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M, B. Léger, pasteur
2 copies
PERRERO
À.nnée XXXIX..
26 Novembre 1904.
L’ÉCHO DES VALLEES
OMAQüK VKIV»RKüI
Prix d’abonnement par an :
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et pour l’Administration à M. Alex. Kivoir, instit., Torre Pellice.
Tout changement d’adresse coûte 15 centimes, sauf ceux du commencement de l’année.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables .... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phü. IV, 8).
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SOMMAIRE :
Le projet de séparation en France —
^vLe repos de Dieu — Echos de la
presse - Un bel exemple — Correspondance — Chronique — Ouvrages
'V reçus — Nouvelles et laits divers
. Revue Politique.
Le projet de séparation en France
Nos lecteurs savent déjà que M.
Combes, président du Conseil des Ministres de la République française, a
présenté au Parlement le projet de séparation des Eglises et de 1 Etat. C est
un gros événement. C’en serait un meme
si le projet était le meilleur et le plus
libéral que l’on pût concevoir. Il n’est
malheureusement ni bon ni liberal. Le
Ministre, s’inspirant de sentiments hostiles non seulement au cléricalisme,
mais à la religion comme telle, se propose de restreindre le plus possible la
liberté des Eglises, transformant, comme
on l’a dit, la formule de Cavour : «l’Eglise libre dans l’Etat libre » en cette
autre ; « l’Eglise esclave dans l’Etat
oppresseur».
Le projet de séparation a été motivé
par le conflit entre le Gouvernement
et le Vatican, qui a amené la rupture
.-des relations diplomatiques. Mais il va
sans dire qu’il contemple toutes les
Eglises. Même, ce sont les Eglises protestantes qui apparemment en souffriront le plus, au point d’en être menacées, plusieurs d’entre elles du moins,
dans leur existence.
En effet la loi proposée ne permet
aucune organisation ecclésiastique dont
la circonscription s’étende au delà des
;,limites d’un département, ce qui fait
qu’il ne pourra y avoir ni synode général, ni synodes régionaux, ni fédération, ni aucun système d’union des
Eglises qui permette aux plus faibles
et aux plus pauvres de compter sur
l’aide des plus favorisées de la fortune.
Celles qui ont des ressources suffisantes pour vivre subsisteront, mais ne
pourront faire pqi^t de leurs richesses
à celles qui seront dans le besoin que
si elles appartiennent au même dépar, tement. C’est la mort d’une 'quantité
de congrégations pauvres et isolées.
Les temples et autres locaux de culte
cesseront, après deux ans, d’être a la
disposition des égli.ses ; elles pourront
les louer, si l’Etat ou les Communes
veulent bien les leur céder ; autrement
; elles devront s’arranger autrement.
Le sort des pasteurs (comme des
curés) ne sera pas plus enviable que
* celui des églises elles-mêmes. Ceux qui
' auront plus de 6o ans lors de la pro
mulgation de la loi recevront une pension de goo francs s’ils ont 25 ans de
service, de 750 s’ils ont moins ; ceux
qui ont de 40 à 60 ans d’age auront une
pension de 600 fr. et ceux qui ont moins
de 40 ans, une allocation de 400 fr.
pendant 4 ans seulement.
Nous ne parlons pas de la surveillance et des nombreuses vexations auxquelles les églises seraient soumises si
le projet était adopté.
On comprend l’inquiétude qu’ une
telle perspective suscite au sein des
églises et l’unanimité avec laquelle les
journaux protestants de toutes les nuances s’élèvent contre un projet de loi
aussi antilibéral ; et l’on comprend
qu’une agitation sérieuse se produise
dans le but de mettre en œuvre toutes
les influences pour en empêcher à tout
prix l’adoption.
«Si une telle loi de tyrannie religieuse pouvait être adoptée, dit la Vie
Nouvelle, il nous resterait à nous inspirer de l’exemple des aïeux et à retourner au désert. Nous assemblerions
nos synodes interdits, et nous unirions
nos églises par delà les limites prescrites. Et nous saurions encore user le
despotisme par notre ténacité. Mais ne
serait-il pas possible d’empêcher qu’elle
ne soit votée ? N’avons-nous aucune
influence, aucun crédit? Pétitions aux
députés, lettres particulières, tout est
bon, tout doit être mis, en œuvre pour
prévenir ce desastre et cette honte.
la République supprimant la liberté
des cultes, qui est liée à la liberté de
conscience, Xout, et surtout une manifestation collective et publique, une manifestation solennelle des revendications
du protestantisme....»
Que nos églises d’Italie unissent leurs
prières à celles de leurs sœurs de France
pour que cette crise, une des plus graves que le protestantisme français ait
eu à traverser depuis des siècles, ait
une solution favorable aux intérêts du
royaume de Dieu.
Le repos de Dieu
Héb. IV, 4-8.
Nous parlons selon l’Ecriture, d’un
repos de la foi. Mais la foi ne donne
du repos que parce qu’elle s’appuie sur
Dieu, elle donne le repos parce qu’elle
permet à Dieu de faire tout ; le repos
est en Dieu lui-même. C’est son divin
repos dans lequel nous entrons par la
foi. Quand le S. Esprit dit : mon repos,
son repos, Dieu se reposa, il nous enseigne que c’est le repos même de Dieu
dans lequel nous entrons, et dont nous
sommes faits participants. C’est comme
si la foi voyait que la créature ne peut
trouver du repos nulle part si ce n’est
en Dieu; dans l’entière soumission à sa
volonté et à son opération en nous,
qu’elle ose se remettre entièrement à
Dieu, et à bannir tout souci. Elle voit
que Dieu qui est la cause de tout mouvement et changement est lui-même
immuable, et que son bienheureux repos ne peut jamais être troublé par ce
qui est fait par lui-même ou par d’autres. Accueillant son offre bénie, elle
abandonne tout pour trouver sa demeure en Dieu et dans son amour. La
foi voit ce qu’est le repos de Dieu, elle
croit qu’elle peut venir et y prendre
part ; elle entre, y demeure et se confiant pleinement en Jésus, s’y laisse
introduire et en devenir participante.
Parce qu’elle honore Dieu et le reçoit
comme son tout. Dieu l’honore, lui ouvre la porte et l’âme est conduite à se
reposer en Lui.
Cette foi est la foi en Jésus. C’est la
pénétration dans son œuvre accomplie,
dans le salut parfait qu’il accorde, perfection qui fut opérée en lui personnellement, et dans laquelle nous sommes
introduits comme participants de Christ.
La connexion entre l’œuvre achevée
et le repos qui la suit, est clairement
manifestée dans ce qui est dit de la
création. «Dieu se reposa au 7.0 jour
de toutes ses œuvres. « Celui qui est
entré dans son repos se repose aussi de
son œuvre, comme Dieu s’est repose
de la sienne». Le repos de Dieu fut
sa joyeuse complaisance de ce qu’il
avait opéré dans la création, le commencement de son œnvre benie de la
Providence, par laquelle il prend soin
et conduit à la perfection ce qu’il a
fait. Ainsi c’est l’œuvre accomplie de
Jésus qui nous est toujours proposée
dans notre Epîire comme fondement
de notre foi, et comme invitation à nous
approcher avec une entière confiance
et entrer dans le repos. Parce que Christ
a éloigné le péché, a déchiré le voile
et s’est assis à la droite du Pere, parce
que tout est fini et accompli et que
nous avons reçu du ciel le S. Esprit
dans notre cœur, pour nous rendre participants de ce Christ glorifie, nous pouvons, avec confiance et hardiesse, nous
reposer sur lui pour maintenir et perfectionner son œuvre en nous. Et demeurant en Lui, il devient notre Josué,
perfectionnant notre foi, nous introduisant et nous donnant une demeure dans
le repos de Dieu avec lui-même, sans
plus en sortir pour toujours.
Et si vous voulez savoir pourquoi si
peu de chrétiens jouissent de ce repos,
c’est parce qu’ils ne connaissent pas
Jésus comme leur Josué. Nous verrons
plus tard qu’Aaron n’est qu’un type
de Jésus-Christ dans son œuvre sur la
terre. Melchizedeck est nécessaire, com
me type de son œuvre dans le ciel,
dans la puissance et la joie d’une vie
céleste. Moïse et Aaron sont 1 image
de l’œuvre de J. C. sur la terre ; Melchizedeck et Josué l’image de son œuvre dans le ciel. Ils nous montrent
clairement que dans les types ordonnés
de Dieu, comme dans la realite, il y
a deux états dans la connaissance et
l’expérience chrétiennes. Toute la fai-'
blesse de notre vie chrétienne est due
à une seule cause. Nous ne connaissons
pas Jésus dans le ciel, nous ne le contemplons pas comme entré dans le ciel
pour nous, ce qui nous donne le droit
et le courage d’entrer dans l’état de
vie céleste ; nous ne le considérons pas
assez comme assis sur le trône comme
notre Souverain Sacrificateur, qui a
le pouvoir et le vouloir de maintenir
en nous cette vie céleste, de nous garder dans une intime communion avec
notre vivant Père céleste, en sorte que
par lui nous entrons dans le repos de
Dieu. C’est parce que nous ne connaissons pas Jésus dans sa vie et son pouvoir célestes que notre vie est faible.
Si nous apprenons à le connaître tel
qu’il nous est révélé dans cette Epitre,
comme notre céleste Josue nous introduisant actuellement par notre homme
intérieur dans le repos de Dieu, impossible de ne pas goûter ce repos.
Quand Josué entra, tout le peuple le
suivit dans la communion avec lui. Entrer dans le repos de Dieu est une expérience personnelle de l’ame qui reçoit
la parole par une foi vivante, parce que
par elle, elle reçoit Jésus sur le trône.
Faisons ce que fit Israël en traversant le Jourdain. Ils se laissèrent introduire par Josué, ils le suivirent. Suivons le chemin par lequel Jésus passa.
Dans le ciel la volonté de Dieu est tout.
Sur la terre Jésus fit de cette volonté
son tout. Il vécut dans la volonté de
Dieu, en souffrant et en travaillant, en
passant par des épreuves, se laissant
guider par son Père, et sacrifiant tout
pour accomplir sa volonté. Ainsi il
prouva que la volonté de Dieu était
son chemin. Suivez-le, remets-toi entre
les mains de Dieu, mourant a toi-meme
pour faire la volonté de Dieu. Aie
confiance en Jésus sur son trône comme
ton chef et ta vie ; crois qu’il t a introduit dans le repos de Dieu, et il le
fera se réaliser ce repos dans ton expérience. Comme participant de sa nature et de sa vie, crois seulement qu’il
veut opérer en toi ce que le Pere demande de toi, et tu connaîtras combien
doux est le repos de Dieu.
D, T.
2
Echos de la presse
M. le pasteur X. Kœnig, qui accompagne M.
Charles Wagner dans son voyage aux EtatsUnis, écrit au Protestant et à la Vie Nouvelle
d’intéressantes lettres que nous voudrions pouvoir
reproduire en entier. Nous extrayons les deux
passages suivants.
De la Vie Nouvelle (19 Nov.) :
Les églises en Amérique.
...Je puis dire d’une façon générale
qu’ici, dans les grandes villes aussi
bien que dans les petites villes, les
églises sont réellement une attraction.
C’est un endroit où l’on aime aller,
parce qu’on y trouve beaucoup de satisfaction. Les églises sont de véritables
institutions. Autour de la salle de culte
se trouvent des salles confortables, bien
éclairées, avec des tableaux et des fleurs,
pour les Ecoles du dimanche ; des salles
de gymnastique, des salles de bains
et de douche pour les ouvriers, une
cuisine et un réfectoire pour ceux qui
n’ont pas les moyens ou le temps de
faire la cuisine chez eux ; vous y trouverez des bibliothèques, des salles d’étude, le téléphone et tout le confort
moderne. L’Eglise est vraiment la maison du peuple ; et le peuple s’y rend
en foule ; c'est un foyer ; ce n’est pas
seulement un lieu de culte, c’est aussi
un home. Les églises ne vivent qu’à
cette condition ; et je crois bien qu’en
France nous serons obligés de nous
américaniser si nous voulons vivre. En
général, chez nous, les églises .sont
des dortoirs comparées aux églises d’Amérique. Bien entendu, les plus humbles
églises vivent par elles - mêmes. Les
fidèles qui deviennent membres d’une
église, tiennent à se suffire eux-mêmes.
:C’est une véritable mutualité. Généralement une fois l’an, le fidèle s’engage
pour une certaine somme, et chaque
dimanche à la collecte spéciale, il donne,
dans une enveloppe, sa quote-part, et
ainsi au bout de l’année il a tenu facilement ses engagements. On me dit
que si les contributions pour l’entretien
des œuvres d’une église sont très variées,
cependant il n’est pas de fidèle si pauvre
qui ne donne au moins 20 dollars
( 100 fr.). par an. Les salaires des pasteurs ne sont pas uniformes : depuis
400 dollars (2 000 fr.) jusqu’à 10.000
dollars (50 000 fr.). Un pasteur de petite
ville qui reçoit 2 000 dollars (10 000 fr.)
est très satisfait de sa position. Il est
entendu ici que l’Eglise doit donner à
son pasteur ce qui est nécessaire pour
qu’il puisse honorablement remplir sa
charge et élever sa famille dignement.
En général, les Eglises ont une caisse
centrale pour aider les très pauvres
églises missionnaires. L’œuvre de la
mission intérieure est puissamment^ organisée. Chaque église particulière tient
à avoir sa mission. Il est évident qu’une
église vivante ne peut qu’être missionnaire.
Du Prolestant (N. du 19 Nov.):
Une visite à l’Archevêque Ireland.
... Mais, sans contredit, notre visite
à l’archevêque catholique de Saint-Paul,
Mgr Ireland, est le clou de notre voyage
dans rOuest. Nous avions pour lui une
lettre d’introduction de notre cher ami
le pasteur unitaire Jenkins Lloyd Jones.
Immédiatement dès que nous sonnons
à la porte de la résidence archiépiscopale, ce qui nous frappe, c’est la simplicité, le bon goût, presque la pauvreté
apostolique. Nous sommes reçus très
cordialement par l’archevêque, beau
vieillard d’environ soixante-cinq ans, à
- 2
la figure ouverte et franche, qui nous
tend fraternellement les mains et nous
parle en un français excellent. Il nous
enlietient du catholicisme en Amérique,
de son œuvre, de l’Amérique, de l’esprit républicain, du président Roosevelt ; et il nous fait l’éloge, sans réserves, de la liberté, du progrès, de la
tolérance, du respect des consciences.
Lui-même, par une transition naturelle,
nous parle de la France, qu’ il aime,
qu’il admire ; il connaît à fond notre
histoire et notre littérature ; il comprend
l’esprit français et il est le premier
Américain qui semble avoir bien compris la crise que nous traversons en
France. Il déplore très énergiquement
que l’Eglise catholique ait lié son sort
aux partis de l’ancienne France ; il
déclare que la démocratie est un fait
contre lequel on ne peut résister, et
que l’Eglise, au lieu de combattre l’esprit moderne, aurait dû se l’assimiler
et devenir ainsi l’Eglise des temps
modernes. Il reconnaît sans détours que
le passé est le passé et qu’à des temps
nouveaux il fliut des hommes nouveaux.
Il nous fait un grand éloge du pape
Léon XIII et nous dit que, si les catholiques avaient suivi les conseils du
souverain pontife, la paix serait venue
et non la guerre. Il nous confirme ce
que nous avons déjà appris dans les
milieux protestants : que le catholicisme
américain ne suit pas les errements du
catholicisme européen ; le catholique de
ce côté-ci de l’Océan pratique la liberté
et reconnait à chacun le droit de penser
et d’agir à sa guise; il se soumet sans
restrictions aux lois de la République,
et personne ne pense à le combattre ;
toutes les sectes se respectent, et très
souvent, sur le terrain social et politique, à la même tribune, vous voyez
côte à côte des ministres protestants et
des évêques et des prêtres catholiques;
on n’appelle pas renégats ceux qui se
sentent appelés à choisir leur religion
d’après leurs préférences ; on trouve cela
tout naturel et il me semble que rien
n’est plus naturel ; on ne pratique bien
que ce que l’on croit ; un hypocrite n’a
jamais été considéré comme un digne
représentant de l’esprit de vérité.
L’ archevêque fait des vœux pour
que notre œuvre de conciliation et de
tolérance ait beaucoup de succès en
France ; il ne désespère pas de notre
chère patrie ; il a la foi en elle et il
attend de notre belle France une grande
œuvre pour la paix et le bonheur de
l’Humanité.
Nous nous séparons très émus et bénissant Dieu de nous avoir permis
d’entendre de si belles, si chaudes et
réconfortantes paroles.
Un bel exemple
Florence, 51 Via Serragli
20 Nov. 1904.
Cher Directeur,
Merci d’avoir fait connaître à vos lecteurs le contenu de la Circulaire du
Modérateur et du Président du Comité
d’Evangélisation en faveur de notre
Faculté de Théologie. Je suis heureux
de pouvoir vous dire qu’elle commence
à porter des fruits. J’ai reçu d’un de
nos pasteurs des Vallées, dont je ne
crois pas pouvoir donner le nom, sans
sa permission expresse, une première
offrande. Et ce frère ne s’est pas contenté des • 50 fr. mentionnés dans la
circulaire, c’est 200 fr. qu’il m’a envoyés « in segno di riconoscenza », en
l’accompagnant de ces mots : « meglio
presto che tardi ». En effet le dicton latin, «.his dut qui cito dat», n’a jamais
été plus applicable que dans notre cas.
Aussi je me permets de donner en
exemple M..... (bast! le nom allait m’é
chapper, mais bien des gens le devineront quand même), soit pour la générosité, soit pour la promptitude de
son offrande. J’espère qu’il trouvera
bien des imitateurs et alors nous n’aurons peut-être pas besoin de recourir
• à l’étranger.
Votre tout dévoué
A. Meille
Caissier de la Vacuité.
C011ISP01BI1CI
Livourne, 18 Novembre 1904.
Cher Directeur,
Finalement nous voici de nouveau
tranquilles. Les élections sont passées
et nous pouvons, aussi nous Livournais,
respirer plus librement. Sans vouloir
entrer dans la politique, je dirai que
nos deux collèges sont rentrés dans leur
état normal, en envoyant à la Chambre
deux députés qui représentent les sentiments de la grande majorité des électeurs. La dernière grève de Septembre
a ouvert les yeux de ceux qui s’étaient,
depuis quelques années, endormis, et
les révolutionnaires ont été mis à leur
place.
Le député du 2.d collège est notre
ami. Il a voulu pour ses enfants des
bonnes Vaudoises, et quand dernièrement celle qu’il avait est partie, il me
disait qu’ils avaient fait une grave perte,
et il me le répétait un de ces soirs,
au Comité électoral. Il voulait que ses
enfants dans leur prière à Dieu ajoutassent : « Et que Rome ne vienne plus
dans les mains du pape ». C’est un
anti-clérical par excellence. Un jour
dans le train, un prêtre caressait son
fils aîné, le père n’en pouvait plus, finalement il dit à son fils : crie Vive Garibaldi. Le prêtre comprit et se tint
coi. Du reste c’est un vrai ami des
ouvriers ; quand il y eut la dernière
grève à l’arsenal Orlando, les ouvriers
allaient chez lui et il les aidait. Il pourra
faire du bien à Livourne.
Mais passons à autre chose. Vos lecteurs auront déjà lu dans les journaux
religieux que l’Eglise Evangélique Italienne s’est retirée de Livourne et à sa
place est venue l’Eglise Méthodiste
Episcopale avec M. Ed. Taglialatela.
On peut dire que l’œuvre doit être
recommencée par le fait que les quelques membres de l’pglise Libre qui
étaient restés après ce qui était arrivé
au retour de M. Notarbartolo d’Angleterre, sont restés fidèles à celui-ci
et se réunissent dans sa maison. Les
Méthodistes ont donc été obligés de
recommencer. Ils ont ouvert aussi des
écoles et travaillent à faire quelque
chose de sérieux, et nous leur exprimons toute notre sympathie.
Ce qu’il y a de nouveau et ce que
franchement nous ne pouvons pas approuver ce sont les quelques frères
dissidents d’une église ou de l’autre qui
tâchent d’implanter une succursale de
l’Eglise des Frères. Nous pourrions encore les louer s’ils ne voulaient travailler qu’au milieu des catholiques,
mais quand ils cherchent d’arracher
des membres aux autres églises nous
ne pouvons pas les approuver. Je connais une famille de notre église qui a
été tant de fois priée d’aller à leur
réunion que finalement elle y consentit
en disant cependant : « Pourvu qu’à
onze heure ce soit tout fini parce que
nous voulons aller à notre église ».
Et nous pouvons aussi dire qu’eÜe
est tout-à-fait inutile cette autre œuvre
indépendante qui est faite par un expasteur de l’Eglise Italienne, dans le
voisinage de deux autres églises. Si
vous vouliez travailler pour le Seigneur,
pourquoi ne pas aller à l’autre extrémité de la ville ? Là on aurait pu voir
la nécessité de votre œuvre et on aurait
encore pu vous dire : Vous avez bien
fait. Mais ouvrir une salle et une école
à vingt pas d’une vieille église qui
travaille depuis 44 ans, et près de celle
où il travaillait auparavant, cela veut
tout simplement dire que vous voulez
faire une œuvre de dissension......
Dimanche prochain (20 c.) nous aurons la visite de la Commission exécutive du District. Le samedi soir M.
le Prof. Luzzi tiendra une réunion de
préparation ; Dimanche matin M. Trou
de Pise prêchera et l’après midi à 5 h.
il y aura une autre réunion d’édification.
Nous sommes certains que cette visite
fera du bien à tous les frères et nous
en attendons beaucoup de fruits pour
la vie spirituelle.
Une dernière nouvelle et j’ai fini.
Les écoles de Piazza Manin sont retournées au système ancien, c’est-à-dire
elles sont de nouveau gratuites, on ne
paye qu’une petite taxe d’admission
comme d’ailleurs on faisait jadis. Il y
a plus d’élèves et on en attend encore.
M.lle Canale , après 19 ans, a été
transférée à Trausella et M.lle Falchetti
l’a remplacée.
Salutations affectueuses.
H.
C lî fi O N I 0 fi fi
La Tour. — L’assemblée électorale
de l’église de la Tour a tenu dimanche à 3 h. i\2, à Sainte Marguerite,
une importante séance. Il s’agissait d’élire cinq membres du consistoire, savoir:
un ancien pour le quartier de la ville,
en remplacement de M. Philippe Costabel démissionnaire ; un diacre pour le
même quartier ; un diacre pour le quartier du Taillaré ; un ancien pour le
quartier des Bonnets et un diacre pour
celui des Chabriols, dont l’ancien, M.
David Gaydou, est absent chaque année pendant les mois d’hiver, étant
chargé d’une mission de colporteur évangéliste dans la province de Coni.
Une cinquantaine d’électeurs, au nombre desquels une douzaine de dames,
ont pris part aux cinq votations qui
ont eu lieu successivement. Ont été
nommés : pour le quartier de la Ville,
M. le professeur Falchi, ancien, et M.
David Poët, diacre ; pour le quartier
du Taillaré, M. Barthélemi Jourdan
(Chiavoula), diacre ; pour les Bonnets
et les Chabriols, MM. Pierre Poët, ancien, et Barthélemi Fontana, diacre.
Tous ont obtenu la presque totalité des
voix. Nous demandons au Seigneur de
bénir ces ouvriers de l’Eglise et de leur
accorder de faire beaucoup de bien.
Les réunions de prière qui ont eu
lieu du 13 au 19 novembre dans les
divers quartiers de la paroisse ont été
partout fréquentées d’une manière satisfaisante.
L’Union chrétienne de la Ville s’est
réorganisée sous la présidence de MFalchi et la vice-présidence de M. Alex.
Ri voir.
3
3 —
i«fms
Les Nouveaux-Nés de l’Esprit.
Étude de psychologie religieuse d’après
quelques biographies chrétiennes, par
Jacques de la Combe. Paris, Librairie
Fischbacher, 1905. Prix: 3 francs.
Le Chemin de Jésus. Une appréciation de l’enseignement des Evangiles
synoptiques, par William De WittHyde. Traduit par M. de Montet. Paris,
Fischbacher, 1904. Prix : i franc.
lilfILLES POBLICITI01S
de la Librairie editrice Ulricj Hoepli
Dai tempi antichi ai moderni. Da Dante
al Leopardi, raccolta di scritti critici, di ricerche storiche, filologiche
e letterarie con facsimili e tavole.
1905 in-4 di pag. 800 L. 35. — Edizione di 300 esemplari. Milano, Ulrico Hoepli, Editore.
Vocabolario-Concordanza delle opere
latine e italiane di Dante Alighieri
preceduto dalla biografia di G. A.
SCAETAZZINI, del prof. A. FiamMAZZO. (Voi. Ili à(AVEnciclopedia Dantesca di G. A. Scartazzini). Milano,
Ulrico Hoepli ed., 1905 ; un voj. injó, di pag. LXXH-670. L. 8.
Brani inediti dei promessi sposi di
A. Manzoni, per cura di F. Sforza,
1904. in-16 di pag. 856. Milano, Ulrico Hoepli, editore. L. 5.
Dott. A. L. Martinazzoli. La teorica deirindividualismo secondo
John Stuart Mili. In-ió® di pag.
VIII-352. Milano, U. Hoepli, 1905.
L. 4,50
Ing. G. Belluzzo. Le turbine a vapore e a gas. Un volume della Biblioteca tecnica Hoepliana di 400
pagine con 300 figure e 22 tav. Ulrico Hoepli Editore, Milano 1905.
L. 12.
Luigi Forino. 11 violoncello, il violoncellista, ed i violoncellisti. (Manuali Hoepli), un voi. di pag. XVIII444 eleg. leg. Prezzo L. 4,50. —
Ulrico Hoepli, Editore. Milano, 1905.
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miIltnYM Anno XIV.
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“ Minerva ,, esce tutte le domeniche in
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interessanti articoli delle principali Riviste di
tutte le parti del mondo, su tutti gli argomenti
che possono interessare qualsiasi persona colta,
risparmiando al lettore tempo e denaro e dandogli modo di tener dietro al movimento del
pensiero e della coltura contemporanea.
NöüYelles et faits divers
Nous sommes heureux d’annoncer le
rétablissement de M. le pasteur Mouline,
de Marseille, qui a été très dangereusehient malade. Il est entré en pleine
convalescence.
Il vécut dès lors constamment à Payerne
à la tête d’une importante paroisse,
pendant trois ans comme suffragant,
puis du 1889 à 1896 comme seul titulaire, enfin de 1890 à 1904 ayant pour
collègue un compatriote, M. Paul Gardiol, des Chabriols. M. Malan s’était
retiré du service actif le i.r octobre
dernier, mais une grippe infectieuse
est venue le rappeler bientôt au repos
définitif, l’enlevant en quatre jours à
l’affection des siens.
Les obsèques eurent lieu le 15 c.,
par une affluence extraordinaire de
citoyens de toutes les classes ; les magasins de la petite ville étaient fermés.
Outre sa cure pastorale, M. Malan
laisse un souvenir profond et béni
comme ami de l’instruction, aussi les
écoles de Payerne figurèrent-elles en
corps à la tête du long cortège.
Au bord de la fosse, la foule écouta
avec recueillement les paroles que lui
adressèrent MM. Gardiol, Perrin, syndic, et Meystre, élève et successeur du
défunt.
Nous apprenons, par contre, le départ de M. Auguste Malail à Payerne.
Fils d’Etienne Malan, professeur à notre
Collège il occupa * le poste de pasteur
K de Rodoret de janvier à octobre 1877,
puis il dirigea pendant l’année scolaire
1877-78 les deux premières classes du
Collège, à la suite de la retraite de
Son frère Albert. Passé au service du
Comité d’Evangélisatioh, il occupait le
poste d’Ancône lorsqu’en 1886 il obtint
d’être admis dans le corps pastoral de
l’Eglise Nationale du Canton de Vaud.
Peu de jours avant, le 8 c., la mort
enlevait M. Benjamin Tournier, pasteur des colonies vaudoises d’Algérie.
Né le 20 janvier 1826 à S. Félix de
Sorgues (Aveyron), il avait été d’abord
suffragant en Suisse, ensuite pasteur à
S. Laurent du Gros (Hautes Alpes.
Après un séjour à Genève où, sans
avoir charge d’église, il fut loin d’être
inactif, il accepta en i8go, c’est-à-dire
à 64 ans, d’aller installer en Algérie
les Vaudois de Freyssinière et Dormillouse qui sous les auspices de la
Société Coligny, allèrent fonder la colonie d’Aïn-Tolba (Guiard). M. Tournier
ne pensait pas s’y fixer, dit le Courrier
du Dimanche, mais comprenant la nécessité pour les colons, dont plusieurs
étaient ses anciens paroissiens, d’avoir
un conseiller et un conducteur spirituel,
il s’y résolut. Il a ainsi partagé, jusqu’au
bout avec son troupeau d’adoption les
difficultés de la vie du colonalgérien.
Il avait d’ailleurs aussi assumé la charge
pastorale des Trois-Marabouts, autre
colonie vaudoise.
Le 3 novembre, une chapelle vaudoise a été inaugurée et ouverte à la
prédication de l’Evangile, à Barcellona
eu Sicile, devant un public nombreux
et attentif. Le pasteur de Catane, M.
Silva, prononça une conférence sur la
religion évangélique, puis M. Trobia
fit ses adieux à la congrégation qu’il a
édifiée pendant les sept dernières années. Ensuite eut lieu la présentation
du nouvel évangéliste, M. Panasela,
venu de Pachino. Le lendemain, M.
Silva donna encore une conférence sur:
Lumière et ténèbres. Puisse ce nouveau
lieu de culte être réellement un phare
au sein des ténèbres du pagano-papisme
sicilien.
La Société Evangélique de Genève
a subventionné pendant son dernier
exercice, douze stations, dont dix en
France. En Suisse, elle a pourvu à la
élé bration du culte dans une vingtaine
de stations d’été. Elle a envoyé 74
colporteurs dans 43 départements français, un en Suisse et un en Italie. Son
Ecole de Théologie dite de T’Oratoire,
a compté 33 étudiants. Le budget s’est
élevé à 181.465 francs; le déficit, qui
était de 25.000 francs il y a un an, a
été réduit à 6.550.
D’après le Missionarij Record de l’Eglise Libre Unie d’Ecosse, il paraîtrait
que la fusion de l’Eglisc Libre d’Italie
dans les Eglises méthodistes rencontre
les mêmes difficultés que crée en Ecosse
une petite minorité de congrégations.
Un certain nombre de pasteurs, se
basant sur le fait que leur église était
presbytérienne, refusent de passer à
l’épiscopalisme. Ils ont ’ partout publié
une «Déclaration, Protestation et Réclamation », dans laquelle ils affirment
être la vraie Eglise Evangélique d’Italie,
fondée ]>ar Gavazzi et Mac Dougall.
Ils en ont appelé aux tribunaux, qui
ont décidé que les pasteurs peuvent
bien passer isolément à telle autre
communion de leur choix, mais sans
les bâtisses et les fonds de l’Eglise.
Le Département de Théologie de la
Société évangélique de Genève a
pourvu de la manière suivante au remplacement de M. Barde :
1° M.’ Eug. Mercier-Odier a été
chargé de la Lecture cursive du Nouveau
Testament.
2° M. Théodore Naville donnera
le cours à'Herméneutique.
3O M. Tophel prendra les 4 heures
àiexégèse du Nouveati Testament, ou, plus
exactement, il consacrera 3 ou 4 heures
par semaine (4 à partir de janvier) à
l’étude générale du contenu des livres
du Nouveau Testament, avec exégèse
des péricopes les plus importantes.
M. le prof. G. Frommel, tout en restant à Genève, a voulu témoigner son
intérêt pour la Faculté libre vaudoise en donnant, cet hiver, à Lausanne un cours de deux heures par
semaine sur le Problème du Mal. Ce
cours est ouvert à tous les étudiants
de Lausanne, sans distinction de Faculté ni d’Eglise. (ßem. Bel.).
Nous avons reçu le rapport de l’Eglise
clirétieuue uiissioiiuaire belge. On
sait que cette Eglise, distincte de l’Union
des Eglises protestantes officielles, est essentiellement une Société d’évangélisation. Elle comprend 3^ pasteurs, 10
évangélistes et 4 colporteurs : en outre,
124 laïques président des réunions. Le
culte est célébré dans 66 temples ou
salles louées. Il y a 18 églises, 16 stations et 7 postes d’évangélisation ; 95
localités sont régulièrement évangélisées, 47 autres le sont irrégulièment.
Voici comment M. le pasteur K. Anet
dépeint la situation religieuse en Belgique :
« Un coup d’œil jeté autour de nous
est suffisant pour nous montrer le travail extraordinaire accompli par l’Eglise
catholique d’une part, et par l’incrédulité d’autre part. Ce n’est que justice
de dire que l’Eglise romaine se multiplie : partout nous constatons l’érection de nouvelles églises ; on ouvre de
nouveaux lieux de pèlerinage, on crée
des écoles, des dispensaires, des couvents, on attire la jeunesse dans les
patronages, on encourage les familles
ouvrières, par d’abondantes distributions
d’aumônes, de vêtements, etc., à envoyer les enfants au catéchisme et à
la messe ; on répand des traités ; on
cherche à distribuer des journaux à bon
marché qui pénètrent jusque dans nos
familles protestantes. De l’autre côté,
les cercles rationalistes deviennent de
plus en plus nombreux, et de plus en
plus entreprenants ; le pays est inondé
de journaux et de brochures où les
croyances religieuses sont traînées dans
la boue ; la libre-pensée organise partout des conférences où des orateurs
qui jouissent de la faveur populaire
combattent avec acharnement la foi
chrétienne. Ces efforts de nos adversaires peuvent, dans une certaine me
i sure, expliquer la lenteur de nos pro/ grès ; il n’est que trop vrai que dans
une certaine partie de notre pays, il
devient de plus en plus difficile d’intéresser aux choses d’en haut, une population absolument absorbée par la
préoccupation des jouissances terrestres,
par le travail, ou les revendications
politiques ; mais ce n’est pas une raison
pour abandonner la lutte ; au contraire,
c’est le moment de redoubler de zèle
et d’activité, en profitant de toutes les
occasions favorables : beaucoup de préjugés qui éloignaient jadis le peuple
de nos temples ont disparu, et s’il est
certain que le clergé exerce une pression dans toutes les classes de la société,
il n’est pas moins incontestable que
nous jouissons d’une liberté complète
d’action, dont nous serions coupables
de ne pas profiter. »
Plusieurs négociants et hommes d’affaires croiraient mettre en danger leur
commerce en observant le repos du
Dimanche. Des exemples frappants
sont là pour prouver le contraire. La
mai.son Rodolphe Hertzog, à Berlin, a
toujours interrompu sa colossale activité le dimanche ; ce qui ne l’à pas
empêchée de s’étendre au point de
compter 17 numéros au coin de deux
rues. — La maison Jules Henel, à
Breslau, qui subsiste depuis 1780, observe la même règle d’or. Elle compte
4 numéros, et son catalogue remplit
178 pages illustrées.
Une curieuse expérience a été faite
à Roubaix pour combattre l’alcoolisme. La plupart des fabriques et usines
décidèrent d’accorder aux ouvriers une
heure et demie, au lieu d’une heure au
milieu du jour. Cette innovation réduisit du 30 010 le nombre des buvettes,
parce que chacun avait le temps d’aller
prendre ses repas chez soi. Par contre,
quelques fabricants ayant accordé, un
intervalle de deux heures,* plusieurs
trouvèrent qu’après avoir dîné chez eux,
ils avaient encore le temps d’aller boire
un coup avec leurs compagnons.
Le Ministre de l’I. P. en Bohême a
envoyé une circulaire à tous les professeurs et instituteurs ordonnant que,
dans les promenades et excursions scolaires, il soit absolument défendu d’entrer dans les auberges, si ce n’est pour
le temps strictement nécessaire pour
manger, et que l’usage du vin et de
la bière, soit exclu partout où l’on
peut se procurer du café, du thé, du
chocolat ou de l’eau saine.
Au Chili aussi r ivrognerie fait de
tels progrès que le nouveau code de
lois établit des mesures très sévères
pour enrayer ce fléau. Les peines sont
aggravées lorsque le coupable est un
fonctionnaire, un militaire, un charretier ou voiturier, ou s’il est porteur
d’armes à feu. A la quatrième récidive
le buveur est enfermé, de 6 à 12 mois,
dans un asile ad hoc. Il est défendu de
servir des liqueurs à un jeune homme
qui n’aurait pas atteint sa vingt-unième
année. Un certain nombre de gargottes
devront se fermer dans trois ans.
La moralité va de pair avec la religion. A Paris on a compté 14.653
naissances illégitimes sur 65.829.
A Rome et à Vienne, 50 sur cent,
dans l’Etat de l’Equateur, naguère le
paradis des prêtres et moines, 75. Par
contre, la communauté protestante de
Kœnigsfeld (Bade), qui compte 1000
âmes, n’a pas eu une seule naissance
illégitime depuis plus d’un siècle. Une
4
génération après l’introduction de la
Réformation, Strcisbourg ne comptait
que 4 naissances illégitimes sur 900.
Les Portugais continuent à pratiquer
impudemment la traite des esclaves
sur le Haut Zambèze. Au Lubale (écrit
M. Ad. Jalla) région dépendant de
Léoanika, mais qui rentre dans la sphère
d’influence portugaise, des Portugais
se sont emparés de quatre-vingts personnes et les ont enchaînées, puis ils
ont dit à la veuve du chef Nyakatoro
qu’elle pouvait les racheter avec autant
de vaches. Celle-ci ayant refusé, les
malheureux ont été emmenés vers la
côte occidentale.
— Un arrêt du roi d’Espagne affirme, une lois de plus, la liberté des
sépultures et rappelle, à propos de
scandales récents, les diverses ordonnances qui garantissent l’usage des
cimetières civils et les sanctions de la
loi ! « Pauvre loi 1 remarque la Vie
Nouvelle, toujours invoquée, mais rarement appliquée.
L’île de Formose, que le Japon a
prise à la Chine au cours de la guerre
de 1890, était, comme le reste du Célestepmpire, infestée par le fléau de l’opium. Voici comment les Japonais ont
réussi à l’enrayer. Ils ont organisé la
vente de l’opium en monopole de l’Etat;
or les débits d’opium ne le vendent
qu’à ceux qui ont la permission de
l’acheter, permission qui n’est accordée
qu’à ceux des natifs dont il était notoire qu’ils fumaient cette drogue malfaisante avant la cession de l’île. En
aucun cas, un Japonais n’obtient le
bienheureux papier. Il est évident que,
si le gouvernement japonais persévère
dans cette voie, le fléau disparaîtra de
l’île le jour où aura disparu le dernier
indigène qui avait atteint l’âge adulte
en 1890. Nos nations policées qui laissent l’ivrognerie la plus rebutante s’étaler publiquement, n’auraient-elles rien
à apprendre de ces fetits jaunes, naguère
si méprisés ?
Revue Politique
Huit jours à peine nous séparent de
la date d’ouverture du Parlement ; mais
vu l’énorme majorité dont le Ministère
va pouvoir disposer dès le début, cet
événement ne semble pas passionner les
esprits outre mesure. On a dès à présent
la conviction bien arrêtée que la Chambre
pourra commencer tranquillement ses travaux sans l’ombre de scandales ni de
tumultes. L’E. Gauche avait d’abord
songé à faire une interpellation sur l’ingérence du Gouvernement dans les élections récentes, mais tout bien considéré
elle préfère attendre une occasion plus
propice pour livrer bataille. L’opposition
constitutionnelle, une quarantaine de députés tout au plus, est pareillement animée
de dispositions conciliantes, et n’entend
pas, pour le moment, créer de difficultés
à M. Giolitti.
On ne saurait donc souhaiter des débuts
plus favorables pour l’accomplissement
de l’énorme besogne qui attend la Chambre, et si on ne va pas travailler sérieusement à Montecitorio au moins pendant
les vingt et quelques jours qui nous
séparent des vacances de Noël, le Ministère et la majorité ne devront s’en
prendre qu’à eux-mêmes. La question
de la présidence semble avoir été résolue
et on a lieu de croire que le vénérable
M. Biancheri aura nouvellement l’honneur
de diriger les débats de notre assemblée
élective.
Ainsi qu’on pouvait s’y attendre, les
protestations publiques contre les persécutions auxquelles les Italiens ont été
en butte à Innsbruck, se sont généralisées.
Il n’y a pas de grande ville italienne
qui n’ait eu son meeting où des orateurs
qualifiés ont stigmatisé la conduite des
pangermanistes et des autorités autrichiennes, tout en sympathisant avec les
malheureuses victimes de cette lutte de
races. Et partout les protestations ont
été calmes et dignes d’un peuple qui a
le sentiment de sa dignité. Mais la Dante
Alighieri a fait mieux que de protester,
elle a ouvert une souscription en faveur
des étudiants Italiens d’Innsbruck, sous
cription qui a déjà recueilli quelques
milliers de francs. On ne sait pas au
juste quel rôle notre ministre des A.
Etrangères va jouer dans cette question
épineuse, vu qu’il n’a nullement le droit
de s’ingérer des affaires intérieures d’une
nation voisine, fût-elle même notre alliée ;
niais tout nous porte à croire qu’il n’est
pas demeuré spectateur impassible et
qu’il s’est au moins fait le prudent écho,
auprès de nos chers alliés, de la réprobation de notre peuple.
— Le Iloi et la reine de Portugal
sont depuis quelques jours les hôtes de
l’Angleterre où ils ont été rendre à
Edouard YII la visite que ce dernier
leur avait faite à Lisbonne le printemps
dernier. Si LL. MM. portugaises n’ont
pas excité à Londres l’enthousiasme qui
avait caractérisé la chaude réception faite
à notre Roi, ils n’en ont pas moins été
reçus avec des marques de vive sympathie par le peuple, le Gouvernement
anglais et la famille royale. Avant de
repartir pour le continent, ils séjourneront quelque temps chez le duc de I)evonshire.
— Les représentants du commerce italien ont été pendant toute une semaine
l’objet des attentions les plus courtoises
et les plus délicates de la part des autorités françaises et de leurs collègues
de Paris. On a multiplié les banquets,
les soirées de gala, les réceptions de
toutes sortes en leur honneur ; et nos
concitoyens sont repartis en portant avec
eux l’assurance que cette fort agréable
visite a aussi contribué de son côté à
resserrer les liens qui nous unissent avec
la France et à faciliter nos rapports commerciaux.
— Toutes les puissances siguataires
de la convention de la Haye ont n çu
de M. Roosevelt un avis de convocation
pour une seconde prochaine conférence,
et toutes y ont adhéré à l’exception de
la Russie et du Japon bien entendu.
Mais de là à savoir approximativement
quand la conférence se réunira et quel
sera le sujet à l’ordre du jour, il y a
loin. L’objet de l’entretien serait tout
trouvé, mais allez réconcilier deux ennemis
acharnés qui ne demandent qu’à se batti e!
Le bruit court cependant à ce propos
que les Cabinets de Londres et de Paris
vont mettre tout en œuvre pour faùg
cesser la guerre russo-japonaise. Dieu
veuille que ce projet de médiation arrivé
à temps pour prévenir les louables tentatives du président des Etats-Unis !
j. c.
Horaires d’hiver ï
en vigueur depuis le 3 novembre
LA TOUR-PIGNEROL-TURIN
La Tour
Briquéras
Pignerol
Turin
5.10Í 8.30 12.15 15.32
5.34 8.56 12.4115.54
5.37 9. l|l2.4415.56
5.59 9.23|13.06!l6.12
\d. 6. 7 9.31 13.13J6.20
¡7.26 10.55 14.32117.32
a.
19.10
19.36
19.41
20.03
20.12
21.28
TURIN-PIGNEROL-LA TOUR
aocél.
5.35| 9.15 12.55 16.—
6,5610.36 14. 217.21
7. 5:10.4514.1017.31
Turin
Pignerol
[1
Briquéras'^¡14-28
1 7nn,ii imi/i qa
7.30,11.1014.30
7.56 11.3614.54
17.53
17.57
18.25
March.
fêtes
La Tour
Tramway Piguerol-Pérouse.
Marchés
Pio-nerol
S. Germain
i’éronse a.
clip. DHiyences
arr, Perrier
Féiiestrelles
19.40
21. 2
21.11
21.33
21.38
22. 6
5.48 7. 6; 9.3040.47 14.26 17.81
6. 9 7.27; 9.51 11. 8 14.47 15.52
6.25 7.4240. 6 11.23 15. 2 18. 7
6.69 8.16¡10.40 11.67 15 36 18.41
8.26¡
9.661
11. 6
(Péuestr.-Perrier-Pérouse-Pignerol.
Y'/Féiiestrelles
1 Perrier
Mardi,
fêtes
I 18:40
11.60 14.45 18.B0
16.40
17.2B
Pérouse
March.
a.
à.
iS. Germiun
Pont Ö. Martin
Pigiierul
5.49,8. 9; 9.31
6.24'8 45'10. 7 12.26:15.21
6.39 9.— 10.2212.41ll5.36
6.59 9.20,10.42| 13. 115.56
19.2B
19.40
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