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ìVouvleme année
IV. 34.
Vendredi 28
L ECHO DES VALLE
FEUILLE HEBDOMADAIRE
Spécialement consacrée anx intérêts matériels et spiritoeis
de la Famille Yaudoise.
Que toutes les choses qui sont véritables.oceupeat
vos pensées — ( Philippien$.,l'V. 8.)
PRIX d’abonnehent :
Italie. a domicile Cwn an) Fr. 3
Suisse................»5
France.....................
Allemagne 6
Angleterre , Pays-Bas . * 8
Un ntiméro séparé : 5 cent,
r’n numéro arriéré : 10 cent.
BUREAUX D ABONNEIBENT
PiONEROL : Chez Chlantore et
Mascarelli Imprimeurs.
Florence : Libreria Evange^
lica, via de’Panzani.
ANNONCES: 20 cent, la ligne
ou portion de ligne.
Lettres et envois franco, S*a
dresser pour l’administration
et la rédaction a la direction
de l'Echo des Vallées, Torro
Pellice.
Sommaix'e.
Les Coufôrences pédagogiques. — Aa
uouces.
‘V'end.red.i ST ^oût
LES CONFÉRENCES PÉDAGOGIQUES
fContin. V. N. 33 J.
Nous continuons à reproduire
aussi fidèlement que faire se peut,
et brièvement, les travaux et les
discussions des conférences pédagogiques de la semaine dernière.
Nous sommes arrivés ¡dans notre
analyse au jeudi matin. La question à l’ordre du jour est la suivante: de l’irrégularité dans la fréquentation des écoles, des conséquences qui ■en '^ dérivent et des
remèdes à opposer â ce mal. Le
rapporteur M'. H. Guigou, instituteur à l’Ecole latine de Pomaret,
a traité, à la satisfaction générale,
dans un esprit chrétien, ce sujet
d’une grande actualité en langue
française et essentiellement en vue
des écoles des Vallées. — Après
avoir parlé de l’importance et de
la nécessité de la fréquentation
régulière des écoles , en avoir fait
une condition de progrès dans
l’instruction et dans l'éducation ,
il constate le fait malheureusemenf
trop vrai et trop général de l’irrégularité. lien cherche les causes,
1° dans les parents, 2° dans les
enfants, 3° dans les institueurs.
1“ Dans les parents qui, par
ignorance, insouciance et coupable condescendance, ne s’inquiètent pas d’envoyer longtemps et
régulièrement leurs enfants à l’école , écoutent leurs moindres
prétextes pour s’y soustraire. —
Il n’est pas rare de leur entendre
dire, et plusieurs qui ne le disent
pas le j^srat ou agissent comme
s’ils le les arbres ont
grandi ^^^rfcdîs^nt sans aller à
l’école, cN^biei^ncore : notre enfant en sali^éjà assez. Mais l’un
des motifs les plus puissants, c’est
l’avarice et l'amour du gain. Le
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tout jeune enfant doit travailler
en échange du pain qu’on lui
donne, il doit le gagner, souvent
pour lui et des parents indolents,
paresseux et vicieux; et ainsi les
parents retiennent les enfants à
la maison, l’envoyent à la montagne garder les chèvres, ou bien
le font entrer dans une fabriq'ue,
dans un atelier, ou bien encore
l’expédient à Marseille d’où il ne
revient que trop souvent ruiné
dans son corps et dans son âme.
L’auteur du travail propose, pour
remédier au mal signalé, de visiter
et de persuader les parents; il
faut converser avec eux, souvent
et sans se lasser, sur les vrais intérêts de leurs enfants; il faut
obtenir à tout prix leur coopération qui est indispensable pour la
réussite de l’instruction et surtout
pour l’éducation.
2“ Une seconde cause d’irrégularité dans la fréquentation de
l’école se trouve dans les enfants
eux-mêmes, dans leur légèreté,
leur mollesse, leur paresse, quelquefois dans le sentiment de leur
peu de capacité et enfin dans leur
dégoilt pour l’étude. — Remèdes '
proposés : les encouragements, les
punitions quelquefois, l'émulation.
Il faut ‘ chercher à rendre l’école
agréable, tout en en présentant la
fréquentation et les leçons comme
un devoir, et pour cela, dit le
rapporteur, il ne'fautipas négliger
de réveiller dans les enfants la
pensée de Dieu qui'veut que c'aacun de nous travaille et fasse’vraloir
le talent qu’il lui a confié.
Une 3® cause de l’irrégularité de
la fréquentation le rapporteur l’at- ;
tribueaux instituteurs. Leur propre
irrégularité, leurpm d'ordre, leurs
arrivées tardives ont leur contrecoup inévitable , il ajoute , mais
exceptionnellement aus.si et plutôt
comme pour rappeler des temps
qui ne reviendront plus : [la trop
grande sévérité, la brutalité des
maîtres. Qu’y a-t-il d’étonnantdans
ces cas que les écoliers s’échappent del’école comme d’uneprison,
— Attirons plutôt les enfants par
la tendresse et par l’amour.
Les autorités scolaires ne sont
pas sans tort et spécialement les
municipalités qui ne se préoccupent pas assez de leurs écoles ;
elles donnent quelque argent quelles
croyent gagné en chantant. Les instituteurs et les pasteurs ne s’employant pas assez non plus pour
engager les parents à envoyer leurs
enfants aux écoles.
Les conséquences de cet état de
choses sont bien tristes, c'est tout
d’abord l’ignorance qui se perpétue.
Bon nombre de personnes et surtout de femmes, même des jeunes
femmes ne savent ni lire ni écrire;
c’est notre état stationnaire à l'égard de l’instruction, du développement et de ce qu’on peut appeler
civilisation. — C’est une maxime
beaucoup trop générale que celle
qui consiste à dire : Nos pères ont
toujours fait ainsi, et nous voulons
continuer à faire comme eux. —
C’est en second lieu, ce qui est
bien plus grave , Virréligion et
l’immoralité. — Enfin, comme conséquence plus spéciale, le faible
contingent d’élèves qui entrent annuellement dans nos établissements
d’instruction secondaire, le collège,
3
-273
l’école latine de Pomaret, l’école
normale, l’école supérieure des
jeunes filles.
Le rapporteur définit avec beaucoup de vérité et d’exactitude
le but et l’importance de nos établissements d’instruction en présence de l’œuvre d’évangélisation
qui nous est confiée. Il fait un
devoir aux pasteurs et aux régents
de persuader les parents d’y envoyer leurs enfants. — On travaille
un peu partout à enlever aux pasteurs toute influence dans l’école.
Le rapporteur exprime la crainte
<[ue siles écoles, et les instituteurs
sont abandonnés à eux-mêmes ,
saus_encouragement, sans contrôle,
sans l’élement religieux, il en résulte un grand laisser-aller et|, ce
qui est pis encore, le matérialisme.
— Il reconnaît que nos écoles secondaires ne répondent pas entièrement à tous les besoins, et fait
vœu qu’une école comme celle dont
la Société la Valdese avait fait le
plan soit réalisée, mais, ajoute-t-il,
ici comme sur les bords du Guadalquivir il y a loin de l’idée, du
plan, à sa réalisation.
L’Assemblée est unanime pour
remercier M. Guigou de nous avoir
donné un travail si bon et si pratique. Une discussion intéressante
s’engage sur ce sujet. On espère
mieux d’une autre génération ,
pourvu qu’elle sente mieux le prix
de l’Evangile qui est salut, sanctification etj jumière; mais pour
qu’il en soit ainsi, il faut évangéliser les enfants. On exprímele
regret que les personnes qui auraient le plus à profiter de cette
discussion, les pères et les ipères
de famille ne soient pas présents.
Malheureusement le grand mal
provient do ce que le sentiment
religieux et moral n’est pas assez
développé. Nous mangeons , diton, le patrimoine paternel, san.s
l’accroître jusqu’à présent d’une manière sensible. On est d’accord
sur les causes du mal, et l’on se
demande si l’horaire des leçons et
le programme ne laissent pas aussi
à désirer ; mais la cause principale nous devons la chercher dans
l’ignorance , le laisser-aller , la
misère quelquefois, et l’avarice
des parents, et ces diverses causes
ne peuvent être combattues que
par des exhortations publiques et
particulières aux parents, — On
propose encore, entr’autres remèdes, puisque les enfants sont occupés par les parents, de les leur
soustraire pour l’école 2 heures
par jour au moins, même en été;
on propose des lectures populaires
propres à développer les parents
et leur faire sentir le prix de l’instruction. Enfin comme il n’est que
malheureusement trop avéré que
bien des personnes parmi nous ,
et parmi les personnes instruites
et parmi les personnes ignorantes
sont opposées à l’instruction, surtout à une instruction au dessus
de l’instruction très élémentaire,
comme il est de fait que les enfants ne viennent pas aux écoles,
on propose que les instituteurs se
fassent instituteurs itinérants, comme, les-voulait Josiah Forster, on
conseille de faire comme Mabomet,
qui voyanti que la montagne ne
venait 'pas vers lui se décida à
aller, lui-même, vers la montagne.
4
-274
Quant à l’Ecole Normale, on
voudrait la faire précéder d’une
école préparatoire de 3 ou 4 ans,
mais on fait observer que le but
ne serait pas atteint, parcequ’on
n’y verrait tout au plus que quelques enfants de la Tour et de ses
environs ; on propose que le Collège inférieur serve d’Ecole préparatoire , bifurcation nuisible au
Collège et peu utile à l’Ecole Normale qui n’en serait pas enrichie.
Pour cela il faudrait que dans les
classes inférieures du Collège on
supprimât tout-à-fait l’étude des
langues anciennes, ce qui est impossible. Quelqu’un reproche à
l’enseignement du collège d'être
trop élémentaire dans la première
année; on n’enseigne, dit-on, aux
enfants rien de nouveau ; cependant on leur enseigne ce qu’ils ne
savent pas; et comme on l’a dit;
il faut même reculer pour mieux
sauter :
En général cette discussion très
vive mais très fraternelle a été du
plus haut intérêt.
Dans l’après-midi de jeudi nous
avons entendu la lecture d’un travail tout aussi intéressant et tout
aussi pratique sur le sujet de savoir
si le système des écoles mixtes peut
être adopté, sur ses avantages et
ses inconvénients. Le rapporteur
M” J. L. Long se prononce pour
les écoles mixtes, telles qu’elles
existent dans l'Eglise de Florence,
à Turin, à Saint Jean et ailleurs.
Il cite l’exemple de l’Ecosse, de
l’Amérique, du Canton de Vaud.
C’est pour lui un système qui est
plus selon la nature et plus vrai,
parceque c’est celui de la famille,
où sont réunis garçons et filles.
On y répugne en Italie où on n’a
généralement pas des écoles mixtes
proprement dites. Sans doute les
enfants des deux sexes ne doivent
pas rester ensemble tout le jour
et sans surveillance.
A S. Jean, comme à Florence,
le maître d’école a dans deux
classes les garçons et les filles
plus avancés, et la maîtresse les
garçons et les filles des deux classes inférieures ; pour les leçons du
sexe les jeunes filles sont réunis,
comme elles le sont généralement
pendant les heui’es de récréation.
— Il y a tout d’abord un avantage
réel pour l’instruction , en ce que
l’instituteur et l’institutrice ont
chacun des classes de deux ans,
au lieu d’en avoir de quatre. Les
autres avantages sont que l’exercice de la discipline est plus facile,
qu’on obtient plus de silence, qu’il
y a plus d’émulation, plus de propreté. Les enfants en outre apprennent à vivre ensemble et à se respecter; on obtient plus d’attention
au culte, et le chant va mieux. —
Il y a sans doute aussi des inconvénients, et le principal consiste
dans le peu de confiance qu’ont
encore les parents dans ce système.
Dans la discussion, l’on fait observer que les écoles mixtes sont
en faveur dans les pays protestants
beaucoup plus que dans les pays
catholiques, dans les pays septentrionaux plutôt que dans les contrées méridionales où le développement est plus précoce. Quelques
membres de l’Assemblée ne les
voudraient que pour les deux pre'mières classes et encore avec des
5
-275
instltuteurs qui aient une famille.
Un instituteur fait observer qu’une
condition importante pour la possibilité et la convenance des écoles
mixtes, ce sont les locaux. L’école
des garçons et celle des filles doivent être assez rapprochées pour
que les enfants puissent passer
facilement de l’une à l’autre et en
même temps assez séparés pour
certains accessoires. — L’opinion
générale de la conférence se prononce toujours plus en faveur des
écoles mixtes dans lesquelles on
réalise la famille ; l’horreur pour
les écoles mixtes est une invention
du couvent et du système monacal;
c’est du reste un retour à nos anciennes habitudes. — A la fin, la
minorité se joint à la majorité et
la conférence se prononce à l’unanimité pour le système des écoles
mixtes, quelques membres cependant veulent les limiter aux deux
premières classes, la plupart, pour
les quatre classes de l’enseignement primaire.
Nous sommes arrivés au vendredi matin; une dernière question est à l’ordre du jour , c’est
celle de la gratuité de l’enseignement, Le rapport sur ce sujet
avait été confié à M. F. Long instituteur à Saint Jean. Le rapporteur a envisagé son travail au point
de vue des principes, et comme
il l’a dit dans la discussion, au
point de économique exclusivement plutôt qu’au point de vue
pratique et pédagogique. — Son
rapport hérissé de formules et
d’aphorismes n’a pas pu être suivi
et compris à la lecture, c’est là
du moins la plainte que nous avons
entendue de la bouche de plusieurs orateurs qui ont reproché
à l’auteur du travail d’avoir été
trop abstrait et trop absolu dans
ses raisonnements, comme aussi
d’avoir employé plusieurs mots
en dehors de leur acception ordinaire.
Quoiqu’il en soit, l’auteur ne
prononce contre la gratuité qui est,
selon lui, une iniquité', parceque
les uns ont l’utile et les autres le
travail. Gratuité signifie spoliation. Instruction laïque, gratuite,
obligatoire, mot d’ordre de notre
siècle, erreur, injustice, mensonge.
L’instruction gratuite, invention
d’un bouffon, est bien chère; elle
elle est le sujet des plaintes de
tout le monde. Il est faux qu’elle
soit gratuite, elle est payée par
les impôts ou par des collectes,
par la contrainte et non par l’affection.
La gratuité enlève aux personnes enseignantes l’autorité et aux
élèves l’énergie et leur donne il
fare molle degli accattoni. — Ce
n’est pas la pauvreté qui est la
cause des délits, mais bien plutôt
la paresse et le défaut d’activité
et de travail. — La gratuité et l’injustice qui en provient sont le
produit de la faiblesse de la volonté et de la foi « que nous obtenons en nous élevant à la contemplation des lois éternelles ». —
Nous devons chercher les moyens
de nous faire payer notre travail;
si nous renonçons à ce droit «nous
ferons croire que Dieu veut que
que l’un paye et l’autre jouisse ».
« Nous devons vaincre l’injustice
ou être vaincus par elle ». — L’au-
6
-m
teur ne se fait pas illusion; ce
n'est pas tout-à-coup que nous
pouvons arriver à l’école gratuite,
mais il veut qu’on y tende, qu’on
mette la main à l’œuvre; si l’on y
parvient, si l’on travaille et si le
travail est rémunéré, la misère disparaîtra. — Mais il est dit: a-t-il
été répondu, vous aurez toujours
des pauvres avec vous;' et il n’y a
qu’à regarder de près le monde
réel pour se convaincre que nous
recevrons toujours des appels à la
charité que nous distinguons, aussi
nous, de l’aumône et que les mots
compassion, grâce, miséricorde,
bienfaisance, auront un sens, et représenteront quelque chose devrai
et de réel, aussi longtemps que le
monde existera, aussi bien que les
mots de juste et d’injuste, de droit
de devoir, de travail etc.
Mais revenons à la iîeiaiîon. Comment peut-on réaliser des écoles
payantes? C’est, répond le Rapporteur, dans les villes en introduisant dans l’école et à côté de
l’école l’industrie , les métiers et
dans la campagne par l'agriculture
et spécialement par la culture des
jardins. Les résultats seront très
minimes, sans doute, d’abord,
mais BOUS devons avoir foi au
principe, et aller en avant, malgré
la faiblesse du résultat. L’auteur
voit des prédécesseurs dans le
Maître qui a établi son école dans
la Galilée, dans Ziazendorf et dans
les Quakers. ' f
Après la'lecture du rapport, la
question a été ramenée à son côté
pratique 6t un orateur dit que les
écoles gratuites sont tout simplement l’opposé des éoolès payantes.
Pour lui l’instruction gratuite est
pour tout le monde comme l’air.
Honneur aux législateurs qui ont
établi la gratuité de l’instruction
élémentaire. Cette gratuité est un
des fruits du régime libéral sous
lequel nous vivons, et est la condition de la vraie égalité devant
la loi. — D’autres, sans entrer dans
les considérations du Rapporteur,
saprononcentpour les écoles payantes, parceque la concurrence et la
responsabilité qui dérivent de ce
système sont des conditions essentielles de progrès. Pour nous en
particulier,doutles écoles sont vaudoises, c’est-à-dire/ confessionnelles, le système des écoles payantes
des enfants, de la part des parents
des enfants, de la part de-la communauté, ou des membres de l’Eglise, mettrait fin au système hybride
qui nous régit et qui s’appelle celui
des écoles paroissiales et communales.
Le congrès reconnaît bien le droit
et le devoir de’l’Etat d’avoir ses
écoles, comme il a sa police et
son année , et ces écoles doivent
être gratuites pour les enfants
qui les fréquentent, conformément
au principe qu’un homme d’Etat
anglais, M. Forster, développait
dernièrement dans mn discours
prononcé à l’occasion de Pouverture de cinq nouvelles écoles,
diaprés lequel, l’Etat doit aux en
fants la nourriture spirituelle, est
dans le devoir de la lui garantir par
l’instruction gratuite obligatoire.
Il rie doitpas être loisible à des
parents de priver leur enfants de
la nourriture spirituelle, pas plus
qu’il ne leurestloisible de les priver
de la nourriture matérielle. Mais,
7
-2T7_
d’un autre côté, le système des i
écoles confessionnelles et payantes
est aussi un devoir pour l’Eglise
et pour ses membres et offre des
avantages incontestables, dont les
principaux sont: intérêtmajeur des
enfants et des parents à ce qui
coûte quelque chose, une plus
grande régularité dans la fréquentation, une plus grande responsabilité et la réalisation de la liberté
et du progrès par la concurrence.
C’est en vue de ces avantages que
la conférence se prononce, vu nos
circonstances particulières, pour
l’école payante et pense qu’il est
de notre devoir de tendre peu-àpeu vers ce but.
La conférence avait chargé la présidence d’envoyer un télégramme
à S. M-. le Roi Victor-Emmanuel,
afin de lui exprimer sa reconnaissance pour la liberté et la protection dont nous sommes les objets
sous son gouvernement libéral, et
un autre au Ministre de l’Instruction publique. Cedernier arépondu
en ces termes : Ministro ringrazia
Congresso pedagogico evangelico ed
esprime presidente sua simpatia e
suoi voti per utile risultalo studi
educativi. Pel Ministro, Bonfadini.
Sur l’invitation du Modérateur
adjoint à la Conférence de visiter
l’Orphelinat où a été réalisé une
espèce de système Frëbel, ou de
jardin d’enfance, mais où'l'idée de
Dieu et celle du devoir sont partout, où à côté de l’instruction et
de l’éducation chrétienne il y a lei
travail manuel et le profit, la Con-^
férence s’est transportée encorp«|
vers cette maison.idé bienfaisance
et un rapport des plus favorables
a été présenté par une Commission désignée ad hoc à la conférence elle-même, qui en a entendu
la lecture avec une vive satisfaction. Ce rapport concluait en proposant une collecte pour l’Orphelinat, mais à la demande du Modérateur-adjoint, la Conférence a
bien voulu y renoncer et a promis
à cet établissement une copie du
rapport sus-mentionné, dû à M'le
candidat en théologie Calvino.
Le vendredi après midi, la soirée,
et le samedi matin ont été employés à la discussion des propositions et à celle de la constitution
de la Société pédagogique évangélique italienne dont nous publions
ci-dessous le Statut fondamental.
Chaque séance était ouverte par
un chant, la lecture de la parole
de Dieu et une prière, et terminait
par un chant. La session a été
close par un discours du président, M. le professeur Charbonnier.
Le comité exécutif est composé
de MM. Garnier de Rome, Prochet
de Turin, Malan de Gênes, Forneron de la Tour et Guigou d’Angrogne, instituteurs.
Associaziooe Pedagogiea
Evaogelica ItaliaDa
STATTJTO OIÏ.OAIVICO
Art. I.
LAssOiCiazione Pedagogica Evangelica italiana ha per issopo di
riunireoin un sai fascio tutti gl’insegnanti evangelici d’Italia , desiderosi di lavorare concordi al mutuo
perfezionaménto ed al progresso
della istruziorie ed educazione della
gioventù alle loro cure affidata.
8
-278
Art. II.
L’Associazione, iniziata dagli insegnanti elementari Valdesi riuniti
a Conferenze pedagogiche in TorrePellice dal M al 22 agosto 1874,
accoglie nel suo seno, quali membri
effettivi, tutti gl’insegnanti evangelici d’Italia, i quali aderiscono
al presente Statuto.
Art. III.
L’Associazione è retta da una
commissione di cinque membri , nominati a scrutinio segreto dai membri effettivi delle Conferenze.
Art. IV.
L’associazione accoglie nel suo
seno, quali membri onorari, tutti
gli evangelici italiani od esteri, i
quali s’interessano all’ istruzione e
pagano la quota annua di lire it.
cinque, e, quali membri corrispondenti, coloro che coi loro scritti
contribuiscono maggiormente alla
diffusione dell’ istruzione basata sul
Vangelo,
Sono invitati tutti gl’insegnanti
Evangelici di ambo i sessi, desiderosi di far parte dell’Associazione a voler mandare la loro
adesione ad uno dei membri del
Comitato nel più breve termine possibile.
11 Oomltato
Gio. Carnieri, Presidente. — Roma, Vicolo
Soderini, 15.
Gio. Davide Prochet. — Torino, Tempio
Valdese.
G. G. Malaw. — Genova, Via Assarotti, 54.
G. Fornerone. — Torre Pellice.
F. Ghigo. — Angrogna.
N. B. — Sono pregati i giornali Evangelici
a voler pubblicare il presente Statuto.
Ænnonoes
On offre trois francs en argent
à qui rapportera chez Madame
Maggiore à la Tour, un éventail
riche parsemé bouquets dorés avec
mouchets lilas, perdu dimanchel6 août depuis les Maraudes
à la Tour.
On demande pour l’Hôpital Protestant de Gênes , un infirmier,
une infirmière , une cuisinière,
S’adresser à M. le Pasteur Bert
à Sainte Marguerite.
VERIFICA DELLE ESTRAZIONI
DEI PRESTITI A PREMIO
Si avvisano i possessori di cartelle dei
prestili a premio nazionali ed esteri che
si trova ancora giacente un premio di
L. 50.000 vinto dalla cartella del Prestito
Nazionale, portante il numero di inscrizione 1.163.468 e che scorso il mese di
settembre non sarà pili pagato. Vi sono
pure giacenti [presso il Governo e Municipii moltissimi premi di L. 20.000, 10.000,
5.000, 2.000, 1000, 500, 100 non ancora riscossi e che col tempo andranno perduti,
perchè molti non arrivano a comprendere
il meccanismo di queste estrazioni.
La Ditta A. Brambilla, via Chiaravalle,
10, Milano, s’incarica della verifica di tutte
le avvenute estrazioni dei prestiti a premi
nazionali ed esteri inviando le lettere incando la serie, numero e qualità del prestito , e accludendovi L. 1 per ogni cartella
riceveranno pronta risposta e schiarimenti.
E. Malan Directeur-Gérant.
Pignerol Impr. Chiantore et Mascarelli.