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Compte-eouranl ».Tee la Poste
PRIX D’ABONNBMENT PAR AN
Italie 1-3
Tous les pays de TUnion
de posta............• d
Amérique du Sud . ...» 9
On s'abonne;
Au bureau d’Administration ;
Chei MM. les Pasteurs ;
Chei M, Ernest Robert (Pignerol)
et à Timprimeria Alpina i
Terra Pallice.
E'abonnament part du 1. Janvier
et se pqye d'avanca.
ANNÉE XX. N. 35
Numéros séparés demandés avant
le tirage, 10 oantlmea chacun.
Annonce»: 20 oenlimes par ligne
pour une seule fois — IS centimes de 2 à B fois et 10 centimes pourS fois et au dessus
S’adresser pour la Bédactlon àM.
le Past. E. Bonnet Angropne,
<Torre Pcllice), et pour 1' Admiaistration à M. Joan Julia,
prof-, Torre PelHce.
Tout changement d’adresse est
payé 0,10 centimes.
LE TÉMOIN
Mm DES VALLÉES YAEDOÏSES
Paraissant chaque Jeudi
vous me eorea témoins. A«t. 1,8. Sujvant la vérité avec la ebarité. Kpb. IV, 15. Que ton régne vJ^e.^^ VM0
ü « m III a I r c :
Un acte de fldélité. — Evangélisation. —
Ohrotiique ¥aptloise. Enrico Mayer,
La Suisse et les Vallées Vaudoises. —
Le Dr. M. Prochet à Col'onia Valdense,
— Souscription pour nos établissenjents d’instruçtion. — Revue polUn
que. — Annonces._______________.
ün aete de fidélité
Nous venons d'apprendre que
rUnion Chrétierme de la Ville, qui
vient d’oi'ganiser une Elsposition des
petites industries Vaudoises, a décidé qne cette Esposition ne serait
pas ouverte le Dimanche.
Nous ne pouvons que féliciter de
tout notre cœur nos amis,de cet
acte de fidélité.
Us ont voulu tout simplement être
ce qu^ils sont, c’est à dire une association chrétienne qui cherche à
faire le plus de bien possible autour
d’elle; bien intellectuel en instruisant les ignorants; bien moral en
attirant dans une atmosphère purq,
chaude et vivifiante des jeunes gens
qui laissés, dehors se seraient perdus;
bien spirituel en favorisant l’étude
de la Parole de Dieu et la pratique
de toutes les bonnes œuvres; bien
matériel aussi en cherchant à introduire dans nos Vallées qui ne
suffisent plus à nourrir leurs enfants
une ou plusieurs industries qui répandent quelque peu d’aisance dans
des maisons, dans des hameaux^ où
régne la gêne, le besoin; mais, d'imtre part, une association chrétienne
décidée à ne sacrifier aucun de ses
principes. Us ont pensé qu’ils devaient une obéissance sans réserve,
sans compromis au quatrième commandement:: « Souviens-toi du jour
du repos pour le sanctifier. » Ils ont
pensé qu’ils ne pouvaient pas renoncer à leur liberté de se reposer api'és
le travail de la semaine, et de servir le Seigneur, le jour du Seigneur,
pour servir un public qui en s’imposant de très légers sacrifices peut
visiter l’exposition un jour sur semaine, Et jaloux de sauvegarder
leur liberté ils ont été trop équitables
pour imposer le travail de gardiens
de l’exposition à des personnes qui
peut-être auraient été tentées d’accepter cette charge, contre, une rémunération pécuniaire. Us ont pensé
enfin que comme rexposition olïre
l’occasion aux exposants de vendre
et aux visiteurs d’acheter, il valait
mieux que cela eut lieu un jour
sur semaine que le Dimanche. 11
aurait été pour le moins étrange,
en effet, que le Conseil Comunal
eût supprimé le marché du Diman-
2
274
íí't- íp
'ríí'-'
che, et que l’Union Chrétienne de
la Tour eût établi, en ce même jour,
un marché tout près dé ce qui reste
du marché puldic, hélas! trop imparfaitement aboli.
La délibération de nos amis, qui
en pays protestant (et en lin de
compte ne sommes-nous pas en pays
protestant?) n’aurait exilé l'étonnement de personne, ne passera pas
ici inaperçue, loin de là. Ils doivent
s’attendre à être sévèrement jugés
par nombre de personnes non Vaudoises ....et Vaudoises. On les accusera de compromettre le succès de
leur entreprise; on leur prophétisera
un public des plus restreints, des
affaires misérables. On les accusera
d’étroitesse, de bigotisme, de cléricalisme, de tendances récectionnaires, que sais-je?
Nous leur conseillons de ne pas
s’en tourmenter car
Ils ont pour eux leur bon droit.
Jamais ils n’ont caché, dans les circulaires qu’ils ont lancées au sujet
de l’exposition, leur nom_ et leur
profession ù’Union Chrétienne. Us
invitent chez eux ceux qui acceptent
l’invitation de se conformer aux règles de la niaison qui les reçoit.
Us ont pour eux une bonne conscience, ayant résolu dans le bon
sens la question qui évidemment
se posait à eux: « Faut-il désobéir
à Dieu au risque de déplaire aux
hommes? »
Ils ont pour eux l’appui de nombre
de Vaudois qui se sentiront d’autant
plus portés à leur venir en aide,
qu’ils les verront plus fidèles à leurs
principes et plus osteggiati de ceux
pour qui le commandement de Dieu
ne fait plus loi semble-t-il, et qui
ne savent pas, par expérience, quel
précieux privilège le Dimanche est
pour celui qui l’observe.
Us ont pour eux (et certes ce
n’est pas peu de chose) l’approbation
de la grande Fédération, dont il font
partie, des Unions Chrétiennes du
monde entier qu’une conduite différente, qu’une exposition placée sous
les auspices d’une Union Chrétienne,
et s’ouvrant le Dimanche, aurait
étonnées et attristées.
Us ont pour eux le respect secret
de ceux-là mêmes, peut être, qui
les blâment le plus bruyamment,
respect assuré à tous ceux qui agissent courageusement d’après ce qu’ils
croient être juste et vrai.
Ils auront ponr eux le résultat,
qui sera, nous n’en doutons pas, des
plus satisfaisants. Dieu honore ceux
qui l’honorent, et la piété n’a pas
seulement les promesses de la vie
venir; elle a aussi celles de la vie
présente.
S. M.
EVANGELISATION
Nous glanons dans le Bollettino
les nouvelles qui suivent sur l’état
des églises de Toscane.
L’Eglise de Florence (Via dei
Serragli) est en progrès, 142 audi
teurs en moyenne, 31 admissions
dans l’année, 233 membres. Un travail considérable a été fait soit par
le pasteur, soit par les membres de l’église. La Société de travail a prépa- ■
ré le Bazar qui a produit L. 1170.
Il y a eu 77 catéchumènes, desquels
49 à Florence même, 14 à S. Casciano,
3 à Sesto et 11 à Volterra.
Les écoles comptent 173 élèves
et l’école du Dimanche a été rendue
obligatoire par disposition réglementaire.
La bienfaisance s’exerce de diverses manières, par la caisse des pauvres, par le dispensaire médical et
par les cuisines économiques.
Les nouvelles de l’église de Via
Manzoni sont bonnes aussi ; un soufle de foi, de grâce et d’amour pénètre la congrégation et les cultes
sont bien fréquentés. Elle compte
284 communiants, et elle a pu admettre 23 nouveaux membres. L’école du Dimanche est en progrès
et compte 84 élèves.
Passons à Pise et nous y trouve
I:
3
— 275
rons que l'église y a fait des progrès
depuis l’an dernier, les membres
ayant atteint le nombre de 87. Des
9 catéchumènes 5 ont pu être admis.
Les cultes se tiennent de nouveau
dans la Via del Museo, c'est-à-dire
dans un point peu central; ils sont
bien fréquentés le Dimanche matin
et assez peu le soir. L’évangélisation
se fait au moyen des réunions en
famille, soit chez le pasteur, soit au
sein des autres familles de l’église.
Les écoles ont tous les élèves que
les locaux peuvent contenir, bien
que la taxe d’admission ait été augmentée.
Traversons...^7 monte per citi i Pisan
veder Lucca non ponno
et nous voilà à LucQues où nous
avons à signaler du travail et du
progrès. Les auditeurs occasionnels
i sont plus nombreux, et les communiants sont au nombre de 37. Le
Figurinaio a toujours ouvert ses
colonnes aux écrits du pasteur et
la commune a cédé la sale des concerts pour une conférence sur le
socialisme qui a réuni 420 auditeurs.
Il y a 71 élèves à l’école du Dimanche, et celle sur semaine n’en comptant que cinq, va être fermée par
le Comité. Pour fréquenter le culte
dans l'annexe de Barga quelques
auditeurs marchent pendant quelques heures.
Arrivons à Livourne et constatonsy que l’année a été bonne. Cette
église compte 146 communiants,
6 catéchumènes et de bonnes écoles
qui ont 155 élèves pendant que l’école du Dimanche en a 101, L’Evangile est prêché dans l’Académie navale et dans les annexes de Cecina
et de Piombino. Une 40,ne de frères
qui habitent la Sardeigne sont visités
de temps à autre par le pasteur de
Livourne.
Traversons le canal de Piombino
et abordons à iîîo Marina dans
nie d’Elbe. Le^ cultes y sont régulièrement fréquentés aussi bien le
soir que le matin, les réunions faites
à tour au sein des familles sont bien
suivies ainsi que les réunions
mensuelles de prières. Les communiants sont au nombre de 89, et 14
catéchumènes ont été instruits et 3
reçus dans l’église.
Les écoles sont plus prospères
que jamai,s, pui.squ’elles comptent 203
élèves. Et elles n’ont que 3 titulaires
pendant que les écoles qui leur
font concurrence en ont 8. Les nôtres
ont eu l’avantage jusqu’ici et elles
continuent d’èlre fort appréciées par
la population. Pour qu’il en soit
de môme à l’avenir, nos écoles ont
besoin de réparations et de transformations. L’école du Dimanche a
80 enfants. Le pasteur de Rio Marina
visite Portoferraio quand il le peut
et il y trouve habituellement de 15
à 30 auditeurs et parfois jusqu’à
80. Notre collègue de l’îlo d’Elbe a
été bien éprouvé, mais le Seigneur
l’a soutenu en lui faisant voir la délivrance et II a béni l’œuvre qu’il fait
pour le Maître.
E. B.
CHRONIQUE VAÜDOISE
s. GERMAIN. — Mardi, le H
Septembre à 11 heures aura lieu,
,D. V,, l’inauguration de l’Asile des
Vieillards avec un discours de M.
le D^' Geymonat suivi par d’autres
allocutions. Une agape fraternelle à
13 h. précises réunira tous ceux
qui voudront y participer. Prière
est faite de s’adresser à M. le chev.
Major Raimas pour les adhésions.
La Société des Dames préparera
dans une salle de l’Asile, un bazar,
ayant pour but de venir en aide à
l’institution philantropique.
Une soirée de bienfaisance au prix
de 25 centimes le billet, organisée
par la jeunesse, clôturera cette journée que nous demandons à Dieu de
bénir. — Nous comptons sur, le
concours de nos frères et des amis
de l’œuvre du Seigneur.
Pour les membres de la Direction
et les membres du Consistoire de
S. Germain G. A. Tron.
4
- 276
E:MR1C0 AiAlfl^R
J’ai devant moi un journal numéro
unique intitulé; Enrico Mayer, publié à Livourne le 15 de ce mois.
Ce numéro a été dédié à la mémoire
de cet homme illustre, par la Società
educatrice di Mutuo Soccorso fra
gl’insegnanti in Livorno, qui en a
voulu honorer la mémoire dix-sept
ans après sa mort. Cette association
a obtenu de la Municipalité qu’une
rue et qu’un asile, d’entre ceux que
ce bienfaiteur avait fondé.s pour les
enfants pauvres, portassent le nom
d’Henri Mayer, Elle a aussi obtenu
qu'une pierre fût placée sur la maison où Mayer est né et qui appartient maintenant à un prêtre. En
voici l'inscription, composée par un
bon catholique:
In memoria DI ENRICO MAYER
Qui NATO IL DI 3 Maggio 1802
Scrittore illustre in pedagogia
Cittadino operoso
devoto ali/Italia
Milite volontario nelle patrieeattaglie
UOMO raro
Integro modesto
Ricco DI benefico ingegno.
Le citoyen Mayer a soulï'ert la
prison et a exposé sa vie pour la
patrie; comme écrivain il a eu des
rapports d’amitié avec les écrivains
célèbres de la Toscanci avec Giusti
surtout et avec Guerrazzi, et comme
pédagogue il a été un des premiers
éducateurs d’Italie avec Lambruschini et avec d’autres hommes d'élite.
Mazzini honora de son amitié cet
homme qui ollrit à la patrie ses
talents et son bras, qui fonda des
asiles pour l’enfance et qui vint au
secours des classes pauvres.
Pourquoi ai-je pensé de rappeler
le nom A’Enrico Mayer dans le
Témoin ? C’est qu’Enrico Mayer était
un chrétien, un protestant, un membre de notre église de Pise, où il
passa une grande partie de la vie,
et en suite de celle de Livourne, où
il est né et où il est enseveli. Enrico
Mayer, qui confia aussi ànos pasteurs
l'éducation religieuse de ses enfants,
est un des nôtres, et ne faut-il pas
se réjouir qu’un protestant soit publiquement honoré en Italie, à Livourne ?...
G. Q.
LA SUISSE ET LES VALLÉES
fin Pi«luonl
Adressez-vous à M. J. P. Gilles
libraire à Torre Pellice, et il vous
donnera pour 40 centimes un nouvel
écrit de M. William Meille intitulé :
La Suisse et les VaUées du Piémont.
Vous lirez ces belles pages, qui
ont déjà paru dans le Chrétien Evangélique, avec un vif intérêt et vous
y trouverez force détails sur les
rapports multiples qui eurent lieu
depuis l’an IMO jusqu’à nos jours
entre la Suisse et les Vallées Vaudoises d’Italie.
-E. B.
VisUe du D.r Proeliet
à nos irères de rAmériiiue du Sud
ÜUe lettre de M. Ugon que nous
venons de recevoir nous a causé
tant de plaisir', que nous ne voulons
pas en jouir en égoïste. Nous sommes au contraire heureux, avec
l’autorisation de son auteur, de pouvoir en communiquer la plus grande
partie au Témoin, pour que toute
la famille vaudoise s’associe aux
nobles sentiments et à la reconnaissance qu’a suscité la présence de
notre vénéré président au sein de
nos lointaines colonies.
J. P. Pons.
Bien cher Monsieur
Il est, je pense, de rhon devoir
de vous communiquer que, par la
grâce de Dieu, M. Prochet a pu
faire une fort bonne mais trop courte
visite à notre colonie. Nous avons
eu le plaisir de le voir arriver le
5
— 2tt —
':k
lundi, 16 courant, vers midi, et le
regret de le voir repartir le matin
du mardi, 24 courant. C’est donc
seulement pendant une semaine que
nous avons eu le bonheur de l’avoir
au milieu de nous.
Voici quelques détails sur son
séjour qui ne seront peut-être pas ‘
dépourvus d’intérêt pour l’administration de notre* Eglise. Prévenus
par M. Bounous de l’heure exacte
de l’arrivée de M. Prochet à la limite extrême de notre colonie du
côté de l’ouest, c’est-à-dire, du côté
du Rosario, notre jeunesse alla en
masse à sa rencontre jusqu’aux trois
paROs, les gués du Rosario et du
Colla. M. Prochet fut accueilli par
le chant du cantique: Qu’ils .sont
beaux sur les montagnes... entonné
par les jeunes gens et même par
quelques barbes grises qui ont voulu
redevenir jeunes pour la circonstance. Après les salutations, les
présentations et quelques mots affectueux de M. Prochet, nous formâmes une colonne pour l’escorter
et nous revînmes avec lui jusqu'à
la cure en passant par La Paz. En
avant chevauchaient trente jeunes
filles en fort bon ordre, venait ensuite le char de M. Prochet, que
nous escortions le juge de paix, M.
Rdchon, et moi, puis une nombreuse
cavalcade de jeunes gens bien alignés et les voitures. C’était un fort
beau spectacle dont j’ai été frappé
le tout premier, quoique j’aie eu
plus d’une fois l’occasion d’en voir
de semblables. Après une marche
d’une dizaine de Kilomètres nous
arrivâmes à la cure et nous nous
séparâmes après un chant, une lecture et une prière à la chapelle
centrale.
Nous n’avions pas fini de dîner
que deux cents enfants de nos écoles, arrivés sans bruit, s’alignèrent
près de la cure et entonnèrent un
cantique qui nous surprit tous car
nous n’avions rien entendu. Après
une allocution de M. Prochet et le
chant de plusieurs autres cantiques,
les enfants retournèrent chez eux et
ce fut enfin le tour des grandes
personnes qui vinrent en grand
nombre le saluer et lui serrer la
main.
Pendant la semaine, M. Prochet
put se charger de la plus grande
partie des cultes qui eurent lien,
chaque jour et à tour de rôle, dans
nos différents locaux. Ses exortations
simples, incisives et pratiques furent
écoutées partout avec une grande
attention et produisirent une profonde impression. Voici l’ordre de
ces cultes auxquels assistèrent chaque fois de 80 à 100 personnes:
Le mardi, à 2 h. après-midi, à l’école des Félix ou 6.me quartier
Le mercredi, à 2 h. après-midi, à
l’école des Bonjour ou du 8,me quartier
Le jeudi, à lOli.dü matin, à Cufré
et à 2 h, à l’école du Sauce ou du
9.me quartier
Le vendredi, à 2 h. après-midi, à
l’école de Combe ou du 2.me quartier
Le samedi, à 2 h.‘après-midi, à l’école du Sarandi ou du 7.me quartier
Une brume fort désagréable qui
se transforma en pluie, détrampant
les chemins qui devinrent bien vite
difficiles et glissants, empêcha un
grand nombre de personnes d’assister aux cultes du samedi et du dimanche, Ceux-ci fuient cependant
assez nombreux.
Quoique enrhumé, pendant la
jaurnée du dimanche, 22 courant,
M, Prochet put succéssivement adresser la parole aux catéchumènes
vers 9 h., prêcher au service dè 10
h. et demie au Centre, à celui de
2 h, à La Paz et donner à 4 h. et
demie une conférence sur l’œuvre
d’évangélisation, qui se prolongea
justiu’après la tombée de la nuit.
Le lendemain eut lieu à midi un
culte d’actions de grâces auquel
prirent part quatre pa.steurs vaudOis.
Jamais ce nombre n’avait encore
été atteint ici. Ce culte avait un
6
— 278
s’,-.-''
oV
i
St-’
double but: de remercier.Dieu pour
les bénédictions temporelles qu’il
nous a accordées et surtout pour
la dernière récolte qui a été très
abondante et pour ses bénédictions
spirituelles et en particulier pour la
visite de M. Prochet. Celui-ci, M. M,
BounouSj Pons et le pasteur se chargèrent alternativement des différentes parties de ce culte.
L’assemblée électorale eut sa séance annuelle immédiatement après.
La lecture des comptes fut renvoyée
aux réunions dites : examen de quartier, le rapport du Consistoire fut
lu et approuvé avec une modification
importante dûe à la visite que nous
avions reçue et l’on nomme à l’unanimité M. le pasteur Matthieu
Prochet et M. l’instituteur Jacob
Forneron comme députés de celte
paroisse au prochain Synode. Avec
l’espoir de voir M. Prochet accepter
cette délégation, l’a.ssemblée électorale avait précédemment renvoyé
cette nomination qui aurait dû avoir
lieu plus tôt.
Une souscription pour l’œuvre
d’Evangélisation fut ouverte à l’occasion de la visite de M. Prochet.
Il était entendu que chacun apporterait son offrande, librement et
volontairement, et qu’il y aurait une
collecte après les cultes du diman*
che. En me basant sur des faits
antérieurs, j’espérais que l’on pourrait réunir de la sorte environ 200
pesos, un peu plus de 1000 francs.
Au lieu de cela les dons volontaires
s’élevèrent à pe.sos 318,43, soit 1706
francs.
fr. 109,46
» 22,96
> 47,76
» 21,02
» 16,34
> 5,00
> 94,89
> 1.00
La Ire liste pendanl la
La 2.de liste, peidaat la journée du
La collecte au Centre
La collecte i la Paz
Les catéclmmènes
L’iinion Clirétieiiiie de jeunes Gens
¡ La 3me liste du lundi
L’école du diiuanclie du SarandI
Total fr, 318,43
A la collecte du dimanche de
pauvres femmes qui vivent du produit que leur donnent quelques
poules et de secours qu’elles reçoivent apportèrent leur petite pièce
d’argent. Le résultat a été d’autant
plus surprenant que l’argent est
maintenant très rare dans notre
Colonie et que plusieurs des donateurs n’ont pu se procurer le montant de leur souscription qu’en surmontant plus d’une difficulté. C’est
avec le plus grand bonheur que
tous ont appris que la somme réunie en commun était plus considérable que nous ne nous y attendions,
J’oubliais de vous dire qu’à la
séance du lundi, après que l’assemblée' se fut levée, le président remercia M"" Prochet de la bonté qu’il avait
eue en nous accordant quelques
jours et pour les salutations fraternelles qu’il nous avait apportées des
Eglises VaudoLses d’Italie, le pria de
se charger des salutations affectueuses et respectueuses de l’Eglise de
Colonia-Valderlse pour la Table,’ le
Synode et les Eglises d’Italie, en
terminant par le vœu que l’Eglise
de Colonia-Valclense qui se sentait
abandonnée et délaissée comprit
qu’un nouvelle ère d’encouragements
s’ouvrait pour elle et qu’un échange
de communications et de visites
entre les Eglises d’Italie et celles de
l’Uruguay les fortifiât rriutuellement
pour l’œuvre commune qu’elles doivent avoir en vue, quoique séparées
par de grandes distances.
Le mardi matin, M*" Prochet put
encore, au moment du départ, visiter
le Lycée dont les classes venaient
de recommencer après une vacance
de deux semaines. Les élèves furent
présentés par le directeur de l’école,
M'' B. Pons. Elèves et professeurs
accompagnèrent M'' Prochet pendant
un long trajet.
Comme je me suis permis de
prolonger, pour ce qui me concerne,
mes vacance.s, j’'accompagnai MM.
Prochet et Bounous jusqu’à la nouvelle colonie des Ombries de Lavalle
7
- 279
L
'f
É.
S-.
à plus de 80 Kilora. de distance. Le
\oyage fut pénible à cause du froid et
dei’état des chemins. L'auditoire ne
put pas être aussi nombreux qu’il devait l’être à cause de la pluie. Après
le service, M. Prochet, convaincu qu’il
était indispensable d'établir un pasteur dans cette localité et ses environs, trop éloignés pour être visités
depuis Golonia-Valdense ou Cosmopolita, demanda si les chefs de famille présents sentaient, le besoin
d’avoir un pasteur au milieu d’eux, et
si, à supposer que la réponse fut affirmative, ils contribueraient de tout
leur pouvoir pour obtenir le secours
qu’ils désiraient. Séance tenante,
quatorze personnes s’engagèrent pour
une somme annuelle supérieure à
mille francs, chilïre qui doit être à
peu prés doublé si les absents marchent sur les traces de personnes
présentes au culte.,En présence de
cette éloquente manifestation, M.r
Prochet, sans pouvoir prendre d’engagement formel et précis, promit
de s’occuper activement pour satisfaire les désirs qui lui avaient été
manifestés.
Toujours accompagné par M’' Bounous, M, Prochet poursuivit son
voyage et se rendit au San Salvador
où se trouve un autre groupe de
colons vaudois. De là, il pense visiter
les vaudois du Tala, dans la province
d'Entrerios, puis ceux de San Carlos,
Gessler, Lopez, Belgrano et San
Martin dans celle de Santa Fé. Je
m’eu revins à Colonia-Valdense, tout
heureux de la visite qui nous avait
été faite, mais avec le regret, que
beaucoup d’autres partagent, qu’elle
no put pas être plus longue. M. Prochet espère pouvoir revenir. Que
Dieu lui en accorde le temps et
l’occasion! Avec l’espoir d’arriver à
temps pour le prochain Synode, M.
Prochet espère terminer sa tournée
en Amérique du Sud au commencement d’août et s’embarquer à
Buenos-Ayres pour Gênes sur le
premier bateau rapide.
Disposant d’un peu plus de temps,
il serait sans douté avantageux
qu'une visite comme celle que nous
avons eu le plaisir de recevoir revêtit
un caractère plus officiel et tint lieu
d’une visite pastorale de la Table.
Puisque j’ai la plume à la main
j’ajouterai encore un mot. L’Avvisatore a publié que nous avions fait
une collecte en blé pour nos êtade bienfai.sance. Le fait est exact.
Entre blé et farine, nous avons recueilli 10,000 Kg. S’ils n'ont pas été
expédiés, cela provient d'une erreur
ou d’un manque d’entente avec Je
Consul. J’avais compris que le transport et l’entrée de ces denrées seraient à la charge du Gouvernement
Italien quand en réalité le Consul
n’avait exprimé qu’un aVis personnel. Au moment de l’expédition, il
a fallu attendre une réponse du
Ministère des Affaires Etrangères
qui arrivera qui sait quand. S’il
devenait difficile ou trop .coûteux
d’envoyer le blé, nous le vendrons
et remettrons l’argent. Cette colleç
te en blé est due à l’abondance de
la dernière récolte. Quelqu’un proposait un service d’actions de grâces. J'accueillis l’idée et la complétai
par une collecte parcequ’il ipe semblait que se souvenir des malheureux
était la meilleure manière de ren
dre grâces à Dieu.
Veuillez accepter, bien cher M*",
et présenter aux membres de la
Table les salutations respectueuses
de votre dévoué.;
D. Armand-Ugon.
Pour MS établissents Mrttction
Produits de quelques conférences
et soirées littéraires ou récréatives.
D'un Comité du Poraaret, produit d’une
soirée
De M"“ Tou ni, produit
d’une conférence
De la Société «la Balzilia », produit d’une
soirée
fr.
122,35
,i
82,50
214,60
8
- 280
De M.me Lina Meille,
produit d’une matinée
d’enfants (1) »
De M'’ le prof. Maggiore, produit d’une conférence »
De le prof. Jahier,
produit d’une conférence »
Total fr
Total des sommes reçues jusq[u’à ce jour
'1, Dons et souscription
(avec le.change)
3. Produit de la vente,
avec le change et, le prix
de quel(|ues objets vendus plus tard
3. Pi'oduit de soirées
et conférences
Total générât (1) fr. 8507,60
I\h B. L’œuvre du Comité n’est
pas achevée, puisqu’il reste un certain nombre d’objets, qui seront
vendus prochainement. C’est dire
que ceux qui, pour une raison quelconque, n’auraient pas pu lui faire
parvenir leurs oirrandes, sont encore
à terùps.
Le Comité saisit cette occasion
pour rémerciei' chaleureusement toutes les personnes qui ont répondu
à son appel avec tant de générosité.
Pour le Comité,
le caissier: N. TOURN.
315,
58,
66,10
758,55
fr. 4185,55
3563,50
758,55
Le Kédivé est parti de Genève
pour Bex, d’où il viendra à Venise
pour s’embarquer pour la terre des
Pharaons.
La révolution continue au Maroc.
Le nouveau consul français de Fez
a été insulté par la populace. Une
dépêche annonce avec réserve la
mort du Sultan du Maroc.
La guerre de Corée devien atroce;
les chinois ont décapité à Formose
50 japonais accusés d’espionnage
politique.
E. B.
CORRIGENDA.
Dans la poésie imprimée dans notre dernier numéro, au v. 4 de la 2.me partie,
on nous prie ée lire colpiti lieu de
colpito, et de mettre l’aecent sur le second
i de simile au v. 12
Revue Politique
Très peu de nouvelles celte semaine;’et I©s affairés n’en vont pas
moins bien pour cela.
Le Roi a fait un bref séjour à
Turin, puis il est retourné à Monza.
Le Ministère a publié le nouveau
réglement pour la sûreté publique,
et parait ne plus vouloir tolérer les
perturbateurs.
(1) Voir Témoin du 7 Sept. 1893.
(2) Une partie de cette somme a déjà
été remise à la Table; le reste est encore
à la caisse d'épargne.
L’exposition des petites
industries
L’exposition s’ouvrira Vendredi 31
courant, à 9 h., et restera ouverte
tous le.s jours, excepté les dimanches,
jusqu’au 14 septembre.
Billet d’entrée 20 centimes;
Billet permanent 2 francs.
Il y aura un buffet bien fourni.
Sauf indication contraire, tous les
objets exposés sont en vente, mais
ne pourront être retirés par les
acheteurs qu’aprês la clôture de l’exposition.
Prix du catalogue: 20 cent,
l’exemplaire.
Le Comité.
AVIS
Le Mués© Vanclols sera ouvert
au public, pendant toute la semaine
du Synode, de 9 h. a midi — et de
2 à 5 h,
La Commission.
J. P, Malan, Gérant
Torre PelUce — Imprimerie Alpina