transformation sociale du vrai christiânièi
me, je ne saurai mieux faire que de souligner les points saillants de la pensée de
M. Paul Gounelle, dans son allocution à la
première séance parisienne des Ami^ dy
Christianisme Social, 2 mai dernier.
Que ce mot « social » ajouté au christianisme n’alarme personne, car il ne s’agit pas de quelque innovation dangereuse ou
équivoque. Il s’agit tout simplement de
rendre à la vie religieuse chrétienne tout ¡
son contenu, toute sa vie, toute son ampleur, toute sa force. «Aujourd’hui, comme autrefois — observe justement M. Gounelle — il n’y a de vraie piété chrétienne
que dans le repentir et ¡a conversion personnelle, le don de soi-même à Christ, le
service royal de Dieu, et l’attente joyeuse
de son grand salut ».
« Mais la vision du Royaume de Dieu
nous fait comprendre que des liens indissolubles nous unissent à nos frères pour la
mort. Si pour boute autre religion, deux
personnages suffisaient : Dieu et un homme, il en fallait trois pour la religion du
Christ : Dieu, l’homme et son prochain.
„En effet, que peut être le bonheur du
clirétien, tant que la société dont il fait
partie^ comme un membre fait partie de
son corps, ne sera pas guérie de ses souffrances, de ses haines, de ses iniquités,
de ses mensonges ? L’homme se sent complice des maux qu’il veut combattre ; il
participe aux inégalités, aux injustices collectives, ü en profite sans cfôse et sans
remords ; il prend sa, part des biens dont
il condamne l’origine. L’égoïsme qu’il réprouve, et qui est la négation de l’esprit
de l’Evangile, reparaît dans tous les détails de sa vie ; et si aucun d’eiix ne lui
paraît bien grave en lui-même, c’est pourtant du total de ces défaillanees individuelles qu’est faite la détreæe du monde*». „
; - ; -.y
* Hs
La conversion sociale implique donc l’ai
bandon de nous-mêmes, non seulement à
Dieu, mais à l’humanité, en sxiivant l’e-i
xemple du Maître et en pratiquant ses paroles, surtout celles qu’on a vordu jusqu’ici torturer, pour les adoucir et les mettre à la portée de l’égoïsme humain. Il faut
nous convertir à tout l’Evangile social dé
Jésus, sinon le règne de Dieu viendra
bien tard.
« Une telle conversion, loin de supprimer
la conversion individuelle, l’exige au contraire et la rend plus sincère, plus profonde et radicale. Elle offre à la vie intérieure une base solide et sûre en la préservant de certains dangers auxquels de
hautes âmes, dans l’histoire chrétienne,
n’ont pas toujours échappé. Ces âmes se
penchent sur elles-mêmes. Préoccupées
surtout de leur propre salut, elles s’analysent sans cesse, se replient, s’emprisonnent en elles, glissent aisément aux exagérations du piétisme ou de l’ascétisme».
Une telle piété mutile l’âme humaine
dans ce qu’elle a de plus noble et de plus
grand ; elle la rend mesquine, intransigeante, égoïste, sombre et pessimiste. C’est
la négatioji de la vraie religion, qui n’a
pas seulement pour but de relier les hommes à Dieu, mais aussi de les rapprocher
entre eux, de les unir en un corps bieif organisé. L’âme qui se donne, qui s’immole,
qui s’oublie dans le sacrifice fraternel, est
Sauvée sans qu’elle s’en doute ou s’en
préoccupe.
Oh ! comme elle est vraie la parole du
Maître ; « Celui qui voudra sauver sa vie
la perdra, mais celui qui la perdra à cause
de moi et de la Bomie Nouvelle la sauvera », Et qu’est-ce que cette Bonne Nouvelle sinon le règne de Dieu proclamé sur
la terre : le triomphe de la justice, de la
paix, de la fraternité, de la sainteté !
Le vrai chrétien doit être entre les
mains de Dieu l’instrument fort et docüe
par lequel le grand idéal céleste, devient
une récité ici-bas. « Il croit en l’humanité,
parce que chaque fois qu’il s’est approché
de ses frères les plus misérables, pour essayer de les relever, il a vu du seuil de ces
tristes âmes quelque chose de divin lui
sourire. Il croit aux destinées divines de
l'homme, parce que son Maître y a cru, et
‘ a donné sa vie pouf* cette foi. Loin de i^uter hors du navire en péril, pour essayer
de sauver sa vie, il veut rester avec ses
compagnons de route pour travailler, à ses
risques au salut de tout l’équipage ; et
bientôt, son cœur se rassure, car il a reconnu le Pilote qui tient la barre ». Et le
divin Pilote lui dit : « Ne crains point,
crois seulement ; car tout est possible à
celui qui croit » : même le salut de l’humanité en détresse ! F. Peyronel.
La Société des Nations.
Le massacre de la mission italienne, qui
a donné lieu à la question italo-grecque, a
mis en évidence, plus que jamais, l’importance de la Société des Nations, Nous n’avons pas compris immédiatement le pourquoi de l’attitude de la presse anglaise, et
on a cru d’abord qu’il s’agissait de jalousie d’une probable hégémonie que nous
voudrions établir. Hem'eusement qu’il n’en
est pas ainsi, car il est maintenant prouvé
que, par son attitude, l’Angleterre avait
en vue l’autorité de la Société des Nations,
qui paraissait compromise. Elle regarde à
cette institution comme à la seule forteresse qui puisse résister aux guerres futures, en sauvegardant les droits des faibles et des forts, en aplanissant les difficultés qui peuvent surgir et en ramenant
la paix uu milieu des peuples.
Les choses comprises ainsi ne peuvent
que réjouir sincèrement les cœrurs chrétiens, et nous ne pouvons que faire des
vœux ardents pour que la Société des Nations prospère, se fortifie et devienne iréellement rm tribunal international.
Pour qu’il en soit ainsi, il est nécessaire
que les deux grandes nations^ l’Allemagne
et la Russie, y trouvent leur place, et cela
ne peut tarder. En attendant, nous constatons avec plaisir l’entrée de la turbulente Irlande, ainsi que celle de l’Abyssinie. Cette dernière, en faisant ce pas si
important, se rapproche enfin des autres
nations et sort de son isolement barbare.
Elle sera obligée de renoncer à l’esclavage
qui sévit encore dans les principales familles, et elle s’émancipera de l’autorité du
chef religieux, qui domine en autocrate. Le
prince régnant paraît animé des meilleurs
sentiments. C’est à lui, c’est grâce à son
intervention directe, que quelques Abyssins chrétiens, écroués à la prison d’Adua,
ont été remis en liberté.
Grâce à la Société des Nations que nous
devons soutenir pâr nos prières, les chaînes de l’esclavage et de l’opium vont être
brisées. Victoire éclatante et qui doit réjouir nos cœure. C. A. Tron.
PÆNSÉES.
Une école protestante qui se ferme aujourd’hui, c’est un temple protestant qui
se fermera dans cinquante ans.
H! * SÜ
C’est par ses écoles que le catliolicisme
rétablit sa situation et prépare ses conquêtes, c’est par ses écoles que l’IsJam
s’incruste et s’affermit. C’est faute d’écoles
que, malgré tant d’efforts, notre protestantisme piétine ou recule. Le constater,
le déplorer ne suffit pas.
Le protestantisme a organisé bien des
croisades contre des maux dont quelquesuns lui sont complètement étrangers. Il lui
reste à organiser la plus nécessaire : la croisade contre son propre orgueil.
Cet orgueil, appelé par antiphrase sans
doute : orgueil spirituel, est notre défaut
spécifique, il faut même dire notre vice
capital. Il éloigne de nous beaucoup de sympathies, ü corrompt la vie religieuse de
beaucoup des nôtres.
Est-il à jamais la rançon de notre énergie et de notre indépendance ?
Jean Fleurier.
CHRONIQUE VAUDOISE.
LA TOUR. A propos du Bazar. Les da- =
nies du Comité qui ont travaillé pour le
Bazar en faveur de nos Institutions Hospitalières sentent le besoin d’exprimer
leur reconnaissance à M. et M.me CignoniRibet, pour leur concours précieux. Si la
vente a eu un si beau résultat, cela leur
est dû en partie, puisque une des tables,
qu’ils ont eux-mêmes généreusement fournie de très beaux objets, a donné à elle
seule plus de 4 mille lires.
Tous nos remerciements aussi à la présidente, M.me R’bet, qui n’a épargné ni
sqn temps ni ses forces et qui a toujours
accueilli chez elle avec tant d’amabilité et
de cordialité les personnes disposées à
travailler. L. Gardiol.
TURIN. Les membres de la paroisse de
Turin ont appris avec la plus vive douleur la démission si inattendue du pasteur
titulaire, M. le docteur Albert Prochet,
leur affectionné et dévoué conducteur spirituel depuis environ 17 ans.
La paroisse, unanimement,, ressent un
regret des plus poignants pour la perte
du Pasteur zélé, dont la prédication spii’ituelle et élevée a fait un bien immense ;
de l’Ami de toutes les familles, dans les
circonstances tristes ou joyeuses, de l’homme au cœur large et ænsible, se dépensant toujours avec ardeur dans toutes les
manifestations publiques et privées de notre vie d’église. La paroisse de Turin a pu
apprécier d’une manière spéciale ses cours
d’instruction religieuse qu’il a donnés avec
tant d’amour et d’efficacité à nos jeunes
gens, qui en ont reçu un bienfait réel et
durable ; ainsi que ses conférences d’actualité tenues à différents moments, où il
était apprécié non seulement par l'entière
Colonie protestante, miais par le grand pm
blic cidtivé et non-évangélique, auquel il
savait adresser avec force et noblesse les
Vérités spirituelles et évangéliques. ^
C’est doone av«: un regret réel et iwioal
fond que nous apprenons cette nouvelle de
douloureuse séparation, nialgré le lien de
reconnaissance et d’affection entre Eglise
et Pasteur qui ne se brisera janmis !
Un gti'oupe d’électeurs.
VERTUS nOPESTES
L’ORDRE.
Il y a des personnes, surtout parmi les
jeunes, qui méprisent cette recommandation de saint Paul, si ion en veut faire
une prescription générale et applicable
partout : « que tout se fasse avec bienséance et avec ordre» (1 Cor. XIV, 40).
L’apôtre j)arlait des assemblées chrétiennes ; et, bien qu’il ne fût ni ritualiste, ni
formaliste, ü les voulait décentes et régulières. Je pense qu’on peut élargir la portée de son précepte, et qu’il est bon de
donner à notre existence cette devise :
« tout avec ordre », ce qui ne signifie pas
du tout absence de liberté, de spontanéité,
dans la conception et l’exécution, dans la |
pensée et dans l’acte, dans la vie persionnëlle et dans la vie collective, mais ce qui
impose à notre travail une méthode, à notre conduite des règles, à l’éducation donnée o(u reçue im plan qui ne soit pas une
camisole de force, miais un souple et commode vêtemCint.
Il ne faut donc pas que ce seul mot :
l’ordre, fasse surgir devant nous la vision
d’une discipline toute militaire, où tout
doit être à l’alignement, où tout doit se
faire en mesure et sur commande. Non,
certes. Personne ne nous interdit d’avoir
du génie, ou même plus simplement de
l’imagination, mais l’univers nous .enseigne, la Bible nous révèle, et notre conscience constate partout que Dieu est un
Dieu d’ordre, et que sa Loi vivante, qui |
règle le monde, veut régler aussi notre vie.?
« Celui qui met le désordre dans sa mai|
son aura le vent pour héritage », disent
les Proverbes (XI, 29), et l’apôtre Paul
3
r
est sévère pour ceux «qui vivent dans
Je désordre», qui ne «règlent pas bien
leur vie », qui sont pour eux-mêmes et
pour d’autres un sujet de trouble, une
charge. Que d’indésirables, que d’encombrants, ont, sans se l’avouer, et pourraient
trouver à l’origine de leur activité qui
n’est que de l’agitation, dans leur travail
chaotique, dans leurs habitudes sans réflexion, toutes •changeantes et illogiques,
l’explication- de leur misère matérielle, et
de leur détresse morale ! — Aucune situation, en apparence privilégiée, aucune condition de fortune, aucune indépendance de
caractère, ne justifie le désordre, ou l’absence d’ordre, ou le mépris de la méthode
dans la distribution du temps, l’emploi des
ressources, — la recherche du vrai et du ■
bien.
Je sais bien que r¥)us avons tous été,
à quelque moment de notre vie, rebutés
par l’idolâtrie de plusieurs pour im ordre
tout extérieur, tout machinal. Mais de ce
qu’il y a des fétichistes, même modernes,
qui présentent la caricature de la religion,
s’ensuit-il que la religion soit à rejeter ou
«•
à rabaisser ?
Une maison sans ordre, une famille où
N chacun vit à l’aventure, une désorganisation générale de la vie matérielle et intellectuelle, une piété même qui procède par
élans et par secousses, mais qui ne s’astreint à aucun chemin et les essaie, presque tous, surtout les chemins de traverse,
une morale sans discipline, sans trace
d’ascétisme, sans lutte contre les putañees diaboliques, tout cela mène à la ruine,
si ce n’est déjà le commencement de la
-mine totale.
- L’ordre, une Vertu modeste ? c’est-à.dire de second plan ? — une vertu à prendre ou à laisser ? — Oh ! non, puisqu’il
faut faire tout pour la gloire de Dieu
(1 Cor. X, 31), tout au nom du Seigneur
Jésus (Coloss. III, 17). B. C.
(Du Cliristianis'me).
^ CHRONIQUE POLITIQUE.
Tandis que la maladie de la princesse
Mafalda suit toujours son cours normal,
la princesse Giovanna a eu, dimanche, ime
grave rechute qui cause de très sérieuses
appréhensions.
— La crise du fascisme s’aggrave et
nous sommes peut-être à un de ses tournants décisifs. Le comm. Massimo Rocca,
l’organisateur des fameux « Gruppi di competen2a » et un des collaborateurs les plus
en vue de M. Mussolini, ayant fait une
campagne très vive en faveur de la révision radicale du fascisme, a été tout à
coup, à la surprise générale, expulsé du
parti par le Conseil général « pour grave
indiscipline et indignité morale ». Cette
condamnation marquait le triomphe de
l’intransigeance outrée contre les iiartisans de la tendance conciliatrice ; mais
lES VAUDOIS
Jugis par leurs ans et par leurs eanemls.
{Suite, voir N. 35).
6. Hommes de gaerre.
Le général et sénateur CLEMENTE
CORTE (1825 t 1895), se trouvant à
Torre PeUice en 1888, fit un tableau des
conditions dans lesquelles vivent les Vaudois, qui constituent, d’après lui, une société vraiment et profondément démocratique. Voici ce tableau tel qu’il fut publié
dans le Corriere délia Sera et dans ^Epoca:
« Qui non distinzioni sociali oltre quelle
che possa produrre nelle apparenze la maggior coltura.
« Qui tenuta in alto-pregio la proprietà,
senza che ingeneri invidia o susciti, nei
non abbienti, altro desiderio che quello di
procurarsela col lavoro e col risparmio.
« Qui non odio di classi, ma nei rapporti
sociali forme rispettose, aliene da servilità.
«Qui non gerarchie ecclesiastiche.
« Qui nessuna brama di stipendio governativo, cercando ognuno di procurarsi col
elle a été immédiatement désapprouvée
par le Président du Conseil qui l’a jugée
excessive et a e:figé la démission du Conseil. Ainsi le poing de fer du « Duce » s’est
abattu une fois encore sur ses sujets et
les rebelles — les ras, comme on les appelle
— ont dû courber la tête, à la grande satisfaction des amis de l’ordre et de la
légalité.
— La*’ Commission des ambassadeurs,
après avoir examiné le rapport de la Commission de contrôle interalliée, considérant
que le 25 septembre les coupables n’étaient
pas encore arrêtés, a relevé à la charge
du Gouvernement grec des manquements
et de la négligence dans la recherche des
assassins de la mission italienne et lui a
imposé le payement des 50 millions de lires déposés à la banque nationale suisse.
Quoique cette décisitai ait causé à Athènes le désappointement le plus vif, l’indemnité a été régulièrement payée et, sur
ce total, M. Mussolini a abandonné dix millions en faveur des réfugiés grecs et arméniens de Corfofu. Selon les accords établis, l’île a été évacuée le 27 septembre,
— L|a fin de la résistance passive dans
la Ruhr a été approuvée à l’unanimité par
les Présidents de tous les Eltats de la République allemande et notifiée officiellement. Cette capitulation représente une
grande défaite politique et est appelée
« une seconde Versailles ». Pour couper
court aux manifestations projetées par les
communistes et les nationalistes, le Chancelier a pris des mesures très énergiques :
proclamation de l’état de siège exceptionnel, nomination des commissaires spéciaux
avec pleins pouvoirs, institution de tribunaux de guerrc. Malgré cela, une grande
effervescence règne un peu partout et particulièrement en Eaviéi-e où les dissidents
ont proclamé la lutte, contre le Gouvernement centrai. Jusqu’ici, l’incident le plus
grave s’œt produite dans les régions occupées, à Duæeldorf, à l’occasion d’une manifestation organisée par les séparatistes
rhénans et favorisée par les Français. Lia
police allemande a ouvert le feu contre la
foule et les troupes françaises sont intervenues pour la protéger. Les morts et les
blessés sont assez nombreux. Il va sans
dire que la fin de la résistance passive
n’imphque pas la fin de l’occupation francobelge. Les soldats ne seront retirés qu’après l’exécution des contrats de livraisons
en nature et le réglement du problème des
réparations. Il y a donc lieu d’attendre
encore ;
— A Londres est réunie la conférence
plénière de l’Eknpire britannique ; elle est
destinée à resserrer toujours plus, en présence de l’actuelle vague nationalisite, les
liens de toutes les puissances où domine
la race anglaise. A. S.
Vedere in 4^ pagina il
ia“LALU[E.,
lavoro l’occorrente alla vita senza sacrificio
di libertà e di indipendenza personale.
« Qui scuole elementari e secondarie ottime e numerose in locali salubri e decorosi : musei e biblioteche sufficientissime
pei migliori studi : maestri rispettati e degnissimi di rispetto : case pei maestri comode e ammirevoli per pulizia : assenza
assoluta di accattoni, di oziosi.
« In una parola, una popolazione felice,
tranquilla, educata, ordinatissima, piena
di fede nelle proprie credenze religiose ed
ossequente alle leggi dello Stato ed ai principi della più pura morailità.
«Questo borgo di quattromila abitanti,
illuminato a gaz, tenuto colla più scrupolosa nettezza e che conta tre grandi opifizi, ha scuole pubbliche degne di una
grande città ed istituti di educazione —
CoSlegi, Convitti, di cui imo per maschi e
uno per femmine — che le maggiori città
del regno potrebbero invidiare.
«La religione evangelica che professano
i Valdesi è antichissima e anteriore di
molto alla riforma di Lutero e di Calvino ».
Lors du Bicentenaire de la Glorieuse
Rentrée, ile sénateur Corte, qui assistait
aux fêtes vaudoises de La Toiu-, fit un
Fate attenzioqe e vi convlricérete che
tutti i Vermouth contrariamente alla
leggenda vi tolgono Tappetito. • Prelerite Invece 1’
OYNOS
Ganbaroïïa
e constaterete che vi tonifica lo stomaco e vi stimola veramente l’appetito. E' vino sceltissimo del’Piemonte a lungo invecchiato a contatto
di vegetali speciali che hanno,'la proprietà ormai indiscussa di agire sulle
mucoso dello stomaco. — Si prende
un .po' prima dei pasti puro o diluito.
Qj Esigere la bottiglia originale.
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1923 : Fqmeron Marie veuve Avondet,
Baribé,.Prarostino — Revel Henri, Genève
(2“ sem, 1923 e 1" sem. 1924) — Tron J.
P., New-York — Tron H., Id. — Grill François, Id. — Berger Daniel, Jacinto Arauz
— Griot Alejo, Id. — Negrin Esteban, Id.
— Gónnet Augusto, Id. — Armand-PilonA., |d. — Long Julio, Id. (2° sem. 1923 e 1“
seme 1924) — Long Margherita R., Id.
(1924) — Janavel Santiago, VUla Iris —'
MaJan Adolfo, Id. ’— Baridon J. Pedro, Id.
— Berger Esteban, Curumalan — Hugon
Julio, Meridiano Quinto — Grill Juan, Jacinto Arauz — Durand H., Id. — Navache
de Grand S., Id. (1922 e 1923) — Raimas
R., Pilíerolo — Grill Antoine, Campana —
Dott. Lusina, Fiume (2“ sem. 1923 e 1®
Sem. 1924) — Geymonat Margherita, Bobbio' — Forneíron Elisa, Rmbel, Inverso
Porte (2® sem. 1923 e 1® sem. 1924) —
Peyronel Jean, Barneo, Riclaretto — Pons
Jean, Arnaud, Rodoretto — Gardiol Suzanne, Deserta, Prárostino (1924) — Balmas B., Genève (2° sem. 1923 e 1° sem.
1924),
PENSÉES.
De quelque côté que vous vous tourniez,
vous êtes obligés d’avouer deux choses ;
votre ignorance et la puissance immense
du Créateur.. Voltaire.
L La modestie est au mérite ce que les ombres sont aux figures dans urr tableau :
elle lui donne de la force et dq relief.
La Bruyère.
à tous les hommes, le rêve d’un monde à
jamais délivré de l’obsession de la guerre
et des luttes entre nations ; d’un monde où
l’unité avancera d’un pas ferme, les hommes de toutes races et de toutes classes
étant libres désormais d’apporter leur effort original au perfectionnement de
l’espèce. H.-G. Wells.
C’est ime chose monstrueuse que le goût
et la facilité qui est en nous de railler,
d’improuver . et de mépriser les autres ; et
tout ensemble la-colère que nous ressentons contre ceux qui nous raillent, nous
improuvent et nous méprisent.
La Bruyère.
Ceux qui font bien mériteraient seuls
d’être enviés, s’il n’y avait encore un meilleur parti à prendre, qui est de faire
mieux. La Bruyère.
Une tâche immense est offerte aux instituteurs et aux écrivains, aux parents et
aux orateurs, et à tous ceux qui redressent, font ou changent l’opinion ; la tâche
d’édifier un esprit nouveau dans les cœurs
des hommes et un nouveau rêve dans leurs
imaginations ; l’esprit d’association étendu
toast au peuple Vaudois «scarso per numero, ma grande per istoria e virtù ».
L'ItaMa Militare du 14 Août 1877 contient ime correspondance du capitaine
CLAUDIO MASSONAT, écrite de la BalsiUe, et élogieuse pour les Vaudois. Nous
en extrayons les lignes suivantes : « L’elemento valdese sfidò suUe sue rupi l’ira papale, piuttosto di lasciarsi sjtrappare alla
fede dei suoi padri...
«Non conosco località ove l’istruzione
elementare sia maggiormente estesa. Ben
pochi sono gli illetterati ; ogni borgata ha
la sua scuola... L’esistenza di queste scuole
neille borgate può essere in Italia di esempio e di incentivo sul modo di diffondere
la istruzione obbligatoria in luoghi molto
più comodi e propizi...
« Non è la prima volta che questi forti
montanari fanno mordere la roccia allo
straniero...
« Possono in caso di guerra essere di potente ausilio all’esercito, gelosi come sono
della loro indipendenza, riconoscenti a Casa
Savoia e pieni di fiducia nella patria».
Le même Massonat, devenu colonel, prononçait, à Torre PeUice, le 20 Septembre
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(Accennare il presente Giornale).
1895, im discours « all’onorata memoria
memoria dei militari di Val PeUice caduti
nelle patrie battaglie». Nous y lisons ces
paroles : « Con tutta effusione accenno a
questi discendenti di una stirpe di eroi, che
brandirono le loro spade sulle insanguinate
e gloriose roccie che circondano l’Italia, a
tutela della loro fede in Dio, a salvaguardia del nostro baluardo, nonché per l’incroUabile loro amore e devozione, che anche nelle perversità venne mai meno verso
l’Augusta Casa Savoia...
« Rileverò ad omaggio dei Valligiani, i
quali animati da impareggiabile perseveranza e da inconcussa fede verso il loro
Sovrano, furono a noi maestri^ sul modo di
guerreggiare... nelle più aspre montagne,
di fermezza nella lotta, affrontando imperturbabilmente disagi e pericoli...
« Queste compagnie di mihzie valiigiane
chiamavansi Barbets, appellativo che onora
gli antichi abitanti di Valle PeUice ed i
loro nipoti, dimostratisi neUe patrie battaglie non degeneri dei loro avi, in fermezza
e fedeltà. Cotanto puro e robusto sangue
non potea generare che gagliardi nipoti »
(Discorso pubbl. dalla Tip. Besson di Torre
PeUice, p. 2). (A suivre).
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