1
Armée Neuvième.
PRIX D'ABBOWNIîMENT par ANji
Italie . . . . L. 3
Toü.9 les pays (Te ['Union
de poste . . r » G
Amérique ...» U
On s'eborme :
Pour l'JiiiePifiio' 'ili.A» Î.ÎM. ieiv
pasteurs et les libraires de
Torrt
________ --- libraires
Torre Pellice.
Pour rA’acienVwraii Bureau d'Ad
minietration.
N. 50
Un ou plusieurs ïiumérôs séparés, demandés Mvantf J« tirafie 10 cent, cftaoiiû.
AiuioDces: *2ô
hes <*sit!<nA ié‘ font par
reoumuiaîï-tid« pu put
nmiidluta slir le Bureau dje peroia Argentina,
Pour la RÉDACTION s‘adïe«sei
ainsi: A laDlreciion'du Témoin,
Pomavetto fPiriHPolo) Ualze.
Pour l'ADMlNlSTRATlON adrés
! ^er ainsi; A UAâminjstratton du
TetJioiiî ^ Pomaretto ^PinejoloJ
: 4, Italie.
LE TEMOIN
Vou.'îiwsi ievéz
ÉCHO DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
¡¿MiOiiiS. AcniS 1. 8. Suivanl la vérité avw la charité.iv, J5.
. ' Sommaire.
I. ' ,
l idéeèmbic. Gamaliel., — Nos honorables.
— Les enfants sont un héritage de l’Elernel,
— Sur rorìgihe italienne des Vaudois ,du
Piémont. — Var0és. — Chroniijwi vandoke.
PenBées de Luther. —
■' , i-o Itisf-v,
,,14 I>eeeiw.lb,3Ç|^
I :j li
(UHilLIËL
‘ t) .
Actes xxn, 3.
1 ;
Sans nous en rendre bien compte, nous avons éprouvé pour cet
homme une véritable sympathie,
même alors que les partis énergiques étaient à nos yeux les meilleurs. En ce temps là, modéré,
en religion comme en politique,
n’était pas encore synonyme de
clérical ou de rétrograde, et si la
chose existait déjà, le _nani_ d’opportuniste n'^vait p;as. la ;Vogue
qu’il a pri.se au^purd’Eui. Cet
homme, remarquable entre tqps.
ses contemporains juifs, n’était
ni un retardataire ni un moyenneur ou un opportuniste. Sop lan-^
gage dans le vif débat que, saint,
Luc nous raconte est celu^, d’un*,
l'ami de la vérité, |elle qp’il la
mô-nnàtssait '
qu’il l’avait longtemps enseignée,
mars d’un ami qui n’estime pas
,'qp’il soit expédienlj de la. servir
par des moyens violent^-^ San,s
avoir été aussi loin q«n„aû;tre,,
docteur de la loi, NieodèmA, il;
est'permis de supposer que Ga-,
maliel nourrissait quelques doutes,
au sujet,de la nouvelle doctrine;
le,s termes mêmes Sont li se sert
paraissant nous y autoriser. Quel
autre membre du Sanhédrin aurait'
prononcé cette parole; «Si cette
doctrine, ou cette œuvrq.._, est de
Dieu, vous ne la pourrez détruire? » Aux yeux de l’israëlite,
zélé pour la loi de^ Mo'ise et les
traditions des pères, cette supposition seule ét|iit déjà une in-,
■jurci et un blasphème.
■‘-N.
»
2
i
394
inAfxn»yvAJVU~^<aA.'^-Mj
II a done fallu quelque courage
à cet homme de bien pour prendre, seul contre tous ses collègues, la défense des Apôtres que
l’on consultait de faire mourir.
Aucune considération d'ordre
matériel, aucun scrupule politique
ne 16i imposait cette attitude. Si
bientôt après, les principaux des
juifs ont pu condamner à mort et
faire lapider librement et publiquement le diacre Etienne, ils auraient pu tout aussi librement
faire conduire au même supplice
Pierre et ses compagnons, coupables de^ mêmes blasphèmes et
qui venaient de lancer contre le
Conseil les plus terribles accusations. — Ce n’est pas la crainte
de s’attirer quelque méchante affaire de la part du gouverneur
romain, ou de la populace, qui
fait parler Ganialiel; c’est plutôt
le respect pour la vérité divine
qu'il*iic connaît sans doute encore
qu’imparfaitement, mais au triomphe final de laquelle il croit fermement. C’est un de ces hommes
auxquels^!! peut sans témérité
applique*ette parole du Sauveur:
Tu n’es pas loin du royaume des
cieux, car, il sera donné à celui
qui a, et il aura encore davantage.
— «11 était, nous est-il dit, ho•
noré de tout le peuple ». Or le
peuple est beaucoup moins aveugle
qu’on ne se Ijimagine, et quand
il est unanime pour honorer un
homme, c’est que cet homme est
réellement honorable.
Mais objecte-t-on, peut-être, en
contredisant cette appréciation
trop bienveillante du docteur juif,
c’est aux pieds de Gamaliel que
Saul de Sarse a été nourri de la
science biblique, que le grand
Apôtre possédait à un merveilleux
degré, et rien ne ressemble moins
à la bienveillante modération du
maître que la fougue impétueuse
du disciple et son acharnement à
combattre la nouvelle doctrine.
Saul est un jeune homme qui a
quitté depuis peu les bancs de
l’école, et sa profonde horreur du
christianisme doit être, en quelque ^
mesure, lo fruit des leçons de
Gamaliel.
Non pas nécessairement, répondrons-nous. La parole du Seigneur:
« il suffit au disciple d’être comme
son maître,» n’est vraie, d’une
manière absolue, que de lui-même
et de ceux qui vont à son école;
pour tous les autres maîtres, ou
docteurs; elle ne l’est jamais que
très imparfaitement. La plupart
de leurs disciples ne les suivent
q.ue de loin; quelques-uns les dépassent; d’autres encore s’en éloignent et s’élèvent contr’eux. Nous
tromperions-nous en affirmant que
Saul a beaucoup appris à l’école
de ce docteur juif, et que si plus
tard il mentionne ces années pendant lesquelles il en a reçu les
enseignements et les directions,
il le fait avec un sentiment de
gratitude et de vénération pour
ce maître , bien que, par la grâce
de Dieu, il l'ait dépassé sur le
chemin du royaume des - cieux.
C’est aux pieds de Gamaliel que
Saul de Sarse a appris à aimer et
à servir la vérité telle qu’il la
comprenait par le témoignage dés
Ecritures. Et qui nous dira que
ce n’est pas là aussi que le di-
3
r. vwwv I
.395
^i.<Vkrs/N/WVWVWW\/W»/VWV\<U>l#
sciplo a commencé à sentir cet
aiguillon contre lequel il lui a été
dur de regimber? Dans tous les
cas il n’est guère possible que le
jeune pharisien, plein d'un zèle
ardent pour l’ancienne doctrine,
n’ait pas eu connaissance de l’avis
si fortement motivé par lequel
son vieux maître avait apaisé la
fureur du Conseil et sauvé la vie
aux apôtres. Il eut beau se dire
que cette manière d'envisager la
question n'était pas la bonne, et
qu’elle dénotait chez Gamaliel un
certain affaiblissement, causé sans
doute par l’àge ; il n'a pu oublier
cette parole solennelle: «Si cette
œuvre est de Dieu, vous ne la
pourrez détruire et prenez garde
que vous ne soyez trouvés faire
la guerre à Dieu ».
La parole dite à propos est
comme des pommes, d’or incaillés
d’argent. (Prov. xxv, 11). Combien
il est à souhaiter que dans tous
les conseils où se traitent des
questions de cette nature il, se
trouve quelque sage Gamaliel qui
fasse prévaloir l’avis de laisser à
Dieu le soin de manifester si une
œuvre est de lui ou bien si elle
est une entreprise purement humaine 1
ÎHos Honorables
Les cinq cents députés qui siègent
à la Chambre portent tous le litre
d'àomraMe. Un très grand nombre
le sont de nom et dé fait; mais il en
est aussi qni portent ce titre bien à
tort. Il s’en est trouvé de voleurs, il
s’en est trouvé de moitié fous, ü s’en
est trouvé qui vivaient en concubinage
et tout dernièrement les journaux
dignité du Parlement
nous racontaient comme quoi un chet
de parti bien connu, le député Nicôtera a grossièrement insulté le secrétaire général du Ministère de l’Intérieur
et lui a même craché à la figure! Là
dessus, un duel entre honorables à
la présence d’autres honorables. L’un
en sort avec une blessure au ’bras
droit et la main gauche déchirée,
l’autre avec une blessure au front et
au nez. Ces honorables seront maintenant poursuivis par le Procureur
du Roi pour violation de la loi.
Si ces insultes et ces blessures ne
frappaient que deux enragés duellistes,
Ealiénée! Mais ce qui est insulté et
lessé d’une manière bien autrement
grave c’est la
italien.
Cracher à la figure d’un haut fonctionnaire de l’Etat, voilà qui est
chevaleresque et vraiment honorable!
Voilà une belle manière d’enseigner
le respect pour l’autorité!
Saisir un sabre, l’enfoncer dans
les chairs d’un adversaire, voilà siirenient une manière logique de le convaincre qu’il a tort. La raison humaine,
la justice, le .progrès du 19“ siècle
renseignent également! Et penser que
ces spadassins sont capables, à l’occasion, de jeter par dessus l’épaule
un regard de mépris souverain sur
le christianisme, cette vieillerie digne
des temps de barbarie!
Et que dire de ces législateurs qui
votent des lois contre le duel et qui
sont les premiers à les fouler aux
pieds. Espérons du moins que la loi
sera égale pour tous et qu’ils seront
punis.
Une punition qui ne devrait pas
leur manquer (mais on ose à peine
l’espérer) serait d’être tout simplement laissés chez eux parles électeurs.
Tant que ceux-ci ne seront pas
résolus à nommer des personnes dont
la conduite privée et publique soit
fjariaitement honorable, nous ne verrons pas de sitôt la fin des scandales
que déplorent tous les vrais patriotes,
jaloux de l’honneur de leur patrie.
4
J, nirtfWXrtiVv'W'j''
,,.39G^
Les cnfanls sont un héritage
de rEternel
Ps. l'iT, V. 0,
IJans l’Indc et en.Gitine, ii existe
encore aujourd’hui l’horrible usage
de tuer les enfants, surtout les filles,
soit pour cause de pauvreté, soit
pour éviter les dépenses de mariage.
Les mères qui sont riches font tuer
l’enfant par leur domestique, celles
qui sont pauvres le tuent elles-mêmes.
Chez nous, grâce à l’action de l’Evangile, celte habitude n’existe pas,
et !e.s lois punissent sévèrement la
personne qui se rend coupable d’un
infanticide. Toutefois, n’csl-il pas vrai
que certaines familles, en des circonstances diilicites, considèrent la
naissance d’un enfant comme un surcroît de malheur et non comme un
don de Dieu ? De celte pensée au
meurtre des enfants il n,'y a qu’un
pas à faire. Otez l’Evangile, abandonnez les hommes ii leur esprit
obscurci de ténèbres cl à l’endurcissement de leur cœur, et vous verrez
le.s peuples mêmes que l’on appelle
aujourd’hui civilisés, revenir à l’infanticide à peu près comme les Hindous et les Chinois, ou les anciens
Romains.
La Bible nous a mis et nous remet
continuellement dans le droit chemin
sur ce point comnie-sur tous les autres qui concernent la vie selon Dieu.
Elle donne à la vio liumaine toute
son importance. «Les enfants, dit-elle,
sont un héritage de l’Eternel;» le
Seigneur les a donnés pour l’accomplissement de sa volonté; il ne faut
donc ni les iper, ni les mépriser, ni
user de négligence à leur égard, mais
les élever pour le service de Dieu.
Lorsque les enfants sont en petit
nombre ou qu’ils sont nés dans des
circonstances spéciales, l’on reconnaît plus facilement qu’ils sont un
don de Dieu. Abraham et Sara devaient forcément considérer Isaac
comme l’enfant qui leur avaiC été
|iromis. Esaü et Jacob étaient, pour
Isaac, un don de Dieu fait en réponse I
à sa prière. Alors que Rachel eut un |
premier fils elle dit: Dieu a ôté mon i
opprobre». Anne fut toute heureuse '
d’avoir un fils, et elle dit à Héli :
« J’ai prié pour avoir cet enfant, et
l’Eternel ra’a accordé la demande que
jc lui ai faite ». Zacharie et Elisabeth
après avoir longtemps prié et môme
après avoir renoncé à attendre l’exaucement de leur demande, ne purent
faire autrement que recevoir Jean
comme une grâce de Dieu.' Et JésusChrist n’a pas seulement été un doq
pour Marie, mais pour tous les hommes ». L’Enfant nous est né, le Fils
nous a été donné... ». Que ce don
ineffable remplisse de reconnaissance
envers Dieu le cœur des pères, des
mères, et des enfants.
Et alors que les enfants sont en
grand nombre ne Seraient-ils plus un
don du Seigneur? Au contraire, ils
sont l’accomplissement direct de la
volonté de Dieu qui s’est exprimée
dès le commencement en ces termes:
« Croissez et multipliez, remplissez
la terre et l’assujettissez ». Et un bon
nombre des plus vaillants hommes
qui aient été sur la lei're ont appartenu à des familles dont les enfants
étaient nombreux.
Esaü voyant une troupe d’enfants
suivre Jacob, lui dit: Qui sont ceuxlà? Sont-ils à toi? Jacob répondit :
Ce sont les enfants que Dieu, par sa
grâce, a donnés à ton serviteur.
Il est écrit dans le livre des Chroniques: « Dieu donna à Iléman quatorze fils et trois filles ». Hobed-Edom
avait huit fils, « car Dieu l’avait
béni ». — Ses fils et ses petits-fils,
étaient entre tous soixante-deux hommes « vaillants et forts pour le service». David était le huitième-fils
d’isaï. Benjamin Franklin était le
quinzième des dix-sept enfants de
Josiah Franklin.
Les cnfanls nombreux et vaillants
sont donc une bénédiction, du Seigneur. Il est écrit au Ps. 128:
Ta l'ename est comme une vigne féconde,
Dans l’intérieur do ta maison;
Tes fils sont comme des plants d'olivier,
Autour dé ta tafilc.
5
. ;î97 .......
Il est vrai que là où il y a la pauvretés des enfants nombreux sont im
vrai souci. Mais quand il j a la crainte
de|!’Eternel et la confiance en son
nom, l’on se lire d’affaire mieux
qu’on n’aurait osé l’espérer. Et tandisque des individus sans famille dissipent les biens qu’ils ont hérités,
des yjarents pauvres en biens de ce
monde, mais riches en enfants font
honorablement leur chemin. L’on dit
avec raison; Celui qui fait naître un
cabri, fait aussi croître un buisson
pour le nourrir. Celle confiance en
Dieu, estime chose excellente. Il y
a quelque chose de mieux encore,
c’est qu’en recevant les enfants comme
un héritage du Seigneur, nous ne
pensions pas seplemenl à les nourrir,
mais aussi à les consacrer à rElernel.
.1. E.
m vmmî it4lienne
(les Vaudois du Tiémonl.
/’Suite toir S. 4SJ.
E"
" Le caraclère distinctif des disciples
de Valdo, n’était pas de faire tel ou
tel métier, ni de se livrer à tel on
tel commerce. Ils avaient été expulsés de Lyon, comme hérétiques; leur
caractère distinctif était leur hérésie,
ou leurs croyance.s religieuses.
On sait que ces croyances consistaieot surtout, à prendre la Bible
pour hase de leur foi. S’ils ont été
portés à nouer des relations plus intimes et plus suivies, avec une partie
des habitants de la province de Pignerol, plutôt qu’avec les autres,
c’est probablement que ceux-ci leur
étaient plus sympathiques, ou qu’il
y avait entre eux des affinités, particulières, en matière de foi.
Ces rapports d’affinité morale,
ou de concordance dans les idées,
ne peuvent, à cette époque, être
cherchés que dans l’ordre des choses
religieuses; et l’on se souvient que
Gilles dit précisément, que les disciples de valdo trouvèrent dans les
Alpes, des religionnaires aimi avancés
qu’eux en doctrine, si ce n’est plus.
Je pense donc que la défense faite
aux habitants de la province de Pignerol, de recevoir des Vaudois, se
rapporte exclusivement à ceux de ces
habitants, qui se trouvaient d’accord
avec les disciples de Valdo, en fait
de doctrine,' et chez lesquels ces disciples étaient reçus à demeure, pour
y tenir peut-être des réunions fraternelles, ouvertes à d’autres amis. ’
Les termes de la défense ne sont
pas tels, en effet, qu’ils interdisent
absolument de recevoir un Vaudois
ou une Vaudoise ; ni même de leur
donner un asile momentané. En voici
le texte. Statutum est, quod si quis',
vel si qua, hospitarelui” aliquem vel
nliqiiam Yaldenscni, se sciente... etc.
Il établit d’abord que c’est avec connaissance de cause, que,l’accueil doit
avoir eu lieu: se sciente; puis, le caractère de cet accueil n’est pas simplement indiqué par le verbe accipere,
qui signifierait accim’ZùV, ourecipcrc:
recueillir, recevoir chez soi; ni par
prœhcr.e hospitium, loger quelqu’un en
passant; il est spécifié par le verbe
hospitari, dont l’exaetc signification
est devmir l’hôte de qïiÀlqu’un et partager sa vie, ou jyrendre quelqu’un
pour son hôte et vivre avec lui.
Le choix de cette expression fait
donc supposer que les Vaudois de
France, avaient trouvé dans la province de Pignerol, non seulement des
gens hospitaliers, ce qui n’a jamais
été considéré comme un délit, mais
.des amis de cœur et de pensée, des
frères en la foi, en un mot des coreligionnaires, avec lesquels ils s’étaient
vus tout de suite en communauté
d’idées, et pour ainsi dire en état
de parenté spirituelle préexistante.
Si donc les disciples de Valdo ont
trouvé, dans' les Alpes italiennes,
celle parité d’idées, déjà existante
lorsqu’ils y sont venus, c’est évidemment qu’elle avait dû se produire
avant leur arrivée.
Nous n’avons pas à rechercher ici
quelle en fut l’origine; il suffit pour
le moment de reconnaître que cette
origine n’était pas française.
(Suite). A. Muston.
6
• ^•/VA.'NaX •'J
©artéiés
Le Comité permanent de l’œuvre
des Congrès catholiques et des pèlerinages, invite ceux qui. ne peuvent
pas aller à Home à contribuer du
moins par de généreuses offrandes
au denier de St. Pierre, se souvenant
toujours, dit-il, que celui qui donne
an Pape prête à Dieu.
La Bible avait dit; «Celui qui
donne au pauvre ».
«A propos du Pape, dit M. Pilalle
dans un article sur Rome, j’ai jeté
un coiip-d’œil sur sa « prison » volontaire, le Vatican. Une belle prison,
en vérité, sensiblement différenie du
cachot souterrain, où St. Paul attendit enchaîné le dernier supplice;
ce pauvre homme (c’est le Pape que
je veux dire), n’a qu’un las de palais
réunis, avec trois à quatre mille
chambres, des millions à dépenser
et la liberté d’aller où bon lui semble
à Rome, en Ralie , par tout le monde.
» Ayez pitié du pauvre prisonnier!»
Extrait d’une lettre venant des
Etats-Unis ;
« Quelle différence, sons le rapport
de l’observation du dimanche, entre
les Vallées et l’Amérique ! Ici pas le,
moindre iralic, pas le moindre divertissement, tes mes sont désertes
le dimanche excepté aux lieurcs où
les gens se rendent au culte. J’ai
assisté aux camp-meelings des méthodistes épiscopaux; je trouve qu'il y
a beaucoup d’exagération. Il semble
qu’on veuille convertir les gens par
force. Les conversions oblcnues par
ce moyen ne me paraissent pas devoir
durer...,.
» J’ai assisté aussi au culte des
nègres. Quelle excitation ! Vous y entendez des gémissements, des cris,
des pleurs, puis des chants accompagnés de danses...... Cependant eq
lait de contributions les nègres devancent les Vaudois. A la fin du culte
la collecte produisit une quaranlaine
de francs et les fidèles n’étaient pas
nombreux. Les nègres payent leur
Easteur, nègre comme eux. Il a une
elle voix, claire, sonore, et avec
cela très éloquent.
» En général, ici à O,, ce sont les
professeurs qui dirigent les écoles
du dimanche. Ils sont croyants et
fort religieux. Plusieurs parmi eux
occupent la charge d’ancien... ».
Le Gouvernement des Etats-Unis a
payé eu dix-sept ans plus de mille
millions de dollars (écus) de la Relie
Publique. Celle-ci a,touché son plus
haut point le 31 aoiit 1865. Elle s’élevait alors à 2.759 millions de dollars, En octobre 1882'elle était descendue à 1,644 millions de dollars.
Paul Rabatil, le célèbre pasteur du
désert, apprenant un jour que sa tête
avait été mise à prix pour 100.000
francs, écrivait humoristiquement à
un ami chrétien: «Je vaux plus que
je ne valais il y a quelque temps ».
CoNFESStoivs DU PÈRE Guuci. — Dans
un livre tout récent, intitulé; /! Yalicano Regio, tarlo superstUe délia
Chiesa Cattolica, le célèbre ex-jésuite
Curci fait des aveux tels que ceux-ci :
En ne renonçant pas à ses prétentions surannées au pouvoir temporel,
«l’Eglise, au lieu d’atteindre à une
sainteté plus élevée, descend toujours
plus bas dans sa décadence et la société civile, au lieu de progresser
moralement, se trouve privée de l’influence morale de l’Evangile. Abandonné par nous, Christ nous abandonne. C’est pourquoi, en présence
d’une si grande ruine de l’Eglise, de
la société civile et des âmes, il huit
parler ouvertement et rejeter les tergiversations et les réticences».
7
,,„,..399..
®ltroiiiquc ©iiubobe
line dépêche envoyée en Ecosse,
il y a quelques jours, nous donne
la bonne nouvelle que le GraniullyCastle est arrivé à Capc-Town le 28
du mois de novembre dernier, en
route pour East-London.
Nos missionnaires M, et M“* Weitzecker n’ont donc rais que 19 jours
pour aller de Dartmouth au Cap,.
M. Coillard, embarqué sur le mêmé
vaisseau , en avait employé 20, il y
a deux ans. — Nos chers amis sont
maintenant sur le sol airicain et ils
ne larderont pas d’arriver à Léribé,
d’où M. Coillard devait partir le 5
courant pour le Zambèze. En apprenant la prochaine arrivée de son successeur il est possible que M. Goillard
ail retardé de quelques semaines son
départ.
Nos églises n’oublieront pas leurs
ouvriers, qui vont commencer leur
travail, dans le champ des missions,
dans peu de jours. Que le Seigneur
le§ dirige, les encourage.et bénisse
leurs efforts.
Pensées de Lntlier
C’est la doctrine que nous attaquons
chez les seetateui’s de la papauté:
Attaquer la doctrine, c’est, la vraie
manière de saisir l’oie par la gorge.
Ma plus grande joie sera de voir
triompher ce qui est selon Dieu.
Seulement qu’on ne me force pas à
faire quoique ce soit contre le cri
de ma conscience.
A moins que je ne sois convaincu
d’erreur par les Ecritures ou par des
raisons puissantes, je ne puis ni ne
veux rien rétracter, car ma conscience
est esclave de la Parole de Dieu et
il n’est ni prudent ni juste de parler
contre sa conscience.
Nous ne devenons pas justes en
faisant des œuvres de justice, mais
quand nous sommes devenus justes
nous faisons de telles œuvres. Il faut
d’abord que la personne soit changée,,
ensuite les œuvres. Abel fut d’abord
agréable à Dieu, puis son sacrifice.
Il est certain que l’homme doit
entièrement désespérer de' lui-même
afin d’être rendu capable de recevoir
la gnice de Christ.
La loi dit: Fais cela ! et ce qu’elle
commande n’est jamais fait. La grâce
dit: Crois en celui-ci (Christ)! et
déjà toutes choses sont accomplies.
Si l’humilité elle-même voulait entreprendre quelque chose de nouveau,
ceux qui sont d’une autre opinion,
crieraient qu’elle est orgueilleuse.
Certaines choses, plus elles sont
bonnes, moins elles plaisent. Qu’y
a-t-il de plus salutaire au inonde
que Jésus-Christ ? El pourtant il est
pour la plupart une odeur de mort.
Ceux qui me sont le plus utiles
sont ceux qui pensent le plus mal
do moi.
Il n’y a rien sur la terre de plus
doux que le cœur d’une femme où
la piété habite.
Il n’a pas la paix celui que personne ne trouble. Mais celui qui
troublé par tous les hommes et par
toutes les choses de la vie, supporte
tout tranquillement et avec joie,
celui-là possède la paix véritable.
La croix cesse d’être croix dès que
’on dit avec amour: O croix bénie i
8
il n’est point
lien.
de bois semblable au
Lorsque notre Maître et Seigneur
Jésus-Christ dit: Repentez-vousil
veut que toute la vie de ses fidèles
sur la terre soit une. constante repentance.
Ceux qui s’imaginent être sûrs de
leur salut par les indulgences, iront
au diable avec ceux qui le leur
enseignent.
Puissions nous être débarrassés de
tous les prédicateurs qui disent à
l’Eglise de Christ: Paix! paix! et il
n’y a point de paix.
Il faut exhorter les chrétiens à
s’appliquer à suivre Christ, leur
chef, à travers les croix, la mort
et l’enfer; car il vaut mieux qu’ils
entrent par beaucoup de tribulations
dans le royaume des cieux, que
d’acquérir une sécurité charnelle par
les consolations d’une fausse paix.
Quel admirable accord entre Emser
{théologien catholique) et St. Paul !
C’est comme l’accord de l’dne avec
le rossignol.
Le St. Esprit est le plus simple de
tous les écrivains et sa parole ne
peut donc avoir qu’un sens simple
que nous appelons le sens littéral...
C’est le seul dont on ait h. se {iréoccuper, c’est le meilleur, le plus fort,
le plus élevé; c’est la substance, l’essence et le fond de l’Ecriture Sainte.
ISeüuc ^oUitqttc
Italie. “ La Chambre des députés
a continué la discussion générale de
la loi sur la réforme universitaire,
en a adopté les principes et décidé
de passer à l’examen des articles du
projet. L’ordre du jour accepté déclare que le projet de loi s’inspire
des principes de'liberté, d’autonomie
et de décentralisation. Mais cet examen, du consentement de Déprelis et
de Baccelli, est renvoyé jusques après
l’adoption des budgets. En attendant
la Chambre devra aussi se prononcer
sur la demande du Procureur général
de procéder contre Nicolera, prévenu
d’avoir insulté dans la personne de
Lovilo, secrétaire général du Ministère de l’Intérieur, un fonctionnaire
public, et contre Lovito et Nicolera
8révenus de s’être battus en duel.
ous ne doutons pas que la Chambre
accordera cette double demande; elle
se le doit à elle-même; elle le doit
au pays qui est en droit de recevoir
de plus nobles exemples de la part
de ses législateurs.
France. — La Chambre a approuvé la conduite du ministère dans
le Tonquin et à l’égard de la Chine
et a voté les subsides demandés à la
grande majorité des voix. Le ministre
de la Chine Tseng en a aussi informév<-'
son Gouvernement et envoyé une note
à Ferry. Ainsi le ministère Ferry se
maintient, malgré l’opposition de la
droite et de l’extrême gauche.
jEat^agè^e. — Le prince impérial
d’Allemagne s’est rendu à Grenade,
d’où il ira à Barcelone où il s’arrêtera quelques jours; après lesquels
il s’embarquera pour Gênes, où l’attend le train royal qui le transportera
à Rome. U sera repu au Quirinal.
Fera-t-il une visite à Léon XIII? On
l’a annoncé depuis plusieurs jours,
puis on l’a démenti et de nouveau
affirmé d’une manière lout-à-fait positive.
SOUSCKIPÏION
en fatcuv du Colle'ge
De M"’" Ford d’Eduibourg . Fr. 50
t; R N E s T it O R E it r, ■« i e i i din i ui s ( Tfl iew r
Pignfirnl, iitiii. Cliiaiilore ol Mascarrlli.