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Aiinêé Sixième.
23 Janvier Ì880
N. 4
LE TÉMOIN
ÉCHO DES VALLÉES VAUOOISES
Paraissant chaque Vendredi
Vov,% â*i'4£ iéntoriix. Actïs î, S.
fa rériiir avrr: /a Kp, I',.
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A.méiriqtie *
.> il four l'Mtéi'fCîfr cli«/ MM. Ins rage 10 cent, c-haeuu. ,
*' 'i pasteurs «t les Ji!)tair#s de 'j Aimoiices : 2r> centimes par Ugni». i
I Torre Pelliea. I Les e«i*oî.s tVargent ae font par j
(• ,, r> A-k'Ì Utire recotn-tnandée «u v>av 'i
; l'oi.rl A.ï-iericHfauBurr.uà A.1- ■ „andati sur leButesu il, />,. |
rosa A7"^isiïiina. . ¡i
mimsttation.
t^aur la RÉUAUTIOK adresser ainsi: A la. Direction du 7’éwtoin , Pomaretto {Pinereloi Italie. i
Pour rAl>MlNîSTHAT'ION adresser ainsi : A T Administralion.dii 7’ewom, Pomaretto i Phjeioio) Itaiio.
Svolli iiiaîj*e.
So Ϋire tout à lous. — Sanc.tificalioii
(lu (üinauche. — Cauliquo. — Chronique
(¡audoiae- — Nouvelles religieuses et fnils
divers. -■ Hernie polUiqiic.
Se Taire toul à tens
1
Nous; avons déjà indiqué, dans
notre dernier article, ce que ces
paroles ne peuvent pas signifier.
Elles tiic sont pas synonymes de
« hurler avec les loups » ; elles
n’expriment pas iin.e lâche coinplaisaii'ce , ni une coupable indifi'érence .morale , ni un calcul intéresse'; Elles n’ont absolunaent
rien de commun avec cette maxime
payenne de bien des geiis se disant
chrétiens: « Toutes les religions
sont bonnes pourvu qu’on les observe ». Quel est l’homme qui a
osé dire de lui, qu’il s’était fait
tout à tous, et à quelle occasion
-ces paroles se sont-élleS présentées
sous sa plume ? ' ^
)!i avoir clairement établi'
par des déclarations formelles de
l’Ecriture, de l’Ancien aussi bien
que dü Nouveau Testament , 1(}
(.Irait, à un salaire pour quiconque
travaille au service du Seigneur,
soit qu’il serve à l’autel, sous la
dispensation mosaïque, soit qu’il
anuoaec l’Evangile, St. Panl déclare gue, quant à lui, il n'a pas
vouluïuser de ce pouvoir. C’est
due gfoire d’un si grand prix à
ses yè.ax, qu’il aiamrait mieux
mourir'que de la perdre. Libre
à l’égard de tous, il s’est asservi
à tous,, aiiü de gagner plus de
personnes à l’Evangile (j[u’jj leur
prêche, sans qu'il leur en coûte
rien. Huis viennent ces admira
bles .paroles, vrai programme de
son minûstère et de cette glorieuse
adminislration qui lui a été confiée : K,Je me suis fait comme
juif aux juifs, afin de gagner les
juifs; ài, ceux qui sont sous la
loLcomtae si j'étais sous la loi,
afin de gagner ceux qui sont sous
la loi : à ceux qui sont sans la
loi , comme si j’étais sans loi
( quoiqué je ne sois point sans
,1dî quant a Dieu , ë^ant sous la
loi de Christ ), afin de gagner
2
.26.
ceux qui sont sans loi ; je me
suis fait commejfaible aux faibles
afin de gagner les faibles; je me
suis fait tout à tous, afin que,
de toutes manières , j'en sauve
quelques-uns ». I Cor. ix , 20-22.
Pou de chrétiens ont reçu, au
même degré, le don de s’oublier
entièrement eux-mêmes, comme le
fait le grand apôtre des gentils,
que l’on pourrait tout aussi bien
appeler l’apôtre des juifs, — car
aucun de ses collègues dans l’apostulat n’a été anime d’un plus
ardent désir de les gagner à
Christ ; môme à ne nous en tenir
qu’aux récits bibliques , aucun
autre apôtre, peut-être, n’a fait autant de conquêtes que lui parmi
ceux de sa nation. La gloire de
Dieu, le triomphe dé l’Evangile ,
le salut de beaucoup de pécheurs,
telle est sa constante , l’on peut
dire son unique préoccupation, le
but de tout son travail , l’objet
suprême de ses méditations et de
ses supplications. 11 se dépense
joyeusement, selon son énergique
expression, pourvu de gagner quelques pécheurs à Jésus-Christ.
Ce n’est pas lui qui ôtera, ou
qui affaiblira pour les juifs le scandale, pour les grecs la folie d'un
sauveur crucifié, rachetant par
ses souffrances mêmes ; nul n’a
prêché plus énergiquement que
l ui cette doctrine capitale du christianisme. — Mais avec quelle douceur maternelle ne supporte-t-il
pas les infirmités des fhibles ;
avec quelle indulgence n’excuset-il pas le crime de ceux de sa
nation , l’attribuant à leur ignorance ! Jour et nuit dans ses
prières, de loin comme de près,
il plaide auprès du trône des
miséricordes pour ceux qu’il a engendrés à Christ par son mini.stère , — les avertissant, les
conjurant , par ses épitres, lorsqu’il en était séparé, de vivre
d’une manière digne de leur vocation. Au milieu de cette incessante activité au service des autres, nous ne comprenons vraiment
pas,comment il aurait eu le temps
de 'se préoccuper de lui-même.
Dans cet oubli de soi-mème et
cet absolu dévouement au bien
spirituel des autres, a-t-il, comme
on l’en a quelquefois accusé, poussé
à l'excès la complaisance et accompli par faiblesse, ou par une
condescendance calculée des actes
que son Maître eût désapprouvés?
— Il y a- deux circonstances dans
lesquelles ses adversaires ont cru
le trouver inconséquent avec luimôme, et infidèle aux principes
qu’il proclamait; lorsqu’il circoncit Timothée, et lorsque, dans le
temple de Jérusalem , il s’unit à
quelques Juifs.qui avaient fait un
vœu et se présénta aux sacrificateurs pour faire sa déclaration ,
en payant sa quote part de l’offrande. Mais si la nouvelle
alliance devait insensibleblemeut
abolir l’ancienne , il ne s’en suit
nullement que les actes religieux
de la circoncision et de l’accomplissement d’un vœu soient immédiatement devenus des péchés.
Pour le salut de l’âme la circoncision n’a pas plus de valeur que
Tincirconcision ; jeûner n’est pas
plus efficace que de manger ; l’observation rigoureuse des nouvelles
lunes et des sabbats ne constitue
aucun mérite.
Ces actes sont par conséquent
r devenus pour l’apôtre de ces cho-
3
ses indifférentes dans lesquelles
le chrétien est'absolument libre.
Si donc on avait eu la prétention
de lui imposer les deux actes en
question, il s’y serait refusé de
la manière la plus catégorique.
Pour ne pas scandaliser les juifs
do Derbe et lieux voisins, et dans
l’intérêt de l’Evangile même , il
juge utile de pratiquer un rite
juif à l’égard de Timothée dont
la mère était juive ; comme plus
tard à .Jérusalem, sur la représentation de Jacques, Je frère du
Seigneur, il accomplit une dernière fois la cérémonie de la purification légale faisant suite à un
vœu. — Mais pas plus dans le
second acte que dans le premier
il n’a cru porter atteinte à la
grande doctrine de la justification
par la foi sans les œuvres de la
loi, ni user de complaisance envers
les adversaires de celte doctrine.
De même aussi, à l’égard des
aliments légalement défendus ou
permis, s’il sait et s’il est persuadé
en Jésus-Christ que rien n’est
souillé de soi-rnême, que toute
créature est bonne pour qui en
use modérément et avec actions de
grâce, qu’il peut manger de tout
ce qui se vend à la boucherie ,
sans s’en inquiéter pour la conscience » , il déclare qu’il préférerait s’abstenir à tout jamais
de viande plutôt que de scandaliser un de ces petits qui ont cm
mais, qui sont encore faibles dans
là foi. Si toutes choses lui sont
permises ( tout ce qui n'est pas
condamné par la parole de Dieu),
il a pris pour règle de ne faire
que celles qui édifient.
Dans ce sens et dans ces limites
que l’on tlemande à l’apôtre le
sacrifice de ees préférences, de ses
goûts, de ses aises, de tout intérêt persounel, de sa vie même,
il l’offrira de grand coeur et il
n’estirnera pas avoir fait quelque
chose d’extraordinaire , pourvu
qu'avec joie il achève sa course
et le ministère qui lui a été confié.
Sanclificalion liii Dimanche
Angrogue, Jnnvier 1880.
Bien chers collègues et frères en
la foi,
La conférence du Val Pêlis, pénétrée
de la néccs-silé de provoquer parmi
nous une plus complète -observation
du jour du repos, a pris l’initiative
de la fondation d'une Assucialion pour
la Sanctification du Dimanche. Dans
sa septième session tenue h Dora elle
a approuvé le projet de conslilutioh
que voici ;|
yiri. i. — Une Association pour la
sanclifleation du dimanche est instituée
au sein des Vallées Vaudoisos.
Art. 2. — Celle Association a pour
but de relever et d’encourager parmi
nous le respect et la sanclilicalion du
jour du Seigneur.
Art. 3. — Chaque membre de rdssocial ion s’engage sous le regard de
Dieu, et en implorant son seoour.s,
à observer et sanctifier scrupuleusement le jour du repos.
Art. 4. — Chaque membre de l’Association prend l'engagement d’exercer
toute rinilueucc donl-il dispose pour
obtenir une meilleure observation du
jour du icpos au sein - de sa famille
et dans son entourage.
Art. 5. — Tout vaudois qui souscrit
à ces piincipes peut devenir uieinbre
de l’Association.
Ce projet a été communiqué aux
conférences du Val Si. Aiarlin et du
Val Pérouse qui y ont donné leur
pleine adliésioii.
Los trois conférences ont été d’accord de ne pas eiiirei' dans plus de.
détails ilaus ce projet de consliliilion,
4
mais de se borner à ,feter les bases
de l’AssociaLion. Ces bases sont assez
larges pour que les Comités locaux à
établir dans les paroisses puissent s’y
mouvoir selon la nalure du terrain et
des obsUacles à surmonter comme aussi
selon le genre d’aclivité à déployer.
Le moment d’agir est venu; et la
conférence nous a confié le mandat de
porter la question sur le terrain pratique. Voici les moyens d’action qui
nou.s semblent devoir être employés
pour atteindre le but que nous nous
proposons.
Des prédications à faire sur l’important sujet de l’observalion et de la
sanctification du dimanche envisagé
sous ses différents aspects.
Des explications à donner dans nne
séi'ie de réunions à tenir dans ions
le.s quartiers de la paroisse dans le
but de démontrer la gravité du péché
dont se rend coupable celui qui viole
le ■4'"*' commandement, le mal itical;,ciilable que produit la transgression
de cette partie du Décalogue et les
avantages précieux que procure la fidèle et complète .sanctification du jour
du Seigneur, Et cela au point de vue
de la prospérité matérielle, du bienêlre corporel J du développement de
l’intelligence et de la sanctification du
cœur.
La publication de petits traités rédigés en un langage simple, clair et
incisif et destinés à mettre résolument
celte question de vie ou de mon de
notre église sur la conscience de Ions
nos ressortissants.
fin premier es.sai vient d’être fait
par la publication d’une brochure de
M. Oardiol sur Lu jour du Seigneur
dont plus de 8Ü0 exemplaires sont déjà
en circulation.
Des articles à publier dans le Témoin
sur la très grave question qui nous
occupe feraient beaucoup de jbien s’ils
n’étaient pas hop longs. "
Que. de choses inléressantes et actuelles n’aurait-on pas à dire sur l’observaiion du dimanche!
Un puissant moyen d’action se trouve
à la portée de tous les enfanis de
Dieu ; c’est l’e.xemple h donner en se
faisant im devoir sacré de ne point
travailler, de ne point trafiquer, de
ne point voyager le dimanche, mais
de le consacrer tout entier à l’édification.
Nous recommandon.s spécialement à
nos collègues et à nos frères en la foi
la constitution de Comilés locaux dans
chaque paroisse. Ces Comités formeront des associations composées de
pei'sonnes qui souscrivent aux principes énoncés plus haut et s’engagent
à faire tout ce qui est en leur pouvoir
pour obtenir en elles et autour d’elles une observation de plus en plus
complète du jour du Seigneur. Il est
possible que nous ne soyons pas bien
nombreux tout d’abord , mais ne dédaignons pas les petitscommencemenls.
Dieu se sert souvent des choses faibles
pour confondre les fortes.
La conférence du Val Pélis a établi
pour princi|)e que tout membre de
l’Â.ssocialion doit payer une contribution , si petite qu’elle soit et dont le
monian't doit êti-e fixé par les Comité.^
locaux. Les pi-ésidenls, ou délégué.^ de
ces Comités constitueront le Coinité
centra! qui aura la direction générale
de l’Association et entre les mainS'^du
quel le bureau de la conférence résignera son mandat.
Nous serions bien reconnaissants à
nos collègues s’ils avaient l’obligeance
de nous annoncer prochainement la
conslilulion des Comilés locaux dans
leurs paroisses respectives.
l’iiur le Burmu de la cnnférer^ce
Etienne Bonnet Past.,
Présidenl.
Cantique.
Jèsus-(]|irist esl mon Roi
Aulret’oi«jQ ii'éuis qu'au malheureux rôhtiJJti
Gimissact, loiiii de Djeu , dans U dont« et rélVrtn;
.7« iiiari'he inaimeuaiît verts la plage ét©rn«llii,
e^t 1DÒ1Ì Uni.
DttUN uïv afiVeux biuwbiev lout eouvftvt. de blessutiss
Mon 8auvenr me tronvani. il eut pitié de tuoi.•
H apaisa mes ntnnx et lava nif-« üuiiillnrrts .
.lésus-t’Ui-ist eat jtmn lioi.
5
Nnn, jo ne gémis plus sou» le faix v^iloutable
jaiiis, ^u^ mil î.frtâ , vivait posé U l-'i ,
Mou i;o>uc ost iuoû'lé d’nua joie jiiutlabli'.
Jéxus-Cliirxf est mon Roi.
Il «St vrai que souvent dans ma grande i'aiblesse,
Snof’Oinl)HiU au péché, je R*-ns faiblir ma toj ;
Mais raoD Sauveur alors juîüourt avec tendresse,
Jésus-Cbiist est mon Roi.
Arliendouc, faux plaisirs, sédurtioris de ia terre,
Trop longtemps j'éRnulai voire troiupeus-e voix,
riouréux qui luisss tout pour suivre ca bannién».
O Jésus Roi des rois !
J. J. R.
dxroiiiqiie ®iuiboi0C
... 1« 17 Juiu'ler IHHO.
Mon cher Momienr,
Je n’ai pas la prétenlion d’cci’ire
aus.si coùrammeiU quo voire correspondant , qui ne se cache probablement pas aussi bien qu’il le ci'oil sous
l’inconnue X. Ce qn’il voit et ce qu’il
entend lui-111011165, il nous le dit avec
une libellé plutôt rare parmi nous.
Sa Ifitlre dont je viens de lire fa fin
contient quelques vérités dures à enlendre pour ceux qui sont forcés de
se les appliquer sans se laisser corriger
par elles. Mais X n’a pas loiil entendu,
et je crois pouvoir compléter son exposé des causes diverses qui s’opposent à la dilï'usion du Témoin dans
nos vallées.
Sans parler de ceux qui vous appliqueraient volontiers celle parole;
« peut-il venir quelque chose de bon
de... Pomarel ?» et qui prôneraient
volontiers un journal quelconque rédigé par tout antre personne, vous
ne sauriez croire le tort que l'ont à
votre feuille, des personnes que vous
avez d’ailleurs raison de compter parmi
vos amis. Lor.sque des iiommes inleliigenls et même sérieux vont disent,
en plus d’une occasion, t que !e,;ournal
ne se lit pas , que le Témoin n’est pas
lu, » il e.sl clair que ceux qui les entendent .se cioient autorisés à conclure
(|ti’il ne mérite pas de l’être.
Je no sais |uis si je me Irôinpe ,
mais je suis porté à croire que, pour
quelques-uns, un journal français pour
notre Eglise est un objet de luxe et
une œuvre surérogaloire. N'avoos-nous
pas, disent-ils, deux ou trois journaux italiens qui suffisent amplement
à nos besoins ? Quoique je sois d’une
opinion toul-à-fait contraire, je crois
inutile d’entamer une discussion sur ce
sujet. Seulement je me suis dit que ces
personnes là s’intéresseront à ia mort
(lu Témoinl plutôt qu’à sa prospérité.
La plainte la plus raisonnable, et
la plus fondée .’que j’aie entendu Ibrnuiler à l’endroit du Témoin, c’est
que la Chronique locale et vaudoise y
manque trop souvent, en sorte que
les abonnés du dehors qui lisent le
journal pour .se tenir au courant de
ce qui passe aux Vallées, y trouvent
rarement quelque chose qui les intéresse ou les renseigne. A cela je pense
que vous avez vous-même quelque
chose cà répondre et je crois me souvenir que vous l'avez fait déjà maintes
fois. Gomme il faut être juste envers
tout le monde,' même envers ses amis,
je veux présenlei’ à voub décharge
une seule observation, à laquelle voua
n’avez peut-être pas pensé, ou plutôt
que vous n’avez pas jugé convenable
de faire vou.s-même.
Dans le vaste champ de noire évangélisation , en particulier dans une
foule de localités où l’œuvre en est
encore à ses commencements, (oui
est nouveau et le moindre acte religieux excite la curiosité, quelquefois
même un extrême intérêt. C'est ain.si
qu’à ¡’occasion du premier baptême,
ou de la première bénédiction nuptiale,
d’une sépulture ou d’une réception de
catéchumènes, l’ouvrier qui préside
ces fonctions religieuses qui se distinguent si fort des actes .correspondants
accomplis dans l’église romaine, s’empresse, comme c’est son obligation
d’adresser à qui de droit un rapport
détaillé , parfois fort intéressant et que
le journal de l’évangélisation est tieureux de publier. Aux Vallées par contre,
nul n’a l’obligation de vous envoyer
une correspondance et presque personne n'y sori|e. D’un auli'e côté il
n’arrive que ti cs rarement qu’une foncliciu religieuse accomplie dans nos pa-
6
.30.
.r. m ry» n iV fWv*/v^
roisses présenle quelque chose d’assez
saillanl el d’assez inléressanl pourqivil
soit permis d‘eu enlreienir même un
public reslreiriL.
Je ne vois que deux moyens pour
satisfaire la légitime cuviosilé de vos
lecleurs :
a} Vous procurer des correspondants payés et des collaborateurs matériellement intéressés an journal.
b) Faire vous-même voire Chronique
locMle sans avoir aucun besoin de vous
déplacer.
Permellez-rnoi de vous donner une
idée de la manière dont la chose pourrait se faire, el d’ajouter qu’il y a
à cette méthode, le grand avantage de
vous procurer des collaboraleur.s involontaires , des rfectiticalion.«, même des
récriminai ions, ce qui pour un journal
est quelquefois une bonne foriune.
Mh»uet. — La nouvelle du dépail
très prochain de notre pasteur a éclalé
au milieu de nous comme une bombe.
Le moriièni est aus.si mauvais que possiii(é ,ppur U11C rnuUilion de pasléur. ’
Mais le nbli'c a eu, seimbie-i-il, de
puiSfSanls iholifs pour accepter l'appel
qiii lui est vertu de La Tour où il occupera pi'ovisoireinent le poste il’évangéiisle à l’inlérieur ou dmide du pa.steur de la paroisse. C’est demain que
l’assemblée électorale de Massél procédera à s,on remplaceineut. Que l’IÎ.spril de Dieu .dirige lui-même toutes
choses ici el à La Tour pour rédiiicalion des âmes.
Tour. — Gomme le règleraenl
de d’liôpilal e.sl très positif en ce, qui
concerne la non admission de certains
malades et de certaines maladies, et
comme il y a partout, même ici, des
gens qui estiment que les lois el les
règlemeuls ne sont faits que pour quelques uns, un de ces hommes donnait
dernièrement ce conseil : apportez le
malade à rhôpilal, inlroduisez-le dans
l’enceinte el iaissez-le là ; il faudra
bien qu’on le relire 1
Puisque j'ai parlé de l’hôpital, j’ajoule-une autre nouvelle dont on me
garantit l'authenticité. Quelqu’un de
ceux qui sont autorisés à délivrer des
demandes d’admis,sion, dése.spéranl de
faire recevoir une malade dix fois incurable el qu’à d’autres égards encore,
le règlement ne permet pas d’admettre,
s’esl recommandé à un Syndic pour
e.ssayer de forcer la main à l'Administration. Ce quelqu’un est assez vieux,
sans doute, pour avoir eu le temps
d'oublier le règleineut de.s hôpitaux;
ou bien il est trop jeune pour avoir
déjà eu le temps de s'en occuper. Il
c-^t probable qu’il ne se l’est jamais
procuré.
Vous le voyez, mon clier monsieur,
il y a moyen de faire de temps à
autre une petite Chronique Vaudoise ,
spécialement à l’usage des lecleurs
v,audois.
Ayez le courage de la faire, je sais
que vous ri’cn manquez pas, de courage; quant à la matière elle voii.s
arrivera certainement de quelque côté.
Si je puis vou.s être utile, comptez
sur moi et gardez mon nom pour vous
seul pour qu’on ne m’arrache pas les
yeux.
Voire bien dévoué
Y.
Sans savoir encore jusqu’à quel poiul
nous entrerons dans la voie que.nous
(Tionlrè notre correspondant Y, "et en
le remerciant sincèrement do con.seil
el de l’exemple qu’il nous donne, nous
continuons la Chronique.
M*érieê—Mttn0iH». — Une assemblée de cenl-vingl électeurs s'esl prononcée à l’unanimité pour i’acceplalion
de l’offre qui lui a été faite d’avoir
un second pasteur à la condition de
un logement el de contribuer pour
une somme annuelle de cinq cents
francs à son Irailement.
Nos félicitations sincèi’e.s à cette paroisse, à la condition bien entendu
qu’elle maintienne fidèlement el d’une
manière permanente l’engagement que
elle a pris. Si pendant la iielle saison
ce second pasteur est un objet de
luxe pour elle, les paroisses voisines
el la vallée de Pragelas olfrironl un
vaste champ à racliviié de ce ministre
de l’Evangile.
JTÊaêtet. La votation de dimanche
dernier, n’était, nous a l-on dit, que
7
.31.
provi-^oire; aussi u’a-l-ulle pas abouti,
aucun des cinq ,ou six candidats u’at-il obtenu la majorité légale.
iiouwclUa rcUgtcu0C0
et faits divers.
F'iiANCE. La mminaltoH du professeur d'Histoire de l’Eglise, à la Faculté- de Montauban est encore à i'aire.
Le candidat désigné par une forte majorité de Consistoires est M. Doumergue , rédacteur en chef du ChrisHanisme au XJX^ siècle. Le Conseil central
lui même l’a aussi désigné à la majorité de ses membres. Malgré cela
le ministre hésite, lés tendances religicuse.s et ecclesiastiques de M. Doiimergiie, n’étanl pas de Ç9)lç,s sont
en faveur au Ministère (je t^inslruction
fiublique. Encore un exemple des effets
souvent regrettables de l’union de l’Eglise et de l’Elal!
— iEuiire Mac-Ail. — Celte œuvre
d’évangélisation populaire dont le succès a été si extraordinaire, qu’en peu
d’annéest elle a vu surgii’ ® stations
à Paris, 4 à Lyon, 3 bordeaux, 2
à Ëoiilog)u;-sur-iner, toutes très prospères, est à ta veille de se transformer,
quant à sa marche.
Jusqu’ici comme on sait , M. MacAll et ses collaborateurs s’élaienl limités , dans les diverses stations , à
annoncr l’Evangile, d’une manière générale,’sans se préoccuper de rattacher
à aucune Eglise les âmes qu’on pouvait atteindre.
De rtombreux symj)lômes leurs ont
fait sentir que le moment était venu
d’adopter une nouvelle méthode,
M. Mac-A'll et ses amis ont, en conséquence décidé que les stalions jusqu’ici fondées et celles (jui le seraient
encore par la suite, seraient réparties
entre les diverses église.s évangéliques
existant dans la ville où ils iravaillenl,
en particulier à Paris.
Dorénavant donc , chaque station
sera, autant que possible, placée sous
le patronage direct d’une deuces Eglises. Les réunions générales conserve
ronl leur caraclère ; M. Mac-AII ou
l'un de ses délégué.? les présidera. Seulement aux réunions générales s’ajoutera désormais une classe biblique présidée par Iç pasteur auquel jncomheia
le soin de la station et qui foumira h
ceux qui la IVéqnenleioni une exposition solide et suivie des doclrjnes
de l’Eglise évangéliques, qui les jnetle
à même de se rallachei' à l’Eglise de
leur choix.
— Le banquier israélile bien cormu,
M. Isaac Péreire vient d’ouvj'ir nu .concours pour cliercher la meilleure soluiiou du problème du Paupérisme.
11 affecte à divers prix oü'erls aux coiictirrenls une .somme de cenl mille iis.
Les prix varient dellO.OOO li'. à 2.500.
Suisse. — Le mlholicisme libéral
dans le Canton de Berne. N’ayant guère
d’autre raison d’être que la volonté
et la protection du Gouvernemeiû, l’édifice du çalholicisme libéral dans^xe
canton s’est écroulé, (lu jour "où
celle protection a été remplacée par
le droit commun. Le Synode canlonal
de l’Eglise calholiqne bernoise ( ullramonlains et libéraux confondus, mais
les premiers y siégeant en grande majorité), en a purement et simpiem.ept
déclaré nuiles par 68 voix contre 15,
toutes les décisions prises, de 1875
à 1877, concernant le célibat des prêtres, la confession auriculaire, le port
de la soutane etc. etc. et déclaré ne
pas reconnaître l’aulorilé de l’évêque
vieux-caliiolique pour la Suisse. La
leçon aux gouvernements qui veulent
se faire chefs d’Eglise, et à ceuxqui
les secondent dans celle voie-, est assez
rude, pour qu’on puisse espérer qu’elle
soit profitable.
Prusse. — Une autre triste statMque. — La correspondance du Journal
de Genève à laquelle nous avions emprunté la triste statistique publiée dans
notre dernier numéro, concernant le
nombre relativement petit de baptêmes
comparés aux naissances et de fnariages bénis reii^tensemflMi comparés
aux mariages civilement contractés,
au sein de la population protestante
(le Berlin, s’exprime comme suit, dans
un numéro subséquent, au spjel (Je
la population catholique de eeite ville:
8
>32;-.
* le clergé calholiqne de Berlin s’abs» lient d'imiter le clergé évangélique;
» il ne publie pas , comme lui, chaque
• année, sa slalislique religieuse. Pour
* tant on croit .savoir qu’il n’a guère
» lieu d’être plus satisfait. 11 y a en» virón 75,000 catholiques, et l’on a
» compté 5000 femmes catholiques qui
ï se sont mariées avec des protestants
» ou des juifs. On calcule que 27 pour
» cent des mariages catholiques sont
» contractés sans la participation du
» clergé, et que la moitié des enfants
» nés de parents catholiques ne reçoi
• vent pas le baptême».
Afhiqtje. — IJn roi devmu écolie?'.
— Cellivayo, le roi des Zoulous, qui
a tant fait parler de lui ces derniers
temps et que les anglais ont fait |prisonnier , occupe , dit-on , les loisirs
que lui fait sa captivité à apprendre
à lire,,et à écrire. C’est un ofïicier
anglais, le oapilaiire Pools, qui lui sert
d’insUtuleur:'
Iftetme |»olttt(|ue
MUtUtB, — Le Sénat s’occupe depuis
plusieurs jours de la loi de la suppression graduelle de l’impôt de moulûre. On s’attend à ce que la grande
majorité de celte assemblée vote la
siippres.sion telle qu’elle est proposée
par le bureau central et comme conclusion du rapport de l’hon. Saracco.
Le Ministère demande au contraire que
le Sénat donne dès è présent son approbation à’Ia loi de suppression, déjà
adopléejpar la Chambre des députés.
On pense dan.s la supposition d'un
vote contraire à ses vues, que le ministère se hâtera de clore la ses.sion,
de nofUmer un nombre suiïisanl de
Sénateurs, appartenant à son parti,
et d’ouvrir une nouvelle session vers
la moitié de février.
Le nombre des sénateurs présents
à Borne s’élève an chiiïre insolite de
225 à 230.
I,e Roi a donné quelques grands
dinens diplomatiques auxquels la Reine,
toujours encore indisposée, n’a pu
assister.
La Chambre a repris ses séances
lundi dernier, mais n’a traité aucune
question imporlanle; car elle esl aussi
dans ratlerile de la résolution du Sénat.
jp’rffMc«. — M. Freycinet, premier
ministre, a exposé son programme qui
a été généralement bien accueilli. Les
CharnlDie.s devront s’occuper de l’élude
de la loi sur l’insli'uclion publique snpérieure , de i’instniclion primaire obbligatoirc et gratuite, d’après le rapport qui .sera présenté par le relalenr
de la Commission parlementaire des
22, Mr P- Reri; viendi’ont ensuite des
projets de loi sur l’organisation judiciaire, sur la presse, sur le droit de
réunion etc., pas un mot de l’amnistie
au grand désappointement de la gauche
intransigeante et de leurs organes de
la presse ultradémocralique ou socialiste. — Le ministère Freycinet peut
compter à la Chambre sur une majorité de plus de 300 voix.
— Les minisli'es du
parti Tory , commencent à faire des
discours en vue des prochaines élections. Ils cherchent à présenter .sous
le jour le plus favorable l’administration de lord Beaconsiield. Même la
guerre, de l’.Afghanislan est un héritage
laissé aux lorcies par le ministère Gladstone, disent-ils. — Caboul est bien entre
les mains du général Roberts; mais
le pays n’e.sl pas entièrement soumis;
quoique l’Angleterre n’ait pas l’inteiilion^de se l’annexer, elle pourrait être
forcé de le faire dans l’inlérêl de l’Inde,
comme dans celui des Afghans euxmêmes. — Quant aux rapports de
l’Anglelene avec la Russie, l'Arigleterre désire de vivre en paix avec sa
puissante rivale, à laquelle elle souiiaile de se développer et de s’étendre
dans les contrées où sa domination est
naturelle cl est un élément de civilisation.
Aitemnffne. — La Russie a donné
à l'Allemagne l’assurance de ses intentions pacifiques. Tous les bruits de
transports de troupes vers la l'ronlièrc
occidentale sont dénués de.fondement.
Ni, rAllemagne ni l’Aulriche ne sont
menacées. Tout sc réduit donc à une
querelle de journaux.
EhnestIîokert, Gérant et Administra leur.
l’ignerol, Impr. Chiaatore et Mascarelli.