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N Tourn, prof., Torrs Pellice et
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L’ECHO
DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi.
Vous me serez témoins. Aet. 1,3. Suivant la vérité avec la charité. Rph. IV, 15. Que ton règne vienne. Matt. VI, 10.
Sommaire i
Echos de la semaine — Evangélisation —
Oorrespoudanoe — Chronique — Nouvelles
et faits divers — Fonds du Cinquantenaire pour la dotation du Refuge —
Revue -Politique — Annonces.
Echos de la semaine
Le correspondant parisien de l’£glise Libre (Memor) consacre un magistral article aux courses., non pas
pour nous donner les noms et qualités des chevaux qui ont couru le
« Grand Prix », ni pour nous décrire
un de ces spectacles qui attirent
tant de milliers de gens de tout âge
et de toute condition, — mais pour
montrer par des faits bien constatés
les effets désastreux de « ce tripot
à peine déguisé que sont les courses ».
Les courses, ce n’est pas, ou ce n’ost
plus un spectacle où l’on admire
la légèreté d’un cheval ou l’adresse
d’un jockey : les courses, c’est le jeu
de hasard, c’est le pari mutuel, auquel prennent part, des milliers et
des milliers d’hommfes et de femmes,
de jeunes gens 'et de jeunes filles
de toutes les classes de la société.
N’avops-nous pas lu (lans les Jour
naux parisiens, que le Pari-mutuel
a fait, en un seul jour des affaires
pour 3.925.585 fr., et que pour le
seul Grand Prix il y a eu un mouvement de 1.706,840 francs ? Que de
ruines matérielles et morales ces
chiffres ne représentent-ils pas. Car,
comme le dit le Journal de Genève,
ce ne sont pas seulement les riches
oisifs, ce sont les modestes bourgeois,
les artisans, les ouvriers, qu’a gagnés la fièvre des paris. Et le correspondant mentionné plus haut cite
plusieurs exemples navrants de personnes honnêtes et aisées, qui ont
été conduites à une ruine complète
pour s'être laissés peu à peu glisser
sur cette pente, où l’on s’arrête difficilement quand on s’y est une fois
engagé. « Les courses commencent
sur les hippodromes et finissent à
la Morgue, à la maison des fous,
à la maison de détention. Autant
que l'alcool, elles charrient des victimes, détruisent des foyers et font
des souches de misérables et de maudits ».
Les courses, surtout celles qui se
font à Paris, intéressent sans doute
médiocrement la grande majorité de
nos lecteurs. Ce qui nous intéresse
tous c’est de bien nous persuader
que la passion du Jeu sous quelque
2
— 202
forme qu’elle se présente est une
des plus funeste qui puisse dominer
le cœur de l’homme. Cela devrait
nous empêcher de rien faire qui
puisse l’exciter, même sous des formes qui paraissent non seulement
inoffensives, mais louables et méritoires, même quand elle se cache
sous le manteau de la bienfaisance
et de la charité. '
Si l’espace nous le permettait, nous
voudrions transcrire en entier un
article de M. L. Comte publié dans
le dernier numéro du Rdèoement Social au sujet d’une grande loterie, de
bienfaisance, organisée dernièrement
par les directeurs de l’Oeuvre des
Enfants tuberculeux pour ITiôpiLal
d’Ormesson. « Désireux, dit-t-il, de '
guérir les enfants rongés par la tuberculose, ils n’ont rien trouvé de
mieux que do commencer par empoisonner la Franco en lui inoculant
la passion du jeu,.., Ces prétendus
philanthropes sont des malfaiteurs
publics inconscients. Pour assainir
le corps de pauvres petits êtres, ils
gangrènent l’ame, la consciènee, le
cœur, des grandes personnes....L’œu
vre d’Ormesson a organisé une loterie monstre avec 1.500.000 francs
de lots en esiDèces. C’était tout simplement soumettre la Franco au régime de la lièvre du jeu pour lui
soutirer quelques millions... Quand
les œuvres dites de bienfaisance
auront développé la passion du jeu,
en France, l’opinion publique obligera le gouvernement à organiser
des loteries officielles pour satisfaire
cette pa.ssion... On reste confondu
en Usant le compte-rendu officiel du
2.® tirage du 15 février de cette
année.... » M. Comte en . cite un
fragment et ajoute :
€ Quel spectacle splendide en vérité que cette foule qui se rue pour
attendre, dans une fiévreuse anxiété,
les numéros gagnants !..... Et quand
ces pauvres gens rentreront chez
eux déçus, enfiévrés, l’imagination
en proie à l’idée fixe d’une fortune
à gagner .sans effort, ils trouveront
des prospectus annonçant les loteries
de Hambourg et de Buda-Pesth avec
dos lots de i 'million, et ils prendront des billets et ils deviendront
les esclaves de cette hideuse passion
du jeu....»
« Je* préfère cent fois l’ignoble
tripot de Montccarlo. Là, du moins,
on peut, à la rigueur, soutenir que
les dégénérés seuls s’y rendent ; en
tout cas, il faut être riche pour se
payer le luxe de sc faire voler en
cette bienheureuse sentiiie. Tandis
que les loteries à lots payables en
argent, c’est le jeu démocratisé, c’est
le jeu à la portée de la masse, c’est
la fièvre, c’est l’énervement, c’est le
détraquement popularisé, vulgarisé
et organisé par des personnes qui
ont la prétention de régénérer l’humanité. On peut se denicinder s’ils
s’y prendraient autrement ■ pour la
démoraliser.,.. »
Ce jeu « démocratisé », mis à la
portée de la niasse, offert et recommandé à tous, est, hélas ! une des
institutions officielles de notre patrie,
une source de revenus pour 1’ Etat,
sur laquelle le gouvernement veut
pouvoir compter, et il ne néglige
rien pour la rendre productive le plus
possible. C’est une de nos plaies et
une de nos hontes, et- tous les honnêtes gens devraient s’ employer de
toutes leurs forces pour la faire disparaître. En tout cas, aucun homme
de bien ne devrait contribuer à alimenter directement cette passion du
jeu qui fait tant de victimes dans
notre peuple. Or on peut se demander si non seulement les grandes,
mais les petites loteries de bienfaisance, encore si fréquentes partout,
ne contribuent pas à l’alimenter.
Et la réponse ne peut guère être
douteuse. Ces deux mots, loterie et
bienfaisance jurent étrangement l’un
avec l’autre et ne sont pas faits pour
vivre ensemble. ^1 est permis de se
demander si les chrétien.s ne de-,
vraient pas exclure complètement ce
moyen, employé soit en petit, soit
en grand, de se procurer les re.$-
3
— 203
sources nécessaires pour exercer la
bienfaisance. 11 y a quelques années,
les journoux de Florence annonçaient
av.ee étonnement que M. Coniandi
avait refusé un don de cent francs
que le comité du, carnaval lui avait
oiîert pour son asile, ne voulant pas
qu’ une œuvre de foi fût alimentée
par le fruit de divertissements mondains, M. Comandi était conséquent.
Ne le serait-on pas plus encore cii
s’interdisant d’une manière absolue
d’alimenter la bienfaisance, qui est
toute faite de désintéressement, d’oubli de soi-même et d’esprit de sacrifice, par le produit de la cupidité
et de r amour du gain, c’ est-à-dire
de tout ce qu’ il y a de moins désintéressé ? Plus on y réfléchit, plus
on est obligé de partager 1’ avis de
M. Comte, et de M. Comandi, et de
tous les vrais philanthropes chrétiens.
La Conférence du district ToscancSardaigne s’est réunie à l^ucqucs.
Les rapports des divei'ses églises du
district, à en juger p¿lr le résumé
qu’en donne l’Italia Evunf/eliea, ont
une intonation plutôt optimiste. Quoique la plupart des pasteur aient dû
passer une partie de l’hiver loin de
leurs champs de travail pour dt;s
missions spéciales, il y a eu des progrès réjouissants. A Lxrjjues.hi vie
ecclésiastique s’est beaucoup développée et la vie religieuse est satisfaisante; les cultes sont bien fréquen-'
tés ; de.s conférences spéciales ont
rempli le temple d’auditeurs ; l’union
règne entre les frères èt avec le pas-'
teur. Les nouveaux convertis ont
montré qu’ils savaient manier 4. l’épée
de r Esprit » dans de nombreuses
discussions même avec des prêtres.
Le pasteur a passé deux mois à iiarga,
prêchant deux ìbis par semaine et
donnant des conférences et des séances de projections lumineuses qui
attiraient beaucoup de monde.
A Livourne le pasteur," de retour
d’une mission à l’étranger, a donné,
tous les soirs de la semaine sainte,
des conférences fréquentées par plus
de 700 auditeurs. Il en est résulté
une meilleure fréquentation des cultes,
auxquels quelques personnes étrangères à r église assistent régulièrement. La paix a régné dans l’église.
La société de couture a travaillé non
seulement pour les pauvres de l’cglise et pour les écoles, mais même
pour le Refuge Charles-Albert. Une
section de la Lega prormtrke dd Bene
a été instituée, et les enfants de nos
écoles en forment la branche vaudoise. Les écoles ont eu 182 élèves
inscrits. Le Comité local a décidé
d’introdnire pour l’année prochaine
une taxe mensuelle i h', pour le
cours inférieur et de 2 fr. pour le
supérieur et le jardin d’enfance. L’ccole du dimanche a compté aux
approches de Noël, jusqu’à 150 enfinits; plus tard 97.
L’Eglise de Idorence (Via Manzoni)
a été éprouvée par de nombreuses
pertes. Douze décès ont été enregistrés. M.me Cfeymonat, après de
longues années de souflrances et
d’activité infatigable en faveur de
l’cglLse, est. entrée dans son repos.
M. Rochat a fait non moins de 618
visites, iiidé dans cette partie de son
ministère par M.me Rochat et par
quelques jeunes gens et jeunes filles.
Le culte du dimanche matin est
bien fréquenté. Ifécole du dimanche
a eu 64 élèves inscrits, dont 40 réguliers. L’ Eglise a célébré avec enthousiasme le cinquantenaire de consécration de son pasteur, M. Geymonat.
L’Eglise de Via dei Serragii a eu
24 admissions et 10 décès. Cultes
bien fréquentés. Nombreuses réunions
à domicile. L'école du dimanche n’ a
jamais eu moins de 120 élèves présents, les écoles sur semaine 100
élèves. M. Luzzi en mission en Ecosse,
est remplacé par M. B. Soulier, de
Rio Marina.
A Bise, outre les cultes de Via dd
Museo, qui ont été assez fréquentés,
4
— m
on a continue l'œuvre de Porta a
Mare, où des centaines de femmes
de la classe ouvrière ont .entendu
pour la première fois le message
d’amour.
A Rio Marina, la vie spirituelle se
développe d’année en année. L’assiduité aux cultes, le besoin que le
plus grand nombre éprouvent de
croître dans la connaissance de Dieu
et l’enthousiasme avec lequel plusieurs parlent de 1’ Evangile à ceux
qui ne le connaissent pas encore,
en sont une preuve. Les écoles qui
comptent 216 élèves inscrits et une
moyenne de 168 présents, sont appréciées par la population et pourraient se dévolopper beaucoup si
les moyens ne manquaient. L’école
du dimanche a*,i7o élèves.
Une œuvre a été initiée à S. Martino in Strada, prov. di Forlì, où il
y a déjà un noyau de communiants
et plusieurs qui désirent le devenir,
M. le professeur Henri Rivoire a
tenu dans sa maison, à Saesari, des
cultes auxquels ont assisté bon nombre d'auditeurs. Il s’est rendu plusieurs fois à l’île de la Maddatena,
où le Municipe lui a ouvert la salle
des écoles communales.
La Conférence du district PiémontLigurie aura iieu à Turin les 3 et
4 juillet. Le culte d’ouverture sera
présidé par M. le pasteur D. Revel,
d’Ivrée.
Mercredi 19 courant s’est réuni à
Rome un Congrès des administrations de toutes les églises évangéliques de langue italienne à l’œuvre
en Italie, dans le but d’arriver à
une entente cordiale pour travailler
d’une manière plus efficace à 1’ évangélisation de l’Italie. Nous n’avons
pas encore de détails sur ce qui
s’est fait à cette réunion — nous
espérons en donner prochainement
à nos lecteurs — mais nous ne pou-'
vons que nous réjouir vivement de
ce mouvement d’union entre les di
verses dénominations pour faire, non
pas chacune son œuvre sans s’inquiéter de ce que font les autres,
mais pour faire toutes ensemble l’œuvre
commune, recherchant ensemble les
meilleurs mo}’’ens d’en assurer le progrès. Nous attendons beaucoup de
ce rapprochement.
COB1ISP01M1CE
Nous avons encore reçu de Massel
une lettre — dûment signée — dont
nous ne publions que la partie pour
ainsi dire historique, parce qu’ elle
explique un fait auquel faisait allusion la correspondance parue dans le
N° du 115 courant — le reste de la
lettre ne nous paraissant pas propre
à faire avancer la discussion.
Nous relevons aussi do cette lettre
un fait, qui montre que cet état de
choses produit les plus tristes effets
dans la paroisse et qu’il est urgent
d’en sortir au plus tôt : c’est la diminution dans la fréquentation du
culte et le nombre infime des hommes
qui, à Pentecôte, ont pris part à la
Sainte Cène : 9 la première fois et
6 la seconde,
“ Si le chef se fit promoteur l’année
dernière d'une pétition ayant pour but
le changement de 1’ Ufficio di Segreteria, il n’en rougit pas.
“ Il le fit d’après l’invitation de
quelques conseillers désireux de connaître l’avis de la population à cet
égard,
“ La pétition rencontra l’approbation générale des chefs de famille
(103) outre celle des conseillers. Lorsque le pasteur fut informé de la pétition, il dit ouvertement que plusieurs
regrettaient de l’avoir signée, ce qui
poussa le syndic à convoquer le conseil communal et les signataires qui'
déclarèrent ouvertement qu’ils n’entendaient nullement retirer leurs signatures.
“ Le chef alors déclara qu’on avait
5
— 205
dû faire la pétition dans ce sens, pour
des motifs qu’il a exposés, mais qu’il
n’insistait nullement à ce qu’on fît
du régent élémentaire un secrétaire
communal, laissant ainsi au conseil
libre clioix. Le conseil alors rédigea
un procès verbal approuvant la pétition sur les autres points. Le pasteur
présent à la séance, insista quand
même pour que la délibération ne se
fît pas.
“ Il ne faut donc pas attribuer les
troubles actuels à cela, mais au pasteur pour les motifs signalés dans la
pétition parvenue à la Table. . . . . „
La Tour. Un grand nombre de
personnes étaient réunies jeudi dernier dans le temple, pour ¿issister à
la bénédiction du mariage de M.lle
Linda Pons avec M. le pasteur Dupin
de Saint-André, donnant ainsi un
témoignage d’affection et de sympathie à la famille de notre pasteur.
M. Pons a commencé par la lecture
de quelques passages de T Ecriture
sainte appropriés à la circonstance
et prononcé un bref discours que
nous appellerions volontiers un discours de consécration des jeunes
époux à T œuvre qu ’ ils vont accomplir ensemble. M. le pasteur Dupin
de Saint-André, père de l’époux leur
a ensuite adressé la parole et les a
surtout exhortés à conserver leur
trésor d’affection et à .s’ aimer pendant toute la vie, car, dit-il, le cœur
ne vieillit pas, ou plutôt, il ne vieillit
que si on le veut bien, 2® à « ne
pas faire de T égoïsme à deux » à
s’appartenir 1’ un à T autre, non pas
pour se renfermer confortablement
dans leur intérieur, mais pour se
donner tous les deux et tout entiers
à leur œuvre.
Suit la partie liturgique, lue par
M. Pons, qui clôt par la prière la
belle et émouvante cérémonie, rendue
plus attrayante par quélques chants
de circonstance exécutés par un chœur
sous la direction de M. Fonieron,
Au passage devant le Collège le
beau cortège est arrêté par une mignonne et pittoresque barrière d’enfants qui l’oblige à entrer. Les dames
de la paroisse avaient tenu à offrir
à la fille de leur pasteur, avec ce
qu’ on appelle communément che?:
nous une barrière, un joli souvenir
auquel un très grand nombre avaient
voulu contribuer. Inutile d’ajouter
que soit là, soit au dîner (à T hôtel
de rOurs) on a adressé aux époux
des paroles de cordiale sympathie
et de souhaits affectueux, que nous
prions Dieu d’exaucer, et c’ est de
tout cœur que l'on a bu à « l’union
franco-italienne ». Nous nous associons cordialement à tous les vœux
qui ont été formés pour le bonheur
du jeune couple.
— Mardi 25 a eu lieu le mariage
de M. le pasteur Henri Pons, docteur ès sciences naturelles, avec M.lle
Amandine Jourdan. La bénédiction
a été prononcée par M. le pasteur
Jahier, qui a exhorté les époux à
avoir toujours le Seigneur Jésus pour
hôte, à leur table, dans leur maison,
dans leur cœur et dans toute leur
vie. Au sortir du temple, des tables
couvertes de toute sorte de bonnes
choses étaient dressées sous les beaux
arbres, et un bon nombre de dames et
demoiselles étaient là pour serrer la
main aux mariés et leur offrir, avec la
traditionnelle barrière, un souvenir.
Nous joignons nos vœux, à tous
ceux qui ont été formés pour leur
bonheur.
Nous avons dit déjà que M. H. Pons
va remplacer, pendant quelques mois,
M. le pasteur Rostan, du Perrier,
qui a obtenu un congé. — Heureux
séjour.
— M. Henri Appia a été quelques
jours bien mal. Grâce à Dieu, un
léger mieux s’ est do nouveau produit et nous avons l’espoir qu’ il
continuera.
6
- 206
— Samedi matin, un long cortège
accompagnait à sa dernière demeure
terrestre M. l’instituteur émérite
Jean Pierre Soulier, décédé
jeudi soir 20 coui'ant, à Tâge de 81
ans. M. Soulier fut longtemps régent
paroissial au Villar. Retiré de l’enseignement il y a une vingtaine
d'années, il renonça, au profit de la
caisse d’éméritation, à la modeste
pension de retraite. Il nous souvient
que notre journal releva avec éloge
l’acte de générosité, le donnant en
exemple aux ouvriers de l’église —
hélas fort rares chez nous — auxquels leurs conditions de ftimille permettraient de se passer de la très
modique pension. M. Soulier fut,
dans le temps, collaborateur occasionnel de V.Eclio des Vallées, où il
écrivit une longue série d’articles sur
VAplcultui'b ou l’aisance à côté de lu
maison. Il s ’ est beaucoup occupé
d’apiculture, et il a été sans doute
un des premiers aux Vallées à sortir de l’ornière et employer les mé
thodes perfectionnées. Nous exprimons notre vive sympathie à son
fils, M. le Com. Henry Soulier, notre
député, à sa fille M.me Vigne et à
toute sa famille.
Refuge CU.-Albert. — On nous
prie d'insérer :
Les unions ou les personnes qui
désirent répondre à 1’ appel qui a
été fait pour la fondation des deux
« lits des Unions cadettes », sont
■priées de bien vouloir adresser leurs
dons à M. Arthur Peyrot, aux Marauda, Torre PelUce, au lieu de les
adresser à M. W. Meille.
Nouvelles et faits divers
Algél’ie. Le Courrier du Dimanche
décrit en ces termes une cérémonie
religieuse indigène célébrée dans la
cour intérieure d’une grande maison
mauresque. Il s’agissait de fêter le
retour d’un Arabe qui venait d’accomplir le pélérinage de la Mecque.
«La cérémonie religieuse débute-J
par le baisement du pèlerin — ô'“
embrassade très complexe où cha-J
que invité venait appliquer ses lèvres sur le turban, sur les épaules,
sur les mains et sur le chapelet sacré
du hadj — (les femmes s’embrassant.
entre elles de leur côté). Puis, une
quinzaine d’Arabes, parmi lesquels
■je remarque deux enfants d’une douzaine d’années, vinrent, en se tenant
par la main, former un cercle au
milieu duquel le hadj se tenait debout ayant à ses côtés des étendards
turcs et devant lui un vaste réchaud
allumé, emblème de purification de'
l’air ambiant, mais, qui donnait lieu
à un tel dégagement d’acide carbonique que le prétendu air ainsi purifié me paraissait à peu près irrespirable.
«D’un air sentencieux, le hadj se
mit à psalmodier un court verset du
Coran auquel le cercle répondit en
chantant la formule :
I-a ilaha ill Allah,
Mohammed rasoul Allah !
c’est-à-dire : il n’y a de dieu que
Dieu, Mohammed est le prophète de
Dieu.
« Et cette réponse était accompagnée d’un balancement continuel —■
ô combien fatigant — du corps d’avant en arrière.
« Trois heures durant, ,sans une
minute d'arrêt, le pèlerin répéta son
verset auquel le cercle répondit par
la même formule, psalmodiant celleci tantôt sur un ton lent, puis brusquement sur un ton nerveux et
sacciidé qui hachait pour ainsi dire
les mots, tantôt enfin, avec une si
grande précipitation qu’on aurait dit,
à voir les figures crispées de ces
Arabes, un cri, de douleur sortant
de leurs poitrines haletantes.
« De grosses gouttes de sueur perlaient sur le front des chanteurs ;
leurs traits tirés et leurs yeux convulsés indiquaient une fatigue poussée jusqu’à réreintement et, ce qui
est triste à dire, à l’éreintement voulu
et ardemment souhaité.
7
F
- 207
« Le désastreux effet pathologique
d’un tel surmenage physique ne devait pas tarder à se produire : Au
[ bout d’une heure, un enfant et un
î* homme tombaient atteints d’une crise
! de nerfs effrayante à voir.
' «s Et tandis que leurs corps se
tordaient en d’affreuses contractions
spasmodiques, sous les yeux impassibles du hadj et des chanteurs qui
• n’en continuèrent pas moins leur
cérémonie et à la grande joie des
’ femmes dont l’exaltation se manifesta par des iiow^-ijous frénétiques,
nous, nous n’avions pas le droit de
crier : Assez !... sou.s peine de voir
l’inspecteur de police, présent à la
Scène, nous dresser un procès-verbiil
comme trouhle-culte ! !
Horreur et pitié 1 ... »
Importante alle persone sorde.
I Timpani arti/iciali in uro dell ’ Lstituto
Hollebeke, sono riputati gli unici efñeaci
contro la sordità (5 rumori nella testa e
nelle orecchie. Grazie a un fondo permanente,
sosteso pei doni dei pazienr.i riennoscenti,
quest’Istituto ò aiitovizzaro a mandarli gratuitamente alle persone che non possano procurarseli. Indivizziavsi aìl’Istituto Hollebeke.
Kenway House, • Earl’ s Court, Londra W.
Inghilterra.____________________________
Fonds du Cinquantenaire
X)oui‘ lîi Dotation (lu Refuge
(Lit D.r Vola)
Report des liste.s pvôcôdo.ntes L. it. 8(iii2X)0.
Marguerite Beiieeli iLa Tour) L. it. 2 ; Galli,
l’eyrot (Livounitì) ¡<1. 5;..J. ]\[. Turin-Büër
(S. Jean) id. 10; Goiumune de 8. Germain
id. 50 ; .Commune do .S, Jean id. lOÜ ; H. le
ÎJ.r Rivoir (La Tour) id. 10 ; Pour nn aiiniversnire (id.) id. 10; Ht.ine Morel née Mondou
(CüBiuupolita) id. 25 ; Aimé dalla ('rtiTÎn) i(i.
25; Sus. R,evel (Paillé) id. 5; M.iie Perron
(Gênes) id. 5 ; Méry Viii(;(m (S, Germain) id.
25; Marie Bosc (S.te Marguerite) id. 10; l'h.
Cardon (Cuneo) id. 4; B,. M. (Pignerol) 200;
Cinq Vandoises par .J. P. (Marseille) id, 12;
N. N, (Turin) iiL 10; Catli. Pontet (Turin)
id. 10; N. N. (id.) id. 10; Iléimifin des iiièTes
de famille (Bobi) id. 15 ; Par M.lle G. Buffa
de Marseille : sœurs M. et J. do Rudieplate
et, 31. G. et G. B. d’AiigTogue id. 26; Union
Chrétieiiue des (diabriol.s id. 6,80; M.ne Con.stantin (Mnvers) id. 1 ; Jean Jouveuiü (Turin)
id. 2; A. B. Trou (Bordi.g'be,ra) id. 20; Union
Chrétienne du Vilîar id. 20; Minina Gay (Pérouse) id, 5; Son des Vaudois do (.ieuève id.
37,.50 ; 3i. Peyronnel (Villesèelio) id. 10 ; 3I.me
V.VB Bertalot (S. ,lean) id. 10.
Total à ee jour L. it. 9406,70,_
— M. le pasteiu’ et M.me J. P.
Pons remercient leurs amis et leurs
connaissances de La Tour, Saint Jean,
d’Italie et de l’étranger qui leur ont
donné de si nombreux témoignages
de sympathie, à l’occasion du mariage
de leur fille Linda avec M. le pasteur L. Dupin de Saint André.
llevue Politique
(iuelqu' nn a constaté dernièrement i la
Chambre qn’ il n’y a. pns en moins de 5Ü0
grèves au cours de ees 3 derniers mois, auxquelles ont pris part environ 600 mille ouvriers,
la plupart des canipagnos. Sfais, à quelque
chose malheur est bon jmisque ce mouvement
a abouti à une augmentation d'à peu près
.50 millions de salaires par an. La Chambre
ne pouvait pas demeurer indifférente en présence de ces agitations extriiordiiiaires et de
leurs conséqueuees présentes et futures.^ Les ^
grèves ont donc été à La base de la disens-'
sion dn budget de l'Intérieur qui a occupé
plusieurs séances. IjCS radicaux approuvent
iiatnrellemoiit le ministère ; la droite le combat parce qu’elle croit que le mouvement est
plus politique qu' économique et que, à .son
avis, le Gouvernement n’a pas sufftsauimeut
garanti la liberté d\i tva.vail. Dans son discours, le ministre, de l’Intérieur, déclare que
le Gûuvemeinent ii'a pas jugé convenable de
s'opposer à des manifestations autorisées par
les lois, ni de dissoudre les ligues des travailleurs, ni de restreindre les,libertés statutaires, ni do prendre parti pour les travailleurs
ou pour lc.s patrons. “ Le Gouvernemont devait
rester neutre et se borner à sauvegarder la
liberté du travail, lit c’est ce qu’ il a fait
1j6 discours splendide de 31. Zanardclli fait
vibrer babilement la corde patriotique et
s’efforce en outre de disculper le ministère
de l'aceusation d'avoir recliercbé l’appui des
radicaux. L'ordre du jour pur et simple, proposé par riion. Kiccio, et qui voulait condamner
la politique du Gouvernemiint a été repoussé
par 264 voix contre 184. Le ministère a donc
eu une majorité de 80 voix.
C’est 31. Ferri qui jubile, lui qui ne s'est
pas gêné pour dire que le mouvement ouvrier
avait une haute portée politique et que ce
même mouvement s’était fait presque do
oouniveiice avec le gouvernement. Voilà nn
danger. Des libertés tant qu’ ou en voudra ;
mais 11’ e.st-il pas à craindre que les partis
subversifs ne se sentent puissamment encouragés à i)anrsuivre leur reuvre de démolition
par les déclarations, pent-étre imprudentes,
do nos deux prineipaux ministres ï
— 31. IValdeck-Ronssean triomphe sur tonte
la. ligne avec sa fameusè loi sur les associations. Celle ci vient en effet d’être adoptée
8
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dans son ensemble, an Sénat, par 113 voix
contre 90. Ou dit ÇLue iea associations religieuses vont maintenant se transférer dans
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d'armaiHistrazione in Torino, l’abbonamanto del
giornale per tutto un anno, la G'tezHta del Popolo
spedisce regolarmente in faseiooli la BIISI./IQ*
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Governo.
Tale BIBLIOTECA è necessaria agli avvocati,
procuratori, notai, segretari comunali e a tntii gli
uomini d'afiari.
Diamo ai lettori la lieta notìzia che l'illustre
scrittore ANTON GIULIO BARRILI ha dottato
)fiy la Gazzetta del Popolo un cominovento romanJSO:
L PONTE DEL PARADISO^ a cui faranno seguito
racconti originali di noti romanzieri Italiani.
La Gazzetta del Popolo ha pure acquistata la pròprieta di romanzi di ELY MOKTCLEBG.di HE;ÑE’D.U
TONT-JEST e di ÜAUDKT, che ebbero' in Franeia
auccesso clamoroso e di altri» che annunziererao
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