1
Cinquantièine année.
27 Novembre 1914
f
UT
* f*
N. 48.
LËCE0 DE8 VALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
Prix d’abonnement par an;
Vallées Vaudoises . . Fr. 2,50 — Italie .... Fr. 3,00
Etranger..........................................» 5
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On s’^abonne: à Torre Pellice au bureau d’administration et à
l’Imprimerie Alpine; dans toutes les paroisses, chez MM.les
Pasteurs.
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oonoessionnairo. _______________
S’adresser ponr la Bédactlon à M. C.*A. Tkon, past., Torre Pellice,
et ponr l’Administration à M. J. Coîsson, prof., Torre Pellice.
Tout changement d’adresse ooûte 15 oontimes, sanl ceux dn
commencement de l’année.
Les changements non accompagnés de la somme de 15 eent.
ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables...., dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. iF, 8).
SOMMAIRU: À nos abonnés — À la lumière des événements — Conférence
libre du Val Pélis — Dieu et la prière
— Chronique vaudoise -— Nouvelles
politiques.
À NOS ABONNÉS.
La Société Fides et Amor vient de faire
paraître une nouvelle traduction, en langue italienne, du Nouveau Testament.
Cette traduction que nous jugeons excellente est accompagnée de notes explicatives très utiles, ainsi que d’un choix
de passages à appliquer dans les cas difficiles de la vie et de nos devoirs envers
Dieu et les hommes. Ce beau volume est
mis en vente au prix de frs. 1,50, mais il
est offert à nos abonnés aux prix de un
fraïic. Hâtons-nous d’en profiter.
A la lumière des événements.
I.
M.r le professeur D.r E. Riggenbach
écrit dans le Kirchenfreund du 9 octobre;
« Nous avons, dans maints sujets, à rapprendre à fond. Nous nous sommes habitués à parler d’une manière tout à fait
superficielle du Dieu d’amour. L’affirmation sortie des profondeurs de l’adoration ; Dieu est amour, est devenue à bien
des égards sur nos lèvres un lieu commun.
Nous avons traité comme une chose allant de soi la vérité qui aurait dû toujours à nouveau exciter notre étonnement et nous l’avons ainsi méconnue et
faussée. Il nous a paru tout naturel que
le Dieu, qui est amour, pardonnât les
péchés. Nous avons cru pouvoir décider
ce qui se conciliait avec son amour paternel et ce qui était incompatible avec
lui; nous avons appelé Dieu à rendre
compte lorsqu’il permettait que par un
cataclysme un grand nombre de personnes fussent anéanties en un moment.
Maintenant, la guerre est venue et a
balayé toutes nos imaginations sentimentales.
« Nous voyons maintenant de quelle
manière terrible Dieu intervient dans
l’histoire, comment il permet que des
milliers et des milliers de jeunes existences soient fauchées dans leur fleur et ce
que c’est lorsqu’il entre en jugement avec
les peuples.
« Ce que nous avions presque oublié
s’imprime par la guerre avec un relief
effrayant. L’amour de Dieu se révèle
comme n’étant nullement- de l’indul. gence. Il patiente longtemps avec le mal,
mais il ne le laisse pas impuni. Le jugement n’est nullement incompatible avec
l’amour de Dieu qui est un amour saint.
*
« Mais n est-ce pas offenser Dieu que
de déclarer cette épouvantable guerre
mondiale un jugement, donc un fait de
Dieu ? La guerre n’est-elle pas plutôt la
effrayante manifestation du péché
et des passions humaines ? Ne saute-t-il
pas aux yeux, dans la guerre actuelle, que
c’est l’esprit de conquête, l’envie et la
haine qui l’ont déchaînée ? Nous ne voulons certes pas le nier, et cependant il
faut affirmer, en même temps, que la
guerre est un jugement, un fait de Dieu.
« Celui qui contesterait cette affirmation, rangerait Dieu au nombre de ces
diplomates, dont la sagesse, en dépit de
leur bonne volonté, n’a pas réussi à empêcher cette guerre. Si cette guerre n’était pas du fait de Dieu, les plus grands
événements de l’histoire universelle s’accompliraient donc d’une manière indépendante de Dieu, qui serait obligé de
se contenter d’observer ce qu’il plaît à
Messieurs les humains de trouver bon
d’accomplir. Il n’en est certainement pas
ainsi. Dieu n’a pas abdiqué le gouvernement du monde. Que nous nous révoltions contre cette idée ou non, la guerre
nous contraint à reconnaître que l’amour
de Dieu n’est entaché d’aucune faiblesse.
C’est un amour saint qui se manifeste
dans le jugement tout comme dans les
témoignages de sa grâce ».
IL
La guerre nous oblige aussi à rectifier
nos idées sur le royaume de Dieu. D’après
une idée très répandue, il faudrait admettre que les idées et les sentiments
chrétiens, pénétrant de plus en plus l’humanité, finiraient par y avoir la pleine
victoire. On montrait avec satisfaction
les progrès des idées sociales et de la fraternité des peuples. On ne voulait plus
avec le Réveil, insister sur la conversion
individuelle, mais sur la transformation
du milieu. On déclarait ouvertement que
le socialisme avait mieux compris le but
final que Dieu poursuit que la chrétienté
elle-même.
L’espoir en la fraternité des peuples
vient d’éprouver une grande déception et
sa réalisation se trouve ajournée à un
lointain avenir. Mais nous n’avons aucune promesse que le monde actuel doive
se transformer peu à peu en règne de
Dieu. Ce royaume ne s’est jamais avancé
dans le monde que par des jugements.
C’est certainement une partie intégrante
de l’espérance chrétienne que l’établissement sur toute la terre d’un règne divin
de justice et de paix, mais ce résultat ne
sera pas obtenu par la seule action des
pensées et des impulsions que Jésus a
communiquées à l’humanité il y a dixneuf siècles. Il faut pour cela une nouvelle manifestation du Seigneur qui amènera à une réalisation complète et glorieuse ce qu’il a commencé dans la faiblesse. Jusque là, l’Eglise demeurera le
petit troupeau à qui le royaume est
promis, III,
Notre notion du péché aussi doit subir
une révision. Nous n’en parlions plus volontiers, Noü^ nous imaginions <jue c’é
tait une faiblesse peut-être inévitable,
mais qui disparaissait toujours plus. La
génération présente, disait-on, avait vu
trop en noir l’altération de la nature humaine. Il n’y avait qu’à mettre les gens
dans de meilleurs milieux pour voir le
mal disparaître et s’atténuer.
La guerre a fait évanouir ces deux rêves. On a vu de quoi l’homme est capable. Quel esprit de mensonge dans une
grande partie de la presse. Il ne s’agit pas
de ces bruits qu’enfantent l’espérance et
la peur, ni de la mise en lumière des succès plutôt que des revers. Il s’agit d’une
pratique délibérée du mensonge de la part
des gens en place et d’organes officieux.
Et puis, quelle haine ! On se jette contre les adversaires avec une passion qui
n’a plu,s de limites et ne rend plus possible
une appréciation exacte des faits. Et ce
fanatisme a pénétré jusque dans les milieux chrétiens.
Enfin, la cruauté bestiale s’est manifestée d’une manière qu’on eût tenue
pour impossible de nos jours. À côté
d’actes généreux, que de sauvageries 1
IV.
Nous avons aussi à revenir à une plus
saine appréciation en ce qui concerne
l’idée que nous avons de notre propre nationalité. On voit surgir tantôt ici, tantôt
là chez les peuples l’idée qu’ils sont le
peuple élu, les tuteurs et les guides-nés
de l’humanité. Les Français sont trop
libres-penseurs pour se croire le peuple
élu, mais ils s’imaginent volontiers être
les porteurs de la civilisation et de la
liberté. On trouve chez les Anglais l’affirmation naïve qu’ils sont l’Israël de la
nouvelle alliance. On entend dire en Allemagne que le germanisme est le remède
qui guérira le monde. Les Russes n’ont
pas de moins hautes prétentions, mais
elles sont plus naïves.
Il en résulte que chaque nation croit
avoir le droit pour elle, que sa guerre est
une sainte guerre et que leurs adversaires
sont dans un profond aveuglement.
C’est une des plus regrettables manifestations de la situation actuelle.
Nous, les neutres, nous pensons volontiers être les seuls qui jugent avec modération et sang-froid. Nous pourrions errer
également. Pas plus que d’autres, nous
ne pouvons prononcer sûrement sur les
droits et les torts des peuples. Celui qui
a la toute science le peut seul et il s’est
réservé la vengeance.
Si nous ne faisons pas de politique de
conquête, nous n’y avons aucun mérite.
Il nous en cuirait trop d’y prétendre.
Mais on entend vanter parfois notre état
comme infiniment supérieur à celui des
autres peuples. C’est se méconnaître singulièrement.
Chaque peuple a une mission spéciale
de par la volonté de Dieu, mais aucun
peuple ne peut prétendre que ses insti
tutions sont les seules bonnes et qu’elles
doivent devenir le partage de l’univers
entier. Le monde ne se guérira ni par le
latinisme, le slavisme, le germanisme,
l’anglicisme ou l’helvétisme, mais par
l’Evangile de Jésus-Christ, et uniquement par lui. Journal Religieux.
ercoÉ
L’année dernière à cause de l’agitation
qui se trouvait un peu partout dans nos
Vallées, on a jugé à propos de renvoyer,
la conférence à des temps plus propices.
Cette année, nonobstant la guerre qui
préoccupe tous les esprits, nonobstant
l’anxiété qui pénètre dans tous les cœurs,
on a cependant jugé utile de se retrouver,
dans le but de se voir, de s’encourager
réciproquement, de s’humilier, de s’instruire et de se rapprocher, le tout par la
prière. Voilà pourquoi dès le mercredi
soir ont eu lieu trois réunions préparatoires dans la paroisse de Bobi, o.ù devait
avoir lieu la conférence le lendemain.MM.
Auguste Jahier et Eugène Revel se rendirent à la Roumana (Combe des Charbonniers); MM. Jean Bonnet et David
Forneron montèrent jusqu’à l’école du
Champ, près de Malpertus et MM. B.
Gardiol et C. A. Tron s’arrêtèrent à la
Ville, où eut lieu la réunion dans la salle
affectée aux Unions Chrétiennes. Partout
on a trouvé de bons auditoires, attentifs
et recueillis.
Après une nuit passée sous le toit hospitalier du presbytère, où l’on eut le privilège de, se'réconforter et d’avoir une
agréable causerie, évoquant le passé, le
présent et l’avenir, par une matinée s’annonçant superbe, ensoleillée, invitant le
public à se rendre aux travaux en retard,
on eut l’agréable surprise de se trouver
au nombre de 65 personnes, dans la même salle où, le soir précédent, on s’était
édifié. Le pasteur de la Tour, M.r C. A.
Tron, présida le culte en prenant comme
texte les paroles de Jésus: Jean ni, 39:
« Sondez les Ecritures, car c’est par elles
que vous croyez avoir la vie éternelle ».
Qu’a été la Bible à son origine, auprès
des Juifs et des Gentils; au moyen-âge;
à l’époque de la Réformation; qu’est-elle
aujourd’hui pour l’homme moderne ? Au
début et à l’époque de la Réformation, elle
était tout; c’était*la voix de Dieu qui se
faisait entendre. Aujourd’hui, tout en
reconnaissant que la science a fait des
progrès, qu’elle a corrigé bien des malentendus, tout en admettant que la Bible
ne veut pas museler la science, la laissant
libre dans son évolution, tout en admettant qu’il y a progrès de l’Ancien au Nouveau Testament, la Bible reste et restera
le livre de famille par excellence, s’adaptant à toutes les races, le livre de lumière,
une lampe à nos pieds et une lumière à
nos ççntiers, le livre de la confolalioi^
r>
2
f;{
Après la lectuïe du proeès-verbal. 'M.r
le pasteur Bonnet lut un excellent travail
sur la forme du cuUe, en passant en revue
ce qui a trait à la partie liturgique, tel
que le chant, la prière, la lecture de la
parole de Dieu et les innovations introduites dans la dernière litur^e approuvée
par le Synode afin qu’elle soit mise à
l’essai.
Le rapporteur touche ensuite à la partie qui concerne plus particulièrement le
pasteur, son sermon, le choix des textes,
l’homélie, la longueur dü discours, la manière de le débiter. Ce travail, complet et
bien pensé, a été écouté avec plaisir. La
discussion qui s’en est suivie a été aussi
intéressante. Plusieurs -tinrent à exprimer leur avis, tels que MM. David Peyrot, D. Forneron, Eugène Revel, B, Gardiol, C. A. Tron, le régent Massel, l’ancien Gaydou, l’ancien Ribotta, l’ancien
Gönnet, l’ancien Geymonat, le régent
Timothée Garnier, et... d’autres encore.
Midi approchant avec rapidité, on
échangea quelques paroles sur l’utilité
ou non de la Conférence libre, et la presque totalité des présents se prononce
dans un sens aiTirmatif. La prochaine
Conférence qui aura lieu D. V., au Villar,
sera présidée par M.r le pasteur Bonnet
et M.r le pasteur Forneron présentera un
travail sur la Jeunesse. Midi vient de
sonner, mais sauf deux personnes, tous,
hommes et femmes tinrent bon jusqu’à
la fin.
Une table avec 22 couverts attend les
invités qui né se font pas prier pour lui
faire honneur. Quelques paroles sont encore échangées, on porte quelques santés
aux amis de Bobi, puis l’on se sépare en
se serrant la main bien cordialement,
chacun dirigeant ses pas vers la maison,
où l’on va reprendre le travail qui a chômé un tantin, mais qui sera fait avec
d’autant plus de zèle.
Un merci de cœur à la famille du Presbytère qui nous a offert un accueil si
chaud, et aux amis de Bobi qui, par leur
présence, ont voulu nous encourager.
Bref : bonne Conférence et excellente
impression. C. A. Tron.
DIEU ET LA PRIERE.
Que l’homme ait besoin de s’adresser
à Dieu c’est une chose si évidente que nous
ne pouvons pas comprendre certains jugements portés contre ceux qui usent de
ce droit, de ce privilège, de ce besoin de
l’âme. Nous comprenons l’incrédule, ou
comme l’appelle le Psalmiste, l’insensé,
qui s’écrie: Il n’y a point de Dieu. C’est
son rôle, qu’il agisse selon sa manière de
voir. Nous comprenons le matérialiste,
qui ne sait pas quel est le chemin du ciel.
Pour eux la prière est un non sens. Mais
que des soi-disant chrétiens, des luminaires ou qui se croient tels puissent avec
un ton magistral condamner celui qui
s’adresse à Dieu, est une chose incompréhensible, monstrueuse.
C’est cependant ce qui arrive de nos
jours, où il semble que tout va s’effondrer
que la terre est plus que jamais maudite,
l’homme insatiable de sang, Dieu complètement -disparu. L’Europe qui se
trouve dans une fournaise ardente, les
nations s’étant partagées en deux groupements, les neutres étant une quantité
négligeable, nous assistons à ce phénomène que ces différentes nattons s’adressent au même Dieu, invoquant sa présence, sa puissance, la victoire.
Dans toutes les Eglises on prie; on crie
à Dieu, on attend son intervention. C’est
ici que les grands luminaires tranchent la
question et disent: Tel groupement a le
droit de prier Dieu, car U représente le
droit, la juste cause; le tel autre, par
contre, blasphème, rend ridicule Dieu et
la religion en s’adressant à Lui. N’en déplaise aux soi-disant chrétiens qui s'érigent en juges, sans y avoir été invités;
nous affirmons pour tous le droit de s’adresser à Dieu, qu’il s’agisse du Turc ou
de l’Anglais, du Français ou de l’Àilemand, de l’Autrichien ou du Serbe ; tous
ont le droit d’invoquer Celui qui est lo
père de tous, le créateur, celui qui tient
dans ses mains la balance des peuples et
l’exaucement d’après sa justice, son équité
et son amour. Voir toutes ces créatures
recourir à Lui, ùe le trouble point, ne lui
est point désagréable, et au moment marqué la réponse anx prières sera donnée.
Mais on dira : le méchant, le violent, celui
qui représente une mauvaise cause, a-t-il
ce droit ? — Qui représente la mauvaise
cause ? Qui a délivré le certificat ? Qui
peut lire au fond des cœurs, au fond des
consciences, qui connaît tout ce qui s’est
passé enti’e ces différentes puissances:qui
sont en guerre ? Pas un seul; peut-être
pas même les plus directement intéressés.
Que d’illusions, que d’aveuglement,que de
places qui nous semblent légitimes et pour
lesquelles nous nous adressons à Dieu !
Ayons nos sympathies, nos amis, nôtre
manière de voir, mais de grâce ne nous
érigeons pas en juges quand il s’agit d’iihe
âme ou d’un peuple qui s’adressent à
Dieu. Respectons ce cœur débordant
d’angoisses, de soucis, d’anxiétés, .qui
s’adresse à Celui seul en qui il a confiance.
L'empereur d’Allemagne, invoquant, le
Dieu de ses ancêtres et non le vieux Dieu
comme méchamment on a voulu faire
croire, le vieil empereur d’Autriche, le
roi Georges, le roi Albert et tous ceux qui,
croient en un Dieu, même le Sultan de
Turquie sont sincères en priant, nous le
croyons fermement, et un peu d’hum|Iité
en éloignant ce sarcasme qui n’est pas
dicté par l’Esprit de Dieu, doit nous dire
que nous devons attendre patiemment,
respectant la liberté de Dieu et des hom
mes.
O. 0. n.
CHRONIQUE VAUOOISË
ANGROGNE. M.r Jahier a été nommé par la Commune secrétaire communal
succédant ainsi à M.r Frache. M.r Jahier
a été aussi nommé, avec la même charge,
à Rorà. Nous tenons à lui souhaiter la
bienvenue au milieu de nous, j
LA TOUR. Le Conseil Scolaire vient,
enfin, de faire connaître à qui il a assigné
les écoles facultatives. Pour la Tour nous
n’avons que deux changements: M.lle
Ilda Rivoir est nommée à la Ravadera;
M.me Nancy Frache, de la Ravadera va
assumer la direction de l’Ecole du Taillaret,
— Comité de défense du français. Vendredi 20 c. les membres du « Bureau du
« Comité pro français » se sont réunis dans
le but de procéder à l’assignation des
charges et pour établir un programme
d’activité pour l’année 1915. M.lle Amilda
Pons de Rome et M.r le chev. off. H. Coucourde sont absents pour des motifs plus
que plausibles.
En nommant les sept membres du
« Bureau » actuel, l’assemblée générale
du 1.” c, leur avait laissé la faculté de
désigner eux-mêmes les trois membres
qui seraient chargés de remplir les fonctions de Président, Vice-Président et Secrétaire-Caissier du Comité, De sorte que,
à la suite du mandat qui lui avait été
conféré, la Direction élit aux charges susmentionnées: MM. le prof. Jahier, membre du Conseil Provincial Scolaire, président; le chev. off. Coucourde, député
provincial, vice-président; et le prof. J,
Co?w(7h, secréiaite^cdissiett
On décidé ensuite la publication d’un
« Bulletin » semestriel avec la désignation
des collaborateurs. Une œuvre de propagande active et sérieuse en faveur du «Comité de défense du français » est jugée
non seulement utile mais indispensable;
aussi l’on va adresser, moyennant une
petite circulaire ad hoc, un chaleureux
appel à toutes les personnes qui sont intéressées à ce que le français soit maintenu dans nos Vallées, pour qu’elles se
décident à entrer dans notre « Comité de
défense »... défense n’ayant absolument
rien de belliqueux. La modique contribution d’un franc par an ne va être un obstacle pour personne, n’est-ce pas ? C’est
pourquoi nous avons la certitude d’enrôler prochainement un gros bataillon de
nouveaux membres où vont figurer en
bloc tous les membres du corps enseignant
vaudois, du régent de quartier au professeur de lycée. Je voudrais voir que les
plus directement intéressés se refusent à
collaborer à une si bonne œuvre, et qu’ils
ne se hâtent de la soutenir comme elle les
a si efficacement soutenus au cours de ces
quatre dernières années. Reporter.
— Vendredi dernier la Chorale a repris
ses séances et nous faisons des vœux pour
qu’elle puisse attirer un bon nombre de
chanteurs.
— M.me Georges Appia et sa fille, M.lle
Caroline, viennent de partir pour Genève,
après quatre mois de campagne à la Tour.
LONDRES. Les journaux nous apportent la nouvelle de la mort du fils de l’évêque de Hereford, le lieutenant-colonel
Arthur Blake Perceval, âgé de 43 ans et
celle du fils d’un de nos excellents amis
d’Ecosse, Vhon. Robert Bruce, fils aîné de
Lord Balfour, de Burleigh, âgé de 33 ans.
Tous deux tombèrent sur le champ de
bataille en Belgique. Nous ne pouvons
que déplorer le départ inattendu de ces
jeunes existences en adressant aux parents nos sincères condoléances.
— Notre secrétaire, M.r Nott, en qualité de capitaine de l’armée anglaise, a
été rappelé au service actif, pour accomplir son devoir en qualité de citoyen anglais. C’est M.me Nott qui va fonctionner
comme secrétaire pendant son absence,
que nous souhaitons de grand cœur être
de courte durée.
NEW-YORK. Depuis le commencement d’octobre nos cultes sont bien fréquentés: bien en proportion des dimensions de notre chapelle, ce qui n’empêche
pas qu’il y ait encore de la place.
De 8 les élèves de l’école du dimanche
sont montés à... 9 1
— Les classes d’anglais, interrompues
pendant l’été, ont été reprises à la fin de
septembre. Elles ont lieu deux fois par
semaine et sont fréquentées par 20 personnes dont 15 jeunes géns italiens, catholiques.
— Une soirée musicale sl eu lieu jeudi U
octobre avec le concours de trois artistes
étrangers à notre Eglise, et qui se sont
gracieusement prêtés. L’assemblée était
assez nombreuse, le programme varié, la
causerie finale avec l’indispensable ice
cream, baume consolateur des femmes et
des enfants, animée; une soirée des plus
agréables et bien indiquée pour commencer la saison d’hiver.
— Décès: le 5 octobre, M.lle Juliette
Pons, de Bloomfield, N. J., rappelée au
Père céleste à l’âge de 32 ans, après une
maladie de plusieurs mois, supportée
avec une résignation et une foi chrétienne
admirables. Au moment de déloger, comme sa pauvre mère, M.me Marie Pons, et
son frère entouraient son lit et pressaient
sa main, elle s’écria: « Ne me retenez pas,
laissez-moi partir. Nous nous réunirons
bientôt »,
M.lle Pons a été pendant nombre d’années maîtresse dans une des écoles publiques de New-York, où, sur son consentement, on lui avait confié une tâche
des plus rudes, demandant une patience
et un talent particuliers, celle d’instruire
une classe de demi-idiots.
Elle était très appréciée à son école, à
l’Eglise presbytérienne de Bloomfield à
laquelle elle s’était rattachée, partout où
elle pouvait étendre son activité.
Consacrée au Seigneur, elle ne pensait
qu’à se rendre utile aux autres, précipitant par sa négligence des soins que demandait sa santé ébranlée, la crise qui
l’a conduite au tombeau.
Le service funèbre, fait en anglais, a
été imposant par le nombre des intervenus, parmi lesquels les pasteurs Griglio
et Ghigo et quelques autres Vaudois.
Que Dieu soutienne M.me Pons dans
son double deuil: dpuble, car, il n’y a
pas longtemps, en avril dernier. Dieu lui
a demandé un sacrifice tout aussi grand
et peut-être plus encore, celui de se séparer pour toujours, ici-bas, de son mari,
M.r Abraham Pons, homme intègre, Vaudois de la vieille roche, établi en Amérique depuis de longues années.
— Mariage: le 17 octobre, Henry Lageard du Pomaret, frère du missionnaire
Lageard, a épousé Céline Reynaud de
Pramol, et ils sont partis quelques jours
après pour Philadelphie. Nos meilleurs
vœux les accompagnent.
— Assemblée d’Eglise: le 18 octobre,
pour la lecture du rapport annuel et l’élection d’un ancien à la place de M.r L.
Marauda, démissionnaire. Le nouvel élu
est M.r Jean Bianqui de la Tour, ancien
membre de notre Eglise de New-York et
arrivé dernièrement de San Remo avec
sa famille.
Aux « propositions éventuelles » le pasteur propose, et l’assemblée approuve,
quatre votes de remerciement;
a) Au docteur Mottet pour la joyeuse
et généreuse hospitalité qu’il a continué
à nous accorder.
b) À la Société des Dames et en particulier à son infatigable présidente, M.me
Adèle Rostan, pour tout ce qu’elle a fait
jusqu’ici, matériellement parlant, en faveur de notre œuvre.
c) À M.r L. Marauda pour le zèle qu’il
a déployé comme ancien et... pour celui
qu’il manifestera encore comme simple
membre d’Eglise.
d) À M.mes Louise Tron et Lucie Grill
pour les précieux services qu’au nom de
l’Eglise, elles ont rendus à la classe de
couture,à la mission italienne de la 69® rue,
e) Au docteur L. Long pour avoir souvent (que ne pouvons-nous dire toujours 1)
accompagné le chant au piano.
Reporter.
PALERME. Rapport annuel;
Cari f rateiti e soretle nel Signore !
È giusto e legittimo da parte di tutti
voi, che prendete qualche interesse nell’andamento della nostra Chiesa, il pretendere almeno una volta l’anno una
nostra dettagliata relazione; e per noi
ciò è doveroso. Eccoci adunque all’adempimento di questo nostro dovere.
La Chiesa fu retta, nei mesi di Luglio
e di Agosto dal pastore sig. Giulio Tron,
partito poi per l America, accompagnato
dai nostri migliori voti. Venne quindi per
un mese il sig. E. Corsani, pastore a Messina, al quale rinnoviamo i nostri ringraziamenti. Ed infine arrivò, nella seconda
metà di ottobre il nostro pastore attuale,
sottoscritto.
Le condizioni in cui si trova la Chiesa,'
non sono certo delle più prospere, e ciò
per un complesso di circostanze, che sono
da voi ben note, e fra le quali primeggia
la deficienza del nostro locale di culto, e
la impossibilità per ora di edificarne uno
centrale migliore. Fidiamo che Iddio
voglia concederci un migliore avvenire
V -i
4^
my
^'s
3
X.
^1. Cènno statîsiico/Ai !•> Luglio 1913 i
^ ji|sçr^Ji .n|l registro
erano* lW; 'aVèmmb diirànté l’anrio 4*
perdite per partenza e mortalità, e 5 ammissioni per certificato; quindi al 30
Giugno 1914 registriamo 108 inscritti.
2. Vita ecclesiastica e religiosa. Pur essendo così esiguo il numero^dei membri
di Chiesa, sarebbe incoraggiaòte se*tutti
0 quasi tuttijYewissbrôiEegolârmfqte, almeno una yolta la settimana, ai culto
principale*! invéce -pili-troppo raramente
ai culti si arriva ad avere il 50 % degli
iscritti, a cui si aggiunge qualche aderente 0 qualche uditore occasionale. Parecchi membri di Chiesa, regolarmente
iscritti nei registri, non furono visti una
sola volta al culto durante tutto l’anno 1
Quanto l’opera nostra sarebbe agevolata
se tutti sentissero il dovere morale di
cooperare per il progresso di questa
Chiesa, a cui spontaneamente e con solenne promessa al cospetto dì Dio si sono
inscritti I
Durante l’arino furono tenute regolarmente due assemblee di Chiesa, e il Consiglio fu radunato una volta al mese,
eleggendosi a proprio Cassiere il diacono
sig. F. Hoefer e riconfermando a segretario il diacono sig. A. Riina.
3. Scuolii doinenicale. Non conta più
di 25 o 30 alunni; ma abbastanza assidui,
attenti e studiosi. La festa dell’Albero di
Natale, molto bene riuscita, fu una vera
letizia per tutti.
4. Evangelizzazione^, Abbiamo cercato
in tutti i modi di attirare nuove reclute a
riempire i vuoti, che da qualche anno si
sono andati formando in questa Chiesa,
già una volta abbastanza fiorente; ma,
diciamolo subito, senza gran successo!
E l’ostacolo maggiore, crediamo, contro
il nostro progresso, è la deficenza del nostro locale, ed è un complesso di circostanze verificatesi in questi ultimi anni,
per cui lo zelo di molti si è raffreddato e
più non cooperano col pastore per lo svi-'
luppo della Chiesa. Pur tuttavia l’Evangeld.iu seminato largamente ,0 perimèzzo
di stampati e per mezzo di conferenze j
ordinarie e straordinarie, alle quali il numero degli estranei superava sempre il
numero dei fratelli, e durante la quaresima affollò addirittura i] locale di culto ;
e per ^[03010 tàlora assoftigliàto, non
venne però mai meno intieramente, e
mai fummo costretti a sospendere alcuno
dei nostri culti per mancanza dì uditorio.
5. Beneficenza. Trovammo in cassa a
questo scopo, stanziate l’anno scorso dal »
Consiglio di Chiesa, L. 100, di cui una
metà furon date a famiglie nostre bisognose. Altre collette speciali e aiuti dalla
Cassa ci hanno permesso di fare altra
carità. Ma quest’anno dobbiamo registrare in prima linea la grande opera di
carità compiuta a favore dell’erigendo
Asilo per i Vecchi Evangelici in Sicilia.
La nostra Società di cucito, a cui si unirono parecchie sorelle delle altre due
Chiese. Evangeliche della città, lavorò
con zelo instancabile, é cosi fu tenuto un
Bazar e un Conceria che fruttarono a
questo scopo L. 1700. Di nuovo un grazie
di cuore a chiunque ci aiutò in quella occasione.
6. Finanze. Tanto nella colletta per
l’Albero di Natale, quanto nelle altré collette registtiamo qualche piccolo progresso; un totale di L. 1645; ma le spese,
e Specialmente quelle di stampa per cercare di attirare nuove ammissioni ed
aderenti, sono state anche superiori.
RORÀ. La semaine dernière, à Tâge
de 79 ans, lé Seigneur à rappelé à Lui
M.lle Morel, la bien connue institutrice
de la paroisse, pendant près de 35 ans.
Ayant enseigné pendant de si longues années, elle a élevé toute une génération en
lui inculquant des principes sains car
son grand désir c’était de voir.Ies'âmes
aller à Christ. Elle a secouru une quantité dë^iaiivres sanfe'faire sonner ïa trompette. Elle avait une prédilection toute •
spèciale pour l’œuvre des missions, à laquelle elle conGibuait selon ses forces.
Pendant le ministère de M.r J. D. Hugon,
se trouvant alors encore en activité de
service, aile d été pour .lit une aide zélée
et fidèle,
SAINT-GERMAIN. L'ancien Lageard,
jes Gondins, bien jeune encore, a été
emporté par une paralysie de cœur.
4 — Nous avons reçu pour l’Asile des
Vieillards frs. 200 de la part de M.me
Pauline Raimas, in memoriam. Nous lui
en exprimons notre vive reconnaissance,
ainsi qu’à la Société des Jeunes Filles qui
nous a fait parvenir, pour le même objet,'
frs. 100.
--- Samedi 21 courant un nombreux
convoi accompagnait au champ du repos
les restes de David Durand, décédé aux
Rouncs, dans sa 80.me année, après quelques heures seulement de maladie. Il
avait occupé autrefois la charge d’ancien
du quartier des Chabrands, et était bien
connu et apprécié de tous par sa droiture
et pour ses sentiments de piété. — Nous
exprimons à son fils unique, M.r le pasteur Henri Durand de Neuchâtel, ainsi
qu’aux nombreux parents notre sincère
sympathie.
SALSE. La semaine dernière l’ineendie
a détruit deux maisons au Didier, et un
vieillard de 81 ans, Jean Meytre, dit Marsie, y perdit la vie, ayant été retrouvé
le jour après carbonisé. Les obsèques ont
revêtu un caractère solennel.
SIENA. Du rapport de l’Eglise de
Siena r
Cari fralelli e sorelle in Cristo,
Nel venire a rendervi conto di quanto
è stato compiuto nella nostra Chiesa durante l’anno ecclesiastico scorso, due sentimenti riempiono i nostri cuori: il primo è di viva riconoscenza verso il Nostro
Buon Padre Celeste che ci ha benedetti
e ci ha dato di poter continuare l’opera
nostra in pace, proclamando in vari
modi l’evangelo di grazia; e l’altro, di
umiliazione per la nostra insufficienza.
Riconosciamo che dovremmo far di più
ed approfittare maggiormente di tutte le
occasioni che ci sono porte onde far conoscere attorno di noi la salvezza in Cristo (^sù. Questo è il compito al quale
dobbiam lavorare con vie maggior perseveranza.
Il culto domenicale del mattino è stato
generalmente ben frequentato dalla maggioranza dei membri, da alcuni estranei
cattolici e, talvolta, da forestieri di passaggio. Anche nell’estate la frequenza è
stata incoraggiante.
Il culto del pomeriggio varia maggiormente secondo le stagioni e vi assiste un
maggior numero di cattolici. Furono date
alcune conferenze dai prof. Comba e Rostagno e dal Pastore locale. In queste
occasioni il numero degli uditori sè è al-“
quanto accresciuto.
Le riunioni del Giovedì furono mediocremente frequentate sia a cagione della
rigicfità dello scorso inverno, sia per la
difficoltà di trovare un’ora conveniente
per tutti.
Abbiamo avuto varie partenze nell’annp; inoltre, i nostri giovani sono attratti dai centri di maggiore importanza
e lasciano la nostra città; d’onde una diminuzione nel numero dei membri.
La scuola domenicale, da ottobre a
giugno, è stata di grande incoraggiamento ed è stata frequentata dalla maggoir parte degli allievi delle nostre scuole,
ed anche di altre scuole. L’albero di Natale preparato per cura del Pastore, delle
insegnanti e dell’Unione Cristiana, hariunito un centinaio di fanciulli e buon
numero di amici e parenti loro. Gli allievi
hanno contribuito L. 5 a favore dell’Istituto Comandi.
. L’Unione Cristiana Femminile ha continuato le sue varie opere benefiche. Oltre
alle sedate di studio biblico, di preghiera
e di lavoro, si è occupata della refezione’
scolastica e della sezione cadetta. È stata
ji prezioso aiuto alla Chiesa ed alle sue
opere.
Il Pastore ha continuato ad occuparsi
dei fratelli sparsi .nelle due provincie di
Siena e Grosseto. Ha visitato trimestralmente gli evangelici di Grosseto, Orbetello, Pori'Ercole, Montalcino, Bèttolle,
' Valiantí"Q di S, Miniato in provincia di
Firenze,
Le nostre finanze, senza essere’ ià stato
brillante,' haniid però bastato à prdyvedere a tutte le spese locali, a mantenere
le solite oblazioni ed è stata leggermente
accresciuta la contribuzione alla CasSa
Centrale. Rimaneva un qualche deficit,
che, quest’anno ancóra, è stato generosamente pagato dal nostro cassiere. ‘
Alla beneficenza si è provvisto colle
collette a ciò destinale.
I nostri ringraziamenti vanno a tutti
coloro che in vari modi hanno contribuito
al benessere della Chiesa : ai prof. Rostagno e Comba per le loro gradite predicazioni, all’anziano sig. , Radelletti per la
stampa del rapporto; allá sig.ra Petrai
ed alle signorine che hanno suonato l’armonium ai culti, ed a tutti quegli amici
che ci hanno dato prove di cristiana simpatia.
Terminando, fratelli, non possiamo non
ricordarvi che l’ora è soieime.'Le nostre
Chiese e le nostre opere cristiane passano
per una crisi gravissima in quésti tempi
in cui le nazioni sono sconvolte da guerra
tremeftda, quale non fu forse mai vista.
In faccia á tale spettacolo, fortifichiamo
la nostra fède, serriamo le file e operiamo
con maggior zelo. Le nostre preghiere si
innalzino sempre più fervide a Dio onde
la pace sia presto ristabilita fra i popoli
e la Chiesa di Cristo’esca dalla prova purificata e più zelante nell’adempiere la
missione affidatàle-dal Divino Maestro:
« Andate e ammaestratefiutti i popoli battezzandoli nel nome del Padre, del Figliuolo
e dello Spirilo Santo, e insegnando loro ad
osservate,Wte le cose ch’io vi ho comandate»
(Mattéo XXVIII, 19-20).
Les collectes se sont élevées à frs. 613;
VILLESÈCHE. Dimanche et lundi
22 et 23 novembre, MM. Attilio Jalla, L.
RosLagnó, Ch. Pons, H. Pons, membres
de la Commission des finances, aidés par
M.r l’instituteur E. Pôyronèl,'o‘nt visité
la paroisse de Villesèche. Malgré la pluie
et la neige qui- blanchissait les villages
plus élevés, ils ont visité^ 197 familles,
préveiiùés de leur arrivée, ils Ont exposé
le but dé leur tournée aux 168 trouvées
chez elles, 34 étaient absenies,' 3 dîneront Comme pâr le passe, 2 ne prirent aucun engagement, 158 doublèrent leur
contribution. Une famille, en triplant la
somme qu’elle donnait habituellement,
ajouta: «Je préfère économiser dans le
pain que nous mangeons plutôt que obliger l’Eglise, par mon indifférence, à réduire 4’œuvre qu’elle accomplit dans le
monde ».—. Un jeune homme-de 18 ans,
pour encourager sa maman qui ést veuve
à donner une contribution, .qui .rappelle,
celle offerte par la veuve dont parle l’Evangile, s’adressa à elle disant; « Maman,
promets cette somme sans crainte, tant
que je suis ici avec toi, nous la donnerons
assez, et quand je serai soldat nous ferons
également tout ce qui est possible pour
nous acquitter de notre devoir ». — Un
autre qui donnait 2 francs, éleva ia con- ;
tribufion à 12, convaincu que l’on «peut |
regretter les sommes gaspillées dans des
frivolités, mais que l’on ne regrette jamais les sacrifices que l’on fait avec joie
et reconnaissance pour les œuvres de la
foi. — Une femme âgée,' devenuè veuve
ces jours-ci, et dont le mari ne donnait
que deux francs, promit une contribution de 12 francs annuels.
Là tournée a été partout agrémentée
par l’accueil généreux et l’élan spontané
en faveur des besoins de l’Eglise.
La Commission aurait volontiers prolongé son séjour dans la paroisse, entou-.rée de tant de témoignages d’affection...
si chacun d’eux n’avait pas eu dès le
lundi matin à recommencer son travail
ordinaire..
Le soir de dim,apche un iacident fâcheux a rattristé profondément notre
cœur. Le régent L. Rostagno, en retournant de nuit, glissa sur un peu de glace
recouverte par la neige tombée pendant
la journée, et se produisit une entorse à
un pied. Il a dû être conduit au Perrier
sur un char, et de là à dos de mulet il,
rentra chez lui. Nous lui souhaitons de
tout notre cœur une rapide et complète
guérison,
m
^ Woayelles politiques
Le Conseil des ministres a pris cette
semaine plusieurs décisions importantes,
surtout d’ordre financier pour l’armée et
la marine, Un crédit extraordinaire de
46 millions a été ouvert au ministère delà
gueffe pour achat de grosse artillerie,
travaux de fortifications et de chemins
de fer militaires. Par un autre décret
royal les nouveaux crédits ouverts pour
l’armée pendant l’exercice 1914-15 montent à 400 millions, et ceux pour la marine à 200 millions. C’est la conflagration
européenne qui exige cette grande augmentation de dépenses militaires.
Même en conservant notre neutralité
nous ne pouvons pas nous soustraire à
la nécessité d’une préparation aussi complète que possible.
Le gouvernement a aussi voté un prêt
de 5 millions sans intérêts en faveur du
gouvernement de l’Albanie, en conséquence des précédents accords internationaux.
Un autre décret a ouvert au ministère
des colonies un crédit de 46 millions pour
les dépenses militaires extraordinaires.
Le général Ameglio, gouverneur de la
Cyréna'ique était venu à Rome demander
les forces nécessaires pour réprimer les
continuelles insurrections des Bédouins.
Il va partir pour Bengasi et il se prépare
à' développer une action intense et rapide contre les tribus rebelles. Disposant
d’un plus grand nombre de troupes noires, il les lancera dans les territoires les
plus dangereux jusqu’à la frontière égyptienne.
Le procès contre les révolutionnaires
d’Ancône, dit de la « semaine rouge» s’est
ouvert devant la cour d’assises d’Aquila.
L’accusé principal, le fameux anarchiste
Malatesta, ne s’est pas présenté, trois de
ses compagnons l’ont suivi sur la voie de
l’exil. Il en reste six qui doivent répondre
de différents crimes de caractère révolutionnaire.
— Les nouvelles du front occidental de
la guerre européenne sont toujours à peu
près les mêmes. Les grandes attaques des
Allemands dans les Flandres continuent
à être repoussées. Calais et Dunkerque, ni
même Ypres ne sont pas encore prises.
Ypres, a beaucoup souffert des bombardements acharnés qui se répètent depuis des semaines, mais ce dernier coin
de Belgique n’a jamais été foulé par les
soldats allemands.
Sur le front oriental l’armée allemande
a avancé victorieusement en Pologne
entre la Vistole et la Warta. Les dernières nouvelles portent que cette offensive
victorieuse a été arrêtée et que l’armée
rùSse' â repris sa marche en avant. Le ré-suitat est en somme encore indécis, comme il l’est encore du côté de Cracovie où
les-Autrichiens avaient aussi repris l’offensive.
Un combat s’est engagé dans la mer
Noire entre l’escadre russe et l’escadre
ottomane. D’après le communiqué russe,
je Goeben a été sérieusement endommagé
par le feu du vaisseau amiral russe qui
subit aussi quelques pertes. L’escadre
russe a coulé récemment trois trasports
turcs chargés de troupes et de matériel
destinés à l’armée d’Arménie. Les nouvelles de source ottomane vantent continuellement de grandes victoires en Arménie et en Arabie. Une armée serait arrivée victorieusement sur les bords du
canal de Suez qui serait ainsi menacé.
Mais ni la Russie ni l’Angleterre ne semblent se préoccuper beaucoup de ces attaques turques. La grande guerre se décide ailleurs.
•— Le chantier de construction des dirigeables Zeppelin à Friedrichshofen sur
le lac de Constance a été bombardé par
deux aviateurs anglais provenant de
l’Alsace. L’un d’eux a été abattu par l’artillerie allemande, le second a échappé.
II semble que l’attaque n’ait pas causé
de dommages aux ateliers : Un seul homme a été tué et une femme blessée. Le
gouvernement suisse a protesté auprès
des gouvernements français et anglais,
parce que les aviateurs, en volant audessus du territoire suisse ont violé la
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