1
T
Année XV«
PKIX D’ABONNEMENT PAB AN
Italie...................Xi. 3
Toub les pays de rUnion de
poste . . . * 6
Amérique du Sua . . * i)
On s’abonne:
Au bureau d’Âdministratlon ^
Chez MM. les Pasteurs :
Chez M. Ernest itobert (^Piganrol)
et à la Librairie Chiantore et
Mascarelli ('Plgnerol).
L’abonnement part du 1- Janvier
et 86 paie d’avanee.
N. 10.
Numéros séparér^mandôs avant
le tirage 10 ceatimes qbab|iii.
AnnonciS : 20 centimes par ligne
pour une seule fois,—15 centimes de 2 à 5 ibis et 10 een
times pour 5 fois et au dessus.
S'adresser pour la BciIftCfcion et'
rikdmiKUtration à M, le Pasteur H. Bosio — Saiiii GertnainOhwn (Ÿirietolo ) Italie.
Tout cbangement d'adresse est
payé 0,25 centimes.
LE TEMOIN
ÉCHO OES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi^
Vo(« me seret téinains. Aotks 1, 8. Swvant la vérité avee la charité. Em. iv, 15.
.Sommiair'©.
A propos d’un vieux papier. — Les fêtes
du bicentenaire. — Souscription d’actions
de grâces. — Souscription jkiur la veuve
et Fes orphelins B. Cougn. — Esclave du
péché. — Nouvelle^ religieuses. —Chronique
vaudoise. — Revue politique.
A propos d’un vieux papier
Il nous est tombé dernièreiïient
SOU.S la main un vieux papier appartenant aux archives de l’église
de Framolpapier assez insignifiant en lui-même puisqu’il s'agit
de la copie d’une sentence qui n'a
pas eu d'effet, .sans doute pareeque
son injustice a été reconnue par
une autorité supérieure plus impartiale. Si nous en parlons, c’est
pârcé qu'il nou.s a suggéré quelques
réflexîdh's dont nous voulons faire
part à nos lecteurs, Voici d'abord
d'é quoi il s’agit.
'■'■■U >! *
* *
C’était le 11 août 1763. Le juge
Cesano était monté à Pramol pour
prononcer dans un différend qui
avait surgi à l’occasion de la mesure générale et de ,1a publication
imminente de la mappe et du cadastre du lieu. Les deux parties
en présence étaient, d’un côté, le
Consistoire des lidigionnaires, ou
vaudois, rep«i|ènté par l’ancien
Jean Plavan;iet de l’autre, deux
conseillers catholiques Jean Bisset
et Simon Andrion qui signaient
avec une croix.
Le représentant des Vaudois dit
avoir entendu que l’on voulait inscrire au cadastre comme communs
entre Vaudoi.'ici Catholiquescevlaivis
immeubles qui «avaient appartenu,
de temps immémorial, aü corps
des religionnaires du lieu, à l’exclusion des catholiques qui doivent
être considérés comme exclus de
cette prétendue communauté et ne
doivent y avoir aucune part'au
préjudice de la possession imrpémoriale où se trouvent les dits
religionnaires par rapport à ces
biens». Il demande, en conséquence, qu’aucune innovation ne
vienne porter atteiiïtô''^Êe droit.
2
w
Ces profri'étés comprenaie*nt le de la même manière les frais qui
temple, la cure et le cimetière les concernaient spécialement, tan
vaudois de la Ruà, là grande Ecol#
avec logement du récent delli Religionarii, une école aux Lucia,
une chambre aux Perrier et une
école à Peumian.
dis que les dépenses qui étaient
utiles à tous i II distin element étaient
réparties sur les biens de la population tout entière d’une commune. Ce système ne répondait pas
Les deux conseillers catholiques'^au principe évangélique delà spon
ne niaient pas la possession de
temps immémorial, mais soutenaient que, cela ne résultant d’aucun titre, on n’en devait pas tenir
compte et que les dits biens devaient être enregistrés comme communs entre tous, ou#communaux,
au même titre que les bois de la
commune.
Cesano ordonna aux géomètres
de les inscrire comme communi,
«sans préjudice des droits respectifs des deux parties ». Il paraît
que les droits du consistoire furent
reconnus par l’autorité supérieure,
puisque l’arrêté (bi^ge n’ eut pas
de suite et que les biens des vaudois furent inscrits sous le nom
qu’il plaisait au Gouvernement de
leur donner: celui de « Religionnaires.».
*
« ★
Conformément à l’usage alors en
vigueur, tous les frais exigés par
la construction et la réparation des
locaux servant au culte vaudois,
ou à l’instruction, les salaires des
régents et des pasteurs,les dépenses
occasionnées par les synodes, ou
les députations à Turin etc., étaient
couverts, nonpar des contributions
volontaires, mais par des impositions particulières sur les biens
des vaudois, ou, comme l’on disait,
sur le registre vaudois. De leur
côté, les c^tfe^liques'supportaient
tanéité des offrandes pour les œuvres chrétiennes; mais il avait l’avantage de garantir une proportion
rai.sonnable entre l’avoir d’un particulier et sa contribution pour
frais de culte et d'instruction; —
il ne répondait pas entièrement
aux idées modernes touchant la
séparation du civil d’avec le religieux, mais il la contenait en germe,
du moins dans les communes mixtes
de nos Vallées; il compliquait passablement les comptes des communes en les subdivisant, mais il
donnait satisfaction au sentiment
de justice en ne forçant ni les vaudois ni les, catholiques à contribuer
pour ce qui répugnait à leur conscience. Au reste, la complication
n’était pas moindre dans les communes entièrement catholiques ,
puisqu’il fallait distinguer là aussi
entre les frais qu i étaient à la charge
de la totalité des habitants, d’avec
ceux qui regardaient spécialement
les gens natifs du lieu et ceux que
devaient supporter les étrangers
résidents.
Ce système compliquait aussi
quelque peu l’administration des
immeubles appartenant à un culte
particulier. Chez les Vaudois, c’étaient les membres du Consistoire
avec les principaux chefs de famille, ou toutau moins les membres,
protestants du Conseil, qui déli
h.
3
76,
. iWüBÏiTi'
béraient sur les questions locales
impliquant des frais à faire, supporter par le registre vaudois. Les
catholiques n’avaient rien à f voir,
comme aussi les vaudois n’avaient
pas à se mêler des affaires qui regardaieiit l’autre culte. Pour les
frais généraux des Vaudois, (Synode, députationsetc.), l'intendant
de Pignerol, à qui on en remettait
la note, en faisait la répartition
entre les communes, ou, pour être
plus exact, entre les registres vaudois des communes des Vallées.
¥■
★ *
Quant à la question de propriété,
elle n’offrait aucune complication.
,Si le document que nous avons
cité nous fait assister à une chicane .( heureusement sans conséquences) de deux conseillers catholiques tendant à dépounier l’église vaudoise de *os propriétés,
il nous montre en revanche comment, il y a 125 ans, chacun, même
ceux qui signaient avec une croix,
savaient distinguer avec soin ce
qui appartenait soit à la paroisse
catholique, soit à la « communauté
Religionnaire », d’avec ce qui était
propriété commune k tous. Ces
propriétés étaient si bien distinctes
qu’én 1844, à Pramol, les Vaudois
achetèrent des catholiques leur
ancienne chapelle, leur cure etleur
cimetière.
¥
* *
Avec la nouvelle loi communale
et provinciale de 1865, les finances
des communes ont été simplifiées.
Le système des impositions spéciales sur les trois registres: vau. dois, catholique et universel, a été
aboli. Les frais de culte ont été
rendhs, en grande partie, facultatifs; tandis que ceux de l’ilielÊruction sont devenus obligatoires.
La commune, société purement-civile, se coiîipose de citoyens dont
les droits et les devoirs sont égaux
et doit veiller aux intérêt* communs
à tous ses membres.
Le passage d'un système à l’autre
s’est accompli sans difficulté sérieuse dans la plupart des communes des Vallées. Avec un peu plus
d’intelligence et de bonne volonté,
le char aurait partout franchi le
ravin sans acpident.
Mais nous voilà bien éloigné de
notre vieux papier, et force nous
est de remettre à la semaine prochaine les autres réflexions qu’il
nous a suggérées. h. b.
Les Fêtes du Biceulenaire
M. Joseph Prochet de Turin, nous
écrit:
«Ne vous semble-t-il pas que la
commission des fêtes pour la célébration du bicentenaire de la Glorieuse
Rentrée devrait faire publier dès à
présent les décisions qu’elle a sans
doute déjà adoptées, par rapport aux
jours où auront lieu les assemblées
en plein air, à Sibaud et à. la Balsille,
et l’inauguration de la Maison Vaudoise? Je sais de bonne source, qu’un
nombre considérable de Vaudois désirerait refaire en pèlerinage la même
roule qu’ont suivie nos peres, il y a
200 ans, en partant de Frangins le 16
août prochain, et pouvoir à leur arrivée, assister encore à l’une ou à
l’autre des deux assemblées dont j’ai
parlé plus haut. Il esf'clair que si ces
dernières doivent avoir lieu le15août,
comme d’habitude, le désir de ce
groupe de vaudois ne pourra pas être
réalisé ».
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-16.
Nous croyons pouvoir rassurer notre
cofrèspondant en l’assurant que l’on
ne songe en aucune façon à tenir un
assemblée générale aux Vallées, le 1
août. Et cela pour plusieurs raisons.
A cette époque aura lieu, D. V., l’inauguration du petit monument de
Frangins où se trouveront des délégués
des 'Vallées En outre/à ce moment,
il ne serait guère possible d’avoir, au
milieu de nous, soit les ouvriers et
les délégués de l’Evangélisation, soit
les députations des églises sœurs qui
ne disposent ordinairement que d’un
temps très limité.
La Commission a observé aussi la
coïncidence remarquable entre le calendrier de 1689 et celui de-1889; en
sorte que, si la chose n’est pas encore
offîcielicment notifiée, il est à peu
près entendu que, les vaudois étant
arrivés à la Balsüle le mardi 27 août
1689, c’est aussi le mardi f7 août que
s’y tiendra l’assemblée du Bicentenaire. El comme ils ont prêté serment
à Sibaud le dimanche septembre,
l’assemblée de Sibaud aurait lieu le
même jour, d’autant plus que le lundi
doit s’ouvrir, à La Tçur, le Synode
vaudois, et qu’à celle1)ccasion se placera sans doute l’inauguration de la
Maison Vaudoise.
Quant à savoir si le pèlerinage de
Frangins à la Balsille, à travers la Savoie, pourra se faire, ou non, sans rencontrer d’opposition de ta part des
aiuorités frïlDçaise.s, o’esl ce que nous
ne saunons garantir.
iionsclIßtiAn d'sdiéfts dé grâces
posr le Blcestenaire de U Ëloiieuse Renltée
PAROISSE DE TURIN
Première liste jusqu'au i .>■ Mars 1889
Chev. Paul Meille et famille, frs.
5000; Mr. le çomm. Daniel Turin,
lUOO; Mr. le comm. Ad. Pellegrini et
famille, 1000; Mr. et M“® Mylius, 1000;
W., Meille pasteur et famille, 500;
M'"« et M”* Meilie, 500; Mr. Gustave
de Fernex, ancien, 250; Mr. et M“®
ErneslTurin,â00; Mr. ViocentMourglia
200; Mr. S. Craponne, 150; Mr. J. ATurin Boër, 100; Mr. Henry Gay, 100;
Mr. Charles Eynard et famille, 100,
Mr. et M'"'’ Ferrero-Revel, 50; Mr. et
jjnië 30; M"’® veuve J. de Fernex,
25; Mr. C. Clausen et famille, 25;
Mr. Aimé Jalla, 25; Mr. David Goss,
25; M“"“ veuve Bertalot, 25; M"“ A.
Bonjour, 25; Mr. Aug. Bertalot, 25;
M-» T. Bavid, 20; Mr. J. P. Revel et
famille 15; M'"«® Bacot, 10; M"'® veuve
Frache, l0; M‘'“ Suzelte Coisson, 10;
Mr, et M"’'’ Shobloch, 10, Mr. Daniel
Frache, 10; Mr. Jean Jouvenal, 10;
M»« Fuhrmann, 10; N. N., 10; Jacques
Goss, 10, Hpnry Goss, 10; Famille
Favat, 10; Marie Ardin, 10; Marguerite
Nencione, 10; Chev. F. Barone, 8;
Madeleine Eynard, 5; François Subilia
et famille, 5; Famille Vigliano, 5;
.lean Bounous, 5; Fanny Rosrnino, 5;
Suzanne Bounous, 4; Clémence Grill,
3; Fanny Olivet, 2; Marie Gaydou, 2;
Mr. Frassica, 1 ; Barthélemy Bouchard,
Total première liste fr. 10.566.
Esclave du péché
Parmi tes documents recueillis par
Lombroso dans tes prisons, se trouve
le suivant écrit par un détenu avant
de se suicider:
t J’ai toujours volé et je volerai
toujours, car c’est là mon destin. Le
papier sur lequel j’écris est volé, et
l’encrier et la plume de même. Je suis
plus malheureux que pervers. J’ai eu
le malheur de n’être pas le maître de
ma volonté et de subir l’influence de
celle des autres. Je fais également le
bien et le mal selon les suggestions
que je reçois..... J’ai la certitude de
ne pouvoir pas vaincre le vice qui me
pousse à désirer et à voler ce qui est
a autrui; et comme j’ai manqué à
mon serment et que je suis inulilé
et nuisible à la société, devant comparaître devant la Cour d’Assises et
traîner dans la boue un nom que mon
père était fier de porter, je me sens
fatigué de la vie, et pour ces motifs,
et d’autres encore, Je suis décidé à
0
5
chercher ta mort le 26 mai, anniversaire de ma première arrestation ».
<rEn vériU, en vérité, je vous dû,
(s’écrie Jésus) que quiconque s’adonne au péché est esclave du péché...
Si le Fils vom affranchit vous serez
véritablement libres >. (Jean 8, 34 36).
« Il m'a envoyé pour guérir ceux qui
ont le cœur brisé, pour publier la liberté aux captifs. (Luc 4^ 18).
fiau0éUe0 Heltigteused
^ Exemple de tolérance. - M. l’abbé
üehthial, ancien aumônier du lycée
de Tournon, mort à l’âgc de quatrevingt-trois ans, à Gilhoc (Ardèche), a
demandé, par son testament, d’être
porté à l’église et au cimetière par
sis pères de famille riécessiteus, dbill
deux protestants; MM. le curé et le
pasteur, dit-il, s’entendront pour cela;
on donnera à chacun des six porteurs
30 francs.
Et plus loin; «Je meurs fidèle à la
religioa de mes pères, dont je suis le
très humble ministre et plus convaincu
en mourant, de ceci; c’est que la tolérance sans restriction vis â-vis de
ceux qui ne partagent pas les mêmes
croyances, ou qui ne suivent pas le
même culte, est une condition essentielle de la charité chrétienne, la seule
vertu qui puisse, dans un temps que
je souhaite prochain, unir les hommes
par les liens de la vraie fraternité,
celle du Christ.
« En suprême adieu, je lègue à mes
concitoyens la recommanda lion de pratiquer sérieusement, les uns envers
les autres, la tolérance religieuse, que,
pendant plus de soixante ans, j’ai prêchée de parole, d’écrits et d’exemple ».
Un précieux anniversaire. — L’Eglise Libre d’Ecosse passe avec raison
pour la plus généreuse des Eglises
Evangéliques connues. Celle de Glasgow vient de conseigner entre les
mains de" son pasteur, le Dr. Bonar,
la somme de cent mitle francs à l’oc
casion du 50“® anniversaire de sa eonsécration au St. ministère.
Une riche donatrice. — Madame
Rachel Bertolaia , veuve Morandi, qui
est morte dernièrement à Milan, après
avoir laissé une somme de 200.000 fr.
au premier Hôpital de sa ville, a fait
les legs suivants: Pour la nouvelle
façade de la cathédrale, fr. 10.000;
pour les deux orphelinats 20.000 fr.;
pour l’institution Tri.vulzio, refiîge des
vieillards, fr. 10.000; pour les sourdsmuets et les rachitiques de la campagne, fr. 40.000; pour les aveugles
fr. 20.000; à la congrégation de charité, pour 4 dots annuelles, fr. 15.000;
pour le refuge de'l'enfance du St.
Golhard, fr. 15.000; pour deux autres
institutions, fr. âO.OÔO; pour les prêtres pauvres, pour l’école supérieure
des jeunes filles, pour les bains de
mer, etc., fr. 85.000, plus la somme
de fr, lOOO pour les pauvres de chacune des paroisses de Milan, Le reste
du patrimoine de cette femme bienfaisante est destiné à l’enfance abandonnée.
^ Cathédrale de Berlin. — Le ministère des cultes de la Prusse a demandé
aux Chambres une première somme
de fr. 750.000 pour la reconstruction
du Dôme de Berlin. Cet édifice devra
servir en même temps de sépulture
royale. Le projet définitif n’a pas encore été adopté. Il s’agit avant tout
de construire une église provisoire
pour la paroisse du Dôme qui manque de locaux de culte comme toutes
les autres de celte grande ville. Le
pasteur Kraft écrit à ce propos que
la.parois.se de Sion, à laquelle il est
rattaché, compte 105.000 âmes avec
une seule église et trois pasteurs. Ce
même pasteur baptisa le second jour
de Noël Î62 enfants, bénit 9 mariages,
sans compter la prédication et un service fpnèbre.
Pour 1.234.000 protestants, Berlin
n’a que 41.000 places dans toute.« ses
églises, c.-à-d. 1 place pour près de
100 auditeurs! Au lieu donc de consacrer de si fortes sommes pour la
cathédrale, ne faudraij^^ pas les em-
6
■'«tv
ployer pour la construction d’autres
temples si nécessaires?
Un clergyman titré. — Le clergé
anglican compte dans ses rangs un
assez grand nombre de membres de
la noblesse britannique, mais nous ne
voyons pas, dit la Seynaine religieuse,
que son catalogue officiel de cette année
ait enrégislré beaucoup de noms aussi
titrés que celui que la mort en a rayé
le 20 janvier dernier. Ce jour-là est
mort à St. Léonards, à l’âge de 90
ans, le très-honorable et très-réverend
Edward Chichester, marquis et comte
de Donegal!, comte de Belfast, vicomte
Chichester et baron de Belfast dans
la pairie d’Irlande et baron de Fisherwick dans la pairie de Grande-Bretagne. Second fils du 2® marquis de
Donegall, qui était lechef delabranche
irlandaise de l’ancienne maison de
Chichester, le rév. E. Chichester avait
étudié à Eton et à Dublin et pris ses
grades de bachelier et de docteur en
théologie. De 1832 à 1873, il avait
rempli les fonctions de Doyen de Raphœ. C’est en 1883 que la mort de
son frère ainé l’avait mis en possession
d’un siège à la Chambre des Lords.
En voilà certes assez pour satisfaire
la vanité humaine!
Réunion de prières parlanientaire.
— On rapporte d’un journal anglais
le fait suivant;
« C’est un fait peu connu que l’éxislence d’une réunion de prières entre
membres de la Chambre des Communes.
Elle se lient chaque semaine dans le
cabinet d’un des fonctionnaires de la
Chambre. Les habitués plus fédèles
de cette réunion sont; Mr. Samuel
Smith, sir John Kennaway et M. Henry
Wilson ».
Culte du soleil. — On croyait que
le culte rendu au soleil, encore préconisé par l’empereur Julien l’Apostat,
avait depuis longtemps disparu du
monde chrétien. Il parait qu’il n’en
est rien. Un anglais, ou un américain,
M. Thomas May vient de publier sur
ce sujet un petit livre intitulé: Culte
du Sol&il, il y soutient la thèse que
le Saint Esprit n’est qu’une personnification de l’action vivifiante de l’astre du jour et il y propose une forme
de culte renfermant des hymnes et
des prières adressées au Soleil! C’est
du moins ce que raconte le Christian
World qui n’a pas l’habitude de mystifier vses lecteurs.
Pape et Jésuites. — Le cardinal Mazzella vient d’être nommé préfet de la
congrégation de l’index. Cette nomination ne fait que fournir une preuve
de plus que la papauté et le jésuitisme ne forment et ne formeront qu’un
seul corps et que les jésuites ne sont
pas les gouvernés, mais les gouverneurs des papes. Le cardinal Mazzella
est jésuite.
Une recrudescence de la lèpre. -—
Tout le monde sait que les victimes
de cette affreuse maladie continuent
à être nombreuses dans la Palestine
et que des léproseries ont été fondées
par des missionnaires évangéliques à
Béthanie, à Jérusalem et ailleurs. Ces
établissements ont été reconnus indispensables aux îles Sandwich et à
Nouméa. Le "Temps de Paris, nous
apprend que sur les 25.000 Canaques
qui peuplent Nouméa, 4.000 sont atteints d’une lèpre très-meurtrière.
Le mariage du fils du Soleil. — Le
mariage de l’empereur de la Chine
coûtera environ 42 raillions de francs.
I! parait que le trésor impérial ne
pouvant réunir celle .somme, malgré
l'appel pressant aux vice-rois, s’est
décidé à s’adresser à un syndicat de
banquiers anglais qui lui a prêté une
trentaine de millions.
POUR LA VEUVE
ET LES ORPHELINS B. COÜGN
L’intention du Comité de l’association Pédagogique qui a ouvert la présente souscription, est que le capital
recueilli serve à constituer une renie
en faveur des orphelins Cougn; jusqu’au moment du moins où le capital
7
pourraitêtre avantageusement employé
pour achever l’éducation on faciliter
l’établissement des intéressés. Que
ceux qui ont l’intention de souscrire
Eour cette œuvre de charité veuillent
ien se souvenir du mot de Madame
Graham: «Il faut que je donne vite,
avant que mon cœur se refroidisse.«.
(Réd.)
Rome, c’est que, sous son administration, certaines associations de mauvais sujets avaient été détruites et
« les bals publics avaient été absolument abolis par la raison qu’ils ne
servaient qu’à fomenter l’immoralité
et les crimes».
Montant de la f’’« Liste Fr. .95
N. N. (Turin) .... D 50 —
Mr. le cl^ev. Paul Meille . » 50 —
Par Mr. J. Long:
H. B 10
MM. D. Peyrot, pasteur An-
grogne .... » 10 —
F. Ghigo, régent An-
grogne .... 5 —
J. P. Pons, modérateur Tf 50 00
E. C )) 10
Mme Mariette Malan-Jouves » 2
M"** Caroline Prassuit . . )) 2
Annette Maianot, ins-
titutrice .... îï 3 —
H, Pasquet, institut. » 5 —
Mr. A. Gay, past. St. Jean » 20 —
Une veuve ..... » 10 —
Par M. J. J. Malan, re- cueillis à Gênes :
MM. le comm. Goss . . » 10
Bauer » 10
Enfants Bauer .... Í) 10
V. Notarbartolo évang. . » 5
J. D. Turin, past. . . . 5 ...
Henri Malan ! . . . . » 5
M"® C. Pasteur .... » 3
J. Coucourde . . . » 2
A. Piombo .... )) 1 50
L. R » 2
N. N. ..... » 2
Mr. P, Forneron, instit. . » 2 —
Total Fr 379 50
Bals Publics. — L’une des raisons
pour lesquelles les journaux de Milan
ont exprimé leur regret pour le départ
du Questore Santagostino, transféré à
Ckrontque ®auboisc
Nous avons reçu, mais trop tard
pour paraître dans le présent N°, un
résumé de la conférence donnée à Saint
Jean par Mr. le doct. G. Malan sur
la 'peronospora, et une lettre de Henri
Arnaud à J. A. Turettini.
Nous rappelons à nos amis que,
sauf les cas d’urgence, leurs manuscrits doivent nous parvenir, au plus
tard, le mercredi soir pour pouvoir
être utilisés.
ue |)oitttc|uc
Æiaiie. — Jeudi, 28 février, lorsque l’on s’attendait généralement à
ce que le Ministère posât la question
de Cabinet à propos des provvedimenii
finanziarii, l’hon. Crispi, au nom de
tous ses collègues, a démissionné entre les mains du
roi.
Quoique inattendue, et un peu en
dehors des règles Parlamenlaires, celte
solution de la crise a rencontré l’approbation du monde politique italien.
En suite de plusieurs entrevues avec
divers personnages d’entre les plus
éminents des deux Chambres, S. M. a
chargé Crispi, comme c’était assez
naturel, de former le nouveau Ministère. Au moment où nous écrivons, la
crise n’est peut-être pas résolue encore; les journaux annoncent cependant comme assez probable la liste
suivante :
Crispi, Zanardelli, Miceli, Brin,
Bertole-Viale conserveraient leurs portefeuilles;
8
' *
.80
seraient nommés avec eut:
Seismil-Doda Finances.
Giolitti Trésor.
Baccelli instruction publique.
Finaii (sénaleur) Travaux publics.
La Gava Postes et télégraphes'
Ce dernier portefeuille, quoique
décidé depuis quelques années, n’avait
jamais jusqu’ici eu de titulaire.
Les nouveaux Ministres appartiennent tous à la Gauche, ou au Centre
Gauche; ce serait la fin du transformisme deprétin. L’hon. Baccarini vivement sollicité de différents côtés à
faire part du nouveau Ministère aurait
catégoriquement refusé.
L’opinion publique déplore généralement l’éloignement de Thon. Boselli,
et salue avec joie l’ascension au pouvoir de Giolitti.
11 est peut-être à regretter que le
Prés, accumule entresesmains, comme
par le passé, deux de* plus importantes administrations.
Il va de soi que la Droite n’est pas
du tout satisfaite de cet arrangement.
Le Municipe de St. P. d’Anena a
,inauguré une inscription destinée à
rappeler la rencontre de S. M. Humbert I avec Frédéric III, immédiatement après la mort de Guillaume I,
le 40 mars 4888.
Vrn—ce. ~ Un des premiers actes
du Ministère Tirard a été de dissoudre
la «ligue des Patriotes^ en suite de
complots ourdis, parait-il, contre la
république, et d’un appel de souscription en faveur de l’aventurier Cosaque,
Atschinoff.
SWÍ000, - Les élections politiques
du Canton-Tessin ont donné lieu a de
violentes luttes et à quelques assassinats. Les conservateurs-cléricaux sont
furieux pour la défaite qu’ils viennent
de subir dans quelques uns de leurs
collèges. De.'} bandes armées, réunies
sur le Monleceneri, ont risqué de provoquer des luttes sanglantes. Le Gouvernement fédéral a envoyé des troupes pour empêcher tout désordre.
MoHantle. — Le roi, miné par
une longue maladie, est à ses defniers
moments.
áMffleierre. — La reine vient de
partir pour Biarritz, village du dép.
des Baises-Pyrénéei, France, où elle
................ —^—'—
compte séjourner pendant quelques
semaines.
Serbie. — La longue crise ministérielle est arrivée à son terme par
suite d’une circonstance imprévue,
l’abdication c.-à-d, du roi Milan Obrenovics I. Le 6 c dans son palais royal,
en présence du Corps diplomatique,
le souverain a renoncé au trône en
faveur de son fils unique, le “jDrince
Alexandre.
Comme celui-ci, né le 44 août 4876,
sera mineur jusqu’à l’âge 4$ 45 ans,
son royal père lui a donné une Régence composée de 3 personnages
choisis parmi les plus influents et les
plus capables du petit royaume et dont
l’un est l’ex ministre Ristick, le chef
du parti radical.
Milan Obrenovics a régné à peuprés 20 ans; adopté par son cousin,
Michel Obrenovics, qui était sans héritier, il monta sur lè trône en 1868,
sous la régence, pendant deux ans,
du même Rislich.
Marié en 4872 avec la belle et infortunée Nathalie fille du coloqel vusse
Kesûko et de la princesse Roumane
Pulchérie Sturdza, il ne tarda pas à
s’aliéner le coeur de sa royale épouse
par sa conduite ouvertement scandaleuse, et forçant la main à ses vils
ministres, et au SynodeSerbe luiTmême,
il finit, il y a quelques mois, par la
répudier, sous prétexte d’intrigues
politiques, mai.s en réalité pareequ’ü
était jaloux de son influence et de
l’estime dont elle était entourée.
Roi vil dans le moment du danger,
égoiste et immoral, peu populaire
même après la Constitution assez libérale dont il vient de doter son peuple,
il laisse peu de regrets après lui.
Afri^me. ~ L’on considère comme
inévitable une guerre entre Ménélik,
roi du Scioa et le Négus.
Atnériigue — Le 4 courant le
Président des Eltats-Uni# Cléveland, a
cédé son fauteuil au nouvel élu, Harrison. Le parti républicain, après
une interruption de 4 ans, retourne
au pouvoir,
_ Ehrest Robert , déroîd,
Pignerol, lmp. Ghiantore-Mascarelli.