1
M'
Compte-courant aveo la Poste
PRIX D'ABONNEMENT PAR AN
Italie ............ L. 3
Tous lee paya de TUnion
de poate............i
Amérique du Sud . ...» 9
On s'abonne;
Au bureau d’Adminîsti'ation;
Chez MM. les Pasteurs ;
CliBz M. Ernest Kobert (Pignerol)
et à nmprimerie Alpina à
Torro Pellice.
ï/abunnement part du 1. Janvier
©t 50 paye d’avance.
année xïX. n. 37.
tí Septembre 1883.
Numéros séparés demandés avant
le tirage» 10 centimes chacun.
Annonces: 20 centimes par ligne
pour une seule fois ~ 16 centimes de 2 à 5 fois et 10 centimes pour 6 fois et au dessus
S'adresser pour la Uédaclion àM,
le Past. H. Meille, Torre Pellice
et pour VAdnilniatration à M
Elisée Costabelj TorrePeltice»
Tout changement d’adresse ©et
payé 0.25 centitnes.
LE TEMOIN
ÉCHO DES VALLÉES VAÜDOISES
Paraissant chaque Jeudi
Vou* me sereilèmoms. Act. T, B. Suivant la vérité avec la cbarité. Kpli. IV, 15. Que ton règne vienne. Mattb. VI, |0
4» m ui M i r « :
Le Roi et les Vaudois. — Le Synode de
1893. ~ Chronique Vaiidoise. — Evangéii.saüon. — Souscriptions diverses.
LE ROI ET LES VAUDOIS
La députation Synodale.
La ilépulalion tin Synode a été
reçue par le roi, à Pignerol, vendredi à 1 h. et nos délégués ne
pouvaient assez, à leur retour, se
louer de l’aliabililé du Souverain.
Il avait tant d’animation, tant de
verve, que le Docteur Geymonat
crut un moment qu’ il ne pourrait
jamais arriver à prononcer son allocution. Enfin il y réussit et dit au
roi, avec beaucoup de chaleur, des
choses très simples, tout .juste comme
il les fallait; il assura le roi de
l’entier dévouement des Vaudois à
ta dynastie de Savoie; il lui dit que
cent représentants de l’Eglise réunis
à la Tour enviaient lerribleinent
aux délégués la joie qui était leur
partage; il affirma que jamais les
Vaudois n’auraient abu.sé de la libei’té, que toujours ils s’en sueraient
servi pour faire la guerre à l’erreur
et à la superstition. Il termina son
discours souligné souvent ,par les
.signes de tête et les expressions
artirmatives du Souverain, en lui
souhaitant d’hériter de la vie éternelle et d’une couronne plus glorieuse que celle que Dieu lui avait
donné de porter ici bas. L’entrevue
dura une vingtaine de minutes et
laissa chez les membres de la députation l’impression la plus agréable
et bienfaisante.
LaYisiteduroiàLalODr
Le roi avait laissé espérer à la
délégation synodale qu'il honorerait
La Tour de sa visite; mais il avait
subordonné la réalisation de ce
projet aux exigences de sa qualité
de général en chef de l’armée italienne, « J’irai », avait-il dit « demain, si les manœuvres ne finissent
pas trop tard », Ce matin, samedi,
le bruit circulait que la journée ne
se passerait pas sans que nous
le vissions arriver. Puis survint un
télégramme.,nous annonçant que sa
venue était probable; enfin, vers 4
heures, une autre dépêche disant que
le roi avait quitté Briqqéras.
- -’.' V
1«
. 'A:r'
2
— 190 —
En un clin d’œil la Tour fut pavoisée, mais on a’y prit tout juste
à temps. 11 y eut même comme une
course au clocher pour arriver au
delà du Pont, avant que la voiture
royalé ne l’eût atteint. Elle s’arrêta
à la vue de la scmrpa tricolore de
notre cher syndic, qui avait auprès
de lui M. le Modérateur, M. Arthur
Peyrot, le prieur des SS. Maurice
et Lazare et bon nombre de pasteurs.
Le roi voulut tout de suite descendre avec sa suite dont nous nommons les personnages principaux:
le ministre de la guerre, général
Pelloux ; le ministre de la maison
royale, Son Excellence Rattazzi; le
Grand-Maître des cérémonies. Comte
de S. Rosa, les généraux Cosenz,
d’Oncieu de la Bâtie, Ponziovaglia,
le prince Orsini grand écuyer du roi
et plusieurs autres officiers.
Descendu de la voiture, le roi
s’achemina escorté, d'un côté par ,1e
syndic, de l’autre par MM. Arthur
Peyrot et J. P. Pons avec lesquels
il ne cessa de s’entretenir de la manière la plus alfable. Que dironsnous des applaudissements qui partaient de ces deux baies de gens
accourus sur le passage du bien-airaé
Souverain! Tous les rangs s’y trouvaient réunis; l’habit du bon bourgeois, qui avait eu le temps de s’endimancher à la hâte, s’y trouvait en
contact avec les blouses noires et
huileuses des ouvriers de fabrique
qui avaient quitté leur atelier pour
venir saluer le roi, leur meilleur
ami; la demoiselle élégante, la paysanne proprette j coudoyaient l’quvriére aux souliers éculés et à la
chevelure en désordre. Mais le vivat
qui partait de tous ces cœurs également aimants, vivat se propageant avec un crescendo formidable
de groupe en groupe, qui pourra
jamais en donner une idéel
Le roi visita d’abord lé Convüto
de l'ordi'e des SS. Maufiee et Lazare.
R y entendit lecture d’un petit discours de bienvenue que prononça
Don Perrot. Il parcourut ensuite la
bibliothèque, où se trouve un grand
et beau portrait de Charles Albert,
la sacristie et l’EglLse. Au sortir, un
vrai tonnerre , d'applaudissements,
qui ne cessèrent pas une minute
jusqu’à la maison Vaudoise, où ils
devinrent addirittura frénétiques.
Le foi entra par le grand portail
devenu,' par les soins de quelques
demoiselle.s, un gracieux arc de triomphe de verdure et de fleurs. Sur
la gauche du chemin qu’il devait
parcourir s’ôtait rangé 1’« Echo du
Vallon », M. Forneron en tête. Le
roi avait à peine atteint le groupe
des chanteurs qu’il s’arrêta et sous
un soleil ardent, il attendit que le
chant fût fini pour serrer ensuite
la main, de la manière la plus cordiale, à notie cher instituteur.
Une scène inoubliable fut celle
qui se passa au haut deè degrés de
la maison Vaudoise. Plusieurs de nos
demoiselles se jetèrent au devant
du roi en lui oilVant à l’envi des
fleurs, des fleurs, encore des fleurs.
R n’avait donc pas eu tort; il avait
même été quelque peu prophète celui qui avait éérit quelques jours
avant;
«Vieni, O Re, nel tao castello;
Pronte son nostre fanciulle
Ad accoglierti con fiori !»
Ce ne fut pas sans difficulté que
l’on pénétra dans la salle du Synode,
après avoir attiré l’attention du roi
sur la lapide rappelant sa lettre et
son don, lors du Bicentenaire. Il admira rarchiteclure delà salle;ü demanda plusieurs informations sur
notre organisation ecclésiastique, en
particulier sur le Synode. Ce fut ici
surtout et dans la Bibliothèque, dont
le D^Vinay lâi fit les honneurs, qu’eurent lieu les présentations. Bon roi!
avec quelle grâce il s’y soumit et
avec quelle obligeance il en provoqua même quelques unes! Et que
dût-il penser en entendant ce défilé
de noms suivis de pastore qua, evan-‘
(jelisla là, professore di teologia altrove? « Ma lor a son daspertwt »,
3
- ràl
aurait-ii dit de l’air d’un homme qui
n’en est point fâché, et pour tous
ceux qui s’approchèrent de lui il eut
cette bonne, franche poignée de main
dont le gant militaire ne diminuait
en rien l’étreinte.
Au sortir de la maison Vaudoise
le roi trouva, groupées autour de
leurs drapeaux, la société Ouvrière,
la société Militaire Val Pelliçe et
la société S. Giuseppe, avec les pré
sidents desquelles il »’entretint au
long, leur faisant plusieurs questions
sur leur nom, sur le nombre de leurs
membres, sur leur activité.
Pendant ce temps la foule s’était
massée dans la cour, de telle façon
que l'on put à peine frayer un chemin au roi et à sa suite.
],e programme officiel de la visite
portait, après la maison Vaudoise,
¡’Hôpital. Mais arrivé aux escaliers
du temple le roi tourna à droite et
entra dans l’église dont il admira
fort l’architecture.
Loin de nous tout désir de vouloir
nous glorifier ; loin de nous toute
intention de grossir, pour servir à
nos intérêts de population et d’église,
un acte du roi accompli par lui sans
la moindre préméditation, sous l’impulsion du moment, avec une simplicité et un naturel parfaits. Mais
enfin nous constatons avec joie, en
y voyant, une nouvelle confirmation
du principe de la pleine liberté de
conscience dont nous jouissons, qu’un
prince de la maison de Savoie, que
le roi d’Italie n’a pas craint de franchir le seuil d’un temple Vaudois.
Ije cortège royal reprit ensuite le
chemin de l’Hôpital. C'était 5 heures;
le soleil couchant, mais encore très
chaud, frappait en plein le roi et les
personnages de .sa suite. Mais le
Souverain, bien qu’il eût dirigé une
manœuvre, 1e matiii même, ne semblait nullement las. Il marchait d’un
pas lent, comme s’il se promenait,
admirant nos collines et nos montagnes, ne cessant un ,séul instant
de demander des informations. À
Sainte Marguerite deux jeunes filles
lui offrirent un bouquet de roses
blanches cueillies, une minute avant,
dans le jardin de M.lle Bert.
Au sortir de la bourgade, sur le
pont du Billon, éclata d'un groupe
de jeunes gens et de jeunes filles
un formidable « Dio sa>lvi il Re »
suivi d’acclamations telles que ne
peuvent en produire que de jeunes
et patriotiques poümons. Gette même
société, connue désormais parmi nous
sous le nom 'de sqiiadra volante,
courut ensuite se joindre à la foule
qui s’était massée aux environs de
l’Hôpital et alors ce fut le cri de
« Viva il Re benefico » qui s’éleva et
se propagea au loin.
A la porte de l’Hôpital nous vîmes
arriver fatigué, hors d’haleine Thon.
Peyrot. Pauvre député! c’est pour
lui que cette journée compta: car,après s’être employé pour que la
visite royale eût lieu, il se tenait
sur la place de Pignerol guettant
les nouvelles, lorsqu’ on lui apprit
que le roi approchait rapidement
de la Tour, On nous a rapporté
que le roi était tout content d’avoir joué ce tour à M. Peyrot et
d’avoir pris notre populatioin par
surprise, sans lui donner le temps
de penser même à aucune réception
officielle.
Le roi fut reçu, à l’Hôpital par M.
W. Meille prés, de la Commission, qui
lui fit visiter successivement les infirmeries, la chambre du Comité, et
la .salle d’opération. Nous le verrons
toujours, tant que nous vivrons,
auprès du lit de Marguerite Rivoire,
jeune fille atteinte de paralysie à la
suite d’une chute dans les rochers
d’Angrogne, ou s’entretenant affablement avec un vieux barba qui a
dû subir l'amputation d’une jambe,
ou encore se faisant expliquer en
détail par le D'' Canepa les misères
innombrables d’un pauvre enfant,
véritable incarnation de l’anémie et
du radiitisme. Nous l’entendîmes
dire quelqués mots en français à nos
braves sœurs de S. Loup, >qui, en
vraies républicaines, répondaient .à
4
s-.-.-.
> •
- 192
ses demandes par des «oui Monsieur»,
mais se montraient enthousiasmées
de ralîabilité de notre Souverain,
Dans la chambre du Comité on
avait établi tout un service de «rinfreschi ». Mais le roi ne but qu’un
verre d’eau que lui ofli'it M. Maggiore. Il s’arrêta longtemps dans
cette cliambre. Il paraissait parfaitement à son aise, debout, près de
cette fenêtre du coin où l’on jouit
d'une vue ravissante sur la plaine,
s’entrenant avec une charmante bonhomie avec tous ceux qui s’approchaient de lui. 11 accepta obligeamment d’apposer sa signature sur le
registre des procès-verbaux.
Le moment du départ devait être
et fut en effet le plus émouvant. Eu
bas, dans la cour, il reconnut tout
■ de suite le I)'' Geymonat et s’avança
vers lui avec empressement. Mais
tous le.s autres eurent leur tour. Un
père au milieu de ses enfatits, voilà
ce qu’il fut alors. C’étaient des mains
qui se tendaient vers lui de tout
côté et lui les prenait l’une après
l'autre, comme s’il avait craint d’en
oublier une seule, et les serrait bien
fort. Et en les serrant, il nous disait
que sa visite à Torre Pellice, l’accueil qu’il y avait reçu, resterait un
des plus beaux souvenirs de sa vie.
Sa voiture l’attendait; il y monta.
Nous le verrons toujours, debout,
dans la lumière du couchant, regardant son peuple des Vallées comme
il aurait regardé une armée, le saluant du salut d’un roi, la main à
la visière... là à deux pas de celte
maison où l’on soulage la soulTrance,
de celle maison selon son cœur!
O notre Dieu, merci 1 O notre
Dieu, garde, sauve notre roi I
H, M.
rendu à plus tard. Nous nous bornerons pour aujourd’hui à communiquer le nom des personnes composant nos nouvelles administrations:
Table fi),
J. Pi Pons, Modérateur
J. P. Micci, Vice-Mod,
J. D. Hugon, Secrét,
J. D. CoLigri
Major Balraas.
Commission d’Evangélisation.
M. Prochet, prés.
.T. Trou
E. Alinari
C. A. Trou
A. Muston ,
J. Quattrini
J. Pons.
Commission des hôpilaiix.
W. Meille
B. Gardiol
D*' A. RosLan
P. Lanlaret
J. Maggiore.
Membres du Conseil de Théologie.
A. Meille
B. Pons. ..
(À suivre).
ciiitoiviQiJii VAuaoisi:
L’abondance des matières nous
oblige à renvoyer la suite du Compte
TOBBE PELLICE. Conférence Pédagogique. Si notre journal est, en
temps ordinaire, trop petit, il l’est
beaucoup ti'op à l’époque du Synode.
C’est ce qui explique notre retard à
parler de la Conférence pédagogique
et la nécessité où nous sommes uêIre brefs, bien que notre cœur soit
(1) Nous tenons à faire observer ici que
la réélection de M. H. Tron comme secrétaire de la Table était pins qu’assurée,
Mais fermement convaincu que leS mêmes
liommes ne doivent pas rester on cliarge
plus qu'un certain nombre d’années il a
déclaré qu’il n’accepterait plu.S. Il n’y a
personne de nous qui ne se soit joint à M,
J. P. Pons pour le remercier du travail
qu'il a accompli pour notre Eglise.
5
— 193 —
~r
avec l’œuvre entreprise par nos frères, MM, le.s instituteurs, et que nous
eussions aimé à reproiiuire rnainle
excellente allocution par nous entendue, le 3i Août.
i^e conférence était présidée par
M. J. P. Malan. Le sujet en discussion était: « Les lacunes de noLi'e
système d’éducation M. Matthieu
l’introduisit par une étude très Lieu
accueillie, où il traita les points suivants ;
1“ Les dilîérenles parties de notre être, qu’il faut élever;
2° Les éléments qui doivent
concourir à l’œuvre de l’éducation
de notre jeunesse;
3“ Le temps dans lequel cette
éducation doit s’accomplir.
Un bon nombre de pasteurs et
d’instituteurs prirent pari à l’entretien qui suivit la lecture de ce travail. On fut d’accord à reconnaître
que le principal obstacle à l’œuvre
de nos instituteurs se trouve dans
la famille. Les parents, en général,
ne prennent pas à cœur le développement moral et spirituel de leurs
enfants; ils ont perdu presque toute
autorité sur eux; .souvent iis sont
un piège pour eux par leur mauvais
exemple. Mais si la famille a tant
d’influence sur l’école, l’école, d’autre
part, ne devrait elle pas en avoir une
aussi grande sur la famille? c’est ce
qu’on a lait aussi très-justement remarquer.
Des conférences populaires où l’on
instruirait les parents sur les devoirs
qui leur incombent; un petit manuel
contenant des maxime.s claires à ce
sujet, ont été jugés des moyens à
employer au plirs tôt. On a aussi
remarqué que pasteurs et instituteurs devraient travailler bien utus
an réveil spirituel de notre population ; car, en fin de compte, ce n’est
que l’homme converti, arrivé à te-:
connaître sa responsabilité devant
Dieu, qui se sentira responsable de
l’avenir temporel et éternel de ses
enfants.
La conférence se dot pal* l’ordre
du jour suivant: La conférence, après
un examen attentif des lacunes de
noire système d’éducation, convaincue que, sans le concours énergique
des parents, les elïbrls des instituteurs seront peu efficaces, exprime
le vœu que moyennant la coopération de toutes les personnes de
bonne volonté, le principe d’autorité,
le sentiment de la responsabilité des
parents, le respect réciproque entre
parents et enfants soient fortifiés, en
vue d’améliorer le milieu moral de
nos populations.
La caisse de la Société possède
actuellement fr. 350; la cote annuelle est réduite à 1 fr.
Le sujet propo.sé pour la prochaine
conférence qui aura lieu à S. Germain est:
L’éducation dans l’école et dans la
société.
Le Bureau est confirmé.
Nous avons remarqué dans celle
conférence un esprit de sérieuse
préoccupation touchant ravenir de
nos enfants, parlagéj également par
tout le monde. Nous avons reçu
aussi l’impression qu’une ère de cordiale entente entre pasteurs et instituteurs a commencé, et nous espérons qu’elle n’aura point de lin.
— Démission de pasteur. — M. le
pasteur H. Meille a adressé au Consistoire de la Tour la lettre suivante :
Coppiers, lo i) Septoinbi'o ISiB.
Honorés Messieurs et chers frères.
Le vole uuaiiime du Consistoire
et de l’assemblée d’église m’accordant l’année de congé nécessaire
pour achever des études ayant pour
but de pouvoir, le cas échéant, ^me
consacrer à 'rinslracüon de notre
jeunesse du Collège, a été considéré
par moi comme une preuve d'eslime
et d’all'eelion dont je serai toujoui’S
reconnaissant à celte paroisse. '
Il me sembla pouvoir me réjouir,
tout d’abord, sans réserve, d’une dé-
6
-^.Ì94
m
' y
<y.r. ■
■ ..4i ;
cisión q.ui tout en assurant à la paroisse la continuation d’un ministèi’e
régulier, laissait subsister entre elle
et moi un lien- qu’il m’en coûtait
de briser.
ToutéFois après avoir mûrement
réfléclii à la chose je suis arrivé à
cette double conclusion:
Qu’il me serait impossible de
trouver, pour une année seulement,
un homme qualifié pour remplir ce
poste, et qu’à défaut d’un remplaçant capable l’Eglise serait en soufh’ance ;
2® Que tout choix fait par moi
serait de nature à entraver l’élection
du futur pasteur en ôtant aux électeurs leur pleine et entière liberté
d’action,
.le me .suis donc décidé à remettre entre vos mains la charge que
vous et l’églisè que vous dirigez
avez bien voulu me confier, il y a
sept ans.
Je le fais en vous remerciant de
la patience et de la bienveillance
que j’ai trouvé auprès de vous tous
MM, les anciens, et auprès d’un bon
nombre des membres de cette église,
et en vous demandant pardon pour
les lacunes et les infidélités que vous
avez, sans doute, découvertes dans
mon ministère. Il y a une chose,
cependant, au sujet de laquelle vous
voudrez bien me rendre témoignage,
une chose qui jette un rayon de lumière dans la tristesse que me cause
ma séparation d’avec vous: c’est que
je vous ai prêché Christ et lui seulement. ’’
Dieu veuille vous bénir tous, pas' leur, aiiciens, ,instituteurs, parents,
jeunes gens, enfants; qu’il veuille
vous etivoyer un serviteur rempli de
son Esprit; qu’il Vous attire tous
dans les bras de sa miséricorde;
qu’il fasse de vous tous ses serviteurs sur la terre pour que vous
soyez tous les héritiers de ses richesses célestes! C’est là mon vœu
et ma prière en vous disant adieu.
Votre bien affectionné en J, C.
. H. Meilue.
— Bazar, fœ produit du bazar aété de fr. 3545,80. f>ela fait, avec les;
souscriptions en argent (dont la liste
reste encore ouverte) fr. 6958,90, ?
résultat dépassant notre alteute. Aù J
nom des directions de nos établis- ■sements, un merei de cœur, en premier lieu à Madame Beckwith qui
s’est donnée tout entière à une
tache dépassant ses forces, puis aux
dames du Comité qili ont rivalisé
de zèle pour la bonne réussite de la
vente, eiisuile aux dames et demoiselles, qui se sont employées soit
comme vendeuses, soit en envoyant
des ouvrages, et enfin à tout le public acheteur.
S. JEAN. Dîner d'adieux. Un dîner
ayant le double but de féliciter le
[y prochet de la Commenda leçue
dernièrement et de lui souhaiter
santé et succès pendant le long voyage qu’il va enireprendre (M. Brochet
se rend aux Etats-Unis pour une
tournée de collectes et ne reviendra
en Europe que dans six mois environ)
a. eu lieu Lundi à 1 h. dans le jar- *
din du Syndic Alharin. Est-il besoin
d’ajouter que la plus grande cordialité a régné et que nous avons été
tout heureux d’entendre M. Prochet
nous dire que tous les témoignages
d’affection qu’il venait de recevoir
lui donnaient du courage en présence
d’une œuvre, qui en tout temps, et
surtout dans les circonstances actuelles, est des |plus difficiles. Nous
pouvons lui dire ici, que ce ne sont
nas seulement les quelques amis qui
l’entourèrent Lundi de leur sympathie; que ce sont tous les membres
vivants de notre Eglise, tous ceux qui
sentent qu’il est parti pour servir la
cause de notre Maître, qui l’accompagneront de leurs vœux et de leurs
priéfes,
-- Décoration. — À la suite de
sa visite aqx Vallées, M. le pa.si fV.
président de la Commission
des Hôpitaux a été de molu. proprio
7
] ■ ìi-. V.
- 195
<ie S. M. décoré de la croix de chevalier des yS. Mahriee et Lazare.
La nomination était accompagnée
d’une lettre du ministre Katlazzi où
celui-ci parle du roi comme ayant
été « altamente soddisfallo dalle
« cordiali e fe.stose aiîcoglienze ri« cevute in Torie Pedice e della vi« sita fatta alle istituzioni che alle« stano la pietà e la carità dei Val« desi »,
Nos félicitations cordiales.
La Valdese Corporation. — Traduit
du journal TheMorganlonHerald,
Caroline du Nord, Etats-Unis, du
24 août 1893. —
« Mercredi dernier le gouverneur
Elle Carr visita la Colonie Vaudoise
de « Valdeae ». Le gouverneur Carr
s’intéressa vivement à l’immigration,
et celte visite à Valdese lui fournit
l’occasion de voir de quelles pro; messes sont ces pionniers pour une
grande colonie d'immigrants cliré; tiens, économes et soumis aux lois.
Les Vaudois allèrent en masse à la
l'encontre du Gouverneur, et après
Une introduction de la part du Eév.
,Mr. Henri Vinay, pasteur de la colonie, le gouverneur Carr adressa
;üux colons quelques courtes paroles,
leur donnant la bienvenue oflicielle
; dans la Caroline du Nord et les
assuiaiit du grand intérêt (pi'éprouve
;le gouvernement de l'Etat dans le
d^uccès de ce mouvement d'imrni'gration vaudoise. Il leur garantit, en
dutre, la pleine et entière protection
. des lois de la Caroline du Nord dans
■ l’établissement de leur colonie et leur
Promit tous les secours possibles de
1^ part de l’administration de l’Elal.
| , » Le discours du gouverneur Carr,
juterprété par MM. Vinay et Frisard,
mt très apprécié par les Vaudois,
nom desquels Mr. Vinay remeicia
gouverneur « in excellent english Ti.
9 Après cet entretien avec les cojldns, le gouverneur parcourut quel|;Ues-unes des terres de la n Valdeae
'Orporation » et vit partout‘des
'marques évidentes des habUudes de
frugalité et d’économie de celte intéressante population ».
« La Colonie Vaudoise reçut celle
semaine ( la semaine du 24 août )
(le nouvelles reciues. U arriva, lundi,
10 Vaudois de rUlah, où il s’élaient
établi.s, il y a un an, et 15 autres
arrivèrent hier de l’Italie ».
ÉVANGÉLISATION
Lac Majeur, lundi lì Sept. 93.
Gfrei; aiivi,
Tous tes lecteurs et spécialement
les membres de nos églises des
Vallées s’associeront de cœur à la
joie qu’éprouvent nos coreligionnaires
d’Intra sur le spemlido lac Majeur,
à la pensée que les fêtes pour la
dédicace de leur charmant petit
temple, ont pleinement réussi. Félicitons notre cher ami le pasteur
Bossi qui a vu couronnées de succès
de longues années de travail lidèle
et intelligent, au service du MaUre.
Iæ programme des trois jours de
fête a été entièrement épuisé, et
Vendredi, Samedi et Dimanche la
parole de Dieu a pu être largement
semée soit dans le nouveau temple
dTutra, toujours bondé d’auditeurs,
soit sous les ombrages de Mon loi■fano. Nos frères MM. le Dr. Pigolt,
Moreno, Gavazzuti et Bossi ont été
toujours écoutés avec l’atteuition la
plus soutenue. Ayant été invité à
prononcer le discours de clôture
hier au soir, j’eus aussi le plaisir
d’offrir à nos coreligionnaires d’Inlra
les affectueuses salutations et les
meilleurs vœux dont notre Synode
avait bien voulu me charger. 1/accueil (pue me firent ces chers frères
a été pn ne peut plus amical. Dieu
veuille nou.s combler tous ensemble
de toutes ses, bénédictions pour le
salut des âmes. Ton dév.
P. Calvino.
8
— 196
’ mÁim EITMORDl^Allll
Bn faveur de l’Évangélisation
FAITE Aü Synode de 1893
Paolo Geymonat L, it 100 — M.
Prochet, 100 — G. A. Tron, 250 —
A. Muston, 100 — A. Meille, 100
— E. Meille, 50 — G. Ribelli j^ 10
1). Peyrot, 50 — G. P. Pons, 25
— Emilio Comba, 25 — Paolo Galvino, 25 — G, P. Mico!, 25 — G.
Guzzi, 25 — G. D. Gougn, 25 —
L. Rod (Lausanne), 10 — St. Bonnet, 15 — E. Bosio, 20 — Filipjjo
Rostan, 20 — Paolo Robei t, 50 —
A. Cavalle, 20 ~ G. Marauda, 20
— LanIVanco,5 — Jalla Giovanni, 20
— Filippo Gbigo, 2 — G. G. lióger, 1
— D, Ricca, 5 — Bart Vinçon, 2 —
D. Gaydo, 2 — Enrico Rivoire, 30
— G ligi. Medie, 25 -- G. Potrai, 20
— B. Trou, 100 — P. I.ongo, 25 —
E. Turin, 100 — E. Corsani, 10 —
D. Gay, 20 — Enrico Gay, 100
— A. Gay, 25 — G. B. Rivoir, 0
— Enrico Áleynier, 20 — Alberto
Billour, 5 — G. G. Ribetti, 2 ■—
Pa.scal, anziano, 2 — G. Peyrol, 5
Giacobbe Tron, 3 — G. P, PasIre, 1 — Ernesto l’oët, 2 — Adolfo
Rostan, 5 — 13. Soulier, 5 — Enrico
Pascal, 20 — P. Cliauvie, 20 — D.
Revel, 10 — G. Maggiore, 10 —
Alberto Coslabel, 25 — Teolilo MatIbieu, 2 — G. G. R. Tron, 20 ~
RalT. Nanni, 5 — E, Grill, 1,50 —
J. H. Sappé, 1 — Giov. Marini, 1,50
Paolo Davit, 2 — Giov. Grilli, 10
— Giuseiipe l>ong, 5 — Alessio Ralrnas, 20 — A. Malan, 50 — E. Piovanelli, 5 -- B. Léger, 25 — P.
Giraud, 25 — Al. Vinay, 10 — R.
Gardiol, 20 — A. Jahier, 5C — G.
Godet, 10 —\N. N., 5 — Un ami
(par Mr. J. P. Pons), 1395— Lydie
Vicino, 2 — N. N.^ 1 — Maggiore
Balrnas, 50 — ,D. Bulla, 100 — B.
Revel, 340, — Toi al l'rs. 3^3,
Un certain nombre il’évangélistes
ritenuie sur leurs sussidi. Le chiffre
total des contributions à ce jour est
d’environ 1rs. 5000. Il va sans dire
que cette collecte pour les besoins
urgents de notre œuvre reste ouverte
car le Synode la recommande à tous
les membres de notre Eglise.
POUR LA VENTE
su iavsor de nos Elablissemenîs d’insirnclion
À reporter Fr. 3368,10
M lie E. Dapples 10,—
M.lles Vinçon de S. Germain 5,-^
M. le pasteur Josué Tron 10,—
» » Paolo Galvino 10,—
» et M.me Daniel Gay, senior 20,—■
» » Bertinat (Pra-du
Tour, 5,—
J. M. par M.me Niccolini 5,—
M.me Adarni, par M® H. Meille 10,—
Total Fr. 3443,10 .
Sia
»orina voniciiiii;
miglia, nipote di ex-pastore e prò-'
nipote di moderatori delle Valli val^ j
desi, munita di Licenza d’islituloi
Tecnico, de.sklera occuparsi in rino-j
mala casa commerciale o come;
istitutrice in ii(;ca e disUnta famiglia^
inglese.
Rivolgersi al Sig. A. Cardon, Parma)
A TORRE PELLICE
paieront leurcontribution moyennant
Hôtel-Pension Bel-Âir
. (BAINS) ^
Chambres meublées, avec ou .san®j
Pension, ouverte toute l’ année. \|
, Prix très modéi’és. J
Belle position avec jardin. |j
J. P. Màlan, Gércmi
' Torre Pedice — Imprimerie Ai(