1
Année Dixième.
PRIX D'ABONNEAIENTPAR AN
ïialie , . . . ï,. 3
Tqub },eB pays du }'iJnù>,a
de puBte ... * d
Aménqae , , , » 9
On »‘«bonne :
Pour yjntéritur chez MM, fe#»
paatenrs et lea libraireB de
Torre PeJiice.
Pour VSxté\‘ÍÉuyvLn Bureaiid'Adminietiation.
N. 29.
18 Juillet 1884
Un ou pl^siaut’« ûuihétns sôpà*'
rés, demandéa av^Dt le tiiAire M cônt, chacun,
A imqnces: 2h iîe.tltjTne» ligne,
i l.oi eiiiiiiià d'a>'.ge)'ii ôe font par
lellre veconitnandee ou par
iui^i<'iü£.Ÿ sur le Butean de }'«•
yosa ^rÿéMtiMa.
Pour la kÊOÀÛTloti e’Adreaiet
ainsi: A la Direct,ion du Témoin,
Pbiiiaretto j'Pinei'oloVUeJlé,
Tour l'ADMlNlSTRATION adresBerairisi: A l'AdmlmSiratioil du
Ténroin, Poiparetto (PineroloJ
l'tàlié. ' :
LE TEMOIN
ECHO DES VALLEES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
Ei>us IUP s^yei témoins. Actks 1, 8.
.!íit,van¿/a avec Ln i^harile. Eph tv,
g;
i5sommalx'e.
)8 Juillet. - Chi lia pour par diaou, fai
pa roha, Farina dar diaou, tourna en bren.
~ Les mauvaises lectures. — line recommaiidalion de Spurgeon aux étudiants en
vacance de son séminaire théologique. —
Pour Ta mou r d'un swl.
ligieufis. — Revue politique. — Annonces.
IS Juillet
Il nous a toujours paru qu’il y
avait chez ceux qui sont appelés
à prêcher et à instruire par l'Ecriture Sainte, une grande témérité à abandonner F usage de la
ou des traductions adoptées dans
leur église, pour y substituer
quelque version nouvelle, sans
que l'église elle-même les y ait
autorisés. Dans la plupart des
^cas , la chose se fait non pas à
la suite d’un examçn approfondi
dont la plupart sont tout à fait
incapables, surtout pour ce qui
regarde l’ancien 'Testament , mais
simplement parce qu’on a entendu
louer un travail plus récent et
qu’en en faisant usage on ¿e¡tnbl&
s’attribuer à soi-,même une part
du mérite de l’auteur. Que
pour tous les. manuels imaginables, ce procédé soit très légitj^ijie , on peut4;^;Be.ttre.,^uispc
pour les fonds, èprnme pour la
forme, le dernier venu ayant
profité du travail de tous ses
devanciers peut naturellentent leur
être supérieur. Il n'en est pas
nécessairement aipsi de la parole
de Dieu que la science seule ne
comprend pas, dont la science
unie à l’incrédulité fait une caricature et dont la foi seule révèle
à la -sciepee les trésors voilés aux
sages et aux intelligents.
On nous arrête et l’on nous dit:
voici précisément, de l’avis des
juges les plus compétents, une
œuvre de foi aussi bien que de
science, pourquoi ne pas s'empresser de l’adopter eu lui donnant dans l’Eglise la,place honorable qui lui revient de droit?
Même en admettant, ce que nous
ne voudrions pas faire sans quel-
2
-226
ques réserves, que ce travail soit
le fruit de la science unie à la
foi évangélique telle que nous la
comprenons, notre humble avis
est qu'il serait souverainement
imprudent de le mettre dans les
mains des chrétiens peu instruits
mais aimant la parole de Dieu.
S’ils la lisent volontiers et d’une
inanièrevirégulière, ils seront tout
étonné^ de ne plus trouver dans
la version nouvelle bien des passages qui leur étaient familiers
et d' en rencontrer beaucoup
d’autres qui leur sont tout à fait
étrangers. N’y a-t-il pas à craindre
que leur confiance en l’absolue
vérité de la parole de Dieu et
conséquemment en son autorité
ne soit grandement ébranlée?
!" Nous savons bien que la vérité
seule édifie et que l’erreur ne le
fera jamais. Que l’Eglise veille
soigneusement à ce que les inexactitudes et les erreurs qui ont
pu, se glisser dans ses livres
symboliques, surtout dans les versions dont elle se sert, soient
scrupuleusement corrigées c’est
son devoir, bien plus encore que
son droit, mais un seul homme,
quelque éminent qu'il soit, ne
pourra prétendre (et plus il sera
éminent et moins il y prétendra]
à l’honneur de fixer définitivement
la forme et à déterminer la substance de la révélation de Dieu
pour le salut du „pécheur. C’est
une œuvre nécessairement collective , une œuvre de longue haleine,
qui veut être accomplie avec une
prudente lenteur, revue chaque
demi siècle, corrigée avec une
extrême sobriété, afin que le
parfum d’ancienneté qui est d’un
si grand prix dans la parole de
Dieu , ne lui soit jamais entièrement enlevé.
Que les Eglises évangéliques de
France aient résisté à l’entrainement quelque peu factice en faveur
de l’adoption immédiate de la
version Segond nous venons d'en
avoir la preuve bfflcielle dans la
manière dont le Synode général
oificieux de Nante.s , et le Synode
luthérien de Montbéliard ont traité'
cette question.
Nous empruntons au Témoignage l’article qu’il y consacre;
« Le .Synode a joui d’un vrai
délassement spirituel en entendant
la lecture du rapport de M. Appia
sur la version de la Bible par
monsieur le professeur Segond.
— Le rapport de notre Collègue
a été écouté avec une attention
soutenue et nous sommes sûr d’être
l’echo de plusieurs en émettant
le vœu. que cet intéressant travail
soit publié dans une de nos revues
protestantes. — Après quelques
considérations préliminaires sur
les versions bibliques , M. Appia
passe à l’examen détaillé de celle
de M. Segond. Il rénd justice aux
éminentes qualités que possède
surtout la traduction de l’Ancien
Testament: clarté, bon goût,
unité. Il signale en particulier la
traduction des prophètes et celle
des livres poétiques comme étant
incontestablement supérieure à
toutes les autres versions. — Puis
il passe aux critiques ou du moins
aux réserves „ qu’inspire l’étude
attentive de l’œuvre de monsieur
Second: absence d’uniformité, le
3
.................................227.
même mot hébreu étant parfois
rendu par des termes différents ;
absence presque complète de toute
préoccupation de la tradition
chrétienne — pour citer des
exemples: le juste vivra par sa
fidélité au lieu de par la foi, et
la traduction du passage classique
d’Esa'ie VII [jeune femme au lieu de
vierge], enfin traductions partielles qui sont plutôt des conjectures que des traductions. Mon■sieur Appia insiste aussi sur le
fait que la traduction du Nouveau
Testament par M. Segond ne s'est
pas imposée par sa supériorité
comme l'a fait celle de l’Ancien.
» La conclusion de ce ,beau travail, illustré par de nombreux
exemples est celle ci; il faut se
féliciter d’avoir une œuvre de
science et de conscience comme
celle de M. Segond. Il faiut mettre
le livre entre les mains de toute
personne capable d’étudier et de
comparer; il rendra en particulier
de grands services s’il est lu par
les indifférents au point de vue
religieux, par les hommes déliants qui se trouveront h\ en
face d’une œuvre entièrement
indépendante ; des catholiques romains, si. prévenus contre nos
versions traditionnelles ; mais il
serait prématuré de reconnaître à
cette version la qualité de version
ecclésiastique pouvant être lue au
service public. (C’est nous qui
soulignons. Réd.).
»11 y a une œuvre à faire , celle
que signalait déjà Calvin : une traduction nouvelle, tenant compte
de tous les travaux préliminaires
et devenant en vérité le patri
moine de toutes les églises protestantes.
» L'adoption de la version Segond risquerait d’empêcher ce
travail. L’avis du rapporteur est
de surseoir et d'attendre ».
La solution proposée par monsieur Appia a été adoptée par le
Synode de Montbéliard et c’est
aussi celle à la quelle s’est arrêté
le Synode de Nantes. — Dans
une question de cette nature il
y a tout à gagner à se hiVter
avec lenteur.
! • .
r.hi lia pour dar diaou, fai pa roba.
Farina dar diaou, laurna en bren.
La significalion évidente du premier
do ces dictons, est qu’il ne faut pas
avoir peur des chàtinienls que Dieu
a fait annoncer aux méchants. Etre
en definitive dans la compagnie du
diable cl des démons, n’esi celles pas
une belle perspective. Etre privé de
tout bien pour être plongé à toujours
dans les pleurs et les grincements de
dents, la rage et. le désespoir, est nu
châtiment si effrayant, qu’il devrait
retenir ou mieux ramener constamment chaque individu dans le chemin
de la grâce et de la vérité, de la droiture et de la justice. Dr c’est précisément la pensée d’un semblable malheur, dans le monde à venir, qu’il
faut éloigner,, pour amasser des biens
dans ce monde. Cela revient à dire
que pour acquérii' dès richesses, il
est nécessaire de fouler aux pieds tous
les scrupules de conscience.
Un tel principe n’est que trop mis
on pratique par certaines personnes.
Elles amassent de l’argent par la tromperie et le mensonge, la IVaude et le
4
'u^VVs/VVNrtlVVVl/VVSAA/VVVVVVVVVWV-,
228..
'VVWWW.^
vol. Nous soaimes encore relativement
heureux dans nos compagnes, car généralerrient nos aliments ne sont pas
falsifiés. Mais dans les villes, surtout
pondant ces dernières années, l’on est
parvenu à fiibriqiier du beurre sans
crème, du vin sans un grain de raièin,
du cbocolat sans cacao, et quantité
d’aülres choses an grand dommage de
la santé des pauvres gens qui s‘y laissent prendre.
Qui pourrait compter les nuées de
mensonges qui se disent journellement
dans les venles et contrats? S’ils pouvaient se transformer ne fùl-ce qu’en
autant de rnoucberons, il y en aurait
certes de qùoi obscurcir la hirrrière
du soleil, et nous plonger dans les
plus noires ténèbres Pour foire de
l’argent, l’un dit que sa vache a une
portée de quelques mois, ou bien
qu’elle a beaucoup de lait, tandis qu’il
n’en est rien; un autre promet de
payer sans manquer, au terme fixé,
et ne se laisse plus voir.
Un marchand vous demande le double de ce que vaut sa marchandise,
un autre vous trompe sur la quantité
ou la qualité des choses qu’il vous
vend. Jls ont tous pour principe que
la seule chose nécessaire, c’est de faire
de Pargenl. Périsse la conscience, et
que les commandements de Dieu soient
foulés aux pieds; pourvu qu’argent
vienne, c’est tout ce qu’il fout.
Il arrive que ces méchants rcussis.scnt et fpnt en peu de temps des
fortunes assez considérables. Les honimes pieux et honnêtes en sont parfois
étonnés, même ébranlés dans leur foi
en la justice de Dieu. « Pour moi,
écrivait .\saph, mes pieds m’ont presque manqué, et il s’en est peu fallu
que mes pas n’aient glissé, car j’ai
porté envie aux insensés, voyant la
prospérité des méchants, parce qu’ils
ne sont point liés jusqu’à leur mort,
mais leur force est en entier; lorsque
les hommes sont en travail, ils n’y sont
point... étant à leur aise en ce monde,
ils acquiérent de pins en pfiis des
richos.scs. Certainement c’est en vain
que j’ai purifié mon cœur ». Ps. 73.
D’autres, hommes de Dieu ont été frappés de la prospérité des méchants.,
mais quand ils en ont considéré la fin,
ils ont. reconnu la justice de. Dieu.
Toute prospérité des hommes iniques
est anéantie. Fanmdar diaou, /ûitmci
CH /»'en.
a Tu les as mis en des lieux glissants, tu les fais tomber en des précipices. Comment ont ils été détruits
en un momont?Commenl sont-ils péris
et ont-ils été consumés de frayeur?
Ils sont comme un songe quand on
s’est réveillé. Seigneur, tu mettras en
mépris leur éclat apparent quand tu
te réveilleras, a Celui qui acquiert des
richesses et non point avec droit, est
comme une perdi'ix qui couve ce qu’elle
n’a point .pondu; ils tes laissera.au
milieu de ses jours, et à la fin il se
trouvera que c’e.'Jt un insensé. Que
servira-l-il à un homme de gagner tout
le monde, s'il fait la perle de son âme?
ou que donnera l’homme en échange
de son âme? ».
L’homme avide de gain se persuade
assez facilement que le diable et Penfer
ont été inventés pour foire peur aux
gens, mais le Seigneur n’a point parlé
de la géhenne du feu comme certaines
servantes parlent de vieilles, pour effrayer les enfants et les faire rester
tranquilles. Tous les menteurs sauront
ce qu’est la réalité de ces paroles.
« Aliez-vous-en, maudits, au .feu éternel, préparé au diable et à ses anges ».
La manière de ne pas avoir peur
5
529------
riii dinble, n'est pas de devenir son
disciple et son enTanl, pour ôlre puni
avec lui d’une perdilipri éternelle, mais
de craindre l’Eternel Et la crainte de
l’Eternel ne vent pas dire paiivi'elé.
Un bon nombre d'hommes craignant
Dieu, ont été d’entre les plus riches,
■lob qui craignait Dieu et se délournait du mal, était le plus considérable
de tous les orientaux. La bénédiction
de l’Elernel est celle qui enrichit.
Tous ne peuvent pas devenir riclies,
et s’il faut rester pauvre, que ce soit
du moins dans l’honnêteté et la droiture. Il ÿ a un bien qui vaut plus que
toutes les richesses du monde, c’est
la paix de Dieu.
8 Incline mon cœur les témoignages, et non point au gain déshonnête B.
Les mauvaises lectures.
Si l’inspiration divine donne une
grande puissance de bien aux livres
de la Bihk, l’inspiration diabolique
d’un ouvrage est une puissance de
mal, et l’influence de la lilléralure
malsaine est si pernicieuse que l’on
peut dire que, même chez ceux qu’elle
ne corrompt pas, elle laisse derricie
elle dans les âmes comme une odeur
de mort,
T'n homme avancé dans la piété aftirmail qUe la seule lecture d’une poésie licencieuse, lecture l'aile accidentel lemenl , avait comme empeslé sa
pensée pendant plusieiii’s jours. Et
Robert Hall confesse, dans un de ses
sermons, qti’après avoir lu cfirlain
livre profane qu’il avait cru pouvoir
impunémcill prendre comme sujet de
délassement, il eut loules les :peines
du monde à se remettre aux devoirs
de son ministère.
Les mauvaises lectures ont été pour
une large part dans les causes qui
ont amené â la ruine moiale et souvent aussi malérielie bien des Jeunes
gens sur lesquels ou avait fondé de
bonnes espérances et qui avaient même
reçu une instruclion évangélique-'C’çst
ainsi qu'un jeune insliluleur zélé et
plein de bon principes religieux a eu
la fatale idée de chercher dans la lecture des ronian.s,un délassement à ses
travaux. Bientôt ses lectures l’ont absorbé d’une manière démesurée; son
école, do plus en plus négligée , a
commencé à aller de plus en plus mal ;
peu à peu il a abandonné les saintes
assemblées, est entré dans un cercle
mondain, s’est adonné an jeu et à la
bois.son, cl aujourd’hui il vogue sur
les flots dangereux du rationalisme,
remplissant chaque jour plus mal ses
devoirs d’insliluleur.
L’hisloirede ce malheureuxest, avec
quelques variantes, celle de beaucoup
d’autres pauvres égarées. ,
Les personnes qui ont étudié de
près la plaie de la * proslilulion que
notre société porte au côté, tout en
reconnaissant qu’elle est due à des
causes multiples, sont loules frappées
delà part énornio qu'il faut attribuer
dans la production de ce mal à Tior
fluence de l’imagination surexcitée par
la littérature corrompue. ,
Les femmes perdues devenues repentantes avouent loiités à leurs conducteurs spirituels le mal profond que
leur avaient fait les livres immoraux
et irréligieux, qui ont corrompu leur
cœur, faussé leur conscience, soujlljé
leur esprit et ainsi ont préparé et
amené leur eluiie.
Les mauvaises lectures exercent une
influence parliculièremenl diabolique
6
• 230
sur les jeunes gens que leurs éludes,
leur vocation relienneni loin du pays
natal. Pour tromper la nostalgie, on
lit; et si le livre esl mauvais il saisit,
captive,, étreint beaucoup plus facilement. On emprunte à un camarade,
qui lui aussi veut combattre l’ennui,
le volume fatal; on lui prêle des ouvrages de même nature; souvent on
s’associe pour la lecture, et l’on savoure ensemble les .impressions malsaines et sensuelles que celui-ci fait
naître.
En veut-on un exemple?
Trois jeunes gens faisaient leurs études dans une ville d’Allemagne. Ils s’y
lièrent inlimemenl et ne tardèrent pas
'h faire ménage commun. C’étaient des
jeunes gens rangés, qui s’abstenaient
du ma! dans leur.« conversations et dans
leurs actions. Un livre, un mauvais
livre vint tout gâter et changer en
rapports illicites leur douce liaison.
...Le fou allumé par celte lecture
dans leurs imaginations, ces jeunes
gens se mirent à lire d’autres romans
qui achevèrent de les perdre Deux
d’entre eux moiii urenl misérablement,
après une vie d’aventures, de libertinage et d’incrédulité. Le troisième,
arraché à temps il sa vie de désordre,
après, avoir fait un jour le récit de
ses aventures, ajoutait: « Si je suis
encore là pour racouler celle triste
histoire, c’est grâce à la miséricorde
de Dieu ; si, après ces jours mal employés et ces lectures démoralisantes,
j’ai été ramené au. bon chemin , la
gloire en est à Celui qui cherche ce
qui esl perdu.
La vérité biblique fut pour moi un
préservatif. Elle me ramena à la maison paternelle après la vie libertine.
Nous avions fait tout ce qu’il fallait
pour nous perdre et c’est une mau
vaise lecture faite en commun qui
nous mit tous les trois dans une vie
de déroute».
On peut se rendre compte de l’influence des mauvais livres en lisant
le procès qui se dérouta devant les
tribunaux de Lausanne en mars 1881.
Un jeune homme nommé .lanavel
avait tué son frère; le juge n’eut pas
de peine à faire ressortir que le
meurtrier avait perdu le sens moral
depuis longtemps par la lecture dos
romans....
Ce n’est pas impnnémeiil que l’homme vit dans le commerce des mauvais
livres.
6 Que celui qui croit être debout
prenne garde qu’il ne tombe»,
(Extrait de l'ouvrage; Du danger des mauvais livres (H des moyens d’y remédier
par 'Eugène de Bmh; ).
Une recomniandalioR
de Spurgeoii aux éludianls en vacance
de 8t>n séminaire IhéoIogiQoe.
« Et maintenant » leur dit le célèbre
prédicateur au moment de se séparer
d’eux, « et maintenant, nies amis, au
revoir !Si vous parlej; dans des réunions
religieuses, dites des choses sensées.
Si vous prêchez, prêchez aussi bien
que vous le pourrez Toutefois votre
principale occupation va être de vous
reposer à fond pendant quelques jours.
Mais, je vous en prie, ne faites la cour
à personne; cela n’est pas l’affaire des
étudiant,?. Revenez ici avec toute votre
indépendance et avec tout votre cœur,
l’romenez vous dans les champs, comme Isaac, en méditant; mais ne levez
pas les yeux pour voir venir Reheeca.
Elle vous sera donnée en soii temps,
si vous savez attendre ». Pourrnii-on
dire mieux?
7
.231
Pour l’amour d’un seul.
Lorsque Robert Bruce , jadis l'oi
d’Ecosse, fut obligé de fuir devant les
anglais, scs ennemis, il chercha un
refuge dans l’humble maison d’une
pauvre femme écossaise sans rpie celleci connût celui qu’elle avait l’honneur
d’iiéberger.
— .le fuis de devant mes ennemis,
dit en entrant rauguste visiteur.
■ — Tous les écossais sont les hienvcnus sous mon toit, et ils le sont
poui' l’amour d'un seul, faisant allusion à son roi, sans savoir qu’il était
si près d’elle.
Quels ne furent pas son élonneraenl
et sa joie lorsqu’elle apprit que son
hôte était le roi lui-même.
Ce simple trait nous rappelle Celui
pour l’amour duquel nous devons être
prêts il faire du nien à tous ceux qui
sont dans la gêne, et cela dans les limites de nos ressources. Si nous agissons ainsi, notre joie sera lin jour bien
plus grande que celle de la ^lauvre
l'enimc qui a liéhergc le roi d’Ecosse.
Nous pourrons être trouvés avoir logé
des anges sans le savoii’, et avoir fait
pour le Roi des rois ce que nous avons
accompli pour nos serrrblahles.
Et le Roi, répondant, leur dira: En
vérité je vous dis qu’en tant que vous
avez fait ces dioses à l’un de ces plus
petits de mes frères, vous l’avez fait
à iiioi-inême (Mailh. xxv, ÆO).
Ilouï>elle0 reü^îctieeo
Un journal de Coirc ( Grisons) Ber
freie iihàliei\ dans son numéro du 9
courant donne une nouvelle qui intéressera sûrement nos lecteurs vaudois
et que nous nous empressons de lui
emprunter.
Le correspondant qui adresse au
journal une notice sommaire sur les
actes du synode qui a siégé cette année àMainefeld écrit,entr’autres choses,
ce qui suit.
L’examen et la réception de nouveaux membres est toujours un objet
important du synode, La nouvelle
adjonction de cinq membres est d’autant plus à saluer comme un heureux
événernenl que le manque de pasteurs
se fait toujours encore sentir et que
celle année de nouveau cinq postes,
sont devenus vacants par la mort de
trois pasteurs et le départ de.deux
autres. Le synode a pu admetlfe les
candidatsIlitz,Grell, Royer et les deux
vaudois A. Comba et Ed. Jalla d’Ralie.
C’est la première fois que des ministres vaudois sont entrés dans notre
union synodale, il y avait donc des
deux parts plus d’une difficulté û Surmonter. Les candidats pouvaient naturellement témoigner par de bons
certificats d’une excellente eu Hure liL
téraire et théologique acquise au gymnase de Torre-Pellice, à la faculté
de théologie de Florence, à celle de
Berlin et d’Edimbourg. Ils se sont
d’ailleurs Soumis avec empressement
à toutes les exigences du Conseil ecclésiaslique en sorte que dans ce cas
ci, les circonstances ont été tout autres
que dans un cas à certains égards
pareil survenu il y a deux ans. Espérons que leur arceplêlion qui a été
volée en vertu du § 45,7 de la loi
ecclésiastique sera en bénédiction,
surtout aux paroisses italiennes de notre église nationale. Messieurs Comba
et Jalla ont pu être immédiatement
employés comme pasteursj le premier
à Brnsio, la second à Soglio.
Mlttlie, — S. M. le roi Uumbert
est venu de Monza à Turin où il a
visité l’exposition avec la reine et le
prince de Naples.
Les ministre.s quittent Rome, l’un
après l’autre, et Déprétis n’allend
que de voir le résultat des mesures
que le gouvernement a jmses contre
l’invasion du choléra .asiatique pour
se rendre h Itellagio sur le lac de
Corne.
Les quarantaines fonctionnent partout, dans les ports de mer, à Ven-
8
----------232 .............—
limiglia, aux passages des montagnes,
le long des frontières de la France
comme de celles de la Suisse. L’état
sanitaire continue à êire excellent
dans toute l’Ilalie. Espérons que les
mesures de précaution, et plus encore
la propreté des personnes, des habillements et des habitations, une vie
sùbrc et régulière , nous préserveront, avec la bénédiction de Dieu, des
microbes (petits vers) que les docteurs
Koch et Pasletir reconnaissent comme
les germes do la maladie.
JFfHnce. — L’épidémie continue
à faire beaucoup de victimes à Toulon
et à Marseille. Il sévit avec plus d’intensité dans la première de ces villes
-OÙ le syndic et le chef do la police
viennent de succomber. Mais à Marseille le gU'und ,nombre d’ouvriers sans
itvayail rend la situation loujours plus
iCfûtique. L’émigration continue, c’est
par dizaines de milliers qu’il faut
compter le nombre des personnes
qui ont quitté ces deux villes.
Cependant Paris a voulu célébrer
le i4 l’anniversaire de la prise et de
la démolilion de 1a üaslille; il n’y a
eu que quelques désordi'es parli'els
commis par des jeunes gens des écoles.
L’ambassadeur de France à Berlin a
fait parvenir an gouvernement allemand les excuses pour n’avoir pu ni
prévénir ni empêcher l’offense faite
au drapeau de l’Empire.
Mielaiqu''e. — Le parti conservateur et clérical i’ii emporté dans les
élections dfes Sénateurs de 17 voix
sur le parti libéral.
e»tMane. —Les explications que
le ministre clérical Iridai a données
des piiroles inconvenantes prononcées
p,ar Ini dans les Cortès ont été, parailil, jugées satisfaisantes. Mancini ,
cet incident terminé, pourra partir
pour Sorrento.
jÊltaumffne. — Le vieux Empeu eur Guillaume s’est rendu à Gastein.
A tmoiioe
COLLEGIO VALDESE
1884.
Concorso
alle tre borse anonime
dette Burg-ess e Kinnaird.
Programma.
1° Bibbia e storia. — Studio dei due
libri di Sarmieic.
2“ Geografia moderna. — I popoli
delle Isole Briiamiiclie. (Popolazione,
accrescimento, distribuzione degli abitanti, razze c lingue, religione e istruzione, indole, alLitudini e costumi).
3“ Liuffiia latim. — Eneide. Canto I.
tt) Traduzione dei primi 180 versi.
b) Recitazione a memoria di una
cinquantina di versi dell’.E'weicie, a volontà, 0 dell’equivalento in prosa latina.
4'’ Lingua greca. — Cii opedrai Lib 1.
a) Traduzione del cap. VI, prima
metà (§§ 1-20).
à) Congiunzioni e pai ticellc congiiinlive dei sci primi paragrafi.
5“ Aritmetica. — Le fràzioni ordinarie.
1. Sono ammessi a questo Goiicor.so
gli studenti valdesi c regolai'i dell’anno
sesto.
2. Gli esami si daranno parte in lingua italiana, parte in lingua francese.
3. Il giorno dell’esame sarà fatto conoscere tosto dopo il prossimo’sinodo
valdese.
La Tori'e-Pellicc, li 10 luglio1884.
Il Moderatore:
P. L A ¡X T A r, E T .
Le poslo de maîtresse de l’éoolc de
filles vaìidoisc de Praniol est vacant.
On demande une maitresse munie du
diplômé du Gouvernement. S’adresser
pour les offres de service et pour tes
coiidilioris soit à M. le Synd-ic soit
au Président du Consistoire.
Ernest Hobert, Gérml et Adminislrateur.
Pignerôl, Imprîm. Chianiore et MascsreUi,