1
tnnée Xll®.
I. PKIX D'AUONNEMENT PAl{ AN
. . . . L, 3
Tous le« pa.ya de l’Uaion de
poate . . . , » 6
Amêi‘îq^uç Sud .
^n. «■'ahonne : '
l'UTfîàu (i’Adminîsii'fttioTi ;
HIK. iQi^ rastçuçK ,
Chez ]\t. KrncHtKobert (Piiymirol) êt
à U Librairie Chiauiore et
Mascarelli ( Pignerol )•
î-^'abonnemout part du Ir Janvier
Qt se paie d'avaace. ; ; ; j ¡; |
N. 85.
Nui|iéro8 séparéa.
lu tarage ifllce^tiTUss chAeati.
Awiibrtccs; SÓ ce’ntitneS ^pAírUígá©
,pqur une seule fois j •—15 contliùès de S a 5 fois ¿t 10 centimee poi^r 6 fois | et au deaflua.
S'adosser pour la Uedaetion at
l*idraÍii)Straf;iÓB a ÎÆ- lè Paetour, H. Boaîo.— Saint ûermaiit^
Clusôn (Tinerold)“ Italie.' ' *
îVut ^ ckangèmeUt d'Iadre/sliô èLt
payé 0,25 centimes. ,
C*3
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ÎÏS-»,
! '■
\A -:î.
ÉCHO DES VALLEES VAUDOISES '
ParaissaiH chaqué Veiidrédi ‘ l'
Vous me serez témoins,. A.cv'bs 1, 8. li ■ '.1‘ Sùtmm't la vérité uve« id cfeiRríte', Eph. \t\ 15.
E-*
tki3
cr>
«r
i^oiTi maire. >
CoiiimuuïcaLiôns oïTiclëlles. — Le Prôjiit
il’tliiion éniorro vivan!. — Noiivellos éo
Léribé. — La Croix Ronge ¡laliouiie. '-rLa meilleure lettre de recommauilatiou.
— Une égratiguur/). — Bibliographie. —
Variélés. — Revtíe^ptítüiqiíé.'— ÀVia,
COMMUKIGATIONS OFFICIELLES
■ J
Messieurs les Pasteurs sont priés
d’aunoncer du haut de la chaire
pendant deux »dimanches consécutifs que, le6 sëptembrè prochain,
à l’ouverture du Sÿnodei aura lied,
1>. V., fa consécration au St. Ministère de MM. les cândidaiSi i'
Giov. Luzzi de Lucquès, ' '
Henri Rivoire de La l'our,
Paul Lantaret du Pomarei,
Alexis Balmas' de Prarustin.
I
■ ‘ I ■ . ■ . ' I ' 'd ' ■ '
MM. les députés des i paroisses
qui ne seraient par pourvus de
logement pour la semaine du-Synode, sont invités à s’adresser,
sans retard, à Mr. J. P. Pons
pasteur de La Tour qui sera heureux dé leur eh procurer un. !
'■ ib fable
LE PROJET »’UNIdK
i. 1V i ! i < ' r ■ ' Í
vivant
L’on se rappelle les étranges
calculs auxquels le.Sj.jpurn,aux¡,.s¡e
çpnt livrés, à, la suite des éleçt^pns
P 01 i ti q U e s ! gén ér al es, Ch a c uui lYOidiS
prouvait, comtne deux et deux
fout quatre* que son, pai;ti ét£|it
victorieux tandis que les ,au]tres
sortaient de la lutte plus on .mqins
maltraités et amoindris.. Il ¡.n'est
pas de tour de force
n'ajit;¡inventé : po^ur faire les
faits et l’arithmétique,,' ilqr^qH’ijis
n’ét.iaient pa?, aussi docflçs iqu’pn
l’auraitIsouhaité, à,.ropinlpn favorite de A ou de.B.i j:.. ¡l' . t
Serions-nous; à la|yqille,.d’pne
pareille gymnastique , en ce,, qui
concerne les avis émis par les
églises des Vallées et de la .Missiqa
2
sur les articles du projet d’uuion
soumis à leur examen?
Nous serions tenté de le croire
en lisant les appréciations publiées,
à ce sujet, par Mr. le prof. A.
Revel, dans notre N. 30, et par
le directeur de rjiaiia Evangeiica,
dans le dernier N. de celte feuille.
Tous les. deux arrivent à la con-;
clüsicin fort »omrnaite que,;.« les
basesj;du projet 'ont été^^uniyer,sellerinet" reconnues comme inac-‘
ceptables » ,v,qu encore « que le
projet des deux Comités, dans
ses points essentiels, est entièreraent démoli». Il ne resterait,
d’après eux , au Synode ,' qu’à l’enterrer décemment... et à lui sub^
stituer un autre projet plus beau,
plus large, plus libéral, dont on
ne parle encore qu'à demi mot, *
mais que, l’on tiént en réserve
pour le moment opportun.
#
1* «
■ On^oitquenos amis de Florence
habituée, depuis quelques années,
à lancer des projets qui se brisent
bientôt contre les écueils de la
pratique, ont acquit, à ce travail,
■une certaine désinvolture qui leur
permet de .se consoler facilement
du ’ üanfrâgel d’üne 'einbarcatiôn et
'de inettre aussitôt à la unet' ' un
'bateau'inouveaif rUodèle. i ,
' Quant à nous’qui tnàrchonsî plus
lentement, avant de mener deuil
‘'sur le projet soumistaux églises,
ncrus tenons'à noiis'iassurer que'
sa mort est bien réelle' et’ n'est
pas un'éinàple conte toscan.
" Sur ijuelles bases, en ' effet,
l’union devrait-elle se faire, d’après le projet? A n’èn pas douter,
à moins que nous ne sachions pà*
lire, il s'agit d’unir les deux
églises en une seule qui reconnaîtrait parité de droits à tous le?
ouvriers de même catégorie, qui
aurait pour représentant légal 1»
Table Vaudoise, pour autorité suprême, en matière ecclésiastique,
le Synode vaudois, pour faculté
unique l’Ecole do théologie de
Florence et pour son symbole
plus complet la confession de foi
de 1655.
Or, c’est un fait, absolument
incontestable, que la très grandei
majorité des églises et des paroisses ont accepté, sauf quelques
réserves d'une importance secondaire, les bases ci-dessus énoncées.
Nous n’aVotts garde d'oublier que
sur un point capital, le projet a
subi une modification essentielle.
Le vote des paroisses des Vallées,
ainsi que; celui de’la Conférence
Générale de Florence, a fait disparaître l’anomalie du double nom,
pour donner à <1,église dans son
ensemble le nom d'Eglise évangélique vaudoise. Mais , à notre avis,
l’amendement apporté à un article
nie justifie, en aucune façon, l’affirmation péremptoire que «les
bases du projet ont été universellement reconnues comme inacceptables».
* ,
* «
Bien loin , donc , de les jeter
légèrement « par dessus bord», le
iSynode ne manquera pas de discuter sérieusement les articles
d’uB projet qui a été formulé par
les deux Comités, qu’il a lui-môme
3
„287
fenvoyé à'I’exarûen des églises et
flui lui revient sensiblement améflioré et corroboré par le vote des
/assemblées électorales,
f S'il y a quelque chose que lei
I Synode doive, dlemblée,Jeter par
dessus bord, ce sont précisément
les nouveaux projets que l'on se
propose, apparemment, de substituer aux articles connus de tontes
' Pos églises et qui sont, pour la
I deuxième fois, à l’ordrC' du jour
! de l’assemblée synodale.
• ■.-ri.
iiiV.;
B; B.’
. f.ti.
i<!
'i: ICI l'i 'inc'iilitij-;
Nouvelles' db, Léi^ibé
Le districti de Léribé est un des
plus vastes et des plus populieux du
Lessoulo. ! «Je vous parlai l’an'
dernier, écrit M. Weitzecker, de
10.000 païens à évangéliser; o’étàit
40.000 que j’aurais dû dire,'mais je
n’avais pas encore eu sous les yeux
le recensement ordonné en 1875 par
le gouvernernenl. Le fait est que le
district de Léribé comprend à lui
seul comme territoire, le tier's etj
comme populationy»!© quart dû Lessoulo; car il est ii»lë'"des trois grandes divisions que Moshcsh assigna
à chacun de ses trois fils Letsié, Massupa et Moiapo: ' > ' iiîu,’
Tandisque les deux autres tiers db
Lessouto comptent déjà; 10 ètatiOns
de la Société de Parisv le district'dé
Léribé n’en a, jusqu’ici ; qu’une seulel
Aussi cette partie du pays esl-cllebn
grand danger d’être envahie par les
Catholiques, dont l’évêque est venu/
dernièrement, de Natal pour visiter
le Lessoulo (et dresser le plah de
campagne. , '
Il seiBil donc nécessaire que la
prédication de l’Évangile fût assurée
sur tous les points principaux de'
cette vaste région, par l’élablisséinent
dé nonribreusés annexes, qui viendraient s’ajouter aux douze déjà|
fondées. — Oh ! si, seulement, ceux
(jdi, dans notre Église .‘yaudoise,
peuvent voulaient comprendre la chose
et liée donner un énefgiqu^ (joup,
de main polir réaliser ce .plan pendant qu’il en est temps encore! La
création d’une annexe, avec chapelle
et maison d’évangéliste, né coûte ,
eh moyenne, qiie deux oq timis millé
francs. » '
M. Weitzecker | exprimé' iouie 'sa
gralitude à tous ceux qui, cohéme'
égiises^ ¡corrime sociétés 'j^'iséionai'ireà'
ou comme 'amis isolés cphi^riueht
ou se disposent à s’intéresser à’l’œuvre de son district, lui peixhettant
de clore l’année 1885 sans déficit,
malgré les dépenses occasionnées par
la fondation des deux annexes de Joël
et Khétïsa. ' ■"
La Croix Ronge llalicnne ' '
Tel est le sujet d’une conférence
que vient de donner à Torre-Pellioe
Mr. le général commandeur GrodaraViseonti', en présencè d’un auditoire
nombreux et sympathique;! '
¡'Les sciences ont fait!'de'!grands
prcÿgrêé, dif le conférencier, ^mais
malheureusement l’on a aussi étudié
l’art de tuer dans le plus bref temps
donné, le plus de gens possible. Les
batailles ne sont'plws que des boucheries, dfes> massacres; "Voilà 15:000
et jusqu’à ©0.000 blessés étendus sur
le carreau en nn seul jourf ^ t u
La paix universelle étant un» chose
impossible à réaliser aussi iongtonops
4
'Tl
-288^
que lés cœurs des hprnnjes ne serant
pqs convertis à i’Îlvangile, il estdèvenu nécessaire de chercher le mojjen
d’alléger* les maux de la guerre,^ en,
prenant '¿oin dés blessés qui johehent,
lés * champs'^e bataillé, .
De là rassqciaUon qui a pris le
n'pta',''cle ' 'Çfow'et .qui a déjà
rendu de grahcls services à l’humanité^,
lœnilànt ,les deux dernières grande^
guprres ia Croix ,Rouge a soigné
liO.OÔO ¿iéssès.
*'i^qér’ que céttp asspciaiion huma-
nilairé soit mise à même de rèndrè
à l^aŸeriirV lé' cas échéant,de pareilS)
s,
parmi
services aux blessés et à leuijs £^mî
il faut qtt’elle's'établisse aussi pi
npus é qu’elle ■ lélargisse ses bases
qù’'ôn lui donné des bras, du litige
et de, 1 argent. , ^ ;
, Èn/Àllemagne les spusbriptions en
fayéuri'dé la '¿roi?i Rouge ont donné
7Î5.pbO,OOÔ de' francs;/^.000.000 en
Autriche et ¿b.Ô’OO.OjOO en France. Ëh!
Ralie nous en sommes au début, et
ne pouvons encore donner de chiffre.
Raison de plus pour nous mettre à
l’œuvrpj sapsi retard,jillyy,, a du travail
pour tous. Mais il ne faut pas attendre la, iguerre pour organiser le secours; le isecours doit I être tout prêt
asrant. que lai guerfo éclate; sansicelfti
ili arrive trop tard, puisqu’en peu
de jours leaiprraéSjPeriectionnéea
quellé'horrible;perfection ¡l'TT peuvent
couvrir, le terrain de milliers de bies.-;
SéS^' ' : , i; . ' ' ■
Esti-ce à: dirUj queda guerre soit;à
la ! poète?, NOUS; “espérons que non;
mais nous n’en;¡savons rien. Nous
deivons cependant ôtrei prêts en présence) i d’une guorrp i possible, cornme
en face de la ibort quij peut erriver
quahdi'nousiine Haltendons poipt. >
(, Que; pourrais-je donc, faii-p, .moi,
pour aider la Croix Rouge Italienne'
dans la réalisation de son but charitable et humanitaire? ||
— Si lu es médecin,, tu peux aller
sur le champ de bataille et panser
les blessures. >
Si tu as de la force musculaire
et' du courage', même sans connaissances niédicnlesi tu peux aller relever*
les blessés et les porter à l’ambulanoe;
selon la manière qu’on l’indiquera.
Si tu sais écrire, homme ou
femme que .tu sois, tu peux ‘aller
d’une ambulance à Taütirè , d’un liéh
pital à l’autre, d’un malade à l’autre
prendre des nouvelles de les semblables
souffrants et en donner à leurs familles anxieuses pour leur sort.
— Si tu es chrétien, tu peux, en
faisant l’une ou l’autre des choses
que nous Viesohs dfindiquen, apporter'la bonne nouvelle du; salut ef
les 'Consolations de la Parole; de vie
aux cœurs qui. en ont besoin.
i, Sd tu ne peüX'te,dépenser toi même,
ni ton temps; ni tes forces, ni,tes aptir
Indes , tu auras aU;, moins un peu
d’argent’pour 'l’entretien de ceux qui
payeniide leur personne, et pour l’a,
chat du; matériel nécessairfe à leur
gefivité. ni' ,1
Si lu peux, donner. 100; fr, lu sera
membre, à [perpétuité, si tu n’enia
que cinq* lu eS (^a)ement piBlié à
UagsociBiUonî humanitaire de la GroiX;
Rouge en renouvelant ce don 4’année
en»année, et; dans tous les cas non
pendant moins de trois aps consécutifs.
S(, lu, as du linge,, tu. peux préparer,
des bandages à la tgeon qu’on te dira.’
,;.Le Comité, qui'va être organisé à
Torre Pelliee,— comme on en orga,nise ailleurs: eu Italie ferait! bien
d’institueri dei petites., actions, à. la
portée des petites bourses. Chez nous
les personnes qui ont du cœu^;et pourraient rendre de précieux services à
5
.289
la Croix Rouge: n’pnt pas loules cinq
francs à, donner , et il faudrait ne
pas fermer la porte aux personnes qui
ne peuvent donner qu’un franc ou
deux.
Les francs mis ensemble feront des
écus, et même des centaines de francs;
ils ne sont donc pas des quantités
négligeables.
Nous-, nous unissons aux applaudis^
sements qui ont accueilli le conférencier, et nous remercions monsieur
le général Crqdara-Visconli qui nous
a parlé de l’association philantropique
dé la Croix ROuge.
'■ E. Bonnet, flasteur.
y mejlleiifc I^Ure de recommandation
. ■. ' b ! ! ; I.. : ' ■,
■ni. ■ ' !•'.
Un négociant qui cherchait pour
spn bureau un,,petit domestique,
fil à ce sujet des annonces dans diverS||oujrnauXj,, et,, gn/épansôj à ces
avi^,.^ il ne. t^rda pas à voir arriver
chez, lui un certain nombre de jeunes
garçons,,,!! fil rapidement son choix
et congédia ensuite les autres postulaiiis.
,,-7j « Je serais tçès curieux de savoir,
lui, dit up,,ami.,, ce qui vous a déterininié à prendre le jeune ,ho,mm,e que
vous ¡.avez, engagé, et qui ne vous apportait pas |e plus petit mot de
rapornmaudaiion?
» Vous vous troinpez, répondit
le .négocianl, j,l en avait, au.contraire,
une quantité,! .
,» D’abord, il essuya ses piçds avant
d’enlreiT dans la chambre et ferma
convepableipent la porte derrière lui ;
R.a¡donc du soin,
» Ensuite, il, offrit sa chaise à un
pauvre hornrne, malade qui était stirr
venu pendant l’entretien ; il a donc
de la bienveillance et des égards
pour ceux qui souffrent.
» Il ôta sa casquette en entrant et
répondit à mes questions avec empressement et déférence; il a donc
de la- politesse.
D U releva le livre que j’avais mis
aveÇ' intention sur le plancher et le
posa sur la table, tandis que tous
les autres postulants avaient passé
sans façon par dessus le volume ou
l’avaient repoussé du pied; il a donc
de l’ordre. ’
» Il attendit avec patience| que son
tour d’audience fut venu, au lieu de
chercher à devancer les autres; il a
donc de la modestie.
» Pendant que je lui parlais, je
constatai que ses vêtements étaient
bien brossés, ses cheveux soigneusement peignés et ses dents blanches
comme du lait; quand,il signa son
nom, je remarquai que ses ongles
étaient parfaitement en ordre; il a
dope de la propreté. ^ ,
. » Ne sont-ce pas là autant d’excellentes recommandations? Je vous
l’affirme ; en dix minutes, avec Taide
de mes deux yeux, j’obtiens^ en
observant un jeune garçon, plus de
renseignements sur son compte que
par beaucoup de belles lettres d’introduction! »
f Ami chrétien des Familles ).
De meilleures chaussures
k Iserlohn ( Westphalie ) vivait un
excellent pasteur. Son ministère avait
été béni et- plus d’un pécheur avait
trouvé par sa prédication, le chemin
idu salut. Le vénérable, vieillard exigeait avec raison, que l’on ne se contentât point de connaître la vérité,
mais qu’on la mît en pratique.
6
1
-200.......
Un ¡our, le cordonnier du village
vinl prendre tnesiire à M. le pasleur
ni voulut profiter de l’occasion pour
lui dire combien il était heureux de
suivre le culte, quel bien lui faisaient
les sermons et comme il avait compris la grandeur de ses péchés et
l’amour du Sauveur. î Et maintenant,
conclut-il, j’ai reçu le pardon de mes
péchés et la force de commencer une
vie noiivelle. Monsieur le pasleur
aura la bonté de prier pour moi,
afin que je persévère dans la foi. »
Le eordonnier avait parlé longtemps.
Quand il se lut, il demeurà surpris
du silenbè du pasleur. Gomme il était
là, le regardant en point d’Interro'galion: «Oui, oui, dit le pasteur,
je prierai volontiers pour vous , mais
dorénavant, voiis me ferez de^meilleurcs chaussures 'que quand vous
étiez encore dàns vos péchés!»
Le cordonnier ouvrit de grands
yeux. Ilj parut stupéfait que son pasleur lui paHât bottes, tandis que
lui, cordonnier venait de disserter
sur la foi. Et pourtant l’observation
du pasleur était juste. Quiconque est
réellement converti doit en fournir
la preuve dans la qualité de son travail: à nouvelle vie,' œuvres nouvelles. '
Une égratig^nure
Un auteur anglais, ami des Vaudois,
nous écrit ce qui suit:
«Un journal anglais poitanl la date
de mercredi 18 août contient une très
'méchante attaque contre l’Eglise Vaudoise en se fondant sur une revue
du livre du Dr. Mon tel.
»J’écrirai, Dieu voulant, une réplique.
»Cela montre la force de la petite
Eglise Vaudoise que d’être attaquée
à la fois par des adversaires aussi
opposés que le sont enlr’eux les ultramontains et les rationalistes».
E. B.
Bibliographie
!lj II
Dfi l'origine des Vaudois du Piémont;
thèse présentée ' à la faculté de théologie de l'Eglise libre du Canton de
par EycÈNE Bridel.,
Voilà un nouveau livre écrit au
point de vue de la critique moderne
sur l’hisloirede notre peuple. Quoique
Mr. Bridcl n’ait pu avoir sous les
yeux des documents originaux concernants son sujet, le nombre des
auteurs qu’il a consulté est considérable et sa dissertation est des
pluàiilléressantes. Aucun doute, pour
lui, que les Vaudois ne descendent
de Waldezde Lÿdn dont ils prennent
le nom. Ce-nom de Waldez lui même
est un nom propre, et non point
un surnom. ' Le terme * Vaudois ne
peut donc dériver du mot Vallis la
présence d’un d étant inexpliquable!
Nous ne saurions souscrire en plein
à cette conclusion, car on nomnrte
encore aujourd’hui dans nos liantes
montagnes une vallée « una vaudia'»,.
Mr. Bridel admet cependant, "avec
Gilles, que si la secte"vauddise ne
doit son origine qu’à Wàldez, les
descendants de celui-ci trouvèbént
aux Vallées une population' toute
prête à partager leurs opinions religieuses. Les restes de divers mouvements dissidents, persécutés par le clergé, avaient déjà trouvé un abri dans
ces vallées retirées et y accueillirent
favorablement les Vaudois nouveaux
7
•VV VWVww^rvN/\/V\ruN/
291.
venus, persécütés comme eux'par
l’église offlfciëlle. — L’auteur insiste
avec raison pour qu’on ne confonde
pas les Vaudois avec les Cathares.
Ils sont beaucoup plus, évangéliques
que ces derniers,
La réforme suscitée par Waldez
consiste dans son retour à l’Ecriture
Sainte et dans ses idées sur|l’universalit'é du sacerdoce; mais jusqu’à'la
réforme,;, les Vaudois sont d’accord
avec la dogmatique officielle de l’Egliise Romaine: ce que les conciles
condamnent chez eux ice n’est pas
la doctrine, mais la tibre prédication.
— ,'Çes thèses concernant nos anciens
maiiuscrits Vaudois nous semblen t bien
un peu sévères; et l’auteur lui-même
Semble les écrire à regret: preuve
en soient ces lignes affectueuses par
les quelles il|'terrainé $on ouvrage:
f Et maintenant nous sommes forcés de reconnaître, en finissant, qpe
c’est non sans regret que nous nous
voyons obligé de renoncer à l’opinion Iraditionnaliste de la haute antiquité de la secte Vaudoise. Il y
avait sans doute quelque chose d’éminemment poétique dans celtevieille
légende qui pendant si lonlemps a
représenté l’Eglise Vaudoise comme
une fondation des apôtres, comme
urt dernier reste de l’église primitive
providenliellemenl conservé dans les
hautes retraites des Alpes du Piémont,
» Nous comprenons qu’il puisse en
coûter aux'historiens Vaudois, de
devoir rayer des annales de leur Eglise des pages aussi précieuses.
Descendant nous mêmes des Vaudois
pari l’une des branches de notre famille, il nous a presque semblé à
certain moment que nous manquions
à la pieté filiale en écrivant ces lignes.
» Et pourtant nous sommes pleinement persuadés, . nous l’avons dit,
que l’Eglise Vaudoise ne perd rien à
voir, ses origines remises en lumière.
Elle ne pourra plus, sans doute, se
faire un litre de gloire de sa haute
antiquité, mais elle a d’autres titres
et de meilleurs encore au respect
et à la sympathie du protestantisme.
Elle a bidilé comme une étoile
dans la nuit, jetant sa petite clarté
au sein des ténèbres religieuses du
moyen-âge, jusqu’au jour ou s’est
levé à l’horizon le bienfaisant soleil
de la Réforme.
» Elle a joué son rôl é ' providentiel do
précurseur, celle petite Eglise Vaudoise, elle n’a pas craint de le remplir au prix de maintes souffrances,
et, plus lard, quand sa foi s’est é’pui'ée, elle a porté noblement, pendant deux cents,, ans et plus, sur sa
tête venérêe, l’austère et glorieuse
couronne du martyre.
» Celte couronne là personne ne la
lui ravira, c’est Dieu lui-même qui
la lui a donnée, comme il l’accorde
à tous ceux qui demeureront fidèles
jusqu’à la mort. Nous ne croyons pas
l’avoir appauvrie d’un seul de ses
vrais fleurons en nous efforçant, dans
les pages qui précèdent, de demeurei'
fidèle à notre devise:
Amicus Plalo, sed magis arnica veritas.
D. P.
Un tableau tristenient éloquent. —
Un statisticien belge a comparé et
mis en regard la dépense que font,
par tête d’habitant, pour la guerre
et pour rinslriiclion, les treize peuples suivants;
8
«v<
----
Instruction
France . ..... 20 » Fr. 3,50
Angleterre . . . » 18,60 » 3,10
Hollande . . . . ï) 17,90 » 3,20
Saxe ...... » 11,90 3,40
Wurtemberg . . » 11,90 n 1,90
Bavière ..... B 11,98 » 2,60
Priisse » 10,20 » 2,50
Russie 9 10,20 0,15
Danemark . . . » 8^0 » 4,70
Dàlie ...... » 7:60 » 0,80
Belgique .... » . 6,90 2,3b
Autriche . . k . Í) 6,80 » 1,80
Suisse ..... 4,10 > . 4,20
Un pareil tableau est
concluant sans que nous
d’y^ rien aiouter.
{Le Témoignaije).
sùiifisammoril
ayons besom
4
♦ *
Ce que produit falcooL — On a
calculé que les boissons alcooliques
coûtent chaque année 400 imillions îT
la France, à là Belgique et à ta
Hollande, et à l’Anglelerre un demi
milliard. En 10 ans, l’alcool a fait
dépenser à l’Anglcteri’é 7 à 8 rnilliardsdé' francs; il a envoyé 100,000
oiqihelins aux asîles, 138,000 individus
aux Jirisons ou auk workhouses, on
calcule qü’it a câuéô 10,000 suicides
et quSl a fait avec 200,000 veuves un
million d’orphelins. La dépensé totale
de l’alcOOi pour tes pays civilisés est
de 6 à 7 milliards.
fecio lu i^oltttquc
Untie. Le roi, la reine et le prince'
de Naples sé léohWrft Ancore à Courmayeur et le prince et la princesse
de Gênes, IcSj ont rejoints.
Y La plupart des rniniçties sont
parais 'de lOome. Déprélis va s'e rendre
a Della'gi’o sur le lac de Corne.
— Lés nouvelles gUb le mitlistère
repoit au sujet du choléra sont de
plus en plus meilleures
^ • La chambre despo,m/
mu,nes discute le projet de réponse
àu discours de la Cûuron’ù'e.
Glâds'tdnê est parti pour le cohtîncnl.
Lès'désordres côntitiüent h Belfast
et là gu'erre civilè a médie rejjfis ceè
derniers temps une nouvelleUntensilé.
Élttiffât^e. Une révolution d’une
partie de 1a cour à Sophie et du
ministère, comme aussi de l’armêe),a
renversé du trône le prince Alexandre
de 'Bàl'témbcrg. Le valeure.üi jprmçie
a été enfiméhé prisôhhiersur uUratëàü
du côte de Reni. '
Les derniers télégrammes dd Dhilippopoli et d’autres villes aaaontceni
une contrerévolulion; même il paraît
qu’à Sophie la contrerévolutiôn aurait
réussi et que le goiuyernement provisoire, cbrnposé de j)àrtisans dé' lit
Russie, dont la chute du prince de
Balleroberg était l’œuvre , aurait été
renversé,et le prince Alexandre rappelé.^ r- Ce scjait laAneilteure solution
si là'ttu’ssïé’h’i'hterVîént pas viblemmehl. ' ''
SOCllTl D'UlSTOlRirHPfllSK,
, m:
-iii^
i(
Messieurs lep membres de la Société d’histoire Vaudoise sont convoqués en assemblée génèi’aloipour le
mercredi 8 septembre prochain à 8
heures du soir, dans la salle dite ,du
Synode attenante au Collège. . : ,
La société sera heureuse de '.voir
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les personnes qui prennent, quelque
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