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Quarante-quatrième-année.
9 Juillet 1909.
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables..... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
SOMMAIRE :
Jean Calvin — Ephémérides vaudoises — Conférence districtuelle Prémont-Ligurié-Nice
— Nouvelles de l'évangélisation — Chronique — Nouvelles et faits divers — Livres et journaux — Nouvelles politiques.
10 JUILLET 1609
Le protestantisme tout entier, les
églises presbytériennes èn particulier,
célèbrent aujourd’hui le 400® anniversaire de la naissance du grand réformateur.
Jean Calvin naquit, le 10 juillet
1509, à JSoyon en Picardie, de Gérard
Cauvin, du Poní l’Evêque, et àe Jeanne
Lefranc, de Noyon. Gérard Cauvin,
établi à Noyon, y avait acquis une
assez grande influence en qualité de
notaire, auprès de la noblesse et du
clergé. Il flt étudier ses trois lils,
Charles, Jean et Antoine. Jean ne
tarda pas à se faire remarquer grâce
à une mémoire tenace et à une grande
promptitude à saisir l’enseignement
qui lui était présenté. Aussi le destina-t-oh à la carrière ecclésiastique
et, dès l’âge de douze ans, il lui fut
assigné une part du revenu d’un autel
de la cathédrale. Son père obtint aussi
qu’il pût partager l’éducation des jeunes seigneurs de Montmor, parents de
l’évêque. Sa mère, très dévote, ramenait souvent en pèlerinage aux reliques de S. Anne.
A 14 ans, Jean accompagna les
jeunes de Montmor à Paris, où il
suivit les leçons du Collège de la
Marche, célèbre par l’enseignement
qu’y donnait Mathurin Cordier, réformateur dans l’âme, qui sut, tout
en enseignant le latin, attirer à Christ
plusieurs de ses élèves. C’est de lui
que le jeune Cauvin - qui latinisa son
nom en celui de Calvin - reçut les
premières impressions et les plus décisives. Calvin passa ensuite au Collège de Montaigu, renommé pour la
sévérité de sa discipline. Il en sortit â
19 ans, fourni de connaissances solides,
et s’étant assuré, par l’attrait de sa
personne et de son esprit, de.nombreux
amis, plusieurs desquels le rejoignirent plus tard à Genève. C’est à cette
même époque qu’il connut Lefèvre
d’Etaples qm, depuis 1512, c’est-à-dire
5 ans avant les thèses de Luther, avait
pris à tâche de ramener la chrétienté
à la vérité évangélique par la diffusion de la Bible. Calvin subit aussi
alors l’influence de son cousin Louis
Olivier, plus connu sous le pseudonyme de P. Robert Olivétan, qui travaillait à traduire la Bible en français.
Calvin se détachait donc graduel
lement de F église romaine ; aussi
n’eut-il pas de peine à entrer dans
les vues de son père qui, renonçant
pour lui à la prêtrise, voulait qu’il
étudiât le droit. Le jeune étudiant se
rendit donc à Orléans, où il continua
à se donner à un travail si intense
que bientôt il fut appelé à remplacer
les professeurs empêchés de donner
leurs cours. Il passa ensuite h Bourges
pour profiter des leçons du plus grand
jurisconsulte de l’époque, le milanais
André Aidât. Mais il s’attacha surtout à son professeur de grec, MelcMor
Volmar, luthérien, dont Dieu se servit
pour lui faire accepter entièrement
l’Evangile de la grâce. Calvin avait
24 ans quand il perdit son père’. Renonçant alors aux études de droit, il
retourna à Paris où il fut bientôt
connu des évangéliques qui tenaient
de fréquentes a'ssemblées secrètes. Il
commença aussi à publier des écrits
dénotant â la fois une grande maturité et une grande hardiesse. Son ami,
Nicolas Cop, recteur de l’Académie,
ayant, sur son conseil, parlé, dans un
discours solennel, contre quelques erreurs de Rome, la Sorbonne leur fit
le procès, ce qui les força à fuir.
Comme S. Paul, Calvin fut descendu
de la fenêtre dans une corbeille quand
le bailli, qui devait l’arrêter, était
déjà dans l’escalier de la maison. Si
l'on en croit la tradition, il n’avait
pas limité son activité à la capitale,
car de nombreuses localités de la
banlieue rappellent son nom, à propos
d’un pont, d’une grotte, etc,
Il se retira d’abord à Angoulême
où, à ce qu’il paraît, il composa son
chef d’œuvre, l’Institution chrétienne.
Puis il se rendit à Nérac, auprès de
la pieuse reine, Marguerite de Navarre, protectrice des réformés. Il
revit Noyon, où il renonça à ses bénéfices ecclésiastiques,, osa reparaître
à Paris, qu’il quitta de nouveau lors
de la sanglante réaction qui suivit
l’affaire des placards. C’est alors qu’il
évangélisa le Poitou, où il connut
Jean Vernou et Barthélemy Hector,
qui devaient mourir, l'un et l’autre,
comme ouvriers de l’église vaudoise
du Piémont.
Passé à LV/7e, Calvin y apprit l’hébreu. C’est là aussi qu’il publia son
Institution chrétienne, dédiée à François I.
Il vint de là en Itàlie pour visiter
Renée de France, duchesse de Ferrare,
qui le regarda toujours comme son
conducteur spirituel. Il n’y courut pas
moins de grands dangers et dut se
retirer au plus vite et incognito. En
repassant les Alpes, il s’arrêta à Aoste,
y trouva de nombreux adhérents à la
Réformatiou et cette vallée aurait été
gagnée à l’Evangile sans l'intervention
énèrglque du clergé et du gouverneur,
René *de Challant, qui força Calvin
à fùM C’est ce é[ue l'appelle la croix
érigéë* iirësqu’en face du temple vaudoiside cette ville. La guerre l’em*pêchàiit 'de prendre la route directe
pour Centrer à Bâle, il passa à GentN’G' iië comptant s’y arrêter qu’une
nuit. Mais l'homme propose et Dieu
disposé. Guillaume Farel, le bouillant
réformateur gapençois, soutenait précisènierit alors à Genève une lutte héroïque, à la fois contre les cléricaux
et contre les libertins ou incrédules.
Ayant su la présence de Calvin il se
rendit à son hôtel, où éut lieu la scène
restée fameuse, qui brisa toute résistance de la part du voyageur et qui,
sans qu’il s’en doutât alors, l’attacha
pour la vie à, Genève. Son premier
séjour’ sur les bords du Léman ne fut
cependant pas de longue durée. L’opposition -dovenanfr pl-uo vloiente-à-mesure q l’elle sentait que le pouvoir
allait lui échapper, provoqua, le jour
de Pâques 1538, une violente scène,
après laquelle le Conseil de la ville
Ordonna aux deux prédicateurs de partir. xùprès quelques tentatives de rentrée, les deux Amis se séparèrent et
Calvin se rendit à Strasbourg. C’est
là qu’il épousa, en 1539, une veuve,
Idelette de Bure, dont les parents
avaient dû fuir Liège pour la religion.
Il en eut un enfant, mort en bas âge.
Idelette mourut en 1549. Calvin travailla énormément à Strasbourg; il
se rendit aussi en Allemagne, où il
contracta une fidèlé amitié avec
Mèlanchthon. Il était devenu, semblàit-il, nécessaire à l’église d’Alsace,
lorsque les troubles croissants de Genève amenèrent le Conseil de cette
ville à le rappeler. Après quelque hésitation, il accepta cet appel, dans
lequel il voyait le doigt de Dieu. Il
rentrait donc, après 3 ans d’exil, dans
là Ville de laquelle il allait faire la
Rome pi’otestante. C’était en septembre 1541.
Le 2 janvier 1542, le Conseil votait
les Ordonnances Ecclésiastiques de
Calvin, qui créèrent le régime presbytérien et exigèrent une simplicité
et une pureté de mœurs, que l’on ne
put pas obtenir tout de suite, ni sans
luttes. A la tête des opposants se trouvaient deux hommes déterminés, Atoz
Perrin et Philibert Berthelier, patiuotes auxquels était due en partie l’indépendance de Genève mais qui ne
voulaient pas que leur conduite privée
fût gênée en rien. A leur violence,
Calvin, malgré sa timidité naturelle,
et sa santé délicate, opposa une fermeté inébranlable, qui finit par avoir
le dessus.
Nous ne pouvons ■ pas entrer dàna
le détail de tout ce que flt Calviû'pqur
que Genève devînt, d’une cité de plaisirs et de débauche, une ville d'études,
renommée pour , l’honnêteté de ’' ses
mœurs et son bon gouvernement;' - ’
Cela ne se fit pas sans-quelques excès, qui sont imputables aux tem|>s
et à ce que Calvin conservait encore
de l’éducation catholique qu’il'avait
reçue. Il en est ainsi du supplice' de
Servét, que tout protestant déplore
aujourd’hui, mais que nul catholique
n’a le droit de blâmer s'il ne maudit
dAbord l’Inquisition et ses centaines
de milliers de victimes!
L’activité de Calvin fut dévorante.
Fondateur du Collège et de la célèbre
Académie de Genève, Calvin y enseigna assidûmen't; il prêchait plusieurs
fois par semaine; il publia de nombréUx et volumineux ouvrages qui dénotent tous un grand savoir, une vive
foi et une pensée profonde et ciaire
à là fois; les lettres qu’oii a retrouvées de lui forment, à elles seules,
plusieurs gros volumes; il voyagea et
agit en faveur de tous les peuples opprimés' pour leur foi. En somme, son
influence fut telle que, tandis que Luther n’a guère donné un corps qu’aux
églises de langue allemande et Scandinave, Calvin est l’organisateur des
églises presbytériennes de langue française, italienne, allemande, hongroise,
czèque, anglaise de l’Ancien et du
Nouveau monde. Travaillé par plusieurs maladies cruelles, il fut enlevé
en pleine activité, le 24 mai 1564,
laissant une œuvre bien affermie, qu’il
confia à son ami et collègue, plus âgé
que lui et qui devait lui survivre pendant quarante ans, Théodore de Bèze.
L’espace nous manque pour parler de
la beauté du caractère de Calvin que
la mort de Servet ne suffit pas à effacer et qui a laissé une impression
profonde et bienfaisante en tous ceux
qui Font connu de près.
EPHEMERIDES VAUDOISES
fO Jnillel.
Jean Calvin.
Jean Calvin, réformateur de Genève,
né à Noyon le 10 Juillet 1509 et mort
à Genève le 27 Mai 1564, a sa place
dans l’Histoire dès Vaudois, quoiqu’il
n’ait jamais visité les Vaudois et ne
les ait pas réformés (puisqu’ils avaient
et suivaient la Bible quelques siècles
avant sa naissance) parce qu’il a été
l’un de leurs premiers et plus insignes bienfaiteurs. Nous ne rappellerons donc pas ici sa vie et son œuvre
à Genève, mais seulement ce qu’il a
fait pour les Vaudois.
2
Kï
, 1“ Il leur a fourni des protectêUrs,
intercédant et fais^ intercéder ppur
eux quand ils souttraieiit lii perséeution. A peine a-t-il 'appris à la.'iin f
d'Avril 1545 les massacres des Vaudois
de Provence, il intéresse au sort des
échappés le Conseil de Genève et part
lé 5 Mai au nom de ce Conseil pour
pTrov^quer l’intervention des Cantons
évangéliques Suisses en faveur des
persécutés et réussit à faire convoquer
une diète à Aarau le 21 de ce mois
où il obtient que les Suisses écrivent
à François I et fassent agir dans le
même sens les princes Allemands...
et la persécution fut arrêtée et les
fuyards purent rentrer à Mérindol et
y rebâtir leurs demeures quelques ans
plus tard. ,^,„
2" Calvin a fourni aux Vaudois des
pasteurs dès que les premiers temples
des Vallées furent bâtis, en 1555, et
qu’il fallut substituer aux Barbes itinérante des prédicateurs à poste fixe.
Citons-en quelques-uns: En 1555 il
envoie de Genève aux Vallées Jean
Vernou et Jean Louversat. Le premier
ne put, hélas! y prêcher que quelques
mois, car il mourut sur le bûcher à
Chambéry, le 31 Août. Le second y
resta comme pasteur de St-Germain
jusqu’en Avril 1560, date à laquelle il
fut pris et brûlé par l’inquisiteur Giacomelli à l’Abbaye de Pignerol.
En Mai 1557, Calvin envoya à StJean, comme premier pasteur du Chabas, Giaffredo Varaglia (moine converti, fils d’unpersécuteur des Vaudois)
qui mourut martyr sur le bûcher de
Piazza Castello à Turin, le 29 Mars 1558.
Pour je remplacer à St-Jean, Calvin
envoya de Genève en Octobre 1559,
Scipione Lentolo, qui fut l’un des pasteurs les plus distingués de notre église,
pendant près de 7 ans, controversiste
insigne qui confondit le Jésuite Possevino, aumônier intrépide, avec Gilles
des Gilles, de notre compagnie volante
dans la guerre du comte de la Trinité,
et le premier historien des Vaudois
dont il raconta les persécutions dans
un émouvant ouvrage, écrit en 1561,
après le traité de Cavour, exilé enfin
en 1556 par l’infâme Castrocaro et
obligé de se réfugier à Chiavenna.
3° Enfin, Calvin a fourni aux Vaudois des subsides, premiers secours
en argent qu’ils aient reçus de leurs
coreligionnaires de l’étranger. En 1561,
après la guerre de Trinità, nos vallées étaient dans la plus grande misère ; et Calvin leur fit parvenir aussitôt une collecte de l’église de Genève
les invitant â envoyer des collecteurs
en Suisse. Le pasteur Claude Berge
et R. Chabriol, de La Tour, furent envoyés à Genève, et Calvin les munit
de si bonnes recommandations qu’ils
trouvèrent en Suisse et en Allemagne
des subsides abondants qu’ils purent
apporter aux Vallées dès Janvier 1562.
Gilles, rappelant le fait, dit: * Et
s’y employa spécialement ce grand
sercileur de Dieu, Monseigneur Jean
Calvin, avec grand zèle et charité »
a, 311).
Monseigneur Jean Calvin! Tel est
le titre que la reconnaissance de nos
pères a donné au grand réformateur
de Genève. Et il le méritait bien mieux
que certains évêques et certains princes, auxquels l’étiquette le décerne.
Calvin a été un vrai évêque dans
l’Eglise de Christ, veillant sur le troupeau et le paissant de la parole de vie.
Calvin a été un vrai prince dans le
royaume de Christ, par les talents insignes que son Roi lui avait donnés
et qu’il consacra noblement au service^;
(Je ce S<ìUveraiBf, ralliant sous ses dra-j
^eaux une gilârieuse année et cop- .
qnéri^tS son obédience un peuple a
immense dans bien des contrées différentes. ; î TEOFÎLO GaV.
CoÉrence DistricMIe Piéniont-LiDiirie-Nict’
Cette conférence, réunie à Turin du
15 au 16 Juin, laisse dans le cœur de
ceux qui y ont assisté un souvenir
bienfaisant à cause de l’excellent esprit qui y régna tout le temps. Toutes
les églises du district, sauf celle (le
Nice, y étaient représentées. L’absence
de nos chers collègues de cette ville
et de Vallecrosia, retenus pour divers
motifs à leurs postes, fut vivement regrettée.
Le culte d’ouverture fut présidé par
le pasteur Maurin d’Ivrée, qui prit
pour texte de son allocution la parole
de Jésus à ses disciples: Vous êtes le
sel de la terre; mais si le sel perd
sa saveur, avec quoi la lui rendra-ton ? » Faisant suite à l’étude du prAdicateur de la précédente conférence,
l’orateur monti'a comment pour que
le serviteur de Christ puisse s’adapter
d’une manière bénie à l’ambiant dans
lequel il se trouve, il faut qu’il soit
ce » sel » dont Christ parle. Pour cela
il est de toute nécessité que nous
soyons parfaitement à Christ, que nous
demeurions en Christ, que nous marchions avec lui, et que toute notre œuvre soit pour lui.
Le fauteuil du président fut très dignement occupé par M. J. Bonnet
d’Ivrée, ayant comme coadjuteurs MM.
Valeriano Pei’azzi, vice-président, et
Louis Marauda pasteur, secrétaire.
Le rapport sur la marche des différentes églises et stations appartenant
au district, fait avec soin et lu par
MM. François Rostan de Gênes et
Paolo Longo de Turin, dans leur qualité de président et de vice-président
de la commission exécutive, donna lieu
à un entretien nourri pour chaque
poste, et occupa la plus grande partie
du temps. Nous ne serions pas de fidèles rapporteurs si nous disions qu’il
y a pi’ogrès partout, et que tout dans
nos postes d’évangélisation marche
pour le mieux; mais en somme c’est
la note encourageante qui domine.
Une franche discussion, comme celle
qui eut lieu, n’est jamais à redouter.
Aux propositions, la question d’une
liturgie unique pour l’église vaudoise
revint sur le tapis. Sans doute la plus
belle liturgie peut devenir une forme
vaine dans nos cultes, si ceux qui s’en
servent, en prenant apparemment une
part plus active au culte, la récitent
comme des perroquets. N’est-ce pas
avec raison que l’on a nommé Toraison dominicale « le plus grand des
martyrs », vu qu’elle est récitée si
souvent sans attention, sans recueillement et dans un tout autre esprit
que celui que le Maître qui l’a enseignée veut voir dans le cœur de ses
disciples; mais quand la liturgie est
biblique, comme celle de nos frères
de Baden, par exemple, elle ne peut
que rehausser l’édification du culte,
et être en grande bénédiction. Une
proposition touchant l’administration
unique fut votée en deux paragraphes:
le premier exprimant le désir (de la
majorité du moins) qu’on en arrive
un jour à cette unité d’administration,
et le second, prouvant que pour voter
avec connaissance de cause il fallait
être mieux éclairés, demandant au synode de nommer une commission qui
étudie la question et eu réfère au temps
youïti. '■« il
C’est avec un sentiment de respectueuse affection et de reconnaissance
que deux noms furent nommés à plusieurs reprises pendant la conférence :
ceux dés vétérans tombés récemment
sur la brèche: MM. J. P. Pons modérateur et J. D. Turino, dont l’activité
évangélique ne cessa qu’avec la mort.
Furent élus comme membres de la
nouvelle commission exécutive: MM.
Paolo Longo pasteur, vice-président et
D. Rosati régent-évangéliste, secrétaire; et députés de la conférence au
synode général: MM. A. Rostan, capitaine Lanfranco, Caramella, D. Rosati
e Bolognini, et comme suppléants MM.
le col. Carboni, Rosabrusin et V. Perazzi.
La plus franche cordialité régna
dans les deux repas en commun, préparés par l’initiative du pasteur Longo.
Nous aurions désiré que la seconde de
ces agapes fût mieux fréquentée. C’est
une si bonne occasion de se voir, de
causer amicalement entre des compagnons d’œuvre venus de loin et qui
se voient si rarement, qu’il faudrait
faire des efforts pour ne pas la manquer.
La Société chorale protestante se
montra bien généreuse en invitant
tous les membres de la conférence à
assister au concert qu’elle donna le
15 au soir à ses membres honoraires.
Une jouissance d’un autre genre nous
était réservée pour le second soir par
la conférence du pi'ofesseur Falchi sur
« L’activité laïque dans l’œuvre d’évangélisation ». « Frères, dit le conférencier, en résumé, à ses auditeurs:
c’est une fausse idée qu’il ne faut aller
au culte que pour s’édifier. Il faut y
aller pour être évangélisés et pour devenir des évangélistes nous-mêmes.
Que de mal a été fait à la cause de
l’évangile par l’opinion erronée que
l’évangélisation était seulement l’affaire des pasteurs. Elle est bien plus
qu’ « une des œuvres » de 1’ église,
Vœuvre de l’église, qui ne doit pas se
contenter de conserver le dépôt qui
lui a été confié, mais travailler à conquérir le monde à Christ. Il ne suffit
pas d’aider les pasteurs à enfiler leurs
robes, il faut travailler avec eux. L’orateur énonce ensuite quelle doit être
l’activité matérielle, morale et sociale
des membres non pasteurs de l’église.
Peuple chrétien, conclut-il, sois donc
prêt, non pour lâ parade, mais pour
la guerre ! » U. P.
NOUVELLES DE L’ÉVANGÉLISATION
Cher M. le Directeur,
Veuillez me laisser compléter mon '
aperçu de la semaine dernière sur
notre Œuvre de l’Italie Méridionale,
en vous disant deux mots de mon
champ de travail. Notre Eglise de Salle
n’est pas inconnue aux lecteurs de
VEcho ; grâce à Dieu, elle continue
à prospérer. Bien souvent, dans mes
visites, il me semble d’y retrouver plusieurs traits caractéristiques de l’Eglise primitive. Non seulement nos
frères viennent régulièrement au culte,
non seulement aucun d’entre eux n’oublie la Table du Seigneur, mais presque tous - dans des réunions spéciales
- témoignent publiquement de leur
conversion et de leur foi. Cet hiver,
se trouvant seuls le Dimanche soir et
sur semaine, ils sé y|unissaient quand
même, et-Us s’édifiaiênt mutuellement.
Us contribuent aussi joyeusement selon letur pouvoir. Ce ne sont pas des
personnes sans défaut, et là encore
nous avons des victoires à remporter;
mais je voudrais que toutes les Eglises
fussent vivantes comme celle de Salle.
Nous leur parlons souvent des Vaudois
des Vallées, pour lesquels ils démontrent de l’affection. Nos écoles prospèrent, et encouragent notre confiance
dans un bon avenir.
Notre congrégation de Chieti a été
souffrante pour bien des raisons; elle
semble vouloir reprendre haleine, et
aller de l’avant. Nos ennemis les plus
terribles ne sont pas, en général, ceux
que l’on pense, c. à d. le fanatisme
et l’intoiérance de l’Eglise romaine;
voici trois obstacles bien plus pénibles : T indifférence, 1’ opportunisme
(avec la crainte du qu’en dira-t-on et
ce qui s’en suit) et l’immoralité affreuse qui nous entoure. Mais nous savons que les promesses du Seigneur
sont fidèles... Ces écueils se trouvent
un peq partout, et nous les avons retrouvés dans notre nouvelle station
d’Ortona a Mare, une riante petite
ville située à une demi-lieue, environ,
de chemin de fer de Castellamare, sur
la ligne de Foggia. L’on avait commencé l’année passée à tenir de petites réunions de famille, mais cet hiver nous avons dû ouvrir une petite
salle. C’est alors que la tourmente s’est
déchaînée contre nous. Mais ici encore,
n’allez pas croire que le fanatisme fût
la note dominante : les prêtres, il est
vrai, étaient les vrais auteurs des troubles, mais ils n’étaient pas tant poussés par le zèle de la religion que par
la crainte de perdre « la pagnotta ».
L’un d’eux, en effet, confiait un soir
à l’un de nos adversaires les plus
acharnés (qui n’aurait certes pas su
dire qui nous étions ni ce que nous
voulions) que la raison était évidemment de notre côté; et que lui-même,
s’il avait su comment continuer à vivre, il se serait déclaré ouvertement
pour l’Evangile, c. à d. pour la religion vraie. Ce pauvre homme qui écoutait cette confession en fut ahuri;
poussé par la curiosité, il arriva jusqu’à la porte de notre salle; depuis
il nous fait grâce de son mépris qu’il
a tourné contre les prêtres. Ce fait
est authentique, et il n’est pas sans
valeur. Le croiriez-vous? La foule qui
était cet hiver si acharnée contre nous
se composait en grande partie de femmes... de mauvaise vie, et de quelques hommes qui ne valaient pas mieux.
Oh comme il frémit, notre cœur, en
pensant à l’état si triste, si abject de
ces populations ! Le fanatisme, au reste,
ne faisait pas défaut, et l’on m’a assuré qu’une pauvre femme de la foule,
qui portait un crucifix à la main, à
mon passage s’est évanouie dans la
rue. Quels monstres que nous sommes,
n’est-ce pas?
Depuis, les Ortonesi se sont calmés,
et nous allons de l’avant à petits
pas, au milieu de mille autres difficultés que le Seigneur no s donnera
de surmonter. En attendant, une femme
a cessé de blasphémer depuis, dit-elle,
qu’elle a ouï la prédication de l’Evangile; et quelques hommes qui avaient
perdu la foi l’ont retrouvée.
J’ai été appelé, il y a quelques semaines, dans un petit pays appelé
Ôorvara, c’est un vrai nid de corbeaux,
attaché à d’immenses rochers qui appartiennent au Gran Sasso d’Italia.
3
Quels, bons montagnards | Ils,i se démontrent, sous bien des rapports, plus
civilisés que nos gens de là ville. Plusieurs familles se sont déclarées pour
l'Evangile, à la suite des appels que
j’ai pü adresser à bon nombre d’auditeurs. Un bonhomme, un jour, s'approchejde moi en me disant: Je voudrais, moi aussi vous doniief ,jnqn
adhésion, mais avant cela je désire
savoir une chose: si «je me fais évangélique », et que je vienne à mourir,
où serai-je enseveli? — Mon cher, lui
dis-je, je vous souhaite une longue
vie; mais si la mort arrivait nous accompagnerions vos dépouilles mortelles au cimetièrè; car â cet égard la
loi nous protège. — Alors, répartit-il
réconforté, vous pouvez m’inscrire.
Ma plume voudrait vous dire bien
d’autres choses qui intéresseraient
quiconque... s’intéresse à l’avance, ment du Règne de Dieu ; mais il est
temps que je l’arrête. Ma conclusion
est celle-ci: « Le champ est grand,
mais les ouvriers sont on petit nombre ...» vous me permettrez, j’espéré,
d’adresser prochainement des colonnes^'
de VEcho un appel ù ce sujet:; un appel qui depuis - longtemps agite mon
cœur, et le .tœurMeà^utres ouvriers
« peu nombreux ». Et dès maintenant,
merci de l’hospitalité.
Votre aff.
Jean Beetinat.
Cliieti, .23 Juin 1009, "g.
CHRONIQUE
Les examens de licences lycéale et ;
gymnasiale ont continué toute la semaine. Deux étudiants qui n’avaient
à subir que l’examen écrit d’italien,
MM. Théophile Giraud et Fernand
Voila, ont réussi et obtenu leur licence lycéale; deux autres candidats'^
ont encore des examens oraux à faire. ^
. . , “l
Les sujets de composition envoyés
par le ministère sont les deux suivants, entre lesquels chaque candidat
avait la faculté de choisir:
.....lo mi son un che, quando
Amor mi spira, noto, ed a quel modo
Che ditta dentro, vo significando.
Il candidato con opportune considerazioni ed esempi spieghi e dimostri
come-in questi vèrsi Yi’tiCi)'., XXIV,
52-54) sia enunciato quel principio
fondamentale dell’arte dello scrivere,
che è la piena ed immediata rispondenza della parola al pensiero ed aP
sentimento.
ir.
Bella ed amabile illusione è quella
per la quale i di anniversari di un
avvenimento, che per verità non ha
a che fare con essi più che qualunque altro di dell’anno, paiono avere
con quello un’attinenza particolare,
e (‘he quasi un’ombra del passato risorga e ritorni sempre in quei giorni,
e ci sia davanti.
Leopariu.
Nouvelles et faits àivers
— Nous apprenons par la Luce que,
le 26 mai dernier, a eu lieu à Dürrmenz la conférence des églises
vaudoises du W’urtemberg, imaginée par M. le pasteur Maerkt et
convoquée par le pasteur de Pinache.
Les Vaudois du Wurtemberg y sont
accourus en foule ; l’église de laBalhie,
située dans le grand-duché de Bade,
était aussi représentée. M. Màerkt décrivit, d’une manière très intéressante,
l’activité des Vaudois dans toutes les
parties du monde, en particulier en
Amérique et en Afrique. îiPva faire
imprimer ce discours, pqiïr le répandre largement parmi les Vaudois d’Allenlagnei'àfi« (ie^fialà^nt-iffieux
rhistoirê 'dèi’ lèur ''^peu’ple. îfU Sauber-<schwarz^ pasteur des Mûriers, l'ancienne paroisse^ â'Arnauc| hécîta. ensuite les beaux vers qu’il avait composés pour la circonstance, rappelant
les vicissitudes des Vaudois du WürJemberg et l’œuvre d’évangélisation
en Italie.
.. Qa . Jiscuta ^ensuite sur Tppportunitê de Tèsserrerles liens qui doivent "
unir entre elles nos colonies du Wurtemberg et Baden, et leurs relations
avec l’Eglise des Vallées. Le pasteur
de Pinache et Serres a envoyé au pi‘ésident du Comité d’Evangélisatidn l’obole Me 1 ses paroissiens eu iatépr des
victimes du treniblenieht dè tèiTè; on
retrouvè'jparmf lès clohàtèui’s des Bàràl,
Gille, Nouvel, Riyoir,j etc.
Le 21 septembre aura lieu aux Mûriers (SchOnenberg) une réunion spéciale pour bénir Dieu de ce qu’il a
fait pour ces églises depuis le jubilé
de 1899., — - ;
— Cultes dans les stations
d’été. Nous venons de recevoir la
« Liste des Cultes Evangéliques célébrés en français dans lèS Stations de
bains et de montagne dè laMuisse»,^^
édition 1909. Nous recommàUdons -sfvemeUt: à ceux dé nos lecteurs qîii
ont le privilège de prendre des vacances de se procurer cette liste, soit
auprès d'un pasteur; soit dans l’un des
63 Bureaux de renseignements de la
Suisse., IlS: y trouveront les dates, locaux, heures de plus de cent cultes
célébrés pendant l’été.
.Cette brochure rose, distribuée gratuitement, est déposée aussi dans un
minier d’iiôtels de la Suisse, où elle,
'peut être consultée pendant tout l’été.
« Heureux ceux pour qui les vacances sont une occasion de se rapprocher de Dieu ».
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idrauli(M"e - 2* Edizione riveduta ed
ampliata—eon- -513 figure -intercalate
nel testo - 1909 - in 8°, P- XV-735 L. :16,^P ;
Il vIllMievpriraè-’’già ’ pùbbìièkto,
contieffér"-"-' ...
Meccanica generale (Statica, cinematica, dinamica). Meccànica applicata
(Resistenza dei materiali, trasmissioni,
teoria delle macchine). 2” Edizióne
rivedutaampliata, 1908 in 8° p.
IX-711, con 563 figure intercalate nel
testo - L. 16, ; j Í
^. Williston Walker. Jean Calvin,
l’homme et 1 oeuvre. Traduit de
l’anglais par E. et N. Weiss. Avec 20
illustr. Genève, Jullien, 1909, 500 p. 8°.
A côté de la nombreuse littérature historique concernant Calvin, qui pullule à l'occasion
du 400^ anniversaire de sa naissance, il est
curieux de voir figurer l'ouvrage d'un auteur
américain et traduit par l’infatigable secrétaire
de la Société d’Histoire du Protestantisme
Français. A côté des biographies populaires
de Guizot, Hoir, Bungener, Puaux, Denkinger,
etc., à côté de l'ouvrage monumental (encore
inachevé) de Doumergue, y avait-il donc encore la place pour ce livre ?(et qu’est-ee qu’un
Américain peut apporter dé nouveau sur un
sujet déjà fouillé à fond par tant dé savants
français, suisses et allemands?
Eh! bien oui, quiconque le lira se convaincra que, en attendant l’achèvement du travail
de M. Doumergue (d’ailleurs hors de portée
de la plupart des bourses) il manquait une
biographie de Calvin qui, tout en demeurant
populaire, conservât l’exactitude historique
et tint compte de toutes les plus récentes trouvailles et des discussions qu’ont soulevées certains points de la carrière et de la doctrine
du grand Réformateur.
Cet ouvrage répond si bien au besoin du
moment que l’Association du monument international de la Rétormation a résolu de le publier sous son patronage.
Outre les chapitres nettement biographiques,
remarquons ceux qui sont intitulés: Les précurseurs en France, Oenève mmnt l'arrivée
de Calvin, L'influence de Calvin hors de
Genève, La théologie de Calvin,
Tandis que ce livre est agrémenta do 20
beaux portraits et vues,, il est rendu d’un
usage facile par un minutieux, Index alphabétique dû à M. le professeur hucien Oàü,lier.
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rico Hoepli, editore - Milano.
; if ;i|"f J;,
Nouvelles politiques
— li
Voilà huit jtfurs qufe'la C'ibatttbfe a
entrepris l’examen approfondi des con-'
ventions maritiriiès, sans être parvenueM épuisef'lè'Mijet tfès complexe,
et, surtout sans que le Gouvernement
ait réussi à persuader l’assemblée ét
le pays des avantages qui en résulteraient pou]’ nous aux points de vue
économique et commertlfei. Je Mirais
mêaie que, plus la discufMùh,.sp,ML^^-,
longe, et plus noùs demeurons convaincus qu’on a tout J’air de,vouloir,
nous faire conclure Un maâvaiseoïiJ
trat. Mais d’abord, que sont au juste
ces fameuses contentions ? G’est une
allocation de plusieurs millions que
l’Etat s’engage à versêr annuellement
à une compagnie maritime en l’obligeant à faire partir, Me tels et tels
Mutées ports de l’Italiè ou de.rétran-,,
époques fixes, dps bateaux pour
le service des postes,, des voyageurs
et dès marchandises, Vers une destination également déterminée. En d’autres termes, il s’agit d’une prime accordée à une compagnie qui contracte
en retour, envers BEtat des obligations
spéciales et demôure,ipar conséquent,
fsous son contrôle direct.
Jusqu’ici, c’était la f Navigation généiMle italienne * qui était chargée
de desservir les lignespubventionnées ;
n|atsà l’expiration duMontrat, le Gouvèfecuient, au lieu d’ouvrir un conçois pour conclure de nouvelles con■yenlions avec le plup offrant, sous je
Sais trop quél prétexte .spécieux,
piMféra traiter en particulier avec le
\Lloycl italien, une compagnie génoise
qui va acheter - si‘les conventions
aboutissent - 40 vapeurs de la* «Gompagnie générale », 40 carcasses au dire
desVompétents. Et c’est précisément
cette convention, où il y a du louche,
paraît-il, ^ue le ministre Sehanzér et
tout ave.c lui, vou
draiënf îkh4 fiàtiftér far la Chambre.
Maisdcémme il y và,^non seulement
de l’intérêt des àiïtiés^ compagnies lésées dans leurs droits vis à vis de leur
(‘oncuiTente, mais de l’intérêt général
du pays, l’assemblée n’a pas fait juSîqu’ici bonne mine aux propositions du
Gouvernement. La plupart des orateurs
qui ont parlé snrMes sgjet lep^ont ouvertement et énergiquement désapprouvées. Va-t-C)n donc les repousppr ?
Cela dépend de Éattitude que va prendre aujourd'hui M, Giolitti. Nul doute
que pour lui être' 'agréable, la rnaj orité ne vote Une fois de plus contre
les intérêts de la nation, contre ses
propres convictions menie.
En S|ten^ai|t| ; le% V-illès Ètaes
de Mpnjse, Naples efc Palermeiîqui ,se
voient sacrifiées au profit dè Gênes,
s’agitent. Des désordres fort graves
ont’ èù lien à PàlermeJ les ouvriers
du port se sont tous rais en grève,
et' le syndic s’est rendu en tonte hâte
à Rome afin d’obtenir du GouvernetoiénL raqilleurès/ conditions pouy
_.la^ ville qu’il représente. J Y Ù
sgÿ|é^dMne.. âi};fi;|ence d’(îpii|
nion, au sujet de la validation d’unéj
élection contestée, entre MM. Giolittf;
et Orlando, ce avait donné;
|b(*usquep3ent,-s£v' déini^otl^ aussitôt;
1 retirée surH’Jnstànte nriérçMu prési^
dpnt du Conseillé
Le représentant du Collège de Bri-'
vquér§s, M-: SoMUer,Mntertmjle le mi-^
.Jniliife dlMà^GuérTe à‘ l’ehdroit delà
prohibition systématique opposée par'
’ l’àièoïlSêAânÎlitàife à l’ouverture de
routes muletières et carrossables sur
nos frontières, et demande au Gou-;
vernement qu’il autorise la constructioji dé la carrossable Bobbîo PellicePra-Val Queÿràs. Îlais le ministre de
la Guerre' et M. Facta, lui répondent
que la défense de l’Etat doit ; primer
tout; que la route projetée est précisémentMhe dè celles qui faciliteraient
une invasion éventuelle de l’ennemi
sur Pignerol et Turin, et que, par
conséquent, il-n’y a pas lieu d’accordqy l’autorisation denjahdée.î„ Voici le
moment ou jamais « de déclarer la
.guerre au ministre (le la Gueiq-e » ! l
‘jii’eiâ^fàFlôns plus, cela vaudra mieux._
— Jeudi c.,Me terribles secous-t
ses ont nouvellement ébranlé le sol
et les pans de mur croulants de Mes4
sine. Deux victimes humaines, grand
émoi. Les constructions en bois ou
en ciment ont résisté. I
-r- M. De Bülow est réellement démissionnaire, et l’on est en train maintenant de lui trouver un successeur
« qui sache empêcher le souverain de
s’occuper trop activement de la politique de l’empire ».
— La Perse est aux mains du parti
révolutionnaire qui voudrait un ministère plus libéral, et exige la déposition du shah. Les détachements
russes envoyés soi disant pour gal'antir l’ordre, mais en réalité pour
prêter main forte au gouvernement
établi, ont été accueillis avec des
marques de visibles hostilité par les
mécontents, qui sont le g-rand nombre.
Le shah espérait jusqu’ici surmonter
la crise avec l’appui de l’Angleterre
surtout; mais le représentant anglais
vient, de lui dire qu’il ne doit pas
compter sur le 'Concours des puis
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