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Cinquante-qÛâtnème aiinéer
12 Juillet 1918
N. 28
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L ECHO
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables«»«» dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
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SOMMAIRE: Ames fortes — Les Vaudois
d’aujourd’hui — La page du soldat —
Chronique vaudoise — Nouvelles politiques,
ÂMES FORTES.
2 Tim. 1: 7.
La foi est un produit de la peur; c’est
l’épave à laquelle s’accrochent avec l’énergie du désespoir les âmes faibles et
craintives pour échapper aux menaces
des ondes en furie, tandis que les forts
affrontent la tempête avec leurs propres
moyens, ne craignant ni les flots ni les
abîmes. J’entendais exprimer cette pensée, il y a quelques jours seulement, par
un esprit fort convaincu de la puissance
de son argument, aussi vieillot, je pense,
que le doute ou l’incrédulité.
L’histoire est là pour nous prouver le
contraire par des exemples sans nombre.
La foi, c’est-à-dire la divine étincelle qui
jaillit par le contact de l’esprit de l’homme avec l’Esprit de Dièu, n’a rien à faire
avec la timidité ou la peur. Tous les nobles coeurs du passé, qui honorent le
peuplé des croyants, n’ont-ils pas reçu
cet « esprit de force » qui les a élevés audessus de la crainte et du doute dissolvant, au-dessus de la faiblesse et de la
couardise, en leur donnant la sainte hardiesse de témoigner et d’agir en faveur
de la vérité et de la justice? Les années
terribles que nous venons de traverser
n’ont pas démenti le passé; car ceux qui
sentaient brûler dans leur âme le feu
sacré d’une foi pure se sont démontrés
aussi les plus courageux et les plus braves sur les champs de bataille, en face
de la mort. Et jour après jour de nouvelles pages glorieuses sont écrites par le
sang des croyants qui s’immolent généreusement pour préparer des temps meilleurs à leur patrie et à l’humanité. Notre
propre expérience s’ajoute au témoignage
éloquent des héros du passé et de l’époque actuelle pour nous convaincre que,.
là où il existe une foi pure et vivante, la
peur est inconnue et la faiblesse même
devient une force triomphante.
En faisant notre apparition dans la
lumière de ce monde, nous apportons
tous avec nous les germes d’un caractère
plus ou moins marquant, plus ou moins
ferme et résolu; mais ce fait n’explique
pas encore pourquoi des êtres possédant
hn corps chétif savent néanmoins entraîner les autres mieux doués de qualité physiques, par l’élan de leur décision,
par leur endurance dans l’épreuve, par
leur fermeté en face du sacrifice. La raison profonde, éternelle de cette force
mystérieuse l’apôtre Paul l’avait trouvée
dans 1 action de l’Esprit de Dieu se communiquant à l’âme du croyant. Aussi,
lorsqu il Veut encourager son fidèle disciple Timothée « à ranimer le don de Dieu »
et à poursuivre vaillamment sa glorieuse
mission de témoin du Christ, il lui rap
fi
pelle que « ce n’est pas un esprit de timidité que Dieu nous a donné, ' mais
un esprit'de force... ». Si un tel homme
pouvait s’exprimer ainsi, qu’on ne vienne
plus nous parler d’un christianisme veule,
fade, larmoyant, sans nerfs et sans volonté. Le christianisme de Christ et de
l’apôtre est fait pour les héros et fait les
héros, en multipliant les forces et en redoublant le courage de ceux qui en sont
pénétrés, en leur donnant^ un optimisme
calme et illuminé, même au milieu des
plus vastes bouleversements qui semblent devoir engloutir les espérances des
plus braves.
Le croyant ne pourrait trouver un
mot d’ordre plus encourageant et plus
adapté à l’heure solennelle qui contient
les graves décisions de l’avenir. Répétonsnous le mot, nous de l’arrière, et que
son écho puisse parcourir les tranchées
de la Mer du Nord à l’Adriatique. Après
les heures d’hésitation et d’angoisse, ressaisissons-nous et laissons-nous pénétrer
par cet esprit « de force » ; car si les premières lueurs de l’aube d’un nouveau
jour viennent frapper le visage ahuri des
pessimistes et des découragés, en y gravant ce reproche amer: «pourquoi as-tu
douté? », la grande tribulation n’est pas
à sa fin, le sacrifice n’est pas entièrement
accompli. Il faut encore de l’héroïsme,
et de l’héroïsme chrétien 1
F. Peyronel.
Les Vaudois d’aujourd’hui.
(Suite).
Or le relâchement des mœurs tient de
fort près au désir de paraître, de se faire
remarquer ou admirer, à l’amour du
luxe, en un mot; bien plus, il en est souvent une conséquence directe. Sans êtrs
le moins du monde pessimistes, vous
conviendrez avec moi que, sous le rapport des mœurs, nous différons beaucoup
de nos ancêtres, et les catholiques militants ne pourraient plus nous rendre le
beau témoignage que les historiens catholiques de jadis ont dû rendre à nos
pères ! Valons-nous beaucoup mieux que
nos voisins catholiques? Y a-t-il réellement parmi nous plus de pureté dans
les mœurs de la jeunesse, moins de jeunes filles qui se perdent, moins de naissances illégitimes, moins de brouilleries
dans les familles, plus de loyauté et
d’honnêteté dans le commerce journalier
de la vie, moins d’âpreté au gain déshonnête, moins de bals champêtres, moins
de cabarets, moins de rixes et d’ivrognerie que chez nos voisins? Je n’ai pas
le courage de répondre affirmativement
d’une manière absolue: il faudrait pour
cela se boucher les yeux et les oreilles,
être un optimiste invétéré ou un homme
de mauvaise foi. Et si nous ne valons
pas mieux que les autres, nous qui avons
reçu bien plus qu’eux et qui avons le
devoir sacré de garder intact le précieux
héritage de droiture, d’honnêteté et de
pureté de nos ancêtres, il nous faut réagir^vigoureusement contre le courant
qui nous entraîne à no^re perte.
Si je n’avais hâte de conclure, il me
resterait encore à vous prouver entre
autres choses que le respect des enfants
à l’égard des parents est en baisse, à n’en
pas douter ; que la jeunesse d’aujourd’hui
— que nous avons élevée, et façonnée,
hélas 1 à notre image — est bien moins
soumise, moins respectueuse et plus
frondeuse qué la jeunesse de jadis. Mais
vous trouvez probablement que mes
appréciations ne nous flattent guère.
Aussi je veux terminer par une note réjouissaate. Nos pères ont été de tout
temps, et malgré tout, des patriotes
exemplaires. Jamais on n’a poussé plus
loiu le loyalisme, ni le dévouement aux
suprêmes intérêts de la Patrie. Hé bien,
nous possédons aujourd’hui encore ces
mêmes vertus que tous nos concitoyens
sont tenus de nous reconnaître. Notre
amour de la patrie va jusqu’au sacrifice ;
et nous nous dévouons corps et âme pour
elle. Nous lui donnons, depuis trois ans
le meilleur de notre sang; des centaines
de nos enfants, se sont immolés pour la
défendre; des milliers de nos jeunes gens
se distinguent chaque jour par leur héroïsme, leur bravoure et leur mépris du
danger, au dire de tous leurs supérieurs
qui leur rendent le témoignage le plus
flatteur. Ce n’est pas le soldat vaudois
qui a fléchi devant les envahisseurs, ni
qu’on a pu accuser de lâcheté, et cela
nous est un suprême réconfort au milieu
de notre détresse. Et tandis que nos enfants offrent généreusement leur vie en
holocauste pour sauver la patrie de la
ruine, nous luttons de notre côté, en
bons patriotes que nous sommes et que
nous voulons être, pour ranimer les courages abattus, pour soulager au milieu
de nous — sans distinction de confession
religieuse — les misères que la guerre a
créées et pour redonner la confiance à
ceux qui l’auraient perdue. Les Vaudois
sont prêts à tous les sacrifices, répétonsnous, pourvu que la Patrie puisse triompher de ses ennemis et garder la place
honorable qu’elle occupe au milieu des
nations.
— Nous nous sommes retrempés dans
l’histoire de notre passé, toute de fidélité
à Dieu, toute d’abnégation, et de droiture. Nous nous sommes réjouis en constatant que les Vaudois d’aujourd’hui
vivent bien mieux que leurs ancêtres,
qu’il y a chez nous moins de misères, que
nous jouissons du respect et de l’estime
de nos concitoyens. Nous avons déploré,
d’autre part, le relâchement des mœurs,
une coupable indifférence en ce qui a
trait à la lecture et à l’étude de la Bible,
le danger qui nous menace de nous voir
submergés par des éléments étrangers.
le danger d’oublier trop souvent le roc
d’où nous avons été taillés. Laissez-moi
conclure maintenant par ces belles paroles empruntées à un de nos historiens,
vieilles de 70 ans, mais toujours actuelles :
« Descendants des Vaudois, aspirez à
ressembler à vos pères. Vous avez reçu,
de génération en génération, le glorieux
héritage de la saine doctrine: trasmettez-le intact à vos enfants. C’est dans
vos Vallées reculées, que dans des temps
de ténèbres, l’Eternel conserva la lumière qui s’éteignait ailleurs; gardez-la
soigneusement, aujourd’hui qu’elle brille
de nouveau avec l’éclat dans d’autres
climats, sous d’autres cieux... ». « Continuez à marcher sur la voie ancienne
en toute simplicité et intégrité de cœur,
ajoute le général Beckwith. Cette même
lumière qui a brillé dans les ténèbres du
ix.e siècle, éclairera votre marche au
milieu des chocs qui font trembler la
terre sous vos pas... Soyez constants et
fermes, non adonnés aux changements,
mais ne vous refusant pas aux modifications demandées par le temps, par les
choses et par la charité envers ceux avec
qui vous aurez à faire. Ralliez-vous les
uns aux autres. Profitez de tout ce qui
se passe, avec bon sens, avec modération, en^oubliant les injures passées, et
soyez persuadés que vous en serez noblement récompensés ». J. Coïsson.
LA PAGE DU SOLDAT,
Bouîsse Paul, qui se trouve asSez bien
en France, remercie chaleureusement
pour l’envoi du journal qu’il reçoit régulièrement; le soldat Rochon Jean prie
de suspendre le journal, étant en permission ;Avondet Lévy est plein de courage,
désire persévérer jusqu’au bout, il est
bien, salue parents et amis et demande
changement d’adresse; Griglio Etienne
est bien, reçoit le journal, a revu l’aumônier A. Tron, salue et remercie ; Malan Amédée salue ses parents, remercie
pour le journal et a été heureux de revoir l’aumônier M. Adolphe Tron avec
qui il a parlé des Vaudois et des Vallées;
nous recevons une très bonne lettre du
soldat Peyrot Henri, du Malzat de Praly,
qui se trouve sur les montagnes du Trentin, qui est seul de Vaudois, mais près
de Dieu et ayant comme compagnon son
cher Echo, qu’il lit même deux fois ¿)ar
jour: Bon courage cher ami, oui. Dieu
est avec nous; Bouchard Albert: nous insérons; sous-lieutenant A. Revel: merci*
nous insérons; Adolphe Jourdan envoie
une lettre à son frère que nous insérons,
parce qu’elle nous dit quel est le moral
de nos soldats; le soldat Gaido Michele
prie de suspendre le journal, salue et remercie, nous prie de saluer le pasteur
Délia Fontana, de Bâle, et Isidore Rossi
Jourdan EmiZe salue et prie de suspendre
le journal jusqu’à nouvel avis; Ernesta
2
Rostan, fils de notre ancien de La Tour,
nous envoie ses meilleures salutations en
quittant Busca pour sa nouvelle destination; Balmas Edouard salue et reçoit
avec plaisir son journal; le prisonnier
Giovo Isidoro salue et se trouve en bonne
santé ; Bounous Federico est enthousiaste
de nos victoires et nous prie de suspendre
le journal au gendarme Bertalot Barthélemy: merci; Caffarel Giuseppe réclame le journal que nous enverrons; le
capitaine Bertalot salue et nous le remercions pour son excellente correspondance; Coucourde Davide reçoit régulièrement le journal et salue avec remerciements ; Musso Paolo remercie : a été gardé
visiblement par Dieu ! ; lé caporal Fontana Davide, de La Tour, et Peyronel
Giulio du Villar, envoient leurs remerciements et bonnes salutations; Jahier
Edvi est heureux de recevoir l’Echo, salue
et remercie; Jouve Emmanuel salue parents et amis.
— Les artilleurs Paul Favat et Peyronel Giovanni, ainsi que le soldat Albert
Frache, du génie, remercient pour le
journal, sont bien et saluent parents et
amis.
— Militaires visités par M. f aumônier
D. Bosio: Alpini: caporal magg. Beux
Carlo, caporal magg. Gay Carlo, tenente
Long Arturo (Pinerolo). — Fanteria: caporal msLgg.Palmieri Argentino (Borrello),
sotto-tenente Revel Alberto, soldati Cerri
Edoardo (Esercito della Salvezza)et Légier
Giovanni, capitano Gino Jahier (in viaggi© per trasferimento), caporal magg.
Vannicole Luigi ^Roma) — Artiglieria
da montagna : caporal magg. Soulier Levi,
soldato Pons Emanuele, maresciallo artiglieria da càmp. Griglio Giovanni, sotto-tenente bombardiere Introna Guido
(Roma), capitano Vavallerio Borgstron
(Napoli), soldato automobilista Rostan
Stefano (Praly), caporal magg. genio zappatori Benech Augusto (Iglesias), soldato
genio telegrafisti liberti Aldo (6 Luglio
1918). .
— Il cappellano Adolfo Tron dà buone
notizie dei seguenti militari visitati nei
primi giorni del corrente mese: Fanteria :
sottotenente Monnet Ernesto (Torino) e
soldato Lacriolo Pasquale (Avellino) della
stessa brigata, proposti ambedue per una
medaglia al valore, che han combattuto
nelle azioni vittoriose del Col del Rosso ;
tenente Bani Nello; caporale Saccaggi
Paolo (Torre Pellice); soldato Clot Davide (Torre Pellice); soldato Canzoniere
Domenico'(Potenza) ; soldato Jahier Adolfo (Pramollo); caporale Jon-Scotta
Carlo e il fratello automobilista JonScotta Giulio (Torino); soldato sussistenza Malan Amedeo (Luserna S. Giov.)
e Griglio Stefano (Villasecca). Dà pure
buone notizie del soldato mitragliere
Tron Luigi (Rodoretto) che, perchè temporaneamente assente dal proprio reparto, non ha potuto vedere.
Militari feriti o ammalati: il capitano
dei bersaglieri Muston Aldo, colpito durante la battaglia del Piave da pallottola
di fucile che gli ha trapassato il torace,
è stato ricoverato nell’ospedaletto da
campo N° 79. Qrdvi il cappellano A.
Tron si è recato a visitarlo. Fuori ormai
d’ogni pericolo, egli migliora sensibilmente. — Il tenente Piva Francesco trovasi degente neU’ospedale militare di
Mantova per distorsione del braccio sinistro avvenuta in seguito a caduta. Egli
è stato visitato dal pastore Arias e dal
cappellano A. Tron.
— Zona di guerra, l’ll-6-1918.
Egregio Signor Tron,
Sono ad avvisarla che regolarmente mi
giunge il suo caro giornale, ogni lunedi
sera, il quale è per me non solo un passatempo ma un vero conforto. Nuovamente
la ringrazio del gran disturbò che lei si
dà per me, pregandola pure di ben volere,
per mezzo del suo giornale, ringraziare
a nome mio il Comitato di Torino per il
grazioso pacco inviatomi. Voglia ancora
salutare da parte mia i pramollini, il sig.
Grill pastore, e la mia famiglia, e in special modo i compagni valdesi che come
me si trovano al fronte. Lei pure gradisca un mio saluto di cuore
Bersagliere Long Bartolomeo.
— Zone de guerre, 12-6-1918.
Cher Directeur,
Il y avait déjà plusieurs semaines que
je ne recevais plus mon ami VEcho. Finalement je viens de le recevoir. En vous
remerciant de bon cœur, je dis aussi un
grand merci à notre aimable chapelain
M. le pasteur Bosio. Voici trois jours qu’il
est venu me faire une agréable visite, et
nous avons bien parlé aussi de nos chères
Vallées. Enfin, ça m’a fait grand plaisir.
Sincères salutations à tous mes frères
Vaudois. — Recevez mes cordiales salutation. Votre dévoué
Gardiol Federico.(Prarustin).
— Torino, 14-6-1918.
Egregio Signor Tron,
La prego di ben voler scusare il mio
lungo silenzio ; sempre avrei voluto mandarle una cartolina e sempre, rimandando
da oggi a domani, il tempo passava. Oggi
però, dopo quasi tre mesi di silenzio, mi
son deciso a mandarle queste due parole.
Mi trovo qui a Torino, al Deposito del
3° Alpini, come scritturale; godo ottima
salute, ringraziando Iddio, come non ho
mai goduto in passato.
La prego di ben voler salutare da parte
mia i signori Professori, parenti, amici e
conoscenti.
Pregandola di scusare il disturbo. La
ringrazio.
Saluti da parte mia la sig.ra Tron e
mi creda il di Lei dev.mo
Cougn Emilio (Torre Pellice).
— Homs, li 14-6-1918.
Pregiatissimo Signore,
Vengo con queste mie poche righe a
ringraziarla del suo buon cuore che si è
molto preoccupato nel mandarmi il suo
caro giornale che io ricevo regolarmente
e mi fa molto piacere. Lo leggo con molta
attenzione e mi fa un gran bene; porta
sempre la pace nel mio povero cuore e mi
fa sapere le buone notizie dei miei cari
fratelli valdesi: auguro loro che il Signore li benedica.
Voglia, per mezzo del suo caro giornale VEcho, far loro pervenire i miei cordiali saluti. Io qui mi trovo benone; la
salute, grazie al Signore, è buonissima»
Augurando a lei e signora che questa
mia abbia a trovarli in buono stato di
salute, ricevano, lei e signora, i miei più
cari saluti ed auguri. Suo dev.mo
Lovera Michele.
— Torino, 28-6-18.
Très cher M.r Tron,
Veuillez avoir la bonté d’annoncer dans
VEcho que je ne suis plus pasteur de
Praly, mais soldato de la sanità à Turin.
Mon adresse est celle que vous lisez
à l’en-tête car, comme militaire je suis
« Pietro » tandis que, comme bourgeois,
mon nom est « Ernesto ».
Votre dévoué E. Tron.
— Dal fronte, 18-6-1918.
Cher frère.
Je viens de recevoir ta chère photographie; merci beaucoup. Quelle valeur
ont vos lettres en ce moment si terrible
où le destin de l’Italie est en jeu et où
les regards et les pensées sont tournées
vers nous, qui combattons pour la liberté du monde. Quelle joie j’éprouve
en ces moments, en voyant tous les efforts que font ces sales Autrichiens pour
venir piller et dévaster nos belles provinces, pour pouvoir faire durer encore cette
terrible guerre, et pour pouvoir se rassasier ! quelle race ignorante 1 Est-ce
possible que de nos jours il y ait encore
des hommes si ignorants, qui se font
massacrer seulement parce que leur chef
veut dominer le monde, parce que leur
Chef veut devenir souverain de toute la
terre? Ça fait frémir à y penser. À cause
d’un seul homme, voilà 4 ans de guerre,
de massacres, de vandalisme, çt cet homme se dit chrétien ! Un beau modèle,
et que Dieu né le châtie pas, que Dieu
ait tant de patience 1 Oh 1 qui aurait dit
5 ou 6 ans passés qu’il y aurait une guerre
pareille 1 C’est affreux, mais aussi il faut
espérer que ça soit la dernière année de
luttes et de souffrances, que ça soit l’année qui condamne les empires centraux
qui devront payer pour lè mal porté sur
cette terre. On le voit, en France ils ont
avancé, mais ça leur a coûté cher; que
de pertes ils ont eues et ici ça commence :
voilà le troisième jour et ils n’ont réussi
à rien, qu’à avoir des pertes; des régiments entiers son anéantis avant de mettre le pied sur notre territoire; que de
morts doivent cacher et doivent transporter les eaux du Piavel et le peu qui peuvent
le traverser, sont battus et massacrés par
nos canons et nos braves soldats d’infanterie et bersaiilers.
Ce sont vraiment des journées mémorables, des journées où tous nous combattons jusqu’au dernier souffle, pourvu
de pouvoir arrêter ces hordes barbares
qui ne vivent que de rapine et qui, en
ce moment s’amusent à faire souffrir nos
sœurs Italiennes! que de barbaries doivent souffrir nos femmes qui sont
restées au-delà du Piave, et c’est aussi
pour cela que nous, soldats, combattons
héroïquement. On sait que l’on combat
pour la liberté de ces pauvres familles
qui doivent souffrir je ne sais quelles
douleurs d’être séparées de notre patrie
et d’être dans les mains de tels barbares I
Si tu voyais quels hommes ! ils ont l’air
de tant de brigands, sales, déguenillés qui
font mal au cœur à les voir. Etre traités
de cette manière ! il faut vraiment qu’ils
soient ignorants pour ne pas se révolter.
Du matin au soir, du soir au matin on
n’entend que le bruit du canon et des mitrailleuses et combien de bonbons on
leur envoie!
Et vous, vous fera-t-on venir prendre
part à ces combats? j’espère que non,
car ça devrait être dur pour notre mère ;
mais pourtant il faut se résigner et avoir
confiance en Dieu qui saura nous protéger et nous garder jusqu’à la fin. Je
ne crois pas que ma lettre aura fait de la
peine à notre chère mère; elle m’avait
écrit de faire comme je croyais et je lui
ai dit mon idée, mais elle sera toujours
libre de faire comme elle voudra; je lui
serai toujours soumis et reconnaissant,
mais à présent ce n’est pas le moment
d’avoir des rancunes, car on n’est pas
sûr d’un moment à l’autre ; chaque coup
qui arrive on ne peut savoir pour qui il
est; mais Dieu est bon et II aura pitié
de nous et de notre chère mère qui nous
aime tant. Demandons à Dieu qu’il nous
donne la force de résister et de faire notre devoir de vrais chrétiens, et de vrais
citoyens Italiens.
Je viens de recevoir une lettre de tante
qui me dit que maman n’a plus rien reçu
de moi, je ne sais que penser. Tu tâcheras
de lui faire lire cette lettre, tu salueras
bien Ilda de ma part; baisers à maman
et enfants, et toi, reçois mille baisers de
ton frère qui t’aime Adolfo Jourdan.
CHRONIQUE VAUDOISE.
Toujours courage. Je me trouve sur le
medio Piave et ça chauffe !
BOBI. Après plus de sept mois d’angoisse au sujet du jeune soldat Paul Fapat, de la Combe des Charbonniers, sa famille vient d’apprendre qu’il est prisoilnier en Autriche. Le caporal major, J. J.
Bonjour, depuis longtemps en Albanie,
a été fait lui aussi prisonnier le 16 mai.
Voilà donc 26 de nos soldats qui, pour
le reste de la durée de la guerre ne peuvent plus offrir à la patrie le secours de
leurs bras. Il en reste encore trois dont
on est sans nouvelles depuis octobre ou
novembre: Elisée Charbonnier, Jean Daniel Mein et Etienne Billour.
D’autres ont pu venir passer leur licenza invernale ou agricola, au grand soulagement des familles qui ne peuvent
suffire à elles seules aux travaux de la
campagne qui se ressent, comme on ne
peut en douter, de ce manque de bras.
Nous saisissons cette occasion pour renouveler l’expression de notre reconnaissance bien sentie à M.r Aimé Jalla qui
continue à faire sentir les effets de sa
générosité inépuisable à un bon nombre
de familles nécessiteuses de la paroisse,
ainsi qu’à beaucoup de nos soldats au
front. Combien il doit jouir en se sachant
accompagné des bénédictions de tant
de cœurs pour lesquels la vie est un peu
ensoleillée.
— Mouvemant de la Paroisse du 2°
trimestre: Baptêmes: Gönnet Paul de
Salomon et de Sus. Michelin — Artus
Paul et Artus Marguerite de Paul et de
Anne Rostagnol — Gönnet Madeleine
d’Etienne et feu Mondon Madeleine.
Décès; Melli Anne feu Etienne, 69 ans
— Billour Jean David d’Etienne, 35 ans
— Garnier Thimothée feu Daniel, 51 ans
—■ Bert Constance veuve de Paul Caïrus,
73 ans — Pontet Marie, mariée Esaïe
Bertinat, 45 ans.
LA TOUR. Notre paroisse est décidément privilégiée entre toutes: les fêtes
patriotiques, les commémorations solennelles, les conférences sur les sujets les
plus variés se suivent, se multiplient, à
la grande satisfaction des patriotes et
des intellectuels des deux sexes. C’est
dire que La Tour n’a pas manqué de faire
bon accueil à l’invitation du Gouvernement de célébrer avec solennité la fête
de l’Indépendance des Etats-Unis, le 4
juillet, partout où la chose serait possible.
Les journaux nous ont apporté l’écho
des grandioses, enthousiastes, inoubliables commémorations de Rome, Milan,
Turin, Gênes, Naples, etc., et nous ont
dit combien le peuple italien est reconnaissant envers les nobles citoyens de
la grande république américaine.
Or, La Tour, répétons-nous, la petite
capitale des Vallées Vaudoises, a voulu
participer à la joie commune et donner
son témoignage de gratitude sincère et
profonde à nos puissants alliés ; car, nous
n’avons garde de l’oublier, les Vaudois
ont tout particulièrement contracté une
immense dette de reconnaissance envers
les Etats-Unis pour l’hospitalier et généreux accueil qu’ils font depuis plus
de cinquante ans à nos milliers d’émigrés
des deux sexes, et pour leur générosité
inépuisable envers notre Eglise et nos
œuvres de bienfaisance. Oui, nous aimions l’Amérique, en qualité de Vaudois
même avant le grand acte chevaleresque
qu’elle accomplit pour le triomphe de la
plus noble des causes; ce qui veut dire
que nous l’aimons doublement.
Sur l’initiative du syndic de La Tour,
M. le prof. Jahier, la commémoration du
4 juillet eut donc lieu à la Maison Vaudoise, jeudi dernier, dans l’après-midi. .
Parmi le public choisi, mais forcément
quelque peu restreint, on remarquait
4
3
une vingtaine d’officier des Alpins avec
le commandant du bataillon « Fenestrelle », maggiore Travaglio; une compagnie de ce même bataillon; la Junte
municipale; les professeurs du Collège
et de l’Ecole Normale avec tout ce qui
restait d’élèves après la clôture des cours ;
les autorités locales. Le Syndic, qui préside, , prononce un petit discours aussi
sobre qu’efficace, par lequel il introduit
le sujet, et donne ensuite successivement la parole aux deux orateurs de la
journée MM. le Modérateur Giampiccoli
et le prof. Juoalta de l’Université de
Turin.
Nous n’essayons même pas de résumer leurs deux superbes discours, que
le public suit religieusement l’espace
d’une heure et demie, sans se fatiguer,
et qu’il souligne par les plus" chaleureux applaudissements. Par une rapide
et complète esquisse historique, depuis
la fondation de la grande république
jusqu’à nos jours, le Modérateur nous
montre le développement progressif, la
puissance, la loyauté, la constance, l’amour de la liberté, de la justice et du
droit de nos nobles alliés ; tandis que M.
Juvalta, non moins éloquent et efficace
nous montre le désintéressement parfait
des Etats-Unis dans cette horrible guerre,
leur conduite chevaleresque, les mobiles
idéaux qui les ont fait embrasser notre
cause; les différences essentielles entre
notre guerre et celle de nos ennemis, notre
méthode et la leur, nos aspirations et
les leurs. Reporter.
— M. Peyronel nous a prêché, dimanche dernier, un bon sermon sur un sujet
toujours actuel et toujours pratique:
l’éducation de la jeunesse et de l’enfance
au point de vue chrétien.
— Gli esami di maturità, in questo Comune, avranno luogo nei giorni 12 e 13
corrente, a Via Oliva. Saranno presieduti
dal prof. Giovanni Maggiore, direttore
della Scuola Normale. A commissario è
stato nominato il prof. Mario Falchi.
— Gli esami di licènza elerneptare
avranno luogo il 16 ed il 17 corrente, in
un aula della Scuola Normale.
Torre Pellice, 8 Luglio 1918.
Il Direttore G. Maggiore.
— Collège. Ont été promus, à la suite
du scrutin final, à la 2.me classe du Gymnase: Section A: Antonellini Giovanni,
Bastie Natalie (prix de 2.me degré), Bonnet Florentine (menzione onorevole).
Bonnet Marguerite (m. 0.), Bronzone
Marie, Buffa Marie, Cagna Piero, Cauda
Lisa (m. O.), Costabel Elise, D’Ambrogi
Rose, Forneron Rosalie (m. 0.), Fuhrmann Aldo, Giacobino Ferdinand, Giacobino Giulia (m. O.), Guglielmet Lydie,
Jahier Irma, Lageard Théodore (ra. 0.),
Martina Marie, Mathieu Guido; à la suite
des examens: Galvano Marie, Jalla Mario
et Michelin Marie.
Section B.: Minetto Elda, Mondon
Marie, Mûris Evelina, Odaglia Adelaide,
Paschetto Luigia, Paschetto Renato,
Pasquet Graziella, Pons Gustave, Revel
Edvige, Revel Ida, Rivoir Arnaldo,
Turin Matteo; d la suite des examens: Minetto Lydie, Revel Nelly, Morglia Simone, Travers Emma.
A la 3.me: Allio Yvonne, Bounous
Jenny, Cayrus Alice, Costabel Gino (prix
de 2.me degré), Fraschia Oreste, Gay
Lydie, Hugon Caroline, Longo Dora (m.
O.), Long Manfredo, Malan Anna, Poët
Silvano, Pontet Blanche, Revel Albina,
Revel Michel, Ricca Albert, Subilia Marie, Colesano Joseph (m. 0.); à la suite
des examens: Albano Adèle, Balmas Germaine, Jacob Ettore, Rivoir Alma,
Munzi Lydie.
A la 4.me: Beux Amedeo, Cayrus Cé
line, Coïsson Hélène (m. ni.). Costabel
Daniel, Eynard Hélène, Falchi Franco,
Mathieu Geraldo, Mazzonis Ettore, Meschiari Ida, Rivoire Laurent, Sibona
Carlo, Soulier Letizia, Vinay Aldo (m.
O.); Gortenuti Bruno; à la suite des examens: Colombo Pierino, Genre J. Pierre.
A la 5.me: Eynard Elio (m. 0.), Genre
Ermanno, Lageard Jean, Long Silvio,
Miegge Marguerite (prix de 2.me degré),
Peyran Samuel (m. 0.), Piston Lina, Rivoire Marguerite (m. o.), Terzago Marco,
Todesco Agostino, Turin Carlo, ArmandHugon Marguerite; à la suite des examens: Ramello Francesco.
— Lycée: Sont promus, sans examens,
à la 2.me: Falchi Lea, Mathieu Ersilia,
Munzi Vittorio, Rivoir Lina, Vinay Otto
—■ A la 3.me: Costabel Aldo, Longo Renato, Mazzonis Ernesto, Rostagno Vittorio.
— Ecôle Normale: Ont été promus
sans examens, à la 2.me classe: Coïsson
Assély, Decker Eugénie, Meynet Marie,
Mondon Pierina, Pasquali Hélène; à la
suite des examens: Coïsson Inès, Mûris
Louise et Revel Adèle.
A la 3.me classe: Chauvie Anna, Gay
Mélanie, Ghigo Elvire, Girardon Marguerite, Gonin Emma, Pàrola Gina, Ricca
Anita, Seves Giulia; à la suite des examens: Bertalot Elise, Frache Eva, Revel
Alice et Pellenc Riccardo.
Aux 13 élèves licensiés ou licenciées
sans examens, sont venus s’ajouter:
M.lles Silvia Jourdan et Poët Catherine,
et M. Emilio Ganz, licensiés à la suite
de l'examen.
— Dans sa séance de fin d’année,
le Conseil des professeurs renomme
à l’unanimité moins un, le prof. D. Jahier « preside » du Lycée-Gymnase et le
prof. J. Coïsson représentant au Synode
des Ecoles secondaires. Au cours de la
séance le commissaire royal prof. Juvalta
rend un excellent témoignage à notre
Collège et à son corps enseignant.
PERRIER. Nous apprenons avec
plaisir que l’avocat Peyrot, syndic du
Perder, actuellement au front, vient
d’être décoré de la croix de chevalier de
la couronne d’Italie. — Nos félicitations
sincères.
PRAMOL. Nos soldats. Nous venons
d’apprendre que nos frères Long Barthélemy (Henri), artigl. da fort., et Long
Héli bombardiere, sont à l’hôpital, malades depuis quelques temps.
Nous formons pour eux nos meilleurs
vœux de guérison.
SAINT-GERMAIN. Prié par le Syndic de la commune, devant un auditoire
imposant, M. le pasteur C. A. Tron commémora la fête du 4 juillet, en parlant
des Etats-Unis, des habitants, des classes sociales, du gouvernement politique
et surtout du rôle des Etats-Unis dans
la guerre actuelle.
SAN REMO. Le Maire de San Remo,
au nom de la Junte municipale, invita
le pasteur vaudois, M. Ugo Janni, à commémorer le 4 juillet dans le grand théâtre
Principe Amedeo. Nous ne doutons pas
du succès qu’a dû obtenir l’orateur.
TURIN. Nous devons annoncer deux
départs pour 1 éternité: samedi dernier
c était M.me Caiherine^^ostan née Ricca,
enlevée à 1 affection des siens après une
courte maladie, à l’âge de 58 ans. M. le
pasteur Pascal adressa une prière à
la maison et M. Albert Prochet présida
le culte au temple. M. le pasteur C. A.~
Tron ajouta quelques paroles en qualité
d’ami de la famille. Femme très active,
pleine d’abnégation et généreuse, elle n’a
pas peu contribué à obtenir cette position sociale dans le commerce dont jouit
son mari, M. Albert Rostan, auquel nous
exprimons, ainsi qu’à sa belle-sœur, notre vive sympathie dans leur deuil.
Par volonté expresse de la défuntë,
son corps a été incénéré.
— Lundi dernier c’était M.me Nathalie Meynier, la femme du docteur
Emile Meynier, actuellement major dans
l’armée, qui a été rappelée bien jeune
encore, laissant une fillette de neuf ans
et son cher mari qui est arrivé au moment où le culte allait finir. L’immense
assemblée, à son apparition, s’est levée,
exprimant ainsi à celui qui était si durement éprouvé, toute sa sympathie.
Que le Seigneur soit avec ces familles
frappées par ces deuils.
VILLAR. Actes liturgiques du 2°
TRIMESTRE 1918. Baptêmes: Charbonnier
Pierre Jacques de Jean Pierre et de Gaydou Catherine (Moutiers).
Mariages: Lausarot Barthélemy de
Daniel avec Pons Marguerite de feu Jacques (Lioussa) — Charbonnier Jean
Pierre de Jacques avec Gaydou Catherine de Michel (Ville).
Ensevelissements: Davit Paul de
Etienne et de Marie née Catalin, 8 ans
(Bessé) — Barolin Etienne feu Etienne,
67 ans (Palet) — Baridon Paul de Paul
Etienne et de Marianne née Gönnet, 8
mois (Ciavoun de Vila) — Arnaud Pierre
de feu Jean Pierre, 74 ans (Pourracira)
— Favat Samuel feu Jean, 56 ans (Ciarmis) — Durand Graziella Louise de
Alexandre et de Jeanne née Gönnet, 6
mois (Fen mënu) —- Allio Marie née Michelin-Salomon, 53 ans (Saret).
— Deuils causés par la guerre. Depuis
le mois d’octobre 1917 nous n’avions
plus eu, grâce à Dieu, de mauvaises nouvelles de nos chers soldats. Mais maintenant elles arrivent avec une rapidité
effrayante. En moins de huit jours nous
avons reçu trois communications de
décès. La Croix Rouge Italienne vient
de nous signaler la mort du soldat alpin
Baridon Paul Etienne de Paul, de Ciavoun de Vila, donné comme «disparu»
depuis le désastre de Caporetto. Blessé
plutôt gravement à un bras et fait prisonnier, il est mort le 26 novembre 1917
dans un hôpital de Klagenfurt en Autriche. —■ Le soldat Courdin Jean de
Maossa, vient de succomber dans un hôpital de Varese à la suite d’une maladie
contractée au front. — Enfin le Bureau
de La Tour nous annonce la mort du soldat d’infanterie Bonnet Jean David de
Jean Daniel, du Ciarmis, tombé sur le
champ de bataille le 18 juin dernier.
Que Dieu veuille, dans son amour infini,
soutenir et consoler ces trois familles si
douloureusement éprouvées ! B. S.
INSTITUTIONS
HOSPITALIÈRES VAUDOISES.
* 6me Liste de Souscriptions:
Un vieux Villarenc, ami de
l’hôpital L. 50,—
Jahier Emma et G., Pignerol
' (Hôpitaux) » 100,—
Les mêmes (Orphelinat) » 25,—
M.me Elise Lantaret, Pomaret (Hôpitaux) » 10,—^
La même (Refuge) » 10,—
M. et M.me Alfred Long, Po>maret, in memoriam (Or, phelinat) » 25,—
L. 220,—
Listes précédentes » 6.869,—
Total L. 7.089,—
IVouvelles politiques.
Tous les pays de l’Entente ont fêté
avec les Etats-Unis d’Amérique le 4 juillet, jour anniversaire de la proclamation
de 1 indépendance américaine. A Rome,
à Paris, à Londres comme dans les plus
petites villes et villages, la fête américaine a été célébrée comme une fête nationale: tous les cœurs ont vibré à l’unis
son des cœurs américaing, unis dans ,uin.
idéal commun de justice et de liberté.
^ L’hommage à la grande république américaine qui a mis au service de la cause
commune toute sa puissance et sa richesse, ne saurait être plus mérité. Plus
d’un million de soldats américains ont
déjà débarqué en France de mai 1917
jusqu’au mois de juin 1918: ce dernier
mois 276.372 hommes ont été transportés
avec leurs approvisionnements et équipements. Grâce à la protection efficace
de la flotte le nombre des soldats perdus
en mer est seulement de 291. En continuant ainsi, il y aura en Europe, avant
la fin de l’année, plus de deux millions
de soldats américains, chiffre formidable qui fera toujours plus pencher la balance du côté des alliés.
— Sur le plateau d’Asiago et dans la
région-du Grappa nos troupes ont élargi
et amélioré leurs positions en prenant
des prisonniers et des armes. Sur le Basso
Piave, après cinq jours ininterrompus
d’une lutte sans trêve, rendue très âpre
par les armes et le terrain, nous avons
complètement repoussé l’ennemi sur la
rive gauche du Piave nuovo. La conquête de toute la zone du litôral entre
Sile et Piave que l’ennemi avait occupée
depuis le mois de novembre couronne
brillamment la victoire que nous avons
remportée au cours de la grande bataille
depuis notre reprise offensive et élargit
la zone de protection de Venise.
Au total, du 15 juin à aujourd’hui nous
avons faits prisonniers au cours de la bataille 523 officiers et 23.911 hommes de
troupe. Nous avons capturé à l’ennemi
63 cannons, 65 bombardes, 1234 mitrailleuses, 37.105 fusils, 2 aéroplanes, une
grande quantité de munitions et de matériel téléphoniques, et en outre récupéré
au complet notre artillerie et le matériel
qui se trouvait dans la zone avancée et
que nous avions dû abandonner pendant
la première phase de la lutte.
— D’après les journaux allemands le
feld-maréchal Conrad de Hoetzendorf,
le général Boroevic et d’autres généraux
autrichiens auraient été mis en disponibilité et remplacés à la suite de la défaite
du Piave. Le commandement en chef
de toutes les forces des empires centraux contre l’Italie aurait été pris par le
général allemand Otto von Below.
Le Conseil supérieur de guerre des
Alliés vient de tenir sa septième session.
Il a exprimé ses sincères félicitationns à
I armée italienne et au peuple italien
pour leur mémorable victoire sur l’armée
austro-hongroise. D’importantes décisions ont été prises après avoir examiné
la situation présente sous tous ses aspects. L’Italie était représentée à la conférence par MM. Orlando et Sonnino qui
viennent de rentrer à Rome.
— A Moscou deux inconnus ont assassiné le comte Mirbach, ambassadeur allemand au moyen d’une bombe lancée
dans son cabinet de travail. Ministre plénipotentiaire en Grèce, il avait quitté
Athènes le 30 juin 1917 lorsque la Grèce
eut rompu avec les empires centraux.
II a participé activement aux négociations de paix avec la Russie, et s’entendant parfaitement bien avec Lénine et
Trotzki il dirigeait l’œuvre de pénétration allemande.
—- Le sultan de Turquie Mehmed V
vient de mourir à Constantinople, à l’âge
de soixante-quatorze ans. Il avait succédé en 1909 à son frère Abdul-Hamid,
renversé par le coup d’Etat du comité
Union et progrès à la tête duquel se
trouve Enver-pacha, le véritable chef de
l’Etat. Le prince Vahid Eddihe, frère
du défunt, montera sur le trône', d’après
l’ordre ottoman de succession. E. L.
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ore 8.30 alle 12 e dalle 13.80 alle 16; la Domenica dalle ore 8.80 alle 12.
OPERAZIONI CHE LA CASSA ESEGUISCE AI DEPOSITANTI;
E. ì^ertuta di libretti nominativi di Risparmio Ordinario col massimo credito di
Id. 10.000, e col disponibile giornaliero di 1^. 500, sui Quali è corrisposto Tinteresse <fel 3.25 /q netto da imposta. Alle stesse condizioni di deposito di prelievo e di tasso sono pure emessi libretti di Risparmio Ordinario con RAP.
PRESENTANTE DICHIARATO, sui quali il rhppresentantrpunsegtóe
senza speciali formalità le stesse operazioni autorizzate al titolare.
». Apertura a determinate categorie di persone (persone di servizio, salariati
operai e attendenti in genere a lavori manuali) di libretti nominativi di Pici
colo Risparmio col massimo credito di L. 2000, e col disponibile giornaliero
corrisposto l’interesse del 3,50 netto da imposta.
A i. . . —Ai. - . ............ . jjjgggjjjjQ credito frut
2500, sui quali è
€. Apertura di libretti nominativi, con depositi non Inferiori alle L. 5000, vincolati
per sei mesi, tasso 3.50% netto da imposta — per nove mesi, tasso 3,75 % netto
da imposta — per un anno ed oltre, sino a due anni e sei mesi' tasso 4 %
netto da imposta.
5. Deposito di titoli in amministrazione : La Cassa accetta dai titolari dei libretti
nominativi quale deposito in amministrazione, i titoli di loro proprietà tanto
nominativi che al portatore, compresi fra quelli che la Cassa può acquistare e
si incarica di esigere per conto loro le cedole maturate dei titoli, inscrivendone
libretti. — Questo servizio è fatto GRATUITAMENTE AI
3^^^^ARI di LIBRETTI DI PICCOLO RISPARMIO sino alla concorrente
di titoli del valore nominale di L. 3000.
«. Accmisto per conto dei depositanti di titoli della specie di quelli che la Cassa
può acquistare, facendone eseguire su richiesta if trapasso in certificati nominativi. .
7. Tutte le Sedi della Cassa di Risparmio, sia in Torino che fuori di Torino rilasciano
a richiesta, in vece del denaro, degli cbèques GIRABILI, PAGABILI PRESSO
QUALUNQUE SEDE DELL'ISTITUTO e presso qualsiasi sede delle G^se di
Risparmio di Bologna. Ferrara, Firenze, Genova, Lucca, Padova, Palermo.
Farma, Venezia, Verona, e pagano gli assegni da queste emessi, come risulta
da relativo elenco pubblicato in ogni Sede.
#. Servizio di CASSETTE DI RISPARMIO A DOMICILIO. Tali cassette vengono distribuite gratuitamente daUa Cassa a chiunque possegga già un libretto
di risparmio nommativo od al portatore con un credito di Smeno L. 3.
C^SA INFINE FUNZIONA quale Sede Secondaria della Cassa Nazionale
di Previdenza per l’invalidità e la vecchiaia degli operai, e della Cassa Nazionale
di Maternità.
Il Presidente II Direttore Generale
C. FERRERÒ DI CAMBIANO Franco Franchi
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per le quali all’azione dei più efficaci ricostituenti occorre aggiungere gli eccitanti digestivi.
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SORPRESA MERflUIGLIOSA
Fra due bimbi era Insorta una queatiiim«
E parevan due cani intorno a un osso.
La mamma li guardava in apprensione.
Ma suiFuscio però stava a ridosso.
Diffcile è il saper chi avea ragloRe;
Gridavan tutt’e due a più non posso
Per racgua di Chinina di Migone.
Che poi ilniron col gettarsi addesso.
Par che alla ntaA^ fi fatto non dis|daBCia(
Anzi dir si dovrebbe che le garba,
Cile I bimbi si profumino la faccb.
tar atuHr pei resti senza parole^
Quando vide vteir tanto di barba
Sol manto dgll» g|c|fln (Qw prolA
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