1
Seconde Année.
ir- ijüri J)
Joixr-nal de l’Eg*lise^.
Paraissant'^
I
Voiis me seres témoins. Actes 1. 8.
Prix dk l’abisnrmrnt p-vr an
Italie I. 3
Tous le« pays île l’Union île
poste ( Europe ) . . » •?
Etats-Unis .... » 8
èVônàire,
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il iii.j^qfaa
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On s'abonne: b Wjiii'
ministration WßiiaH'
A La Tour.ches M. (’itiiiyiBitiUe/’
A Turin clies! M. GoWi T)ii Pits <}iHntOt.a...lB.
A Pomaret chea M. LtNtApB5^>àst. ¿Çjirfîofqur.
Somma ir*e.
Le collège de lo Tour et l’Ecole laliue
de Homaret. — Le péché d’Héli. — Correspondance. — Poésie: Le temps passe.
— NoneeUes religieuses et faits divers. —
— Sevue politique.
LE COLLÈGE DE L4 TOUR
ei rEcole latine de Pomarrt
Nous avons examiné, dans le
dernier numéro, quelques-uns des
inconvénients qu’il y aurait à assimiler notre collège à ceux de
l'Etat^ iKj ep a ga»
nous passons sous silence. Peroarquons seulement, que depuis quelques années les collèges de l’Elat
ont imité, à bien des égards, les collèges allemands et suisses , c’està-dire des collèges prote3tants,;etse
sont rapprochés do nôtre; ainsi
la loi do progrès les amènera vers
nous,, sans que noos ayons besoin
d’aller vers eux. Ce n’est pas par
présomption que nous nous exprimons ainsi, car nous savons fort
«bien ce qui nous manque , nous
reconnaissons notre faiblesse; mais
malgré cela notre collège est basé
sur des principes de foi et de
progrès que nous voudrions propager au loin, au lieu de les sacrifier ou d’y renoncer. Si nous
sommes obligés de reconnaître notre
in.suffisance pour quelques branches
d’étude , nou.s avons une réelle
supériorité pour d’autres; et le
développement général des élèves
de notre collège est plus grand
que celui des élèves des collèges
de l’Etat.
Mais ces avantages ne font pas
disparaître les difficultés que rencontrent nos jeunes gens qui veulent faire des études universitaires,
en y entrant par l'examen de li
■:t ~y.; - 't: Vìi;': • ■
cence lycéale. Cei aifflcuUés'ddnt
inhérentes au règ^fjmemt. comme à
la faiblesse des iii|l 'élèves poq^quelques branchei>9^hde.
I Comment remédp^âu mal? OÀ f
: proposé dans ce jojj^àal on i«oyefiy
j c’est d’obliger tolÉ nos éièyéti
subir l’examen d^4lcencà'gyiÈUÌÌ>i^
siale dans un gyièfUisO ds'EBSat'
ou du moins assi C’est là
tainement un bon scheminemeu^à'’'
I subir l'examen de .Iki^jçe
I soit en tant qu'on se m^^
I avec la loi, soit €f ett^
I ehtigé <1# peetMef^luaHulll’WlBflB
Suivant la véeUe-avec. ta'charité.
' _ ___ ___ I . ...
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lîir Numéro *ép«riS'l*ìtlÌ!«ftiVttie».
~'AadôBcoR h 1« 4.« eenti
4àb« parliSne.' ' ' ’1
i};' -.T ■ . rà- O -’i- ■
de la langue latine. Nous pensons
que cet examen de licence gymnasiale devrait être subi par nos
élèves, après la sixième année du
cours , au lieu de la 5® comme
dans les collèges de l’Etat, c’està-dire après la 2® année de rhétorique, à cause de toutes les branches d’étude que nous avons de
plus.
Mais est-il nécessaire que tous
nos élèves aillent subir cet examen ? Nous ne le pensons pas. Outre
la dépense tout-à-fait inutile, il y
aurait d’autres inconvénients. Ne
suffirait il pas, que les élèves de
6® année du Collège fussent avertis,
dès le commencemeut de l’année
scolaire , qu’ils sont autorisés à
aller faire leur examen de licence
gymnasiale dans un collège de
l'Etat et que cet examen les dispense de tout autre examen de
promotion au college même; sans
toutefois y obliger ceux qui ne
croiraient pas avoir besoin de cet
examen , parcequ’ils se sont déjà
décidés pour l’étude de la théologie
ou pour telle autre profession qui
ne requiert pas des études universitaires? — 11 suffit pour dégager notre responsabilité que les
jeuhes gÀià préparés pour
cét examen dv llesnce gj^mnasiale,
.et. qo'ils àieirt été^tit^ilés à temps
Ôn Tie sabrait demander.
Pfiof iééUe préparation'
rede'liôrtlÔer l’étode
iàtined'a
____ i
leèdh^fT dernièrement,
«t pl<fS~péor fois,
..(jMàià hne lettre pohÉm/daDS eé
1 ‘’Mais^o« u’eet
l’important et le difficile c’ést l’examen de licence lycéale qui ne
peut être subi que trois ans plus
tard. Les étudiants munis de la
licence gymnasiale ont trois ans
pour s’y préparer, deux ans dans
nos deux classes de Philosophie
et le troisième, comme externe
ou comme auditeur, dans un collège de l’Etat, où ils pourront
se fortifier pour les sciences physiques et mathématiques et, par
des leçons particulières, sur la
langue et la littérature latine. Nous
ne nous dissimulons pas que cette
troisième année de Lycée ne soit
onéreuse, mais nos jeunes gens
qui veulent poursuivre les carrières universitaires ne doivent pas
avoir de bien grands inconvénients
à s’y soumettre. Dans tous les cas
qui veut la tin veut les moyens.
De cette manière notre collège
peut rester un collège privé et
libre, sans de graves inconvénients pour les jeunes gens qui
veulent fréquenter les Universités
et avec beaucoup d’avantages ,
pour le plus grand nombre , soit
qu’ils se destinent à l’étude de la
théologie, soit à la carrière de
l’enseignement.
2
98
1J& rÉMOI»
Enfin, comme nous aymn^ eu l’i
vantage de'i^i^pr V^Oes
grès, nous d^toos léœime]
espérer que ^us |gro^^eu
constater d’autres encore dans la
direction et. dans la marche de qqs
établissements secondaires et Supérieurs. Une foule de lois restrictives de la liberté des études seront abrogées, et tons les jeunes italiens dans quelques établissements
qu’ils aient étudié, seront alors
admis à suivre les cours universi>
talres, s’ils peuvent prouver qu’ils
possèdent les connaissances préliminaires voulues, devaùt une comipissjon perroançp^ dont, la seule
tâché sera de
jeunes gens qui...yqqleqt étudier«
dans une de nos qnjiçerijités oçt qn,
développement Uttérqipe et sqieÆr
tifique suffisant/aaps ..qu’ilj y ,qi(f
d’éqtres^ entraves règleiqe,Dta\rea,
telles que celles qui existent eu-;
core maintenant. Mais ce qu’il pçtus
importe surtout d’obtenir, c’çsst
une connaissance littéraire qlqssique plçs étendue que celle que
nous acquérons à présent. Si nous y
parvenons, nous pouvons, quoique
collège^ libre et privé, nous faire
estimer et respecter. L’élude des
sciences dans notre Lycée est plus
que suffisante pour notre but; et
ceux qui ont besoin d aller plus
loin peuvent y suppléer dans la
3* année de Lycée passée dans
un collège de l’Etat. ou peut-être
même consacrer cette année à l’étude privée, comme année de préparation pour l’examen de licence
Ivcéale.
LE rËCHË D’ilÉLI
Quel tableau que celui qui nous
est tracé dans les premiers chapitres du U'' livre de Samuel ! Les
pères et les mères qui peuvent les
lire sans y trouver matière à abondante réflexion risquent bien d’avoir des yeux qui na voient point,
des oreilles qui n’entendent point,
et surtout un cœur qui ne com])rend point. Le eonti aste qui uous
y est offert est aussi frappant
qu’instruciif. D'un côté c’est Anne
pleurant à chaudes larmes et demandant à Dieu de lui prêter un
enfant, s’engageant à le consacrer
à son service dès les premières
années de sa vie. » Et l'Eternel
de put
servi t^rs.
,^qui, '^s
tant soupirer, se trouve père de
deux enfiiptS'
Héli est sac^ficateur de Dieu :
il sert UQ bieji.pop Maître et c’est
COTtes à son strvice qu^il va s’efforcer d'engagiT ce| petits êtres
qu’il ehérit plus que lui-même.
Lui attribuer une autre intention
c’est lui faire une injure que certainement il ce mérite pas. Et
pourtant ! ce servjteur de Dieu ,
ce sacrificateur qui |’aarait dit ?
— était un idolâtré, lî offrait des
sacrifices à Î’Eternel et ce fut de
la part de l’Etepel qu’il s’entendit
adresser ce tèrrible reproche :
• pourquoi «4-ifti honoré tes (ils
plus, que moij — Pourquoi ces
deux enfants lui avaient été
donnés pour faire le bonheur de
sa vie furent-iljS au contraire pour
lui un sujet de poignantes angoisses ? Pourquoi lui. si vieux déjà,
devait il encoré .leur survivre et
voir les jugements de Dieu s’exercer contre eux t Pourquoi Dieu ne
sa eontente-t-il pas de punir les
coupables, mais'veut-il abreuver
d’amertume le cœur de son vieux
serviteur en lui a,pprenant que ses
enfants lui seraient enlevés en un
même jour et dans sa. colère ?
Pourquoi Dieu ne se contenie-t-il
pas d’apprendre la triste nouvelle
à Héli au moment où son jugement va s’exercer, mais veut-il au
contraire empoisonner les dernières années de la vie de son Serviteur en lui apprenant longtemps
à l’avance quelle serait la fin de
ses deux fils.qui étaient devenus
pour lui deux idoles ? Pourquoi
enfin, ne pas le faire mourir lui,
puisqu’il était le vrai coupable?
La réponse à tous ces pourquoi
ne me la demandez pas à moi ;
demandez-la plutôt à St Paul qui
vous la donnera aussi claire qu'il
est possible de la désirer dans ces
mots; « Ne vous abusez pas; on j
ne se moque pas de Dieu ; car ce \
que l'homme aura semé il le moissonnera aussi » ( Gai.ates vi. 7 ), |
— Dieu est un - Dieu Jaloux - '
qui par conséquent ne donne pas i
sa gloire à un autre, et ce n'est '
jamais impunément qu’on tente I
de la lui usurper. Le malheureux
père, tout sacriticaieur qu’il était.
et devq||(.g^mHfion3éqtt^ connaître
la loi fv^ perdii |^e- vue que
Dieu f pqil^ l'igiqu^ des pères
sur lesiflfl£aitl& » i'AllÜ vécu dans
la maison de Dieu, sa faute n’en
fut que plus gravç , aussi ep|-U ià
douleur d’en contempler de ses
yeux les funestes conséquences.
Quel coup terrible pour ce pauvre
père que d’avoir à se reconnaître
l’auteur de la perte de ses enffints!
Pères et mères, n’oublions pas
que cette histoire est « écrite pour
notre instruction,’ ». Ne se trouverait-il personne parmi nous qui
puisse servir, ou soit sur la voie
de servir de héros à une histoire
de ce genre; qui par un amour
aussi malheureux que malentendu
envers ses enfants ait renoncé,
pour ainsi dire , à toute autorité
sur eux et abdiqué en leur faveur?
N’y aurait-il personqe 4ui.à iet vue
de l’inconduite de ses enfants, au
lieu d’user de cette autorité à laquelle lui donne droit son titre
de père, ose à peine s’aventurer
à leur dire avec timidité cotmme'
Héli : « Ne faites pas ainsi, mes
fils, car ce que j'entends dire de
vous n'est pas bon .^ » ( 1 SaM. IE,
24). — Combien de parents depuis Héli ont dû. comme lui. assister à la mort prématurée de
leurs enfants et boire jusqu’à la
lie cette coupe d’amertume qu'ils
s’ étaient eux-mémos préparée !
Combien pour lesquels la douleur
de la séparation n’est rien en comparaison des remords qu’elle laisse
après elle, et aux oreilles des
quels retentit impitoyablementcette
voix aussi aigüe et persistante que
lé mal a été grandi et irréparable :
voilà ton œuvre; voilà le fruit de
ta faiblesse; voilà ce que l’on gagne à • honorer ses enfants plus
que Dieu ! ».
J. D. Prochet.
Correoponbancc
Floreiue, le 16 Îuir» 5876
Monsieur le Rédacleur,
J’oipêre que le.'i articles par vous
publiés sous le litre; L’Eglise Vaudoise
est la seule Eglise libre en Italie, airronl été remarqués par plus d'un ami
de l'ojuvre d’évangélisation ; et que
plus d’un lecteur se sera convaincu
qu’en matière de liberlc l’Eglise Vau-
3
LB TâfOIM
ÙA <
■doise ne se paie pas de mots, ^mais
se ;;ouv^ne elterèr^me se«f- eanèàurs
d’éléments étrangers. Il n’existé, â ma
connaissance, imc(ineËgllseévangélÎT]ue
en Italie, qui puisse en dire autant; ce
qui m’explique pourquoi, après
nos divers groupes de congrégations
continuent d’avoir pour eux la supériorilé dans le nombre et dans f acti vité.
Lu liberté vraie,; celle qui constitue
le Sdf^igomnrmnt, est seule favorable au progrès ; et des institutions
libres, librement acceptées par les
congrégations et non importées toutes faites de rAnglelerre ou de l’Amérique , peuvent seules assurer un
développement régulier et continu. —
J’estime donc que le Témoin a traité
un sujet des plus opportuns, en appelant rattenlion de ses lecteurs suida réalité des cho.«üs et en luonlranl
que , par sa constitution et ses règlements , par son organisation synodale! et démocratique, par la publicilé de ses actes, par ses écoles de
tous degrés, par la composition de son
ministère et de ses administrations ,
par son système électoral,. et par sa
parfaileundépendance vis-à-vis de l’Etal,
l’Eglise Vauooise possède tous les éléineuls de la véiùlable liberté.
Cependant, vqus voudrez bien; me
-permellre d’observer que la démonstration, n’est pas complète ; en effet,
elle passe sous, silenoe rangument le
plus décisif au point' de vue. de l’évangélisati««.4»:
A ce^ipôiqt de vue, de beancOup
le plus Important, nous aurions grand
tort de trop peu parler et de trop peu
écrire pour faire connaître ce qpe nous
sommes,etce que nous nous proposons.
.41 règne encore à.ce* égard bien des idées
inexactpsi, prçjiive:en sç.il la oorrespondauce, dp, reste fort bienveillante, de
M. le pasteur Th. Etoller h la Revue
chrétienne (N. de<Juin ), où sont, passées en revue les questions religieuses
qui .s’agitent en llaiie, et où sont appréciées les différentes dénominations
a l’œuvre au milièti de nous. J’y trouve
écrit que nos.nouvelles églises ne dépendent pins autant du synode vau- i
dois que, dans le principe, et qu’elles j
relèvent d’une commission d’évangélisalion établie à Florence ! Vous-même, ^
cher monsieur, avez dit dans votre j
dernier article que les congrégations |
peuvent en appeler au Comité , d’une
décision de l’évangéliste et que le Sy- ;
node juge en appel des décisions du '
Coinité. 11 me semble que ., dans tout î
ct'Ia, on ne lient nul compte de l'or- I
gaiiisation, en soi très complète . que ;
les nouvelles Eglises se sont librement i
donnée, que le Synode a dûment sanc- ;
lionnée et qui t'onctioiiue de la façon
la plus régulière.
Or que dit celte organi.salion ? Que
io.' Eglises, comme telles, ne relèvent
que d’elles-inêmes et de leur propre
gouvernement ; qu’elles se gouvernent
elles-mêmes par des corps constitués
qui .sotil les .Assemolée.s d'Eglisc , les
Conseils d’Eglise, les conférences de
district et la conférence générale. Il
n’y a pn& de place-tà dedans pour l’aur
lôi'ité personiietle dé Téva^wste prenant à ini seul 'des décisions, ni pottr
l’autorité épiscopale du Comjlé jugeant
en appel. Le Goinilé s’est toujours fait
une toi de ne pas s’immiscer dans'les
*affàjres de gouvernement intérieur; il
n’a maintenant aucune p-ise sur lés
congrégalTons-, lé pouvoir Judiciaire
et disciplinaire, Tinitialive des amendements législalHs; ne liti apiarlienoenl
en aucune façon ~ ies^^appels, tes pétitions, la circonscription dès drslricts,
l’admission de nouveltés élises , tout
cela est du ressort des Contererices. Le
Comité n’a de prise que sur jès évangéfistes aussi longtemps que les Eglises
ne pourront suffire à leur entrélien et
qu’elles ne pourront par conséquent,
en vertu de la loi qu’elles ont votée
' elles-mêmes, élire leurs pasteurs comme
déjà elles élisent loua ienra représentants. Mais bien loin d'abnser de celte
autorité, te Comité ne forme d’autre
vœu que celui de la voir promptement
disparaître, affn de pouvoir consacrer
ses ressources, toujours un peu préj caires, aux besoins de l’œuvre en géI néral.
Ce qui résulte clairement de l’élal
1 de choses actuel, c’est que tes nou;vellés Eglises, non moins que leurs
senurs aînées, possèdent tous tes éléI mente du self-got!eminent et de la véI rilable liberté. Leurs conférences de
i district, leurs coniçrenceis générales ,
où! elles sont largenieiit lepréserilées,
en sont là preuve ; et'lé jeu régulier
de leurs insliliilions ne peut laisser
aucun doute à cet égard, dans l’esprit
de tout observateur impartial. Voilà
ce qu’il e.<l bon de faire aussi connaître à tous les lecteurs du Témoin;
si donc vous voulez bien donner l’Iiospilalité à ces quelques ligiie.s, j’espère
qu’en uno ccilaine mesure, elles pourront servir à compléter votre très opportune démonstration.
Votre (ont dévoué et affectionné,
A. Revkl.
Noms nous somme.s empressés de
publier la lettre qui précède , écrite
par un membre de noire Ounilé d’évangélisation eli dans la pensée de notre
cher correspondant, nécessaire pour
compléter notre flémonslnilion au sujet
de la complète liberté de l’Eglise Vaiidoisç. Peut-être non.'- iroiupons-noiis ;
nous sommes depuis quelque temps
moins infaillibles que jamais ; mais il
nous semble que .si, d'un côté, elle complète, de l’a ut re, elle contredit aussi quel
que peu. En effet si pour les vieilles
ègli.-^esdes vallées il existe, sans dommage pour leur libellé , un lien très
ifilimc r-nire rhacnne d'elles et l’.Vdiiiinisiralioii supérieure, pour celles de la
Mission, la leürc deiM. Ilével constaterait
une indépendance absolue, le Comité
n ayant au,cune prife .<ur Ira Conqréfjatiens, mai^ untqn^.incnt sur les éi'auqélisles. aussi ha>qlenips qa.e les Eglises
-k-fc-yv^^plBv'Il II >1 II >r>rwinfiiwvin|>»fv»itt»
ne wurro^ suffire à leur entretien.
»"éiL. que céte. Je rôle dû Coiûlté w
réduit sejon nous à trop peu de chose ;
’mais iT ést probable qne, dans la pratique, et pour la plupart des stations
qiii.n’oni. pas encore les élemeate d'nne
egliaé, l’aclioB du Comité va beaucoup
plus loitn.
Quoiqu’il en soit, c’est une question
sur laquelle nous avouons fiimchemenl
n’avoir jamais pn être bien d’accord
avec pinsieur» de nos arnts;
Nous n’aimons pas, même tes pliw
bi’lllaRles ihéei'ies,. lorsqutelies ne peu' vent pas se, traduire dans la pratique;
comme nous aimons de tout noire
cœur la liberlé pour tous, tout en étant
persuadé que tes petite enfants et tes
mineurs ne sont pas encore capables
d'en user convenablement. Pour nous
l’essentiel, est qu’il y aîl une église r
après cela viendra rorganisalion. comme
on fait généralement l’habit lorsque
l’homme existe. l’onr demeurer dans
In comparaison , on ne fait pas sur
le même modèle et la même mesure
un habillement pour tons tes membres
d’une famille, grands et- petite.
Rédagtioh.
Nous n'avons pas dan.s notre petit
journal ce que l’on appelle le coin des
poêles. Mais nous n’aAtms aucune difiicullé à accueillir, de temps à autre,
quelques poésies, très simples^.comme
ta suivante, ^.très coiiiles: deux conditions- indispensables; Nous avons nn.^.
faible pour celles qui nous viennent
de quelqu’un, ou quelqu’une de ces
jeunes compatriotes qui, sur la terre
étrangère, se souviennent He nos chères
Vallées et soupirent aprè.s le retour au
sein de leur famille bien-aimée. Nous
sympaltiisons de tout notre cœur avec
eux ; nous ne voudrion.s pas que leur
attachement pour la patrie vandoise
s’affaiblît au moindre degré ; mais nous
leur rappelons d’un autre côté, qne
la vie du dirétien ne se compose pa.*
uniquement de. jouissances, que le devoir et le sacrilîce accomplis en forment la plus belle et In meilleure partie,
— celle à laquelle on regardera soimême, plus tard, avec une douce .“alisfaclion.
LiO toinpM pa$9»i9»o.
Du tf>tnpR qui fuit, chaque Hêci>urle
Vers le Uut paternel vieai hâter mou rciour.
Comm«- l'ontie succhile a roiid-i.
Ainsi, ne poiirsuivatit, le j ‘ur sib*e'i*i1e au jour.
Loin de» vallun«t de ma patrie.
Loin de ceux que mon cœur ptu- vivement chérit
Loin du heau ciel de l'itaiio .
•Je coiripte avec ll•{illeur clia<iue nt.staiit qui s’enfuit.
Car ce niém« instant qui s'avance
Plu* prompt que n'est l'écialr, dont la rapidité
Paicoitri suudaiij la Voiiio iiiJiueuse,
Me rapproche du jour par moi tant souhaité.
O doux espoir qui me console!
Ost loi qui tais l'ouler si rajrides ' irms jours
Rt tes brillantes tmrénies
De mon péleriuagie illuminent le cours.
Mais le temps passe et l'heure avance •.
Aiiisi que lui j'avance, exempte de soucis,
i'ar eu Jésu<s j'ai l'assurjince
De goûter h la fin la paix du jüiradis.
'Uhyl; K. <',
4
iOÙ
LB TJ^OIN
Aouoellea reiiigtcujBC0
et faits divers
Æm0l0ieri^. En face du riliiatisme
ilniil la lendance est d’effacer toujours
lilus les différences qui séparent de l’E^îlise Anglicane, l’Eglisedes, Papes, et, du
même coup, de montrer toujours plus
de dédain pour les Eglises évangéliques régies par une forme ecclésiastique différente de l'Eglise épiscopale,
Ton est doublement heureux de rencontrer dans une lettre écrite par le
Primat d’Angleterre Archevêque de Oantorbéry, une phrase comme la suivante:
Je vous prie d’être assurés du pro» fond intérêt que je prends au bon» heur de l’Eglise réformée de France
» et de mon ardent désir d'user de
* toute rintluence que je possède pour
!» maintenir des relations fraternelles,
» entre l’Eglise dont je suis le primat
» et les frères protestants de France ».
Cette phrase est extraite d’une lettre
adiessee par l’Aichevêque en réponse
à celle qur lui auii>'Ut adressée un
certain nombre d.' past. urs fi ançais
pour le IV me ici II’ de sa sollicitude
en faveur du culte français qui, depuis
le règne d’Edoiiai'd VI, en 1550, se
célèbre dans la crypte de la cathédrale
de Cantorbéry.
JFrnntie. Des efforts dus à l’initiative
du pai li UIjci k: >ont pouisuivis depuis
Quelque lemi . >.tie mie délégalion
e ce deiiiic e, la Eoniiiiission permanente chargée de représenter le
Synode des Eglises réforiiiees de France
dans le but muyenuaiit des concessions réciproqiies d'échapper au
schisme dont celle Eglise est menacée.
Si le but est louable, le résiillat nous
parait pour le moins douteux, et, obtenu dans de certaines conditions que
chacun comprend, il pourrait être des
plus regrettables. En effet, si triste que
soit un schisme, il y a <|iielque chose
qui l’est infiniment plus encore, c’est
[existence dans une même église, de
deux doctrines dont I une est la né
f;ation ouverte de raulre, et cela sur
es points les plus imporlanls de la
foi chrétienne et de la marche ecclésiastique
— Un antre des amis dévoués et
constants de l’Eglise Vaiidoise, vient
de lui être repris dans la personne de
l’Amiral Packenham, décédé à Cannes,
dont il avait fait depuis longtemps sa
résidence d’hiver , à l’àge do 87 ans.
— Il y a eu dernièrement (lisonsnoiis dans l’Eglise Libre ) dans les s.alons du mini.<tère des travaux publics,
62, rue St. Domiiiiipie , une fêle de
charité offerte à la jeunesse chrétienne
de Paris en faveur de l’orphelinat catholique de Belhléein (Terre .saintej,
dont le programme était annoncé en
ces termes par les journaux papistes ;
€ La fêle se composera d’un concert, d'une comédie, d’une séance de
prestidigitation, d’une représentation
donnée 'par Minos; chien savant, et de
Guignol dans les jardins». Et<;cela
s’appelIpTime fête de charité offerte à
la }’cMni»e chrétienne !
Sfinmr. — Le synode de l’Egli.se
libre du Canton de Vatid a eu sa session annuelle, dans la petite ville d’Aigle, du 15 au 19 mai dernier. Le
sermon d’ouverture a été prêché par
M. Perrelet pasteur à Yverdon, et la
présidence a été confiée à M. le pasteur Bonnard de Lansanne. Deux faits,
l’iin et l’autre des plus intéressants,
ont été particulièrement mis en saillie:
le premier c’est le chiffre du budget
qui — formé uniquement de conlributious volontaires, A peu près entièrement recueillies au sein d'une Eglise
qui ne compte guère que 6 à 7000 membres, — s’est élevé a la somme d’environ 180.000 fr. Le second, c’est l’établissement définitif de la mission
que celte Eglise a entreprise, dans
l'Afrique méridionale , à une grande
distance, en allant vers l’intérieur des
stations occupées par les missionnaires
de la société de Paris. Mais la question dont on peut dire qu’elle a dominé le Synode est celle de l’orthodoxie ou non-ortliodoxie de l’un des
professeurs les plus en vue de la Faculté de théologie de l’Eglise libre,
M. le professeur Astié. Disons seulement à ce sujet, et sans entrer dans
les détails, que l’orage qui était dans
l’air et qui, s’il avait éclaté, aurait pu
avoir pour effet la ruine de la Faculté
de lliéologie et peut-être même celle
de l’Eglise libre, a été dissipé, grâces
à la modération chrétienne qui a dominé ce débat et aux explications pleines de franchises et parfaitement rassurantes, louchant sa foi, données par
le professeur incriminé.
— Le Synode de l’Eglise catholiquenationale Suisse, réuni à Ollen ( Zurich ) a élu pour évêque de celte Eglise, le docl. Herzog, curé de Ollen.
ÆUetnnfftme. — La Constitution
de l’Eglise évangélique de Prusse, élaborée par un Synode convoqué, à cet
effet, il y a quelques mois, à Berlin,
vient de Vecovoir sa sanction définitive
par le parlement prussien. Celte pleine
et entière liberté, dans les limites du
droit commun de régler ses Ipropres
affaires, est loin , paraît-il, d être le
trait dominant de celle constitution ,
où l’ingérence de l’Elal a constamment
moyen de s’exercer.
AntériQ**«. — Aux Etats-Unis, où
les maîtres d’école sont généralement
bien payés, c’est (dit l’E. L. ) la tribu
indienne des h oquoisqui paye le mieux
les siens. Elle donne aux insliliileurs
par mois 1125 fr. et aux inslitulrices
1000 francs.
Oh ! qu’un peu de cette sauvagerie
ferait du bien à nos sociétés civilisées]
iSeDUf polHtqtte
MIalim. — Dans le courant de la
semaine la convention de Bâle concernant les chemins de fer et Pacte additionnel de Paris seront présentés à la'
Chambre des députés par le Ministère
et selon tonte probabilité volés à une
grande majorité. St Pacte additioniiul
n’améliore pas la convention de Bâle,
d’une maniéré essentielle, il faut croire
que l’acceptation de la toi du rachat
est une mesure politique nécessaire,
tout particulièrement comme consé
8uence de l’annexion du Vénitien au
oyaiiine d’Italie.
Pie IX a célébré le 30""® anniversaire
de son élévation an trône pontifical.
Les félicitations lui sont venues de différentes cotés et (le presque toutes les
têtes couronnées. A la réception de la
députation allemande le pape parlera
contre la Prusse et contre Bismark.
frange. — Grand bruit dans les
{’ournaux pour la nomination de M.
luffel au Sénat par 144 voix contre
141 données à son compétiteur, républicain libéral. Le Sénat se trouve ainsi
avoir dans son sein une majorité conservatrice et pourra, à la première occasion, entrer en lutte avec la Chambre
des députés, peut-être déjà à la piésenlalion de la loi de Waddinglon sur
la collocation des grades universitaires.
AUeMto0Me. — L’Empereur Guillaume est à Ems où il vil dans la plus
grande intimité avec le Czar et avec son
Ministre Gortzehakoff avec lequel il a
de fréquents entretiens. Bismark est
aux eaux de Kissingen. Il paraît que
sa présence à Berlin n’est pas nécessaire; c’est un signe de paix.
Le Rhin a grossi d’une manière extraordinaire, il a rompu les digues et
inondé de vastes étendues de terrains
en Alsace.
^ La Suisse a’eu aussi beaucoup à
souffrir et sourlout la Suisse Allemande.
Le Canton (ie Thurgovie et celui d’Argovie ont été les plus maltraités. Les
environs du lac de Zurich sont aussi
inondés.
AngMerre. — L’intimité des trois
cours du Nord n’est guère du goût
de l’Angleterre qui espère cependant
que la paix pourra être maintenue. —
Le choléra s’est déclaré avec violence
dans diverses provinces de l’Inde.
Turquie. — Les 'provinces insurgées ne paraissent pas vouloir poser
les armes, malgré le changenienl de
Sultan, Monrad V ne leur ayant ¡»as
donné jusqu’à présent des garanties
de liberté et d’indépendance.
Ernest Robert, Gérant et Administrateur.
Pig-nerol, Impr. Chiantore et Mascarplli