1
Cotnple-couranl avec la Poste.
eHiX D A80NNKMBNT PAR AN
Itaiie . . . Fr. 3
Etranfer ... i fi
Altemajçnej Autriche-Hongrie,
Belgique, RròHì], Danemark,
Egypte, Hollamifì, Suède,
Suisse, pur abonnemeni
poatai selon \'Accord de
Vienne Fr. 'ò
On s'abonne :
Au bureau d’AditliniatratioD.
2hez MM. Ics Pasteurs; et à
Pimp, Alpina à Torre Pellice.
L’abonnement ae paye d’avance.
année XXXIII. N 38.
22 Septembre 1898
Numéros séparés derpandés avaol
le tirage, 10 centimes chacun,
Attrîonctf*. 40 centimes par espace
de ligne pour 1 fois — lè cen*
times de 2 à 5 fois et 10 ceu>
times pourfi fois et au dessus:
S’adresser pour la Hédacllon et
pour r Adnilnistratlon à M.
Jean Jalla, prof., Torre i^élîice,
Tout changement d’adresse coûte
15 centimes, sauf ceux du commencement de l’année.
L’ECHO
J)IÎ8 VALLÉES VAU1)0ISE!S
Paraissant chaque Jeudi
Vous meserea Idmoins. Aot. I, 3. .Suivant lu vcritc avec la charité, Eph.IV,t5. Que ton règne vienne. Matth. VI, 10
Si « ni ni .*1 i r « ï i
matin. Ceux de réparation commen
TTm^in^ i ceront le 10 octobre, à 8 h, aussi,
pondance — Chronique vmuloise — 1 établissements.
Torre Pellice, le Zl Septembre 1898.
Réunion du Biiroau de la paix à Turin — Missions — Informations
Souscription — Kovue politique
Annonces.
Le Directeur
Prof. Alex. Vinav.
COIÏIIVIUNICATIONS OFFICIELLES
l.ef Ecolfi.s (le Méihode s’ouvrii'ont,
D. V., à la Tonr et nu Pomaret lè
iumli'2^4 octobre prochain à 8 b. du
malin,
MM, les prét-idenfs des Consistoires sont [ir'iés de faii'e parvenir
eu temps opporlun, lu li.sie du [ler.soniid enseignant des école.s de quartier à M. le proF. J. Coïsson, pour
¡a Tour, et à M. le pasteur J. Weitzecker, pour le Pomgi'el
Les maîtres et maUresse.s qui ne
fréquenteront pas l’Ecole de Méthode
san.s motifs valubits, seront privé.s
d’une [larüe du subside.
La Tour, le 2i Septembre 1898.
•I.-P. Pons, ModJ
Les exarr.ieiis ‘d’iuir'odiiclion, soit
au Collège, soit à l’Ecole Supérieure
de Jeune.s iille.s, auront lieu le 8
octobre (Samedi) (iès 8 beui'es du
Echos de la scmaiite
Il y a environ deux mois, le ministre Caccelli, adre.ssait aux fonctionnaires de l’Instruction publique
une circulaire qui n’a peut être pas
été assez remarquée. Rappelant ce
qu’il avait écrit, il y a quatre ans,
dans la relation qui précédait les
nouveaux programmes des écoles
élémentaires, il recommandait vivement (|ue l’on donnât dans ces écoles
une place honorable à renseignement
de l’agriculture et exprimait le vœu
qu’il y eût à côté de chaijue école un
[lelit champ, dont le produit appartiendrait au maître et où les
élèves receviaient des leçons pratiques d'agi'iculture.
«Revenons aux champs! — voilà
l’invitation <|iie des hommes à l’intelllgence d'élite et au cœur généreux répètent depuis longtemps aux
Italiens. Qu’il me soit permis d’a
w
r
ft
aq
P
»
O
O
O
?3
W.
H
2
298
jouler: faisons aimer les champs
aux nouvelles généralions ».
Une nouvelle cirçuiaiie (dalée du
12 sept.j vient d’être publiée dans
le Bolleitino ufficiale del Ministero
della pubbliea hlruzione. Elle a
pour titre.- Il lavoro educativo. Elle
s’inspire au même principe que la
précédente, mais avec une application plus lai'ge.
«Quand je demandais pour les
écoles rurales le petit champ expél'iraental, j’avais l’espiit dirigé vers
une plus vaste réforme, par laquelle
le tiavail devra, en Ilalie aussi, être
élevé au plus haut degré de noblesse en devenant un des principaux éléments d’éducation. La formule: revenons aux champs! est le
dédoublement d’une autre sentence
plus compréhensive : revenons au
travail ! »
Nous ne pouvons suivre M. liaccelli dans tout le développement de
sa noble idée. Nous nous bornons à
quelques citations.
«Que l’école de fdles, de la modeste chaml.)rette où se réunissent
les classes rurales, aux grandes salles
que possèdent les collèges et les
instituts d’éducation, restauie le culte
des travaux féminins, trop longtemps
négligés pour les vaines pom|)es
d’une instruction mal digérée.
«Que les directrices et les maîtresses sachent (pie la famille, la
commune et l’état prétendent juslernent que la femme ait une insli'uction suffisante pour i|ue, délivrée
des superstitions et des préjugés,
elle comprenne ses devoirs et les
rern|)lisse; mais ipi’ils exigent surtout ()ue, sœur, épouse et mère,
avec la grâce de la parole et des
actes, elle devienne maîtresse de
ces vertus qui sont l’âme de la sociélé familiale. Il est donc indispensable qu’elle soit habile dans
tous les travaux (pii conviennent le
mieux à la gentillesse et à la diligence femminines; de soi te qu’elle
puisse prendre en main le gouvernement (le la maison et la former
à un esprit d’aclivilé,. d’économie,
d’ordre, de pi'0|)relé, de [mix____»
Il annonce ijue (lés l’année ¡irochaine tonie cette partie d'en.seignernent théori(|ue et [iratique sera
matière d’examen pour toutes les
écoles de filles de tous les degrés.
Passant ensuite aux écoles de
garçons, il veut que le travail manuel y soit introduit partout et partout mis en honneur.
Il ne craint pas que cela détourne
de l’étude les jeunes intelligences,
car le Iravail manuel doit enircr
dans l’école avec des pi'élenlions
modestes, avec des moyens simiiles
et économi([ues.
« Loin de nos salles l’apparat et
le bruit des usines; qu’on en bannisse
l’usage d’instruments qui dans des
mains enfantines sont toujours dangereux; que tous les exercices soient
dirigés vers le but patriotique d’inspirer l'horreur de l’oi.siveté, d’amé
liorer les cœurs et de forlilier les
caractères ». Il ne serait pas bon de
consacrer à ces travaux une trop
large part de l’horaire. Mais il |)ourront souvent être commencés à l’école
et achevés à la maison.
Parmi les travaux ijui peuvent
être utilement iniroduils il indique
particuliérement les jouets, les objels
qui résultent du lissage (H tressage
de la [Hiille, des copeaux, des crins,
(les .joncs, de l’osier, les travaux en
lil de fer, en Iòle, en carton; les
mosaidpjes, les dentelles, les bi’odcries; les mille produits (]ue l’on tire
des plumes, des Heurs, des iruils,
des coquillages etc.
« Que le maître d’école enseigne
aux monlagnards des Al[>es et de«
Apennins, aux agriculteurs des vallées, aux habitanis des villes rnari;
tirnes, aux enfaut.s des pauvres eli'
ceux des riches, qu’il y a moyen
d’ajouter aux joies domestiiptes I"
satisfacfion (pie l’on éprouve à-tire''
de belles et précieuses choses de
matière brute et inerte ; (ju’il lâchn
de les persuader tous, parîesexp^'
riences graduelles du Iravail manuel!
3
- 299
que le relèvement économique de ritalie doit résidter, non seulement des
grandes industries manuCaduriéres
et de l’agriculture exercée avec le
puissant auxiliaire des capitaux et
dos machines, mais aussi des petites
industries, (|ui s’établissent dans tous
les centr'es liahités, dans toutes les
maisons répandues dans les plaines
et les montagnes...»
Excellentes idées, vraiment. Nous
espérons que M. Baccelli restera
assez au pouvoir et aura assez d’énergie et de persévéï'ance pour les
réaliser. Il annonce dès à présent
qu’il donneia une préférence mai'quée, dans la distributions des subventions de l’état, à ceux ipii seront
entrés plainemenl dans ses vues, et
il manifeste l’intention d’en exclure
complètement, è l’avenir, ceux (pii
n’auront l'ien fait dans ce sens. Il
veut que les autorités scolaires l’informent, avant le 30 novembre, « de
ne (pi’elles auront tenté et olitenu
poui’ réaliser celte réforme (¡ui s’inlitule du travail éducatif».
NOS COLONIES
II.
Nous avons raconté brièvement
l’origine de l’émigration vandoise
en Arnéri(|ue et la fondation de notre première colonie. Il ne serait
sans doute [las sans intérêt pour
nos lecteurs d’en suivre le dévelopl'iement et de rappeler' par (|uelb^s
péripéties, par' quelles luttes, elle
a dû pa.sser' avant d’arr'iver à l’état
de prospérité malér'ielle — et aussi
morale (ju’elle a atteint de|)uis plusieur's années. Mais nous renvoyons
cela à une autre occasion, [lour
porter' notre attention sur d’autres
colonies et groupes-de 'V^audois, moins
court us, qui sont i-estés moirrs en
relation avec la mère patrie et (pii
ont di'oit, cependairt, à tout notre
intérêt.
La Colonie Alexandra.
Cette seconde colonie a eu pour'
fondateur M. Pendleton, l’ex-cbapelain de la légation britannique r\
Montevideo, qui avait reçu les Vaudois avec tant de générosité à leur
ar'i'ivée en Amér'irjue. Il n’était plus
alors, nous le disons avec regret,
le bienfaiteur désirrtéressé qu’il s’était montr'é au commerrcenaent. [|
était deverru spéculateur et s’était
fidt agent d’érnigr'ation.
La maison Thompson Bonar et
Comp.de l.ondres avait acheté 50000
hectares de ter'r'ain dans la province
de Santa Fé (30' degré de lal. S. et
OL de long. ü. de Greenwich). M.
Pendleton cr'iit rpi’avec l’inlluerrce
(jii’il avait acipiise il n’aurail. ]ias de
peine à y attii'er' une (juarrlité de
Vaudois. Il fit écrire aux Vallées
(à la fin de 4870) promelianl monts
et rnei'veilles à ceux ijui voudr'aient
se renrb'e à cette nouvelle colonie
(pi’on nommait Alexandra, du nom
du lils d’un des rnembre.s de la Compagnie, (pii y avait été massacré
par les Indiens Err même temps il
cherchait à décider un cer'tain
nornhi'e de nos colons do fUruguay
à quitter rancieii élalilissement pour
aller grossir les rangs de la colonie
Alexandra.
M. Lanlaret, qui avait visité nos
frères du Bosario en 1809 et connu
dès lors les projets de M. Pendleton,
s’opposa de toutes ses forces à cette
émigration ; et ceux qui lisaient l’Ëcho des Vallées en 1874 et 1872 ont
sans doute conservé le .souvenir des
articles très accentués (¡ui [laraissaient dans ce iournal contre l’exchapelain. Mais on avait semé la
méfiance envers les pasteurs, et M.
Pendleton vint lui même plusieurs
fois à La Tour [lour contrebalancer
leur iiilluence par le. cré'ht (,pje lui
assuraient .sa nationalité anglaise et
sa ré|)ulation de bienfaiteur de.s
Vaudois.
Le ré.suitat fut le départ, au
mois d’avril 1872, de 38 familles.
4
300
dont plus de la moitié étaient de
Rôti. Nous ne pouvons entrer dans
des détails sur leur voyage, tjui fut
de.s plus pénibles (neuf moururent
de la [telite vérole), ni sur les premiers temp.s, (brt pénibles aussi, de
leur séjour.
M, Pendlelon avait eu pour principal auxiliaire dans son entreprise
rancien colon J. P. Raridon, dont
nous^ avons parié dans notre article
précédent (l). C’est lui qui fut nommé directeur de la colonie et qui
reçut nos émigranis à leur arrivée.
^ Les VaurJois ne tardèrent jtas à
s’apercevoir combien on avait eu
raison aux Vallées de les dissuader
de cette entreprise. Terrain [)eu
pro[)re à la culture; inondations périodiques; animaux malfaisants en
grand nombre; incursions fré([uentes des Indiens qui font des razzias
de bétail, A tout cela s’ajoute un
grand désordre dans l’administration
de la colonie. Ils ne reçoivent pas
de bœufs pour travailler, et les magnifiques instruments agricoles que
la Gornjragnie a envoyés restent inactifs. lœs colons, à tort ou à raison,
nous ne sauilons le dire, l’endent
responsable de ce désordre leur directeur Bai'idon, et le désaccoi'd
règne dans la colonie.
(let état de choses amena à la
dis.solution à [>eu prés coirq)lète de
la Colonie en '1874, Un grand nombre de familles paidirent, les unes
j)onr le Rosario, les autres pour le
Nord, où elles ont foimé un nouveau grou])e [)rés de la pelile ville
de Recompiista à une quai'aufaiue
de lieues d’Alexandra.
Acluelîement il ii’y a plus que
trois ries familles veiuies des Vallées
ou de l'Uruguay. Eu y ajoulaiit celles {|iii se sonf formées ensuite iiou'<
avons 18 familles, formant un total
de 135 individus.
(i) M. Baridon est maintenant au Ro.sario Tata, prov. d’Kntre-Rios. Nous lui devous quelques-uns des renseignements que
nous avons donnés sur l’origine de notre
emigration.
Voici quelques détails, qui nous
•sont fournis par nue lettre d’un des
colons venus directement de Rorà
M. lleni'i Tourn,
(( Chaque famille possède deux ou
trois fermes; ici nom-v les appelons
cÂacras; elles mesureul 4Ü hectares
et 1[2 si elles sont campléles. L’étendue des dites chacra.s est de 300
méti'es du nord au sud et de 1200
mélres de l’e.st à l’ouest, fm terrain
occupé par les Vaudois ne dépasse
guère les 900 hectares... Ou a laissé
de còlè la culture du blé; ou s’occupe plutôt du maïs, du manioc et
du lin. Le bien-êti'e matériel des
colons n’est pas mal. L’élat moral
et spirituel laisse beaucou|i à désirer... r.es colons ir’oiit pas de cultes
réguliers de[mis deux atrs. Les visites de M. Beux nous ont fait du
bien. Notts es[)érous le revoir bietttôt. Nous avons aussi eu la’ visite
de |)asteui's anglicans et de pasteui’s
de l’Eglise épiscopale de l’Amérirpie
du Nor'd.
« Deux familles sont de Bobi et
trois du Villar, les auli'es sont de
Rorà. Quebjues vaudoises ont épousé
des étrangers, anglais ou autres.
« Il n’y a jras (le famille vaudoise
qui po.sséde moins de 200 têtes de
bétail à (îonres. Plirsieurs orrt au.ssi
des br'ebis et des chevaux ett assez
giaiid t'ombre... Le prix des bêtes
à cornes est de 25 à 30 pesos |)our'
les vaches et de 40 pesos pour' les
bœufs (le peso ert pa|)ier-montiaie
vaut 2 Irancs); les moutorrs valent
3 pesijs, les chevaux de 30 à 35 et
les jurmeuls non aprivoisées de 10
n 11...
« A Alexandra, oir à a craindre des
repris de justice, (|ui aflluerrt des
|)r'ovittces voisitres et de ceux qu’on
appelle du rrorn de cuatreros, c’està-dir'edes voleurs(pri clarrdestinenfretrt
vous etTiportent les chevaux, s’ils
voient de pouvoir iait:e leur corri)
eu sûreté; et le pire est (jue souvent ils sont d’accord avec cettx (|ui
devraierrt les sui'veiller et les pirnir.
I^es animaux sauvages rte sont
5
301
jinR en "rand nombre; (juebjues jagimrs, des osos hormigueroa (foiirmiliei's) el qnebjnes lions américains
se font voir quelqnelois dans les
lerrairis bas, ([ui sont, souvent couVGi'ls pai- les eaux du Parana; des
m-secles nuisibles, des repUles, serpents de diverses espèces, même
des boas.^ Mais tout cela tend à dis
pataîlré à me.sure que le pays se
peuple. Les sauterelles sont nos plus
grands ennemi.s; il y a des années
ou les monstiques abondent, surtout
quand il pleut souvent...
« i.e gronije de Vaudois qui se
ti'ansporta plus au Nord se compose
fie 7 à 8 l'amilles. Trois sont de
.U.oi'n {une de Pavarin et deux de
■ iourn) ; trois ou r|uati’e sont de ISobi.
Hs lont partie de la colonie de Lm
iTarzas, dé[)arlcment de Heconqnista.
Leur état matériel est assez bon
nussi; 1 m.sLmotion est nulle. Ils ont.
au.ssi eu la vi.sile du ftasleur vaiidois de lîelgrano, M. Beux..,.»
CORRESPONDANCE
Paris, le 13 Sept. 1898.
Mousf:eur le Rédacteur,
Jiu le '1898 so ms ce titre: «Jubilé
et l.oloiue Vaudoise» taisait appel
a la générosité de tout vrai Vaudois
(laus le but de réunir le.s l'omis néce.ssaiies a la création d’une nouvelle Colonie Vaudoise dans te sein
même de la patrie.
Le |)rojet, san.s être entouré d’aussi
gramie.s et nombreuses difficultés
que le désarmement, même paj-lief
nst hardi et il fait d’autant plus
bojineur, pour cela, à celui (pii a
eu le courage d’en émettre l’idée
et fi est bien digne de tous les encouragements qü’il mérite à tout
pond lie vue, fie serait pour nombie de vaudois le l'êve réalisé.
Aussi, je vous prie d’annoncer à
Monsieur Trou mon entière adliésion
a son noble projet aimsi que celle
de mes deux frères Loui.s et Théojibiie et de nous inscrire à la souscription pour la somme de mille
francs aux condilions étal)lie.s, et
que je vous ferez parvenir au moment où vous le jugerez 0[)portnn,
pourvu (]ue je sois prévenu quinze
jours d’avance.
Inutile de vous dire que nous
sordiaitons de tout cœur, un plein
succès à l’entrepri.se pour le bien
matériel de nos coreligionnaires et
I pour I avancement du règne de Dieu,
f'ermettez moi, Monsieur le Rédacteur, de profiter de l’occasion
jiour vous demander, si dans les
K lidormatioiis » de \’Echo, ou ne
pourrait sans trop de dilficultés,
ajouter ipielipies renseignements, tels
que: s-itnalion atmos|)héi'iqne ' des
Vallées, ¡irogrès de la végétation,
récoltes, et surtout sur les appels
aux armes des mililaires en congé
en indiipiant exaclement l’arme, ' la
classe et la catégorie ; renseignemeiits, ipji n’ont que peu ou point
d intérêt piiur ceux qui ont le bonbeur d habiler les Vallées, mais très
précieux pour les Vaudois à l’étrangei (pii [larcoui’eiit avec avidilé les
petite.s oolonne.s du journal. (1)
Agréez, etc.
J. FiuÎDKftiG Neghin.
chroniquü: vaudoise
I.A TOUR. ~ J,a Table a nommé
M, le prolesseiir Alex. Viney directeür dn Collège et inspecteui' de
scolaire 1898-99.
-- Nos _ cornptes-rendns du Svnode ont été forcément très sommaires vu les dimensions de noire
journal. Nous désirons réparer imelques omissions.
Y, faison,s dans la mesure dii
pcssible, itiai.s les dimensions du journal
dtend™ i**® (lornoi' une 'grande
oretifiue à cette rubrique. Héd,
6
- 302
Nous avons vivement senti l’absenee de M. Donald• Millei’, que nous
étions lial)ilués à voir assister assidûment aux séances et s’inléi'osser
a tout ce (]ui s’y faisail. Il élail mal ■
lieureusemeid, retenu [>nr uite grave
rrjaladie, et c’est du l'otul du cœur
que nous nous sommes tous unis à
la pi’iéi'e élevée à Dieu en sa laveur par un memlu'e de l'Assem l)lée.
Comnrie d’hahilude M. le président a envoyé un télégramme à S.
M. le Roi, (pii a répondu avec sa
bienveillance ordinaire. Mais ce qu’il
y a eu de particulier cette année,
c’est que l’agence Sleiani a cornmunirpié ce télégramme, leipiel a
été, par consé<pient, juildié [lar tous
les iournaiix du royaume; d’où
grande rage des leuilies cléricales.
De Synode s’est vivement réjoui
de la proposition du Czar touchant
le désarmement. Il a chargé son
bureau d’expi imer au gouvernement
italien ses vœux aialents [lour le
succès de cette noble iniliative, et
décidé (pie les services du dernier
dirnanehe d’octobre soient consacrés
à parler et à priei' pour l’étalilissement de la [laix enire les nations.
DOiVlARET, — Des nombreux amis
d(3 M. le ¡lasteur Weitzecker ont
décidé de lui olirir un bampiet le
26 courant |)our se réjouir avec lui
de la nouvelle distinction ipie le
gouvernement vient de lui accorder
en le nommant OKiciei' de la couronne d’Italie
Un autre bampiet très nombreux
a eu lieu dimanche dernier à St.
Germain en rhonneur de M. l’avocat
Doët, (|ui a reçu la croix de Commandeur dans le même ordre,
CODONIA VADDENSE. — M. le
prolesseiir li. i'ons a élé appelé à
[(rendre la place du regrelté M. Paul
Daiilaret comme agent de la Société
hihlupie liritaiiiiiipie et étrangère,
avec résidence an Rosario de Santa
Fé.
Da Table a nommé M. Jean Pons,
docteur è.s .sciences, comme professeur au lycée de Golonia Valdense,
en remplacement de M. B Pons.
Une bonne noiivcdle, ([iii réjouira
vivfcurient nos frères d’Amériipie. Da
Tab e et le Comité d’Evangélisalion
ont décidé ensemble de déléguer iVI,
le pasLeur Henri Trou, rnoiléraleuradjoint, pour assister à la dédicace
du temple de Colonia Valdense, (p.ii
aura lieu le H novemlire, et en
même temp.s [lour vi,“iler tous les
groupes de Vaudois répandus dams
r.Amérii|ue du Sud.
I\D '] ron et M .1. l’ons s’ernbar(pieroid. ensemble le 8 octobre à
Gènes sur le baleau français l’.qi/wlaine. Que Dieu les acconijiagne ilatis
leur long voyage el dans les missions, dillérerites de caracléro, mais
également importatiles, (pi’iE voni
accomplir [larrni nos iières dis[iersés
.sur une si vaste étendue dans le
Nouveau -Monde.
EN^ PADESTINE. - M. le jiasteur Théophile Gay va faire, pour
la seconde fois, un voyage en Terre
Sainte, et assistera à la déilicace de
l’Eglise du Riîdemptenr à Jérn.salem, (jiii aura lieu le 31 ocLobi'e,
eu [irésence do l’emjiéreur et de
l’impéralrice d’Allemagne. Nous lui
souhaitons un heureux voyage.
Réunion dn Rnrean de la Paix
à Tu i‘ i 11
' Par un encbaîiiemeiit de circonstances mrdbeureuses, le Congrès unij veisel de la Paix, ¡pii devait se
I réunir à Di.sbonne, n’aura pas lieu
! celle année. Cela est d’autant [iliis
regi’etlable que les pacifiques de
Turin avaient demandé que le Congrès eût lieu dans leur ville, où l’ex[losiliori alürait lieaucoufi de monde
de lous les [lays. Si leur désir avait
élé exaucé à temps ou aiii'ait pu
avoir un congrès aussi bien réussi
qu’aucmi des pi'écédenls. Malbeu-
7
303
leiisement, ([iiand on a dii retioncer
a la-honiie c’étail. (lop tard pour le
C0MV0()uer ailleurs,
lai Corntni.ssiou du Hiireau interiialiüiial a cependant voulu ré|)arer
en partie le mal en convoquant à
fui in, non pas le confiés [iroprement
dit, tuais VAssemblée (¡énérale du
Bureau internaiional 'de la Paix.
Toutes les (|ueslions qui auraient
dû être traitées au Congrès le seront également à cette'réunion, à
litre de |)ré[)aratiou au prochain
Congrès. Au lieu d’une assemblée
législative, ce sera une assemblée
consultative.
Elle n’en aura pas moins d’intérêt
pour cela, et nous conseillons vivement à tous les amis de la paix
qui le [teuvcnt d’y assister. I.es
séances auront lieu lundi, mardi
et mercredi, 26, 27 et 28 septembre
au pillais Carignan. Ims membres
ellectils de l’Assemblée sont les délégués des sociétés de la Eaix et
'les institutions qui ont l'ait adhé- !
■'ion aux statuts du Lîurcau; mais
les séances sont publiipies et tout '
le monde peut y assister. ,
Lonhe du jour est le suivant: \
séance, lundi 26, à 10 heures
du midiii. Ouverture — Rapport et
comptes — Budget du jirochain exei'- I
l'.ice — Election de la Commission et des vérificateurs des comptes.
séance, lundi 26, à 2 heures.
Ha|)|iort sur les événements de l’année Manifeste contre la guerre
en généiid — Conseils de conciliation
— tlonseils d’étude |)oui' chaque
dillérend international — Agence
de la Paix.
et«« séance, mardi 27, à 9 heures
du matin. Questions diverses se rajiportant à l’Arbitrage internaiional
— Ra|)|)()i’ls avec les princijiaux
Congrès inteniationaux — Participation à l’exqiosition universelle de
-1900 — Pro|îositions louchant la
Iransformaliou des armées et la cré
du malin. Appel aux nations —
Propositions imlividiudles — Clôture.
Jeudi 29, visite des délégués à
la Société de la Paix de Torre
Peliiee et grande a.s.seinbléo pu
hlique à 3 heures à la Maison vau
doise.
MISSIONS
' Des lettres du Zambèze, arrivées
le -18 c. nous ap|ii'ennent l'heui'euse
arrivée de l’ex[(édition de M. l/onis
I Jalla,^à Kazoungoula, le 28 juin. La
dernière ¡»arlie du trajet, surtout
les 80 km. sans eau entre Tarnasetse
et Deka, ont -été très pénibles et
auraient pu causer de toiles [lei'tes
si Dieu n’avait gardé nos rnis.sionnaires
l,e 2 juillet montait la [lelile Boiteux, âgée de 3 semaines.
La famille missionnaire s’est trouvée au complet à Kazoungoula ; '15
adultes et 5 enfants.
Sans le dire expressément, M.
Jalla, en écrivant le 22 juillet, laisse
compren.Ire i|ue les Coïsson étaient
aussi là. Chargés [tar la Cordél'ence
de fonder une station aux chutes
Vicloria, ils ont été eu choisir remplacement avec M. Jalla. Kazemngoula n’ayant plus ipie (|iieh[ues liabilanls, on y a placé i’évangéliete
Léii. M. Louis Jalla occupei'a Sesliélvé,
nouvelle résidence du prince Litia,
et il ser a aidé d’Ai'one et de Sanatia,
Zarnbézien qui u étmlié à Morija.
1-es Boiteux vont iouder la station
de Senanga, les Mann cl M.lle Speclit
sont à Loatile.
alion d’une langue intei'iiationale.
4’'"= séance, mercredi 28 à 9 heures
INFORMATIONS.
Aitjourd’hui même, 22 c., à 3 li. a lien
a Garsillane la première eiictière pour ¡a
vente de terrains commiumnx. L’augmentation du vingtième peut èire faite jusqu’au 10 octobre.
Ini junte provineiaie a apiirouvé le bilan
pour 1898 de la cotigrégalion de eluirité
de Pinactie.
8
— 304
Lo corifré des militaires qui terminent
leur service subira probablement un nouveau retard à cause des oonditions politiques actuelles.
FONDS DE DOTATION
DU “ EEFÜUK„
(18 liste)
Report L. 8152,65.
Etienne lioimel, past, 20 — Gorisisioire (t'Angioi'iie 20 — Madame
Masson 5 — Madeleine Pcri'ou (l*omarel) 10 — Eertalol-Avondet 20.
Total E. 8222,65.
ISrvik; Poli(Î4|iie
I.es journaux ont continué de s'occuper,
pendant la dernière huitaine, de l'assassinat de l’impératrice Elisabeth, de ses funérailles et conséquemment, de l'anarchiste
Lucchoni, détenu à Genève, et qui attend
sa condamnation au domicile forcé sans
éprouver le moindre remords, le plus petit
regret, du crime qu'il a commis. Le convoi funèbre de l’impératrice est entré jeudi
derniei', dans la'nuit, à Vienne, à la lumière
des torcbea. Les grands corps de l’Etat, les
autorités oflicielles, les représentants étr angers étaient là à côté d’une foule immense
qui assistait, tòte nue, au délUé du char
funèbre. Le lendemain le corps de l’infortunée Elisabeth a été transporté à Hofburg
pour y être enseveli dans le tombeau do
l'ami Ile.
Le bruit a couru que le prince de Naples
aurait failli être victime d’un attentat
d’aiiaroliistes au cours de son voyage à
Vienne, à l’oocasion des fnncrailles de l’impératrice Elisabeth. La nouvelle n’nyant
pas été officiellement confirmée, on a quelque raison de croire que ie prétendu attentat manqué a été inventé par la presse
autrmliienrie pour prouver que la police
de l’empire est vigilante. L’anarchiste imaginaire serait, bien cntendu,jun autre Italien.
L’affaire Dreyfus va entrer dans une
nouveJle phase. La révision du procès, combattue à outrance par l’ex-ministre de la
guerre Zurlinden qui v'ient de démissionner,
est maintenant décidée, malgré les hauts
cris que jette la presse anti-Dreyfuslste.
La procédure sera probablement longue et
des plus délicates, et rétat-major françai.s
n’y fera pas la meilleure des ligures; mais
Bi'isson et le nouveau ministre de la guerre.
Chanoine, semblent décidés d’aller au fond
des choses. A vrai dire nous n’y croyons
guère encore, quoique les amis de la justice le souhaitent do tout leur cœur.
Le lancement du navire de guerre Puylia
a lieu aujourd’hui à Tarante, à la pré.seiiee
du Prince et de la Princesse de Naples.
J^'V'XS
M.’’ et M.® W. Meille, pasteur, prendraient cet hiver en |»ensioii chez
eux, deux ou trois jeunes filles dc.sireuses de faire ou d’achever leur
cours d’instruction religieuse, des’iuitiei' aux soins du ménage et de développer leur connaissance du IVançai.s, de l’anglais et de ritalien. —
Vie de tamille — S’adresser poulies conditious à la Cure des Hloiiat.s,
l.,u.serna S. Giovanni, prés Piguerol
(Italie).
DIVERS.
On évalue à 18.900 000 la |)opulatioii du lîrésil , ijui oompreud
2.20Ü.ÜÜ0 61 rangers et 1 500,000 négros.
Abomieiueiits payés :
MM. J. F. Ribet, Cbabran; H. Bert, Clos
(aussi 1897); C. A. Peyronel, Riclarcl; Ribet, Pérouse; Bosio, Pramol. — Carolina'.
Soulier pasteui', Garrou ancien, p. Trou, S.
Pons, H. Salvagiot, H. Long.
SOCIÉTÉ
LHÉlllSSON etC.ie - Niort(2Sévres)
Une des [ilns importantes maisons
véloeipédicpies de Province ayant façade Rue de la gare N.* H5, Rue
i'roust N.«* a», »1, Hue Ctio
lois fi.» :S2 et Place S.t Hilaire.
Vente au détail au -prix de gros
DEMANDEZ le catalogue.
J. P. Malan, Gérant
Turre Pellice — Imprimerie .Alpina