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Soixante-huitième année - Anno X®
16 Septembre 1932
N® 37
VALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
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Italie (y compris les Vallées et Colonies)
Etranger (y compris les denx Amériques)
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables..., dignes de louanges, occupent vos pensées (Phil. IV, 8).
5yttode Vaudois 1932 (5-9 Scytentlirc).
Le Synode de notre Eglise a été inauguré lundi, 5 septembre, à 15 heures, dans
le temple de La Tour; par un culte présidé par le pasteur de Bobi, M. Henri Tron
senior, qui a prêché, devant une très imposante assemblée, sur les paroles de l'apôtre Saint-Plaul à Timothée, 2® ép. I, v. 7 :
« Dieu ne nous a pas donné un esprit de
timidité, mais de puissance», et par la
consécration au Saint Ministère des candidats MiMl Carlo Lupo, (îiuseppe Caisti'glione et Teodoro Balma. L’assemblée se
forma ensuite' dans la Salle du Synode
sous la présidence provisoire du pasteur
M. Auguste Jahier, assisté par les pasteurs R. Nisbet et Jean Tron, secrétaiires,
elt par M. Albert Cbstabello, assesseur,
afin de nommer le Bureau définitif, qui
résulta composé comme suit : président,
. le prof. Ernesto Comba ; vice^président, le comm. Domenico Colueci ; secrétaire, le pasteur David Pons ; vice-secrétaires, les pasteurs Mariano Moresc,hjni et
Guido Mathieu; assesseurs, le prof. Théophile Pons et le rag. Alfredo Giocoli.
Après avoir remercié l’Asæmblée pour la
"preuve de confiance en lui en l’appelant à
Été charge délicate, le nouveau Président commence par exhorter les membres
dii Synode à travailler dans un esprit de
vérité, d’amour et de paix, en vue du
miai bien de notre Eglise. L’horaire et le
programme des séances ayant été fixés,
le président clôture la séance en invitant
le pasteur émérite M. B. Gardiol à élever
à Dieu xme prière.
te
Séance de mardi matin.
■ La séance ayant été ouverte, le PT'ésident lit le télégramme que le Synode en,voie à S. M. le Roi Victor Emmanuel, dont
voici le texte : «H Sinodo Valdese riunito
1« nella sua sessione annuale, porgendo alla
fMaestci vostra Vomaggio délia sua constante devozione, invoca sulla Patria la
« benedizione di Dio ». Le télégramme est
approuvé par im applaudissement prolongé de l’Assemblée. A ce télégramjme
S. M. le Roi s’est en^pressé de répondre
par le message que voici : « Sua Maestà
nringrazia vivamente del gentüe messagn.gio. - F.to IMattiou».
Après la lecture dU rapport de la Comhii'ssion d’examen faite par son président,
fe pasteur Pjouis Micol, le Modérateur comhiemore les Collègues décédés pendant l’anhée et rend un affectueux hommage à la
®''émoire des pasteurs Giuseppe Fasulo,
Errrumno Genre, François Rostan, Barthéi&rny Revél, Odmrdo Jalla, et à celle de tous
, les ouvrietrs de l’Eglise mentionnés dans le
1 rapport imiprimé. L’Assemblée, debout,
®eoute la lecture du troisième verset du
®8Uti<pe italien 263 ; « Oh ! beati su nel
^lo... », faite par le Président, dans le
l^rofond recueillement des membres du
Syncde.
Le (Modérateur communique ensuite
le pasteur M. Auguste Jahier a atl®int la limite d’âge et entre dans la caté^®rie des pasteurs émérites. L« Modéra^Vr au nom die la Table, et le Président
nom du Synode, remercient M. Jahier
l^rir le zèle et la fidélité qui ont caraol^risé son ministère. — Au pasteur Henri
junior, qui voudrait savoir si cette
année on rouvrira, à La Tour, le Fbyer
féminin, le Modérateur répond que « oui »
s’il y aura un nombre suffisant de demandes.
L’attèntion du Synode ayant été attirée
sur la demande du pasteur de New-York,
M. Pierre Griglio, de passer de la catégorie des Ministres en mission à celle des
Ministres en activité de service, le Modérateur fait observer que cette question
est subordonnée -à celle de la reconnaissance de l’autonomie de la Première Eglise
Vaudoise de New-York : c’est iwurquoi il
invite le Synode à décider s’il veut ou non
reconnaître cette Eglise comme autonome.
Plusieurs orateurs prennent la parole sur
ce sujet (entre autres les pasteurs MM.
P. Bosio, G. Comba, Jean Tron, J. Miegge,
H. Tron junior, V. A. Gostabel, modérateur), et s’étant tous montrés favorables
à la demande du pasteur P. Griglio, on
l’accueille avec une vive joie.
A propos des Colonies Vaudoises de
l’Amérique du Sud, on approuve la proposition de donner au Modérateur la faculté d’être le représentant du District
Rio Platense au sein de .la Vén. Table, et
au Président de la Commission de ce même
District d’êtire le nepirésentant du Modérae
teluT dans la Cdlonie, ce qui semble aux orateurs qui ont pris la pairóle (les pasteurs
Jules Tron, A- Muston et J. Bonnet) un
moyen très efficace pour maintenir un contact plus diroct entre les Eglises du Sud
Amérique et l’Eglise mèbe des Vallées. Nos
Colonies VaUdIdises de l’Amérique demandent avec insistance et pour le bien de
l’œuvre deis ouvriers venant des VaUiéles ;
c’est pourquoi le Modérateur; adresse un
appel pressiaint spécialement aux jeunes
Pasteurs, en les encourageant à s’offirjr
pour ce champ de traviail qui doit être
cher à tout Vauldois.
La Colonie Vaudôise de Marseille aussi
a été l’objet de l’attention du Synode, surttout en rapport au projet |de la Vén. Table
d’envoyer dans cette viUe un Pasteur fixe
ayant pour but d’établir des liens plus
étroits entre les Vaudois qui y résident
et d’aider les Pasteurs frainçais dans leur
œuvre pastorale parmi nos frères des Vallées. Atprès une longue discussion au cours
de laquelle prirent la lœrole les pasteurs
J. Miegge, A. Prochet, G. (Jomba, J. Bonnçt, A. Ribet, U. Jauni et J. Bertinatti,
le Synode se dédara favorable au pirojet
de la Vén. Table que nous ne saurions
assez encouragiqr pour le bien de ces cinq
miUe Vaudois de Mairseille.
Séance de mardi après-midi.
Ayant repris l’examen du rapport de
la Vén. Table au Synode, le prof. Bruno
Revel et le comm. L. Bounous expriment
leur regret de voir introduites dans les
formes du culte des innovations, et ils demandent au Synode jusqu’à quel point
cette liberté est lais^ à chacune des congrégations. Répondent sur ce point les pasteurs Amaldo et Gtuido Comba, en disant
que lorsqu’il s’agit de petites modifications, la décision est prise i>ar chacune des
congrégations.
La relation sur la Conférence du 2™®
District attira pédant quelques instants
l’attention du Synode sur les écoles du di
ûfânche à propos desquelles parlèrent les
]|iasteurs M. Moreschini et J. Miegge pour
^aligner l’importance d’instruire nos enfants, et sur l’opportunité de convoquer
éa non les Conférences de District chaque
tonée en vue d’une plus grande économie,
ifette dernière question est longuement
^scutée (prennent la parole les pasteurs
F; Bosio, J. Miegge, E. Geymet et le doct.
Rocchi). Comme conclusion, le Synode
^ ntontre contraire à la suspension des
Conférences.
J;Àp!r& ime ¡courte interruption de la
aptoce, le (Modérateur, au paragraphe
«^nvitti», lenvoie une pensée de gratit^e non seulement à leurs Directeurs,
mais aussi aux, Compagnes des Directeurs
lalnies, et ensuite aux Compagnes dé tous
M Ouvriers de l’Eglise qui travaillent très
efficacement avec eux.
5
'Le paragraphe dés contributions aussi
.(fenne occasion à une longue discussion.
Les ¡pasteurs R. Nisbet, D. Pons, J. Bonnet, G. Comba, A. Comba, A. Simeoni, P.
Éosio, le prof. M. Falchi et M. V. Laurora
prennent tour à tour la parole les uns
^ur déplorer la médiocrité de certaines
éontributions, les autres pour se réjouir
âés progrès obtenus à ¡cet égard, surtout
ians les paroisses vaudoises du Val Cluéson. M. V. Laurora, rappelant l’exemple
du très regretté M. Dreâier, souhaite que
les laïques prennent l’initiative pouir rendre les communautés toujours plus conscientes de leurs responsabiUtés à l’égard
des finances de l’Eglise.
A ce point, la présidence est prise par
le vice-président, comm. Domenico Colucci, et on passe à l’examen du rapport
du Conseil de la Faculté de Théologia Le
président de là Commiæion d’examen, le
pasteur A. Comba, ayant lu le .rapport,
plusieuîu orateurs (les pasteurs S. Colucci,
E. Eynardj M. Moreschini, G. Comba) se
réjouissent de la bonne marche de notre
Faculté, de l’institution d’une bourse pour
un candidat éco^is et du nouveau cours
de musique pour nos étudiants.
Séance de mardi soir.
Déjà commencée dans la séance du matin, la discussion sur les Associations de
la jeunesse a occupé encore toute la soirée. Non s ne saurions répéter tout ce qui
a été dit au cours de cette intéressante
discussion sur un ides plus importants problèmes de notre Egliæ ; mais ce que nous
pouvons affirmer c’est que la discussion
s’est maintenue dans un champ très élêvé
de principes et qu’elle a été opportune
pour édaireir un tant soit peu les positions des diaux organisations de jeunesse :
les A. C. D. G. et la F. G. V.
Les orateurs qui y ont participé, par
une grande sérénité de langage quoique
avec passion, ont été nombreux,; nous signalons entre autres les proff. (M. Falchi,
A. Jalla ; les pasteurs P. Bosio, G. Bertin,
G. Comba, Jéan Tron, Jules Tron, A. Ribet, M. Moreschini, S. Colucci, J. Miegge,
U. Janni, E. Eymard, R. Nisbet, le doct. S.
Rocchi, le commi. N. Introna, M. V. Laurora, le modérateur V. A. Gostabel. Nous
ne citerons, en résumé, que les paroles de
ce dernier, comme la conclusion des discours des autres. Il affirme qu’au commencement de la discussion il avait eu
quelque doute sur son utilité ; mais maintenant il se déclare heureux des résultats
obtenus.-. Üne épine a été' ôtée ' dfe nos
cœurs : c’est pourquoi, pour le moment,
restons sereins, fraternels, sans tenter dès
réalisations prématurées. La Vén. Table
n’entend pas remettre à d’autres sa responsabilité vis-à-vis )d® i®' j ©messe de
l’Eglise et ele insistera toujours plus sur
son droit, sur son devoir de se tenir et
d’être tenue au courant de tout ce qui
se passe dans le champ de la jeunesse et
d’en avoir la siuptrême direction. Le Président ajoute, pour finir : « ...dans la certitude que les différentes organisations
trouvent le terrain pjropice pour une entente fraternelle et que les disputes verbales, qui ne peuvent avoir pour résultat
qu’une action funeste pour l’Eglise, sont
finies ; vouiez-vous tous servir Christ j?
Souvenez-vous que Christ est le Prince
de la Paix. (A suivre).
CHANFORAN
8 Septembre 1932.
Discours commémoratif du Président du Synode, M. le Professeur ERNESTO COMBA.
Après avoir dit qu’il ne croyait pas que
ce soit le cas de faire une exposition détaillée du Ssmode de Chanforan, l’orateur
continue : Nous sommes montés jusqu’ici
non pour reconstituer la chronique du fait,
mais bien pour en retrouver la signification profonde et laisser que notre esprit
religieux et nos cœurs de Vaudois se fortifient dans la communion idéale.
Et si nous voulions rapprocher le Synode historique de 1532 de celui qui nous
réunit aujourd’hui, nous y verrions bientôt des différences extérieures et formelles
et des analogies intimes et substantielles.
I.
Les différences extérieures sont remarquables. L’endroit est le même, encadré
des mêmes montagnes ; comme alors, ici
sont réunis « les ministres et le peuple »,
il y a des délégués étrangers. Et cepen,dant, quelles différences! Alors les délégués étaient trois, français d’origine et
suisses d’adoption — le protestantisme,
alors, n’était pas encore une puissance
mondiale. Les Vaudois, qui pendant près
de trois siècles, avaient été, pour ainsi
dire, seuls... seuls à s’en appeler à l’autorité souveraine de Dieu qui parle dans les
Saintes Ecritures, voient avec une émotion indicible surgir des mouvements religieux qu’ils sentent proches parents du
leur, et se mettent en rapport avec quelques-uns de leurs représentants ; ils les
interrogent, ils les écoutent, ils discutent,
ils acceptent, ils apprennent, ils décident ;
ils n’ont plus la sensation déprimante
d’être seuls ; ils ont l’intuition d’une promesse de solidarité bénie et commencent
ici-même, à Chanforan, à en expérimenter
la première réalité. Ils commencent, ce ne
sont que des commencements; on répète
le principe fondaonental de toute réforme
évangélique : le retour à la Parole de
Dieu ; on modifie des doctrines professées
jusqu’alors ; on déhbère avec enthousiasme
et avec un esprit de sacrifice chrétien
d’assurer l’impression d’une traduction
nouvelle de la Bible, et ayant alors com-
2
T. *1 \
pris la gravité du moment, ils s'écrièrent :
«O utinam inter nos firma essemus wnitate conjuTicti ». Et à leur déclaration de
foi et aux aspirations de leurs âmes, une
réponse avait été donnée, d’abord par la
plume d’Oecolampade et de Bucerus, et ensuite par la parole de Farel ; « Oui, Dieu
vous a appelés à une grande lumière,
...nous reconnaissons avec certitude que
Christ est en vous ».
Cette reconnaissance est à la base de
l’adhésion des Vaudois à la Eéforme —
acte qui a été très différemment jugé : erreur ? appauvrissement,? déviation ? Non !
ce fut un acte de sagesse providentielle
et non pas ,une erreur!
II.
Et voici que la rencontre avec nos frères se répète sur le sol de Chanforan d’une
façon plus complète, mais dans des circonstances et avec un but différent. Alors
le but principal était, pour nos pères, de
recevoir des explications, des conseils sur
la doctrine et l’organisation ecclésiastique.
Aujourd’hui nous avons encore, sans doutes, à apprendre les uns des autres, mais
ce qui nous tient le plus à cœur, c’est l’affirraa/tion de la ccmnmnim mbstantielle
de foi, c’est la sympathie et l’appui de la
solidarité. C’est une question de vie, et urgente. En effet, si le siècle du Synode de
Chanforan devait produire en Europe une
révolution dont l’importance et la profondeur étaient jusqu’alors inconnues, notre
siècle promet au monde une transformation plus radicale encore ; on sent déjà
que quelque chose de grave, de très grave
est en train de se préparer.
C’est la crise, mais la crise dans le sens
primitif du mot grec, dans le sens biblique de jugement. Le jugement de Dieu
sur l’humanité qui n’a évidemment pas
appris ce qu’eUe aurait dû apprendre et
qui a besoin de souffrir encore pour se
convertir et reconnaître «le jour de l’Eternel» que les prophètes ont pressenti
et annoncé, le « (Mes îrae » qui peut-être
n’est pas loin. a
III.
En ce lieu donc nous ne devons pas
nous isoler dans la contemplation de la
nature, ni oublier le présent pour nous
réfugier dans l’évocation du. passé, mais
nous voulons ici, dans cette atmosphère
pleine d’inspiration, nous préparer pour
l’avenir immédiat en prêtant l’oreille à
deux mots d’ordre qui nous viennent du
Synode qui s’est réuni ici, il y a 400 ans.
La première est celle-ci : Fidélité à la
Parole de Dieu: quoiqu’il arrive, en toute
circonstance, malgré tout, car c’est là
qu’est la force et le salut ,pour notre
Eglise, pour toutes les Eglises, pour toute
la chrétienté.
La seconde c’est ; Union ! parmi nous,
d’abord, qui représentons les diverses sections et organisations du christianisme
évangélique, et enfin parmi nous, Vaudois,
afin qu’un seul Esprit nous guide. L’union
est loin de signifier compromis et transactions, et n’exige ni le sacrifice des convictions, hi l’appauvrissement de la personnalité. Pour s’approcher de l’Union il
faut monter : s’élever par la pensée, par
les visions spirituelles, par l’amour et la
compréhension des frères, par la prière.
La localité où le Synode eut lieu n’est
pas en bas, au fond de la vallée. Pour
commémorer Chanforan nous avons dû
monter. C’est un symbole. Ici, où l’on n’a
reconnu ou exercé d’autre autorité que
celle de la Parole de Dieu ; ici, où les
mains des Vaudois ont serré vigoureusement celles des représentants du protestantisme à sa naissance ; ici, où des messages d’exhortation et de reconnaissance
ont résonné ; ici, où, pour la première fois,
l’âme vaudoise a rencontré dans la prière
l’âme des frères non Vaudois ; ici, promettons solennellement Fidélité à la Parole de Dieu, et Union loyale avec tous
ceux qui, sur la terre, sont des témoins
de la vérité chrétienne, et ainsi nous au“rons célébré de la fajçon la meilleure et
tous ensemble la grande date. P. C.
La réunion.
Si le temps est favorable... Les drapeaux, italien et vaudois, hiæés à la Maison Vaudoise aux premières heures de
jeudi dernier, auraient dû répondrp du
beau temps mais les pronostics des autorités ecclésiastiques, en fait de météorologie, ne sont guère plus sûrs que ceux
des innombrables almanachs dont on ne
prend pas toujours au sérieux les promesses et les menaces.
En effet, une légère ondée nous accueillit au seuil de chez nous et nous conseilla
à rentrer pour prendre le parapluie et
le pardessus. Il n’y avait du reste rien à
faire. La route d’Angrogne était déjà encombrée d!’automobiles et de nombreux
groupes de personnes de tout âge et de
toute condition tendant au même but :
Chanforan ! Pleuvra-t-il, ne pleuvra-t-il
pas ? Peu importe, maintenant. Il faut se
rendre à la commémoration synodale qui
ne peut plus être renvoyée, même par le
Président du Synode.
La route n’est pas longue, elle n’est pas
mauvaise non plus, et cependant ce n’est
pas sans une satisfaction légèrement essoufflée que nous arrivons en vue d’une
multitude qui s’est déjà plus ou moins
commodément établie sur des chaises, des
planches, des troncs d’arbre, un journal
déplié, im vêtement, ou tout 'bonnemeqt
sur l’herbe, en face de la solide estrade,
patriotiquement décorée, sur laquelle les
délégués étrangers prennent place, non
sans hésitation. Le plancher n’en est pas
parfaitement uni, et les chaises ont une
tendance à se renverser qui n’est pas pour
rassurer ceux qui devront les occuper. Et,
tout autour de cette foule — près d’un
millier de convenus — cm décor imposant.
Pas de ciel trop bleu, pas de collines trop
verdoyantes, qui feraient souvent penser
à im Dieu nuancé de... panthéisme, mais
le soleil, qui lutte bravement pour avoir
le dessus sur les brouillards (que quelqu'un a comparés aux brouillards providentiels de l’épopée de nos ancêtres), lance
de temps en temps des traînées de ly.- '
mière au travers des vertes pentes et des
vallons de la montagne d’en face.
A neuf heures précises, le président du
Groupe Piémont des Unions Chrétiennes
de Jeunes Gens, 'M. le pasteur Jules Tron,
offre à l’Eglise Vaudoise le beau monument commémoratif qui a été préalabler
ment inauguré le 28 août dernier, par
une cérémonie des mieux réussies. Le modérateur, M. le pasteur V. Albert Costabel, accepte le don au nom de la Vén. Table et remercie vivement les Unions qui
ont pourvu avec un généreux élan à l’achat
du terrain et à l’érection du monument.
Quelques minutes plus tard, la séance
synodale est officiellement ouverte par le
président du Synode, M. le prof. Ernesto
Comba, qui va prononcer son magistral
discours, après une courte lecture de la
Bible et une prière du Madérateur. Le
discours du l’résident est résumé à part
dans ce même numéro et nous n’en dirons pas davantage.
Viennent ensuite les chaleureux messages, fortement soulignés par les applaudissements de l’assemblée, des représentants des Eglises et des organisations religieuses de l’étr^ger, dont nous donnons
la liste complète, que nos lecteurs seront
heureux d’avoir sous les yeux. Il ne nous
est pas possible de reproduire tous leurs
titres, qui rempliraient ime page entière
de l’Echo :
M. le pasteur J. Moore Fergusson, modérateur de l’Eglise Presbytérienne d’Angleterre ;
M. le pasteur E. J. Hagan, représentant
de la « Church of Scotland » ;
M. le pasteur M. Rohr, modérateur du
Synode National et Président de la Commission permanente de l’Union Nationale
des Eglises Réformées Evangéliques dë
France ;
M. A. Mohn, conseiller au Ministère des
Affaires Etrangères de Suède, représentant de l’Archevêque d’Upsal et du Conseil œcuménique des Eglises Evangéliques
Suédoises ;
M. Paul Fuzier, conseiller d’Etat, représentant .de la Fédération Protestante
de France jf'
M. le pasteur Marc Bord, secrétaire
du Synode de l’Eglise Evangélique de
Neuchâtel ;
M. le pasteur H. De Montmollin, président de la Commission.Synodale de l’Eglise
Evangélique de Neuchâtel, indépendante
de l’Etat ;
M. le pasteur Raolul Allier, doyen de la
Faculté Libre de Tliéologie de Paris, président-adjoint de la Société des Missions
de Paris ;
Miss Rose L. Dexter, présidente de la
branche de Boston de 1’« American Waldensian Aid Society » ;
Mrs. E. W. Schcmffler, présidente de la
branche de Chicago de la même Société ;
M. le pasteur J. D. 'BenxÂt, représentant
de la Fédération Protestante de France et
de l’Eglise Réformée d’Alsace-Lorraine ;
M. le pasteur W. E. Elmslie, représentant de rAUiæroe Générale Presbytérienne
et de l’Eglise Presbytérienne d’Angleterre ;
M. le jpasteur Louis Appia, inspecteur:
eqclésiiadtique, représentant de la Fédération Protestante de France ;
M. le pasteur W. H. Rainey, Représentant de la Société Biblique Britannique
et Etrangère ;
M. le pasteur Jacques Pannier, secrétaire de la Société de l’Histoire du Protestantisme Français ;
M. le pasteur B. Bertrand, représentant
de la Société Biblique de France ;
M. le pasteur Henri Pons, agent de la
branche italienne de la Société Biblique
Britannique et Etrangère ;
M. le pasteur Eli H. Bertalot, représentant de la Conférence Pastorale Nationale
du Canton de Vaud ;
M. le pasteur Valette, représentant de
l’Eglise Evangélique de Genève ;
M. le pasteur Jean H. MeiUe, représentant de l’Eglise Evangélique Missionnaire
Belge.
Nous ajoutons à cette longue liste les
noms de iMM. les pasteurs U. Postpichl, de
l’Eglise Evangélique Méthodiste Episcopale, et E. Sbaffl, de l’Eglise Evangélique
Méthodiste Wesleyenne d’Italie, qffun regrettable malentendu a empêchés de se
rendre à Chanforan, et qui auront l’occasion, dans la séance de l’après-midi (à
la Maison Vaudoise de La Tour), d’exprimer au Synode les sentiments fraternels
de leurs Eglises; et M. J. D. Rivoire, délégué de l’Union Vaudoise de Marseille,
qui nous y apportera aussi les salutations
affectueuses de ces chers frères qui désirent maintenir fermement les liens qui
les unissent à l’Eglise mère.
Enfin, les adhésions de ceux qui n’ont
pas pu prendre paît à la cérémonie ;
M. le prof. Adolphe Relier, de la « Zentralstelle » de Zurich pour l’aide parmi
les Eglises, l’œcuménique universellement
connu, auquel nos candidats en théologie
en cours d’études au pays helvétique sont
infiniment redevables, et dont la présence
parmi nous était vivement désirée ;
M. le doct. L. P. Reyss, au nom du Comité Wiallon pour les Vaudois ;
M. le pasteur Bressan, conservateur de
la Bibliothèque Wallonne à Leyde, au nom
des Eglises Wallonnes, et auquel nous nous
permettons d’envoyer nos meilleurs vœux
à l’occasion de son jubilé pastoral ;
'M. le pasteur Rendtorff, de Leipzig, président de la « Société Gustave Adolphe ».
La séance est à sa fin : tandis que les
derniers délégués et amis délivrent leur
message pendant les cinq minutes (pas
plus !) que le Président du Synode donne
à chacun d’eux, une pluie très fine, mais
qui ne durera - elle aussi - que quelques
minutes, force les orateurs et le public à
abandonner la place. Somme toute, si nous
ne nous trompons, c’était aussi le sort du
monument à H. Arnaud... Mais ce qui importe, c’est l’excellent souvenir que cliacun des participants aura emixirté de la
belle cérémonie : voilà des fêtes qui font
du bien et qui sont réellement une bénédiction pour nos paroisses des Vallées. Ne
pas oublier non plus le souvenir tangible
des amis neuchâtelois : un bronze en basrelief de Guillaume Fanel, offert à la Vén.
Table; et la médaille commémorative du
centenaire de la Réforme neuchâteloise,
que plusieurs de nos Pi^eurs s’accrochèrent fièrement à leur boutonnière, r. b.
Société d’Histoire Vaudoise.,
Séance annuelle. Elle a eu lieu lundî^
soir, à 20 h. 30, dans la Salle du Svnnfi^^et devant un public très nombreux et at^i
tentif. Après la lecture du procès-verbal^
le président de la Société, M. le prof.
Jahier, expose dans son rapport quelle a/
été l’activité de la Société pendant la derl
nière année : activité représentée tout?
particulièrement par les deux opuscules.>
habituels du XVII février ; par un BuUe^\
tin de 160 pages environ, spécialement
consacrées à la commémoration du Synodq,<
de Chanforan, de 1532 ; par ime carres^
pondance assez régulière avec quelques Sali
ciétés historiques, de l’Italie et de rétranrf
ger ; par la recherche de quelques nouA_
veaux dons pour le musée et la bibliothèque et, sur la proposition du prof. S. Pons, T
par l’institution, auprès de notre musée,’
à’xme section spéciale de préhistoire des':
VaUée.s, destinée à recueillir et à conser-./
ver tout ce que l’on a trouvé et que l’on '?
pourra à l’avenir trouver, ayant trait à-,
la vie des populations les plus anciennes ^
dans nos Vallées. Une invitation spéciale
est donc faite à tous ceux qui, membres ;
de la Société ou non et possédant quelque S
chose (objets en pierre ou en silex, fossiles, etc.) qui puisse trouver place dans cette^'nouvelle section de notre musée, désire-nt '-'i
l’enrichir.
Après la lecture du compte-rendu finan-^
cier, duquel il ressort que la Société, forte
d’environ 300 membres, clôt ses comptes .
sans déficit, le public goûte un intéres-|*î
sant travail du prof. J. JaUa sur les Sy-^'
nodes Vaudois antérieurs à l’Exü, travail
docte, clair et minutieux comme d’habitude.
C’est ensuite une communication, très"
intéressante aussi, de M. D. Pons, concer-1
nant quelques documents sur le Réveil aux
Vallées, du siècle passé, et d’autres suri
notre histor ien Jean Léger ; documents ;
qu’il a trouvés tout dernièrement, en:
France les premiers, en Hollande les autres, et qu’il se fait un plaisir de passer
la Société d’Histoire Vaudbiæ, qui l’en n
mercie cordialement.
Suit une proposition demandant à la.
Présidence de la Société de s’intéresser à/
la publication éventuelle d’un petit tna-j
nuel d’histoire vaudoise, dont le besoin —»
paraît-il — est vivement senti, soit dans _
notre pnilieu vaudois et évangélique, soit''
dans celui de nos frères italiens.
Le Bureau promet de s’en occuper et;à
demamde d’ores et déjà, à tous ceux qui-,
s’intéressent à la question, de vouloir lui
communiquer leurs suggestions et projets.
BuUetm. Le Bulletin unique, qui a étéR
préparé, est dédié, cette année, au grand
évènement dont l’Eglise et le peuple vau-<
dois viennent de célébrer le 400® anniversaire ! le Synode.de Chanforan. Son impor-:|
tance, ses résultats et ses conséquences
immédiates ont été clairement exposés en’|
quelques articles, par des personnes j)ar-.‘
ticulièrement qualifiées pour la tâche qui
leur avait été confiée. C’est ce qui cens-y
titue la partie principale du Bulletin et''|
dont nous recommandons vivement la lecture à ceux qui désirent se rendre cumpte
de la valeur du Synode célèbre, que nous'j
venons de commémorer. Voici les quatrechapitres commémoratifs : Les
avant le Synode de
Comba) ; Le Synode de Chanforan (L^
Jalla) : Les Vaudois après le Synode
Chanforan (A. Muston) ; La Bible d’(M>,
vétan (J. Jalla). Jj
Suivent quelques autrps articles d’histoire et de folklore, qui donnent un peü
plus de variété au Bulletin ; Bulletin qu® ^
le public peut — exceptionnellement cette j
année — se procurer aux librairies de|
Torre Pellice, à 6 lires la copie. * , i
Vaudoiâdi
Chanforan (Em.,p^
Soirée de la c Pra del Tomo
1
1.3
4
Vendredi soir, 9 septembre, à 20 h. 30, h
la «Pra ,del Tomo» a tenu, à la (Maison^
Vaudoise, comme chaque année, sa séance'|
« du Synode ». Le public était assez nom-*.|
breux et surtout très attentif. Sur l’indi'-l
dication du pasteur M. M. Moreschini, qûi|
préside la réunion, l’assemblée chante un|
cantique et écoute la lecture de quelques
Æ
1
3
Wn^
■
passages de la Bible (Esaïe VI ; l^atthieu
XXVIII). Le vice-président de la Société,
•^ttüio Fomeron, présente un rapport très
jntéressant, où il se plaint de ce que la
k P.ra del Torno » n’est pas assez connue,
et remercie tous ses amis, pasteurs et laïques. Le bilan de l’année passée est très
réjouissant : 8.200 lires ! Le rapport est
apprécié surtout pour sa brièveté. M. Vit<iorio Laurora, de Bari, informe le public,
ÿvec force détails, de la sécheresse dont
en souffrait en PouiUe avant la construc^
tion du magnifique aqueduc actuel, et de
^abondance d’eau que l’aqueduc a appor'tée : tout cela, pour dire que nous, chrétiens, devons être les tuyaux d’un aquejjuc spirituel. Après quelques mots de la
part du pasteur Moreschini, le pasteur
JSI. Oiovanrd Miegge prend la parole et
fait un discours très élevé, en intéressant
îonguoment l'auditoire sur les expériences
religieuses et spirituelles qu’il a faites
sdans la Vallée d’Aoste, son champ de
travail.
C’est enfin M. Mor'eschini qui adresse
son message à l’assemblée, et d’une façon
k ^sez humoristique démontre que le chrétien ne peut jamais se taire, car il a besoin de communiquer ses expériences et
ses joies. Et finalement, voici la note missionnaire de la soirée,: pour être missionnaire, il n’y a pas besoin d’aller en Afrique. En terminant, l’orateur compare la
,«Pra del Torno» à... la Société des Na^ tions (si parva licet componere ma.gnîs'),
^ ^ disant que le travail qu’accomplit la
'[f * Torno » est d’une immense va
leur spirituelle, mais qu’aucun journal ne
' Í te publie.
, ,Tons les orateurs sont chaleureusement
applaudis ; la belle réunion se clôt par les
prfères du pasteur Ermanno Rostan et du
^ prof. Maño Falchî, et à la sortie ] )ar une
.^Uecte à la faveur des Missions, qui donne
somme de L. 312,55. evim. t.
oooooooooooO O O O O O
.a Visite ies Suisses aux Vallées.
Cette année de nouveau nos frères de
' i_sse revinrent visiter nos Vallées à l’ocion de la célébration du quatrième cenlaire du Synode de Chanforan, appoiv
it leur vif intérêt pour l’histoire et la
Æure du pays, leur entraiin et leur
lude expression de solidarité chrétienne,
premier groupe, composé en grande
ie de membres des Unions Chrétienarriva par chemin de fer le 3 sepibre, sous la direction du pasteur
Maurice Gardiol. De nombreux Unio[ûîstes du Val Pélis les accueillirent, à la
’e, par de joyeuses manifestations de
ienvenue, et pendant tout leur séjour les
dourèrent de leur chaude sympathie. Ce
)upe vi^ta tour à tour Villar, Bobi,
•rà, Saint-Jean, La Tour, assista au culte
inaïUguration du Synode et à la séance
la Société d’Histoire Vaudoise, partout
•U très cordialement.
Dimanche soir, à l’Aula Magna du Golfe, bondée d’un public d’amis, M. le prof.
JaJla exposa, d’une façon claire et
itêressaUte, un cadre sommaire' de l’his^re et de la géographie des Vallées. Après
le M!. Jules Tron, pasteur; eut exprimé
hôtes la plus cordiale bienvenue,
¡jr*- Coudot, de Paris, donna d’intéressants
ÿ ^ils sur les Unions de France, et M. le
festeur Gardiol remercia les Vaudois de
; teur accueil fraternel.
_Nous ne voulons pas passer sous silence
J^oubliable réception offerte le mardi,
les Unionistes de Saint-Jean, dans la
>Ue 'Alharin.
Mardi soir, 6 courant, le deuxième
wpe arriva en trois grandis autocars,
^Jgé, comme l’année passée, par M. le
■eur Métraux, qui a bien voulu renou'®r l’effort d’ime organisation très comfee, pour exprimer de nouveau aux
®udois les sentiments fraternels de la
isse protestante. Mércredi, les deux
>upes réiunis visitèrent les Vallées du
Itton et de Saint-Martin ; le culte, célédans le temple de Prali sous la direc
tion de M. Attilio JaUa, rappelant la Glorieuse Rentrée et le culte tenu dans ce
temple même piar Henri Arnaud, suscita
une profonde émotion et ne sera pas facilement oublié par les présenta Le soir, au
dîner offert à l’Hôtel Bellevue, M. le colonel chev. ¡DeChrolis, podestà de Torre
Pellicie, présenta en ex^pressions très cordiales les salutations de toute la population de la commune. MM. Jules 'Trou, Jean
Jalla, Attilio Jalla ajoutèrent d’affectueuses paroles de bienvenue, auxquelles M. Métraux répondit remerciant chaudement
pour l’acouieil si fraternel. Après le dîner,
la jeunesse unioniste arriva en masse, les
jexmes filles en costume vaudois ; et, sous
la direction infatigable de M. Emile Tron,
professeur à Vercelli, chanta tous les
chœurs et chansons les plus harmonieux
de nos montagnes. Les jolies danses de nos
giand’mères, exécutées par un groupe de
jeunes filles avec une légèreté et une souplesse remarquable, suscitèrent les plus
vifs applaudissements.
Jeudi, ce fut la grande cérémonie de
Chanforan, à laquelle tous les Suisses prirent part avec enthousiasme, visitant par
la même occasion les endroits historiques
d’Angrogne.
Le lendemain, le moment du départ, arriva trop vite pour tous. Ceux qui partaient et ceux qui restaient exprimèrent
encore ensemble, par le chant de l’hymne
du .départ, leurs sentiments de regret, de
sympathie, de reconnaissance.
Nous voulons remercier très chaudement, au nom de l’Eglise et de la population vau/dqise, nos frères de Suisse, pour
Iqur visite qui a renouvelé pour tous des
heures inpubliabl.es de solidarité fraternelle. Nous voulons leur répéter, ici encore, qu’il nous ont fait du bien. Pouvonsnous les attendrie l’année prochaine ?
H
CHRONIQUE VAUDOISE.
LATOUR. La chaire du Temple neuf,
sera occupée, dimanche prochain, à 10 h. 30,
par ME. Attilio Arias, pasteur'à Palermo.
A la même heure aura heu un culte
dans le temple des Copiers, avec célébration de la Sainte Cèiue (coupie commune).
— Dieu a rappelé de œ monde M. JoUTr
dan Edouard, après une pénible mafadip,
à l’âge de 66 ans. Il était bien connu et
estimé. Inteligent, travailleur et économe,
il avait réussi à se créer une bonne position. Serviable, il avait la sympathie du
public.
Envers Dieu, qui l’avait béni de tant
de manières, ü avait une grande recom
naissance qu’il répétait souvent. La maladie qui survint fut pour lui une épreuve
rude, mais qui purifia sa foi et la rendit
plus forte.
Il avait, certes, le désir de vivre encore,
mais quand jl comprit qu’il devait abandonner tout espoir de guérison, il accepta
la volonté du Seigneur, sans .murmure,
avec soumission, sachant que la volonté de
Dieu est parfaite. Désormais, quoique aimant sa famiUe de son grand amour de
mari et .de père et étant d’un même grand
amour aimé par les siens, il désirait être
délivré de son corps de souffrance et s’en
aller vers son Dieu, puisqu’il avait la certitude du revoir dans l’au-delà. Sa prière
a été exaucée et .dans la ferme confiance
qu’il est dans la maison du Père nous tenons à redire à sa veuve, à sa fille et à
tous ceux que ce deuil frappe : en-haut
les cœurs, là où vivent dans le bonheur céleste ceux qui sont morts .dans le Seigneur.
— Nous voulons redire aussi toute notre
sympathie à la maman du petit Alfred Rostan et aux charitables personnes qui en
ont pris soin vraiment paternel et maternel. L’enfant a passé tout juste un an sup
cette terre. Que ceux qui l’aiment puissent
dire dans la soumission filiale : que Ta vobnté soit faite. |
— A (deux reprises la famille Appia
réunit dans sa maison hospitahère de nombreux groupes d’amis : le l® septembre,
la jeunesse imioniste, pour un échange
d’idées et de sentiipents avec les délégués
français venus pour l’inauguration du monument de Chanforan le 8 septembre, les
délégués et pasteurs de France et de
Suisse, qui eurent 'un intéressant entretien aivec quelques amis de l’endroit. Nous
remercions la famille Appia pour ces réunbns bienfaisantes, qui continuent d’une
fafcon très heureuse une noble tradition.
PEBBIER-MANËILLE. Dans l’espace de
quelques semaines, nous avons célébré
deux mariages^ au Perrier : le 20 août, celui de Ferrier Albert de Henri (Poumarat), avec Poët Lina de Phihbert (Grangettes), et le 10 septembre, celui de Peyrat Emüe de Jean Henri (Crouzet), avec
Pcm Angèle de Théophile (Bessé). Nous
leur renouvelons nos bons vœux et les re.mercions pour leurs dons en faveur de
l’Eglise. Le second couple va partir pour
la Tunisie, où Tépoux est employé depuis
quelques années : bon voyage de noces !
— Peyran Jean, .du Bessé, malade depuis quelque temps, est décédé lundi matin, 5 septembre. Les funérailles ont eu
lifiiu mardi 6 septembre, et nous remercions vivement M. Piascal Jean Abrato,
qui les a présidées.
A la femme du défimt, à son fils et aux
autres membres de la famiUe, notre sympathie chrétienne.
— Les électeurs sont convoqués dimianche, 18 septembre, pour procéder à la désignation du nouveau conducteur de la
paroisse.
Le culte sera présidé par le pasteur Robert Jahier, 'secrétaire de la Commission
de District, et aura lieu seulement au Perrier, à 10 h. 30.
PIGNEROL. Cette année encore, comme
déjà l’an dernier, notre Eglise a eu le privilège d’être visitée par lés Touristes Suissës, de paisage dans notre ville : environ
70 Dames et Meæieurs, guidés par M. Paul
Métraux, pasteur à GhaiUy-sur^Lausanne.
s-Nous avons regretté que plusieurs personne — le Pasteur en tête -— qui auraient désiré les accr^llir, aient été retenus aux séances synodales à La Tour
(c’était le mardi du Synode). Malgré cette
fâcheuse coïncidence, en réponse à la sa- .
lutation que le pastejUr émérite, ML Jacques Maraluda, adressa aux visiteurs, dans
le temple, nos hôtes nous dirent, par le
moyen ,du pasteur M. Métraux, toute leur
joie de se retrouver au milieu de nous ;
ils nous la dirent même par une abondante collecte qu’ils firent, aussi généreusement que spontanément, en faveur des
pauvres de la paroisse..
Notre reconnaissance est assurée à ces
frères, ainsi que l’expression renouvelée
de notre affection sincère.
ROCHEPLATE. D’.ime manière presque
subite est décédée la jeune fille Elvina
Gönnet, à l’âge de 18 ans, à Turin, où
elle était en service. La maladie a été foudroyante, à tel point que la famille n’a
pas pu accourir à temps pour voir la malade encore en vie.
Nous sympatliisons ¡vivement avec les
parents si douloureusement frappés et demandons à Dieu de vouloir les soutenir
(dans leur deuil.
SAINT-SECOND. Dimanche, 11 courant,
un long convoi accompagnait au champ du
repos la dépouille de M.me veuve Suzanne
Forner on née Bertin, âgée de 86 ans.
Bien des lecteurs de l’Echo se rappellent sans doute cette belle figure d’bum.ble
servante ,du Seigneur. Institutrice et évangéliste dans l’Eglise Vaudoise pendant de
longues années, à côté de son mari, évangéliste lui aussi, c’est à Coazze surtout
qu’elle exerça son ministère; le souvenir
de leur apostolat y est resté en bénédiction.
Depuis sa retraite, notre sœur n’a cessé
de s’intéresser à l’Œüvre pour laquelle
elle laivait vécu, soit comme membre fidèle
de son Eghse, toujours prête à encourager son pasteur, soit comme membre actif
de l’Union locale des Mères. Et tout cela
jusqu’à la fin : malgré sa « vieiUesse toute
blanche », c’est en effet en trois jours seulement que, sans fortes secousses, elle s’est
détachée d’ici-bas pour répondre à Tappel
de son Martre.
Nous exprimons à ses enfants, aux familles Fomeron, Cougn et Bain, et en partioulieir à M.lle Lydie, qui vividt seule
avec sa, mère, notre sympathie chrétienne
et celle de FEghse.
VILLESÈCHE. Dimanche prochain, 18
septembre, nous célébrerons le cinquantenaire de la construction du temple des
Clos, par une simple et intime cérémonie
qui aura lieu à 10 heures du matin.
Les familles FORNERON, COUGN, BEIN
et BERTIN, profondément reamnaissantes
pour les témoignages de sympathie reçus
à l’occasion de la courte inaladie et du
départ pour la Patrie Céleste de leW bîenaimée
m vm li
remercient M. le pasteur Mairauda, M. le
docteur Cabdon, les voisins, ainsi que toutes les personnes qvi en ont accompagné
la dépouille -mortelle au champ du repos.
Saint-Second (Pignerol), 11 eeptembre 1932j
La famiglia del compianto
EDOARDO JOURDAN
riconoscente e commossa per la bella dimostrazione d’affetto tributata al suo caro
Estinto, ringrazia quanti vollero, in qualunque modo, testimoniare la loro simpatia
nell’ora della dolorosa prova.
In modo speciale esprime tutta la sua
gratitudine alla carìssima suora Èva Gay,
per le cure premurose e costanti; alla
sig.ra Bianco, per l’assistenza assidua ; ai
dott. Rivoir, Quattrini, e sig.m Chauvie;.
al pastore sig. Tron, per le sue frequenti
visite e confortanti parole; al Comitato
Consorzio Acqua Potabile ; ai sigg. Beux
Emilio, ai vicini di casa, ed agli amici per
Vinmo di corone e di fiori.
Torre PelHce, 14 Settembre 1932.
institations Hospitalières Vaudoises.
En mémoire de la regrettée M.me Hélène Fuivrmann, rappelée à Dieu il y pi un
an, quelques amis nous ont remis L. 435,
en vue de doter l’Hôpital de La Tour d’nn
appaireil radiologique. Nous espérons que
d’autres amis voudront collaborer afin que
cet appareil puisse bientôt fonctionner
pour le bien de nos mal'ades.
Les Jésuites et l’armée. Le ministère de
la guerre d’Elspagne a décidé d’astreindre
au service militaire les membres de l'Ordre des Jésuites. Les milieux catholiques
voient dans ce décret une nouvelle tentative pour soustraire les jeunes membres
du clergé à l’influence de la Compagnie.
H: H: H:
Evolution du bouddhisme. Le bouddhisme japonaliis tend de plus en plu6_ à
se modeler siUr les méthodes .du christianisme et de la civilisation occidentale. II
possède 250 journaux, 9 univerâtéSi des
collèges, (des Unions ^e jeunes gens
et de jeunes filles imitées' des Unions
Chrétiennes.
» « *
Distinctions à la Société des Mismns de
Paris. La Société des Missions protestantes de Paris vient d’être l’objet, coup sur
coup, de trois tdistinctions honorifiques.
Après avoir reçu de TAcadémie française
le prix Monthyon, ehe a été dotée d’un
Grand Prix par le Comité de l’Exposition
de Vincennes pour son remarquable Pavillon des Müssiians. Plus (récemment, ^ la
Société Nationale d’encouragement aU bien
lui ,a attribué sa plus haute récomi)ense,
une couronne civique « pour services éminents rendus par elle à la civilisatibn et
à l’humanité». Cette distinction lui a été
accordée le 3 juillet, au cours d’une cérémonie, dans' le vaste amphithéâtre du Trooadéro qu’occupaient près de 3.000 personnes, et sous la présidence du Présidtent
du Conseil Municipal de Paris. Les nombreux amis que compte la Mission de Paris en Suisse romande seront heureux de
ce nouvel liommage rendu par la société
laïque à la belle œuvre qu’eUe accomplit
' vaiUammènt en terre païenne.
^ #
Au paradis bdchéviqm. Un jeune allemand, qui a réussi à s’échapper du camp
de déportation de Tile Selowki, dans la
4
Mer Blanche, et a pu gagner son pays,
confirme que cette île à elle seule compte
20,000 dépoiiités, pairmi lesquels la mortalité est très élevée. Pans son baraquement, sur 3.000 prisonniers, 1.200 sont
morts en trois mois. Qn profite de l’été
pour préparer en masse les tombes à l’intention des antres, dont la mort est prévue pour les mois qui viennent.
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