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Vallées Vaudoises . Fr. 2,50 — Italie..........Pr. 3,—
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4,et pour l’Adiiiinistratipn à M. J. Coïsson, ÿiot. Torre Pellice.
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commencement de l’année. ' _ . '
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'*<■ _____________V__________________________________
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables...... dignei de louange, occupent vos pensées.
_________________________________________________________________________-il________il______________________________
(Phü. IV, 8).
SOMMAIRE: Un regard en arrière — Une
courte visite à Brescia — Echo de
l’Evangélisation^— Correspondance —
Chronique vaudoise — Nouvelles politiques.
On regapd en appièPB.
Puisque nous en sommes toujours à
la première semaine de l’année, maintenant qu’un peu de calme se fait autour
de nous, il nous semble qu’il est permis
de jeter un reqard en arrière, en nous
demandant ce qu’a été le 1915.
Hélas ! ce que tous nous savons, c’est
que depuis le mois de mai dernier nous
sommes en guerre, l’Italie ayant pris
place à côté des nations alliées, dans le
but de profiter du moment solennel pour
. terminer l’œuvre commencée en 1818, en
réunissant tous les membres de la famille, en établissant des frontières naturelles, et en assumant sa part de responsabilité. pour travailler au triomphe de
la justice et de la vérité, — Nous croyons
' ’fermeniehiTà la victoire, mais apres bien
des sacrifices. Nous nous trouvons sur
un territoire qui appartenait ;i l’ennemi,
mais qui était bien le nôtre, et nous avons
le ferme espoir que personne ne pourra
plus no.,s faire rétrograder. Le célèbre
riiot prononcé par Victor Emmanuel:
«A Roma ci siamo e ci staremo», s’applique dans toute sa force à notre occupation actuelle. Cette foi doit être une
force pour les soldats qui sont au front
et pour chaque citoyen italien. Nous
maudissons la guerre comme telle, mais
en la subissant nous réclamons qu’elle
donne ce qu’elle doit donner: une paix
longue, durable, équitable. L’Italie doit
se préparer à persévérer dans ses sacrifices si nous voulons avoir le couronne#ient de 1 œuvre avant la fin de 1916. Ce
'qu’elle a fait avec tant d’élan jusqu’ici,
est une preuve qu’elle saura persévérer.
Hors de l’Italie, à l’étranger, les choses
sont bien plus tristes que chez nous. La
France, toujours brave, quoique pauvre
en hommes, continue à tenir bon. La
France, à l’avant-garde de toutes les
nobles initiatives, qui a fait ses expériences dans l’intérêt des autres peuples,
la France saura tenir bon en occupant
dignement sa place. — L’Ani/leierre, qui
par la supériorité de sa flotte a dominé
le monde, qui a été fi la conquête de ses
colonies avec des soldats volontaires,
doit aujourd’hui se plier à la dure nécessité de la conscription, en payant non
plus avec de l’argent, mais avec le sang
de tous ses enfants. Elle a compris un
peu tard qu’il devait en être ainsi, et
puisque c est surtout elle qui est en jeu
avec 1 Allemagne, il est tout naturel
qu’elle sente la solennité du moment en
recourant à tous les moyens pour sortir
^ victorieuse de la lutte. Elle peut compter
•ur ses alliés» tout comme les alliés comp
tent sur elle. Sa ténacité, sa puissance,
son désir pour la liberté des peuples la
feront triompher des nombreuses difficultés qu’elle a devant elle. — La Russie,
immense colosse, lent à s’organiser, n’a
pas dit son dernier mot. Elle nous réserve des surprises, car si elle a pu vaincre le grand ennemi, rivrogncrie, à plus
forte raison saura-t-elle surmonter ses
nombreuses difficultés en organisant
ses forces, qui, une fois bien armées,
montreront leur bravoure, comme cela
s’est déjà vu dans cette longue lutte fratricide.
L’Allernaijne, bien disciplinée, bien armée, depuis longtemps préparée à cette
catastrophe, quoique donnant des signes
d’épuisement, ne se donnera pas pour
battue, tous, peuple et souverains, croyant à une mission divine, c’est à dire
que la force doit triompher sur le faible,
continuera à se faire illusion et prolongera l’agonie des peuples. Et VA utriche ?
Elle, ^ui a été la première à déchaîner
la tempêtë7 elle qui brutalement a jeté
le défi au monde entier, elle qui n’a vécu
qu’en subjugant les plus faibles, l’Autriche est probablement la plus fatiguée
dans ce conflit sanguinaiie. Ses cruautés,
ses superstitions, son despotisme, tout
cela est en jeu et, probablement, quand
il y aura le réglement des comptes, elle
verra ce qu’il en coûte de jeter un défi
à la justice et au droit des peuples.
Nous ne parlerons pas de la Turquie,
qui depuis longtemps ne devrait plus
être considérée comme une puissance
européenne. Non seulement elle est là
marchant côte à côte avec les armées
allemandes et autrichiennes, mais elle
figure avec un glaive ensanglanté qui a
procuré la mort à un million d’Arméniens. 11 n’y aurait pas une justice en
présence de semblables iniquités ? Et il
suffirait d’avoir de puissants alliés pour
se soustraire à la puissance et justice divine ? Non, cela est impossible, et la
Turquie doit repasser le Rubicon pour
aller dans ces régions où on n’entendra
plus parler si souvent de ses faits et
gestes.
L’assassinat des Arméniens, la violence contre les Belges et les Serbes resteront la tâche noire du 1915. Si à côté de
cela nous y ajoutons l’œuvre des torpilleurs qui ont coulé à fond le Lusitania,
VAncona, la Persia et des centaines de
petits vaisseaux, uniquement dans un
but de destruction, l’héritage du 1916
est bien lourd, car il parle de vengeance,
de revmnche, de justice qui réclament
une satisfaction.
Ce regard en arrière nous fait frissonner et soupirer. Il nous dit qu’il faut se
hâter d’en finir et que, s’il est possible,
épargner d’autres victimes: il faut les
épargner. — Nous n’attendons plus rien
des hommes» mais nous attendons tout
de cette main invisible qui dirige tous
les événements, tout de ce Dieu que nous
invoquons et qui règne. C’est vers Lui
que. nous tournons nos regards et à
qui q^us disoijs : <■ Viens bientôt ». Nous
l’atteudons, Il'ne tardera point de venir.
Aviec cette certitude nous jetons un
regard en avant et nous attendons les
grands événements avec une entière confiance. C. A. Xrox.
UNE COURTE VISITE J BRESCIA.
Dans mes pérégrinations, j’arrive jusqu’à Brescia. Une fois là, il me faut aller
rendre visite au collègue et ami Simeoni.
Il m’accueille en souriant Rt me presse
d’entrer. Je ne me fais pas trop prier car
j’ai hâte de quitter la brume et la boue
pour me trouver daps un milieu de lumière, de chaleur et' de franche cordialité. Je visite avant tout la Sala pei
Militqri ». C’est une salle assez vaste,
propre, bien éclairée et bien chauffée.
Les soldats peuyènt y venir liré, écrire
et échanger leufs impréssiohs.^ On n’y
fait piiis de. propagande re.ligiei.çse directe,:
mais c’est évidemment un milieu sain,
à tous les points de vue. Aussi ne suis-je
pas étonné de voir que la salle se remplit
soir après soir. C’est donc une œuvre
saine et patriotique que le collègue Simeoni fait à Brescia parmi les soldats.
Je suis accueilli d’une manière charmante par M.me Simeoni et sa fillette.
Mais nous sommes au samedi soir et Simeoni me presse de prêcher pour lui le
dimanche matin. Peut-on refuser une
telle demande ? Je prêchai donc le dimanche matin dans l’Eglise-au style si
simple et si approprié de Brescia à une
assemblée .pas très nombreuse, si l’on
veut, mais attentive et recueillie. On
suivait la nouvelle liturgie et les chants
étaient enlevés avec précision et énergie.
Quel bonheur pour moi, de pouvoir offrir mon culte à Dieu en communion
avec des frères et des sœurs en la foi ! —
Le soii j eus le bonheur, mêlé à un nombreux auditoire, d’entendre une conférence de Simeoni sur le sujet: Il buon
soldato. Non seulement nous entendîmes
d’excellentes choses, mais elles furent
dites avec l’éloquence du cœur, quand
le cœur est pjofondément convaincu. Et
les paroles ayant trait à la mort héroïque
du sous-lieutenant Giampiccoli, paroles
senties par toute l’assemblée, émurent
profondément. Je tiens à remercier de
tout cœur la famille Simeoni pour son
hospitalité si franche et si cordiale, et
pour le bien qu’elle fait à nos soldats ot
je lui souhaite de bonnes et heureuses
fêtes. Bertalot.
trouvé le docteur Carusi qui est l’âme de
cette œuvre et^que votre séjour ait été
S si bref. Je crois que vous avez reçu cette
impression que le Soleil de Justice est
venu luire dans ce^, pays juché au sommet d’un rocher et que ses rayons se projetteront aussi dans la vallée qui recevait les premières lueurs du jour lorsque
vous êtes parti. L’Esprit de Dieu est à
l’œuvre, mais il faut qu’il laboure profondément les cœurs pour que la Divine
semence puisse produire.
^ Je regrette que nous n’ayons pas pu visiter ensemble Monieferrante, et que vous
n’ayez connu le frère Nicola Valentini,
infirme depuis vingt et un ans. De lui on
peut dire qüe Dieu a, choisit les choses
faibles du monde pour confondre les fortes; et Dieu a choisîmes choses viles du
monde et celles qu’on méprise, celles qui
ne sont rien, pour réduire au néant celles
qui sont, afin que nulle chair ne se glorifie devant Dieu (1 Corinthiens i, 27,
Echo de l’Evangélisation.
(Suite).
Je suis heureux, cher Directeur, que
vous ayez gravi le sentier rocailleux et
raide qui conduit de Quadri à Borrello,
et que vous ayez reçu ici un accueil fraternel. Lorsque nous descendîmes du
plateau, la lune voulut encore illuminer
le paysage et tout nous invitait à la méditation. Je regrette que vous n’ayez
28 et 29)î:’V.„
.. — -Mk-» t '
Ce cher frère, bien qu’ infirme, écrit
beaucoup de lettres inspirées par- l’Esprit de Dieu et il obtient beaucoup.
Un mari qui depuis plusieurs années
était en Amérique, avait oublié ses devoirs de mari et de père ; Nicola lui écrivit et le rappela à son devoir, et le père
égoïste et ingrat envoie 100 francs à sa
femme. Il se sert aussi beaucoup de traités religieux et de journaux, et il les envoie avec prudence et circonspection.
Dernièrement il a reçu, grâce à M. Deluz
de Genève, pour 10 francs de traités sur
l’observation du dimanche.
C’est surtout par la prière qu’il fait
beaucoup, car sur son lit de douleur il
prie pour les personnes et pour les œuvres. Dieu se sert précisément des infirmes pour en faire des hommes et des femmes de prière.
Je crains d’être trop long. En terminant je dirai que je crois que l’Administration unique de l’Eglise Vaudoise est
un bien.
L’année dernière, lorsque la France
était menacée par les Allemands qui
étaient arrivés presque sous les murs de
Paris, on sentit le besoin de remettre tout
pouvoir entre les mains du général Joiïre.
À la veille de la bataille de la Marne, cet
illustre général, aussi humble que héroïque, lança cet ordre du jour à l’armée:
« Tous les efforts doivent être employés à
attaquer et à refouler l’ennemi. Une
troupe qui ne peut plus avancer devra,
coûte que coûte, garder le terrain conquis et se faire tuer sur place plutôt que
de reculer. Dans les circonstances actuelles aucune défaillance ne peut être
tolérée». On voit par là que la centralisation du pouvoir dans les mains d’un
homme énergique est bonne à condition
que du général en chef jusqu’au dernier
des soldats, tous fassent leur devoir et
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se sacrifient pour la patrie. L’administration Unique de notre Eglise est aussi un
hien à condition que tous nous fassions
notre devoir non seulement comme pasteurs ou évangélistes, mais aussi comme
membres laïques. C’est ici que la loi de
solidarité est très utile à pratiquer. La
France nous enseigne. Mon ami le pasteur C. de Mialet, m’écrit en me disant
que les Eglises non envahies ont collecté
pour les Eglises envahies à peu près
100.000 francs.
La Commission permanente des Eglises Réformées évangéliques a adressé
un appel vibrant dans lequel je relève
ces mots:
‘3UÍ.
« Donnons d’abord pour les Eglises
qui souffrent le plus, pour que leurs temples et leurs presbytères soient vite reconstruits; pour que leur pasteur tout
de suite puisse nourrir les âmes plus affamées, soulager les pauvres plus indigents, consoler les coeurs plus désolés... ».
Je ne puis citer toute la circulaire;
qu’il me suffise de dire que les Eglises de
France ont répondu à l’appel pressant
et elles ont fait leur devoir.
Notre Eglise aussi se trouve éprouvée
à cause de la guerre et les difficultés augmentent plus que jamais; les Eglises des
Vallées et celles de la Mission en Italie,
ne doivent faire qu’un corps bien uni.
Après l’orage épouvantable viendra certainement le beau temps.
Nous tâcherons de tenir nos amis informés sur ce qui se passe dans l’Evangélisation, mais nous demandons le secours de leurs prières et de leur sympathie.
Je vous remercie au nom de mon Eglise
de votre visite, qui nous a laissé une
agréable impression.
Veuillez agréer mes salutations cordiales et fraternelles. Votre tout dévoué
en Christ f G. Bert.
CORRESPONDANCE.
Monsieur le Directeur
de Va Echo des Vallées »,
Je viens de visiter un certain nombre
de nos Eglises du midi de l’Italie; j’espère que les lecteurs du journal que vous
dirigez avec amour, me sauront gré de
porter à leur connaissance les impressions
que j’ai reçues.
Les voyages de nos jours ne sont pas
commodes; les trains sur certaines lignes
sont toujours en retard; souvent la direction des chemins de fer les supprime
tout simplement; on continue le voyage
comme on peut.
En me rendant de Florence à Rome,
je me trouvais dans un compartiment au
complet. Un moment avant le départ un
artilleur entre en coup de vent; on se
serre pour lui donner une petite place,
peu à peu il en occupe une très grande.
On a beau aimer l’artillerie, mais ce n’est
pas agréable de passer la nuit avec un
artilleur dans les côtes. Le malheureux !
il n avait pas le droit de voyager avec
nous; aux environs de la ville éternelle,
un controleur militaire qui avait le
grade de capitaine, lui dit d’un ton
bourru : « Passi nella vettura per i militari ».
Il ne se le fit pas dire deux fois, nous
voilà délivrés. C’était un peu tard, mais
il n’est jamais trop tard pour faire du
bien à son prochain. Je garde un bon
souvenir de ce capitaine; j’approuve son
zèle.
Après un voyage très agréable à travers le Tavoliere delle Puglie, couvert
d’oliviers superbes, me voilà à Brindisi,
que je visite pour la première fois. Nous
sommes dans une zone de guerre, et je
me demande si mon passeport me suffira
pour entrer en ville. Le capitaine Carlo
Bonnet, prévoyant les difficultés dans
lesquelles j’aurais pu me trouver, avait
eu l’obligeance d’envoyer un carabinier
à ma rencontre; ainsi je puis sortir de ta
gare sans le moindre accroc.
L’heure du culte approche; je me rends
tout de suite dans la salle des réunions qui
se trouve au rez-de-chaussée du palais
du capitaine Zaccaro, qui appartient à
l’Eglise avec sa nombreuse famille.
La salle, qui n’est pas très spacieuse,
est remplie d’auditeurs. Sans parler des
capitaines Zaccaro et Bonnet que j’ai
déjà nommés, avec leurs familles respectives, j’aperçois le capitaine Libonati
avec sa femme et ses enfants, la famille
Mariani, M.me Orsetti, une demoiselle
suisse, propriétaire du café principal,
Mrs. Liccesi et ses fils, de 1’Albergo Universo qui leur appartient, et d’autres encore dont les noms m’échappent. Je
prends pour texte : « Les armes de notre
guerre ne sont pas charnelles». Pour
toute illumination, nous n’avons que
deux chandelles. La lumière électrique
nous a fait grise mine; à cause delà
grande humidité il nous est impossible
de nous en servir; mais si la lumière électrique nous à manqué, celle de l’Evangile resplendissait dans nos cœurs. Notre
réunion a été grandement bénie.
Le lendemain j’arrive à Tárente. Les
autorités militaires sont très sévères, on
a de la peine à entrer en ville et on en a
presque autant pour en sortir. Le public
à notre réunion a été peu nombreux, et
cela à cause d’une fausse alarme. Nous
allions commencer notre culte quand un
coup de sifflet mit le public en émoi. On
croyait à l’apparition d’un aréoplane
ennemi. Il n’en était rien cependant.
C’était le commandant de la place qui
avait voulu faire un essai pour se rendre
compte de l’esprit qui anime la population. — N’allez pas me demander une
description de la ville, ou le nombre de
nos cuirassés qui étaient au mouillage
dans le Mare Piccolo; vous en seriez pour
vos frais; car je ne veux pas avoir maille
à partir avec la censure dont on a dit
tant de mal à la Chambre et qui a du
bon quelquefois. À la pointe du jour notre évangéliste M. Enrico Corsani et moi,
nous partons pour Ginosa. La distance
entre Tarante et Ginosa n’est pas grande;
mais les moyens de communication sont
d’une lenteur qui ne devrait plus être
permise de nos jours. Arrivés à la gare
de Castellaneta qui dessert la grosse
bourgade de Ginosa, disons mieux la
ville de Ginossa, car elle a une population de 10.000 habitants - nous prenons
la « Corriera ». La vue de ce véhicule a
réveillé mqs souvenirs des temps passés.
Ami lecteur ! te souviens-tu de l’omnibus de Vigliani qui faisait le service de
Pignerol à Perosa Argentina et de celui
de De Giorgis, qui par l’élégance de ses
attelages, rivalisait au Val Pellice avec
son confrère du Val St-Martin ? Ces omnibus je les ai retrouvés dans le midi.
Ils sont encore en circulation.
À Ginosa nous avons un petit temple,
qui a besoin d’un brin de toilette, et un
presbytère qui est vide pour le moment,
La guerre en est la cause.
La ville n’a rien de bien frappant si
ce n’est son château qui, avec une immense propriété y attenante, appartient
à la Reine douairière d’Espagne. Si j’avais l’oreille de la Reine, je lui conseillerais de donner son domaine aux pauvres de l’endroit. L’Espagne est bien
loin et la Reine n’a pas besoin des olives
de Ginosa pour vivre; elle a du pain, suç^
la planche.
La congrégation de Ginosa me semble
animée d’un bon esprit; il y a de la vie;
il y a un ou deux anciens qui peuvent
présider les cultes durant l’absence du
pasteur.
La propreté laisse encore à désirer
dana le midi «t dans..“ le nordi Ce sera]
si vous voulez être indulgents, parce que
l’eau n’est pas très abondante; mais c’est
un fait qu’il y a encore beaucoup à faire
dans ce sens. Figurez-vous que dans le
seul hôtel de l’endroit et dans les maisons particulières, on ne trouve pas ce
petit local, que les gens bien élevés désignent par un zéro ou par deux consonnes de l’alphabet. À Paris on dit: « Tout
à l’égout»; à Ginosa on dit: «Tout à la
rue». Glissons, n’appuyons pas.
Je me remets en route pour me rendre
à Orsara di Puglia, où j’arrive à la tombée de la nuit. Notre évangéliste M. Lo
Re, que j avais averti depuis Tarante est
absent; il avait reçu mon télégramme en
retard. Un certain nombre de membres
de l’Eglise m’attendent pour me conduire à la salle de culte. Elle est grande
et elle est bondée d’auditeurs; il n’y a
pas de la place pour tous, et plusieurs
doivent se tenir debout dans le passage
central. On demande à la Table la construction d’un temple, ou, si la chose
n est pas possible, l’achat d’un, morceau
de terrain sur lequel on pourra construire
plus tard.
Si vous le permettez. Monsieur le Directeur, je réserve la suite de ma lettre
à un prochain numéro.
Bons vœux. Votre dévoué
_. , F. Rostan.
oienne, le 21 décembre 1915.
CHRONIQUE VAUOOISE
BOBI. Une délégation de la Commission Financière a visité le dimanche après
Noël les paroisses de Villar et Bobi. Elle
a eu partout de beaux auditoires.
1° Ce qu’elle a dit: Elle a rapp|.lé que
jusqu’aux terribles massacres de 1655,
les Vaudois ne reçurent rien du dehors.
Fiers autant que généreux, ils pourvoyaient à l’entretien des ouvriers de l’Eglise et aux besoins de l’œuvre considérable accomplie par son moyen.'Dans la
suite ils s’habituèrent — c’est si facile —
...à ne rien donner. Tout ce qu’ils offraient à l’Eternel au commencement du
siècle dernier, écrit le prof. Bosio, «se
réduisait au sou de la Communion, parfois à un bouton sans jambe ». — Mais à
cette époque l’on demandait, les dimanches où il y avait le bal, au pasteur de
faire un « prech » court, pour ne pas déranger Ja fête et qu’il pût lui-même l’ouvrir par un tour de valse.
2° Ce qu elle a constaté: Elle a constaté
avec joie les progrès encourageants que
nous avons fait depuis lors. L’année dernière surtout les paroisses de Bobi et de
Villar ont répondu avec un élan admirable aux cris de détresse de l’Administration Centrale de l’Eglise.
3° Ce qu’elle attend: La Commission financière et 1 Eglise sont sûres que chacun, cette année, maintiendra la contribution offerte et promise l’année passée.
Notre peuple n’est pas riche, mais il n’est
pas non plus avare. Il sait actuellement
faire toujours la part de Dieu dans ses
entrées. Une fois qu’il a conquis une position, ici comme au monte Nero, où nos
bataillons d’alpins résistent aux assauts
répétés de l’ennemi — il ne l’abandonne
plus. ‘
FRONTIÈRE AUSTRO-ITALIENNE.
— Du soldat d’artillerie Morè Isidoro:
Dovendo partire per il fronte, m’affretto a inviarle i miei più sentiti ringraziamenti per VEcho des Vallées che ricevo con piacere ogni settimana. È sempre un gran sollievo per noi soldati il sen
trrci cosi ricordati da chi ci vuol bene, e
le sarò grato se vorrà farmelo avere ancora quando le manderò il mio nuovo indirizzo, penché per ora parto per ignota
destinazione. Fui da lei or sono otto
giorni, ma non ebbi il piacere di poterla
salutare e farle di viva voce i miei ringraziamenti, come le sarà stato riferito.
Mi permetto, sig. Pastore, di raccomandarle la mia mamma, che lascio con
grande tristezza perchè per l’appunto
ammalata, benché la sò cudita con affezione dalle mie care sorelle; le sue visite
le faranno certamente grande piacere.
I.a ringrazio, sig. Tron, e la saluto rispettosaìiiente.
— Du sergent de la sanità Olivetti
Mario:
Con animo veramente grato la ringrazio del graditissimo giornale VEcho des
Vallées al cui invio Ella, con elevato e nobile pensiero, ha ben voluto provvedere.
Sono lieto di poter, colmare con la sua
lettura i rari momenti di ozio e la prego
di gradire con l’espressione della mia riconoscenza i miei omaggi.
Du soldat d’artillerie Paslre G. Lo¿
dovico :
Vengo di ricevere quattro dei suoi confortanti giornali; siccome non c’era nell’indirizzo, menzionata la batteria, hanno
gironzolato un pò dappertutto: finalmente mi hanno trovato. Sono a ringraziarla sentitamente; trovo in detto giornale esempi e conforto, e quello che è di
più fa rivivere nelle nostre care Valli.
Però deve sapere che non mi è nuovo :
lo ricevevo in Francia, per la bontà di
mia madre, negli aspri combattimenti
che ho sostenuto, durante 10 mesi, come
volontario; il caro giornale mi ha sempre
spronato alla pazienza ed al coraggio;
non ero solo, Dio era con me, e. la più
bella prova è quella che sono ritornato
illeso dopo cimenti e prove inaudite. Dio
era con me e mi ha protetto.
Sto aspettando anch’io, come i compagni, l’ora della prova : ho fede in Lui,
quando suonerà l’ora della partenza,
partirò senza rimpianto. , ,
Finisco ringraziandola nuovamente e
inviandole i miei più rispettosi saluti.
— Du gendarme Grill F.:
Credo sia mio dovere di scriverle queste poche righe facendole sapere delle
mie notizie, che, grazie a Dio, sono buonissime, e ringraziandola infinitamente
del suo pregiatissimo giornale VEcho des
Vallées, che ricevetti iersera, col più
grande piacere, e che lessi con molta attenzione le interessanti notizie dei vari
paesi, rammentandomi i bei tempi passati
in mezzo ai nostri cari valdesi, cj^
sono instancabili nel pregare per i loro
figli che si trovano lontani dai loro cari,
e così mi rallegro nel vedere che molti ci
seguono col pensiero benché lontani.
La devo pure ringraziare della bellissima lettera che ricevetti parecchio
tempo fa, ossia nel principio della nostra
mobilitazione, lettera che rilessi parecchie volte, non perchè non arrivassi q
capirla, perchè era troppo bene spiegata,
ma per le belle parole ed i buoni consigli che mi sono necessari.
Non altro per il momento; le invio un
affettuoso saluto da Milano.
Du caporal d’infanterie Alessandro
Pascal:
C’est avec un véritable plaisir que j’ai
reçu l’aimable Echo des Vallées, car c'est
par lui seul que j’ai des nouvelles des
Vallées et des nombreux amis et connaissances qui font leur devoir sur un
autre front, pour le même but et la même
patrie. Grâce à Dieu la santé des nom
breux Vaudois ici est bonne, malgré les
souffrance» qu’on eodure à cause du
3
M
froid et de la pluie. Cher M. Tron, je vous
remercie bien sincèrement, et de ces hautes montagnes recevez, ainsi que les amis
lecteurs, toutes mes salutatinns.
— Du soldat alpin Gönnet Lévi:
Vengo con questo mio scritto a ringraziarla del suo pregiatissimo giornale
VEcho des Vallées. Onde le dico che mi
trovo fra due compagni Valdesi, Balmas
Lami/ di S. Germano Chisone, borgata
Ciampetti, e Cloi Cesare, di Riclaretto.
Lo ricevo tutte le settimane e questo è
già il quarto che ricevo, e lo leggiamo
fra noi tre con grande soddisfazione, perchè si vedono tutte le notizie delle nostre
care belle Valli e quelle dei nostri bravi
soldati Valdesi delle nostre vallate. Sto
anche a ringraziare sentitamente il Comitato di Torino del suo Testamento,
che leggo ogni tanto, quando mi vedo
irritato dal freddo e dalle pallottole nemiche, e nelle mie poche ore di riposo
sto pregando il nostro buon Signore che
mi preservi dalle disgrazie. Intanto, ringraziando Iddio, le mandiamo i più fervidi e sinceri saluti dalle alte punte cadprine.
Le domando scusa, egregio sig. Tron,
se ho ritardato a ringraziarla del suo pregiatissimo giornale, e la prego di voler
trasmettere i miei più sinceri saluti ai
miei genitori per mezzo suo, al sig. Giovanni Daniele Gönnet, al Bric di Inverso
Porte, e, pure per mezzo del suo pregiatissimo giornale, egregio sig. Tron, la
riverisco.
— Du soldat Henri Jahier, des Beux
de Pramol:
Depuis quelques semaines je reçois régulièrement votre aimable journal l’£c/io
des Vallées, et je suis pour cela en devoir
de vous remercier infiniment d’avoir la
bonté de me l’envoyer. Je le lis avec beaucoup de plaisir, surtout qu’on y trouve
les nouvelles de nos chères Vallées Vaudoises, et ce qui est encore un plus
grand plaisir c’est de. voir qu’on ne nous
oublie pas.
Je voudrais remercier aussi le Comité
de Tqrin de ce qu’il fait pour nous soldats, mon cher pasteur M. Grill, ainsi
que toutes les personnes qui pensent à
nous et qui prient le bon Dieu de nous
garder.
Veuillez agréer l’expression de mes
sentiments les plus respectueux, et encore une fois merci de tout cœur.
LA TOUR. Dimanche dernier M. le
pasteur Beriinatti a prêché à La Tour et
a donné une conférence à S.te-Marguerite, ce dont nous le remercions vivement.
— Dimanche prochain, M. le candidat
tthÔQjogie Lèni Tron, occupera la chaire
La Tour et prêchera en langue italienne.
— Mercredi soir, dans la grande salle
de l’Ecole Normale, M. et M.me Tron
ont offert une soirée aux soldats Vaudois se trouvant à La Tour, environ une
quarantaine. Nous avions le plaisir d’avoir aussi avec nous M. le lieutenant
Lévi Tron et le prof. Attilio Jalla, qui
s occupe avec tant d’ardeur des soldats
qui sont au milieu de nous. Inutile de
dire qu’on s’est fait du bien et qu’on a
passé une agréable soirée.
PRAMOL. Malgré le temps touj ours
menaçant, nos cultes de Noël ont été des
pins édifiants. Assemblées nombreuses
et recueillies. La fable du Seigneur, fréquentée par un bon nombre de communmnts. Un choeur bien exécuté sous l’habile direction de notre régent, a grandement contribué à la solennité de la fête,
ainsi que la présence de tous nos soldats
en congé, soit au culte de samedi soit à
celui de dimanchq.
■— Outre Jean Jabier que nous avons
nommé dans notre dernière chronique,
le sergent d’état major des alpins Héli
Long (Turin) et Héli Pegronel d’état major de la gendarmerie (Turin), nous avons
vu aussi, revenus du front, Edvi Bertalot
de la gendarmerie, Héli Boiinous d’infanterie, Henri Jahier automobiliste, et
deux autres en congé de convalescence
et à peu près guérisiale sergent major
Jean Balmas et le caporal Emile Bouchard, de la paroisse de S.t-Germain, en
visite aux Tournim, chez sa sœur, la
seule parente qu’il ait encore au pays.
On nous annonce que le caporal major des alpins J. J. Long, conseiller communal, qt d’autres du quartier de Costabelle (paroisse de .S.t-Germain) sont
aussi arrivés auprès de leur famille.
Nos bons souhaits pour chacun d’eux.
— Dimanche, 26 décembre, a eu lieu
l’installation du nouvel ancien pour le
quartier des Beux, Henri Travers. Que
Dieu le fortifie et lui vienne en aide dans
l’accomplissement de sa tâche.
— Quelques autres militaires sont encore arrivés au sein de leur famille depuis que nous avons écrit ce qui précède :
Long Emile feu Barth., Long Frédéric de
Jean, Long Frédéric feu Frédéric, qui a
laissé pour quelques jours le col de Sestrière; Beux Jacques, de la M. T., mais
faisant service de police au front du
Trentino; Beux Jean Jacques, des alpins;
Bouchard P. Henri, des fusiliers; et enfin, en congé de convalescence, le jeune
Gardiol Albert, des fusiliers aussi. ph.
SAINJ'-GERMAIN. Comme les années précédentes, encore cette année les
Vieillards de l'Asile ont eu deux agréables surprises: le jour du nouvel an la
table du réfectoire était occupée par tous
les membres de la famille, y compris son
directeur et sa compagne.
Le dimanche 2 janvier, un splendide
pin, ressemblant à un magnifique sapin,
orné richement par les mains habiles de
sœur Marianne, se dressait majestueusement dans la grande salle de la bâtisse
de Mrs. J. S. Kennedy, attendant ses admirateurs qui ne tardèrent pas d’arriver
en grand nombre, c’est à dire tous les
vieillards de l’Etablissement, les Unionistes de la paroisse avec leur présidente
M.me R. Comba, un bon nombre d’invités et une quantité de petits enfants
qui surent arriver jusque là.
La fête débuta par le chant d’un cantique et la prière adressée à Dieu par M.
le pasteur Comba. Après quoi nous entendimes M. le docteur prof. Bosio, qui
nous parla des vieillards qui furent les
témoins de la naissance de Christ; M. J.
J. Ribetti qui nous fit voir comment tout
ce qui entourait le berceau de .lésusChrist était plus brillant encore que l’arbre que nous admirions aujourd’hui soit
par l’éclat venant du ciel, soit par le cantique des anges. M. l’aumônier David
Bosio qui toucha la note de la reconnaissance et M. le lieutenant Paul Bosio qui
nous dit comment on célébrait Noël au
camp en narrant quelques faits intéressants. À tous ces discours brefs et incisifs,
s’ajouta le développement d’un riche
programme où petits et grands, jeunes
et vieux eurent une place. La /ata Bianca
eut un réél succès. .Sœur Marianne qui
eut toute la peine de cette préparation a
dû être satisfaite de cette belle fête qui
a laissé une excellente impression dans
tous les cœurs. — Nous remercions vivement les Unionistes de S.t-Germain qui
voulurent offrir à' tous les vieillards un
excellent café, des biscuits et un cadeau
spécial, à tous ces amis, heureux d’être
ainsi fêtés. Nous ne voulons pas oublier
M. le comm. Poët, qui depuis bien des
années envoie à la famille des torchets
en abondance.
— Le soir à 7 h. %, le temple de S.tGermain était bondé d’auditeurs, accouru» de tous côtés, pour entendre la
vibrante conférence donnée par M. l’aumônier David Bosio sur la guerre et l’œuvre de l’aumônier. Le public a écouté
avec la plus vive attention pendant près
d’une heure cette touchante description
qui l’a transporté au milieu de ces braves
qui combattent pour la patrie.
IVooTelles politiques.
Pendant les fêtes de nombreux soldats ont pu jouir d’un congé et passer
quelques jours au sein de leurs familles.
Cela a fait un joyeux mouvement de
troupes: après six ou sept mois de la vie
des tranchées et du camp, se retrouver
au pays natal est un bonheur précieux
seulement comparable à celui dont jouissent les familles en revoyant leurs bienaimés. Retrempés et encouragés, nos
braves soldats retournent à leur devoir
avec une ardeur nouvelle, décidés à lutter jusqu’au bout pour le triomphe de
notre noble cause.
Notre roi a reçu dans la zone de guerre,
près du front, les députations des Chambres qui lui apportaient les vœux de la
nation pour la nouvelle année. De très
beaux discours ont été prononcés ; le roi
a répondu simplement qu’il ne rentrera
au Quirinal qu’avec la victoire. Il y a
eu échange de télégrammes entre les
souverains et chefs d’Etat de la Quadruple Entente, exprimant tous la ferme
décision d’aller jusqu’au bout, jusqu’à la
victoire.
Nos braves soldats ont continué à faire
bonne garde sur toute la ligne du front,
malgré la neige, le froid et le mauvais
temps. Les bulletins signalent une plus
grande activité dans la vallée de l’Adige
et dans tout le Trentino méridional.
L’infanterie ennemie a attaqué à plusieurs reprises, toujours repoussée. Nous
avons conquis quelques positions nouvelles aux environs de Riva, comme
aussi repoussé une nouvelle attaque au
col di Lana. Sur les hauteurs à l’ouest de
Gorizia et sur le Carso l’ennemi a tenté
en vain de gêner, par des jets de bombes,
nos travaux de renforcement qui se poursuivent avec une grande activité. Au
monte S. Michèle les ennemis ont été repoussés dans une nouvelle attaque, avec
de grandes pertes.
Profitant du brouillard et du mauvais temps une escadre légère autrichienne a tenté de bombarder Durazzo.
Mais notre flotte est arrivée à la rescousse, coulant deux destroyers (cacciatorpediniere) de l’ennemi. Il paraît qu’un
navire explorateur, le Novara. a aussi
ete fortement endommage. Notre marine
n a souffert aucun dommage. Une centaine de marins sont restés prisonniers.
Les Anglo-Français ont pu achever
tranquillement les travaux de fortification autour de Salonique sans que les
armées austro-bulgaro-turco-allemandes
n’aient passé la frontière grecque. Mais
quatre avions ennemis ont survolé la
ville et lancé des bombes sur plusieurs
localités, d’ailleurs sans faire grand mal.
Par mesure de sûreté le général Sarrail
a fait arrêter à leurs domiciles respectifs
les consuls des quatre nations ennemies,
avec tout leur personnel. Dans les papiers confisqués on a trouvé les preuves
d une vaste organisation d’espionnage
au profit des puissances centrales. Tous
ces prisonniers ont été embarqués sur un
navire de guerre.
Le roi Pierre de Serbie n’a passé que
six jours à Brindisi. Il en est reparti pour
se rendre à Salonique, probablement
dans le but de raffermir par sa présence
les restes de son armée. La nouvelle qu’il
ira rendre visite au roi Constantin à
Athènes ne semble pas être des plus vraisemblables. Les Serbes réfugiés en Albanie sont secourus efficacement par le
corps d’expédition italien qui se trouve
en lace des misères les plus atroces. Les
Monténégrins se battent comme des lions
dans leurs montagnes; cette semaine encore ils ont repoussé les attaques autrichiennes.
La réponse de l’Autriche aux Etats
Unis au sujet du torpillage de l’Ancona
semble leur donner satisfaction; la note
contient la promesse que le commandant
du sou^-marin sera puni et les victime»
indemnisées. Pour cette fois encore M,
Wilson sera content. En attendant, un
nouveau crime de ce genre a été commi»
près de l’île de Crète. Le paquebot anglais Persia, en voyage pour les Indes,
a été siluré sans aucun avertissement
préalable. Les victimes sont à peu près
300, beaucoup de femmes et d’enfants.
Il y a aussi un consul américain parmi
les disparus. D’autres navires ont aussi
été coulés mais avec peu ou point de victimes. Toutes ces vies innocentes, sacrifiées à la rage de destruction d’un ennemi
sans foi ni loi, crient vengeance, et l’on
se demande jusqu’à quand cela durera
encore.
L’hon. député M. Boselli, le doyen de
la Chambre, a été nommé chevalier de
l’Annunziata, le plus grand honneur que
le roi puisse conférer. Nos félicitations
à l’illustre parlementaire piémontais.
E. L.
Ab. payés et non quittancés.
1914- 15: Th. Barus, Riclaretto.
1915- 16: Henri Genre-Bert, Entrerios. ♦
Bertet et Peyrot, Pignerol.
1916: Suor Susanna Beux, Milano - Sig.*
E. Pontano-Roux, Chatillon (contraccambiando cordiali auguri) - Maggiore G. Ribet,
Zona di Guerra - Cav. Tommaso Ribet,
anziano, Pomaretto - Mme Rostan, Genève
- Mlle M. Perrou, Pomaret - Piene Grill, Id.
- Louis Bertalot, Pérouse - Henri Vinçon,
Id. - Famille Grill, Id: (2 ex.) - Philippe
Pons, Id. - Frédéric Jahier, Envers Pinache
- Long, ancien. Id. Id. (merci et bons souhaits à Mlle Grill) - Miguel Tourn, Colonia
Alejandra - Amédée Malan, Modena - Cav.
Roberto Bauer, Genova - Bounous Catherine, Praly - Guigou Jn Dl, Id. - Perrou
Jean, Id. - Martinat Antoine, Id. - Rostan
pierre. Id. - Garrou Jean, Id. - Richard
Jean, Id. - Grill Etienne, Id. - Perrou Jeanne,
veuve. Id. - Garrou François, Id. - Rostan
Susanne, Id. - Pascal Philippe, Id. - Rostan
François, Id. - Grill François, Id. - Menusan
Pierre, Id. - Rostan Marguerite, Id. - Grill
Jean feu Pierre, Id. - Guigou Jules, Id. Baud Jean, Id. - Grill Jn Etienne, Id. .
Peyrot Jean, Id. - Richard Daniel, Id. - Rostain César, Turin - Prank Peyrot, Chicago
- Jean Rostan, La Tour - V.ve Marie Peyrot,
Perrier - Cat. Combe, Genève - Rev. Mackenzie, Alloa (merci pour votre aimable lettre) - Mme Lenoir, Savigliano (a qui avezvous payé 1915 ?) - Ab. postal Fleurier E. Corsani, Taranto - A. Bertalot, Abbadia
- Vve Reynaud, Id. - Vve A. Bertet, Envers Pinache - Doct. Prochet, Rome (bons
vœux à tous, présents et absents) - Auguste
Long, Turin (cord, salutat.) - Vve Madel.
Constantin, Env. Pinache - Gibson, Rome
- Vve Rivoir, St-Second - L- Broggi, Aoste
(bons vœux) - D. Viglielmo, Riclaretto B. Griset, Envers Pinache - Terzano Pons,
S. Marzano - Marie Barolin, Palet, Villar E- Long, Pignerol - A. Tron, Asmara (nos
bons vœux vous accompagnent) - Doct.
Quattrini, Livourne - F.ois Massel, Roche
de Faët, Perrier - P. Ribet, Combecrose,
Bouvil - H. Tron, Villesèche, Traverse Fr. Soulier, St-Germain - E. Viglielmo, NewYork - Lageard, missionnaire, Nalolo (Une
résulte pas que l’ab. personnel de M. L- pour
1915 soit payé) - J. E. Goss, architecte,
Genève.
C.-A. Tron, Directeur-responsable.
Ieri sera, alla mezzanotte, veniva rapito
all'affetto dei suoi cari
di anni 27.
I genitori, fratelli, sorella e congiunti
tutti ne dànno il triste annunzio.
Il suo sole è tramontato mentre ere »acora giorno. Geremia XV, v. 9.
La sepoltura avrà luogo Venerdì 7 corr.,
alle ore 14, partendo dai Coppieri di Villa.
Torre Pellice, 6 Gennaio 1916.
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senza speciali formalità le stesse operazioni autorizzate al titolare.
Apertura a determinate categorie di persone (persone di servizio, salariati,
operai e attendenti in genere a lavori manuali) di libretti nominativi di Piccolo Risparmio col massimo credito di L. 2000, e col disponibile giornaliero
di L. 100, sui quali viene corrisposto l’interesse del 3,50 netto da imposta.
Apertura di libretti nominativi, pagabili al portatore, col massimo credito fruttifero di L. 25.000, e con un disponibile giornaliero di L. 2500, sui quali è
corrisposto l’interesse del 5 °/o netto da imposta.
Apertura di hbretti nominativi, con depositi non inferiori alle L. 5000, vincolati
per sei mesi, tasso 3,50% netto da imposta — per nove mesi, tasso 3,75 % netto
da imposta — per un anno ed oltre, sino a due anni e sei mesi, tasso 4 %
netto da imposta.
5. Deposito di titoli in amministrazione : La Cassa accetta dai titolari dei libretti
nominativi quale deposito in amministrazione, i titoli di loro proprietà, tanto
nominativi che al portatore, compresi fra quelli che la Cassa può acquistare, e
si incarica di esigere per conto loro le cedole maturate dei titoli, inscrivendone
l’importo sui relativi libretti. — Questo servizio è fatto GRATUITAMENTE AI
TITOLARI DI libretti DI PICCOLO RISPARMIO sino alla concorrente
di titoli del valore nominale di L. 3000.
Acquisto per conto dei depositanti di titoli della specie di quelli che la Cassa
può acquistare, facendone eseguire su richiesta il trapasso in certificati nominativi.
Tutte le Sedi della Cassa di Risparmio, sia in Torino che fuori di Torino, rilasciano
a richiesta, in vece del denaro, degli cMques GIRABILI, PAGABILI PRESSO
QUALUNQUE SEDE DELL’ISTITUTO e presso qualsiasi sede delle Casse di
Risparmio di Bologna, Ferrara, Firenze, Genova, Lucca, Padova, Palermo,
Parma, Venezia, Verona, e pagano gli assegni da queste emessi, come risulta
da relativo elenco pubblicato in ogni Sede.
Servizio di CASSETTE DI RISPARMIO A DOMICILIO. Tali cassette vengono distribuite gratuitamente dalla Cassa a chiunque possegga già un libretto
di risparmio nominativo od al portatore con un credito di almeno L. 3.
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