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. ..
Cinquante et unième année.
23 JuiUet 1915
N. 30.
L ÉCHO DES VALLÉEÉ
PARAISSANT CHAQUE VENOREDI
Prix d'abonnement par an:
Vallées Vaudoises .» . Pr. 2,50 — Italie . . .
Etranger .................................'
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All^agne, Autriche-Hongrie, Belgique, Brésil, Danemark,
Egypte, Hollande, Suède, Suisse, par abonnement Postal
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selon Accord de Vienne
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Pasteurs.
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et pour l’Administration à M. J. CoïssoN, prof. Torre Pellice.
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commencement de l’année.
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ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables..... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
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SOMMAIRE: Opera Balnearia G. P. Meille
— Bienheureux ceux qui pleurent •— Da
Mission morave dans l'Himalaya — Billets de combat — Courrier Anglo-Américain — Apropos de guerre — Per l’assistenza morale e spirituale dei soldati evangelici — Chronique vaudoise - Nouvelles
et faits ;divers — Nouvelles politiques.
OPERA BALNEARIA G. P. MEILLE.
La partenza della 2^ squadra (ragazze)
è fissata per Sabato 31 Luglio, alle ore
13.20 (1.20 pom.) dalla stazione di Porta
Nuova a Torino.
Le ragazze delle Valli faranno in modo
di trovarsi tutte a Pinerolo onde partire
da quella città col treno delle 7.36 che
giunge a Torino alle 8.40.
Dalla stazione di Porta Nuova esse
saranno condotte alla Casa Parrocchiale
ove con comodo e sotto sorveglianza potranno aspettare l’ora della partenza pel
mare. Avranno tutto il tempo di far colazione, perciò si raccomanda ai genitori
di provvederle di provviste di cibo che
consumeranno verso le 11 nella stessa
Casa Parrocchiale.
Il Presidente Alb. Prochet.
Matth. V, 4.
Ces paroles sont tirées du discours prononcé par Christ sur la montagne, discours qu’on a considéré comme le programme de la nouvelle alliance, lequel
tout en ne détruisant pas celui de l’ancienne, le complétait, en y apportant cet
esprit d’amour qui le caractérise. Tandis
que dans l’ancienne alliance les larmes
étaient ieonsidérées comme un signe de
faiblesA ou un objet de mépris, ici, par
contre Jésus proclame heureux ceux qui
pleur®t. Sous le coup de la première impresj^n et si nous devions nous en tenir
au^ugement du monde, c’est Jésus qui
s«mblerait avoir tort, et, cependant, en
■ y regardant de plus près, c’est bi^n lui,
comme toujours, c’est bien lui qui a raison. Le bonheur dans les larmes et pourquoi pas ? — Tenez : voici un jeune homme qui a été appelé à servir sa patrie et
qui se trouve sous les drapeaux. Les parents sont dans l’anxiété à son égard, car
ils savent combien il est exposé aux dan»gers; chers parents ! pouvons-nous les
blâmer ? Pendant la nuit comme pendant le jour leurs pensées sont au camp
et suivent cet enfant chéri qui a été élevé
par eux et sur lequel ils comptent. Tout
à coup le facteur arrive, apportant une
lettre de ce fils bien-aimé. La lire, la dévorer, c’est l’affaire d’un instant, et puis
on sent les larmes couler; ce sont dés larmes de joie, de consolation, produites
par ces bonnes paroles écrites du camp,
paroles d’enthousiasme, de foi, de tranquillité qui relèvent le moral des parents,
heureux d’avoir un fils tel que le leur.
Le danger est oublié, il y a là la réalité
dans cette lettre ; c’est un fils qui accomplit
son devoir avec élan, qui déverse son cœur
dans cette lettre qui apporte la joie et la
consolation aux chers parents consolés.
Le Bonheur dans les larmes ! et pourquoi pas ? Voici un régiment qui passe;
ce sont des alpins, des artilleurs ou des
fantassins, n’importe le corps. Ce sont
des enfants de la patrie qui marchent
au front. Les voir défiler au son de la
musique, contempler ce drapeau qui
flotte au vent et qui représente la patrie,
suivre ces braves qui n’ont qu’un désir,
celui d’accomplir leur devoir, tout cela
fait vibrer les cordes du cœur et les yeux
s’humectent. Ce sont des larmes encore qui
obscurcissent nos yeux, mais on se sent
heureux de pleurer, car un je ne sais quoi
vous dit que bientôt la victoire est assurée.
Le Bonheur dans les larmes ! et pourquoi pas ? Au lieu d’une bonne lettre,
ou d’une éclatante victoire, il se pourrait aussi que ce fût la triste nouvelle du
départ de celui que l’on aime, et alors ?
Oh ! alors, nous comprenons ce cœur
brisé, ces torrents de larmes qui paraissent ne plus pouvoir s’arrêter, nous comprenons cette heure-sombre q;u’il-fa«ttraverser, et cependant, ici encore Jésus
a raison, car la consolation est là. Elle se
trouve dans le fait que ce fils bien-aimé
qu’on ne reverra plus sur la terre, est
tombé au champ d’honneur en combattant pour une noble cause, en s’offrant
en sacrifice pour la patrie ; elle se trouve
dans le fait qu’il y a une certitude du revoir final, où la séparation ne sera plus
possible, dans le fait que ce sacrifice a
été réclamé par Celui qui s’est offert en
sacrifice même pour ses ennemis et qui
dirige tout, et alors on sent au dedans de
soi une paix qui s’empare de tout notre
être, on se sent consolé, fort, et il paraît
même impossible qu’il puisse en être ainsi.
^e bonheur dans les larmes ! et pourquoi pas ? Qui, pendant ces jours d’orage,
cette tourmente que nous traversons, qui
n’a versé Une larfne en pensant à ce carnage voulu par les hommes, à ces déchaînements de haines internationales, à ces
désastres financiers, à ces ruines qui réclameront des siècles pour être relevées,
qui pourra se consoler au milieu de ces
luttes diaboliques qui paraissent faire
mentir Dieu et son Evangile, Christ et
son œuvre ? Un peu de patience, car ici
encore les consolations ne manqueront
pas. Ne voyez-vous pas ce mouvement
qui se dessine chaque jour plus ? Ne lisez-vous ce que l’on pense ? Patience encore quelques temps et vos larmes se sécheront, car ces peuples veulent s’aimer,
cette famille désunie cherche le point
d’union, l’Evangile d’amour doit triompher. Et si après tous ces désastres nous
verrons Christ régner dans les cœurs,
l’Evangile porter ses fruits, le triomphe
de l’amour sur l’inimitié ? C’est alors que
notre joie sera grande et que nous louerons Dieu, qui a tiré du mal le bien.
Le Bonheur dans les larmes ! et pourquoi pas ? Pécheur, arrête-toi un instant.
et vois ce que tu es. Te souviens-tu de
l’enfant prodigue ? C’est ton cas. Tu
pleures sur ton gaspillage de temps, d’argent, de forces, d’énergies, de volonté !
Tu pleures ? Suis l’enfant prodigue et
vois: Il est dans les bras de son père. Ses
larmes se changent en joie. Il pleurait, il
s’est repenti, il a été consolé. Oh ! Jésus !
combien Tu as raison, malgré tout. Bienheureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés. C. A. Tron.
HENRI SIBILLE, de La Tour
tombé au champ .d’honneur.
La Missioa morave ilaas l'Himalaya.
La Mission morave possède en Afrique,
en Amérique et dans les îles de l’Océan,
des champs d’activité nombreux et fort
divers; en revanche, dans l’immense Asie
si abondamment peuplée, elle n’est représentée que par une œuvre modeste
dont le budget est d’environ 20.000 frs.
Voici quelle en fut l’origine: En 1853,
à la suite de l’élan donné dans toute l’Allemagne par le célèbre Gützlaff, les Moraves cherchèrent à évangéliser la Mongolie ; il arriva ce qui est arrivé tant d’autres fois lors des tentatives pour l’extension du règne de Dieu : le but visé par les
hommes ne fnt pas atteint, mais le souverain « Maître des Missions » en plaça
un autre devant ses serviteurs: ce fut
l’évangélisation de l’une des profondes
vallées très difficilement abordables de
l’Himalaya occidental où fut fondée la
première station Kyélang (1857). Les lamas, d’abord bienveillants, ne tardèrent
pas à prendre une attitude hostile; cependant le frèi'e Jaschke, particulièrement bien doué pour l’étude des langues,
se mit à apprendre le tibétain et à commencer la traduction de la Bible. En
1865, les premiers néophytes, un père
et son fils, qui avaient été longtemps au
service des missionnaires, furent bapti"
sés. La même année, on fonda dans une
autre vallée, non moins profonde, non
moins difficile à atteindre, une seconde
station, celle de Poà. La vallée de Poo
est moins froide que celle de Kyélang,,
car on y cultive en grand l’abricotier, qui
est la principale ressource des habitants ;
plus bas que Poo se trouve Chini, que les
Moraves, manquant de personnel, ont
récemment confiée à la Mission de 1 Armée du salut; de Chini on descend, par
une bonne route à Simla, la résidence
d’été des vice-rois de l’Inde. Entre Kyélang et Poo il y a environ 200 kilomètres
à vol d’oiseau, mais comme il faut franchir par des cols dangereux, ou contourner de très hautes montagnes, cela suppose un voyage considérable. En 1886,
les Moraves se fixèrent dans une troisième vallée qui n’est autre que celle du
fleuve Indus, dans son cours supérieur,
à une altitude de 3000 à 3500 mètres.
Ainsi furent fondées successivement les
stations de Leh et Kalaisé, cette dernière
en aval de l’autre à environ 180 km. à
vol d’oiseau au nord ouest du Bashar où
sont Poo et Chini. Il ne faut même pas
se représenter que Leh et Kalatsé, dans
la même vallée, soient rapprochées l’une
de l’autre ; la distance est encore de 80
km., environ.
Ces indications topographiques étaient
nécessaires pour faire comftendre’ les
énormes difficultés que rencontre une entreprise missionnaire dans ces contrées;
on ne peut même pas dire qu’il y ait un
champ de la mission morave dans l’Himalaya; il y en a plutôt trois, bien distincts et séparés les uns des autres par les
plus hautes montagnes du globe.
Les résultats ne sont pas de ceux qui
éblouissent; la plus récente statistique
à nous connue établit que les dix inissionnaires hommes et onze femmes missionnaires ont sous leur direction 165
membres d’église avec dix aides indigènes et sept écoles de la semaine, groupant 134 écoliers. Une seule des missions
moraves, celle du North Queensland en
Australie est encore plus petite, mais elle
est de fondation beaucoup plus récente.
Ceux qui n’ont pas la superstition du
nombre reconnaîtront cependant sans
peine, d’après les quelques détails qui
suivent, que le travail accompli par les
frères moraves dans l’Himalaya est considérable. Nous citerons quelques faits
relatifs à chaque station, puis à l’évangélisation itinérante.
KYÉLANG. — La vallée où se trouve
Kyélang est isolée du reste du monde
pendant de longs hivers ; on y arrive des
vallées voisines par des cols qui ont 6000
m. d’altitude; ces cols passent par des
pâturages où, pendant les courts été,
paissent des chèvres, des brebis et des
yaks, espèce de bœuf sauvage à crinière
et queue fourrée, particulier à l’Asie
centrale. Il faut aussi franchir des glaciers superbes; au col de Baralacha, l’un
d’entre eux que traverse la « route », a
dix mètres d’épaisseur frontale La population de la vallée n’atteint pas mille
habitants; elle a cependant une langue
qui lui est propre. Les grands déficits financiers ayant obligé la Mission morave
à opérer des retranchements, on décida
2
en 1909, que Kyélang serait confiée uni([ucmciit à trois évangélistes indigènes,
et, pendant' l’hiver qui suivit, ceux-ci
cherchèrent à s’organiser. Mais des amis
anglais de la mission de l’Himalaya réunirent une somme suifisante pour maintenir encore une année un missionnaire
dans la lointaine vallée, où cette nouvelle parvint à Pâques 1910. Les ennemis du christianisme avaient profité de
la situation pendante pour essayer de
reprendre du terrain. Le sous-préfet
avait fait promener, à travers Kyélang,
le dieu Gepang, le plus redouté des dieux
hindous dans la contrée, et l’avait fait
amener à sa ré^dence. Mais il commença
par frapper l’idole avec sa pantoufle, puis
craignant qu’elle ne se vengeât en lui
envoyant la maladie, il chercha à se la
concilier en lui apportant une offrande.
Un peu plus tard, un de ces saints vénérés des Hindous qu’on appelle skouchogs, parcourut la vallée. Pauvres et
riches se pressaient sur son passage pour
recevoir sa bénédiction. Mais il ne se
montra pas hostile au travail du missionnaire Hettach auquel il rendit même
visite. Quand les païens apprirent que
M. Hettach devait quitter Kyélang, ils
reconnurent ce que la mission avait été
pour eux; ils rivalisèrent d’hospitalité,
offrant des tasses de thé à toute heure,
et proposant de fournir eux-mêmes un
gardien pour que le bétail se tienne éloigné du jardin de la mission. « Nous n’étions plus, écrit M. Hettach, des étrangers aux yeux des'Lahouliens, mais ceuxci étaient heureux de posséder un sahib
(missionnaire) dans leur pays ».
À Pâques 1911, deux nouvelles arrivèrent, bien contradictoires; on apprenait en même temps que la proposition
avait été faite au gouvernement de faire
de Kyélang, la résidence du Dalaïlama
expulsé du Tibet, — et que le maintien
de la station était assuré pour une nouvelle année; ce second fait se réalisa, à
l’exclusion de l’autre, naturellement, et
la conférence générale des missionnaires
du Tibet eut lieu à Kyélang pendant
l’été. On s’y occupa de la traduction de
la Bible entière en tibétain; M. Franche
devait compléter l’œuvre de Jaschke,
par l’Ancien Testament. Pendant l’hiver 1911 à 1912, il n’y eut pas de missionnaire à Kyélang, mais en mai 1912,
M. et M.me Schnabel arrivèrent sur la
station. En 1914, le nombre des membres
était monté de 20 à 70, et on songeait à
l’évangélisation de la province de Koulon, où les Tibétains demandaient un
• missionnaire. Le 27 novembre 1914. M.
Schnabel était encore à son poste. Si les
cols avaient été ouverts à la circulation,
on l’aurait obligé à suivre MM. Reichel
et Franche dans un camp de concentration. Dans la contrée de Kyélang la récolte avait été bonne, tandis qu’ailleurs
le blé avait pourri sous la neige.
Ed. De Perrot.
(L’Education chrétienne).
BILLETS DE COMBAT.
D’où vient la guerre ? D’une idée: orgueil, ambition.
D’où vient l’idée ? De l’homme. C’est
l’esprit humain qui est le grand coupable.
Donc, réformer les lois, les mœurs, écraser le militarisme, tout cela est bien. Mais
la grande citadelle à prendre, c’est le
cœur. Jésus le savait, qui a dit: Il faut
naître de nouveau.
La grande lutte n’est pas dans le Nord,
ni aux Dardanelles, ni près des lacs russes: elle est dans ion âme. Depuis Caïn,
la race des fratricides est dans le monde.
Nous sommes tous des jaloux, des haineux. La science, la civilisation, font
servir leurs découvertes, leurs produits à
la tuerie. Le progrès, c’est de s’entr’égorger.
Le Christ seul peut résoudre le grand
conflit. Il l’a fait. Quiconque se donne à
Lui apprend à aimer. Si nous étions tous
de vrais chrétiens, ce serait la mort de la
guerre. Soldat, trouve donc en Lui la
paix de ton âme, et tu auras fait faire un
grand pas à la cause de la Paix ! ,
*
* «
Sois prêt: c’est le mot d’ordre des Sociétés d’Eclaireurs. Difficile, mais belle
devise. Tu la connais. Tu la pratiques. Il
faut être prêt; l’imprévu, c’est ta vie. À
la tranchée, au repos; en faction, en corvée; attaque soudaine, alerte, escarmouche, contre-attaque, avance, recul: que
de choses dans une journée, en une
heure.
Et puis, la blessure, la fatigue, la mort.
On ne sait rien, on ne peut prévoir. On
vit minute à minute. Une main serrée et
un adieu. La phrase commencée sera-telle achevée ? Pourra-t-on ce soir écrire
à la maison ? Une balle, un obus, et tout
est dit.
Ami soldat, pour être prêt, et conserver sa force, son courage, sa joie, il faut
se dire sans doute: C’est pour la France,
c’est pour l’avenir meilleur ! Mais, pour
être vraiment prêt, vois-tu, il faut être
près... Près de Dieu, l’âme sans cesse en
communion avec Jésus ; près du ciel, par
l’espérance suprême; près de la croix,
par le pardon reçu, le salut accepté.
Souviens-toi: prêt à... près de...!
André Jalaguier
à Voiron (Isère).
(Du Christianisme au AA™® siècle).
COURRIER ANGLO-AMÉRICAIN.
La Société Biblique d’Ecosse a reçu
au delà de 100.000 francs comme |egs.
Elle a décidé de placer un Nouveau Testament, environ 20.000, dans la chambre
des soldats blessés. Elle a distribué
371.000 Nouveaux Testaments aux soldats français. Elle a, en outre publié
200.000 Nouveaux Testaments eh langue chinoise.
— Le Parlement missionnaire, qui est
la continuation du Parlement tenu à
Edimbourgh, a eu lieu à Swanwick. D’après les rapports il résulte que les Missions anglaises ont très peu souffert de la
guerre; par contre les Missions allemandes et les missions catholiques traversent
une terrible crise. Seulement en France
plus de 450 Missionnaires ont été rappelés sous les drapeaux et cela a contribué
à affaiblir la mission. On propose d’établir un collège interdénominational dans
le but de préparer des ouvriers et on réclame une plus grande unité en apportant l’Evangile aux payens. Une longue
discussion eut lieu aussi sur les moyens
d’offrir une saine lecture ou littérature
aux nouveaux convertis.
— Le dean Freemantle, de Durham,
qui a joué un grand rôle dans l’église anglicane, est sur le point de prendre sa retraite. Il a été le représentant du libéralisme dans cette église anglicane, déchirée par le parti extrême des ritualistes.
— Plusieurs américains et anglais se
préoccupent de la condition de l’église
après la guerre. Tous sont d’avis qu’il y
faudrait plus d’union et que, dans tous
les cas, l’église doit se préparer à exercer
son influence prépondérante si elle ne
veut pas périr. Nous sommes nous aussi
de cet avis.
— L’Université d’Aberdeen a déjà 27
de ses membres qui sont tombés au
champ d’honneur; elle compte 50 blessés et 1317 qui sont au front. L’Université d’Edimbourgh en compte 4007.
— Le Parlement, par la bouche de Sir
Asquith, n’a pas marchandé ses louanges
au général Botha de l’Afrique du sud. À
l’heure qu’il est on peut bien dire que
c’est l’homme le plus populaire de l’empire britanique. En effet, c’est à ce général que l’on doit si la révolution a été
étouffée et si les colonies allemandes ont
été détruites.
— Le Rev. B. Mills, pasteur unitaire,
très large dans ces idées, vient d’être
converti au Christ Sauveur et ne voit
plus le salut des peuples que par Christ
et Son Eglise. Voilà un des fruits de la
guerre.
•*— Un des meilleurs évêques de l’église
anglicane, le docteur Straton, de New
Castle on Tyne, va prendre sa retraite à
cause de sa santé fortement ébranlée.
Nous regrettons que cet homme de Dieu
doive se retirer si tôt de la lutte. Le bien
qu’il a fait est incalculable. Il a été en
même temps très ferme dans l’administration de son diocèse, ne transigeant
pas avec la discipline et la vérité.
Per l’assistenza morale e spirituale
dei soldati evanoelici.
Comitato di Torino.
Lista precedente L. 679,—
Nella Comba (Firenze) » 10,—
Pastore A. Arias (Milano) » 5,—■
Sig. Gius. Vidossich (Id.) » 10,—
Sig. Adriano Muston (Genova) » 25,—
Dott. E. Meynier (Pisa) » 5,—
Sig. Enrico Ribet (Napoli) » 2,—
Sig. Domenico Baldocchi (Id.) » 5,—
Sig.na F. Buffa (Id.) » 2,—
Pastore G. D. Buffa (Id.) » 10,—
Dott. U. Piva (Firenze) » 5,—
Pastore H. T. Gay (Bergamo) »‘ 20,—
Sig. E. Pascal, past. em. (Torino) » 5,—
Sig. Giovanni Griot (Milano) » 5,^—
Sig. e sig.ra E. Tron-Revel (Torino) » 20,—
X. (Id.) » 5,—
Sig.ra Laura De Transche (Id.) » 15,—
Sig.ra Weigmann (Id.) » 10,—■
Sig. Jouvenal (Id.) ,» 5,—
Sig. Enrico Goss (Id.) » 5,^—
Sig.ra Schalck (Id.) » 5,^—
Un amico dei soldati (Id.) » 50,—
Sig.re A. ed E. Pons-Karrer
(Torre Pellice) » 6,—
Sig. A. Comba, past. (Genova) » 10,—
Sig.ne M. e L. Bonnet (Torino) » 10,—
Sigg. G. e T. Longo (Becco) » 20,—
Sig. Rodolfo De Pianta (Torino) » 50,—
Sig. C. A. Tron (Torre Pellice) » 10,—
Totale L. 1009,—
11 PROPOS DE GUERRE.
Sciolze, 6 juin 1915.
Cette guerre européenne qui date de
10 mois et qui vient de nous entraîner
nous aussi Vaudois d’Italie, m’a fait
penser non seulement aux guerres séculaires que nos ancêtres ont dû supporter
soit comme évangéliques pour leur foi,
soit comme sujets du gouvernement
sarde, mais à une autre guerre bien plus
importante soit comme individus, soit
comme église ou assemblée, dans la destinée éternelle, surtout et aussi pour
l’avancement du règne de Dieu ici-bas,
pour le salut des âmes, tant que durera
ce monde ou cette terre maudite.
Le croyant doit se considérer ici-bas
comme étranger et voyageur, tout comme les patriarches de l’ancienne alliance,
et cette guerre imprévue et générale
aura ceci de bon, entre autres, de dire à
chaque individu: «Prépare-toi à la rencontre de ton Dieu. « Je la préfère certes
à cette paix qui l’a précédée et qui ne
parlait que de corruption sur toute la
ligne, du haut en bas.
Mais une guerre sournoise bien plus terrible est bien celle que St-Paul a éprouvée et que tous, les chrétiens évangéliques, ont senti plus ou moins depuis
leur conversion très bien spécifiée dans
notre cantique: Mon Dieu, quelle guerre
cruelle, je trouve deux hommes en moi, etc.
Il s’agit ici d’une lutte de laquelle dépend notre éternel bonheur ou notre éternel malheur, et alors, que sont en comparaison toutes les guerres qui ont ensanglanté notre terre et qui l’ensanglanteront encore ?
Le paganisme nous a fourni des héros
qui après des actes de valeur sont morts
pour leur patrie. Des chrétiens sans nombre sont morts aussi soit pour leur patrie
terrestre, soit pour leur foi.
Ce qui importe donc, c’est de se trouver en guerre avec l’ennemi de Dieu, le
monde et le mal, et en paix avec Dieu
par la foi en Jésus-Christ. D. L.
CHRONIOUEJ/AUDOISE
FAËT. Dans la nuit du 10 cour., pendant un terrible orage, plusieurs alpins
de la ... compagnie du bataillon « Pinerolo », furent frappés par la foudre sur
le Monte Nero. Parmi les morts il y a
aussi le soldat Jules Poët, du Cloutés.
Que Dieu console les parents du défunt si durement éprouvés !
FLORENCE. Nous avons parcouru le
bulletin de l’Amie de la jeune fille, rédigé
par M.me Jalla. Cette œuvre, soit à Florence soit à Domodossola, rend de grands
services à cette noble et belle cause.
LA TOUR. C’est avec une profonde
tristesse que nous devons, cette semaine,
enregistrer le départ de deux soldats vaudois de notre paroisse, tombés au champ
d’honneur. Nous avons reçu jeudi soir,
par le dernier courrier, une lettre de notre aumônier, M. H. Pascal, laquelle apportait la nouvelle de la mort des soldats
Henri Sibille des Coppiers de Ville, et
Henri Bertalot, de Ste-Marguerite.
Nous cédons la parole à notre aumônier:
X, li 13 Luglio 1915.
Carissimo Sig. Tron,
Nella notte dal 10 all’ll di questo
mese abbiamo avuto su questa nSontagna uno spaventevole uragano, c^ ha
durato quasi tutta la notte e che ha \atto
parecchie vittime fra i nostri sol<l^ti.
Dobbiamo pure contare tra essi tre snidati Valdesi, di cui due della vostra parrocchia. — Essi sono : Sibille Enrico,
della classe 1895, di Giovanni, di Torre
Pellice, soldato alla ... sez. mitragliatrici.
Egli si trovava coricato sotto la baracca
insieme a tutti gli altri soldati della sua
sezione, col capo appoggiato alla roccia.
Ed è, si crede, dovuto a questo fatto se
egli ed un caporale furono fulminati. Il
povero Sibille non sofferse quasi affatto
e spirò dopo appena mezz’ora. Egli non
è stato affatto sfigurato. Sembrava dormire. Le cure del dottore e di noi tutti
non sono purtroppo valse a nulla. Era
un ragazzo buono, tranquillo e gentile
ed io lo amava molto, e da quasi un mese
10 vedevo ad ogni momento, essendo la
mia baracchetta vicino a quella della sua
sezione. Avevo pure pochi giorni prima
insieme al tenente Cocorda della 224®'
dato in una cartolina buone notizie del
piccolo Sibille. Mi piange l’animo al
dover smentire quelle buone notizie. Ho
ritirato le poche cose che egli aveva indosso e le consegnerò o farò avere ai genitori quando mi sarà possibile. Iddio
11 consoli. Ieri dopo pranzo abbiamo
avuto la sepoltura in un piccolo cimitero
3
5^
f
k
;
1
Ï
à.
improvvisato qui vicino. Ogni tomba è
sormontata da una croce di legno col
nome, il paese e la classe.
L’altro soldato della sua parrocchia è
Bertalot Enrico della classe 1893, nativo
di Pramollo, ma residente a Torre Pellice, muratore, della .:. compagnia. Era
divedetta sulla punta; venne fulminato e
anch’egli passò senza soffrire. Lo abbiamo seppellito pure oggi nel piccolo ri-,
piano trasformato in cimitero, accanto
a Sibille e a Poel di Faetto (il terzo Valdese morto pure egli mentre era di sentinella in trincea) e con gli altri compagni
cattolici. Sul cimitero ho pregato per i
poveri genitori, e voglia Iddio consolarli.
Con questi tre il numero dei morti vaidesi di questo battaglione raggiunge il
numero di undici.
10 sto bene sebbene non poco scosso
e mal ridotto dal fulmine dell’altra notte.
Noi vi ringraziamo per le preghiere che
innalzate a Dio per noi là nelle Valli. Ne
abbiamo molto bisogno.
Saluti da parte mia le famiglie Sibille
e Bertalot, le assicuri di tutta la mia
simpatia che è di tutti, ufficiali e soldati,
che amavano e stimavano i due cari
estinti.
Le stringo affettuosamente la mano e
sono suo dev.mo Enrico Pascal
cappellano evangelico.
11 ne nous reste qu’à demander à Dieu
de soutenir les deux familles si soudainement éprouvées : le sacrifice est grand,
mais ces deux jeunes frères sont morts
pour la patrie emportant avec eux l’affection des officiers et des soldats.
Pourquoi eux plutôt que d’autres ?
nous n’en savons rien, car c’est Dieu qui
l’a permis et avec Christ sachons répéter:
« Que ta volonté soit faite ». Parents affligés, plus que jamais, tournez vos regards vers le ciel d’où viendra le secours
et la consolation.
— Notre réunion sur la Sea de La
Tùur, a été favorisée par un temps su- •
perbe. Comme on était heureux de contempler ces hautes cimes si belles et
comme toute la nature parlait d’une manière visible de Dieu. Au delà de 100
frères et sœurs accoururent au culte, qui
se prolongea jusque près de midi. Jamais nous n’avons mieux compris les
paroles de notre cantique : « Ah 1 qu’il
est bep de voir des frères d’un même
amouiiunis entre eux. Esprit de Dieu !
tu le*claires, tu les embrases de tes feux.
Leu* chants pieux et leurs prières, comme^n encens montent aux cieux.
Nous avons sous les yeux le 3® nuiéro du Bollettino del Comitato Pro Francese, bien rédigé et contenant une quantité de détails et de conseils surtout à
l’adresse des régents. Que ce bulletin
nous rappelle qu’il faut garder la langue
française, et que de le faire est une œuvre
hautement patriotique !
— ' Associazione Pedagogica Valdese.
La 42“ Conferenza annua avrà luogo a
' PoMARETTO, Giovedì 5 Agosto p. v., alle
ore 9, col seguente Ordine del giorno: 1.
Culto d’apertura — 2. Nomina della
Presidenza — 3. Lettura Verbale dell ultima Conferenza — 4. Rendiconto finanziario — 5. Per l’insegnamento del Francese — 6. Proposte eventuali — 7. Nomina del Comitato direttivo.
Il Presidente A. Rivoir.
— Pro Asilo Vallecrosia. Madame Falchi a eu l’heureuse idée d’initier une collecte pour cette belle œuvre qui se poursuit à Vallecrosia de Bordighera, répondant ainsi à l’appel lancé aux Eglises par
M. Giampiccoli et qui a produit un excellent résultat. Voici les noms des souscripteurs: Armand-Hugon David, frs. 3;
M.lles Karrer et M.me Pons, 1,50; Marie
Meille, 3; Louise Falchi, 3; Quattrini, 3;
Gay D’Agostino, 0,50; Hoëgendorfer, 1;
Semini, 2; Beckwith, 5; Emilia Giretti,
8; Eglise de La Tour, 25; total frs. 55,
que nous sommes heureux de transmettre au président du Comité d’évangélisation.
— Jeudi dernier a eu lieu le saggio
annuel offert par les enfants de notre
Asile Froëbellien. Inutile de dire que la
salle était bondée d’un public choisi composé de dames, <ie demoiselles et d’enfants. À dix heures précises les enfants
firent leur entrée d’un pas martial en
chantant un cantique approprié à la circonstance. Le programme, quoique chargé
a été suivi avec plaisir par tous. Une fois
de plus nous avons pu constater tout le
bien que fait cet Asile à La Tour, nos enfants apprenant la discipline et une quantité de connaissances qu’ils n’oublieront
plus. Ce n’est pas trop que d’exprimer
toute notre reconnaissance à M.lle E.
Arias qui s’est consacrée à cette tâche
avec enthousiasme. Un merci aussi à nos
amis souscripteurs et à M.me Romano
qui a surveillé en bonne mère de famille.
Notre école a atteint cette année le
beau nombre de 51 enfants. Nous recommandons notre Asile à tous ceux qui
ont à cœur le développement et les bons
soins à donner à nos enfants.
— M. le lieutenant des gendarmes David Barth. Gardiol vient d’être promu capitaine. Notre frère se trouve actuellement à Patmos, et de grand cœur nous
le félicitons lui et sa famille.
PAVIA. Il nous revient qu’un de nos
pasteurs en visitant un soldat malade à
l’hôpital, aurait fait la triste découverte
que ce militaire peu courageux aurait
laissé inscrire son nom comme appartenant à l’église catholique. Est-ce négligence, inconscience ou frayeur ? Nous
l’ignorons. Dans tous les cas ce militaire
est un pauvre soldat indigne d’appartenir à notre peuple. Qu’on se le dise: Celui qui a peur de confesser Christ devant
les hommes. Christ ne le confessera pas
non plus, au grand jour, devant son Père
céleste. Soldats ! soyez fidèles à votre
Dieu et à votre patrie !
SAINT-JEAN. On nous prie d’annoncer que dimanche prochain, le 25 juillet,
les réunions au temple du Chabas seront
recommencées à 3 heures précises.
Le matin du même dimanche, à 10
heures, c’est M. le prof. H. Rivoire qui
présidera le culte.
SAINT-GERMAIN. La guerre vient
de faire une autre victime parmi les jeunes gens de cette paroisse en la personne
de Charles Balmas, de Louis, du Rounc
supérieur. Il est tombé au champ d’honneur le 4 juillet, en accomplissant son
devoir envers sa patrie. Il appartenait au
26° infanterie et était né en 1895.
— Dans l’espace de neuf jours, du 8
au 16 courant, trois de nos sœurs nous
ont quittés pour une patrie meilleure:
Mathilde Plavan née Chauvie, à l’âge de
74 ans, Adélaïde Plavan née Lantelme
(Pramol), à l’âge de 40 ans, après une
longue maladie vaillamment supportée ;
Louise Bertalot, la compagne du syndic
Martinat d’Envers-Portes. Elle n’avait
que 42 ans et a été rapidement emportée
après avoir donné le jour à un petit garçon. Que Dieu soutienne et console tous
ceux qui pleurent leurs bien-aimés.
VÉRONE. Le capitaine“ Abel Guigou
vient d’être promu major de la gendarmerie; les lieutenants Kibet et Bonnet
obtiennent le grade de capitaine, ce dont
nous nous réjouissons et ce dont nous les
félicitons.
VILLAR. M. l’ancien D. Gaydou a
présidé le culte principal dimanche dernier, M. le pasteur Jahier n’âyant pii
rentrer que le 23 du mois courant.
Nouvelles et faits divers.
L’Eglise des vieux-catholiques en Suisse
Dans son rapport au Synode de 1914,
l’évêque Herzog a pu constater que l’Eglise catholique chrétienne n’a aucune
peine à recruter son clergé. Outre les
candidats que prépare la Faculté de
théologie de Berne, ressortissant à cette
Eglise, des prêtres catholiques s’offrent
en assez grand nombre.
Les églises s’acquittent bien et joyeusement de leurs contributions financières.
Les membres féminins y concourent largement.
Pendant la dernière année, 25 personnes ont passé à l’Eglise catholique, 266 à
l’Eglise des vieux-catholiques. Les optimistes espèrent voir ce dernier chiffre
s’accroître dans un prochain avenir.
Il y a, répartis en 18 sections, 1631
jeunes gens.
M. le pasteur Sébastien Burckhardt a
reçu de la commune de Rheinfelden la
bourgeoisie d’honneur.
L’évêque a confirmé 513 catéchumènes.
À Lausanne, les vieux catholiques ont
un peu de peine à trouver un local convenable. Ils viennent de s’adresser au
Saint Synode à Athènes, afin de pouvoir
utiliser l’église grecque, mais il n’est
point encore parvenu de réponse.
L’évêque jette, dans son rapport, un
regard sur les débuts de l’Eglise des
vieux-catholiques et rappelle tout ce que
ce mouvement doit à l’Eglise d’Olten.
« Sans son sérieux, sa patience et sa fidélité, dit-il, j’aurais sombré d’une manière ou d’une autre dans le chaos de ces
premiers jours ». D’après les tractations
de ce temps-là, on aurait pu croire qu’il
s’agissait seulement de trouver les moyens de refouler le plus possible les ecclésiastiques. Il surgit à cet égard des propositions telles que le Landamman Augustin Relier dut faire remarquer qu’il
s’agissait de légiférer pour notre peuple
catholique et non pour les habitants de
la lune. Laïques et ecclésiastiques furent
responsables même avec les meilleures
intentions.. C’est ainsi qu’après un an
environ d’activité, le curé de Genève, M.
Hyacinthe Loyson, se retirait avec éclat
et faisait à la cause un mal qui n’a plus
pu être réparé.
Mais aujourd’hui, les laïques n’en veulent plus aux pasteurs et désirent que les
ecclésiastiques aient l’autorité et la considération qui leur appartiennent; comme aussi les pasteurs sont heureux de
trouver des hommes et des femmes à titre de collaborateurs intelligents et zélés.
C’est ainsi qu’un laïque, encore jeune,
avouait en 19l2 que les vieux-catholiques avaient dit suffisamment leurs négations, mais qu’on ne s’y était pas pris
aussi bien pour aller au devant des catholiques romains qui avaient des besoins religieux et en cherchaient la satisfaction.
Tandis qu’il y a quarante ans, il semblait qu’il n’y eût qu’à vider le plus possible le sanctuaire et à le rendre glacé,aujourd’hui des milliers de mains s’occupent à le rendre tel que tout œil se plaise
à sa beauté et que tout cœur se réchauffe
à sa flamme spirituelle.
L’évêque Herzog vient de publier un
livre de dévotion à l’usage des fidèles.
(Du Journal Religieux).
La guerre et la terre sainte.
« Semaine religieuse » de Genève, 22
mai 1915:
En Palestine, M. Schneller a trouvé les
indigènes peu enthousiastes de la guerre.
Les chrétiens arabes des communautés
évangéliques étaient très affligés et scandalisés du conflit survenu entre les deux
grandes puissances protestantes qu’ils
étaient habitués à respecter à titre égal;
ils tenaient plutôt pour l’Angleterre, la
France et la Russie, car ils aspirent depuis longtemps à être affranchis du joug
niaudit des musulmans turcs. En revanche, la population mahométane est pour
l’Allemagne et l’on prie dans toutes les
mosquées pour le succès de son empereur et de ses armées.
Le Volksbote de Bâle annonce, de son
côté, qu’il s’est formé en Palestine une
légion jüîve qui â offert ses services au
sultan de Constantinople. Elle compterait 6.000 volontaires qui seraient utilisés
contre la Russie. Les juifs de Jaffa ont
souscrit de grosses sommes pour offrir aux
Turcs un aéronat portant le nom d’Israël.
On sait qu’après la proclamation de
la guerre sainte, tous les nationaux des
puissances de l’Entente qui se trouvaient
à Jérusalem, et tout d’abord les religieux
et les religieuses des Eglises catholique et
orthodoxe, mais aussi les missionnaires
protestants anglais, ont été momentanément arrêtés et internés. Un certain
nombre d’entre eux ont été ensuite relâchés à la suite de l’intervention du pape,
mais ils ont dû quitter immédiatement
le pays. Le Christianisme au AA“® siècle.
Nouvelles politiques.
La semaine qui vient de s’écouler
semble apporter un renouveau d’activité
dans notre guerre contre l’Autriche. Dans
plusieurs parties du vaste champ de
guerre les nôtres ont pris avec vigueur
l’offensive et ont fait quelques pas en
avant en occupant maint poste important de la défense autrichienne tels le
pas important de Falzarego et la Vallée
de Cordevole. C’est surtout les duels
d’artillerie qui n’ont point eu de trêves
sur tout le front, soit dans le Trentin,
soit sur les rives de l’Isonzo.
Le 16 juillet les tToupes autrichiennes,
par le rude glacier de VAdamello, ont
réussi à franchir notre frontière et poser
le pied sur le sol Italien. Nos troupes
aussitôt averties ont pu les repousser
avec de graves pertes, et ont fait un
certain nombre de prisonniers. ^
Deux de nos aéronefs ont bomÈardé,
le 17 juillet, les fortifications ennemies
et les champs de concentration autour
de Gorizia, et nos aéroplanes ont jeté
quelques bombes sur l’arsenal de Trieste.
Sur la mer rien de nouveau, sauf que,
durant une sortie de notre flotte, un
soumarin autrichien est parvenu à silurer notre vieux croiseur Garibaldi.
L’équipage, en ordre parfait, a pu être
sauvé presque au complet.
Trois aéroplanes autrichiens ont jeté
quelques bombes sur la ville de Bari et
ont fait plusieurs victimes. Un de ces
pirates de l’air, atteint par notre fusillade, est tombé à la mer et a pu être
capturé avec les deux officiers qui le
montaient.
En FRANCE et en BELGIQUE, les
combats d’artillerie continuent avec une
effroyable constance et les assauts se
suivent sans résultats décisifs soit d’un
côté soit de l’autre.
A la frontière RUSSE est engagée une
bataille vraiment titanique, dans laquelle sont engagés des contingents de
troupes qui dépassent les 5.000.000
d’hommes. De ce conflit gigantesque
peut dépendre un grand changement
dans la guerre, car si l’un des adversaires pouvait encercler l’armée ennemie,
il la réduirait à l’impuissance et, du
même coup, pourrait pousser en avant
l’offensive. Peut-être la semaine prochaine nous réserve-t-elle quelque surprise. on.
Ab. payés et non quittancés.
1915: J. Armand-Hugon, ex-anc., LaTour.
C.-A. Tron, Directeur-responsable.
La FAMILLE SIBILLE remercie profondément toutes les personnes qui prennent
part à son deuil pour la perte de son cher
HENRI.
Torre Pellice (CoppieriVilla), 20 Juillet 1915.
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