1
Année XV®
PIÎ] X D'ABONNEMENT PAB, AN
iti .le . . . . . Fj. 3
Tous les pays do l'ITnîon do
JfOStû ....
Aniériqiue du 8ud
Ou S'abonne t
.•Vu hiu’oau d’Ailmiûisti'ation ;
Oho^î M3t. les Pasteurs:
OhoK Hr. Ernnat Eobert c Pigniiroly
et à !a Librairie Cliiantor© et
>tn.scarelH /Tigueroi ).
N. 17.
L’abounement part du l- JaaviHr
ot RO paie d'avanee*
Nuiiiéroa séparés demandés avant
te tirage 10 centìratìs chacun.
Auu5»ic<?i9; 20 centimes par ligne
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S'adresser pour la Uéâactîon et
l’AdinînlstratioUi à N. le Pasteur H. Bobîo—Sa/nt GermainOluson f^Plnerolo) Italie.
26 Avril 1889
Tout changement d'adresse est
payé 0,25 centimes.
LE TEMOIN
ÉCHO OES VALLÉES VAUOOISES
Paraissant chaque Vendredi
Vanii me «i«i lr.tmni.a. AoTEa 1, 8. îmt'p iMÎ lit néHté nnte lachnrité. Kpk. l*, 15.
6
Sï ■■
Sommai r-e.
Les réunions spéciales, — Journal de
l'expédition par Paül Reynaudin. — Georges
Curie. — Mainlenani. —Î^oiivelles religieuses. — cWouique Vaudoise. — Revue Politique.
LES »ËliKlONS SPECIALES
r.= \
Que devons-110113 faire, nous Chrétiens qni désirons lu vivification
de notre chère Eglise , pour que
le.s réunions spéciales qui vont
avoir lieu dans toutes nos paroisses
atteignent le but qu’elles Se proposent, c’est-à-dire de convertir et
de réveiller! ^
En premier lieu, prier: Pour
toins ceux qui prendront une part
active à ces réunions afin qu’ils
n’annoncent que l’Evangile et-qu’ils
l’annoncent tout ; qu’ils soient animés d’un zèle ardent pourla maison de leur Dieu et d’une tendre.sollicitude pour le salut des âmes;
<]u’il se sentent sous le poids d'une
imOJenseresponsabilité, mais puis
■saiii ment soutenus, en même temps,
par l’Esprit de leur Maître; queleur
langage soit si simple que les plus
petits, les plus ignorants, les plus
boi'iiés le co'iiprennent, et si fort
<iu’il bri.se même des rochers de
b) Pour ceux qui fréquenteront
ces réunions, afin que le chemin
qui va de leur oreille à leur cœur
soit redressé et que tout obstacle
en soit enlevé; qu’ils soient obligés d’écouter, oui d’écouter qomme .si tout ce qui est dit les regardait personnellement; et que. à
mfesure qu'ils écoutent, toute il!u.sion sur leur état leur soit enlevée,
de' telle sorte que celui qui est
perdu se sente perdu, que celui
qui est faible sente qu'il est faible,
que celui qui est pauvre, aveugle
et nu, reconnaisse sa misère, sa
cécité, et sa honte; que dès lors,
ils ne prêtent pas seulement l'oreilVe à des paroles sérieuses et
I é^dîfia'ntes, mais que leur âme boive
I piptYime une terre altérée ces vé'é'destinéés à la faire vivre.
. }
2
J 30.
m''
'f} 'i '
"Êk'
tfr..
c) Pour que tous, soit ceux qui
parlent soient ceux qui écoutent,’
se rendent bien compte qu'une réunion n’est pas un moment passé
d’une manière plus ou moins agréable et avantageuse, mais un
moment employé è rechercher la
réponse è faire à la question des
questions; « Que dois-je faire pour
être sauvé »? un moment consacré à
prendre la plus grave de toutes les
déterminations, c’est-:\-dire à choisir le maître au service duquel l’on
veut se consacrer, à choisir entn.'
le monde, les convoitises delà chair,
un cœur corrompu, et Dieu ; d'un
moment qui, par les impres-sion.«
qu’on y aura reçues, on par le.s résolutions qu'on y aura prises, pourra
être le point, de départ d'nno malheureuse ou d’une bienliPurense
éternité !
En second lieu, agir: parler de
ces réunions à tous ceu.x que l'on
peut atteindre et que l’on .sait être,
on bien indifférent.s, ou bien hostiles aux choses religieuses. On
aura des refus sans doute et des
refus dé toute espèce; des refus
polis accompagnés d'une excuse,
des non aussi secs que brefs, et en ■
fin des non suivis de paroles déso
bljgeantes. Mais on réussira en plusieurs cas. Oui, il est probable que
telle personne qui n’aurait jamai.s
consenti à se rendre au temple
dont elle a oublié le cliemin , et
dont elle aurait honte de franchir
le s.euil n’aura pas de difficultés
à intervenir à, une de ces réunions
extraordinaires...; t c’est quelque
chose de nouveau... cela n’engage
à rien... on entendra des person
nes venues du dehors». Et après
la réunion, pourquoi ne s'informerait on pas de l'impression produite sur ces nouveaux auditeurs?
Ne pourrait-on pas, .suivant les cas,
fournir quelque nouvelle explication, dissiper quelque doute, renouveler un appel et rendrp témoignage, en citant (hiirnblement)
sa propre expérience, à la réalité
de l’action bienfaisante de l’Ev.augile dans le cœur et sur la vie toute
entière; recouvrir, en un mot, de
bonne terre, la semence jetée dans
le sol afin qu'elle ne soit pas enlevée par les oiseaux ou brûlée
par l’ardeur du soleil?
♦
En troisième lieu, croire, croire
fermement que Dieu ne veut pas
la mort du pécheur mais qu'il ,se
convertisse et qu'il vive; croire
qu’aujourd’hui est le jour de la
bienveillanee de notre Dieu; croire
qu’il veut sè .servir des instrument.s
les plus faibles et les plus misérables pour accomplir son œuvre ;
croire que la Parole de Dieu ne
peut pas demeurer sans eff’et, mais
qu’elle doit rendre son fruit; croire
que le Saint-Esprit e,st certainement donné à ceux qui le demandent ef que par lui, l’Evangile
devient une puissance capable de
briser mê’tne les cœurs, les pîus
endurcis. Croire ces choses d'une
foi enfantine, inébranlable, et attendre avec une confiance parfaite
les grandes bénédictions que Dieu
tient maintenant «n réserve ■ pour
nous. li. M.
3
wyvw U «1 wwvxwki>ww>iA>V'«vwM^<\/v>r> ^ u'vvi-'vvw^ <•> •• irwwirtjV'rv^is^ 13U
JOURK\L D» l’ËXI'ÊDÎTiON
liar i'aul iteynauilin
Noum avons promis à noslecleurs
la publication du Journal de l’Ex~
perfifîon des Vaudois (1689) par Paul
Reynaiidin, et nous la commençons
aujourd’hui. Il était naturel que le
Bullelin de la Société d’tIi.stoire
Vaudoise en donnât la primeur en
publiant ce document dans son
style et avec son orthographe primitifs.
Ceux qui désirent posséder en
brochure cette lelaliori de la Rentrée peuvent se la j>rocurer pour
fr. 'O.iiO/iranijo. Mais nous croyons
que la grande majorité des lecteurs
du Témoin .sera bien aise de la voir
reproduite dans nos colonnes. Kt
comme notre but est plus pratique
que scientifique, nous ne eoni>erverons pas l'orthographe ancienne
et nous uuron.s soin d'ajouter,
par ci, par li’i, des notes explicâtives
destinées soit à élucider, soit à
compléter la narration de T étudiant-soldat, qui après avoir fonctionné comme secrétaire de l'expédition vaudoise servit ensuite son
église en qualité.de pasteur pendant nombre d’années. h. b.
Finalement après tant d’efforts (1)
pour retourner dans le lieu de notre
(Il Les Vaüdois avaient essayé déjà en
1687 et surtout en juin 1688 de rentrer dans
leur patrie, mais leurs tentatives avaient été
arrêtées, dès le début, par les autorités
suisses.
L’expédition de 1689 fut organisée d’une
manière plus secrète et aussi plus complète.
Les circonstances politiques, et le fait que
Victor .4médée avait retiré du lac de Genève
ses bâteaux, et des passages de la Savoie ses
troupes, donnaient lieu de bien espérer.
naissance, Dieu nous a fait la grâce
que, nous étant assemblés dans lé
païs de Vdud, nous avons traversé le
lac de Genève la nuit du 46 au 47 du
mois d’août de l’année 4689, ayant
traversé sur 44 ou 45 bâteaux de diverse grandeur, sans compter plusieurs qui vinrent ensuile; car depuis
le soir jusqnes au matin, il ne cessa
presque point d’en passer, même à
une heure de jour il en vint encore
deux ou trois, et un entr’autres qui,
élani parti avec les premiers, se perdit,
et ne sut pas aborder où étaient les
autres jiisques au matin.
Nous traversâmes depuis le bois de
Nyon tout vis à vis et débarquâmes
entre Nernier et Yvoire, et nous campâmes tout au bord du lac, après
«voir fait la découverte avec diligence,
et posé des sentinelles de part et
d’autre, après quoi, le matin étant
venu, voici arriver au bord du lac un
cavaliei', lequel nous ayant aperçus rebroussa promptement chemin quoiqu’on lui eût commandé de s’arrêter,
mais n’en voulant rien faire, un de
nos soldats lui tira dessus sans pourtant ralieindre. Ainsi voyant que nous
étions découverts, Mr. notre commandant (2) alla, avec quelques soldats,
au prochain village, pour avertir les
Savoyards de notre intention, c’est
assavoir que nous ne demandions que
le passage, et que nous ne prétendions
fâ) Il s’agii ici du capUainp Turel, originaire de Die, qui, en l’absence de Bourgeois
qui manqua aufendez-vouS, fut choisi, quoique un peu à conire-coBur, pour prendre
Is direction militaire de l'expédilion, à la|
condition toutefois de ne. rien faire sans la
participation du conseil de guerre Un espion
dont la déposition se trouve dans les Nolizie
sulla vita di C. Emilio di Parella s’exprime
comme suit en parlant du corps vandois;
n Mr. de Turrène (Turrel) est te premier
commandant, et Mr. de La Tour (Arnaudl
le second ».
4
J sa
faire aucun mal, pourvu qu’on ne nous
en fît point, mais que si on nous portait le moindre empêchement, nous
étions résolus de mettre tout à feu et
à sang; ce qu’ayant entendu, ils furent
grandement réjouis de ce que nous
ne voulions faire aucun mal et nous
laissèrent passer librement, qnoiqu’ayant allumé un signal qui était
à la rive du lac, à cause de quoi nous
manquâmes de les brûler; mais un
châtelain et un garde de sel que nous
avions fait venir pour guides pour
marcher avec nous, nous demandèrent
excuse et dirent que quelques enfants
avaient apparemment fait cela.
Après donc qu’on eut commandé et
établi une bonne avant-garde et arrière-garde, on se mit à marcher, compagnie par compagnie, étant déjà trois
heures de jour (l)etaprès avoir marché
une demi-lieue, nous fîmes marcher
avec nous quelques gentîlshomme.s savoyards qui Se rencontrèrent en notre
chemin, et le peuple et curé du prochain village nous regardaient de loin
et en nous saluant disaient; Dieu vom
accompagne.
'Il ne faut pas oublier ici une chose
assez notable, assavoir que trois gentilshommes de la Cour de Savoye s'approchèrent étantbien armésetà cheval^
mais ravant-garde les fit arrêter et
appela Mr. notre commandant. Les
cavaliers demandèrent Toroire et qui
nous avait armés, nous faisant même
commandement de poser les arrhes,
mais on leur répondit qu'il n’appdrtcnait pas à eux de demander l’ordre
(1) La Relation imprimé en 1600 et attribuée à Hue, dit: «Nous partîmes d'auprès
de Nion au nombre de neuf coots liommes
eit à une heure du soleil levant nous commençâmes à défiler». Mu.ston ru p. 79, dit,
par erreur, » une heure avant le lever du
du soleil».
et que c’était nous-mêmes qui noûis
étions armés. ^
I Après quoi on leur fil poser les
armes et on les fit marcher à la tôle
de l 'année jusqu’à ce que le bon plaisir
de nos officiers fut de les congédier,
ce qui les fit repentir de nous avoir
abordés.
De là ayant monté une petite montagne, nous trouvâmes plusieurs paysans sous les armes auxquels on donna
la cha.sse, brisa leur.s armes et tambours et même l’on en prit plusieurs
pour nous montrer le chemin, les menaçant que .s’ils ne nous guidaient pas
bien, ils seraient pendus au premier
arbre. Nous prîmes même un curé
pour nous accompagne^, lequel prenait tous les soins imaginables pour
nous faire passer librement; plusieurs
autres qui se rencontraient en notre
chemin faisaient grande diligence de
nous donner ce que nous leur demandions et même des montures pour
porter nos 'bardes, ayant donné ordre
aux paysans de poser les armes, craignant que s’ils nous donnaient la moindre fâcherie nous ne fissions marcher
le feu et ne leur fissions sentir les
fruits de la guerre. Le bruit de notre
arrivée allait toujours quelque demilieue devant nous.
Comme donc nous eûmes presque,
atteint la hauteur d’une montagne,
voici venir à notre rencontre grand
nombre de paysans, bien ou mal armés
(2) et accompagnés du haillif à cheval ;
mais d’abord commandement de se
retirer et d’aller avertir leurs voisins
(2) La Relation p. 3. dit : « Ayant monté
une ton haute raonlagne, nous y trouvâmes
800 hommes sous les armes, lesquels nous
voyant aller contre eux en bataille, ils se
ilonnèreni frayeur et abandonnèrent leur
poste, sans que nous eussions tiré aucun ,
coup de fusil, les dits paysans ayant quantité de faux enmauchées à la renverse«.
5
de ne point bouger^ car* voyant que
nous avions la hauteur de là montagne,
ils n’auraient pas bien passé leur temps.
Le paysans donc, lâchant le pied,
nous avançâmes subitement chemin,
après avoir prié le dit iaillif de nous
accompagner afin de témoigner en
notre chemin avec quel ordre nous
marchions. 11 ne le refusa pas, autrement cela ne lui aurait de rien servi.
Et comme nous' anivâmes au lieu de
sa résidence il nous voulait faire venir
du vin à quoi nous ne voiilûmes pas
consentir étant bien aises d’avancer
chemin, d’autant qu’il ne se faut fier
presque à personne et bien moins à
nos ennemis lefs que sont les savoyards qui montrent une si mauvaise
volonté contre nous. Dieu leur avait
lié les pieds et les mafns en sorte
qu’ils ne s’en savaient pas servir pour
nous nuire, quoiqu’en plusieins lieux
ils eussent eu le pouvoir de le faire,
soit par les postes favorables pour
eux, soit'par le grand nombre de
gens qui étaient sous les carmes,.
Pour revenir à notre discours, un
de ces gentilshommes, par notre ordre,
écrivit un billet signé de tous les 1
autres, pour envoyer à une prochaine
petite ville, lequel contenait. à peu
près ces paroles;
« Ces messieurs sont arrivés ici au
mombre de deux mille, lesquels nous
ont prié, de les accompagner, afin de
témoigner de leur conduite, laquelle
nous vous assurons être tout à fait
modérée, vu qu’ils ne prennent rien
qu’en payant et ne demandent rien
qu’un libre passage; ainsi nous vous
prions de ne faire point sonner de
cloche, de ne pomt battre de caisse
et faire retirer votre monde au ca.s
qu’il fût sous les armes®. Après, ils
ont tous signé le présent billet et en
s. •• s> w
suite quelques-uns de cest'm.e’issije'urs,
ne pouvant pas'marcher sansicheval,
on les renvoya. ' ',
Après plusieurs iraveisés, ayant atr
teinl la hauteur d’une pelile montagne,
on fit faire halte à toute l’armée, afin
que ceux de la prachaine ville à qui
s’adressaiiledil biliei. eussent le temps
de se retirer en ca.s qu’ils fussent sons
les armes, et quand on eut pris un
peu de repos, nos officiers nous firent
comrnandément dé marcher étant déjà
sur le tard et cela encore le premier
jour de notiâî marche qui est lé samedi 17“"® d’août.
' < Georg-es Curie
.1, Nou,C;,apprenon.s' par Eglise Lil)xe
que ¡e, pasteur.,J.,,jGeorgeS’ C;(j,fi,e,'.de
Mascara (Algérie) è.st'mori, le 25.’mars
dernier, dans sa 64^' année,, après>uhe
longue et douloureuse maladie.. Son
activité a été appréciée..dans,.diiférents
champs, de tiavail. L’Eglise vaudoise
a.compté cet horanie d.e cœur,parmi
ses ouvriers dans la inissiori. En 4857,
dirigé vers Courrnayeur, poiii’ rétablir
sa santé, il conliniia l’œuvre initiée
l’année précédente par Mr. Buchanan
de Bothwell (Ecosse), qui lui aussi
avait profité de son temps de cure
SiOur évangélise)' lés gens du pays.
1. Clirié,se fit'du Lien à Courrnayeur
et son-'ÎDeiivre fut bénie; aussi, l’année
suivante, il y revint en répondant à
l’appel de beaucoup de personnes qiri
lui fournirent en pai lie, les moyen.s
d’acquéi'ir la maison qui fut transformée en chapelle évangélique comme
elle existe maintenant..
L’opposition qu’on lui fil, et dans
laquellè oii Voiilail faire inle)'venir le
mini.stre Cavoiir, ne servit qu’à élargir
son champ d’activité. Bienlêt îL se
transpoi'ta à Aoste oû des amis pei-sonnels se rattachant au parti catholique libéral l’engageaient à descendre.
L’un des avocats de la ville lui loua,
et peu après lui vendit, pour le compte
6
-134...
de la Table vaiidoise, la maison où
conlinue à se réunir régulièrement
la petite église d’Aoste et des environs.
C’est pendant son séjour dans la
Vallée d’Aoste que Mr. Curie composa
et publia deux ouvrages; Le miraisire
et les prêtres, arsenal de controverse
(pie l’on consulte encore maintenant
avec fruit; et: Faut-il, oui ou non,
se confesser à l'oreille du prêtre? destiné à répondre à une foule de demandes que lui adressaient les personnes avec qui il était en relation.
Il n’a pas dépendu uniquement de
lui qu’il n’ait pas continue plus longtemps son oeuvre dans la vallée d’Aoste
où beaucoup de personnes se souviennent et parlent encôt’e de lui avec
respect. D’entre ceux qui on télé amenés
par lui à la connaissance de l’Evangile plusieurs ont persévéré jusqu’à
la fin; d’autres, dont quelques-uns
plus âgés que lui, vivent encore et
ont appris avec regret le départ, de
celui qu’ils peuvent appeler leur père
en la foi.
Nous pouvons donc de tout cœur
nous associer aux paroles du Maire
de Mascara qui/ sur la tombe de ce
zélé serviteur de Dieu a tenu à lui
rendre un hommage public de reconnaissance. ’ D. G.
Maintenant
On raconte le fait suivant comme
arrivé au Doct. Chalmers. Etant en
visite pour quelques jours chez une
famille chrétienne, la mère lui dit à
son arrivée:
«Docteur, j’ai une fille qui vit hors
de la grâce de Dieu et nous ne pouvons la décider à chercher cette grâce,
malgré toute la peine que nous nous
sornme.s donnée». Le bon docteur
promit de lui parler. Quand il la trouva
seule, il lui (iil :
« N’esl-ce pas, ils le tourmentent
beaucoup avec leurs exhortations pressantes ? »
•— Oui c’est vrai, répondit la jeune
fille. — Hé bien! reprit le docteur,
que le semble-t-il, si je disais à la
mère que lu es fatiguée de cela et
qu’il vaudra mieux, pendant une année, de ne plus te pai’ler de religion?
La Jeune fille réfléchit un monieiit,
puis elle dit: «Peut-être ne scrait-i!
pas bon de n’en plus rien dire pendant
une année entière».
— C’est vrai, reprit le Docteur, doisje dire six mois?
— Mais, répondit-elle, il se pourrait
que je mourusse dans six mois.
— Voilà que lu as encore raison;
peut-être vaut-il mieux que je dise
trois mois.
— Mais on ne sait pas non plus ce
qui peut arriver en trois mois, dit la
jeune fille qui commençait à reconnaître le danger où elle était d’élr«
perdue, sans Ghi isl.
— Tu as raison, reprit le Docteur;
enfin, il n’est pas bon dn toiil de différer la chose.
Ils s’agenouillèrent pour prier et la
jeune fille donna son cœur an Sauveur.
/'Traduit par M“’ P. Cj
iloutielles l&eltjgteusce
Mission Chrétienne parmi les Juifs.
Le Sou Israélilc, petite feuille publiée par M. le professeur Baimigartner de Genève, donne les chiffres suivants sur la Mission Chrétienne parmi
les enfiints d’Israël: Ou compte47 sociétés missionnaires ayant un budget
de près de deux millions et demi,
entretenant 377 ouvriers dans 135
stations.
Les Anglai.s et les Aniéiùcains à en^
seuls contribuent pour 1.300 000 frset entretiennent 312 missionnaires,
D'après' le prof. Dr. Dalman, trèsbien renseigné sur les 377 ouvriers
de la mijssion, 150 au moins sont des
juifs convertis.
On calcule que dans íes 75 preinières année.s de ce siècle il a été baptisé plus de 10.000 juifs. A Berlin
en 1887, 103 juifs ont-fait acte d’adhésion au christianisme.
7
ef.
135
Le prince impénal d’Allemagne. —
L’Empereur Guillaume II a confié la
cliarge de gouverneur du prince impérial à M. le pasteur Sdmbart, chapelain du chateau de Balleastaedl Ce
choix dit la Semaine Religieune, étant
grandement approuvé par les journaux
orthodoxes, il est à présumer que
Mr. Schuharl professe des convictions
évangéliques.
Langage salutiste. Voici quelques
échantillons du langage salutiste, recueillis par VEglise Libre dans le journal En Avant:
L’auteur d’une lettre publiée dans
cet organe vantard, annonce que son
linge et celui de ses camarades a été
mangé par un cochon, ce qui a, paraît-il, un grand intérêt d’édification
pourles salutistes ; il dot par ces mots;
Toutes choses f même*un cochon) concourent au bien de ceux qui aiment Dieu.
On peut rapprocher de cél art des
citations étranges la façon d’accomoder en jurons tes paroles bibliques: Un
salutiste passant à Nîmes sur le quai
de la fontaine au moment du nettoyage du bassin, s’écrie: Alleluia, que
ça sent mauvais!
Dans son du 6 avril, te même
journal En Avant, publia: «Cette semaine nous avons tous souffert, profondément avec les chers Majors Clibbot;u qui viennent de subir une grande
épreuve.
Un cher petit garçon gui avait toute
l'apparence de vouloir devenir un solide et vigoureux combattant, leur est
né dans la matinée du d? mars, mais
le Seigneur l’a appelé au cieL
Or dans le bulletin de l'élat-civil
publié par le Journal de Genève goar
la .semaine 23-30 mars on lit : Clibborn,
mort-né.
Pourrait-on pousser plus loin la hâblerie?
Une exposition sacerdotale. — Nous
vivons décidément dans des temps
tourmentés par la fièvre des expositions de toute espèce. Après les expositions des produits des arts, de
¡’industrie, du commerce et de l'agriculture, nous avons en ces derniers
temps, celles d’enfants, celle.«: de femmes, celles de chats, de chiens etc.Il paraît que celle fièvre s’esi emparée des prêtres de l’Eglise romaine.
En eiîel, une exposition de.s trésors
d’Egiise, va être ouverte à Paris, au
Trocadém. P.irmi ces trésors d’Egiise
figureront, lisons-nous dans VEglise
Libre de Nice, des chapes sacerdotales,
des châsses, des ciboires, des tapisseries etc. etc. Les évêques ont en général adhéré à cette belle idée, à Piîxceplion de M. Freppel, évêque d’Angers et député qui a refusé son concours, fort probablement pour ne pas
se rendre responsable de cette concurrence avec les produits .de l’exposition universelle qui va être inaugurée aussi à Paris!
dironiquc ®auboÎ0c
Nous avons reçu éncore pour la
veuve et les orphelins B. Coiign L. 3-4
fourni'es par les sou.«cripteurs MM.
Ph, Peyrol ihst. fr. 5; Beri syndic S;
L. Co'isson inst. -4; Balme régent i ;
Tron Abram 2; P. Lanlaret past. 10;
Mesdames veuve M. Lageard 2; Marie
Lageard 2; Veuve Reynaud 5:
Les travaux avancent à la Maison
Vaudoise de La Tour. Les voiîtes vont
être terminées dans quelques jours. Le
crépissage a commencé. Le mur d’enceinte est fait aux deux tiers et, grâce
h la générosité de M. le pasteur David
Peyrot, non moins de onze beaux sapins, ornent déjà les côtés et le devant
de la maison.
On calcule que la partie réservée
aux membres du Synode dans la salle
synodale de la Maison Vaudoise contiendra 201 places. La partie réservée
au public, avec les galeries, pourra
asseoir plus de 250 personnes.»
Un de nos abonnés du midi de l’Italie exprime le vœu qu’une édition
populaire de l’Hisloire des Vaudois
dans le genre de ¡’Abrégé de M. J, J
8
-.136
U--'.
.rJ.'..,
!< "'
■/ •
Parander, soit bientôt publiée en italien
par une des maisons éditrices qui font
une spécialité des éditions de ce genre.
L’hôpital Vaudois de La Tour n’a
pas, soigné moins de cent malades depuis le Nouvel An.
• ' ■ i
,Çn nous assure de di!ïéi;enls côtés
que íes cultes de, Pâques et du Vendredi-Saint ont été Fréquenlési dans la
plupart de nos paroisses, d’uhe manière exlraordiiiaire. Il y a eu réception
de catécbuniènes en plusieurs endroits
le jour du Vendredi-Saint. ■ .
M. le pasteur W, MeiJIe, de Turin
a obtenu la permission,-de faire des.
recherches dans la Bibliothèque du
Roi conservée dans l’anciennecapitale.
Diverses pièces relatives à l’histoire
des Vaudois y sont conservées.
Le port de lettre simple entre i’Ilalieiet; le Lés.soutp,n’est plus que de
0^60 centimes d,’çpuis'quelques mois.
Avis aux correspondants deM. le missionnaire VVeitzécher.
île nue politique
ttalie — La ; réouyerUire de la
Chambie'est fixée au 1®’’ mai.
11 est h craindre que, malgré toute
la ;bonne volonté des Ministres des
Finances et ,du Trésor, les économies
qu’il iserii possible de léaliser dans
les diverses branches d’administration
ne s’élèvent pas à une somme bien
forte. Le déficit pour l’exercice coura¡Qt, assure l-on, ne descendra guère
aùi;dessoij.s,.de 36 <à 37.000'000 frs.
Le ministre de l’Intérieur a fait distribuer le nouveau projet de réforme
pénilenliairei et Zanardelli présentera,
probablement sous peu, un projet
ayant pour but de réduii'c le no.mbre
de.s Tribunaux et Prélure.s.;,
U Les journaux continuent à discuter
le .problème très délicat de la< .nouvelle campagne africaine.üLe DiriUo¡
affirme, avec un ton de parfaite assurance, que tout est concerté pour
l’epvoi de 3.000 hommes à Massaua,
et que 6 bateaux ont été loués par
le Gouvernement pour le transport
des troupes et des munitions.
D’autres journaux annoncent môme
comme probables les démissions du
ministre de la Guerre, démissions provoquées par les projets belliqueux atIribués à l’hon. Crispi.
Il n’en e.sl probablemenl. rienf et en
tout cas, les démissions de BcrtolèViale seraient occasionnées par de tout
autres motifs.
Franct^. Le Sénat, çn sa qualité
de Haute Cour de Justice,,a ordonné
de nouvelles perquisitions et entendu
plusieurs autres témoins. Le principal
coupable, le'général Boulangér, ayant
dû quitter la Belgique a choisi Londres
comme son quartier général,^01 vient
d’y arriver le 24 c.
L’tm parle d’un projet d’alliance défensive entre cesi deux puissance?, dans
le,cas d’une altaque .de .iq, Russie. ■
ttnagi». — Le parti nihiliste donne
de nouve<iux .signes de vie; plusieurs
officiers d’artillerie viennent d’être
arrêtés. ■ ,
L’influence de la Russie semble être
en hausse, et tout à fait prédominante,
dans le.s pélils Etats Baleâniques, <an
grand détriment de l’influence AhsiroAllémande. ■ ' '
a.
Lejeune roi de Serbie, Aletiaridre I,
a visité quelques villes de son royaume,
partout accueilli avec enthousiasme.
AftciQwte. — S’il faut pi’êlei' foi à
quelques correspondances privées, le
roi Ménélik, après une longue hésitation, se serait décidé à envahir la
province Abyssine du Zébul, et l’on
craint une invasion des Soudaifisles,
fuyant devant la tribu des Semissi qui
se'serail même emparée,de KarUim.
“Une escarmouche a ,eu lieu entre
les Icoupes Egyptiennes et les Der' vif^hes, à Port Halaib., j,,,
EnNEST UoBEnT . Ciérant,
P.ignerol, Iinp. Chiantore-Mascarelli.:.
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