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PARAISSANT
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Prix d’abonnement par aa: '
”VaÎTSês Vaudoisea . • Fr. 2,50 —. Fr. 3,00
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Postal selon Accord de Vienne . ... > 3,00
On s’abonne: à Torre Pellice au bureau d’administration et à
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Pasteurs.
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L’abonnement se paye d’avance.
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Pour tontes les annonces, s’adresser à Tlnsprlaierle, Alff«ei.
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S’adresser pour la Rédaction à M.C.-A.Tbom, past., Torre PelMcs,
et pour l’Administration à M. J. Coîsbon, prof., Torre Pellice.
Tout changement d’adresse coûte 16 eentimes, sauf oenx dn
commencement de l’année.
Les changements non accompagnés de la somme de IB oent.
ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, hounêtes, justes, pures, aimablesjj,,. dignes de louange, occupent vos pensées. (PhiL IV, 8).
SOMMAIRE:
Communication officielle — Notre Colonie
de « Valdese » — Pie X — Le Congrès
de la paix des Eglises à Constance —
Une conversion — Chronique vaüdoise
— Nouvelles politiques — Pro Scuola
Normale. ; ; j
COMMUNICATION OFFICIELLE.
Messieurs les pasteurs^ des paroisses
Vaudoîses sont priés d’annoncer , du
haut de la chaire, les dimanches 30 courant et 6 septembre, que, au service
de l’ouverture du Synode, le 7 sep-'
tembrë prochain, à 2 heures de l’aprèsmidi, au Temple de la Tour, aura lieu,
D.V., la consécration au Saint-Ministère
de Messieurs les candidats Rouis Micol,
G. DeÎPesco et A. Reonardi.
Torre Pellice, le 26 Août 1914.
Pour la Table:
; , , B. Réger, Modérateur.
-S l'ii,1 riTr7~mi~i.î
Wr»tte*C^64oii îe de « YaMese nf
■ ^ ; .ii . i ji: ■ i- ‘i-.. ; !
—: Ou se trouve-t-elle ? ,
— Il n’y a pas à se tronrper, ' car elle
ppüte un nom propre. Il y a aux EtatsUnis plus de six villes , du nom de
Washington, il y a plus d’un New-York;
mais il n’y a encore qu’un Valdese.
M.r le prof. A. Clôt a bien découvert un
Valdésia quelque part, mais pour le moment il n’y a pas de confusion. Demandez un billet de chemin de fer pour Valdese et on vous acheminera vers notre
colonie du NorthCarolina. Et quand vous
approcherez de notre station le conducteur viendra vous enlever le billet du chapeau, puis un nègre vous criera a gorge
déployée et en équarquillant ses grands
yeux : Valdîsè l Mais ces employés du
chemin de fer pourraient s’épargner la
peine de vous avertir; si vous êtes Vaudois vous reconnaîtrez notre territoire.
Un monticule qui se dresse à quelques
km. à l’avant de Valdese, et qui a l’aspect de la roche de Cavour, vous assure
que vous.êtes dans le Piedmont {la région s’appelait déjà ainsi avant l’arrivée des Vaudois) et au bout d’un instant vous apercevez le long d’une chaîne de montagnes, jetées là comme un paravent, une série de collinettes, basses,
soigneusement cultivées, où à côté des
plantations de maïs et de froment, s’étalent de longs espaliers de vignes tout
comme chez nous aux Vallées. A coup
sûr, la prochaine station sera celle de
Valdese, car il n’y a pas de vignes ailleurs
— que je sache — sur cette ligne du Southern Ràîlway, ^
Valdese ! — Vous vous imaginez
peut-être de trouver un village comme
la plupart de ceux de nos hautes vallées :
une vingtaine dè maisons adossées les unes
aux autres comme pour se réparer du
froid ou dés avalanches, avec quelques
ruelles étroites, tortueuses, et la placette
de la fontaine. Mais, Valdese né leur ressemble en rien. Les maisons bâties en
bois comme partout ici, et peintes assez
élégamment, sont à distance dé quelques dizaines de mètres les unes des autres et ont presque toutes un verger sur
le devant et le puits et le jardin potager
de côté ou derrière. Cèla occupe d’ordinaire un lot que le propriétaïré a eu soin
d’entourer d’une grille qui s’ôuvre sur
une ou sur deux ruek larges et droites,
ayant leurs noms, s’il' vous ‘plaît. Nous
avons ici Italy Street, St. Germain St.,
i Màssel St., Rodoret St., Praly St., Fàët
I St., Colombo St., Valdo St., Janavel Alley, et Arnaud Alley..... et j’en passe.
Pour le moment, ces rues ne sont ni très
peuplées ni très passantes — Valdese
n’a que 21 ans — Dans les principales
pourtant il y passe des chars et des voitures à tout moment,” et des automobiles
! plus qüe vous ne penseriez — -il y en a ^
■ déjà deux dans le' village ïnême. — Quel-,'.
* quefois aussi vous rencontrez une loco-î'
* mobile, qui vous glace le sang àvéc son
sifflement aigu. Au premier abord vous '
pourrez Croire qu’on ait déjà aussi ins
i titué le tramway... le Street car à vapeur;
1.ce n’est encore qu’une locomobile qui*
traine une énorme batteuse.
Mais, cheminons. -— Valdese a son
bureau de poste, où l’on délivre la correspondance deux fois par jour; jouit^
des avantages d’un «long distancé» té-'
léphone; et aura sous peu — nous espérons — son bureau télégraphique à la
fgare. Nous avons trois magasins, qui
sont de. vrais emporia, où l’on peut ache»
ter des quincailleries de tout genre, des .
’ habillements sut quelconque niesuteli
des comestibles de toute espèces (macaronis de Gènes, huile d’olive de Toscane,
saucissons Italiens, viande fraîche, sirop...
icecream) et des médecines qui guérissent tous les maux à en croire les étiquettes! Trois magasins, ai-je dit, mais
point de débits de boissons alcooliques.
Le vin ne manque pas ici, puisque près-,
que tous ont des vignes et font du bon
vin rouge, sans accent aigu et sans sa-,
veur américaine, qui invite à boire comme
le vin des meilleures caves du Poma- j
rét et même de plus en bas. Mais,
ipour en boire un verre, à moins qu’on
ne vous l’offre, il faut, suivant la loi de
l’état, en acheter non moins de huit li1 très chez un particulier... et s’en charger,,
et aller boire ailleurs...! Or, seulement
l’idée de tout ce tracas suffit pour étan- .
cher la soif la plus forte. Et personne ne |
pense à s’en plaindre, pas même les ivrognes; car. Dieu riiérci, nous n’avons pas
de ces sortes de quadrupèdes à la colonie.
Ce qui vous étonnera peut-être aussi c’èst d’apprendre que nous n’avons
¡pas de cordonniers, ni de menuisiers, ni de
î maçons, ni de forgerons, ni même de boU'
légers de profession, tous ont appris et se
sont habitués à tout faire. Tous savent
:t!o]
se servir de l’alene, du rabot, de la trueÜè... tous ont leur petit atelier et leur
"fi,.. ,r,' ,■
V TEMPLE VAUDOIS de VALDEÎe’
•B
usine. Et le pajn, la plupart des ménagères se le fonRàu foüi^neàù' ùne fois par
semaine et, soit dit entre nous, quelquesunes pétrissent hiême des biscuits et du
lait avec la farine. Cela leur fait un pain
français qui est une friandise. Elles ont
la chance, il faut dire aussi, d’avoir un
meunier qui peut leur donner la fa-,
rine qu’elles souhaitent, car outre qu’il
connaît son métier, il a le moulin tout
neuf, muni d’engrenages modernes et mû
à l’électricité.
'■ En fait d’industries, voici ce qu’il y a
; à voir : deux scieries, une ambulante, à
i vapeur,, et l’autre stable au bas d’une
chute d’eau, très pittoresque, sagement utilisée; une fabrique de bas, The
Waldensian Hosiery Mili, qui marche
bien puisqu’avec l’aide de sa succursale
d’Hilldebrand elle ne fait pas moins de
600 douzaines de bas par jour et qu’à
son image vient de surgir à la ville voisine, Morganton, N. C., The Vaudois
Knitting Mili,, dans l’institution et la
direction duquel les propriétaires'de cette fabrique-ci entrent ipour ,beaucoup;
puis il y a une grande filature de coton
' qui vient d’être inaugurée et qui a coûMé à la compagnie The Valdese Manufacturing C°, composée en grande partie de Vaudois, quelque chosette comme
350.000 francs. Ces deux fabriques sont
à un bout de Valdese et sont entourées
de maisonnettes blanches, surgies près-.,
iqu,e comme par enchantement dans un
nid de verdure, pour héberger les ouvriers venus du dehors. C’est le quartier
nouveau, où les gens fournLillent le plus,
où l’élément vaudois se mêle le plus à ,
l’américain, où notre vieux patois et nos
'Vieux refrains se marient deda,façon la»
'“plus intéressante avec l’anglais et les
chansons du nouveau nionde. On y,touche la paye le samedi à midi et dans l’après-midi les jeunes gens çnettent leurs
culpttes rouges et jouent au bgse bail
, ,, ou vont à la pècke le long
du fleuve Cata-wba.. Une
. énorme cuve. eu fer, érigée,
sur quatre long piliers, domine bout ce quartier et.
., ,parfois elle sejmble .vouloit
engloutir le soleil, CQucfiant, ;
Elle est, ,làj4 plejuei d’eaü,,
pour protégea les'fabriques,
de l’incendie. ^ (îw, t,; Elle fait pendant ,au .cio-.
cher ; car de Tautre, icôt é; du
village il y a.,.i.. le^quartier
,,J latin; le presbytère, presque
,. entièrement remia à; neuf;
-la salle ; du club rdes jeunes >
gens; récole, ten¡ie¡par des ,
J maîtresses,Mu coiutép et lé,,
jq temple,,,quii,esR sansp'
'mifnv t|ese;,de,> la,^..fiolonie jet iqnlr
Í..,! ,. ,est admirée uon senlemenîi^,
par,, les cplons ¡qui,Tout bâti^ entière- !ment,i mais aussi par les auiéricains,,
qui n’ont,.rien de, semblable comme,;
style et comme construction. : IL-y ù WM
¡vestibule extérieur, qui.garnif,d%:faeaciev rf
l’abside au fond, le plafond en boisai; les
vitraux en couleur.. Ct, le clocher derr ;
rière, en bon clocher Vaudois. Il .oçc.upe
une des positions plus belles et plus, éle-,;,
vées de Valdqse.iQn le yçit trèSibien du ;
chemin de fer et mieux eneoredela.Tput& 1
• dp county qui lui passe à côté. Le clpcher. w
(se voit de très loin : il surpasse, la cime <
des pins et des chênes, qui de loidiCa-i '
chent le village, aux yeux du voyageur,
et il apparaît comme quelque chose de
caractéristique et de pittoresque, dont,
les amateurs photographes ne> manquentp
jamais d’emporter le souvenir, ,'di îîb
Et puisque nous en sommes au clocher, 1
je me .hâte de répondre ,à une question
que vous ne manqueriez certes pas de :
me poser. ^ Rassurez-vous 1 Les côlons I
sont originaires de différents points des 1
Vallées et certes, , ils n’ont r,pas < oublié
leur'paroisse d’origine et Us ne i’ónblie- >
ront jamais; mais ici,h— en ce moment 1
— ils n’ont qu’un clocherai dis sont pas 'i
groupés suivant leur provenance et ne
font pas cause à part mi dans l’église ni
hors de l’église, ,11s ne parlent pas tous !
exactement lefmême patois —- le patois î
est encore, ia langue, que les .adultes par- i
' lent le plus,volontiers.— mais Hase com-; i
prennent parfaitement. Ceux -qui .disent
bin sont respectés comme iceux qui .di- :
sent àèn ou bën. Ceux, qui disent fogou
sont compris .¡ comme j,ceux qui/disenti
t allumetta on briquet. Et Un ne fait'pas >
de différence,j entre moucio’ù,, moukei- >
reul et .fassoulef. Re patois idn ¥aLStJi
^‘Martin est, à vrai dire, celui qui prévaut j
2
mai$ il aura tout comme le patois des
autres vallées à faire ses ^cpmptes avec
l’anglais dans quelqúeádixáináíi d’années.
De fait, vous n’e^ndez dé|Îi plus de
patois tout à fait i les intïusiôns de
l’anglais sont déjà très fréquentes même
chez les vieux. Et les jeunes l’adoptent
dès qu’ils se marient et qu’ils ont leur ménage à part. Dans l’église nous employons
nâtùrellement le français, mais nous
avons crû devoir instituer un culte mensuel en anglais et il est certain que dans
un avenir tirés proche il faudra en instituer d’autres, par égard aussi envèrs nos
frères américains qui demeurent à Valdese. Une américaine, mariée à un Vaudoisi a appris parfaitement le patois et
le parle comme une pralina — sauf à
tutoyer tout le monde — mais pour les
autres le patois et le français sont de
l’arabe. Du reste cela ne doit pas nous
surprendre, car, entre parenthèse, nous
avons aussi quelques Vaudois, avancés
en âge, pour qui l’anglais est presque de
l’hébreü. Quelques-uns confessent, en
souriant, qu’ils û’en savent tien ou tout
juste assez pour se faire comprendre par
leurs mulets qui sont américains.
J’ai mentionné la salle du club, sans
vous dire ce qu’est le club. G’est une société composée presque entièrement de
jeunes gens Vaudois, qui se réunissent
pour se faire du bien et s’occuper des questions les plus disparates. Ils ont de fréquents débats entre eux et quelquefois
aussi avec des sociétés voisines et il faut
qu’ils aient de bons dialecticiens puisqu’ils ont battu de la maîtresse façon
les jeuhes gens de Ruierhford College,
d’abord en soutenant la partie afiSrmative de je ne sais quelle question, puis
en soutenant le partie négative dé cette
même question. Soutenir, avec succès
qu’un bônnet noiir est blanc, puis q||elques jours après prouver que ce bonnet
bknc est "hdlt'iiar devant le même au-^
ditoire et avec les mêmes contradicteurs,
n’est-cé pâs épatant ? Le club n’ est
pas l’unique société de ce genre. L’Union « Espérance » fondée par M. le pasteur B. Soulier, n'est pas morte. C’est
une union mixte qui ressemble tellement
aux unions chrétiennes, que nous oublions souvent son nom propre. Puis il y
a Le Phare des Alpes, qui est une société
de secours mutuel, bien organisée et
très prospèrei Elle a inauguré son gonfalón, ayant au milieu un grand phare
sur une chaîne de montagnes, le 4 juillet dernier. Et je n’ai pas nommé encore
la section de l’Union des fermiers et le
camp des woodmen of the World qui sont
de vastes organisations très connues en
Amérique et ailleurs. Les ünions ne manquent pas, comme vous voyez, et comme elles ont chacune un but différent,
rien ne les empêche de marcher d’accord.
Nous n’avons pas de société musicale,
mais nous ne sommes pas sans musique.
Parfois, le soir, tandis que nous faisons
la causette sous la véranda ou sous la
treille, la brise nous apporte les notes
d’un piano ou d’un harmonium. Parfois ansa l’accordéon et la clarinette
nous répètent des mélodies de notre recueil de cantiques. Et souvent, très souvent, le phonographe de la voisine nous
donne un vrai concert,.... Ah ! grâce à
Dieu et à des efforts constants, ils n’existent plus que dans le souvenir les moments tristes des commencements... Nos
chers frères n’auraient certes pas joué
même de la flûte, quand, harassés des
fatigues d’un long voyage, ils mirent
pied à terre parmi les ronces et furent
tous casernés (j’allais dire entassés), dans’
quatre maisons construites pour eux
dans un bois...; quand ils se virent aux
m
prises avec le froid et la faim et que,
presque sans espoir, ils donnèrent l’assaut à la forêt...? quand autour des terrains défrichés ils voyaient^ paraître des
troupeaux. de bœufs et deî porcs Iaissés.Ji
à l’abandon et qu’ils ne pouvaient guère
s’entendre avec les fermiers américains
d’alentour, qui se méfiaient d’eux et
riaient rien qu’à les entendre parler...
Ceux qui ont vu le pays 21 ans passés
maintenant transformé, n’ont qu’un mot
à répéter et ils le répètent sur tous les
tons: Les Vaudois ont fait merveille!
Vous n’èntendez à leur adresse rien que
des louanges et des jugements qui ne
pourraient être plus flatteurs. *
Je ne voüs ai parlé encore que du village, mais il n’y a là pas plus d’un tiers
des colons. Si vous le voulez bien et si
M. le directeur de l'Echo, auquel la colonie doit sa fondation, nous le permettra,(l) nous ferons prochainement un tour
à la campagne pour visiter ceux qui habitent à la ferme. Cela vous donnera une
idée plus complète de la colonie et vous
pourrez vous aussi prononcer votre jugement sur sa prospérité.
....Le phonographe vient de jouer
l’Inno di Garibaldi et maintenant il exécute la Marcia Reala... Le croiriez-vous ?
»
Tandis qu’il joue ces airs familiers, nous
ne sommes pas en Amérique. Nous révoyons nos amis d’Italie, nous revivons
avec eux — grâce à cette merveilleuse
cynématographie de l’esprit et du cœur
— et .nous leur serrons à tous cordialement la main.
Loin des yeux, mais non pas loin du
coeur. Emile H. Thon, past.
(1) Non seulement nous permettons,
mais c’est avec une vive reconnaissance
^ue nous recevons les nouvelles de noc chets
frères de Vaïdese et de leur pasteur.
N. de la R.
PIE X.
Eh 1835, dans la petite ville de Riesè,
naissait d’une famille pauvre, un petit
garçonnet qui avec le temps se dévelo]^pa, en manifestant des dispositions pour
l’étude et l’obéissance. Le jeune Sarto
fut envoyé a l’école, puis au séminaire,
d’où il sortit prêtre. Il se fit aimer par
ses ouailles, là où il exerça son ministère, et d’une maniéré spéciale à Venise
où l’appela le pape Léon XIII en qualité de patriarche. Quand Léon XIII mourut chargé d’années, le cardinal se rendit
à Rome pour prendre sa place au concla^ve qui devait désigner le nouveau pontife. Celui qui aurait dû succéder au
pape décédé, était tout indiqué dans la
personne du cardinal Rampolla, mais
ce plan fut déjoué par l’Autriche, et
après quelques hésitations, au grand étonnement de tous et surtout au grand étonnement dü patriarche de Venise, ce fut
lui qui obtint les deux tiers requis pour
obtenir la tiare. Sarto qui n’aspirait pas
à cette charge si honorifique et si recherchée en fut tout marri, et accepta le mandat sans enthousiasme, nous dirions presque avec chagrin. Il rie pourrait plus
revoir sa jolie Riese, ni sa Venise qui
avait tant d’attraits pour lui, il fallut
se résigner à ne plus sortir du Vatican et
à revêtir les habits pontificaux. Pie X
qui prit ce nom en assumant le pontificat, dut se soumettre à toutes les cérémonies et à toute l’étiquette d’occasion.
Son grand bonheur était de se retrouver
dans son appartement et de voir ses sœurs
qui vinrent s’établir à Rome, et qu’il
aimait d’une manière toute particulière.
Si Léon XIII était un érudit, un aristo*
crate et un politicien de premier ordre,
son successeur fut l’opposé, x’est à dite
un bon, un sinople démocrate, voué uniquément aux affaires de son ministère.
Son pontificat n’a pas été des plus
faciles, car il trouva un héritage un peu
suspect. Il eut sur les bras la lutte avec
la France, ayant comme exigence la
séparation. Il dut résister aux velléités
libérales de l’Espagne, avec laquelle les
Etats-Unis. On a pu, cependant, avoir
quelques réunions, le dimanche, présidéëi^ par le D.r Clifford et l’évêque de
Sheffield. Il a été décidé de reprendre |e
t projet plus tard, et nous avons la certitude que tous sentiront le besoin d’appuyer ce nouveau mouvement qui né
peut que répondre aux besoins du
moment. i
à l’arrivée des colons et qui le revoient’Relations furent suspendues pour un peuj*j
m oinê'ânon'l' ■fT'o cf/^T»rv^ A ^ z. • _ j_____ ti y • « -i • »... '
de temps. Il dut s’occuper des rivalités
catholiques allemandes, représentées par
deux cardinaux. Il se trouva en présence d’une espèce d’insubordination dans
le mouvement du modernisme, et il s’efforça avec toute la force de son âme de
lui résister, en lui déclarant une guerre
impitoyable. Il introduisit une quanti“té de réformes intérieures dans la marche de l’Eglise, des séminaires et des œuvres sociales. Il permit aux catholiques
Italiens de prendre part aux luttes politiques, en s’efforçant de guider luimême les forces qui étaient à sa disposition. Malgré tout cela, on ne dira
jamais qu’il a été un grand pape, mais,
selon nous, il a été bien supérieur à une
quantité de ses prédécesseurs. Il nous a
toujours laissé l’impression d’être un
homme sincère, aimant son église et s’efforçant de la ramener à sa mission traditionnelle. Il a gardé sa simplicité, malgré le luxe de la cour Romaine, qui aime
tout ce qui brille. Il a été un berger
fidèle, autant qu’on peut Fêtre au Vatican. Il a été, et disons-le à son honneur,
un ami de l’Italie, car il aimait sa patrie.
Son dernier acte a été un acte de fidélité en refusant de bénir les armées autrichiennes, sur qui pèse la responsabilité
de la guerre actuelle. Certes, nous n’approuvons pas tout ce qu’a fait le pontife
qui vient de disparaître; nous savons
qu’il était plutôt étroit dans ses idées,
surtout dans les questions des mariages
mixtes et des sociétés ouvrières mixtes;
certes, il a continué la tradition du Vatican, avec toutes ses roueries, ses finesses
politiques ou religieuses, ses préjugés
et ses superstitions, mais ce n’est pas
un motif pour nous empêcher de reconnaître les beaux côtés de l’homme qui
vient de quitter ce monde et sur qui pesait une si grande responsabilité. Souhaitons à r Eglise Romaine un pape
éclairé, un ami de la liberté et de l’Italie.
C. A. Tron.
Le Congres de la gaii des Eglises a Coostaoce.
Un peu avant qu’éclatât la terrible
guerre qui continue à nous humilier et à
nous faire souffrir, on avait décidé de tenir
un Congrès de la paix des églises à Constance, en relation avec la dotation Carnegie qui, comme on le sait, a donné plusieurs millions à cet effet. Le Congrès
devait être composé de 300 délégués, .et
M. E. Giampiccoli, le président de notre
Comité, avait lui aussi reçu l’invitation
et déjà était en voyage, quand la guerre
l’arrêta et l’obligea à rebrousser chemin.
L’Amérique devait être représentée par
50 délégués et les leaders du projet
étaient, sans contredit, MM. Alleer et
Baker, tous deux membres du parlement
Anglais. Il s’agissait de jeter les bases
d’une vaste union des églises qui aurait
pour but de travailler en vue de la paix
entre les différentes nations du monde.
La guerre fit passer un mauvais quart
d’heure, plus que cela, des heures et des
jours d’anxiété, à des délégués, qui eurent mille soucis et ennuis et qui purent
après de nombreuses vicissitudes reprendre le chemin de l’Angleterre et des
UNE CONVERSION. *
M.r J.-M., comte de S. S., appartenait
à une famille italienne très riche; il fut
élevé sur les genoux de l’Eglise; intelligent et appliqué, il fit de brillantes études
dans un collège de Jésuites et il obtint le
grade de docteur en théologie. Il eût pu
avec son rang dans le monde et son mérite personnel, parvenir dans le sacerdoce
à une très haute situation, mais, ne se
sentant pas la vocation nécessaire pour
la carrière ecclésiastique, il préféra entrer
dans la diplomatie et fut nommé légat
du pape auprès du nonce autrichien. Par
suite de circonstances particulières, ou
plutôt providentielles, il se trouva en
rapport avec un simple ouvrier devenu
protestant par une sincère et. profonde
conversion. Dès les premiers mots de leur
conversation, M.r de S. S. s’aperçut qu’il
avait affaire à un protestant et il lui répondit par de violentes imprécations, car
il aimait sincèrement son Eglise et il était
persuadé que, hors d’elle, il n^y avait que
mécréants et hérétiques dignes des flammes éternelles. L’ouvrier ne fut nullement ému de ses violences et lui répondit
avec une grande douceur, il lui montra
un texte du Nouveau Testament qui mettait en évidence les graves erreurs de l’Eglise romaine et lui offrit ce volume. M.r
de S. S. lé déchira et rentra chez lui, mais
la douceur et la patience de l’ouvrier l’avaient;^u|p|-^^ ^ tou|hé|l|^tp|:^|latN^-r
veau Testament le fit réfléchir et lui revenait sans cesse à la pensée. Peu de temps
après, étant dans sa chambre, il chercha
dans sa bibliothèque des ouvragés dont
il avait besoin pour ün travail qu’il avait
à présenter, et, en faisant cette recherche,
il mit la main sur une Bible ; ce qui le vexa
beaucoup et, de dépit, il jeta le saint volume loin de lui, mais le texte présenté
par l’ouvrier protestant lùi revenait sans
cesse à la mémoire, aU point que Son sommeil en était troublé, c’était une véritable hantise. Dans cet état d’esprit, il se
décida à ramasser sa bible, l’ouvrit, et le
texte qui l’avait tant troublé se présenta
encore à ses regards; alôrs, voulant en
savoir davantage, il continua sa lecture
et arriva bientôt à la conviction qu’en
restant dans l’Eglise romaine il faisait
fausse route et il comprit que le premier
et le plus urgent de ses devoirs était de
rompre avec cette Eglise et, s’il le fallait,
avec sa famille; il n’hésita pas un instant
à se déclarer protestant, ce qui lui valut
immédiatement l’excommunication majeure et la réprobation dé sa famille et de
ses amis; son père n’était plus, et sa mère
le renia et le maudit; il fut ainsi dépourvu
de tout moyen d’existence et réduit à une
extrême misère, au point de se voir obligé
à porter des fardeaux, à servir des maçons, à balayer les rues. Il a été soutenu
et encouragé par des amis chrétiens en
France, et il cherche un emploi pour gagner honorablement sa vie sans être à
charge à personne; il compte sur le Seigneur qui ne l’abandonnera pas et qui
répondra à ses prières, aux nôtres et à
celles de tous ceux qui liront ces lignes
et qui savent que tout ce qui est fait à '
l’un de ses petits est fait à Jésus-Christ '
lui-même. P. G.
{De l’ Eglise Libre n), ’
«
*
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CHRONIOÜ^ÜOOISE >
EDIMBOURG. Le The Reformed
Presiyièfîàü'Wîthêss dû môîs* d’août
cbntie|it,:wti. discours prononcé par M.
lé caaiüdat Paul Bosio qui a pííá part
au .Çbvenanter memorial service, du 5
juillet. Notre frère a comparé l’histoire
des ^audoi^:e|/^es: Hugdlnotsi^f|
des (¿venante^ íeá eSquî^ànt Éj grands
traits^ l’histoire de notre peuple et en
s’arrêtant d’une manière spéciale sur
notre œuvre d’évangélisation ' sans oublier, l’inauguration du Temple de Piazza
CavdUr à Rome.
LA> TOUR. Conférence pédagogique
Vaudoise. Jeudi, 19 août, se réunissait
à la Tour, dans la salle de l’Asile, la Conférence pédagogique Vàudoise. C’est M. le
président du comité directeur, A. Rivoir,
qui ouvrit la séance en indiquant un
cantique et en lisant une portion de la
Parole de Dieu, après quoi suivit une
prière du pasteur de la Tour. Sur la proposition de M. H. Balme sont.appelés
à la présidence M. Cf A.’^ron ét au secrétariat' M.lle J. Arnoulet, maîtresse à St.Jean. M. le secrétaire L. Rostagno donne
lecture du procès verbal très bien fait
et complet, une véritable photographie
de la dernière séance tenue à St;-Germairt.’ M. A. Rivoir présente le compterendu du comité directeur,,qui ne donne
paà lieu à discussion. Le rapport finan- ,
cier qui clôture avec un encaisse de 40 '
francs est suivi de la lecture d’un travail de M.lle Ida Coïsson, présenté par
M.jHçnri Balme. Ce rapport donne lieu
à un entretien sur la calligraphie et le
dessin, car tel était le sujet à traiter,
et ^plusieurs observations sont présentées dans le but d’encourager à apprenne à bien écrire. MM. le prof.
Coîssèn, H. Balme, L. Rostagno, le prof.^
GaïdM» M.lles Hoegendôrfer ef Vigli'elm
prènnent la parole surgía questiQu., M-,
Joseph Long présente un travail sur
la nécessité d’avoir bientôt un livre de
lecture en langue française pour les classes 3.me et 4. me, et à propos du français M. le prof. Jabiër donbe des détails
intéressants sur les démarches auprès
du gouvernement en faveur de la langue françaisê -et annonce que la société
formée "dans ce bût va bientôt être convoquée pour entendre ce qui a été fait.
La conférence vote un ordre du jour,
ett prènânt Tinitiâtive d'uriê sOuscfîption pour acquérir, au nom de l’Eglise, les livres et les cantiques du regretté
Instituteur J. Forneron, qui seront placés dans les locaux de l’ilcole Normale. .
On nomme le nouveau comité directeur
en appelant à la présidence M.¿ A', Rivoir, à la vice-présidence M. H. Balme
et au secrétariat M.lle J. Arnoulet; la
prochaine Conférence se donne rendezvous l’année prochaine D. V., au Pomaret.
Un dîner en commun au Restaurant Marchina, réunit une 30.ne de convives; on
entendit quelques discours, et à 3 h., ,
0* se sipâra û regret, après 'avôir passé ?
au moins six heures ensémble.
«Nous avons remarqué à la Conférence
MM. les pasteurs B. Téger, I*h.l Grill, E. *
Revel; MM. les prof. D. Jahier, J. Coïssqin, Falchi, A. Jalla, Gardiol, R. Rivoir,
R^nastier, Gay; MM. les régents J. J.
Jourdan, Massel, Coïs§on, Joseph Long,
A. Rivoir, D. Viglielm, L. Rostagno et
H. Balme ; M.lles Charbonnier, Bastie, Viglielm, I.-Malan, P. Peyrot, E.
Longo, Gay, Bonnet,’^ Matthieu, Hoegendôrfer et M.me Bessoii.
Dimanche dernier ^ün nombreux^
convoi funèbre accompagnait au champ
du repos les dépouilles mortelles de Su
sanne Donna pée Bertalqt, des Peyrouns,
décédée à T Hôpital à Tâge de 42 ans.
Nous recommandons à Dieu le mari et
les 5 orphelins. Puissent-ils trouver auprès de notre père céleste tous les conseils qui nous sont si nicessaires pour
faire sà”vblonté et l’accepterr
— À l’hôpital est aussi décédé Plaoan
Jean,XjÇUis, d’Angrogne, à l’âge de 46
ï ..
anà. %
—Du rapport de la Table il résulte que
les paroisses des Vallées, Turin excepté,
ont contribué pour les différentes œuvres, locales, caisse centrale, missions,
évangélisation et bienfaisance la somme
de Fr. 29.264. Turin, comme nous l’avons déjà dit, a contribué pour ses œuvres Fr. 56.940, et nos églises de l’Amérique du Sud Fr. 37.327,13, soit un to^tal de Fr. 143.471,33. Il serait peut-être
bon de méditer un peu sur ces données
qui peuvent nous enseigner quelque chose. Chaque communiant verserait à peu
près la somme de 10 Fr. par an; mais
est-ce bien cela ?
C’est M. le pasteur H. Meynier,
membre de notre Comité d’évangélisation, qui a occupé la chaire de la Tour,
dimanche dernier, en prêchant devant
un nombreux auditoire sur ces paroles;
Jésus-Christ est le même hier, aujourd’hui et éterneliement.
NEW-YORK. Deux sépultures à la
distance de deux jours l’une de l’autre :
le 23 juillet celle de Yaldo Ghigo de Bloomfield N. J., âgé de 5 ans, et fils au prof,
et à M.me Philippe Guigou. Il s’amusait
le long du canal qui passe près de leur
maison et il s’y est noyé on ne sait comnient. Un coi'tège plutôt nombreux composé de Vaudois, de professeurs et étudiants du collège de Bloomfield et d’autres
amis en ont accompagné les dépouilles
mortelles au cimetière où le service Tunèbre/qui, à ta maison îmortuàire avait
été conduit par M.r Griglio, s’est terminé par une prière du prof. Clot. ‘ J.
Le 25 Juillet, celle de René Avondet,
d’un an, enlevé à l’affection de ses parents
après une maladie de plusieurs mois où
le pauvre enfant avait dû être veillé
nuit et jour. Dieu veuille répandre dans
le cœur des parents si durement éprouvés le baume de ses divines consolations.
Reporter.
RODORET. — Comme nous l’avions
annoncé, dimanche dernier, a eu lieu
la réunion annuelle qui se tient au Col
des Fontaines vers le versant de Salse et "
Massel. M; la pasteur H. Pons présidait,
et on entendit successivement MM. les
pasteurs F. Peyponel, H. Pascal sur des
sujets bibliques, M. H. Pons sur l’histoire Vaudoise, M. D. Buffa, de Naples,
sur notre œuvre d’évangélisation, M.
Lageard sur les Missions, et M. le pasteur Garrou clôtura par la prière. La'
réunion a été bonne, nombreuse, laissant chez tous une bonne impression.
VÀLDESE. Le Presbyterian Standard du 15 juillet, publie un article très
>flatte*ir èttr notre Colonie, en donnant
des détails sur la visite faite par lè surintenda.nt du Home Missions, qui a été
éharmé'^de trouver tant de choses au
milieu de ces montagnards du Piémont’
établis à Valdese. Il a des paroles louant
geuses pour le pasteur et sa dame, pour
la .congrégation, l’école du dimanche et
pour 1 activité déployée par les colons.
Il déclare que c’est un honneur pour l’Egtise Presbytériénnè du Sud de faire
quelque chose pour cette colonie, au
point de vue spirituel. ^
— H’âprès le News Herald du 16 juillet, un ouragan aurait dévasté un certain nombre de counties ou provinces.
La Caroline du Nord n’a pas échappé à
ce désastre, mais Valdese n’est pas mentionné, de sorte que nous espérons que
nos frères ont pu être épargnés.
Ntfiivelles et faits divers.
L’uniOD de« Églises au Mexigue.
Ta^s qu’en Ecosse pn s’efforce d’obtenir Tunion des deux grandes Eglises
presbytériennes; tandis qu’au Canada
on est déjà bien en avant §ur ce chemin ;
au Mexique, cet idéal est réalisé.
Les Méthodistes, Baptistes, Congrégationalistes, Presbytériens, Disciples
de Christ et Episcopaux se sont mis
d’accord pour fonder au Mexique une
Eglise portant le nom tout simple de
« Eglise Eyangélique », On va fonder un
séminaire ouvert à toutes les dénominations, qui vont se partager le pays et
l’évangélisation. Quel beau projet 1 Si
on avait su en faire autant en Italie et
partout ailleurs, comme les victoires
seraient plus nombreuses pour le peuple
de Dieu 1
f
Colonie agricole communiste de Liéfra,
Cette entreprise de M.r Paul Passy
souffre,-à l’heure présente, d’une pénurie
de fonds qui entrave sori développement.
«Encauses immédiates de cette pénurie, dit M.r Passy lui-même dans l’JEspoir du Monde, sont multiples. Il y a eu,
dans les mesures prises aux débuts, bon
nombre de fausses manœuvres, d’erreurs
de détails, dont chacune a dû se payer
cher;jie sorte qu’on a dépensé mal à propos bien des petites sommes qui, réunies,^
seraient précieuses aujourd’hui. Et la
trahi^n dont j’ai parlé dans mon article
précédent nous a causé des pertes plus
consicTérables, directement ou indirectementiluO>
Voici en^quels termes M.r Passy avait
parlé de cette trahison dans son cahier
de janvier: « Un des colons, auquel mon
impri^^epcè ét mon'■malheureux état' de
santé'Mvàienffait laisser la* direction à
peu près cqtpplète de l’œuv^f ,^core maP
organisée, a abusé dé cette situation pouT’
essayer dé ruiner i’entrèprisèü afin de res-l
ter seul maître 1 Dieu a fait échouer ce
plan, conçu avec une ^habileté; dialmliqüe; mais il nous en a coûté une lutte extrêmement pénible et des pertes matérielles considérables ».
Í Les colons, auxquels la colonie n’a
fourni que la terre et les bâtiments, ont
dû emprunter pour se procurer le bétail et
le matériel nécessaire et sont actuellement écrasés par l’intérêt et l’amortissement de leur dette. Pour éteindre cette
dette, il faudrait maintenant 6.000 francs
au minimum. M.r Passy demande cettê
somme à tous ceux qui, socialistes ou non,
s’intéressent à son entreprise.
! m. -L „ {Semaine reügieuse).
J . - ÍJ
IVouyelles pûlltiqaes.
Il est impossible de se rendre un
compte exact de ce qui se passe sur les
champs des batailles qui occupent désormais presque la moitié de l’Europe.
Les nouvelles qui arrivent sont souvent
incohérentes et toujours contradictoires. Les correspondants de guerre des
grands quotidiens ne peuvent suivre
que de loin les opérations et souvent
doivent se taire par patriotisme ou par
ordre de la censure. Les communiqués officiels ont la fâcheuse tendance
d’exagérer les succès et d’atténuer les
'défaites, et même de dénaturer complètement la valeur et le résultat d’une
rencontre.^ Ce qui est malheureusement vrai c’est que la guerre continue
dans toute son horreur, que des torrents
de sang ont coulé en Belgique, en
Lorraine, en Alsace et sur les frontières orientales de l’Allemagne et de l’Autriche, et que pour le moment rien
n’indique que la destruction et le carnage aillent avoir un terme,
Malgré laMéfense jtotffquéide ;Iiège, î
la Belgique n’a pas pu arrêter le flot
-V»
des envahisseurs et pour ne pas verser
trop de sang inutilement, l’armée Belge
s’est repliée sur Anvers laissant le pas '
libre. Bruxelles a été occupée par les.
Allemands qui ont simplement tr'avcr-'
sé la ville laissant une petite garnison, '
après avoir imposé une contribution
de guerre 'de 200 millions de francs.
Une grande bataille a - eu lieu entre
Mons et Charleroi : les Anglais et les
Français ont attaqué l’armée allemande sans pouvoir l’arrêter. Après trois ^
jours de lutte acharnée et de pertes
énormes des deux côtés, il y a eu une
journée de répit après laquelle les Allemands ont repris l’attaque et la lutte
continue au moment ou nous écrivons.
On annonce que les forts de Liège et
Namur ont été détruits grâce à un ter- ,
rible engin de guerre dont l’armée
allemande s’est pourvue dans le plus
grand secret, des mortiers de 42 cm.
de diamètre dont les effets destructeurs
sont irrésistibles.
L’armée française qui avançait dans
la Lorraine a subi un échec assez sensible et a dû se retirer yers Nancy
après avoir essuyé de fortes pertes.
Dans l’Alsace, au contraire,^ les Fran-^
çais ont pu reprendre Mulhouse et »
avancer victorieusement du côté du j
Rhin. .
Les Russes ont fait des progrès décisifs ,
dans la Prusse orientale : ils ont battu
l’armée allemande à Gumbinnen et
occupé plusieurs villes importantes.
Les Serbes ont repoussé victorieusement toutes les attaques des Autri- i
chiens qu’ils ont complètement .chas- ,
sés de leur , territoire. On annonce que j
la flotte anglo-française a commencé ^
a bombarder Cattarq. La flotte- autrichiehné Uè s’ést*p’aLS êa.eoti '-ék.poiéd'd^^^
un|i bataille inégale. ^
,L’I&agj4îéàMnué’ r^t^|iii|èlé|
la plus stricte neutralité. Notre gon-*^
veïnement dément les bruits dé raobi-^
lisatioh prochaine et èxorte le jpfàys-'
à rester calme et à ne pas se laisser' en-^
traîner à des manifestations dangereuses^
Le-gouvernement « a Une' vi^oh claire J
et sûre des intérêts réels du pays ». u j
— Le pape Pie X est mort lë 20 août
à une heure trente-six du ihâtin, après
une courte "maladie. ■ , ^ ' "ï, . c- v
Deux heures avant la mort du pape
est décédé à Rome le père Wernz, général des jésuites, qu’on appej^e
muhément le «~pape noir », ' '
PRO SCUOLA NORMALE,,;
44^ Lista di Sotto^n^pai, .
Boston Waldesian Society ^ L. 1436,30 '
WashingtonWàldesianSociéty » 594,55:
Colonia Valdese di Belgrano » 600,—« ;
Colonia Valdese di S. Fè » 548,90 «■
iotale 44® Lista
Liste precedenti
L. 3179,75*^
»251555i8Ì^
TOTALE GENERALE L. 254735,56
Ab. payés et non gnittancés. .,
Charles Micol, Màssel - Louis MicO«l,.IcU
- J. P. Tron, Rodoret. f j
O.-A. Tnon,
BUONO A SAPERSI. S
Una conseguenza della guerra sarà certa» i
mente là mancanza di tutte le acque pur» ^
gative di cui; in ispecial modo, ezavamu:^
M
tributari dall'estero.
Occasione quindi questa per preferire l’ottima Acqua Purgativa italiana « doeond« |
che, pur essendo uguale, se non supériofè;|
per efficacia e bontà alle congeneri ungheresi,^
viene però venduta a ndgfkùi^on^udpm.;^^
FEUQÉ BI8LBRI C. - MI^NO,
4
S •2íí*Si?».(?«-•;■*«■’'•
Iví
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—i**<> (¡i(i l^»lllillT i» niíiimtnir ri I
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più cent. 25 per l'affrancazione. Tre scatole
L. 5, franche di porto.
,M« U 8EUEZZA E MIISE8miOI(t MI DENTI
ODONT-MIGONE
È< un pfiéparato m ELISIR, lo I
POLVERE ed in CINEMA, che ha 1
rietà di cOnKTvare i denti |
e sani. Esso
piacevole al palato ed esercita tm’a- |
la propri
bianchi <
, e sani. Esso .dà un profumo |
^_________ . ) cd esercita t
zione tonica e benefica, neutralizsandò in modo assoluto le causa
farmacìe Roti. REYMOAAX
Dagotti, Casa Coisson o> „«TTinw t telefono intercomunale
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