1
M. B. Léger,
2 copie»
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(juai'aule-unièmti anuée.
13 Avril i»06
N. 15.
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la quatrième page.
S’adresser pour la Rédaction à M. N. Touru, prof., Torre Pellice,
et pour l’Administration à MM. Travers et Malan, Torre Pellice.
Tout changement d’adresse coûte 16 centimes, sauf ceux du commencement de l’année.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables .... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
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SOMMAIRE :
Tendredi-Saint — Ephémérides vaudoises
— Le Vésuve — Les funérailles de
la «Sorella Laura» —A propos d’un
appel — Chronique — Nouvelles el
faits divers — Bibliographie — Revue
politique — Avviso di concorso.
Vendredi-Saint
Tu jetteras au fond de la mer
tons leurs péchés.
Michée VU, 19.
La solennité de ce jour nous invite
à monter au Calvaire où se dresse une
croix qui dit bien des choses à notre
cœur. Et si nous allons au Calvaire
serait-ce seulement pour y admirer
l’héroïsme du crucifié, son calme, sa
dignité au milieu des souffrances et des
outrages, pour compatir à ses douleurs,
à son agonie, pour nous apitoyer sur
la cruauté de son sort î Si nous nous
bornions à ces sentiments-là, Jésus luimême aurait bien le droit de nous dire;
Ne pleurez pas sur moi, mais snr vousmêines.
Non, en face de la croix dressées à
Golgotha nous ne contemplons pas seulement le Christ mourant, quelque sincère que soit notre admiration pour
lui; nous y voyons l’accomplissement
delà parole du prophète Michée; Tu
jetteras au fond de la mer tous nos
péchés.
L’Eternel a prononcé une sentence
terrible contre son peuple rebelle ; Je
le livrerai à la destruction, et mon
peuple sera en opprobre à toute la terre.
A l’ouie de cette sentence le prophète
répond au nom du peuple en faisant
l’aveu de sa corruption ; et il demande
instamment à Dieu le salut pour lui
et pour tout Israël. L’Eternel a entendu
cette confession du prophète et dans sa
fidélité et sa miséricorde il y répond
par ces paroles précieuse ; J’aurai compassion de vous, je mettrai sous mes
pieds vos iniquités et je jetterai tous
vos péchés au fond de la mer.
♦
* *
Voilà ce que nous dit la Croix dressée
devant nous. Elle nous parle d’un pardon
certain, assuré, et que personne ne
pourra jamais, ^évoquer.
Il jette nos péchés au fond de la
mer ! Le fond de la mer qui l’a .sondé ?
Depuis que les bateaux sillonnent les
mers dans tous les sens, que de désastres, que de naufrages ! Quelles richesses ont été enfouies dans ses flots !
Or de toutes ces richesses que la mer
a englouties, elle n’a rien rendu; elle
rendra un jour les morts qu’elle a
dévorés, mais quar»t à l’or et à l’argent
qui y sont ensevelis, ils y resteront
toujours. L’amour de Dieu en Jésus
Christ qui pardonne les péchés est
comme ce fond de la mer que personne
n’a jamais sondé. Cet amour est sans
limites. Quand Dieu pardonne, il pardonne abondamment. Quand il dit à
un pécheur ; tes péchés te sont pardonnés, ces péchés sont bien oubliés,
il n’en sera plus jamais fait mention,
ils sont ensevelis pour toujours au fond
de cet Océan qui est l’amour de Dieu.
*
* *
Nous avons besoin de posséder cette
assurance pour posséder dès maintenant
la paix ,et la joie. Aussi longtemps
qu’un homme est sous le poids d’une
grave accusation, tout innocent qu’il
soit, il n’est pas heureux ; ce n’est que
lorsque son innocence a été pleinement
reconnue, qu’il peut retourner' à ses occupation avec entrain et avec joie.
Que l’indifférent, que le chrétien de
nom ne se soucie pas outre mesure de
savoir ce que sont devenus ses péchés,
cela se conçoit aisément, mais que le
chrétien puisse vivre dans l’insouciance
sur un sujet aussi important, c’est une
chose qui ne se comprend pas.
Mon frère, si tu sens réellement tes
péchés, si tu crois que Dieu a envoyé
son Fils au monde pour sauver les pécheurs, si tu as trouvé ton refuge en
Christ, je puis te dire en vérité que tes
péchés ne sont plus sur toi. Jésus-Christ
les a pris, et les a cloués sur la croix,
et dès lors il n’en sera plus fait mention. Dieu les a jetés au fond de la
mer et il ne s’élèveront plus en jugement contre toi.
Voilà ce que te dit cette croix du
Calvaire qui est aujourd’hui dressée
devant toi. Puisses-tu à la vue du Christ
souffrant et mourant répéter avec ce
grand chrétien que fut le Comte de
Zinzendorf ; Voilà ce que as fait pour
moi, et moi que ferai-je pour toi ?
B. G.
ïliBOlSES
13 Avril.
La lettre d’Alosianus.
Le 13 Avril 1559 est la date d’un
document du plus haut intérêt pour notre histoire vaudoise. C’est une lettre
écrite de Busca aux princes Luthériens
d’Allemagne au nom des églises vaudoises du Piémont par le médecin Jérôme Raphaël Alosianus, pour les remercier d’avoir intercédé pour eux auprès de leur souverain, les informer de
l’état de leurs églises, et les prier de
tâcher de faire convoquer un concile
général qui puisse accomplir la Réforme
désirée dans l’Eglise. Cette lettre a été
trouvée il y a 16 . ans aux archives
d’Etat de Marbourg par le Dr. Heidenhain et publiée dans le Bulletin de la
Société d’Histoire Vaudoise en 1890
par M. le prof. Alex. Vinay. Qu’est-ce
qui constitue l’importance et l’intérêt
de ce document ?
C’est sa date d’abord, car cette lettre
est antérieure de deux ans à la plus
ancienne de nos Histoires Vaudoises
(celle de Lentolo qui vient de sortir de
presse). Puis ce sont les indications
qu’elle nous donne sur ce que firent
Farel, Viret et De Bèze pour obtenir
l’intervention des princes Allemands
auprès de Henri II en faveur des Vaudois en 1556, et sur les noms de ces
princes mêmes.
Nos historiens, suivant toujours (sans
le savoir) l’Histoire de l.entolo, d’après
l’extrait anonyme qui en avait été publié en 1562 et que Crespin avait inséré dans son livre en 1570, nous disaient seulement que les Vaudois depuis 1556 avaient eu trois ans de paix
grâce à l’intercession de princes allemands»
Cette lettre nous donne en outre une
liste des Eglises Vaudoises de la plaine
du Piémont et des Vallées qui, en 1559
comptaient 30 pasteurs et 40 mille fidèles. Elle contient un témoignage oculaire touchant trois de nos martyrs ;
Léonard Sartorio, vieillard mort en
prison à Turin, ignoré par nos historiens, Barth. Hector et G. Varaglia
brûlés à Turin ; et elle nous révèle le
nom du pasteur qui put s’évader de la
prison de Turin tôt après le martyre
de Varaglia ; c’était le pasteur Ambert
de La Tour.
Nous en avons dit assez pour engager nos lecteurs à lire cette belle lettre
si riche en détails d’intérêt palpitant ;
nous leur avons dit où ils peuvent la
trouver.
Teofilo Gay.
Un nouveau fléau vient de s’abattre
sur notre chère patrie ; après les Calabres et les grands désastres qui n’ont
pas encore pu être réparés, nous voilà
au Vésuve.
Heureusement, disons-le tout de suite,
la catastrophe n’est pas au.ssi grave que
celle de l’automne dertiier, quoique, au
point de vue matériel, les pertes soient
assez sérieuses. Par une attraction presque invincible, les habitants des régions
volcaniques s’attachent à leur terre de
feu tout aussi bien que les montagnards
à leurs rochers. Ce ne sont pas les av^ertissements qui manquent, car presque
périodiquement la montagne de feu
avertit par des secousses inattendues
et de sourds grondements qu’il y a un
danger à se fixer si près de la mort, et
cependant, on s’y habitue, jusqu’au jour
du désastre. L’éruption volcanique de
ces derniers jours ressemble à celle
qui eut lieu 79 ans après la venue de
Jésus-Christ ; la pluie de cendres, la lave
s’avançant avec une grande rapidité
et envahissant tout, des matières lancées
en l’air à plus de 800 mètres de hauteur, des villes ensevelies ou détruites,
c’est bien là la répétition de la grande
catastrophe de jadis. LL. MM. le Roi
et la Reine, les Ministres, le duc et la
duchesse d’Aoste, le cardinal-archevêque de Naples, ainsi que nos braves
et bien dévoués soldats se sont rendus
sur les lieux du désastre en y apportant du secours et des conseils. Il n’y
a pas à en douter, la charité chrétienne
saura encore une fois de plus remplir
sa noble tâche.
Une chose cependant a frappé les
témoins de la catastrophe, nous voulons
parler du fanatisme des habitants. On
a eu recours à des prières publiques,
à l’exposition du Saint Sacrement, mais
surtout aux processions et à l’intercession de S.te Anne, dont l’image a été
promenée solennellement et publiquement, espérant par là éviter le désastre.
Quand on lit ce qu’écrit Mathilde Serao,
laissant croire au peuple qu’une sainte
et son image peuvent arrêter les laves
d’un volcan, nous nous sentons profondément affligés, et nous nous demandons ; Dans quel pays vivons-nous?
Sommes-pous bien en Italie, à deux
pas de Rome ou en Afrique ? Oui,
nous sommes à deux pas de Rome, de
Naples, et tout un peuple croit à l’intervention d’une patronne, qui ignore
tout et qui n’entend rien, et cela, la
semaine sainte, quand tout nous parle
de Christ, du Rédempteur, de l’intercesseur. Dieu a parlé d’une manière
extraordinaire, encore une fois, aux
Italiens et aux Napolitains d’une manière spéciale ; puissions-nous tous entendre sa voix solennelle en étant prêts
au départ et en jetant nos regards sur
Celui qui meurt sur la croix à cause
de nos péchés et qui s’écrie ; « Tout
est accompli». Venez à moi, vous tous
qui êtes travaillés et chargés et je vous
soulagerai. C. A.
Les fanérailles de la “ Sorella Laura „
Nous transcrivons l’article suivant de
« La Riviera » - lAslc des étrangers,
de San Remo.
Dimanche dernier, à deux heures, les
dépouilles mortelles de la femme illustre qui dans .«on nom — « Sorella
Laura» — résumait les affections généreuses pour lesquelles a palpité une
âme frémissante d’amour pour tout ce
qui est noble et grand, arrivaient à
San Remo ; dans cette ville que la
pieuse dame avait tant aimée et où elle
2
avait exprimé le désir d’être énsevelie.
Et San Remo resplendissait dans sa
merveilleuse lumière, parmi les parfums
de ses fleurs, et sous le charme de son
ciel : il n’y avait là rien de funèbre ;
au contraire, c’était un triomphe de la
vie, de la vie de l’esprit, qui s’élève,
radieux, au-dessus des formes matérielles qui disparaissent. Et à l’hommage de la nature s’est ajouté celui de
la population sanrémoise qui avec un
élan généreux et spontané est accourue
par milliers pour dire le dernier « au
revoir > à la chère « Sorella ».
Les enfants des Ecoles Evangéliques
Vaudoises étaient à la tête du convoi,
suivis par les voitures chargées de magnifiques couronnes ; venait ensuite la
Musique Municipale, puis une voiture
avec les membres du clergé évangélique.
Suivait le char funèbre et, immédiatement après, les parents de la défunte,
le maire avec d’autres représentants de
la ville, le Consistoire de l’Eglise Evangélique puis plusieurs Sociétés ouvrières, drapeaux en tête, la musique de
la « Marittima » et enfin une foule interminable. Le cortège, imposant, parcourut toute la via Roma, via Ruffini
et se rendit à l’Eglise Evangélique Allemande où eut lieu le service funèbre.
L’ Eglise, artistiquement ornée de
fleurs, est bien vite remplie par quelques centaines de personnes qui se serrent d’une façon extraordinaira à cause
de la foule qui se presse au dehors pour
entrer. Au milieu d’un silence religieux,
le rév. Ugo Janni célèbre le service
liturgique si solennel dans l’émouvante
simplicité du rite évangélique. Ensuite
il prononce un magnifique sermon sur
le texte : « Pour moi, vivre c’est Christ
(I Philipp. I).
Nous avons le plaisir de donner ici
un résumé de ce discours que nous prenons des notes que l’orateur a bien
voulu nous transmettre.
Dans l’exorde, l’orateur — après avoir
fait allusion à la Sorella Laura qu’il a
aimée pendant de longues années, et
qu’il vénère maintenant parce qu’il la
voit touchée par la majesté de la mort
et par celle plus haute de Dieu — affirme avec emphase qu’il ne prononcera
pas toutefois des paroles de mort; le
chrétien évangélique ne croit pas à la
mort mais à la vie.
« Pour moi, vivre c’est Christ » signifie en premier lieu que la vie morale la plus élevée est celle qui résulte
de la foi, de la piété. La Sorella Laura
s’est efforcée de marcher sur les traces
du Christ qui a dit : « Ma nourriture
est que je fasse la volonté de celui qui
m’a envoyé». La morale, la vie chrétienne ne dérivent d’aucun sentiment
intéressé, mais bien du plus altruiste
des sentiments. Le prix ou la punition
dans la vie future ne sont pas les mobiles des œuvres chrétiennes, mais la
sanction de Dieu au bien et au mal.
Le ressort de la vie chrétienne est l’amour : dilige et fac quod vis. Et la
supériorité de la morale religieuse consiste dans la proclamation de la réalité
du but auquel tend la vie humaine ;
elle affirme que la vie n’est pas une
étoile filante entre deux abîmes.
« Pour moi vivre c’est Christ » signifie encore une vie consacrée à l’amour
des créatures de Dieu. L’apôtre Jean
dit de Jésus qu’ « ayant aimé les siens
qui étaient dans le monde, ils les aima
jusqu’à la fin ». C’est à un tel modèle
que la Sorella Laura a regardé et la
foule qui entoure ses restes mortels en
est une preuve. Elle recueille l’amour
parce qu’elle a semé l’amour. Elle n’a
pas négligé la bienfaisance privée, mais
elle a de préférence aidé les institutions
de bienfaisance : elle fut une chrétienne
sociaie. Ici, l’orateur décrit en quelques
traits le mouvement chrétien social contemporain qui tend à faire valoir le
principe de la solidarité dans les institutions et a remplacer la bienfaisance
par la Justice^
« Pour moi vivre c’est Christ » exprime aussi : le ministère de la douleur
dans la vie. Le Christ fut «l’Homme
de douleur ». La Sorella Laura, Infirme
depuis trente ans, a porté le poids de
la souffrance. Nous devons achever de
souffrir dans notre vie « le reste des
afflictions du Christ» comme le dit St.
Paul. L’orateur met en relief la fonction éducatrice de la douleur. Avec une
parole vibrante, il démontre la grande
philosophie du Calvaire et sa force de
rédemption pour ceux qui le gravissent
le cœur tourné vers Dieu.
Dans la péroraison M. Janni parle de
la loi de conservation de l’énergie, universelle en nature. Le moi, élévation
suprême de l’œuvre créatrice, ne s’éteint
pas. La vie spirituelle que le Christ
crée dans la conscience ne peut pas
disparaître. «Pour moi, le Christ —
s’écrie en terminant le prédicateur ____
c’est vivre ! »
Après une brève allocution en allemand faite par M. le pasteur Schrader,
et la Bénédiction prononcée par M.
Janni, le cortège prit le chemin du
cimetière en traversant la Via Vittorio
Emanuele.
Au cimetière, M. l’avocat Cassini,,
M. Mombello, maire, l’hon. Nuvoloni,
et le Comm. Balestreri, prononcèrent
de nobles et bien sentis discours, et
rendirent les derniers hommages à cette
héroïne de la charité, qui est aujourd’hui,
plus que jamais, vivante dans le monde
des plus chers souvenirs.
A propos d’un appel
La direction du périodiqtie « Gioventù » nous a communiqué l’épreuve
d un sien appel « au Conseil Evangélique et aux Protestants d’Italie » pour
une commémoration — en igii —
« du jour où la ville éternelle fut proclamée capitale du Royaume». La Rédaction de ce journal espère que « du
saint chrême» (dal santo crisma) notre patrie sortira régénérée. Mais, ajoute-t-elle, pour nous ces manifestations
plus ou moins décoratives ne suffisent
pas ; « un tel événement ne peut que
nous donner l’opportunité pour une solennelle affirmation de notre caractère
et de notre œuvre humanitaire et civile ». — Et elle demande des conseils
et des propositions sur les meilleurs
moyens d’atteindre ce but. « .... Portons
avec joie et enthousiasme la contribution du savoir, de l’intelligence, de l’argent pour la prochaine commémoration
de Rome capitale intangible ».
Il est douloureux de verser de l’eau
froide sur un zèle qui part sans aucun
doute de bonnes et généreuses intentions. Mais nous mentirions si nous disions que cet appel excite en nous de
l’enthousiasme.
Ce n’est pas de manifestations plus
ou moins theatrales, plus ou moins
bruyantes que nous avons besoin. Ces
manifestations-la peuvent bien, en nous
enivrant un moment, nous donner l’illusion qu’elles font avancer notre cause,
mais il n’en est rien. Je dirais plutôt
qu’elles ont l’effet contraire : tandis
qu’elles nous trompent, elles provoquent
une réaction, d’abord latente, mais dont
l’effet ne tarde pas à se faire sentir.
En 1895 on nous a fait, au synode
même, de superbes discours pour nous
persuader qu’il fallait une éclatante affirmation de nos sentiments patriotiques, en face des efforts du cléricalisme
pour reprendre son ancienne domination. La manifestation a été solennelle,
nous y avons pris part officiellement
et nous avons pu croire qu’un coup
avait été porté au catholicisme. — Les
faits n’ont pas tardé à montrer que
c’était le contraire qui était vrai.
Que faiie alors? — Travailler. La
seule manière vraiment efficace de nous
affirmer aux yeux dé nos concitoyens,
c’est de montrer que nous sommes des
hommes sérieux qui ne nous payons
pas de mots, qui ne nous enivrons pas
de discours ni de parades, mais qui
agissons et travaillons de toutes nos
forces et de tout notre savoir pour le
bien de nos concitoyens et le progrès
de notre patrie. Quand on considère
l’immensité du champ, ou plutôt des
champs qui sollicitent l’activité et réclament les efforts des chrétiens évangéliques, a-t-on bien le temps de songer
à des manifestations qui, si noble que
soit l’esprit dont on est animé, auront
toujours quelque chose d’extérieur et de
factice et ne vaudront jamais le moindre effort pour une action personnelle
et collective soutenue ayant pour but
de diminuer en quelque mesure le mal
et accroître le bien autour de nous. Le
mot de Victor Emmanuel : Ci siamo e
ci resteremo, vaut mieux à lui seul que
toutes les manfifestations publiques pour
affirmer notre foi en l’intangibilité de
notre capitale, parce qu’il veut dire :
Nous sommes à notre poste, décidés
a faire notre devoir et maintenir nos
droits envers et contre tous.
Mais la réaction cléricale ! Mais les
occulti amoreggiamenti clérico-libéraux I
— La.réaction cléricale, rien ne la favorise comme les manifestations bruyantes de ses adversaires, si elles ne
sont pas précédées et suivies d’une action sérieuse et soutenue ; elles sont
inutiles si cette action existe. Les cléricaux nous donnent l’exemple sur ce
point : ils aigssent et c’est pour cela
que leur influence augmente.
Nous aurions encore d’autres observations à faire sur cet appel, si les dimensions d’un article ne nous en empochaient. Un seul point : Pourquoi
accuser de manque de sincérité ce que
les auteurs appellent «il iiovissimo pietisnio dei poeti auUci — (qui sont-ils?)
6 dei filosofl spiritualisti P Serait-ce
parce que la « foi » de M. Graf ne s’est
pas manifestée vingt ans passés ou
parce qu’elle ne s’est pas exprimée par
un credo orthodoxe ? Préféreriez-vous
qu il fut reste sceptique ? ou bien craignez-vous pour lui comme d’aucuns
l’ont craint pour M. Carducci qu’il ne
tombe dans la superstition cléricale?
Il est cependant facile de voir qu’ils
en sont aussi éloignés l’un que l’autre.
Et quel ton, pour un appel qui veut
être fait au nom de la liberté de conscience, « au nom de la civilisation bienfaisante qui ne permet plus de persécutions barbares ni d’odieux privilèges» !
« Soyez prêts à la lutte ! Point de transactions, point de faiblesses, point de
fictions, point de tolérance, point de
trêve, jamais ! »
Employons ce langage pour nous exciter a la lutte contre le mal“ qui nous
environne et nous menace sous tant de
formes diverses.Employons-le aussi contre notre propre égoïsme, contre notre
inertie, contre notre disposition à « dire ^
et ne pas faire», et tâchons de nous!
exciter les uns les autres à une activité i
féconde et énergique pour le bien de
notre pays. Après cela, je ne dis pas S
que nous ne devions prendre part aux |
commémorations patriotiques, mais elles •
ne vaudront pour npus qu’en tant que“
nous y verrons une excitation à tra--3
vailler avec plus de fermeté et'de per-^
sévérance.
CÎffiO]^ IQlilî
Nouveaux diplômés. Nous avons
appris avec plaisir qu’aux examens qui
ont eu lieu la semaine passée à l’Uni-.
versité de Gênes pour l’obtention du
diplôme de langue et littérature françaises, les meilleurs points ont été remportés par deux Vaudois, MM. Albert
Jourdan, licencié du lycée, et Humbert
Rostain, docteur en droit. Nos félicitations.
Conférence. Un assez grand nombre d’agriculteurs surtout, de Torre
Pellice et des communes voisines, assistait Dimanche dernier, dans l’Ecole
de S.te Marguerite, à la conférence donnée par M. le docteur Secondo Giaveno,
sous les auspices de la Société d’Utilité
Publique. C'est aussi avec plaisir que
nous y avons vu MM. les syndics de
TLorre Pellice et de Rorà, ainsi que
quelques conseillers municipaux.
Le jeune conférencier, présenté par
le Président de la Société, parla pendant une heure des microbes, des bactères, de ces invisibles créatures, qui
selon lui, sont la cause de tous les
maux.
Dans d’autres causeries, que M. Giaveno a promises, il fera mieux connaître ces innombrables ennemis du
bétail et de l’homme, ainsi que les
moyens les plus pratiques pour les combattre.
Saint-Jean. Mardi dernier, 10 courant le pasteur de ,St. Jean a vu sortir de presse VHistoire des Vaudois
écrite par Scipione Lentolo en 1561.
L on se souvient qu’il en avait copié
le manuscrit à Berne aidé par son fils
l'été dernier ; et maintenant après cinq
mois de corrections d’épreuves, il peut
livrer au public Vaudois cette remarquable Histoire qui est la plus ancienne
de toutes les Histoires Vaudoises connues. C’est un fort beau volume de 333
pages dont l’exécution fait honneur à
la Typographie Alpine; il est mis en
vente dès aujourd’hui au prix de 5
francs le volume. - Les souscripteurs
qui ont payé 2 frs. sont invités à faire
retirer leurs exemplaires directement
de la Typographie Alpine, excepté ceux
de St. Jean qui les retireront de la
cure de St. Jean.
Les souscripteurs qui ont payé le
port en plus recevront leurs exemplaires
par la poste au plus tôt.
Les souscripteurs qui n’ont pas payé
sont priés d’envoyer 2 fr. 50 à la typographie et ils seront servis aussitôt.
Angrogne. Mardi 10 c. avait lieu
1 inhumation des dépouilles mortelles
du pasteur Jean Pons, mort à Còme
le 22 janvier dernier. Dès l’arrivée du
cercueil à la gare de la Tour, la veuve
et les filles du défunt se virent entourées par plusieurs, professeurs, parents,
amis et connaissances de la Tour, S.
Jean, Angrogne, Pomaret. Un cortège
se forma, qui traversa les Appiots, à
la suite du corbillard et de |la voiture
de la famille. La plupart, malgré le
mauvais temps et les routes détrempées
m
1
3
peisévéra jUsqu’à Angrogne, la famille
ayant désiré pouvoir retrouver la tombe
de son chef dans le cimetière de son
vallon natif. Dans l'enceinte séculaire
quelques Angrognins attendaient déjà
et participèrent recueillis au service funèbre. MM. Balmas et Pascal pasteurs
d’Angrogne et de Pignerol, parlèrent de
consolation et d’espérance sur la fosse
ouverte, puis M. J. P. Pons modérateur
ajouta quelques mots appropriés à la
circonstance et termina par la prière.
Prarustiiî-S. Second. Section locale
de la Société d’Utilité Publique.
C’est avec plaisir que nous continuons
■; à recevoir de bonnes nouvelles de cette
Section de la Société d’Utilité Publique. Grâce surtout à l’activité de son
Bureau, elle est maintenant en exemple aux autres.
Par son initiative, comme nous l’avons annoncé dernièrement, une Caisse
de Crédit Mutuel fonctionne déjà et
maintenant l’on prépare la constitution
d’une Société locale d’assurance contre
l’Incendie.
Dans sa séance de Dimanche dernier,
la Section a réélu son Bureau, à savoir
MM. Louis Gardiol, président; Jean
Vicino, caissier ; Albert Costabel, secrétaire. Elle a nommé en outre deux
conseillers : MM. Mathieu Cardon et
Jean Gay.
La Section a aussi établi les conditions du concours pour les fosses à
fumier, que les lecteurs trouveront à
la dernière colonne et que nous recommandons spécialement à tous les intéressés et en particulier aux Bureaux
des autres Sections. E. E.
Turin ee 7 avril lii06.
Cher Rédacteur,
La semaine dernière, les soirs du
Jeudi et du Vendredi le pasteur P.
Longo a tenu deux conférences en
faveur des Unions Chrétiennes locales
et dans les locaux de celles-ci. Ces
conférences sur son voyage d’Evangélisation dans l’Italie centrale et dans
nos provinces méridionales étaient surtout rendues intéressantes et attrayantes
par 95 projections lumineuses préparées
avec les soins qui le distinguent par
«l’ami Vincent» M. Morglia qui y
avait mis tout son cœur ; et chacun
sait qu’il en a beaucoup.
Le conférencier fit l’historique de
notre chère Ecole de théologie de Florence, parla de Naples et de notre
œuvre dans les locaux de S. Tomaso
d’Aquino et du Vomero, pour nous
conduire ensuite en pleine Calabre et
décrire très imparfaitement les horreurs
du tremblement de terre que les projections rendaient d’une manière frappante et terrifiante.
Nos œuvres d’Evangélisation à Falerna dans les deux Calabres et ensuite
Tárente, à Bari, dans les Pouilles
passèrent sous nos yeux et à la fin de
la conférence, après les vues splendides
de la ville éternelle, où l’œuvre d’Evangélisation est prospère grâce à Dieu
qui accorde ses dons à Mrs Alb. Prochet
ut Ern. Comba, le conférencier pour
donner encore ud* coup en faveur de
l’œuvre si étendue que notre église
Conduit et soutient en Italie, nous présenta la figure soucieuse, pensive, vénérable et bien aimée du Comm. M.
Prochet, depuis 35 ans Président du
Comité d’Evangélisation. C’était \aphoto
appelée « celle de la fin du trimestre » !
Comptez ces soucis pendant 35 ans!
L’encaisse fut de L. 128,45 car la seconde conférence était’ tout à fait gratuite.
Mrs Morglia et Longo seraient très
disposés à répéter conférence et projections à Torre-Pellice ou à St Jean
en faveur du Refuge Roi Charles Albert.
Compliment distingués.
Un ami.
Nous apprenons, avec regret, la mort
de Monsieur Edouard Corinaldi, ancien
de l’Eglise Vaudoise de Nice, décédé
dans cette ville le 7 courant, à l’âge
de 91 ans. Les obsèques de cet homme
de bien, qui était une personnalité très
attachante ont eu lieu le 10, mardi dernier, et ont été des plus imposantes.
Un des pasteurs de notre Eglise de
Nice nous promet une notice nécrologique^________________________________
Nouvelles et faits divers
— Lors de la cérémonie de son abjuration, la princesse Ena de Batteiiberg, nouvelle reine d’Espagne, a été
baptisée pour la troisième fois. En effet
née au château de Balmoral, elle y
avait été baptisée par un pasteur presb}'térien d’Ecosse. Quand elle se joignit
à l’Eglise anglicane, elle fut rebaptisées
parce que les ritualistes professent que
le baptême presbytérien est toujours
ou souvent sans efficacité sacramentelle.
L’église romaine, en la rebaptisant encore, a agi contre la doctrine catholique,
attestée par les Pères de l’Eglise et
par la pratique des siècles. Aussi chacun a-t-il senti qu’il n’y avait là aucun
principe en jeu, aucun acte de conscience,
mais bien plutôt des ambitions mondaines, d’un côté, de vaines formalités
et cérémonies de l’autre. Ainsi les
Eglises qui donnent le plus d’importance au baptême, en lui attribuant
presque un effet magique, sont aussi
celles qui respectent le moins ce sacrement, quand les circonstances leur semblent mériter de déroger à toutes les
règles établies.
Pureté et vérité — Sexe Séries —
Ce que tout homme marié devrait
savoir, par Sylvanus Stali. Traduction
autorisée par l’auteur. Genève, Jeheber.
Prix : 3 fr. 50.
Historia delle grandi e crudeli
persecutioiii fatte ai tempi nostri in
Provenza, Calabria e Piemonte contro il
popolo che chiamano Valdese e delle
gran cose operate dal Signore in loro
aiuto e favore, raccolta fedelmente da
Scipione Lentolo, Napoletano, in tempo
ch’egli era ministro della Parola di Dio
nelle valli d’Angrogna, Lucerna, Bobio,
Porosa e San Martino (in Piemonte)
1559-1566. Copiata alla Biblioteca di
Berna, ed edita da Teofilo Gay, con Prefazione ed Appendice. Torre Pellice, Tip.
Alpina, 1906. — Prezzo L. 5. — Beau
volume de 333 pages grand in 8®.
Brevi appunti sulla Tipografia.
Omaggio della Tipografia Arturo Besson.
Torre Pellice.
Revue Politique
Avant de prendre ses vacances, la
Chambre a discuté et approuvé le projet
de loi en faveur des Calabres, ainsi que
le budget de l’Intérieur dont l’examen
a pris plusieurs séances. Au cours de la
discussion, M. Turati s’était prononcé
en faveur de l’abolition, ou tout au moins
du contrôle des fonds secrets, et noua
avions remarqué que, selon toute apparence, M. Sennino ne se rangerait pas à
son avis. Ce dernier déclare en effet que
de soumettre à un contrôle quelconque
l’usage des fonds secrets, équivaudrait
tout bonnement à leur abolition, sans
compter que les contrôleurs devraient le
plus souvent se contenter d’explications
trop vagues pour se rendre compte de leur
emploi. Les fonds secrets sont encore,
ajoute-t-il, une nécessité pour la plupart
des étals ; ils ne doivent nullement servir
à fournir des subsides à une presse parassitique, ni à corrompre la conscience
des électeur«, mais l’Etat a des services
publics à l’intérieur et à l’étranger pour
lesquels il lui faut des fonds spéciaux
dont le ministre seul doit se porter garant. En les soumettant au contrôle,
vous empêcherez le Gouvernement de
faire une foule de choses utiles au bien
public, et vous n’aurez pas empêché à
un gouvernement corrompu de faire du
mal. Ce sont là évidemment des raisons
ayant un certain poids, et personne n’imaginait que le contrôle des fonds secrets
n’offrirait pas ses inconvénients. Mais lorsqu’on a vu la plupart des ministres les
employer en grande partie à s’assurer
l’appui d’une presse vénale, à combattre
leurs adversaires en temps d’élection ou
à tel autre usage moins avouable encore,
et n’affecter qu’une petite portion de ces
mêmes fonds à la police secrète, il vous
prend l’envie de donner raison à M.
Tiirati et de déplorer que son ordre du
jour en faveur du contrôle ait été repoussé
à une très grande majorité. Et observez,
s’il vous plaît, l’anomalie de ce vote
singulier : toute l’Extrême Gauche, minidérielle a voté l’ordre du jour 'Turati,
tandis que VOpposition l’a repoussé à la
presque unanimité !
Mais ce sont là de petites misères,
qu’on oublie aussitôt lorsqu’on se trouve
en présence d’une catastrophe épouvantable comme celle qui vient de plonger
nouvellement notre pauvre Italie dans le
deuil. Une terrible éruption du Vésuve,
rappelant celle qui a enseveli Pompei,
Hereulanum et Stabia l’année 79.e de
notre ère, menace de détruire une grande
partie des riants villages adossés aux
flancs de la montagne funeste. Plusieurs
cônes parassites se sont ouverts à quelcentaines de mètres du cratère, et des
flots de lave Incandescente en sortent
et se précipitent vers le bas, semant
sur leur passage la désolation et la ruine
complète. Des centaines de kilomètres carrés de terres cultivées sont couvertes et
perdues à tout jamais ; des centaines de
maisons détruites de fond en comble.
Le gros village de Boscotrecase au N.
de Torre Annunziata est totalement couvert. Ottaiano et S. Giuseppe, deux village de 7.000 âmes à peu près ensevelis
sous une épaisse couche de cendres et
de pierres (lapilli) enflammées. Les victimes sont au nombre de plus de deux
cents pour chacun des malheureux villages. Torre Annu.îziata, une ville industrielle d’environ 35.000 habitants est
gravement menacée, le flot de lave qui
a couvert Boscotrecase n’étant plus qu’à
quelques centaines de mètres de ses
murs, aussi est-elle presque entièrement
déserte. Ajoutez à tous ces grands désastres, les dommages irréparables causés
par la pluie incessante de pierres enflammées et de cendres se répandant sur
toute la surface de la montagne et sur
un rayon de plusieurs kilomètres jusqu’à
Naples, à Nola et plus loin encore, pluie
néfaste accompagnée par intervalles de
secousses et d’explosions terrifiantes.
Le Roi et la Reine se sont rendus
sur les lieux du désastre ; les autorités
et les troupes s’emploient de leur mieux
à encourager les sinistrés et leur porter
les premiers secours. Plus de 40.000
personnes se sont réfugiées à Naples,
20.000 à Castellamare, des dizaines de
milliers ont fui vers Caserta, d’autres
vers Sáleme. Et la pluie de cendres
continue à tomber depuis 48 heures ; à
Torre del Greco et à Portici elle atteint
une hauteur de 50 centimètres, les toits
et les rues de Naples en ont une couche
de 30 c. d’épaisseur à tel point qu’on
craint pour la solidité des toitures et
qu’un énorme édifice s’est déjà écroulé
sous son poids en faisant 11 victimes.
— Un grand évènement de politique
internationale à signaler : le parti de
coalition hongrois et François Joseph
viennent de se mettre d’accord, au grand
soulagement du peuple et de l’Empereur.
Nous ignorons encore les bases de la
conciliation, mais le fait que François
Joseph a appelé à Vienne MM. Kossuth
et Vekerlé, qu’il a eu avec eux un entretien de deux heures, que les deux
chefs principaux de la coalition ont consenti à faire partie d’un ministère dont
ils seront les chefs, prouve que l’Empereur a dû reconnaître une partie de ses
torts et qu’il est disposé à faire droit
aux légitimes revendications du peuple
hongrois. Le 9 c., le nouveau ministère
faisait son entrée triomphale à BudaPesth au milieu des acclamations de 200
mille personnes.
— En Russie, les élections des représentants à la Douma sont à peu près
terminées. Une sensible majorité est assurée dès à présent au parti libéral.
Plusieurs juifs et même quelques révolutionnaires sont élus.
— La grève des mineurs de Courrières
s’étend de jour en jour et menace d’envahir le bassin houiller du Nord. Les
mineurs de St Etienne (bassin de la
Loire) se sont mis en grève eux aussi.
_______________________________j- c
Società di Utilità Pubblica
Sezione di Prarostino e S. Secondo
Avviso dì Concorso
I — È aperto un concorso d’incoraggiamento per la costruzione di concimaie
razionali.
II — Ai due proprietari di Prarostino
e S. Secondo che avranno costruite, dalla
pubblicazione del presente concorso, fino
a tutto Agosto del corrente anno, le concimaie meglio adatte alla conservazione
dello stallatico, verranno conferiti al primo,
un premio di L. trenta ed al secondo un
premio di L. venti.
III — Le condizioni specialmente richieste per le concimaie sono : Pondo
impermeabile; — recinto in muratura; —
pozzetta per gli scolaticci.
Ov’è possibile, conviene che la pozzetta
riceva lo scolaticcio della stalla.
La concimaia dev’esser, possibilmente,
fatta a nord e quella coperta sarà giudicata migliore.
IV ’— Le domande per essere ammessi
al concorso devono farsi non più tardi
del prossimo mese di Agosto, alla Direzione della Sezione.
V — I due premi verranno conferiti
da apposita Commissione e le sue decisioni saranno inappellabili.
VI — A parità di condizioni, sarà
data la preferenza ad un membro della
Società.
Prarostino-S. Secondo, 8 Aprile 1906.
La Direzione:
LUIGI GARDIOL, presidente
GIOVANNI VICINO, cassiere
ALBERTO COSTABEL,sejrf/aWo.
Ab. payés et non quittancés.
1906: H. Pe.vraii (14..S01 Rielaret ; J.-P. Grill id;
Bert H. David, id ; .Vlexamlve Jaliivr, Eiivers
Piiiaclie.
A. Rivoir, gérant.
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