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DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi.
Vous me serez témoins. .\cl. i,3. Suivant la vérité avec la charité. Eph. IV, 15. Que ton règne vienne. Matt.Vl, 10.
Sommaire i
Le Synode — Chronique — Encore mi attentat — Nouvelles et faits divers —
Ouvrages reçus — Annonces.
LE SYNODE
(sziih)
L’examen de la gestion de la 'Fable
occupe la plus grande partie de la
séance de mercredi. Le contre-rapport est lu par M. le pasteur et
professeur H. Rivoire, T.a forme spirituelle et le tact en même temps
que la franchise avec lesquels il
touche aux difFérents sujets le font
écouter avec beaucoup d'intérêt et
accueillir avec des applaudissements.
Dans la discussion, ou plutôt l'entretien fraternel qui s’engage on s’arrête
en particulier sur la question de
l’instruction religieuse et le mode de
réception des catéchumènes. On voudrait qu’il y eût plus d’unité ; qu’au
Heu que chaque consistoire fait à sa
manière, il y eût une entente pour
que tous suivent la même règle. <3n
décide que le buyeau nommera une
commission chargée d’étudier la question et d’en référer au prochain Sy
node. Le Lycée de Colonia Valdense
arrête longtemps l’attention de l’assemblée. Le déficit qui pèse sur cet
établissement et qui s’accroît d’année
en année, ne permet pas à la Table
de continuer à pourvoir à l’honoraire
d'un professeur si de nouvelles sources d’entrées ne lui sont ouvertes.
D’un autre côté nous ne pouvons
abandonner un institut d ’ une si
grande importance pour F avenir
de nos colonies de l’Amérique du
Sud. On propose que le Comité
d’évangélisation soit chargé de pourvoir aux besoins de cette œuvre,
qui intéresse, en effet, l’évangélisation d’un pays catholique comme
le nôtre. La proposition est adoptée
sous la forme d’un ordre du jour
par lequel le Synode, désireux de
voir le Liceo vivre et se développer,
invite la Table et le Comité à s’entendre pour aviser aux moyens d’5''
pourvoir.
Le sort a désigne la paroisse de
Pral comme devant lire son rapport. Le Consistoire n’a rien de particulier à signaler qui n’ait déjà été
l'idevé dans des rapports précédents
quant à 1a vie sjjiritivene. Tl y a
cependant quelque progrès. Le for•malisme est en diminution ; les cultes
sont bien fréquentés et suivis avec
2
2&0
une attention soutenue du commencement à la fin. L’école du Dimanche, avec scs 86 élèves, a donné
beaucoup de consolation ; les écoles,
fréquentées par 157 élèves, ont donné
de bons résultats. Il y a quelques
progrès aussi, mais combien lent !
dans l’esprit de sacrifice. La lecture
de ce rapport n’est suivie d’aucune
observation et l’on ne s’arrête pas
non plus sur les autres paroisses.
' L’article finances appelle sérieusement l’attention de l’assemblée. Plusieurs caisses sont en déficit, surtout
le fonds qui doit fournir les honoraires aux ouvriers de l’Eglise. Il
s’agit, ou de nous résigner à une
diminution dont personne no voudrait entendre parler, ou de pourvoir à ce qui manque par nos propres sacrifices. On adopte un ordre
du jour dans ce sens.
Suit la gestion du Comité d'évangélisation. M. le pasteur H. Tron
lit le rapport de la commission d’examen. Ce rapport relève la grande
somme de travail accompli par le
Comité et constate avec satisfiiction
que le principe de la division du
travail est maintenant mis en pratique et ne présente pas les inconvénients que l’on craignait. Il voudrait que la correspondance du Comité avec les ouvriers fût moins
exclusivement administrative et que
la, direction spirituelle de l’œuvre
et des ouvriers, y occupât une plus
grande place. Il touche en outre à
diverses questions particulières.
On entend le rapport de l’église
de Milan, désignée par le sort. Cette
église compte 344 membres communiants ; elle a eu 21 admissions, et
ses contributions ont atteint la somme
de L. 8499,05, dont L. 2800 pour
la caisse centrale. Les cultes ont été
bien fréquentés. Imposantes assemblées à Noël, Pâques, Pentecôte, au
17 février et à la commémoration de
la reine Victoria à laquelle assistaient le Consul et une partie de la
Colonie anglaise. La* vie spirituelle
est réjouissante ef se manifeste par
des œuvres de charité et de patience
dans les épreuves. La Société des
dames a travaillé pour les pauvres
de toutes dénominations. Les deux
écoles du dimanche ont bien marché
et les enfants ont versé chaque dimanche leur obole pour la Zamhêzia,
Parmi les catéchumènes admis à la
Sainte-Cène, au nombre de douze,
le rapport signale le D.r G. N.,
israëlite, baptisé par le pasteur et
reçu dans l’Eglise à la suite d’une
longue étude de l’Evangile.
Une discussion assez longue s’engage sur le rapport du Comité. On
parle de la décision qu’ont prise un
certain nombre de protestants français de Nice de se constituer en
paroisse de 1 ’ Eglise réformée de
France. Ceux qui prennent la parole,
en particulier le pasteur actuel, M.
Malan, et l’ancien pasteur de Nice,
M. Weitzecker, n’ont que des sentiments de fraternité à exprimer envers ces frères ; mais en même temps
ils sont unanimes à reconnaître que
notre église a le devoir de continuer
son œuvre à Nice. C’ est dans ces
sentiments qu’ un ordre du jour est
voté par l’assemblée.
L’acceptation, par le Comité, de
nouveaux ouvriers venant d’autres
églises donne aussi lieu à des observations auxquelles le président
du Comité répond avec une vivacité
juvénile. On recommande à l’Administration de s’en tenir aux dispositions réglementaires et de n’accorder
le titre de pasteur vaudois qu’ à
ceux qui se trouvent dans les conditions voulues. D’autres observations
faites par le contre-rapport et relevées dans la discussion, regardent
les transferts d’ouvriers, question
toujours délicate, 1’ habitude blâmable qu’ ont certains correspondants
de traiter des affaires importantes
concernant l’Eglise dans des lettres
qu’ ils appellent personndks et qui
sont soustraites aux archives, et
d’autres questions particulières-.
On passe à la gestion du Conseil
de l’Ecole de théologie. Le contre-
3
201
rapport, lu par M. Falclii, n’ a que
des éloges ]pour le Conseil auquel
il recommande cependant de « se
garder des contraventions». On insiste sur le devoir de donner aux
étudiants une forte préparation en
vue de l’œuvre qu’ ils devront accomplir. Il faut en particulier qu’ ils
connaissent les questions qui préoccupent la société contemporaine. Il
est convenable que la première année
soit considérée comme une année
d’épreuve, afin que les professeurs
puissent s’assurer si l’étudiant possède les aptitudes et la vocation au
saint ministère. Les finances du Conseil sont aussi peu florissantes que
celles de la Table. Le fonds professeurs et le fonds bourses présentent
tous deux un gros déficit. Le palais
Salviati lui-même clôt l’exercice avec
un découvert de plusieurs centaines
de francs. Aussi l’administration du
Palais a-t-elle décidé d’élever le loyer
de quelques locaux, en particulier
de ceux qu’ occupent l’Imprimerie
Claudienne.
Le synode, sur la proposition du
Conseil, autorise M. le professeur
Geymonat à occuper encore sa chaire
pendant l’année 1901-1902. Il ratifie
à une très forte majorité la nomination de M. Luzzi comme son successeur, proposée par le Corps des
pasteurs dans sa séance de mardi
soir.
Les délégations étrangères sont
entendues comme d’habitute le jeudi
de 10 heures à midi. Nous y reviendrons.
La gestion du Comité des Institutions hospitalières n’arrête pas longtemps l’Assemblée. Le contre-rapport
présenté par M. Calvino, est très
élogieux. Une commission spéciale
avait été nommée l’année passée
pour référer sur la demande, des chefs
de famille appartenant aux paroisses
de St. Germain, Pramol et Prarustin
qui réclamaient fine succursale des
hôpitaux à .St. Germain. M. le pasteur Peyrot lit le rapport de cette
Commission, dont les conclusions sont
négatives, et cela pour des raisons
qui paraissent très fondées, quoique,
dit le rapport, il fût fort désirable
que chaque paroisse pût avoir son
hôpital ! On passe donc à l’ordre du
jour sur cette question.
Une question bien autrement importante, se rattachant aux Institutions hospitalières, est posée par M.
W. Meille dans une « lettre réservée
aux membres du Synode». Il s’agit
de remettre à 1 ’ administration . de
r Eglise le Refuge Charles-Albert
qui a été jusqu’ à présent sous la
direction exclusive de son fondateur.
I.a Commission des Institutions hospitalières est tout naturellement indiquée pour prendre cet établissement sous sa direction. Mais il faudra
auparavant obtenir du Gouvernement
qu’ il soit érigé en Ente Morale,
après quoi il pourra être agrégé aux
autres instituts administrés par, la
dite Commission. La question a été
examinée par une commission spéciale nommée au commencement de
la session et qui a présenté son rapport vendredi matin par l’organe de
M. le pasteur Muston. Les conclusions du rapport, favorables à la
proposition de M. Meille, ont été
adoptées par le Synode.
Au cours de la discussion sur les
Institutions hospitalières le désir à
été exprimé de voir surgir aux Vallées une maison des diaconaisses.
Nous apprenons à ce sujet que nos
amis de Turin ont pris les devants et
que le projet, conçu par eux il y
a deux ans déjà, va avoir un commencement d’exécution. Nous formons des vœux pour son entière
réussite.
La Commission spéciale nommée
l’année passée pour étudier la réorganisation de r Ecole süpêrieure a
présenté son rapport mercredi matin
et une séance a été fixée à'mercredi
soir à 8 h. i\2 pour discuter la
question. La Commission (rapporteur
M. le prof. Jahier) propose que les
trois premières années de l’Ecole
soient unies aux classes correspon-
4
— 292
dantes du gymnase et qu’ il y ait
trois autres années organisées suivant
le programme des- écoles normales
de 1’ Etat, afin que les jeunes, filles
puissent, au bout de ces trois ans
(six ans avec les trois qu’elles passeront au gymnase) subir avec bhance
de succès l’examen de licence dans
une Ecole normale du Gouvernement.
Après une longue discussion on se
sépare sans voter. Tout le monde
sent qu’on ne peut continuer sur le
pied actuel, mais les plus favorables
au projet de la Commission sentent euxmêmes les inconvénients qu’il présente,
et ce n’est pas sans regret qu’ on se
résignent à une mesure qui aura pour
effet d’accroître le surmenage et de
donner une direction encore plus
abstraite à l’éducation des jeunes
filles qui devrait être essentiellement
pratique. Mais on n’ a pas un autre
projet qui paraisse meilleur, et lorsque l’on revient sur la question, vendredi matin, les conclusions du rapport sont adoptées.
Parmi les propositions diverses discutées à la fin de la session, nous
en remarquons une provenant des
conférence» des districts Rome-Naples et Sicile, concernant le vote
des femmes dans les assemblées d’église. Une commission est nommée
pour étudier le sujet et en référer
au prochain Synode. Les modifications au Réglement du synode, proposées par quelques membres du
bureau de l’année passée sont votées,
un peu à la hâte, vu l’heure avancée.
Les délibérations sont closes vendredi à midi et demi.
Les administrations sont nommées
comme suit :
Table ;
J. Í’. PONS, modérateur,
C. A. TRON, vice-modérateur,
B. LÉGER, secrétaire,
J. D. COXJGN, assesseur,
ET. BALM A S, id.
Commission d’Evangélisation :
MATTBO PROCHET, président
A. MUSTON
GIOV. PONS
B. REVEL
■ Gros. QIJATTEINT
JOSUÉ TRON
ING. L. COPPOLA.
Conseil de Théologie :
GTOV. LUZZI
B. PONS.
Institutions hospitalières :
, M. ERN. TURIN ayimt été réélu, la Commission est composée comme l’année .passée
de MM.
J. MAGGIORB
,T. WEITZBCIÎER
B, QARDIOL
A. ROSTAN
B. TURIN,
Le Bureau nomme comme prédicateur d’office au prochain synode
M. Arthur Muston et comme suppléant M. Th. Gay.
Erra,ta. Le président du Synode a été M.
le prof, lîosio et non M. Geymoiiat comme
un lapsus nous Ta fait écrire dans le numéro
précédent,
diî^oNiQfiîi
ITue .séance du « Pra del Torno » ■
Vendredi 6 courant à lo h. du
matin pendant que dans la salle de
la maison Vaudoise on s’occupait
des intérêts généraux de l’Eglise,
dans la salle de la direction du collège, la sympathique Société du Pra
del Torno tenait une de ses séances
ordinaires. — Ordinaire n’ est peut
être pas tout à fait le mot, car elle
présentait quelque chose d’extraordinaire, puisque M. Appia, M. Boegner, M. A. Jalla et M. G. Voila
l’honoraient de leur présence. —
Après l’Invocation du Seigneur et
le chant d’un, cantique le président
M. Bertinat lut une portion des
Ecritures : le chap. X de l’épitre aux
Romains et les versets i8 à 20 du
chap. XXVIII de S. Matthieu : c’est
sur ces deux derniers versets que
5
293
r étudiant M. H. Tron présenta une
courte méditation bien préparée et
bien lue et qui fit du bien à ceux
qui r entendirent. — Ensuite T étudiant Peyronel secrétaire de la
Société lut le procès verbal de la
séance du 25 Août tenue « au Gros
de la Guerra » près du col des Fontaines. — Si ce compte-rendu ne
pouvait être riche en détails, vu que
la séance n’avait réuni que quelques
membres de la Société il était riche
en descriptions de la belle nature
au sein de laquelle ces jeunes gens
s’ étaient retrempés.
Après cette partie, pour ainsi dire
officielle, de la Séance le président
raconta une expédition qu’ il avait
faite avec deux de ses amis au Val
Queyras, il parla du bon accueil
qu’il avait reçu à Fongillarde, à
Pierre Grosse et ailleurs encore. Ce
premier pas dit-il nous encouragera
à en faire un second et nous espérons arriver à intéresser nos amis
d’au delà du Col la Croix à l’œuvre
des Missions. Il s’ engagea ensuite
une espèce de conversation cordiale
entre les visiteurs, et les visités. M.
Appia résuma ce qu’ il avait à dire
en deux conseils bien pratiques.
«Faites une étude bien sérieuse
de la Parole de Dieu cherchez y
tous les textes de l’Ancien et du
nouveau Testament qui se rapportent
aux Missions, vous verrez quels trésors
vous découvrirez. Ne vous contentez
pas de CCS passages très connus
comme ceux que vous avez lus ce
matin ; il y en a tant d’autres. En
2.d lieu, faites collection de faits,
d’anecdotes, de mots frappants, écrivez les pour lie pas les oublier, vous
verrez que cela vous sera utile soit
pour vos réunions soit pour votre
propre bien spirituel. »
M. Bœgner après quelques paroles
de bienveillant encouragement aux
membres de la Société insista sur
le premier conseil de M. Appia. Les
étudiants Vaudois que nous avons
eu à la maison des Missions connaissaient leur Bible, suivez leur ex
emple. Les Vaudois sont le peuple
de la Bible il faut que cette tradition se continue, c’est la bonne entre
les bonnes. M. Adolphe Jaila remercia le Pra del Torno de ce que
ses membres font pour les Missions
et les encouragea à persévérer dans
leur travail non seulement dans l’intérêt de la mission mais dans l’intérêt
de leur propre vie intérieure. — Le
futur missionnaire M. G. Voila ajouta
quelques mots de reconnaissance pour
la sympathie qu’ on lui témoignait
et promit d’être un correspondant
régulier de la Société. M. Appia
ajouta un de ces mots typiques qui
lui sont familiers : Je voudrais que
votre société eût comme armoirie
« une cage à poulets » et une toison
de mouton : une cage à poulets parce
que c’est dans le double fond d’une
do CCS cages que M. Antoine Blanc
faisait venir son journal des Missions
dans la moitié du siècle dernier
afin de le dérober aux regards des
douaniers ; car ce journal était de
ceux dont l’entrée dans nos vallées
était interdite. La toison de mouton
a servi d’enveloppe à une grosse
Bible conservée dans la famille Monastier.
Après quelques paroles de sympathie prononcées par le président
à l’adresse de M. Bœgner on chanta
le cantique du missionnaire ; M. Appia
éleva vers Dieu une fervente prière
et la séance fut close. C’était bon et
bienfaisant ! Une observation : ils'
étaient sept • quel bonheur ! ils ??’ étaient qus sept ; quel dommage !
Vn mmibre honoraire présent par hasard.
La couséeration de M. Voila.
Comme nous l’avions annoncé, jeudi
soir a eu lieu, dans le Temple neuf
de la Tour, la consécration de M. le
missionnaire Georges Voila. Malgré
de douloureuses épreuves, M. Bœgner,
directeur de la Maison des Missions
de Paris avait tenu à venir lui-même
présider ce service solennel, avec l’nssistance de M.' Appia, naembre du
Comité des Missions, et de M. Peyrot,
6
m —
pasteur de l’Eglise de Turin, à laquelle appartient le candidat. Un grand
nombre de pasteurs vaudois ont aussi
pris part à la cérémonie.
M. Peyrot lit le chap. XVII de
St. Jean et prononce une prière. Puis
M. Bœg-ner monte en chaire et prend
pour texte les paroles du verset 24 :
« Père, mon désir est que là où je
suis, ceux que tu m’as donné y soient
aussi, añil qu’ils contemplent la gloire
qué tu m’as donnée.... » Je pourrais,
dit-il au candidat, vous parler des
nombreuses éprouves qui attendent
le missionnaire ; les circonstances que
nous traversons rendraient le sujet
bien actuel. Je préfère voua montrer
le côté glorieux de la mission à laquelle vous vous consacrez. Aujourd’hui ils sont nombreux ceux qui entreprennent des voyages dans des
régions lointaines
et encore en grande
partie inconnue.s. Ils y sont poussés
par différents intérêts ; commercial,
scientifique etc. Le missionnaire seul
y est conduit par l’amour désintéressé
des indigènes, auxquels il apporte la
parole de régénération et de vie éternelle. C’est ce qui fait la grandeur
de sa mission. Par quels moyens s’efforce-t-il d’atteindre le but ? L’orateur
en indique trois : la parole, la prière,
et celui que Jésus indique par ces
mots : Je me sanctifie moi-même pour
eux (v. 19).
Après cette prédication substantielle
et impressive, M. Voila monte en
chaire et expose les circonstances par
lesquelles Dieu l’a conduit, pas à pas,
sans secousses et comme tout naturellement, à se consacrer à l’œuvre
des missions. Il le fait avec beaucoup
de simplicité et avec un accent de
sincérité et de modestie qui laisse une
excellente impression.
M. Bœgner invite ensuite le candidat à prendre les engagements d’usage, et M. le ministre émérite J. D.
Eivoir prononce la prière de consécration. Puis tous les pasteurs présents, réunis en cercle autour du candidat, lui imposent les mains, et M.
Bœgner prononce la formule de con
sécration. Tandis que les pasteurs,
tour à tour, donnent à leur nouveau
collègue le baiser d’association, l’assemblée chante le cantique :
Qu’ils sont beaux sur les montagnes
Les pieds do tes serviteurs....
M. Appia monte en chaire a son
tour et prononce une courte allocution.
Il félicite le candidat de la décision
qu’il a prise; il félicite son père et
sa mère, toute sa famille, d’avoir
consacré un des leurs à l’œuvre dit
Seigneur.
line très nombreuse assemblée a
assisté à la cérémonie, qui, nous n’en
doutons pas, a laissé chez tous une
impression sérieuse.
ENCORE UN ATTENTAT
. Vendredi dernier le président des
Etats-Unis visitait P exposition de
Buffalo. Tandis qu’ il serrait familièrement la main à tous ceux qui s’approchaient pour le saluer, selon
1’ usage démocratique de ce pays, un
homme très correctement vêtu de
noir, après lui avoir tendu la main
comme tous les autres, a tiré sur
lui, à bout portant, deux coups de
revolver. Le président est tombé et
l’on a cru qu’ il était mortellement
atteint. Fort heureusement on a pu
aussitôt extraire une des deux balles,
logée dans la région du sternum, et
quoique l’autre n’ait pu être extraite,
les médecins ont bon espoir que
r illustre malade pourra être sauvé.
Le misérable assassin est un jeune
homme d’origine polonaise, affilié,
cela va sans dire, à la secte des
anarchistes, comme Bresci, Luccheni,
Caserío et tant d’autres tristement
célébrés.
Nouvelles et faits divers
Auti'iclie, —Vingt-huit catholiques
de G-raz (Styrie) viennent de se convertir au pr Aestantisme avec une so-
7
295 —
loiinité particulière ; ce groupe complète, en effet, le nombre de mille
convertis qui, dans la seule ville de
Graz, ont passé au protestantisme
depuis le début du mouvement paiigermaniste de rupture avec Kome
c’est-à-dire depuis 1899. {Temps),
Angleterre, — Les trois grandes
fractions chrétiennes de l’Angleterre :
l’Eglise anglaise, le grou2oe des Eglises libres, l’Eglise catholique romaine, SC sont entendues pour signer
un appel en faveur de la paix. En
voici le texte :
Nous, soussig'nés, ministres du
Christ, croyant qu’il est de notre
devoir de donner un témoignage de
notre foi chrétienne, déclarons ;
1. Que c’est le sentiment de la
justice et non l’extension du territoire qui forme la grandeur d’une
nation ;
2. Que la même loi morale s’impose aux peuples et aux individus ;
3. Qu’une guerre de conquête est
contraire à l’enseignement, qui nous'
a été donné par notre Maître le
Christ.
Nous demandons donc, au nom
de Celui qui est venu consoler les
malheureux et proclamer la liberté
pour les captifs, que des propositions
remplies de son esprit de paix, de
miséricorde et de charité, soient offertes aux Boers, de façon que ceuxci puissent les accepter sans sacrifier
leur dignité.
Les signatures affluent. Les noms
les plus célèbres du clergé protestant
ou du clergé catholique sont déjà
inscrits.
(Journal de Genève).
— Les progrès des missions évangéliques en Corée sont très , réjouissants. La région du Byeng-Yang, qui
ne comptait, il y a cinq ans, qu’une
poignée de chrétiens évangéliques, en
renferme 2.500 ; il y eu a en tout six
mille en Corée. Plusieurs églises et
chapelles ont été édiliées par les chrétiens évangéliques, qui font les frais
du traitement des évangélistes. Une
paroisse de 300 membres a souscrit
7.500 francs pour une église qui contient mille places et 800 francs pour
d’autres œuvres.
Les dames du Comité du Bazar
pour le Refuge, remercient sincèrement les personnes qui ont bien
voulu contribuer à sa bonne réussite,
soit joar leur concours direct, soit
en prêtant ce qui leur manquait.
Elles sont heureuses d’annoncer aux
ijersonnes qui s’y sont intéressées
que le « Lit (les Amies » est fini.
Uno ad mio. Un’intervista con
Giorgio Mfiller. L. 8 le 100 copie,
presso il Sig. Itogben, Direttore della
Welcome Mission., Portsmoutli, Inghilterra. 22. p.
Metodo (leiruiio ad uno. Lezioni
che ho imparate, di Horella Tera. 8 p.
11 Ben segreto. Preghiera determinata e intercessione personale. Firenze, Claudiana, 1901, 22 p.
L’Ami de la Jeunesse
et des familles.
Sommaire du du 7 septembre 1901.
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1. SpediiiioBe in fascicoli della
raccolta delle Leggi,
■ ‘ jie/joluineitU che saranno emanati dal Go
lìevreli
verno nel 1901. (^Aggiungere, una lira ^er. le spese
postali).
2. 1I_^ 9 attraentissimo
romanzo di iily Moiitclerc, Volume di oltre 600 paJ?inc, legato Ot irodntre. {¿i>ygiungere centesimi SO per
le spr.se postfdìf
J. Jat.lA, gà'ant-administrciteur.
La Tour — imprimeriu Beason.