1
Année XI®.
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Italie.....................L. 3
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Poiiv V hitéri&iir ohe?: TilM. les
Pasteurs et les Librait’e» île
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N. 43.
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■ ser ainsi; A rAdmhiistration du
T^tmin, Pomaretrto {Piuorûlo )
Italie.
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LE TEMOIN
ÉCHO DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
Pu US mr sert!« ieinotns. AcTifa 1, S,
Îuîvcïïiiia «értié «t?ec ?a charilè, Eph iv, Ib
!$om maJx'e.
27 Mars. ZactiéP. — Chi fai bin, Ireuva
blii; Clii fai mal, (reuva mal. — Lo Mahdi.
-- Du orphelin. 75 Auj^noii mariés. —
La réponso doaeel — A propos de la collecle pour las victimes des avalanclies.
— rarieil^is. -- Collecte en faveur des
Vaudois victimes des avalanches. — Souscription en faveur des affamés et des
(îalécbistes do Léribô (Lessouto). — lleme
poliiiflue.
ST' Mars
Zachée
Luc XIX. 1,
C’est pendant son dernier voyage
de Galilée en Judée, en passant,
celte fois non plus par la Samarie,
niais en suivant la route ordinaire
des caravanes, que Jésus entra
dans Jéricho et y passa probablement la nuit dans la maison du
chef des péagers Zachée.
C’est là dans tous les cas qu'en
la présence d’une multitude de
gens, pharisiens et péagers, il a
prononcé l'admirable parabole dès
dix marcs.
Ce Zftehé’« 'qiïi êtàit pretrl-être
juif, comme Lévî, mais plus probablement prosélyte grec, est sans
contredit l’un des personnages les
plus intéressants des récits évangéliques, et le contact dans lequel il entre avec Jésus, nous le
révélé comme nul- à Jéricho ne
rayait connu, ni comme’Tl ne
s’était jusqu’alors connu lui-même.
Sa prodigieuse libéralité ( il
donné, la. moitié de ses biens,
de son revenu aux pauvres), le
soin scrupuleux qu’il met à réparer richement le dommage qu’il
peut avoir fait involontairement
à son prochain, ne l'enorgueillissent pas , surtout ne le tranquillisent pas. C’est le besoin de paix
avec Dieu beaucoup plus qu’une
vaine curiosité qui le poussent à
se placer sur le chemin du grand
prophète de Galilée dont il a tant
2
w wvsn#w
98
entendu parler, mais qu’il n’a jamais eu lo bonheur d’entendre ou
de voir, dont il sait sans aucun
doute qu’il s’attribue sur la terre
le droit de pardonner les péchés.
On lui a peut-être raconté déjà
qu’aux portes même de Jéricho
Jésus a rendu la vue à l’aveugle
qui était assis près du chemin et
mendiait. (Luc Xvni, 33-43).
Si seulement il pouvait le voir I
Il est petit de taille et Jésus s’avance précédé et environné d’une
grande multitude et le pauvre
iiachée manquera cette occasion,
upique peut-être, de voir face à
face celui en qui il est préparé à
adorer le Messie promis, le consolateur d’Israël,
Mais.^non, il veut très sérieusement Gounaître Jésus et ce besoin
pressant le rend inventif et courageux; Zachée monte sur un sycomore d’où s.on regard plongera
sur la foule et y cherchera celui
après lequel sou àrae soupire.
Rien n’est plus commun que de
voir, à l’occasion de quelque défilé de troupes, ou de députations
nombreuses venues pour fêter quelque grand événement, les gamins,
des rues, même des jeun,es genspu des hommes du peuple, pour
lesquels il n’y a pas de place sur
les balcons et sur les. estrades,
grimper sur les arbres, sur les
chars ou sur les voitures,»s'il s’en
trouve, s’y teniï même longuement
dans les positions les plus incommodes pour satisfaire leur curiosité.
Mais ici c’est un homme probablement d’u:n certain âge, car il
est chef des péagers dans une.'^ille.
coûsidérahle, un homme grave,
connu devons à Jéricho , y jouissant d’une pertaine considération
à cause de sa grande libéralité;
c’est cet homme qui brave les
plaisanteries de la foule, même le
ridicule qui s’attachera à lui, qui
grimpe sur un arbre comme l’ont
peut-être fait les jeunes garçons
de la ville, et cela afin de voir
Jésus.
Voilà, bien un de ces péagers
qui devançèrent dans le royaume
de Dieu les scribes et les docteurs
de la loi, qui prétendaient en
avoir la clef, mais qui n'y entraient pas. Que de gens, encore
aujourd’hui, que la confiaticeNdans
des œuvres qui ne valent pas celles
de ce péager et la crainte du ridicule retiennent loin du Sauveur !
On se gardera avec soin de
laisser voir ou seulement deviner
le besoin que l’on a de pardon et
de paix, de"s’exposer par là soit
à la médisance , soit aux railleries
du monde. On préfère se doimeç
l’apparence d’être réconcilié avec
Dieu, on ira même jusqu’à l’affirmer et 011 le fera tant et si
bien que l’on finira par le croire
soi-même. C’est en vain que Jésus
passera et repassera, on n’y prendra plus garde.^
(SuUe).
Chi fai bin, treova bin<”
Ghi iai mal, (reuva mal
La vérité contenue dans ce proverbe est exprimée dans les Sainles
Ecritures sous les formes les plus
3
99.
variées. La loi dit cela. Lisez; LéaiUf]ue XXVI. -Le livre des Proverbes a
line quantilé de déclarations ou sentences qui présentent celle même
vérité sons les aspects les plus divers.
Citons quelques exemples: «rLe mal
poursuit les pécheurs; mais le bien
sera rendu aux justes». «Celui q^i
sème la perversité, moissonnera le
tourment». «Celui qui procure soigneusement le bien, acquiert de la
faveur; mais le mal arrivera à celui
qui le cherche ».
«Celui qui hiit égarer dans un
mauvais chemin ceux gui vont droit,
tombera dans la fosse qu’il aii'rîi faite;
mais ceux qui sont intègres hériteront
le bien ».
«Heureux est l'homme qui est continuellement dans la crainte! mais
celui qui endurcit son cœur tombera
dans la calamité».
« Celui qui donne au pauvre, n’aura
point de disette; mais celui qui en
détourne ses yeux, abondera en malédictions ». 4Celni qui ferme son
oreille pour ne pas ouïr le tri du
misérable^ criera aussi lui-même, et
on ne lui répondra point».
«Tel qui donne libéralement, devient plus riche; et tel qui épargne
à l’excès ne fait que s’appauvrir».
« L’ilme bienfaisante sera rassasiée,
et celui qui arrose sera lui-même arrosé ».
« Celui qui s’adonne soigneusement
:i la justice et à la miséricorde troii'
vera la vie, la justice et la gloire».
Les prophètes parlent dans le même
sens.
» Malheur à ceux qui joignent maison à maison.,.. Malheur à ceux qui
sont sages dans leur propre opinion...
Malheur .'i ceux qui sont puissants
boire le vin... Es. v. Si vous obéissez
volontairement, vous mangerez le
meilleur du pays; mais si vous refusez, et si vous êtes rebelles, vous
serez consumés par l’épée, car la
bouche de l’Elernel a parlé».
«Dites au juste qu’il lui arrivera
du bien; car les justes mangeront le
fruit de leurs œuvres. Malheur au
méchant, malheur ! car l’ouvrage de
ses mains lui sera rendu».
Jésus a dit: « L’heure vient où tous
ceux qui sont dans les tombeaux entendront sa voix (du Fils de riiomme)
et en sortiront, ceux qui auront fait
le bien en résurrection de vie, ceux
qui auront fait le mal, en résurrection de jugement »!
Et St. Paul a écrit: «L’affliction
et l’angoisse .seront sur tout homme
qiii fait le mal... mais la gloire,
l’honneur et la paix seront pôiir tout
lioirime qui fait le bien ».
Pendant le cours de celte vie, bien
des évènements, contredisent, apparemment, cette vérité. Les méchants
prospèrent ; « lorsque lés hommes
sont en travail, ifs n’y sont point...
les yeux leur sortent de graisse... »
landisque ceux qui cherchent le bien
sont affligés, sontbatliis, sont peulêtre mis à mort. Mais, allendons la
fin. Dieu fera connaître qui sont les
heureux.
Lorsqu’il s’agit de bien, on ne peut
pas se contenter de quelque cho.se
qui a une durée plus ou moins limitée. Un devok accompli, apporte à
sa suite sa part de contentement.
Mais pour que nous ayons un « rassasiement de joie», que notre joie
soit parfaite, il est nécessaire que
nous ayons accompli le bien dans son
eriserahle, c’esl,;à-dire obéï à toute
la volonté de Dieu. Ori’Ecriliire déclare qii’ «il n’y en a point qui fasse
4
le bien, non pas même un seulî.
Par conséquent « tous sont privés de
la gloire de Dieu », de ce qui seul
peut nous rendre vraiment heureux.
Bien que tous pécheurs, cependant
les uns auront part à la gloire de
Dieu, et les autres en seront privés
à toujours. Comment cela? C’est que
les premiers ont fait ce qu’il y avait
de mieux à faire dans leur état de
condamnation, ils ont reçu la grâce
de notre Seigneur Jésus-Christ, et
par cette même grâce, ils ont pratiqué les œuvres qui sont agréables à
Dieu; les autres ont fait ce qu’il y
avait de plus mauvais à faire, ils ont
repoussé la grâce, ont vécu dans
leur orgueil, en se vantant peut-être
de beaucoup de bonnes œuvres, et
sont morts dans leurs péchés.
C’est sur la conduite que les hom
mes tiennent à l’égard de JésusChrist, qu’ils seront jugés, et selon
cette conduite, qu’ils auront ou le
bonheur ou le malheur.
C’est pourquoi, pour notre bonheur,
ne comptons pas sur la quantité de
bien que nous avons pu fiire, mais
que notre ambition soit celle de l’apôtre: être trouvé en Christ, ayant
non pas notre justice, mais celle qui
est par la foi en Christ.
fOO
{!) Nous faisons remarquer une fois pour toutes
(lue les proverbes vaudois qui ont déjà, fourni à
l'un de nos collaborateurs le sujet de plus d'un
article, sont cités en dialecte du Val Luserne, En
dialecte du Val Pérouse et S. Martin on dirait,
par exemple: CfU/ai ben trovo ben, chifai mal
trooo ryial. Quand lou paure ool fourniâ , lou
tourn cierovio ou tombo.
Le Mahdi
La prise de Khartoum et la mort
de Gordon ont donné un singulier
relief au prophète musulman qui tient
en échec les armes anglaises. Nous
empruntons au Journal du Protestantisme français les détails qui suivent
sur ce personnage.
On a attendu le Mahdi dès les premiers jours de l’Islam et il y aura
des Mahdis tant qu’il aura un musulman. Le mahdi est le personnage dont
la venue détruira l’Antichrist que les
musulmans appellent Deddjâl, c’est-àdire l’imposteur. Le sens de ce mot
de Mahdi n’est point, comme on le
ditdans les journaux. Celui qui dirige,
mais plutôt Celui qui est dirigé. C’est
le prophète auquel Dieu dicte ses
paroles et s’il est directeur des autres,
c’est parce que lui-même est seul le
«Bien — dirigé », le dirigé de Dieu,
le Mahdi par excellence qui doit clore
le drame du monde. *
De nombreux mahdis ont paru déjà
dans le monde musulman. Celui qui
se donne maintenant ce titre dans le
Soudan, se nomme Mohammed AhmedIl est né à Dongola en ISAS, Il porte
sur chaque joue trois cicatrices parallèles. C’est le sceau prophétique
que Mahomet porta, et que tout vrai
prophète doit porter.
Dès son enfance Mohammed révéla
une vocation décidée : à douze ans il
savait par cœur tout le Coran. • Son
père était mort, ses deux frères plus
âgés lui fournirent les moyens d’aller
étudier sous deux professeurs en renom
des environs de Khartoum. A vingtcinq ans ses études achevées, il se
rendit dans l’île d’Aba, sur le Nil
Blanc, et y vécut quinze ans dans la
retraite. II habitait un trou sous terre,
pleurant sur la corruption des hommes , amaigri par les austérités et
les jeûnes. La tribu voisine des Beggaras le vénérait comme un saint.
5
-lOl
Aussi quand la quarantième année,
l’année prophétique chez les musulmans, arriva, il se releva Mahdi et
les Beggaras passèrent de la vénération à l’adoration.
Mohammed envoya partout des missionnaires aux cheiks des tribus pour
leur annoncer qu’il était le Mahdi
attendu, que Mahomet est veau le lui
annoncer de la part d’Allah (Dieu),
que la domination turque va finir,
qu’il ira bientôt à la Mecque, se faire
reconnaître par le grand chérif.
Il y avait une année que ces prédications duraient dans le Soudan,
lorsque le gouverneur Raouf pacha,
enfin informé envoya deux-cents hommes pour s’emparer du Mahdi. Ils
furent mis en pièces par des milliers
d’arabes fanatiques. C’était en mai
1881. Le Mahdi se relira, avec ses
derviches, sur le mont Gadir d’où il
repoussa de nouveaux assauts.
Le Soudan commençait à s’agiter;
le gouverneur Giegler pacha réunit
7000 hommes des garnisons du Soudan,
mais celle armée fut anéantie par
50000 arabes insurgés contre l’aulorilé égyptienne et commandés par les
deux frères du Mahdi. Il n’en échappa
que 120 hommes. A eette nouvelle le
Sennaar s’insurge ; El-Obéid tombe
entre les mains du Mahdi qui en fait
sa capitale le 17 janvier 1883. Le 5
novembre de la même année, l’armée
de délivrance de Hicks pacha est anéantie ou passe dans le camps des insurgés.
Les évènements se succèdent et
viennent tous fortifier l’autorité du
prophète. La prise de Khartoum et
la mort de Gordon ont dû elfacer bien
des doutes car il se pourrait bien que
Gordon ait été considéré par les
hommes du Mahdi comme leDeddjâl,
l’antéchrist que le prophète devait
anéantir.
Si l’on en croit Mahomet, la mission terrestre du Mahdi doit durer
sept ans. Mais il se peut bien que
trois ans. suffisent à l’user. Un mahdi
ne se soutient qu’à force de victoires
et de marches en avant. Qu’il recule
ou s’arrête, et le Soudan dira: «Ce
n’était pas le vrai; c’était un des faux
Mahdis qui doivenl’annoncer le vrai :
attendons ».
Un orphelin
Un jeune garçon dont l’aspect révèle
quelque intelligence, se trouve dans
la rue; il est malade et une forte
fièvre le dévore.
— Que fais-tu là, mon enfant? lui
dit un passant, ému de compassion.
— J’attends que le Seigneur vienne
me prendre.
— Que veux-tu dire par là ?
—Le Seig4cieu& est déjà venu chercher mon père et mon petit frère, et
quand elle était malade ma mère m’a
dit, avant de s’en aller, que Dieu
prendrait soin de moi. Je n’ai personne qui me donne quoi que ce soit,
et je suis venu ici pour regarder vers
le ciel et voir quand le bon Dieu
viendra prendre soin de moi. Il viendra,
n’est-ce pas? Ma mère n’a jamais dit
aucun mensonge.
— Oui, cher enfant, le Seigneur
ne t’oublie pas, et il m’a envoyé pour
prendre soin ^ toi.
— Il me semblait bien que Dieu
prendrait soin de moi, rna mère me
l’a dit, et elle dit toujours la vérité.
Mais vous avez bien tardé de venir !
Ë. B.
6
Aux non mariés
Si vous êles marié, les lignes qui
suivent ne sont plus pour vous, à
moins que vous ne vouliez vpus servir
de leur contenu pour donner des
conseils à vos semblables.
Un athénien avait une fille, dont
la main était recherchée par deux
jeunes hommes. L’un d’eux était vertueux et bon, mais ne possédait qu’une
Irès modeste fortune, tandis que
raulre était très riche, mais n’avait
pas d’autre recommandation à faire
valoir.
Le père ne sachant que faire pour
le plus grand bien de sa fille, s’en
vint consulter Thémistocle.
— Je confierais ma fille, dit Thémistocle, à un homme sans argent,
plutôt que de la donner à de l’argent
sans homme. e. b.
La réponse douce
Une dispute s’éleva un jour pour
un arrangement de comptes entre un
chrétien et un négociant, et ce dernier
menaçait de porter la‘question devant
le tribunal. Le chrétien fit son possible pour éviter une si regrettable
démarche, mais le négociant ne voulait pas entendre raison.
Essayant encore une fois ce qu’il
avait tqnt de fois tenté en vain, le
chrétien alla un matin chez sa partie
adverse et demanda si%le maître était
il la maison. Celui-ci entendit, et
s’écria depuis le haut de»l’escalier:
— Dites à ce fripon, que je ne
suis pas chez moi.
— Que Dieu vous donne de meilleurs
sentiments, répondit le chrétien avec
son calme habituel, puis il s’en alla.
Frappé par la douceur de celte
réponse, le négociant rentra en luimême, examina déplus près l’affaire
et trouva que sa partie adverse avait
raison. Ce fut son tour d’aller voir
le chrétien qui le reçut avec bienveillance, et tous les deux puient
constater que la parole douce apaise
la fureur, et la parole fâcheuse excile
la colère. (Pnov. xv. 1). e. b.
®artétc0
Statistique des médecins. — Il a été
constaté au Congrès international des
Sciences médicales, tenu â Copenhagen , que le nombre actuel des
médecins dans le monde entier s’élève
à plus de 189,000, dont 65,000 dans
les Etats-Unis d’Amérique, 35,000
dans la Grande-Bretagne et dans ses
colonies, 32,000 dans les pays allemands, 26,000 en France, 10,000 en
Italie et 5,000 en Espagne.
L’eau froide dans l’alimentation des
vaches. — On lit dans La Famille:
« A l’école d’agriculture de SaintRémy (Haute-Saône) on a fait l’expérience suivante en hiver. Deux vaches
d’une même fécondité laitière furent
mise au même régime alimentaire, sauf
que l’une fut abreuvée avec de l’eau
froide et l’autre avec de l’eau à 15
degrés. Celle-ci donna un tiers de
plus de lait que la première.
» A Lyon, M. Cornevin, professeur
à l’école vétérinaire a fait la même
expérience qui a donné le même résultat.
» Invitation à tous les intéressés de
vérifier le fait; quant à nous, nous
ne garantissons rien ».
Longévité des animaux. — Plusieurs
infusoires ne vivent que quelques
heures. Les puces sont décrépites à
9 mois. Les papillons peuvent vivre
deux ans. Les lapins de 8 à 9 ans.
7
.103-
vWWVWVV^/
Les chais de 9 à 10 ans. Le chien et
le bœuf de 15 à 20. Le porc 20 ans.
Le cheval 25 ans et même jusqu’à 40.
Les paons, les chardonnerets, les
niei'les, les faisans, les pigeons, mie
vingtaine d’années. Le corbeau plus
de 100ans, de même que l’oie. L’éléphant 150 ans. La baleine 300 ou
400 ans.
De l’aveu du doct. Mantegazza, la
science ne peut expliquer ces diffél ences considérables dans la longévité
des animaux..
k !)ri)|H)S de la collecte
pour les victimes des avalanches
Si la souscriplion que nous avons
ouverte au commencement de février,
en faveui’ des Vaudois victimes des
avalanches est close depuis la semaine
dernière, cela ne vent pas dire que
nous ne recevrons plus les dons qui
pourront encore nous être transmis
pour cet objet.spéciaL Seulement nons
ne publions plus de longues listes
de donateurs,, nous bornant à en
inscrire le chiffre total.
Qu’on nous permette à ce sujet une
observation dont nous espérons que
l’on tiendra compte pour l’avenir.
Que les Vaudois élablis à l’étranger
tiennent à ce que leur nom figure à
côté de leurs dons, cela se comprend,
el même nou.s éprouvons upe trèsdouce saiisfaelion en voyant un grand
nombre de nos compatriotes, qui ont
quitté nos vallées depuis plus ou
moins longtemps, nous donner mj
témoignage de leur sympathie poulies misères que nous avons à soulager,
comme pour le cœur, qu’il faut main,■ tenir.
Mais il nous semble que les membres de nos paroisses qui remettent
leurs offrandes au pasteur, ou à un
membre du Consistoire, lesquels ne
manquent pas d’en tenii’ une liste
exacte, ostensible à tous les intéressés,
el dont il est transmis le montant,
soit à la Table soit au journal qui
■ s’en donne charge, il nous semble,
disons-ftous, que les Vaudofe des
vallées peuvent dispenser notre petit
journal de remplir de leurs noms la
moitié de ses colonnes. Nous nous
hâtons cependant d’ajouter que si e’esl
pour eux une condition absolue à
leurs contributions, nous publierons
leurs noms aussi longtemps qu’ils
nous en donneront l’occasion, afin de
ne pas les priver du bonheur de
donner.
Voici encore une liste supplémentaire de dons en faveur des Vaudois
qui ont souffert des récenle.s avalanches. La collecte de l’Eglise Vaudoise
de Naples aurait dû être publiée il y
a quinze jours.
Crtllecie en faveur des Vaiitlois
victimes des a-valancfics
Eglise Vaudoise de Naples Fr
Congrég. Vaudoise d’Ivrée »
Gongrég. Vaudoise de Pise »
Par M. B. Pons, 5® et 0®
listes de souscripiions de
VItalia Evangelica , (85
cent, de droit) ...»
Meylre-Gelin de Genève .
Transmis par M. Etienne
Bonnet pasteuri Madame
Ford et quelques amis
d’Edimbourg et des environs ...................»
PierreRivoire feu Laurent,
Angrogne . . . . . »
Plavan David J. J,, Pramol »
Thomas Travers, id. . . »
Beux François, id. . . »
Bounous Barth, de Paul, id. »
78 20 —
10
182
246 85
1. ^
1 -T
2 —
0*50
2 —
Sftiiscripiiôn en faveur
d€s affamés el des catéchistes
de-léribé (lessonlo)
M. Fr. El. Genre . . . , fr. 2
M™“ Sylvie Peyrol, Torre-Pel
lice
Mr. A Vinay, prof., Torre
Pellice......................» 5
Famille Long, Pigneroi . . » 3Q
8
101.
2
Doct Ed. Rosian, St. Germain
M™« Clémentine Fissero, Torre
Pel lice......................» 10
M“-’ L. B., id..................» 5
M. et M“® Antoine Ferrerò, Turin ’ » 10
IKcnuc i^oltttquc
iltilte. — La Chambre des députés, après avoir fini la discussion sur
la question agraire et avoir accepté
l’orare du jour favorable au ministère
à une assea forte majorité, a repoussé
la proposition de Thon. Cairoli, et
de l’opposition sur la question des
troubles universitaires êt a exprimé
sa confiance envers Dêprétis qui a
promis une enquête sur les faits de
Turin, et envers Coppino qui a manifesté l’intention de donner toutes
les satisfactions légitimes aux étudiants, tout en maintenant l’ordre et
le principe d’autorité.
Après ces deux votations la Chambre
s’est prorogée au 27 avril et a pris
ainsi 6 semaines de vacances.
Le Sénat s’occupe dans les bureaux
de l’étude de la loi sur les conventions des chemins de fer. La discussion publique comrhencera le 8 avril,
assure-t-on. L’on prévoit que la loi
sera votée sans modifications et à une
forte majorité.
Les Universités continuent à être
toutes fermées et avec elles tous les
instituts d’enseignement supérieur.
La plupart de ces édifices sont occupés par des détachements de l’armée
ou par des gendarmes.
Les recteurs de l’université de Turin
et de celle de Rome ont donné leur
démission et avec eux« les conseils
universitaires. 11 paraît que l’université de Padoue sera réouverte la première.
A Rome l’on a posé la première
pierre du monument de Victor-Emmanuel , en présence du Roi, (le la
Reine et des ministres. Déprélis a
prononcé, à cette occasion, un discours qui a eu l’approbation générale.
Wfanne. — Le Sénat a adopté
les modifications apportées par la
Chambre au budget des cultes.
La Chambre des députés a voté le
premier article du projet de loi, défendu, il y a quelques années, par
Gambetta, et inutilement, sur le scrutin de liste.
L’on prévoit que la loi sera adoptée
k une forte majorité. Versatilité des
hommes politiques!
L’amiral Rouet est rappelé du Tonquin pour cause de santé ou d’incapacité.
Angleterre. ~ La question de
l’Afghanistan est loin d’être rés()lue
d’une manière stable. Les officiers
supérieurs russes veulent qu’on s’avance jusqu’à Hérat, la clef de l’Afghanistan et l’une des clefs des Indes.
Dans le Soudan les Anglais conduits
par Graham ont remporté des avantages signalés sur les troupes du
Mahdi. Les anglais ont fait cependant
des pertes regrettables^ ils se sont
solidement établis dans des positions
importantes.
Alletnagne, — L’empereur Guillaume a célébré son 88® anniversaire;
il vient d’entrer dans sa 89® année.
Sa santé est excellente, malgré le
poids des ans. Le duc de Gênes s’est
rendu de Londres à Berlin pour représenter le roi Humbert à cette fête
de famille.
La souscription, fait en’Allemagne
pour offrir à Bismark un témoignage
de la reconnaissance de l’Allemagne,
s’élève a près de 3 millions de francs.
Mais l’on est pas d’accord sur le mode
d’emploi de cette somme considérable.
Le grand-Duché de Bade en parti,culier ne voudrait pas que sa contribution sortît de l’Etat du Grand-Duc.
Ernest Rohert, Gérant et Administrateur
Pignerol, Imprim. Chiantore et Mascarelli.