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Soixante-sixième année > Anno VITI*.
29 Août 1930
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N" 32
nes VALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
PRIX D’ABONNEMENT:
Italie (y cotiipris les Vallées et Colonies) .
Etranger (y compris les dcnx Amériques)
Plusieurs abonnements à la même adresse .
Par an
L. 10,—
» 24,—
. 22,—
Pour 6 mois
6,
12,
On s'abonne: à Torre Pellicci au Bureau d’Administration de l’Echo
(Via Arnaud, 31); dans toutes les Paroisses, chez MM. les Pasteurs.
L'ABONNEMENT SE PAVE D’AVANCE.
S'adresser : pour la Rédaction, à M. le Pasteur Jules Tron - Torre Pellice
— pour l’Administration, au Bureau du tournai, Via Arnaud, N® 31
- Torre Pellice,
Pour toutes les annonces s’adresser au Bureau du journal.
Tout changement d’adresse coûte 50 centimes, sauf ceux du commencement
de l’année.
Le numéro: 25 centimes
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables..., dignes de louanges, occupent vos pensées (Phil. IV, 8).
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COMMUNICATION OFFICIELLE.
Messieurs les Pasteurs sont priés d'annoncer, du haut de la chaire, que le
septembre prochain, au service d’cmverture de la session synodale, aura lieu, D. V„
la consécration au Saint Ministère de Messieurs les candidats: Alessio Alfonso, Nisrhet Roberto, Geymet Enrico, Rivoira Lorenzo et Ricca Alberto.
Torre Pellice, le 22 août 1930.
Pour la Table :
V. Alberto Costabel, modérateur.
LICEO-GINNASIO PAREGGIATO.
Gli esami della sessione autunnale
avranno inizio, in tutte le classi, il 16
settembre p. v.
Il diario degli esami è pubblicato nell’atrio deU’Istituto.
Le domande per gli esami di ammissione alla 1® classe del Ginrtnsio, in carta
bollata da L. 3, devono presentarsi al Preside entro il 1“ settembre p. v., coi documenti richie^ :
1® Certificato di nascita, in carta legale ;
r 2° Certificato di rivaccinazione o sofferto
’ vaiolo, in darta libera ;
3“, Attestato di identità ;
4“ Ricevuta del pagamento della ta^a
d’esame, in L. 60, rilasciata dalla Presi,, denza cui la ta«a si paga.
Per ulteriori, informazioni, rivolersi al,
Predde Laivide Jahier.
POUB Ü VIE lITtRIEÜBE
Quand on a une grande foi.
Ce n’est pas sans émotion que nous
avons lu les paroles suivajntes d’un père
et que nous transcrivons de la Vie Nouvelle à l’intention de nos lecteurs, plus
d’un desquels certainement Sont éprouvés
par le dteuSl ou la maladie. Puissent-ils
trouver une leçon efficace sur la puissance
de la foi chrétienne : ‘
«Ma fille Marcelle nous a quittés pour
aller rejoinid're là-haut mes bien-aimés
morts qui y vivent, sa mère, Ses deiulx frères, sa sœur. Des huit qui formaient jadis la famille heureuse, il n’en reste plus
sur la terre que trois, mes deux autres
fils et moi. Celle qui était devenue, après
le départ die ma chère femme, l’âme du
foyer, est partie à son tour. Ce foyer est
écroulé. Mais pierre à pierre. Dieu Je reconstruit dans un autre monde, où plus
rien n’est jamais détruit. Nous ne murmurons pas, mais ce nouveau deuil brise
nos coeurs.
« Nous avons vu S’en aller dans la paix
celle que nous pleurons. Rlle a passé sans
agonie du sommeil dians la mort. Bien
avant, alje était passée de l’horreur de
mourir à la résignation confiante. Elle acceptait, elle attendait la mort avec calme
et sérénité, elle la désirait mêmie, douloureusement émue seujemenit à l’idée de
quitter les siens, partaculièreimient de laisser seul son vieux père. Ce sont nœ pauvres prières, avec elle, auprès de son lit,
qui peu à peu ont donné cette paix à son
cœur. Elle aimait tant la prière! «Je
voudrais prier tout le jour, me dîsaitiélle,
c’est le meillieur moment de la journée
pour moi». N’ayant'jamais eu aucune illusion sur Fissue de cette longue maladie, quoique faisant les plus courageux efforts souvent pour, sur ma requête, prolonger sa vie à cause de moi, elle m’a- dit
■— et tant de fois ! — « Tu m’aideras à
mourir »'. C’est Dieu qui l’a aidée, venant
en cette âme qui s’ouvrait à lui tout entière. Et nous le bénissons pour ce miracle de sa grâce, dont nous avons été les
témoins si reconnaissants.
« Patiente dans l’épreuve, héroïque
même, aimante, exceptionnellement tendre, jusqu’au bout, pour ses frères et son
père, durant près de deux années elle a
lutté, et nous avons lutté avec elle, contre
Ig mal incurable. La séparation est tout
ce qu’il y a de plus crueli. Mais il n’y a
rien de plus doux que les souvenirs inoubldabies qu’elle nous la^se, non seulement
idû temps de jadiis, où elle ^ait si joyeusement vivante, encore et peut-être surtout
de ces derniers mois, où progressivement
s’en allaiient ses. forces physiques, mais où
s’épanouissiaient les forces de son cœur et
de son âme».
L’EGLISE ET L’ARGENT.
Notre regretté ami et collègue, Giuseppe Banchetti, dans une des dernières
corresiwndances qui’il m’adressa, déplorait
le mal que les préoccupations financières
causalient à ,1a vie spirituelie de l'Eglise.
Il n’y a pas die doute que trop vite la
question d’argent a exercé une fâcheuse
^influence au sein ide l'Eglise chrétienne,
au détriment de préoccupations supérieures et de nature purement spirituelles.
L’essai de communisme chrétien,, au début, ne put guère s’étendre hors de Jérusalem et dans sœ murs même se prolonger longtemps, puisque nous lisons dans'
les lettres apostolique des exhortations à
la libéralité chrétienne, en vue de collecr
tes, déjà organisées, comme à Corinthe
(I, XVI, 1-2) et qui, si elles avaient pour
premier but de Soulager les souffrances
des saints et de subvenir aux besoins des
pauvres en Judée et ailleurs, elles devaient
nécessairement, par voie indirecte, mettre à même aussi ces indigents de porter
leur côte-part dans les frais communs de
rassemblée dies croyants.
Lorsque le cas se -présenta de sortir des
demeures privées et de prendre en location des locaux, de bâtir’» des lieux de
culte, de les meubler, il fallut trouver des
ressources pour cela faire. Lorsque les
messagers litinérants de la Parole n’exerçaient plus un métier lucratif, comme Paul
de Tarse, AquiiaS, Luc, etc..., ils durent
être subvenus par des dons des frères euxmêmes, qu!i déjà aussi leur offraient une
généreuse hospitalité.
On introduisit dans le culte public l'habitude de porter sur la table eucharistique les offrandes, pour les divers besoins
de FEgOise, en niature et en monnaie.
Comme Tertullien l’assure : aucune contrainte n'était faite., tout était spontané.
(Nemo compeUitu,r sed sponte confert).
Jusqu’après le concile de Nilcée, cependant, on ne saui'ait trouver des traces de
subsides réguliers affectés à des ministres
du culte; ce ne fut que plus tard qu’on
préleva de la collecte, qlui se faisait aussi
de porte à porte, une part proportionnelle
pour l’entretien du clergé.
Le cœur humain, même chez les meilleurs, est si facilement vaincu et dominé
par l’égoïsme et- l’avarice que les dons
spontanés et abondants n’affluèrent plud
dans la mesure requise, quoique par l’ex
tension que la foi chrétienne avait prise
les besoins allassent en grandissant. C’est
ce qui, dans le cours des siècles, amena
l'EghBe à y suppléer d’une manière nuisible à son indépendance et à Sa spiritualité. D’une part, elle chercha, pour plusieurs raisons, y compris celle économique, l’appui et le secours des autorités
temporelles, alliant même étroitement
Faütel et le trône ; de l’autre, elle recourut à des expédients de nature commerciale, tarifant ses actes de culte, tel de
ses sacrements et la dispensation de ses
grâces.
Lœ limites de cet article ne nous permettent pas de nous étendre, d’une manière détaillée, sur le dommage énorme
que de tels systèmes ont produit au détriment du Règne de Dieu, que l’Eglise
prétendait réaliser sur la terre.
En effet, la question d’argent ainsi résolue assurait l’existence et le développement d^’une institution, qui cessait de se
confier entièrement dans leS promesses de
Son fondateur et désormais ne dépendait
plus uniquement de Dieu, mais lui asisociadt Mammon.
Des EgSses libres et sans trafic des
ehtees isaintes surgirent à mainte époque
et remirent en honneur lœ grands principes ; « de rendre à César ce qui est à
César et à Dieu ce qui est à Dieu », comme
aussi de « donner gratuitement ce qui a
été reçu gratuitement». Mais pour celles-ci ,1e piège ide la question d’argent ne
fut .pas non plus entièrement évité! Vivant de la libéralité des fidèles, réels ou
de nom, bien des écueils se présentèrent.
D’abord, cdiui de donner plus d’importance, plus d’attention à des personnes
moyennées — (la pite dé la veuve ne
fut plus conitidérée à sa juste valeur morale) — de leur confier dés charges qui
autrement ne leur auraient pas été dévolues, vu que d’autres membres de la congrégation y étaient plus qualifiés par leur
piété, leur zèle, leur entière œnisécration
à la cause du Christ.
Ensuite on ne s’enquéra pas toujours,
on fit mine d’ignorer l’origine plus qu’équivoque de certaines riches^, pourvu que
la forte souscription entrât dans la caisse.
A ce propos nous croyons que bien des
œuvrœ langjnssent et ne prospèrent pas
comme elles le pourraient, parce qu’une
partie db l’argent souscrit; qui les soutient, œt impur, provenant de spéculations véreuses, d^agiotagœ, de commerce
illicite, d’usures, de profits sur un travail
mal rétribué. Ainsi,, pour ne prendre
qu’un exemple : dés gens enrichis par le
commerce de l’opium ou d’autres drogues
stupéfiantes, par celui dés Îiqtueurs et
boissons alcooliques, par celui d’armes mioidiales, le tout vendu en terre payenne,
sont-ils indiqués, à cause de leurs fortes
•contributions, pour être des membres de
sociétés miæiiioinn'aires ?
Et l’argent que l’on soutire à certains
richards par la flatterie ou par dœ facéties qui désarment les dernières redoutes
de cœurs, aussi fermés que* leurs cofîreforts, peutril être en bénédiction ?
Dans certaines œuvres évangéliques, la
menace endémique des déficits n’a-t-elle
jamais, dans le,choix de membres du Contité directeur, fait substituer le critère
de l’habileté à collecter et à maintenir en
équilibre un bilan, à celui d’une haute
spiritualité et d’une vie exemplaire par
sa consécration au Seigneur ?
Les rapports qui se publient pour tenir
éveillé l’intérêt du public chrétien sont-ils
toujours consciencieusement exacts, dans
leurs données statistiques et dans l’exjposition de la marche prx^ressfive et florissante d’une œuvre ? Et riest-ce pas imiter un peu trop la réclame de certains
bienfaiteurs de l’humanité souffrante, qui
vantent leur panacée, que de publier
dans les journaux de merveilleux compterendus, voire même de ronflantes annonces 'Sur les bienfaits que telle œuvre religieuse apporte à la population, au sein de
laquelle elle se poursuit ? ,
Il me s^ble qu’on .pourrait prendre
comme un symbole de la pureté des ressources financières d’Une Eglise le fait
qu’auprês deS Israélites toute monnaie
étrangère devait être changée en sicles
du sanctuaire avant d’être offerte pour le
Temple ; c'est dire que rien d’impur et
de païen ne devait concourir, même extérieurement, au maintien du culte rendii
au Dieu trois fois saint.
Les exigences de la vie moderne Sont
teles que le bilan des Eglises, des œuvres
missionnairœ et ;de bienfaisance s’œt énormément accru, de sorte que on a de’la
peine à y faire face.
Sans penser à un retour à la pauvreté
évangélique, telle que la voulurent et la
pratiquèranit Kerre Valdo et Saint-François d’AsSise, ■— son imitateur et êmude,
— n’y 'aurait-ii pas lieu à Simplifier, à
démocratiser, si je puis ain^i m’exprimer,
la marche de Iden de nos œuvres religieuses, que Jésus, sûrement lors même qu’il
vivrait de nos jours, voudrait moins
diispendieusœ.
On se plaint souvent, et un peu en
tout pays, que le public chrétien ne répond pas, laux appels à Sa libéralité, dans
la mesure qu’on attend de lui. Hélas, c’est
bien des fois parfaitement vrai ! Mais
n’y a-tril pas aussi un peu de la faute du
côté d!e ceux qui sollicitent des dons ?
Le public a-t-il toujours l’impression bien
nette que l'argent odlacté est strictement
employé sans gaspillage, sans virement de
fonds et avec une rigoureuse économie
pour le but pour lequel Ï1 a été donné ?
S’il était possible de retourner à l’institution patriarcale et mosaïque de la dîme,
payée loyalement et sans détours par tous
, les fidèles, Men des inconvéniente que les
libres contributions entraînent avec elles
disparaîtraient. Mais qui se sentirait, aujourd’hui, d’initier une croisade en ce
sens ? Il n’y a que ça et là des cas isolés
de croyants qui, de leur propre initiative,
se sont spantanêment taxés de la sorte.
Mais ce qui peut se faire et ce qui doit
se prodtdre c’est que la question financière
ne prime pas toutes les autres, c’est que
s’il' y a conflit entre la manière dé se
procurer et de dépenser de l’argent avec
l'épanouissement d’une saine et încensurable piété chrétienne, la victoire reste à
cette dernière.
Ne permettons jamais que la vie spirituelle de nos Eglises et de nos cenvres
religieuses et dé bienfaisance soit anémiée
et rriise en danger par d’àbsonbantes et
tyranniques préoccupations financières.
Arthur Muston.
NB. Les remarques qui précèdent sont
d’un ordre tout à fait général et on aurait
tort si, arbitrairement, on voulait en faire
une application particulière à l’Eglise à
laquelle se rattache Fauteur de cet article.
2
V
La Vie ou la Mort?
Le^ mondes se difeagr^ent, se tïansforment et se reforment incessamment, dans
le mouvement infini ,de la matière où ils
sont lancés.
Dans rinfini mouvement spirituel que
la vie déclenche, pour nous, peutdl en
être autrement ? Mourir est-ce finir ?
«iVoiMs mourons mais pour renaître,
La mort '•n’est qu’un doux sommeil... »,
» * •
La mort n’est que le 'Seuil de la Vie,
ou de la Vérité, pour l’Esprit. La Vérité
c est la Vie, ou le but de la vie de l’Esprit.
L’Esprit ne vit véritablement qu’au mo
ment où d a atteint la Vérité et ce n’est
pas icif-bas qu’ü l’atteint, qu’il la saisit,
qu’il la voit, qu’il la réalise totalem'ent.
» « «
L’âme, momentanément Sise dans notre
corps, vient y prendre conscience de ce
qu’elle est.. Elle est esprit à l’égard de"^ la
matière, de la matière charnelle. Elle y
a toute fonction d’esprit. Elle peut même
en être si bien l’esprit supérieur qu'elle
se soulève dans le « Plus Haut Monde »
tandis que l’autre, la matière charnelle;,
demeure .dans le plus bas, peut-être.
» « sü
Pourquoi dit-on qu’il ne peut y avoir
de vrai 'bonheur ici-bas ? Parce que notre
âme dépasse dans ses aspirations tout
bonheur terrestre. C’eSt là son élan involontaire, c’est sa vie, -c’est sa nature
même, c’est donc sa vérité.
» » «
Essayez de réaliser « le bonheur » icibas. Dès que vous l’aurez atteint vous vous
en sentirez désabusé : ce ne sera plds
« le bonheur » que vous rêviez,. le bonheur absdlu. La déception, à quelque degré que ce soit, suit toujours la réalisation de ce que l’on avait cru être la plus
grande des béatitudes. Notre bonheur a
des limites ; il est terrestre.
* * «
Mais la vérité c’est que notre âme tend
au bonheur absoài. D’instinct ellé surpasse
tous lés bonheurs réalisés sur la terre,
elle nous en montre le côté fallacieux,
tandis qu’inceSsamment elle asp’re à la
plénitude de la joie, à une joîe super-terrestre, à une joie qui n’est pas d’ici-basi
Avouée ou inavouée, telle est notre nature. C’est là la seule chose qui ne branile
pas en nous.
« * «
Nous pouvons avoir d’autres hé?ita%ns,
d’autres vacillations ; pas celle-là. Même
au fond de l’homme le plus réaliste ou
le plus matérialiste, au tréfonds de ses
états les plus heureux, s’agite ce Sentiment de ncstaJgie, d’inassoudissement, de
secrète mélancolie opposant le réel à Pirréalisable d’ici-bas.
A qiuoi cela peut-il bien se rapporter ?
C’est l’inigtinct naturel qui nous rapproche de l’au-(dlelà et nous le révèle, mystérieux, peut-être, mais senti, pressenti,
nécœsaire.
H: H: $
Telle est notre vraie essence. Nous aspirons à l^immortaJité, nous y tendons,
nous en avons le sentiment, nous en portons l’instinct inné, nous en mourons de
désir, nous en avons l’assurance même,
dans la foi.
Est-il donc possible que sentiment, aspiration, instinct, désir, foi, tout cela ne
sdit que misérable leurre tourmentant
l’homme, l’homme seu'lément ?
Combien l’union, en nous, de la matière
et de l’esprit nous aurait faits misérables !
L’honune, « le roi de la nature », n’en seraitdl pas, au contraire, la victime la plus
lamentable ? Non, cela ne se peut pas.
La Vie triomphera! S. P.
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Femme de Pasfeur,
Le départ de M.me Gar^chol pour la Patrie céleste, et les témoignages touchants
de regrets et de sympathie qui ont été
prodigués à sa mémoire, disent bien la
perte douloureuse qu’a faite l’Eglise Vaudoise tout entière, mais surtout SaintJean où, depuis leur retraite, M. et M.me
Gardioi ont fait tant de bien, et Eobi où
leur ministère a laissé de si beaux fruits.
Un bataillon d’anciens paroissiens et paroisisiènjnies, aecourus de tous les hameaux
de l'immense paroisse-frontièrei, malgré la
distamice, la <;haleur, et les travaux urgents
des champs et des ailpages, pour venir
rendre un tdlernier tribut d’affection à
celle qui, pendant tant d’années, avait
été le cœur de la paroisse, pendant que
son mari en était la tête, tout démontre
bien ce que peut une simple Vaudoise
intelhgiente, instruite et dévouée au service du Maître. Quoique morte, elle parle
encore.
Le départ de notre sœur tant regrettée
suggère, par 'analogie, maint noms de personnes mentionnées' dans les Saiitts Livres,
depuis Anne, épouse d’un Lévite, et mère
du prophète Samuel, jusqu’aux saintes
femmes qui avaient suivi Jésus depuis la
Galilée jusqu’au Calvaire, et le subvenaient
de leurs biens et de leurs soins (Matth.
XXVII, 55, et Marc XV, 41). L’éixique
apostcilique et cdlle des Pères de l’Eglise
nous ont transmis quelques noms vénérés.
Le moyen âge aussi, quoiqu’il s’y mêle
déjà dies traditions ménastiques, sujettes
à caution, et que le célibat imposé au
clergé catholique ait bientôt exclus du
presbytère l’épouse légitime.
Mais, dès l’aurore de la Réformation,
nous voyons la femme du pasteur réintégrée dians tous ses privilèges. Son nom,
dès lors, est devenu légion, et quelquesuns des géants qui Ont arraché au papisme
la moittié die l’Europe, et posé les fendemonts du protestantisme, doivent à leurs
épouses respectives une bonne partie de
leurs succès. Telle fut Idelette de Burén,
qui, hum,blement et sans bruit, par ses
soins dévoués, rendit possibles à Calvin ses
travaux gigantesques,, et lui prolongea la
vie, malgré la santé ¡délabrée dont il était
affligé. Telle fut aiussi Oathefline de Bora
qui, die nomme qu’elle était, devint M.me
Luther. Femme de convictions profcmides,
d’un noble icourage, elle administra de
main de maître le ménage et les intérêts
matérielB du grand Réformateur, lui .donna
six superbes enfants, qu’elle éleva dans la
crainte de Dieu, en trouvant encore le
temps «de cultiver un beau jardin», Luther avoue avec enthousiasme que sans
les précieux encouragements et l’aide silencieuse de sa femme il ne serait jamais
sorti vainqueur de la lutte formidable
dans laquelle il était engagé. Il se déclare sauvent « Chef de sa maison », et
selon rapôtre Paul, « Chef de sa femme »,
mais l’activité incessante et bienveillante
dont dUe l'entoure le pousse jusqu'à l’appeler « Monsfeigneur Catherine ». C'est
que, malgré son activité dévorante, M.me
Luther trouvait encore le-temps dfe prendre le plus vif intérêt aux problèmes compliqués du pastorat de son mari, entré autres à sa Version de la Bible, qu’elle avait
relue plusieurs fois. Touché de seS progrès, Lutlier appelé sa femme «Ma Doctoresse Catherine » ou encore « Meine
Kaiserin » (Mon Impératrice).
Et l''estime dans laquelle elle était tenue a été exprimée par un personnage
princSer à Luther en ces mots : « Mes rês-.
pects à « Lady Catherine » votre épouse,
que nous aimons et respectons tous du
fond de nos cœurs ! ».
Depuis Luther jusqu’à nos jours il y a
eu bien des «Lady Catherines» auxquelles leurs maris, leurs enfants et l’Eglise
sont redevables d’une somme incalculable
de bien, qui ont partagé sans murmure
la tâche, souvent très lourdé, de leurs maris, dans la gêne, les privations, le succès
et les défaites, et que leurs paroissiens
ont aimées et pleurées à leur mort. Leur
secret a été, non pas d’insister sur leurs
« Droits » comme femmes de pasteurs.
mais d’en pratiquer les « Devoirs », et qui
par leur optimisme et leurs soins dévoués
ont rendu possible à leurs maris une
somme parfois introyable de travail.
Telles ent été, pour ne citer que deux
exemples, universellement connus au siècle dernier, entre mille, M.me Beecher et
M.me Talmage, dont les maris, après avoir
débuté et être restés longtemps dans une
humble obscuirité, sent devenus les princes
de la chaire chrétienne, à New-York. Telle
avait été, à l’époque coloniale, dans la
Nouvelle Angleterre, la femme du brillant
Jonathan Edwards. Fille d’un professeur
de rUnjiversitévde Yale, elle a élevé une
nombreuae famille modèle, exercé une
large hospitalité, fait du presbytère une
oasis pour son mari et ses enfants,
^ et leurs nombreux amis du dehors, et
même pour les Indiens Peaux Rouge, au
milieu desquels travaillait son mari, et qui
étaient des objets de terreur pour beaucoup de colons Wanics, mais qui étaient
arrivés à avoir un vrai culte pour la
femme du pasteiu'r, et qui, dans certaines
occasions tragiques, exposèrent leur propre vie pour la protéger, et pleurèrent
comme des enfants sur sa tombe.
Mais toute médaille a son revers. Et
par contraste il y a aussi dans Thistoire
des églises, comme dans nos propres Souvenirs, des noms dont l’exemple nouis attriste. Une personne dont le nom est demeuré un reproche dans les annales chrétiennes c’est la femme de Jean Wesley,
initiateur du grand réveil religieux du
XVIIP siècle, en Angleterre et aux EtatsUnis, et fondateur de la grande dénomination méthodiste. M.me Wesley prouve
que le simple mariage d’une femme irdigne à un pasteur, même à un réformateur de la taille de Wesley, n’a rien de
magique, et ne peut pas transformer la
boue en or, ni le plomb en diamant. Clarissa Spens-er, biographe de Wesley, dans
son ouvrage intitulé « Saints and Ladies »,
décrit M.me Wesley comme un des plus
tristes spécimens de femme de pasteur,
le nec plus ultra de la vulgarité et de
l’égoïsme, hystériquement jalouise et envieuse de son mari, adennée à la bcisson,
et dans ses fréquentes crises d’ébriété,
dues au gin, allant se plaindre en confidence, à qui voulait l’entenidre, que Wesley
était un « courreur, toujours ivre ». Avant
'Son mariage avec Wesley, elle était veuve
d’un marchand du nom de Vizielle. Elle
s’était éprise du jeune dergyman Wesley,
à tel point qu’élle était devenue tout à
coup d^’une piété farouche, et suivait le
pasteur à tous ses cultes avec une régularité et une onction sans pareilles, « avec
le flair et la persistance de la hyène sur
la piste de 'sa proie». Mais dès lè lendemain du mariage elle avait jeté aux orties
le masque importun, pour se métamorphoser en argousin et incruisitaur die sa
victime. La Spenser croit que ce mariage
a été le coup le plus habile de Satan pour
essayer d’entraver le niMstère de Wesley ;
et que le malheureux avait dû souffrir
d'une « édipse "de cerveau » pour faire un
pareil choix. Le grand bainquiei Morgan
a dans ses papiers de famille une lettre
de Wesley, qui explique les raisons qui
l’ont forcé à se séparer de celle qui « empoisonnait sa vie, lui faisait perdre un
temps précieux par s;es tracasseries perpétuelles, et stérilisait son ministère ». Et elle
s’étqignit, plus tard, ignorée, non loin du
presbytère de City Road Chapel, à Londres, qui est devenu un lieu de pèlerinage pour dies milliers de chrétiens du
monde entier, mais que la malheureuse
n’avait pas su honorer ni apprécier, M.me
Wesley a, malheureusement, Jaissé quelques disciples, tant dans les pays anglosaxons que dans ceux de langue française,
et iil nous serait mênte facile di’évoq'uer
tel ou tel nom resté tristement célèbre
dans les milieux où ell^ Ont vécu. Mieux
vaut le voile de l’oubli. L’auteur cité plus
haut a auissi réuni une statistiqife dotdoureuise des « fi,ls de pasteurs qui ont mal
tourné», et elle a trouvé qu’ils avaient
hérité de la mentalité défectueuse de la
mère, et étaient victimes de sa négligence
èt de ses mauvais exemples. Rien de surprenant. Nous avons entendu, de nos oreil
les, une jeune personne dire à ses amies :
« Si j’épouse M. Un Tel je serais heureuse, car, arrivée dans la cure aux contrevents verts je n’aurai plus rien à faire,
et après sa mort j’aurai droit à une jolie
pension de veuve de pasteur ». Et au nombre des cas douloureux que nous connaissons, il y a celui d’un ancien condlisciple,
mort prématurément dans une œuvre italienne d’outre-mer, lequel, avant de rendre le dernier soupir, se tourna vers sa
femme et luï dit, en l’appelant ¿>ar son
nom : « C’est toi qui m’aS tué !...». ...Et
elle réclama sa pension de veuve, car elle
y avait « droit », et elle l’obtint.
Gottlieb.
oo-o-o-oooooooooooo oooooo
le Pioleitanli
La célébration du centenaire de l’indépendance de la Belgique a été une occasion pour mettre en évidence le progrès
que cette noble nation a accompli dans
tous les domaines. On sait que la religion ,
dominante est le catholicisme, mais un
imix>rtant noyau de protestants y existe
que la presse religieuse étrangère a tenu
à faire connaître d’utne manière plus
complète.
Bon nombre de lecteurs de l’Echo qui
sont peu renseignés sur le protestantisme
belge liront avec intéïrêt l’exposé qu’à leur
intention nous donnons, dans les' lignes suivantes, de la condition de l’église évangélique du pays qui nous a donné notre
future reine.
Il y a, en Belgique, deux Eglises protestantes, l’une et l’autre peu nombreuses.
Elle peut sembler assez minuscule si on
la compare à la masse solide du romanisme. Mais, tout petit qu’il puisse être,
le protestantisme n’est pas uttie quantité
négligeable. Il représente Tévangélisme
dans sa forme vigoureuse et son influence
est de beaucoup supérieure à ce qu’on
pourrait atteindre d’un nombre plutôt
exigu de ses membres. Nous ne devons
jamais oublier que Dieu souvent choisit
les choses faibles du monde pour confondre 'les fortes et la petite mesure du levain qui représente l’évangélisme belge
pourrait bien devenir une puissance de vie
dans la nation. N’oublions pas non plus
que la Belgique, dans des circonstances
moins défavorables, aurait pu dievenir une
force dians le protestantisme, comme le,
sont l’EcoSse, la Suisse, deux nations petites en étendue de territoire, mais possédant une histoire des plus grandes. On
■>x
doit à la conquête espagnole du duc
d’Alba et à l’établissement de l'inquisition dans les Flandres, si le protestantisme a été suffoqué ; et sous leS dominations autrichienne puis française on ne
pouvait guère espérer à un réveil protestant. Le protestantisme belge d’aujourd’hui est le développement qui s’eSt produit dans le cours diu 19® siècle. Il
est représemté par les deux Eglises ;
«L'Union des Eglises Evangéliques protestantes de Belgique », et « L’Eglise Chrétienne Missionniaire Belge ».
La première de ces Eglises, chose
étrange à ¡dire, est une église établie.
Son clergé est payé par le gouvernement.
Le lien entre l’Eglise et l’Etat est plus
étroit de ce qui 'se passe par exemple
en Ecosse et en Angleterre. Les pasteurs
sont considérés comme des fonctionnaires
d’Etat et l’Etat exerce une surveillance
sur les finances. Dans de telles circonstances il n’est -pas étonnant de voir à
côté de il’Eghse établie une Eglise protestante' solidement enracinée qui rejette
toute interférence du pouvoir civil dans le
champ de l’église. Si l’on excepte le rapport entre les deux pouvoirs civil et religieux, les deux Eglises sont identiques
dans les queistions' esi^tielles.
Le Synode de l’Eglise Evangélique (établië) a siégé cette année à Anvers* du 17
au 19 juin, diaus le temple hoUandiâs, un
temple très ancien qu’envirOn cent ans
passés je gouvernement hcillanldiads donna
à l’église hoHianidaise. Il y a eu dans le
Synode le reflet des fêtes commémorative du centenaire de l’indépendiance na-
3
; tionaie. L’asisembjée n’était pas nombreuse.
L’église ne compte qu’une vingtaine de
.paroisses constituées et à peu près- un
nombre égal de stations ; en Outre les postes où travaille la mission flam'amide ou
« Silos ». En parlant de l’Eglise Evangélique on ne peut pas ne pas mantionner le
vénéré pasteiur Rochedieu,. élu président de
l’Eglise en 1923 et depuis lors réélu chaque
' année, Jusqu’à maintenant. On voit rarement un .cas pareil idfun homme qui occupe cette oharge penjdant 38 ans consécutifs. M. RcchedSeu, malgré Son âge —
il a 70 ¡ans — est etntaore très actif let il
est un des hommes' les plus écoutés de son
église.
Le travail d’évangélisation doit se limi, ter, faute de ressources, gui proviennent
' an partie des pays protestants étrangers.
Parmi ceux-ci occupe une des toutes premières places par la sympathie tangible
envers l’Eglise Evangélique belge, l’Ecosse,
par 1 organe du Comité par lequel l’Eglise
écossaise se tient en rapport avec les
églises dlu continent.
Ceperudant, la grande difficulté que rencontre l’Eglise en Belgique n’est pas d’ordre financier, mais national. Il y a une
grave différence de race et de langue qui
partage la nation en Flamands et Wallons,
et il existe actuellement un fort mouvement flamand qui veut à tout prix conserver la langue et les institutions flamandes. A Gand, ils ont obtenu lune victoire
par la fondation d’une université flamande.
Il y a Une sorte de rivalité entre les belges., à laquelle l’église ne se soulstnait pas.
On en a eu une preuve d.ans l’élection aux
charges du Synode. M. Rochedieu, qui
représente la confession de langue française, fut nommé à la presque unanimité.
L’entente ne se fit pas aussi vite quand
il fut question de nommer le vice-président. Nonobstant que les hommes les
plus éminents du Syncdè, par le travail
•apcompli, par l’expérience de longues années de service actif fussent les pasteurs
de langue françaisie et que par leur autorité personnelle ils fussent digues .d'occuper les premières charges, il y eut une
dematoldfe très insistante que le vice-président fût choisi parmi les pasteurs flar
mands, qui n’étaient que deux ayant droit
à être nommés, et c’est le plus jeune qui
fut désigné pour cette charge. Ou peut
I regretter qu’il existe dans l’église une
F semblable rivalité, mais le problème existe,
c’est même le grave problème.
Une des questions envisagées est celle
■de l’union des deux églises. Les difficultés
Sont grandes pour réaliser ce plan, mais
pas insurmontables. La question fut remise à la « Direction synodale » pour une
étude attentive.
SOUVENIRS DE VOYAGE
UN REGARD À L’INTÉRIEUR.*
Les pays .du Nord soignent la maison
beaucoup plus que les pays du Midi, pour
des raisons très compréhensibles. On pour• rait dire de l’Anglais ce que Edmondb
De Amioils disait de l’Hallandais « Q?.iiesia
casa piccma, qusdo egli l’arm
assai più di noi, appimto perché ne ha
"'maggior hisogrto e ci vive di più ».
La maison anglaise est faite pour y Vivre et y vivre avec confort : les demeures les plus humbles ont ides commodités
que l’on ne trouve pas dans bien d’autres
pays, même dans des logements importants. C?lest intéressant que dé voir bâtir
une miâison en Angleterre : observez. Le
pays est souvent plongé dans le brouillard et cependant oin ne veut pas faire
trop usage de la lumière artificielle qui
co/ûte et qui gâte la vue : voilà donc le
devant de k maison fabriqué en forme
polygonale,’avec de grandes fenêtres qui
reçoivent la lumière à peu près de tous
' les côtés. L’espace est calculé et usé d’une
I: manière rationnelle, on sorte que lorsque
i vous entrez dans une maisonnette, vous
I restez surpris d’y trouver tant de pièces :
l’extérieur ne le laisserait pas supposer.
La salle dé bains n’ast pas lèon^érée
comme un luxe superflu, mais comme partie intégrale d’une maison modêrne : les
employés, les ouvriers Ont leur demeure
douée de ce complément nécessaire; de
t(^ petits appartements .de deux ou trdis
pièces n’en sont pas délpourvus.
Quant au cabinet, il ne peut qu'être à...
l’anglaise. Les maisorts medernes ont tentes leur petit jajxiin et chaque famille se
sent chez soi et indépandanta Ici encore
nous pouvons Citer De Am'ids. Ses observations sur la Hollande peuvent très bien
s’appliquer à l’Angleterre ; « Nei nostri
paesi non c’è la vera casa; n<m ci sono
che scompartimemti âi coserme... La vera
casa è in Olanda la casa perisonale, distinta daUe altre... » (Observons que depuis qu’il écrivait de grands pre^rès ont
été réalisés aussi chez nous). Pour cette
raiiæn les ■ centres des villes ne Sont
presque plus habités ; la population fuit
vers la campagne ou vers lœ plages^ et
c’est une langue ligne de maisons bâties
toutes sur le même style, d’apparence
pas toujours attrayante, mais toujours
confortables.
La plus grande propreté règne,, règle
générale, dans la maison 'anglaise. «S’insopona, si lava e si spœzola una casa tal
quMe wna persona. Non è uina pulitma,
è una toéletta » (De Amicis).
Il faut voir œs ibraves méîiiagères' avec
quel .entrain elles frottent ; les vitres, les
portes, le pavé devant la maiisoin, tout est
lavé régulièrement. J’ai vu des dames laver elles-mêmes les escaliers extérieurs et
le pavé : elles n’ont pas honte ,dlu travail !
En parlant de propreté, il est une institution qu’i faut si.gnaler aux lectrices :
c’esit le spring cleaning (nettoyeige du •
printemps) . Il ne conviient pas ide penisér
que c’est une fois par an qu’en nettoie
la maSson ! Au printemps on fait up nettoyage complet, ^méticuleux de toute la
maison, de tous les meubles. Ce n’est pas
le moment favorable pour faire des visites, car vous trouverez tout sens .dessus
dessous : c’est une guerre acharnée à la
poussière, aux microbes, aux taches. Dans
un pays chauld comme le nôtre je pense
que cette institution donnerait de bons
résultats, surtout pour combattre les insectes ennemis de l’homme '!
Des appareils de radio 'sont installés
presque partout, même dans les maisetns
les plus humbles, car ils sont très à bon
marché. Les pa'steurs de la campagne en
ont presque tous.
En parlant de la maison, il faudra dire
aussi une parole de celle qui en est
l’âme : la femme. Elle est active, énergique èt tíait faire à peu près tout par
eUe)-même ; »laver, peindire, mettre la tapisserie, etc. C’est un être iindépenldant
et capable, formé par l’expérience de
pludîeurs gélnérations.
Et les hommes ? leur nombre est bi en
inférieur à celui des femmes et plusieurs
sont employés comme militaires ou dans
le seirviee cidil, aux Indies, au Canada, en
Afrique, en Australie..,. Ils revienneut de
temps à autre revoir leur famille et ils
sont tout heureux de trouver une maisonnette propre, en ordre, avec un parfum
accueillant ; il semble que les mères., .les
épaUses, les 'sœurs aient concentré leur
affection dians la diemeure, en attendant
de recevoir leurs hiamaimés. L. M.
{A suivre).
{Suite - Voir rimnéro précédent).
Si l’iinfluence des Eglises n.’est encore
que limitée, celle des écoles évangéïigwes
s’exerce sur lUn public beaucoup plus nombreux. C’est par elles que le protestantisme s’impose à l’atteution et au respect
d’’ün monde étranger à la vie des Eglises.
Bon inombne de familles cathoÜqiueB ne
craignent pas de confier leurs enfants à
ceS institutions à cause de l’éducation essentiéllemaut anglo-saxonne qu'ils y reçoivent. En Amérique du Sud, comme en
Chine, par exemple, c’est dains le domaine de l’éducation que l’action des
Etats-Unis est l'a plus heureuse et la plus
féconde. Il faudrait mentionner, _iun à un,
les beaux et grands collèges secondaires
ou les écoles primaires qui existant dans
les viiHes de Rio de Janeiro, Sao Panûo,
Lavras, Bello Horizonte, Coritîba, Porto
Alegre, au Brésil, 'Montevideo, en Unir
guay, Buenos-Aires et Rosarîo en Argem
tine, 'Alssomption au Paraguay, Santiago
et Conception an Chili, La Paz en Bbli'vie, lima au Pérou, etc... Il “est facile
de se rendre compte de l'importance et
de la portée de l’éduCatiotn dotnmée, pendant plusieurs années consécutives, à des
milliers de jeunes gens et de jeunes filles,
appartenant, pour la plupart, aux meffleures familles bourgeoises qui demain, dispersées par tout le continent, occuperont
dfes positionis en vue.
A côté de ces écoles, on ne peut passer
SOUS- Silence l’oeuvre touchante et remarquable, poursuivie depuis plus de trente
am à BuenioB-Aÿres, par un pasteur anglican, M. WilKam C. Morris. Alors qu’il
n’étiait qu’un simple employé de com
merce, cet homme de cœur fut, frappé
par la situation d’innombrables enfants
des rues qui n’avaient ni le temps, ni
l’argent pour suivre les écoles. Après
avoir étudié la théologie en Angleterre et
s’être spécialisé dans les questions scolaires, M. 'Morris fonda, dans le quartier
de Palermo, de modestes écoles, distribuant
deux fois lían à ses élèves des vêtements
et des souüens. Nul ne se doutait, le fondateur pas plus que les autres, des be- ,
soi(niS auxquelp cette initiative allait répondre dans une ville qpd compte aujour- '''
d’hui deux million^ d’habitants ! Ces êcolesj q'ui prirent plus tard le nom d’« Instituts philanthropiques argentins», complétées par des ateliers et plus récemment par un « Home » pour enfants
abandonnés, reçoivent annuellement six
mille enfants, et l’ort estime à plus de
cent mille ceux qui ont Subi son influence
et se sont falit une situation honorable^
travailant dans tous les coins de la République Argentine. Il est à peine nécessaire d’ajouter que M. Morris est une
des personnalités les plus aimées et respectées de tous le pays et qu’il trouve,
tant auprès du gouvernement que du public en généiial, l’appui le plus décidé.
H: Ne
Un beau travail qui a également conquis
le cœur d’un très grand nombre de personnes dans toutes les importantes viles
sud-américaiines, c’est celui de la vallante
Armée du Salut. Cele-oi mérite d’autant
plus d’être mentionnée ici que, parmi ses
officiers, on trouve plusieurs noms suisses,
tels que ceux des Borle, Bomand, CacheIn, Miagnenat, Perrin, Nuesch, Schrantz,
etc-, qui oolaborent avec joie et avec un
bel esprit de sacrifice à cette œuvre de
relèvement. Son programme de Sauvetage
matériel et moral en faveur des plus misérables, ses asiles de nuit pour hommes
et pour femmes, ses hospices et dispOnp
saires offrant des soins aux souffrants, ses
ateliers fournissant du travail aux chômeurs, ses efforts pour secourir les plus
bas tombés, lui offrent des occasions' innombrables de répandire l’Evangile et lui
assurent le .respect et l’estime de tous les
gens de bien.
* N> ®
Une énumération .des forces religieuses
à l’œuvre en Amérique du Sud, si sommaire isoit-éle, serait incomplète si on
omettait de parler de l’influence grandissante dos Unions Chrétienmes au sein de
la jeunesse et dans lœ milieux intellectiuels'.
Les Unions Chrétiennes de jeutnes gms,
comme celles de jeunes filles', plus récentes
et moins développées, atteignent, sauf
peut-être au Brésil, lun public très différent et .beaucoup plus vaste que les Eglises. Bien que protestantes par traditiens
historiques et par l’esprit .de liberté qui
les anime, 1^ Unions, tout en se mettant au service des Eglises, ne veulent
pas être identifiées à un groupement d’ordre confessionnel. Après une période de
tâtoninements et d’adaptation, lors du premier Congrès continental tenu à Montevideo, en 1914, les Unions adoptèrent une
déclaration de foi inspirée de la Base ,de
Paris et reconnaissant en Jésus-Ohrist
l’iuinique et divin Sauveur.. L’Union accepte
comme « membre actif et responlsable »
tout jeune homme de dix-huit ans qui,
ayant fait 'ses preuves et montré le sérieux de sa demande et de sa préparation,
signe une déclaration personmielle dans laquelle est comprise la Base de Montevideo. Comparé à la totalité des membres
dont la majorité Sont catholiques die .niais:sance, le nombre des membres « actifs » ne
forme qu’une petite minorité. Le principe
d’œcuménisme, eæentiel dans un semblable champ d’action, est sauvegardé, sans
que le -fondement véritable et le but pri- ■
mondial des Unions soient en rien diminués. Les critiques et les attaques a>nit
fréquentes, tant de la part de l’Eglise catholique, inquiète de l’attrait exercé sur la
jeunesse, que de celfe de certains milieux
protestants, effrayés d’u'ne largeur et .de
méthodes jugées dangereuses. Malgré ces
réserves ünévitaMes, les Unions sont reconnues comme un puissiant moyen d’action
morale et religieuse sur tout le continent.
^ C’est à l’initiative des Unions de l’AméFrique du Nordi, dont l’œu'vre missionnaire
en Asie et ailleurs est un de teurs beaux
titres de gtoire, que l’on doit l’eastence
des Unions Sud-américaines. En 1893, à*
Rio de Janeiro, puis, en 1902, à Buenos'Ayres, Myron Clark, décédé depuis quelques aminées, et M|. R A. Shumain se mjrent au travail parmi la jeunesse, ils trouvèrent un accueil empressé auprès (fe colonies étrangères, familiarisées avec l’activité dies Unions en Europe et aux EtatsUnis. Selon da stratégie dont M. Mott est
l’inspirateur, des Unions ont été organisées successivement dans les capitales des
principales rêpubliquesi, on Argentine, au
Brésil, au Chili, au Pérou, en Uruguay,
ainsi que dans des grandes villes telles
Saint-Paul et Porto Alegre (Brésil), Valparaiso et Conception (Chili). Neuf Unions
semblent un bien petit résultat d’un travail idie plus d’un quart de s'iède : mais,
il impprtait surtout de les consolider dans
les centres commerciaux et universitaire
avant d’en multiplier le nombre. Leur action, fente au début, prit un essor considérable lorsque, à partir de 1914, elle
s’étendit aux collégiens et aux étudiants,
atteignant lés éléments sud-américains et
faisant œuvre vraiment nationale.
Il n’est pas facile de donner, en raccourci, une idée générale du travail à
cause de la variété de ses aspects et ,de
son rayonnement dans les sphères les plus
diverses.
Les américains sont venus avec leur enthousiasme, leurs méthodes et leur 'sens
des réalités pratiques. Il faut reconnaître
que si ceuxr'ci ne s’appliquent pas toujours avec succès dams notre vieille Europe, les résultats obtenus dams les pays
latins d’Amêriqüie prouvent que les conditions d’existence — richesses naturelles
du sol, contrées attirant l’hnmigration, circonstances nouvelles faisant oublier dies
traditions ou des préjugés séculaiires
sont très semblables au sud comme au nord
du continent
Tout le travail accompli en vue de
l’éducation physique dans les gymmases
et les piscines, par Tathlêtisme et les
jeux au grand air, nom seulement attire les jeunes, mais encore a une valeur
éducative et morale qui se fait sentir doutant plus que l’inspiration et la directioâ
sont chrétiennes. L’iinfluence des camps ^
d’été, si appréciée chez nous, l’est dOublemient dans dieS ■villes, où, à cause des distances, on .n’a pas les mèmès occasions de
courir la campagne et les montagnes et de
se petnemper au sein de la mature. Rien
de plus tonique et de plus ibienfaisamt
pour des jeunes qui n’ont pas nos privilèges de famille et d’éducation, de vivre
quelques jours tout imprégnés d’une atmosphère de saine camaraderie et dè
joyeuse liberté. A Pîriapoiis, Tune des
belles plages uruguayennes, l’Amérique
du Sud possède son « Vaumareus ». Sur
une icoUine d’où l’on contemple l’Océan
Atlantique paf^essius Une forêt d^euca- ^
lyptuB, la Fédération sud-américaine des
Unions a organisé une imstaHation moderne dans laquelle, tour à tour et pendant qiratre mois, àe sluocèdent les cours
d’été de l’Ecole .des futurs secrétaires,
des Congrès continentaux, de?^ rencontres
internationales d’étudiants et les oamps
les plus divers.
L’œuvre cadette, si importante pour
atteindre les garçons de dix à seize ans,
pour toufeher les cœurs et les consciences
à l’âge où ils s’épanouissent et pour préparer la génération de demain, a pris un
gtand développement .dans les Unions de
Buenos-Ayres et dte Miontevideo où ses
membres se comptent par centaines.
L’influence du travail parmi les lycéens
et les universitaires a été mentiemnée
plus haut. Les Unions qui en ont compris toute 'la portée et y ont prêté une
attention 'spéciale, sont celles Qlui progressent et voient Surgir les chefs de file
de ravenir. Aujourd’hui déjà, c’est dans
les rangs des hommes voués aux professions libérales, parmi les professeurs, les
médecins, les ingénieurs, "les avocats, les
haute fonctionnaires, les commerçante,
que se rencontrent 'les amis et les collaborateurs les plus dévoués .des Unions.
Un autre aspect de l’œuvre qui éveille
une immense sympathie dans tous les
milieux, sans distinction, c’est l’action
soaiale poursuivie en faveur ¡de l’enfance
abandonnée et dies garçons des rues. Cm
assure que dans la seule province de Puenos-Ayras, il y a trente müle e.nfants
abandonnés. Les asiles .des congrégations
religieuses et les instituts tutélaires ou
dÊciplinaiires de ,l'Etat s’efforcent Sans
doute de faire face à ce grave problème.
Mais, souvent, les enfante sont trop nombreux pour qu’un travail d'éducation morale et pe^nnel soit, accompli. Grâce à
l’initiative ide quelques hommes de cœur,
Füfiion a entrepris de faire sa part pour
aider à résoudre cette situation lamentable. Trois « maiisons de l’enfant » ou « Casa
dd Niño » ont été créées, dans des quartiers dostiincts. Chacune comprend vingtcinq à trente garçons qui vottit à l’école
publique et reçoivent à oes « foyers »
une éducation paternelle sous la direction d’un caupfe chrétiéin. Ce qui' est d'un
intérêt extraordinaire, c’est l’œuvre poursuivie, mon seulement parmi ces enfante
privés de parents, fils parfois de prostituées ou de pires vauriens, mais parmi
les membres petite et grands de l’Union,
qufl, au contact de ces mdins privilégiés,
comprennent leur responsabilité, s’ouvrent à l'amour fraternel et sont touchés
par l'Esprit de l'Evangile.
4
r- •'.'’y'-ìJ;
Nonyelles d’Angleterre.
Le rapport de ta Conférence des évêques anglicans, tenue à Lambeth, vient,
de paraître. Les résultats votés par 307
évêques anglicans se rapportent à divers
problèmes de Ja vie moderne, notamment
aux rapports de la science, ¡de la foi reli^euse ou divine, à la stabilité de la vie
familiale et- la limitation volontaire des
naissances. La Conférence publie une
lettre encyclique aux fidèles sur le problème principal qui a servi de base à ses
dlSfibérationsi, à ^voir l’idée du témoiffnage. Les chrétiens appartenant à la
confessioin anglica,ne sont invités à rendre témoignage par leurs actes et par
leurs paroles de la foi et de la force de
cette Eglise. Les relations relatives au
sexe et au mariage sont au nombre de
douze. Elles préconisent une réaction morrale contre la hcence exceissive des
mœurs selon le siècle et recommande le
maintien- et de développement de la vie
de famille. Elje Se manifeste contraire au
divorce, sauf dans des cas exceptionnels.
Elle condamne la guerre et encourage la
consolidation de la paix entre les nations
par l’organisme de Genève. L'unité des
Eglises chrétiennes fait également l’objet de disculssions de la Conférence, qui,
tout en rendant hommage aux initiatives
du feu cardinal Mercier dans ce sens, regrettant que l’Eglise de Rome ait interdit
aux catholiques romains de participer à la
Conférence mondiale -sur la foi et l’ordre qui
d^t avoir lieu prochainement. L’EgliEe
angh'cane y envoie ses délégués, ainsi que
- rifelise orthodoxe et celle des vieux catholiques. Pinceurs autres Conférences
adhèrent en vue de réaliser unie plus
grande unité des EgEses chrétiennes. La
Conférence s’est close par un culte solennel à Westminster abbey, présidé par
l'archevêque de Canterbury ; une visite
dès préiate a eu lieu aussi à la maison de
la Société Bibliqiue. Nous faisons des vœux
sincères pour que cette Conférence puisse
donner des résultats pratiques favorisant
l’union des chrétiens sur la biase de la
Bible et sU'r le salut en Christ seuilement.
— Le Rapport de la Commission Simon su/r l’Inde n’a pas satisfait les
\ chrétiens du vaste empire. Règle générale,
ils réclament le système adopté pour les
dominions et dans le plus bref délai ik)ssible. L’idée sera présentée à la grand®
Ccmférenoe qui réunira des délégués de
l’Inde et de l’Angleterre.
— La seconde fîUe du général William
Booth va partir pour l’Inde où elle aura
la mission dEnspecter et de diriger la
grande œuvre qui s’y poursuit.
— Le nombre des chômeurs dépasse les
deux minions et la crise ne tend pas à
diminuer. Ce désarroi jette dans la consternation tous les partis politiques. '
C. A. Tron.
Réunion du Col des Fontaines.
Les paroisses du Val Balsille suivent un
calendrier spécial pour leur réunion du
15 adût, où des raisons locales ne permettent pas de la tenir à la date officietlle.
C’est donc Je dimanche 24 août qu’elle a
eu lieu. Le temps était superbe et ceux
qui aiment les cimes ont pu admirer un
magnifique panorama de montagne.
La réunion commence à 3 heures,
sous la présidence de M. Micol, pasteur
du Ferrier.
M. Jean Miegge, pasteur de Masse!,
donne une bonne méditation sur la parole «Jésus monta Sur la montagne» et
invite les auditeurs à suivre le Maître en
montant vers la montagne de l’idéal et de
la vie chrétienne.
M. Attilio Arias, pasteur à Livourne,
actuellement à Prali où il remplace
M. Fuhrmann, donne des nouvelles de notre œuvre d’évangélisation et surtout du
champ où il travaille depuis quelques
années.
M. Emüe Ganz, qui est chargé de la direction de l’église de Rodoret, mais qui a
passé plusieurs 'années en Erythrée, représente les missions et fournit d’intéreSsants détails sur les us et coutumes du
pays où R a vécu.
M. iMiooJ parle ensuite de l’Ecole Vaudoise à travers les âges. Sans insister sur
le passé, il fait un pressant appel pour
qu’on soigne l’instruction et l’éducation
des enfants et qu’on les envoie aux écoles
supérieures, afin que le peuple vauddis
puisse conserver ses positions et exercer
son influence dans le monde.
M. Henri Pascal, de Eorà, que nous
avions parmi nous, a terminé par une fervente prière.
Plusieurs chants, dirigés par M. Théophile Mathieu, rehaussèrent la belle fête.
Une collecte fut faite en faveur des missions et de notre œuvre d’évangélisation.
m:
CONVITTOjMASCHILE VALDESE di Torre Pellice (Torino)
î.- .
¡.y.
CHRONIQUE VAUDOISE
A propos du XV août â Bobi.
On nous informe que notre correspondant a oublié de dire que, dans la
séance de l'après-midi du 15 août, à Bcbi,
M. Jean Meille a transmis à l’assemblée
Iq. message chaleureux qu’envoyaient à
leurs frères dès Vallées les Vaudois de
Genève, qui Sê réunissent chaque année,
à cette époque, autour du monument de
Prangiins. Ces pardœ ont été accueillies
par de vifs applaudi^ements, qui cnt
assez montré combien ce message était le
bienvenu. Note de la Réd.
« «
Sonscription pour les Collèges.
Fleurs en sßumnir de M.me Thérèse Jahier : M. le pasteur Eli Bertalot, L. 25.
Hi $ «
LA TOUR. Dimanche dernier a eu lieu
l’ensevelisSement de M.me Long Marie
Madeleine veu^e Gay, de la Pension Flipot, que Dieu a rappelée de ce monde
d’une manière soudaine. Une fouie d’amis
et de connaissances emtouraiit la famille
qui a pu sentir de quelle grande sympathie ele était l’objet dans son grand deuil
et de quelle estime jouirait la défunte
M.me Gay. Nous demandons à Dieu de
répandre sur les affligés ses divines
conSdations.
■— Comme nous l’avons annoncé dams
notre dernier numéro, MM. les candidats
Alessio Alfonso, Nisbet Roberto, Geymet
Bnrico, Rivoira Lorenzo, Ricca Alberto
ont prêché leur sermon d’épreuve, les deux
premiers diafis le temple du CiabaS, les
trois autres dans le temple de Saint-Germain. Tous ont été acceptés à l’unanimité,
et seront par conséquent consacrés au
Saint Ministère au culte d’ouverture du
prochaim Synode.
— A propos de sermons d’épreuves, g. c.
nous envoie de SaintGermain les lignes
suivantes : Un observateur superficiel,
qui auriait assisté au culte présidé par
les trois futurs pasteui^, pourrait trouver
bien frdd cet acte solennel accompli sans ce
faste tiont d’autres églises l’entoureraient.
Mais en réalité un sentiment profond de
recueillemeftt, de fraternité, d’adoration
se manifestait dans l'ajuistérité du culte
même. Les Sermons, d’épreuves que les
candidats A. Rioca, R. Rivoira, E. Geymet
ont prononcés, ont certainement contribué
par leur témoignage, leur forme et leur
message,, à renforcer ces ^ntiments de
piété, simple et profonde, qui devrait être
notre p<iété.
— Société d’Histoire Vaudoîse. La séance
annuelle dé 'la Société aura heu, comme
toujours, iunidi soir, septembre 1930,
à 8 h. 30, dans la ¡Maison Vauidoise.
. Les membres de la Société et le public
son cordialement invités. .
Le Présent : David Jahikr.
SAINT-JEAN. Dons pour l’Asile des
Vieillards. Fleurs en souvenir de M.me
Gardid : Suzanne Fenouil, L. 5 - Les mèmbres du Consistoire de Luseme SainlfcJean : Mourglia Vincent, 10 - Makn Louis,
10 - Peyrot Jean, 10 - Frache Humbert,
10 - Rivoira Lorenzo, 10 - Long Joseph,
10 - Pierre Malan, 10 - Prochet Adolphe,
10 - Henri Bellion, 10 - Rivoir Jean, 5 Jalla Daniel, 5 - Revel Louis, 10 - Gay C.,
10 - Vigliano A., 10 - Tron H. E., 25 Bonnet Auguste, 5 — !M.mes : Susette Pontet-Mdndon, 10 - Elise* Benech-Revel, 10
-, Ernesta Vola, 20 - Les Amies du Val
Pélis, 100 - M.me Caroline Vidossich, Milan, 100. — Fleurs en souvenir de M.lle
Susette Robert : Suzanne Fenouil, L. 5
Bellion Ida, 2 - Lisette Girardon, 20 - Alice
Storti-Revel, 100. — Contribution de ”Eglise Vaurioise de Via Fabbri de Milan,
L. 250 - Famille Henri Peyrot-Eynard, en
souvenir du chev. David Pellegrini, 150 Pons David, Vallomhrosa, 10 - U. C. D. G.
de Villar Pélis, 45 - Union des Mères, 25
- A. C. D. G., 20 - Bonnet Pauline, institutrice, 10 - Decanale Carlo, 71 - RevelAyassot ESther, en souvenir de M.me Gardiol et de M.lle Susette Robert, 25.
— Une tr& nombreuse assemblée eut
le privilège et le plaisir d’entendre le bon
message que notre aimé Modérateur lui a
adressé dimanche -dernier, 24 courant. Nos
vifs remerciements. g.
SUSE. L’évangéHste, M. G. Bert, nous
envoie une lettre intéressante de laoiuelle
nous . transcrivons les lignes suivantes:
J’ai consacré le 12 et le 13 août à la
visite dœ frères et des Sœurs disséminés.
Quel hcinheur de passer quelques instants
en prière avec ces chers isolés qui, pendant quelques mois, sont entièrement privés de culte.
J’ai pu évangéliser un grand nombre
de cathoHques-romainB. Partout j’ai reçu
un bon accueil et j e suis retourné à Ija maison grandement encouragé.
Combien je sens que c’est Dieu qui nous
eomnranïque Sa force jour par jour pour
accomplir une si belle tâche.
J’ai sous les yeux la revue « Pro Famiglia », « Les sanctuaires d’Italie illustrés ».
D’après cette revue catholique, on voit
Qu’oii dépense pour embellir les sanctuaires de la Vierge et des Saints, en Italie,
•de grandes sommes d’argent.
Nous Vaudois nous avons aussi nos' sanctuaires, parmii lesquels je citerai le pré
triangulaire qui S’étend te long de la Doire
Rip'aria, à Salbertrand.
Le 6 août je me rendis là comme uln
pèlerin. Le temps était beau, l’air pur et
transparent, les . montagnes étaient si
belles ! " '
On peut s’y rendre en train où à pied.
Maintenant l’automobile va jusqu’à Exilies ; mais je préférai faire presque toute
la route à pieds pour observer la natuire.
Les voilà devant mes yeux, les monts
sacrés de notre histoire. Je vois clairement
le Col Qapier, le vallon de la Clarée où
ont passé les VaujdottS en 1689. Voilà le
fort d’ExilJes qui se profite sur un rocher
à pic, dans le centre de la Vallée. Dans
l’année 1562 les Vaudois furent poursuivis
et bloqués dans le fort d’Exilles. La guerre
fut si terrible alors, observe M. Jean Jalla
dans sa Storia délia Riforma in Piemonte,
que la vallée se dépeupla et plusieurs durent vivre dans les cavernes. En passant
à Exillés je saluai te canabinier Rostan,
de SaànitrGermiain, et je lui laissai quelques journaux pour lire et l’opuscule
« L’Exil ». Quand j’arrivai à Salbertrand
te soleil dardait ses rayons brûlants. C’était
le temps de la moisson. La Doire s’élargit
ici dans un large bassin qui s’étend jusqu'à Oulx ; on a franchi le défilé d’ElxiUes.
On admire dans ce trajet te lac artificiel
de la Ramai sur Chiomonte et le pont en
ciment armé d’Exilles. A Salbertrand je
visitai la famille Rey Auguste et je me rendis de l'autre côté de la Dotre, chez le
marquis juif Levy, qui habite une maisonnette au milieu du pré. Pendant que
j’étais là, arriva le propriétaire de la maison. Jé lui racontai l’épisode glorieux de
Salbertrand. Il en fut tellement enthousiasmé qu’il me dit : Si l’Eglise Vaudoise
veut faire quelque chose pour honorer les
mort Vaudois du glorieux combat, je cède
le terrain gratuitement.
Frères Vaudois, les catholiques font
beaucoup pour leurs sanctuaires, faisons
quelque chose pour les nôtres.
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