1
Année XV®
PRIS D’ABONSEMENT PAW Aîn
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le Past. U. Meille, Torre-Felli et
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Past. J. P. Pons, Torre-PcUîce,
15 Novembre 1889
Tout cliaiigerncnt d‘ pulrefse est
payé 0^8aÎ ceutiuies.
LE TEMOIN
ÉCHO OES VALLÉES VAUDOiSES
ï*iiraSsiîe,nf: ehaqiie Véndred'
'! .Vw7*.v lut serez A(jtks 1 , 8. ia veriff' o.vee la charité, Ki'U. iv,T5,
GÆ?
CÀÂ2
■SR
Où
“iomiïiui t*e.
De Prangiris à Bslsille. vu. — Un écho
du bicentenaire. — Nos Missionnaires. —
Evangélisation. — Souscription pour Aiguilles. ■' Cbroiiique vaudoise. — Revue politique. — Annonces.
lÙEt PüAfiGINS i'BALSILLE
VII.
Vendredi 23 et Samedi 24 août.
— Je passe rapidement sur ces deux
journées qui ont été un temps de repos. Le, vendredi nous avons visité
quelques anliquilés à Suse et nous
sommes acheminés, par une petite
pluie inoll'ensive, vers Salberlrand où
nous sommes arrivés â 6 heures du
soir. Décrire Chaumont, le fort d’Exilles qui barre In vallée, les batteries
conslruiles süi' la droite et. sur la gancliè, est chose superflue. Quant à Salbei irand c’est un gros bourg aux rues
êlroites situé à 50 mètres de la Doire.
Actuellement il communique'avec la
rive droile moyennant deux ponts correspondant aux deux exlrémilés du
bourg. Selon lôuie apparence, l’ancien
poht unique était situé à peu-près au
mêmq^endroil où se trouve maintenant,
liilui qui est près de la slalion du
chemin de fer.
Au delà du pont, se trouve la prairie
où étaienl cafupés tes français com*
mandés par l.arrey. En explorant les
environs do Salberlrand, nous avons
pu nous représenter noS pères tra»*
versant, depuis l’arête de touille, les
bois du vallon de Galambra, arrivant
à la nuit au village dés Clauses où
ils: se firent apporter des"* provisions,
puis, du haut de la colline où se trouve
maintenant une batterie, découvrant
loul-à-coup la pelile plaine où se trouve
Salberlrand, les feuX de bivoiiac des
ennemis, et bientôt après, tombant
dàns une embuscade tachée dans un
bois de chàlaigliers qui n’existe plus
auîourd’hui. Là, vers ce pont, à eu lieu
celle bataille noclurne où Larrey subit
une si sanglante défaite. Là-bas, aü
sommet de ce triangle de prés, aü
pied de la montagne, Arnaud a dû
convoquer les siens, après la victoire,
et les encourager à monter Vers le
eoi de Côleplane.
Dimanche, 25 août. - Grâce à l’arrivée des deux amis qui nous avaient
quittés à Cluses, d’un troisième qu’ils
amènent avec eux, et de six étuidiants qui ont fait, à pied, en un jour,
le trajet de La Tour à Suse par ié
còl de là Fenêtre, nous nous trouvons ce malin non moins de quinze
pour gravir la montagne qui nous separé de la- vallée de Pragela. Séule
B. '•'b{
a
W-
2
.358
ment l’arrière-garde, au lieu démonter
sur la gauche du torrent qui descend
de l’alpe de Sceu, prend la droite et
nous voilà séparés-en deux bandes. Les
habitants de Salbertrand et environs
ne sont pas bien ferrés sur la géo*
graphie, et s’il fallait savoir d’eux où
est, au juste, le col de Gôteplane, on
se trouverait bien embarrassé.
Dans le but de rejoindre nos compagnons, nous incliiions vers l’est et
montons au col Blégier, où une fontaine nous invite à prendre un peu
de repos. Il faut cependant visiter le
beau col de Gôteplane, un peu à l’occident du Blégier, où, sur ce magnifique gazon, les Vaudois rendirent
grâces au Dieu qui les avait conduits
jusqu’aux portes de leurs Vallées. Nous
traversons le Rif, le bois de mélèzes
qui l’entoure sur ta droite du vallon,
puis, en inclinant vers le haut de la
Vallée, l’Allevé, pour aboutir à Traverses. Vers trois heures^ assis sur le
gazon, sous un bosquet de mélèzes,
au delà du Cluson vers Joussaut, nous
célébrons noire culte du dimanche. Le
soir nous couchons à Joussaut, où les
Vaudois laissèrent quelques blessés
pourqu’on les soignât. Le plus grand
nombre est obligé de coucher sur la
paille, dans une grande écurie.
Lundi, 26 août. — Nous sommes
17, grâce a la rencontre fortuite de
deux vaudois de Prârustin et de St.
Jean qui ont voulu visiter Salbertrand.
11 ne nous reste qu’à passer le Col
du Pis pour prendre part avec nos
frères à la fête qui a lieu demain, à
Balsille.
J’ai demandé à Joussaut si l’on connaissait te champ Bouchard mentionné
par Arnaud. Ils m’ont répondu négativement; mais ils ont indiqué une
localité correspondante aux données
d’Arnaud, et appelée champ de Botsâ,
C’est là que l’on fil halle pour se préparer à attaquer les soldats qui gardaient les approches du col et qui
prirent la fuite.
L’air était bien frais sur le col, la
terre était durcie et nous avons vu
de la glace un peu plus bas. Mais quel
beau soleil et quel ciel serein! Nous
chantons; «Le soleil se levait au sommet des montagnes, quand sur le sol
béni, se jetant à genoux.,., ti
Inutile de rappeler comment nous
avons passé cette dernière journée de
notre course. Qu’il suffise de dire que
nous l’avons terminée en gravissant
depuis VOrliare (où les Vaudois ont
passé la nuit) les pentes boisées et
très-rapides qui conduisent au Pain
de Sucre, dernier retranchement des
Vaudois en mai 1690; et que, descendant sur l’autre versant de l’arête des
Quatre Dents, nous avons pu nous
convaincre, en parcourant une partie
du sentier, si sentier il y a, de Tron
Poulat, que si la marche à travers la
Savoie, en 1689, avait été une merveille
de prolection, la résistance à la Balsille et l’évasion nocturne du 15 mai
1690 ne fut pas moins merveilleuse.
H. £.
UN ECHO DU BICENTENAIRE
S’il est précieux de relever les impressions produites par nos fêtes dans
le cœur de ceux qui y ont assisté, cela
devient d’autant plus irtiporla'nl quand
ils’agit de personnages politiques assez
connus. Le Journal Littéraire, édité
par la Gazette Piémontaise de Turin,
contient, dans son N. 4-1 du 12 octobre 1889, un article de fond inlilulé
Lux in Tenebris, dû à la plume de
l’hon. député Faldella, et qui nous a
paru si remarquable, à plus d’un égard,
que nous n’avons pu résister à la
tentation d’en donner une idée, trop
sommaire peut-être pour être complète, aux lecteurs dn Témoin.
L’écrivain, bien connu pour plusieurs
productions littéraires, établit tout d’abord un contraste enlrecequi se faisait
à peu-prés à la même époque en France
et en Italie, par des personnes s’appelant également Italiens. D’un côté
des radicaux, sous le couvert d’un
semblant de libéralisme, déblatérant à
l’étranger contre leur mère patrie;
de l’autre, dans un coin du Piémont,
des milliers de cœurs témoignant de
leur dévouement au pouvoir qui leur
3
359
a accordé la plus précieuse des libertés, celle de la conscience. Pourquoi
tant d’oubli d’un côté, tant de reconnaissance de l’autre? 11 n’y a pas
d’autre explication plausible que celleci : c’est que les Vaudois conservent
le sentiment religieux, qui adoucit et
anoblit les coeurs: là où il n’e,xisie
pas, les espriis sont oublieux du passé,
mécontents du présent, agités pour
l’avenir. — 11 est bon de retirer de
ce fait cet enseignement utile: « Les
esprits libéraux, patriotiques, humanitaires, même quand ils sontde bonne
foi, tombent facilement dans la plus
déplorable anarchie, et les luminaires
littéraires et scientifiques peuvent s’éteindre, ou allumer les plus terribles
incendie.s, .s’ils ne sont modérés et
consolés par un souille de religion».
Précieuse confession à enregistrer, surtout venant du milieu où elle a été
dictée, et de l’homme qui a cru son
devoir de la faire, — Qui sont donc ces
Vaudois? se demande l’hon. Faldella,
après être entré en matière comme
nous venons de le dire. A l’aide de
De Amicis, des lettres de G. B. Arnaudo
et des productions littéraires de l’époque il refait l’hisioire de noire
peuple presque ab imis fundàmenfis,
s’arrêtant surtout à relever l’idée que,
si la liberté des cultes a des limites,
en tant qu’on ne pourrait consentir à
ce qu’elle couvrît ou favorisât des pra
tiques criminelles, il n’y aurait en
aucune' répression de ce genre à faire
dans le culte des Vaudois: il constate
que même leui's adversaires sont obi igés
de reconnaître leur moralité. « L’Evangile et leurs montagnes avaient simplifie leur cœur». Pourquoi donc les
persécuter? — Il faut distinguer ici
l’œuvre de la politique de ce! le de la morale catholique. Cette dernière peut produire des St. François de Sales qui
engagent Charles Emmanuel I à convertir les Vaudois par la tolérance et
la douceur. Mais quand l’esprit catholique, sortant de sa sphère morale,
envahit le domaine politique, il produit
les excès et les brutalités que nous
devons déplorer, et qui contribuèrent
à rappaiivrissement moral des nations
qui consentirent à en être les instru
menta. Et en effet, puisque l’on fait
si grand usage du doigt de Dieu, que
l’on consulte l’histoire! On célénre
cette année le centenaire de la Révolution qui fit mourir .‘^ur l’échafaud le
dernier descendant du roi des dragonnades, tandisque le descendant de
Victor Amédée, qui futl’initialeurd’une
ère de paix relative pour les Vaudois,
est assis aujourd’hui sur le trône d’Italie, à Rome, au Quirinal !
Le catholicisme politique ne se contenta pas de persécuter: il recourut
même aux tentatives d’assassinat pour
les principaux exilés Vaudois, .lanavel,
Arnaud etc. Cela résulte assez clairement des documents publiés par l’avocat Perrero. Mais là où l’hon. Faldelia ne peut plus être d’accord avec
l’historien que nous venons de citer,
c’est quand cel u i-ci veut donner à croire
que ce n'est pas à la religion cjue l’on
visait dans ces attentats, mais à la suppression de conspirateurs dangereux
pour la sûreté de l’Etat. 11 montre, en
se servant des Insiructions mêmes de
Janavel , rapportées en entier par
Perrero, que loin d’être des rebelles,
les Vaudois professaient et exigeaient
une respecluense soumission à l’autorité souveraine, quand elle n’était
pas en opposition avec la volonté
de Dieu; il fait ressortir tout ce qu’il
y a de beauté en même temps que
de simplicilé dans les paroles du noble
vieillard, et tei'inine en s’écriant: « Si
ce n’est pas là de la lumière, où la
Irouvera-t-on celte flamme de bonté
et d’amour au milieu de ces odieuses
ténèbres ?».
Tel est, en résumé, l’article que
nous avons tâché d’analyser. Nous le
croyons l’œuvre impartiale d’un esprit
éclairé, mais ce qui nous a frappés et.
nous a touchés à la fois, c’est le cachet
de haute bienveillance dont il est empreint à l’égard du peuple Vaudois et
de saint respect pour la cause de la
liberté. Un pas de plus.... et l’on pourrait ajouter: d’une sainte ardeur poulie triomphe de la vérité.
■W. M.
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.860
NOS MISSIONNAIRES
Nous ne saurions faire chose plus
agréable à nos lecleurs que de leur
conwiiU'iqurf’ quelques exLrails de lettres reçues dernièrement par les par
rcu.t$. de MM. Louis et Adolphe Jalla.
Dieu soit béni! Les, nouvelles sont bou^
ne.s. L’un travaille avec courage dans
un (diamp difificile, mais que rien ne
nous autorise à croire stérile; l’autre
.s’avançait avec joie vers les bords du
Zambèze, et y est probablement arrivé en septembre derniei'. Tous deux
ont le sentiment que Dieu approuve
leur œuvre, et se tient près d’eux
pour les fortifier.
Lettbe de M, L. Jalla. — Le 19
Juin 1889. — Comme j’aimerais pouvoir m'unir ii Vous tous pour les prochaines fê(e.s I tJéta.ç ! nous n’en au'rons,
de nouvelles que dans un an d’ici. M.ais
nous nous unirons à vqus^ par le ceeu.r,,
par la pensée, en demandant à Diqu
de bénir ces fêles pour tous nos cl je ra
Vaudois. J’ai préparé u ne grande caissi^
contenant des objets pour le miisée
vaudois, mais elle n’arn'vera (leiil-êlre
pas avant un an... Nous attendons avec
une vive impatience l’arrivée de mon
frère, d’autant pins que nous devrons
le quitter tôt après, pour la Vallée,
où nous espérons fonder, celle année,
la Irnisième station Zambézienne; le
roii nous envoie, une lettre (pas écrite
par lui), où il nous gronde de ce que
nous .sommes deux missionnaires dans
la même station, tandis que la Capitale n’en a pas même un pour elle.
Certainement, les porte,«! nous sont largement ouvertes dans tout le pays;
nous serion.s vingt missionnaires qu’il
y aurait largement de l'ouvrage pour
tous. Fiélas ! nous ne sommes que trois,
ou pl'ptôt quatre jusqu’ici, et il est
bien à craindre qué des Sociétés peu
amies de la nôtre ne viennent nous
couper rticrbe sous les pieds, cherchant même à moissonner là où notre
Société a semé avec l'armes!' Cela ne
signifie nullement que les Baiolsés,
à nos yeux, soient préparés à recevpir l’Evangile, loin de là. Ils nous
considèrçnt comme leurs amis, mais
rien de plus. Peut.-êlre y a-l-il déjà
quelque progrès réaijsé dans leurs
moeurs d’aiureibis; quelque petite lumière peut-être a-L*elle déjà pénélré
datas rinleliigence de quelques-uns,,
mais c’est tout. Quelques fois même
nous préférerions les voir nous faire
un.e pppoiüilion ouverte glu,tôt que les
voir derneurei.' dans, cette apathie désespérante. 1) nous faut tâcher de leur
faire comprendre leurs nombreux besoins, avant de leur parler de Celui qui
peut richement y pourvoir. Ils n’onlaucune diiïicuUé à admettre que Jésus.Christ est Dieu, mais pour eux ce n’est
qu’un Dieu de plus à ajouter à la no.mbreuse liste qu’ils ont faite.. Ainsi, un
jour, désirant obtenir de bonnes récoltes, ils imniQlèrpnl trois, bœufs à tro.i.s
divinilés.dont l’une ériait,Jésus-Christ',,
et les deux aiitre.s l,es mânps de deux
gra,rids chefs destenipsi passés. Ils sont
un peu comme les A théijjens de,St. Paul,
Leur principal Dieu est Nyambé.
D’qù vient-il? Personne ne le soit.,
(gâisjl.éiaivlà, quiindjle premiqi;hmn,wp<
ajpard;, sur la terre, et sa femme
sit’èle y était avec lui. Il vécut quelque
temps avec les hornme.s, puis il fipit
par se sentir fatigué d’e,u,x. Il ne po-u,T
vait rien faire que les hom.mes ne
réussissent aussitôt à faire co,qi,m*e lui;
cuillier, bateau,, plat, ils imitaient loiil.
Un jour, il le,s ass,embla„ leur déclara
qu’il en avait assez d’eux,„ cl sur ce
il, monta au ciel avec sa femme, au
moyen d’une toile d’araigvé«! Mais,^
à côlé de Nyambe, chacun* prie les
rnânes de ses ancêtres, o,u bien, le^
principaux chefs .de. la n,a,lion, ou bienencore le soleil, la< luge, le fle,uve Iqjv,.
même. Lorsqu’il y a quelque, grande
décision à prendre, on. consullc le
MotaoJi, (celui qui ¡eue le sort)*,, qui
au moyen de se.s dès connaît !oo;l^
chose. Si quelqu’un est malade, le
ngabé (médecin,) est appelé, et, ses
codseiJsjStrietemeot observés., Quelquer
fois la maladie est causée pai' quplqnesi
mânes offensés ou alfamés„elt|e malade
obtient la guérison en leur olfraat
soit de la niOur.rilure, soit.autre chose, ,
Si le millade ne sq rétablit pa?, lQ,. iJi;édecin se relira, mais, sa répiuaiipn,
5
-,,891;-.
n’y perd pas beaucoup pour cela.
Lorsque, c&n'est, qu’une indkspoisili,on,
iU se font une marque à la chaux sur
la partie endolorie: c’esl leur meilleur
remède. Si queliqu’iin meurt, qu’il soit,
jeune ou vieux, c’esl parce qu’un mauvais sort, lui a été ieté. On ohe.rclie
le coupable, et aior.s malheur à lui!,..
Les obtstacles contre lesquels nous
avons àhiuersont nombreux et puissants, mais lavictoired,éf]!iitivenepeul
être qu'à Celui qui nous a envoyés ici,
et qnl combat lui-même avec nous,
(A suivre}.
Evangélisatiiin
Rome, - Chiesa Evangeîica Yaldese
di Borna, BeÂazione annua f'’ luglio
— 30 giugno Î889. — Celle
église comptail, le 30 juin, 1889, 137
comniuniants. Aulanl les pasteurs sont
satisfaits de la rréquentation du cu(tc
du dimanche malin, amant ils dépldrent le lait qu’aux cultes du soir, les
personnes du dehors sont souvent plus
nombreuses que les membres de l’église; et cependant ils ont besoin de
la présence des fidèles pour les soutenir
dans l’œuvre de l’évangélisation.
Le Bazar de bienfaisance a produit
L. 5.100, soit L. 1.Ü44 de plus que
l’année précédenle. Les contributions
régulières sont elles aussi en progrès,
puisqu’au lied d’undéficil, les comptes
de cette année donnent un en-caisse
de L. 286,74. On entrevoit, dans un
avenir point ti'op éloigné, le jour où
l’Eglise de Rome n’aura plus besoin
du secours de personne pour vivre et
pour s’étendre autour d’elie.
Pournous, nousserioos très-heureux
que l’Eglise, qui' a succédé à celle, dont
« la foi'était connue du monde enlier »,
fût la première a donner l’exemple
d’une église che fa da. sê.
NiciË. — Œuvre d'évangélisation en
langue italienne. —- Nous avons reçu
un appel aux amis et souscripteurs
de ceilj œuvre* signé pas M, G. Pelrai.,
« Si le nontbire des auditeurs nouveaux
a quelque pewr dinj’inué », y lisonsngius, « nous; qvons pu,, d’autre part,
nous otæuper davantage de chacun
d’eux en particulier. Nous-avons cons-,
talé chez piu.qeurs un vrai progré.s
spirituel. Ils ont lullé contre le mal
qui les etîtonre, sonveni aussi contre
les moqueries el les insnlies des ennemis de ta vérité. - L’Evangile a
été largement anno-ncé, et bien des
âmes en ont pj'ofilé. — Nous avons
pu tenir une éco.le sérale qui a été
fréquentée par une 20°'’ d’hommes el
de jeunes gens ».
Les. recettes ont été, pour l’année, de
fr. 3.152,35, les dépenses de fr, 4,407.
Celte œuvi'e si intéressante et encou>rageante n’a donc coûté que fr. 1.255
à notre Comité d’Evangélisation.
Cavo®r. Un ensevelissernenl évangélique dans celle ville est un événement des plus rares. Lundi dernier a
eu lieu celui de M. Adolphe Reichen,
originaire de Berne, lequel, après être
devenu, depuis deux mois, à peine, le
directeur cl’une grande laiterie, aux
environs de Cavour, a été rappelé pai'
le Maître, laissant api'ès lui nrie jeune
veuveeldeux pelits enfatils. 11. Reichen
n’avait que 2Í5 an.s.
M- Lang de Turin,,, le propioétaire
de la laiterie,, aidé par les soins en)pressé.s do M. le docteur Monlriiccbio,
a fait donner à son fidèle employé une
sépulture des plus honorables,
A peine le convoi funèbre fut-il entrédans ta ville, qu’ilsegrossil de plusieurs
centaines de perso-nn.es qui nous atle.ndaient avec une. grande curiosité.
Inutile de dire que tout ce monde nous
suivit au Cimetière. Je m’efforçai de
parler à ce nombreux auditoire, où
toutes les dusses étaient largement
représentées, celle desoiivriers surtout,
des vérité.« les plus élémentaires do
salut. Jamais je n’ai trouvé à La Tour
des oreilles plu« at.li.enlives et un recueillement plus complet.
Lorsque, après avoir prononcé la
prière* l’or-aison dominicale el la bénédiction, je pris mon chapeau pour
m’en, aller, tontes ces centenaines
d’hommes,^ de femmes efc de jeunes
gens restaient là immobiles, me ro;gaii'danl en face, comme pottr dire:
estrce déjà fini ? Voyant que pas un ne
6
pensait à vider la place et que j’étais
acculé an mur, je dus leur signifier
que, en effet, il fallait sortir de ce lieu
où régnailun brouillard des plus froids.
Je garde le meilleur souvenir de
l’exquise courtoisie et du respect dont
les habitants deCavour ont fait preuve,
en une pareille circonstance.
Quelqu’un m’a rapporté avoir entendu plusieurs personnes dire, après
le service: « Nos prêtres ne savent pas
prêcher ni parler comme celui-là».
Hélas ! comment le ponrraienL-ils, pauvres prêtres? Ayant mis l'évangile sous
le boisseau, d’où leur viendrait la
lumière et la consolation, seules efficaces, au jour où le deuil et la mort
entrent dans la maison?
Prions toujours pour les malheureux
esclaves de Rome.
J. P. P.
souscRinnn
pour les incendiés d'Àipille
Angrognp,, (4" liste). — M. N. du
Vernet, fr. 1 ; J. D. Malan, Pra du
Tour, 1; Paul Pons, Leissarl, 0,6ù;
El. Ruffa, Barfé, 0,50; J. D. Ri voire
CoLilege, 0,75. Avec les listes précédentes, 119,40.
Pramol. {2e liste). — Long Mich.
Barl-b., 1; Long Jean feu Th. 0,60;
Long Jean feu Mich., 0,60; Balmas
Fr., D., 1; Reynaud H. feu H. 0,50;
IJoudrandi Michel de Mich., 0,50; Plavan J. D., ancien, 1.
PrarusUn. — Alexis Forneron (Gardonats), fr. 1.
Bobi. —Jean Jacques Bonjour, francs
1,50; Elisabeth Michelin, 0, 50.
Saint Jean. -■ M"" Jenny Gay fr. 2
Vülar Pellice (S^ liste). — Madame
G. Gay, fr. 5; Giorgino Tron, 0,25;
Madeleine Planchon, 1 ; Constance
Charbonnier, 0,50; Jeanne Favai-, n;
Marie veuve Planchon, 0,50; Marianne
Balmas, 0,50; Marie Gaydoii, 1; JrD.
Janavel, 0,80; J. D. Bouïsse, 1 ; J. D.
Dalmas, Melli, 1 ; Annette Caïrus, 0,50;
Etienne Janavel, père, 2; El. Ayassot,
1; D. Geymet, Violins, 0,40; Frères
Arnaud, 1,25; J. Salomon, 2; Bru
nero! Bastian, 1; Susette Rout, 1,50
Paul Salomon, 1; Madeleine Berger,
1; Madeleine veuve Salomon, 1; Jacques Berger, 0,50; Josué Fontana,
ancien, 1,50; Jacques Daimas, 1 ; J. D.
Geymonat, 0,50; D. Gourdin, 0.55;
Joseph Gourdin 1,50; J. D. Gaydou,
ancien, 2; Syndic Monnet 1 ; Paul Geymonat, n,50; J. n. G^monat, 1 ; David
Geymonat, 0,85; J. Elisée Duy, Diacre
1;''Nameau, 1; Susanne Barai, 0,75;
El. Gönnet fu Et. 0,50; J. D. M. Salomon, père, 1; Veuve Jeanne Gönnet.
1 ; N. N. 0,50; J. P. Bertinat, 0,50.
Total des trois listes francs 1.37,40.
Comme nous en avions prévenu les
Eglises, la souscription en faveur des
incendiés d’Aiguille est close.
Nous remercions, une dernière fois
et Irès-vivement, les nombreuses familles qui ont répondu, avec joie et.
promptitude, à notre appel, en donnant de l’argent ou du linge et des
vêtements.
11 ne nous est pas possible de publier dès aujourd’hui la liste des dons
en nature, mais nous sommes heureux,.de faire savoir aux souscripteurs
que la' somme versée, à ce jour, entre
les mains de la Table, s’élève à frs,
2168,10.
A peine aurons-nous reçus les quelques dons qui n’ont pas encore été
versés, nous ferons connaître le résullal total de la souscription.
Torre-Pellice, le l3 novembre 1389.
J. P. P.
^Iiroiuque ®auboÎ0e
Rorà. - - 27^ Conférence libre, du
Val Pélice. — La Conférence se réunit
dans la Grande-Ecole le 4 nov. à 9 h.
du malin. A.près la prière et la lecture
de Phil, ni, M. Gardiol prés, parle
sur Phil, m: 12. «J’ai été saisi par
J. G. ». Paul de Tarse avait un idéal,
il voulait arriver à la perfection, mais
il se trompait de roule croyant obtenir
la sainteté par ses propres forces. Plus
lard, il a saisi celui qui est la perfection, et qui a produit en lui la
7
363
sainlelé. Nous sommes-nous laissés
saisir par J. G.? C’esl la condition indispensable pour accomplir l’œuvre
que le Seigneur nous a confiée. La
faiblesse de noire vie spirituelle dépend dufaitquenousnesommes laissés
saisir qu’imparfailement par Lui —
Au commencement de celte saison de
travail, attachons nous à Celui seul qui
peut faire que nos filets soient remplis. — M. Gardiol lit un travail trèsinléres.sant sur le sujet; La Collaboration des membres de l'Eglise: Quelle
e.st l’œuvre à laquelle nous sommes
tous appelés à travailler? — Cette
œuvre consiste à appeler les hommes
au salut. Celle œuvre, que Dieu aurait
pu accomplir sans le concours de personne, il a bien voulu la confier au
ministère sans doute, mais aussi à
tous les fidèles, comme les Ecritures
en font foi, et comme l’indique l’esprit de l’Evangile tout entier. Les champs d’activité qui leur sont
ouverts sont l’influence pieuse dans
le cercle restreint de la famille, l’établissement dans les maisons voisines
du culte domestique, une surveillance,
bienveillante exercée sur les anciens
catéchumènes, une sanctification réelle
du jour du Dimanche, de ce jour dans
lequel « la jeunesse se corrompt le
plus l’organisation de réunions intimes destinées à la lecture de la parole de Dieu et à la prière, la prière
pour le pasteur, celle prière qu’un
St.Paul demande avec tant d’instance. —
El dans quelles conditions ces œuvres peuvent - elles s’accomplir? —
1! faut être converti, travailler en
toute humilité, avec foi, posséder l’amour des âmes, l’amour pour notre
église. Il y a des gens qui sous prétexte d’aimer les âmes sèment des
germes de discorde, et détruisent
au lieu d’édifier. Nous, tout en reconnaissant les infermilés de notre
église, travaillons à la rendre toujours
plus pure et plus vivante.
L’entretien qui suit la lecture de cet
exellent travail ne fait que confirmer la
vérité et l’importance des idées qui y
sont ©xprimées. On décide l’impression
d’un petit feuillet de quaires pages reproduisant, dans une formes aussi con
cise et nette que possible, les idées exprimées dans le travail de M. Gardiol,
et dans la Circulaire de la Table. Ces
feuilles seraient placées dans toutes
les familles, et serviraient de sujet
d’entretien pour les réunions de quartier. M. H. Tron voudrait qu’il y eût
une réunion de prière par mois dans
le centre de la paroisse. M. Micol insiste sur l’importance de l’œuvre d’évangélisation exercée a tu per tu,
c’est-à-dire vis-à-vis de chaque individu. Suivant M. Romano, il nous faut
engager à parler ceux chez lesquels
nous découvrons une réelle expérience
Chrétienne; et ceux qui ne savent pas
s’exprimer, qu’on les engage à agir.
L’action vaut toujours mieux que la
parole. MM. Gay et Meille, présentent
le petit catéchisme, préparé en vue des
catéchumènes les plus arriérés. Ce catéchisme est approuvé dans ses lignes
générales. L.i révision des détails a été
confiée à une réunion de pasteurs qui
a eu, dans ce but, à la Tour lundi
a Nov. On indique comme lecture
pour les réunions de quartier et le
culte domesliquele!“'' livre de Samuel,
l’évangiledeJeanet l’épilre de Jacques.
La prochaine conférence aura lieu
à la Tour, le printemps prochain. Le
sujet traité sera: les Vallées et l'Evangélisation: reliileur M. Romano. La
'séance se clôt par le chant et une prière
prononcée par M. D. Peyrot.
Massbl. — Conférence du Val Saint
Martin. - D’après une lettre que nous
avons reçue dernièrement,la Conférence
du Val St, Martin réunie à Massel le
22 Oct, dernier, s’est entretenue des
mêmes sujets. Seulement la discussion
n’a pu être très-ordonnée, et n’a pu
aboutir à des propositions bien nettes,
faute d’un travail fait, et d’un plan organisé à l’avance. On a cependant fait
ressortir l’importance d’associations
dejeunes gens destinées à l’édification
mutuelle, et ^ exercer un ministère
bienfaisant au profit de la jeunesse,
des malades et des écoles du dimanche.
On s’est aussi demandé pourquoi les
femmes et les jeunes filles ne se constitueraient pas en sociétés de lecture,
8
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de coivüire etc. dans ¡le but de recueillir des secours pour les pauvres, pour
l’Evangélisation et pour la Mission. La
prochaine conférence aura lieu aux
Clos, au. mois de Mai. Sujet proposé:
¿es 'Fanciot.v dwsémmés. ii. m.
îRi?i)UF poiitiijUé
iinlie. ~ Le Parlement est convoqué pour le '¿5 c. L’empereur et
l'impérafrice d’Allemagne, sont arrivés
à Venise mardi de cette semaine, et
ont reçu un accueil très-cordial enthousiaste , Guillaume II est parti
presque aussitôt pour Monza, où il est
arrivé vers les 9,45 p. et d’où il compte
repartir bientôt pour Vérone où l’attend son impériale épouse.
Le gén. llaldissera va retourner en
Italié et set'a remplacé par le général
llaldassare Oiero.
Nos finances sont en bonne voie de
progrès ; du 1“'' juillet, en eiTet, à tout
octobre, elles ont produit, en plus,
comparées à celle.s de la période équivalente de 1888, 29.000.000 frs,
Comme il l’avait fait déjà, et avec
profil, pour Naples, Iq Gquvernemeul
a oi’donné une enquête sur l’adminisIralipn communale de Rome dont les
finances sont grevées d'un déficit d’àpeii-près 6.000.000 francs.
La lutte électorale est parvenue à
son .terme; en général, c’est le paiti
.iionai'cliiquc libéral qui est soi li vainqmîur de l’urne, A Raïue, le parti
(■li’ncal s'osi abstenu; à Naples les ;uim ,!ii.<traieurs peu iioiinêies de la Municipalité et de la Province sont restés l'i’esque tous sur le ter rain,
iFrftMoe. — La Chambre s’est rouvei'te le 12 c. Par crainte des Boulangtstes, la Police avait déployé un
graud apparat de force armée. S’il
n'y a pas eu de désordres, 158 personnes ont cependant été arrêtées et
dans ce nombre plusieurs députés boulangisles. C’est l’ex-Minislre Floqiiet
qui a été élu Président de l’assemblée.
Les chefs du boulangisme ont eu
dernièrement une rénnion à Jersey,
où réside le général, dans le but de
combiner leur nouveau plan de campagne politique. Quelques journaux
croient savoir que Boulanger va revenir en France pour y jouer, pro-'
bablefiierit, le rôle de martyr.
La grande exposition de Paris s’e.st
close le 6 c avec un conconi‘S, ce jour
là, dit-on, de 400.000 personnes.
POÉSIES frdnçaim à l’usage des Ecoles
élémentairesi Premier degré 15 c,
— Second degré 25 c.
Chez M. Gilles libraire à La Tour
et chez le pasteur de Poraarel.
A celte dernière adresse seulement:
!'■ degré le 100 fr. 10.
2' degré le 100 fi'i 15.
Séries des tableaux de leehire française.
En feuilles c. 50. | Gartonnées fr. 2,
Le.< « Paroles et Textes » pour l’a
nee 1890 vicnnciil d’ari'iver. S’adri
’an'adres
ser aux dépositaires habituels ; M.
Daviu Peybot au Serre d’Aiigrogriô,
M."-^ ftUaiE Mteiu,E à Torre-Peilice, M.
WiM.lAM Meille à Turin. M. Peyrot
accepte ans.«! les al)Oünemenls pour
le .lournal des f’réres Mm'aves, (édification et missions).
LES VAUDOIS EN 1689.
Le soussigné prie instamment ses
collègues, les pasteurs qui l’ont chargé
de rédiger et de faire imprimer la
brochure sus-nommée (4.000 exemplaii e.s), de vouloir faire retirer chez
les personnes désignées dans nos conférences, le nombre d'exemplaires
qu’ils se .soûl engagés k prendre pour
leurs paroisses. Dav. Pbyrot.
EukSst HoBiîitt.. Gerant.
Pignerol, lmp. Cltiaiitore-.Mascarelli,