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j^anée XXXIX.
6 Mai 1904.
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L’ECHO DES VALLEES
r»ÄKAI<S«ÄISr'I' OMÆQlJl^ VKIVORKOI
Prix d’ abonnement par an :
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S’adresser pour la Rédaction à M. N. Tourn, prof.. Torre Pellice,
et pour l’Administration à M. Alex. Eivoir, instit., Torre Pellice.
Tout changement d’adresse coûte 15 centimes, sauf ceux du commencement de l’année.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables .... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
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SOMMAIRE :
^"y}g — Une des plaies de l’Italie —
Evangélisation — Nouvelles de nos
missionnaires — Fruits visibles et
statistiques — Echos de la presse —
Questions morales et sociales — Congrès nationaux de la paix — A propos
de végétarisme — Chronique — Bibliographie — Nouvelles et faits divers
— Revue Politique.
Nous serions bien reconnaissants à
DOS abonnés qui ne l’ont pas encore
fait, s’ils voulaient bien nous transmettre le montant de leur abonnement
vu qu’une partie de l’année est déjà
écoulée.
L’ADMINISTRATION.
Une des plaies de l’Italie
Quel que soit leur nombre — on en
a compté sept — il y en a une qui doit
être regardée comme particulièrement
honteuse et humiliante, parce qu’ elle
fait partie des institutions de l’Etat et
que le Gouvernement, qui fait quelques
louables efforts pour en combattre quelques autres, maintient et cultive celle-là
avec un soin jaloux.
C’est pourtant une véritable plaie,
plus nuisible encore que T analphabétisme ou que la camorra et la mafia',
et l’on a vraiment honte pour son pays
en pensant que son propre gouvernement encourage ainsi directement et
officiellement une des passions les plus
dégradantes.
Certes la loterie nationale — car c’est
d’elle qu’ il s’agit — est une source
de revenus considérables pour l’Etat.
Songez donc : pendant le dernier exercice (1902-1903) ce ne sont pas moins
de 73.192 .659 francs- et 62 centimes
qui sont entrés par ce moyen dans las «
caisses de l’Etat. Retranchez de cette
sommes les vincite et les frais d’administration, il restera toujours une quarantaine de millions, qu’ on ne saurait
facilement où prendre ailleurs.
Si la seule préoccupation d’un gouvernement devait être de « faire de
l’argent » il n’y aurait rien à objecter
a cet argument péremptoire. Mais si Ton
réfléchit que ces 73 millions d’« impôt
sur la bêtise» comme on l’a appelé avec
raison, sont pris en majeure partie sur
fcs très maigres ressources; des plus
pauvres gens — car c’est parmi eux
^ue se trouve le plus grands nombre
de joueurs — et que cet appât d’un
gain aussi trompeur que facile est cause
que des centaines de milliers de familles
se privent des choses les plus indispensables pour verser chaque semaine
quelques sous ou quelques francs dans
le gouffre béant des prenditorie, si Ton
réfléchit à tout le cortège de vices qui
accompagne la passion du jeu ainsi
excitée : fausse conception de la vie,
perte de tout sentiment de dignité
personnelle, dégoût du travail, cupidité,
envies, disputes domestiques, superstitions de toutes sortes ; si Ton ajoute
d’un autre côté l’exploitation la plus
éhontée de ces passions, de la part
d’une foule d’escrocs qui vendent impudemment argent comptant le «secret»
de faire sortir les bons numéros de
Turne, et si Ton pense que cette exploitation s’étale en plein jour dans les
quatrièmes pages des journaux les plus
en vue, en vérité, on ne peut s’empêcher
de considérer comme criminel le maintien d’une pareille institution de la
part d’un gouvernement d’un pays
civilisé.
Nous lisons ces jours-ci dans les
journaux français qu’ il s’est fondé à
Paris une ligue contre les jeux d’argent
et les jeux barbares. Je ne sais pas de
jeu d’argent plus abominable par ses
conséquences que la loterie telle qu’elle
est actuellement organisée dans le royaume d’Italie ; et si ce n’est pas un jeu
barbare dans le même sens que les
combats de taureaux ou de coqs, il
n’est pas moins contraire aux principes
sur lesquels doit reposer une civilisation
digne de ce nom. iVussi devons-nous
réclamer de toutes nos force l’abolition
de cette institution néfaste, la disparition de cette plaie, une des plus honteuses qui affligent notre belle patrie.
{Fin V. N. 18).
III — Et pourquoi l’Evangile doitil être ainsi annoncé à toute créature Inimaine ?
C’est qu’il est indispensable que toute
créature humaine l’accepte, qu’elle soit
sauvée. Celui qui croira et qui sera baptisé sera sàuvé, mais celui qui ne croira
point sera condamné.
Toute créature humaine, quelle qu’elle
soit, est par elle-même sous le poids
de la colère de Dieu. Que cette créature soit née aux Vallées, ou qu’elle
soit née au centre de l’Afrique, elle
est, par elle-même, sujette à la condamnation éternelle et c’est la perdition
qui l’attend.
Que cette créature ait été élevée dans
la plus misérable de nos chaumières,
ou qu’elle ait toujours été entourée des
splendeurs de la plus belle demeure,
elle est, par elle-même, sujette à la
condamnation éternelle et c’est la perdition qui l’attend.
Que cette créature soit un balayeur
des rues, un ramassent d’os, de bouts
de cigare, de chiffons et autres rebuts,
ou qu’elle soit assise sur le premier
trône du monde, elle est, par elle-même,
sujette à la condamnation éternelle et
c’est la perdition qui l’attend.
Que cette créature soit l’être le plus
borné, le plus ignorant, incapable même
d’apprendre à lire, ou qu’elle soit le
plus distingué des savants qui voie accourir, de tous côtés, des disciples autour de sa chaire et dont le nom fasse
autorité partout, elle est, par elle-même,
sujette à la condamnation éternelle et
c’est la perdition qui l’attend.
Que cette créature soit la plus abjecte des femmes publiques, la plus
cruelle des mégères, ou qu’elle soit une
de ces personnes que Ton appelle des
anges de candeur et de bonté, qu’elle
soit homme ou qu’ elle soit femme,
qu’elle soit au berceau ou que, sous le
poids des années, elle se courbe vers
la tombe, elle est, par elle-même, sujette à la condamnation éternelle et c’est
la perdition qui l’attend.
Elle est cela, et c’est là ce qui l’attend, parce qu’elle appartient à cette
humanité dont aucun rejeton n ’ est
exempt de corruption ; elle est cela et
c’est là ce qui l’attend, parce que elle
aussi a été conçue dans le péché et a été
formée dans l’iniquité (Ps. LI, 7); elle
est cela et c’est là ce qui l’attend parce que elle aus.si a péché, ou pêchera,
dès qu’elle aura la force de penser, de
vouloir et d’agir; elle est cela et c’est
là ce qui l’attend parce que le salaire
du péché c'est la mort (Rom. VI, 23), la
mort éternelle, l’éloignement à jamais
de la présence vivifiante de Dieu, ou,
si Ton préfère, l’expérience qu’il est aussi
un feu consumant (Héb. XII, 29),
Elle a donc besoin de salut. Elle a
donc besoin d’être arrachée à son état
de péché et de condamnation ; et le
seul moyen pour cela c’est de recevoir
Jésus-Christ comme son Sauveur, et,
par le contact moral avec lui qui s’appelle la foi, d’être purifiée, par son sang,
de ses péchés et d’être mise, par sa justice, dans la condition de subsister devant Dieu. Mais comment recevra-t-elle
Jésus-Christ, si personne ne le lui fait
connaître ? Comment croira-t-elle en
lui,.si personne ne le lui annonce? Comment connaîtra-t-elle le salut, si personne ne lui en apporte la nouvelle ?
Comment sera-t-elle sauvée, si elle n’est
évangélisée ? Et comment sera-t-elle évangélisée, s’il n’est personne qui soit chargé,
ou qui se charge, de Vévangéüser ? C’est,
sous une autre forme, la série de questions que posait Tapôtre S.t Paul, avec
sa logique de fer, lorsqu’il écrivait aux
Romains (ch. X v. 14, 15): Comment
invoqueront-ils celui auquel ils n’ont point
cru ? Et comment croiront-ils en celui duquel ils n’ont point ouï parler ? Et comment en entendront-ils parler, s’il n’y a
quelqu'un qui le leur prêche ? Et comment
le leur prêchera-t-on., s'il n’y en a qui soient
envoyés ?
*
* *
Evangélisation ! Evangélisation ! souS
toutes les formes honnêtes et bienséantes qui soient possibles ! Evangélisation officielle, évangélisation officieuse,
évangélisation libre, mais toujours évangélisation évangélique, c’est-à-dire conforme
aux principes, aux règles, aux directions, à l’esprit de l’Evangile lui-même !
Evangélisation des masses et évangélisation des individus ! Evangélisation
de nos parents, de nos voisins, de nos
concitoyens, de nos connationaux et
évangélisation de ceux qui nous sont
étrangers et même le plus étrangers !
Evangélisation par la parole, par le
livre, par le traité, par le journal, par
la correspondance et en même temps
évangélisation par la puissance de l’exemple, par la sainteté de la vie et par
la lumière des bonnes œuvres, sans laquelle toute autre évangélisation sera
toujours frappée de stérilité ou réduite
à ne porter que des fruits mesquins et
peu nombreux !
Voilà ce qui doit être l’objet constant
de nos pensées, le sujet principal de
nos prières, le but suprême de notre
activité, l’étoile polaire de notre vie,
si nous voulons être non pas seulement
des chrétiens de nom, mais des chrétiens de fait. Malheur à moi, si je n’évangélise pas! (I.re Cor. IX, 16).
J. Weitzecker.
NoüYelles des missionnaires Yandois
Après les stations de la Mission Romande, M. Louis Jalla a visité la
mission américaine de la Natalie, où dit-il
j’ai eu la joie de voir ce que je cherchais
surtout, des internats sur une grande
échelle pour la jeunesse des deux sexes.
J’ai été émerveillé du développement
que ces Zoulous atteignent quand ils
sont enlevés jeunes à l’influence païenne,
suivis de près, instruits, entourés de
soins entendus, pendant les années de
T adolescence. C ’ est certainement la
meilleure méthode missionnaire. C’est
le 9 mars que je m’embarquai à Durban
et, renonçant à Madagascar, par un
voyage très confortable, malgré trois
changements de bateau, je passai à
Lourenço Marquez et à Beira, et arrivai
le 16 à Chinde, un des bras du vaste
delta du Zambèze. Découvert en 1889,
y
2
2 —
Chtiide promet un développement rapide
étant le meilleur chemin pour pénétrer
dans l’intérieur. La barre du Zambèze
est dangereuse. C’est émotionnant de
voir la rencontre du fleuve et de la mer,
étreinte liquide, écumeuse, produisant
des vagues colossales, avant que la
mer engloutisse la nappe d’eau qui s’y
déverse sans cesse. Et quelle émotion
de revoir ce cher Zambèze, que j’ai
laissé le 2 2 décembre à des milliers de
kilomètres en amont ; c’ est presque
comme revoir un ami.
Le port est émaillé de bateaux de
tous genres ; les barges et bateaux fluviaux dominent. Parfois, comme une
relique du passé, on voit apparaître un
canot indigène comme à Sesheke, mais
plus court et moins bien travaillé, avec
deux ou trois rameurs assis, maniant
des rames très courtes et larges, et
apportant quelques épis de maïs ou des
curiosités à vendre.
Les Anglais ont acheté une petite
concession de terrain où ils déposent
leurs marchandises sans devoir subir
la douane portugaise. Les blancs sont
dans la proportion de i pour 50 noirs,
et, quoiqu’on pays portugais, les Anglais
forment la. majorité. C’est grâce à eux
que tout marche et prospère. Le vapeur
ou millipède est idéal popr une partie
de plaisir ; on glisse sur l’eau sans
secousse. Quel dommage de n’avoir pas
un ami pour en jouir avec moi !
J ai quitté Chinde le 18 et, parmi
les innombrables petits hameaux indigenes, nous n’avons vu en deux jours
que 3 établissements européens, la sucrerie française de Maromea, celle de
Vicenti, anglaise, et la mission jésuite
de Choupanga, sur la rive sud. Je n’ai
pas eu le temps de la visiter. Il y a une
école industrielle. A quelques mètres
de l’édifice principal, la tombe de M.me
Livingstone, cachée par les hautes herbes. La région est très peuplée.
A côté de la mission demeure un
Portugais, collecteur d’impôts. C’est
tout ce que les Portugais savent faire.
Dans tout le protectorat, il n’y a pas
une seule industrie portugaise, pas même
des plantations ; ils ne savent rien faire
progresser et descendent volontiers au
niveau des noirs, souvent même plus
bas. Outre la perception des taxes sur
les blancs et les noirs, la seule chose
qu ils sauraient faire c’est le commerce
des esclaves, si on le leur permettait
encore.
Le courant du Zambèze est très fort,
on n’avance que de 4 à 5 kilom. par
heure. Nous ne sommes que 2 passagers
avec les 3 blancs de l’équipage. Une
quarantaine de noirs font les divers
services, dont le plus lourd consiste à
procurer le bois pour la machine. Les
rives, très plates, sont tout ornées de
palmiers.
Le 21, au matin nous sommes entrés
dans le Chiré, et le soir nous avons
commencé la traversée du Marombala
vaste plaine marécageuse bornée par
des collines et actuellement aux trois
quarts inondée. On y voit des centaines
de hameaux, de 10 à 15 huttes, où grouillent surtout les enfants. Quel magnifique champ de mission ce serait i L’inondation doit être très forte cette
année, car l’eau a envahi tous les hameaux. Les gens y sont encore, grâce
à des huttes à un étage, où ils couchent
pêle-mêle, mais plusieurs remplissent
les canots de leurs quelques effets pour
se réfugier vers les collines. De pauvres
poules, juchées sur les toits, n’ont sans
doute plus rien picoté depuis plusieurs
jours. Nous avons dépassé Chuanga, où
un pilier en briques marque la frontière
angio-portugaise sur la rive droite ;
celle de la rive gauche est plus loin,
à Chiromo. Des forêts de bananiers se
succèdent à perte de vue, cachant les
huttes. Ça rappelle la plaine du Barotsé
mais plus restreinte, plus peuplée et
plus verte. Le Chiré a 40-50 mètres de
large, en temps ordinaire ; maintenant
il se répand dans la plaine, s’y cachant
dans l’herbe et les roseaux, parmi les
champs etc. Une odeur de marécage,
très désagréable, imprègne l’air. Hier
soir, nous avons dépassé de magnifiques
forêts de palmiers se reflétant dans le
fleuve, au clair de lune. C’était féerique».
Cette lettre, écrite le 22 mars, a été
déposée le 25 au bureau de poste de
Chiromo, dans le Protectorat britannique
de l’Afrique Centrale. De là, M. Jalla
pensait se diriger vers Blantyre, sur
le Tanganyka.
Fruits îisiWes et statistiques
Gênes, 26. 4. 04.
Mon cher Directeur,
C’est mon ami et successeur à Palerme, M. François Rostan, qui me met
la plume dans la main et m’amène aujourd’hui à recueillir quelques remarques sous le titre que j’ai placé plus
haut.
Sa dernière correspondance à VEcho
touche incidentellement une grosse question, souvent débattue dans nos Synodes et sur les colonnes de nos journaux,
mais qui se représente toujours, à savoir celle des fruits visibles de nos
écoles de la mission et partant de leur
utilité. Trois tendances se sont fait jour
et se dessinent toujours plus nettement:
celle des abolitionnistes qui pour des
considérations économiques principalement fermeraient,^ toutes nos écoles,
abandonnant toute l’instruction élémentaire à l’autorité municipale; celle des
conservateurs qui au prix de quelconque sacrifice pécuniaire voudraient maintenir à côté de chaque église une école
et enfin celle des éclectiques ou transigeants qui réservent de se prononcer
cas par cas. Chaque tendance a son
petit arsenal de bons et de moins bons
arguments et nous n’entreprenons pas
de les énumérer à présent, mais il est
une question préalable et préjudicielle
qui s’impose. L’une ou l’autre de ces
tendances a-t-elle le droit de s’emparer
de quelques données statistiques choisies à un point de vue individualiste,
limitées à une période restreinte de
temps et reflétant des conditions locales et régionales pour s’en prévaloir en
gain de cause? Je ne le crois pas, si
nous ne voulons pas être fourvoyés et
échanger nos sympathies personnelles
pour des résultats acquis ; dans ce cas
nous serions toujours plus éloignés
d’une conclusion juste, vraie et bonne.
Il m’a semblé en lisant ce que M.
Rostan dit de «l’Istituto Internazionale»
que ses paroles pourraient devenir une
arme pour les abolitionnistes s’ils les
prenaient au pied de la lettre et comme
un jugement porté sur tout le cours
de l’institution susdite. En effet si ce
n’est que depuis la Noël 1903, soit
après dix-huit ans de sa fondation,
qu’un certain nombre d’élèves ont. commencé à fréquenter l’école du dimanche
cela donne à réfléchir et si en cela,
seulement, consistent « les fruits visibles
que jusqu’à ce jour l’Institut ne semblait pas avoir produits», il n’y a guère
lieu de démontrer son utilité au point
de vue de l’évangélisation.
Mais évidemment M. Rostan n’ a
voulu parler que des dix huit mois de
son séjour à Palerme et se prononcer
sur ce qui lui résultait d’une manière
sure. Que les abolitionnistes s’en persuadent bien en examinant les preuves
documentées que je crois mon devoir
de leur fournir.
Un an après la fondation de l’Institut, en 1887, le Comité imprimait dans
son rapport au Synode que des 64
éleves de l’Ecole du Dimanche de Palerme environ la moitié appartenaient
à des familles catholiques et dans une
proportion variante le même fait s’est
produit jusqu’en 1902 à notre connaissance et cela sans qu’il fût fait une
obligation par loi aux élèves de l’Institut de fréquenter l’école du Dimanche.
En 1892, le même rapport réfère
qu’une classe biblique ayant été commencée a coté de l’école du Dimanche
10 jeunes filles la fréquentaient, 6 desquelles appartenant à des familles catholiques.
Nous extrayons des rapports de 1894
et de 1897 que 10 jeunes sœurs nouvellement reçues avaient été élèves de
nos écoles, et lors même que plusieurs
d’entre elles aient eu un ou deux des
parents protestants, ça n’ en demeure
pas moins un fruit des écoles aussi,
quand l’on sait ce qui arrive ailleurs
a des enfants de parents évangéliques
qui fréquentent des écoles de la ville
ou confessionnelles. En 1898 nous relevons du rapport ces mots: « Il y a
tels enfants' appartenant à des familles
catholiques qui par leur assiduité et
leur zèle (à l’école du Dimanche) sont
en exemple aux évangéliques ; puissent-ils provoquer une sainte émulation».
Enfin le rapport de 1899 constate
que sur 49 catéchumènes inscrits 18
avaient fréquenté quelques-unes de nos
classes.
Je ne sais pas si les chiflres que j’ai
recopiés échappent à une statistique,
digne de ce nom, mais comme les opinions en mathématique font place aux
faits, j’espère que les abolitionnistes voudront bien les enregistrer comme tels.
Et il me sera permis d’en ajouter quelques autres encore pour que les fruits
du modeste arbre qui fut baptisé Istituto Internazionale soietit rendus visibles à ceux qui ont des yeux pour voir:
Deux des maîtresses actuelles de l’Institut étaient catholiques lorsqu’elles sont
venues en contact avec ladite école ;
non seulement elles sont évangéliques,
mais l’une d’elle a eu la joie de voir
sa mère et ses deux sœurs embrasser
la foi évangélique. Une troisième maîtresse, a été élève de l’Institut et y a
fait toutes ses classes ; elle a nourri le
désir dès lors de consacrer ses forces
à cette œuvre et elle a eu la joie de
le faire.
Un des diacres estimés de l’Eglise
de Palerme est venu en contact avec
l’Evangile par l’Institut, un collègue
de bureau lui conseilla d’y envoyer ses
enfants. Il le fit. Cinq membres de sa
famille, lui compris, sont maintenant
des membres d’église. Un cas analogue
est celui de M. S**’'' qui induit à envoyer ses filles à l’Institut s’approcha
de l’Eglise; transféré pour i-aison d’emploi à Messine il fut reçu à la Sainte
Cène par M. le pasteur F. Rostan,
exerçant alors son ministère dans cette
ville et dans la suite sa famille s’est
aussi jointe a lui, sa fille aînée, une
ex-élève de l’Institut, a été placée l’année dernière par le Chef de District de la
Sicile comme maîtresse dans nos écoles
de Catane.
Puisque j’ai invoqué le témoigna
de personnes vivantes et visibles, ^
peuvent avec une véracité mathétïi;
que affirmer qu’elles sont les fruits d’un
institution, dont Dieu a voulu se servi
comme d’un instrument pour les
ner à Lui, je leur cède la parole, doQ
CCI --•_ A ,-fa
elles ne se serviront j’en suis sûr
m
pour donner gloire à Celui qui des té:
nèbres les a appelées à sa merveillei
lumière.
A. Musto]^
Echos de la presse
Ce que signifie le voyage de Loub«
Du Journal de Genève :
... Or. ce voyage de M. Lou,,^
à Rome, c’est pour ainsi dire le coiali
plément de l’expédition qui a commencé
l’unité italienne ; c’ est le retrait deé
prohibitions incohérentes qui arrêtèrent
les Italiens aux portes de Rome. C’est
la reconnaissance par la France delà
légitimité de l’occupation de Rome pài
les Italiens. «
C’est ce que comprennent avec lèiM
sens politique aiguisé les Romains qui
acclament M. Loubet. C’est ce que
comprennent avec leur finesse ordinaîré
les catholiques d’Italie et de Franctj
c’est ce qu’expriment avec leur gros-r
sièreté naturelle les nationalistes, dont
les uns reprochent à M. Loubet d’être
un jobard et une dupe, tandis que
d autres le maudissent parce que, disenb
ils, il détruit l’œuyre de Charlemagne,*
D’autres, enfin, se contentent de flattée
le goût des masses pour le merveilleu:^
en représentant le voyage d’Italie comiiié
machine par la franc-maçonnerie, doni
il est l’apothéose. à
Or, M. Loubet n’est pas un jobar'df
n est pas un franc-maçon, c’est siràr
plement un brave homme qui repré-^
sente un gouvernement sorti des flancs
de la Révolution et qui essaye toc
bonnement de reparer les incohérence
de 1 Empire, en nous rendant sans sî
orifice d’aucune sorte, une amitié qu
1 Empire nous avait aliénée malgré d
coûteux sacrifices.
J. CORNÉLY
QUESTIONS MORALES ET SOCIALÉ
Nos nourrissons.
Nous extrayons d’un article publié sou
ce titre dans le Huguenot:
Les soins à donner aux nouveau:^
nés, 1 allaitement des nourrissons ei
une des questions qui sont toujours *
1 ordre du jour. La mère doit nourri
son entant, la sage-femme ou le doi
teur doivent lui fournir les indication
nécessaires pour la guider dans les soin
à lui donner, c’est la situation natù
relie, mais, dans nos villes et souvetï
à la campagne, combien de femm&
n ont pas le lait suffisant, combien d<
meres, absorbées par les soins du mé
nage ou les travaux de l’atelier, ni
donnent pas a leurs nouveaux-nés lei
soins que réclame l’hygiène la plu:
élémentaire ! que d’accidents qui son
la conséquence d’une alimentation ma
appropriée !
Pour remédier dans la mesure di
possible a cet état de choses, il s’esi
constitue depuis quelques années, s
Paris et dans differentes villes du Nord
des dispensaires pour nourrissons. Là, plusieurs fois par semaine, le docteur reçoit les mères et leurs bébés ; tout en-
3
3 —
^nt au dispensaire est pesé, une
5cbe ¿St’ établie à son nom, mentionnant son poids et les différentes obserpüiôns que comporte son état ; des
sont fournis à la mère sur les
soins -à donner et sur l’alimentation
niçoiivient à son nourrisson; chaque
^ijiaine l’enfant doit être apporté pour
ijae lé docteur puisse s’assurer que le
^gjoppement normal se produit.
Si. la bonne nourrice, le
^psnsaire n’a pas a intervenir autre—
inént,- son rôle est tout de surveillance.
Dans le cas, malheureusement trop fréquent, où le lait maternel fait plus ou
moins"' complètement défaut, ces dispensaires pour nourrissons complètent
^alimentation insuffisante de la mère.
Chaque jour on remettra à cette deroière la quantité de lait nécessaire au
bébé ; ce lait sera préparé et dosé suil’âge de l’enfant et son état de
santé;- c’est la goutte de lait qui perm^ra a la mère de garder son nourrisson auprès d’elle et de l’élever entouré de tous les soins que la science
m<3étne peut nous fournir.
Ün dispensaire pour nourrissons a
été inauguré à Nîmes le i.r mars; un
groupe de jeunes filles s’est constitué
pour en assurer le service. Deux fois
par semaine le docteur reçoit les enfants qui sont ensuite répartis entre les
membres de la Société dite «la Goutte
devait». Chaque jeune fille a la surveillance directe d’un ou de plusieurs
enfants qu’elle doit visiter pour s assurer que les conseils du docteur ont
été compris et sont suivis. Tous les
matins, à tour de rôle, trois membres
de la Société viennent au dispensaire
préparer le lait destine aux enfants,
dans une salle aménagée a cet effet et
munie de tous les appareils necessaires,
les biberons sont stérilises, remplis du
lait- préparé pour chaque enfant suivant
la prescription du docteur, et soumis
ensuite pendant un certain temps a une
température donnée. A onze heures, les
^rents arrivent, apportant dans un panier en fil de fer, contenant neuf cases
et portant un numéro matricule, les
biberons vides ; ils sont immédiatement
remplacés par ceux qui viennent d etre
préparés. La mère reçoit chaque jour
le lait nécessaire à son enfant, contenu
dans des biberons munis d’une fermeture spéciale et dont chacun représente
line tétée.. A. D. V.
Congrès nationaux de la Paix
Le Premier Congrès Italien de la Paix,
ont nous avons déjà fait mention a
té fixé pour les trois derniers jours
e ce mois. Le Bureau de la Société
e la Paix de Turin, à savoir MM.
lippolyte Luzzati, président, Gaetano
iosca et Guglielmo Ferrerò, vice-preidents. Angelo Foa, secrétaire, en cons- ^
itue le Comité organisateur.
Les sujets sur lesquels s’entretiendra
e Congrès sont ; Rapport sur la poliique étrangère de l’Italie — L action
le la jeunesse studieuse en faveur de
El Paix — Participation des Sociétés
le la Paix aux élections politiques et
idministratives — Comment rendre poïulaire en Italie l’idée de l’arbitrage inernationnal — Education pacifiste dans
es écoles primaires — Accord des Sofiétés de la Paix avec les organisations
ouvrières.
Le Congrès se clora par une excursion à Torre Pellice, le i.r Juin. Le
Conseil de Direction de notre Société
de la Paix compte sur la collaboration
de tous les membres pour recevoir dignement nos hôtes. Nous les prions
instamment de bien vouloir payer sans
retard leûr contribution, voire même
d’y ajouter une offrande extraordinaire,
en vue des frais de réception, qu’il faudra absolument faire.
Et dès à présent tous les sociétaires
sont cordialement invités à assister au
Congrès et à prendre part surtout au
développement du programme de la
journée du i.r Juin que nous publierons prochainement.
*
* *
Du 3 au 6 Juillet, à Copenhague il
y aura aussi le V Congrès Scandinave
de la Paix, pour lequel le Parlement
Danois a déjà voté un subside de 2.800
francs.
Quand en fera-t-on autant en Italie ?
E. E.
A propos de Végétarisme
qu’il mangeait dans ses montagnes.
Des pommes de terre. — Seulement ?
— Eh oui! — Et combien par jour
environ ? — Oh ! je ne les pèse pas,
mais une soixantaine.
Et alors que conclut-on ?
Il y a des peuples qui ne se nourrissent que de légumes et de fruits ;
mais l’on voit quelle énorme masse
d’aliments ils sont obligés d’introduire
et l’on se demande si notre estomac
paresseux de gens sédentaires s’accommoderait d’un pareil régime fatigant î
Dans cette question en outre le climat
et la race jouent leur rôle. Les peuples
qui habitent les pays froids sont des
mangeurs de viande. Celle-ci est un
bon aliment, l’abus est nuisible, n’en
abusons pas.
A nos races européennes le régime
qui conviendrait le plus, est, paraît-il,
le régime dit « mitigé », soit le régime
végétarien avec le lait, les graisses, le
fromage, les œufs etc. ; pas besoin d’alcool ! — Essayez-le et puissiez-vous
vous en bien trouver.
Mg.
Il y a des personnes en ce monde
qui prônent un système alimentaire
exclusivement composé de végétaux.
Ce n’est pas une idée si neuve. Les
anciens Egyptiens étaient, dit-on, végétariens. Pythagore et ses disciples,
quelques siècles avant J.-C., l’étaient,
Brahma, Bouddha l’étaient aussi, eux
et leur postérité spirituelle... l’on pourrait continuer. Mais ne craignez pas
que je vienne ici faire de la propagande
pour le régime végétarien absolu ; ce
serait de l’ironie chez nous où ce n’est
certes pas de viande que l’on abuse,
notamment en certaines provinces où
l’aliment consiste surtout en maïs. La
«pellagra» qui y règne n’est pas un
argument très favorable au régime.
Aussi les végétariens deviennent-ils
peut-être moins fanatiques. Elisée Reclus
le grand géographe, allait, dit-on, un
jour chez un ami, le visage bouleversé
lui confier, d’un ton lamentable, que
sa femme le trompait, car, disait-il, elle
arrosait ses épinards avec du jus de
viande ! Pour quelles raisons prône-t-on
ainsi les seuls végétaux ? — Ah ! dit-on,
les carnivores sont cruels, les herbivores
sont doux, plus patients au travail :
ceci est vrai autant pour les hommes
que pour les animaux. Les Norvégiens,
les Catalans sont des races plus douces...
La viande procure la goutte, des maladies de reins, d’artères.... Du reste
voyez plutôt, il est des peuples qui
vivent fort bien sans viande.
C’est juste, mais qu’ils soient toujours
très doux l’on pourrait en douter. Voici
un des peuples les plus végétariens du
monde — voici les Japonais, mangeurs
de riz qui bombardent et torpillent
comme.... s’ils ne s’étaient nourris que
de viande !
C’est dur pour les Végétariens ! Et
les boxers ? Et peut-être les Hindous,
patients mangeurs de riz eux aussi,
nous ménagent-ils quelque terrible surprise I Les physiologistes nous apprenaient naguère que 100 gr. environ de
matières grasses ou amylacées sont
nécessaires par jour à notre organisme
d’Européens. Or pour nous procurer
cette ration d’albumine l’on a calculé
qu’il faudrait environ 3 Kgr. de riz,
.1,^00 Kgr. de pain, 1,5 Kgr. de châtaignes, 7,5 Kgr. de pommes de terre,
des Kgr. et des Kgr. de salade ou de
pommes.
Et je me rappelle un fait que me
racontait un docteur :
Il demandait à un montagnard ce
CflüOM iqFi?
Voyage eu Orient. Nous l’avons
fait Dimanche soir, très commodément
et sans la moindre fatigue, en compagnie de M. le pasteur Teofilo Gay, qui,
par une conférence très intéressante,
illustrant les superbes vues que M.
Giampiccoli projetait à mesure sur la
toile au moyen de son excellente machine, nous a fait visiter une foule de
sites pittoresques, de monuments et d’édifices, en Egypte, à Jérusalem, à Constantinople. Fort belle lumière, à l’oxygène, fourni gratuitement par la pharmacie Muston. La conférence, comme
nous l’avons annoncé, était au bénéfice
des familles des victimes du Bet et
d’Angrogne. Elle a produit la jolie
somme de 232 francs, qui, déduction
faite de quelques frais (18,go) a été remise à la direction de VAvvisatore, et
répartie comme suit: 163,10 au Pragela et 50 à Angrogne.
La S. de Crédit Mutuel a tenu sa
séance ordinaire vendredi 21 avril. Apres
la lecture du rapport annuel d’où il resulte que la Société est engagée actuellement pour 4200 fr. prêtés a plusieurs
membres, on passe à la réception des
nouveaux candidats. Cinq nouveaux
membres sont venus s’adjoindre aux
autres, de sorte que nous sommes maintenant 27. Il y a donc progrès sensible de toutes manières. Le Bureau est
confirmé dans la majorité de ses membres, sauf le secrétaire M. Eynard, démissionnaire, remplacé par le docteur
Rivoir. Le conseil d’admission est formé
deMM. J.Sibille, J. Geaime et J. Meynet.
Pour le nouveau cadastre.
Lundi prochain à Torre Pellice, et
ensuite dans les autres Communes des
Vallées, commencera la publication des
actes relatifs au nouveau cadastre.
Cette publication durera soixante jours
consécutifs'et pendant tout ce temps les
intéressés pourront prendre connaissance des actes publiés et présenter
leurs recours.
Nous invitons tous les proprietaires
de terrains à ne pas négliger une telle
vérification, car ce délai passé, aucun
recours ne sera plus accepté.
On nous communique :
Une conférence. Sauf empêchement
imprévu, le très distingué botaniste ge
nevois M. le prof. Henri Cbrrevoh, 'biéh
connu par plusieurs lecteurs de 1 Echo,
viendra à Torre Pellice la semaine prochaine, et donnera sous les auspices de
VUnione Alpinistica, Dimanche soir, 15
courant, une conférence publique sur
le reboisement, la protection des plantes et
les jardins alpins.
L’entrée de la conférence ira au bénéfice du Jardin Alpin Bostania.
Sermon de M. Frank Thomas. —
Le NO du mois de mai de la Bonne Nouvelle contiendra le sermon que M. le
pasteur Frank Thomas a prêché dernièrement à St.-Jean. L’éditeur M. Jeheber nous prie d’avertir les lecteurs
de l’Echo des Vallées qu’il se fera un
plaisir de l’envoyer gratuitement à chaque personne qui le lui demandera.
Adresser la carte postale a M. Jeheber,
éditeur, 25 rue du Marché à Genève.
Nous transmettrons volontiers à M.
Jeheber les noms de ceux qui préféreraient le demander par notre intermédiaire. Nous les prions de s inscrire
au plus tôt, soit auprès du Rédacteur,
soit à l’imprimerie Besson.
A. Heus : Les témoins de Dieu dans
les temps modernes. — Vol. de 200
p. in 80 — Chênée (Belgique), 1904.
Cet ouvrage du pasteur Heus est,
pour ainsi dire, le complément de son
premier livre : L’existence de Dieu démontrée par la création et l’histoire, accueilli avec empressement par le public
protestant de langue française. Dans
l’un comme dans l’autre, l’Auteur a
pour but de démontrer la fausseté de
l’argument employé par les athées, à
savoir que la science et la philosophie
sont imcompatibles avec la foi en un
Dieu vivant et personnel, créateur et
conservateur du monde. A cet effet,
M. Heus produit le témoignage de 155
savants, philosophes ou écrivains laïques
des temps modernes, qui ont fait profession de croire à la Divinité. Ces
hommes célèbres appartiennent à toutes les nations. Nous regrettons^ pour
ce qui nous concerne, que le pasteur
de Chênée n’ait rapporté que le témoignage de trois italiens (Aug. Conti,
S. Pellico, G. B. Vico), quand il lui
aurait été facile de mentionner plusieurs
autres de nos compatriotes qui, sans
avoir exercé une profession religieuse,
ont pourtant été des hommes pieux ou
simplement des déïstes. (Èx. Vittoria
Colonna, Michelange, G. Galilei, B.
Cellini, A. Volta, V: Alfieri, A. Manzoni, G. Garibaldi, F. De Sanefis, C.
Cantù, R. Bonghi, G. Negri, etc. etc.)
Tel qu’il est, cet ouvrage, fruit de patientes recherches, est destiné à rendre
de réels services à tous ceux qui s’occupent d’apologélique chrétienne.
Puissent ces témoignages de savants
croyants affermir dans leur foi ceux
qui se seraient laissé ébranler par les
brillants mensonges débités par l’impiété contemporaine, et ramener à la
foi au Créateur ceux qui, insuffisamment préparés pour réfuter les sophismes de. l’incrédulité, ont pu consentir
à vivre dans ce monde de la vie la
plus misérable, une vie sans Dieu et
sans espérance. — C’est là le vœu de
l’Auteur. C’est aussi le nôtre.
A. J.
MINERVA
ROMA — Via Tomacelli, 15 — ROMA
Sommario del N. 21.
L’America francese e il centenario
della Luisiana — Il sale nell’organismo
4
— 4
umano : Bisogna salare i cibi ? — L’appello dell’Inghilterra agli Dei — L’Università di Upsala — Studi sul cancro
in Australia — Lasciti e donazioni di
Americani — Le opere di Ciaikouski
— I porti della Francia : Rouen — A
proposito delle attuali controversie sul
darwinismo — La testimonianza considerata come problema psicologico —
Questioni del giorno — Spigolature — Fra
libri vecchi e nuovi — Rassegna settimanale
della stampa : La medicina socializzata
— I Cinesi e il telefono — È possibile una lingua universale ? — La crisi
politica in Australia — L’Archivio Vaticano e gli Archivi di Stato italiani
— Gli Italiani nel Perù.
Nouvelles et faits divers
L’Eglise réformée française de Hambourg nous envoie son rapport annuel.
Il mentionne comme le fait le plus important de l’année 1903 la pose de la
pierre angulaire d’une chapelle, destinée à remplacer le vieux temple qui
tombait en ruines.
Les membres de plusieurs Eglises
réformées de France (Bordeaux, Paris,
La Rochelle) de Hollande, de Suisse,
et d’Allemagne, ont témoigné par des
dons leur vive simpathie et leur réel
intérêt pour cette entreprise. Mentionnons en particulier S. M. la Reine des
Pays-Bas, en souvenir des origines
wallonnes de la communauté fondée au
XIV Siècle par des réfugiés des Provinces Unies.
Mais la dette de construction s’élève
encore à 12000 fr. environ et la communauté serait heureuse, si lors de l’inauguration de la chapelle qui aura
lieu en Septembre cette dette pouvait
être sinon entièrement acquittée, du
moins considérablement diminuée. C’est
pour atteindre ce but que le rapport
demande « l’appui efficace de tous les
membres de la grande famille réformée
de langue française »,
Les dons pour cette œuvre, peuvent
être adressés directement à M. le Pasteur
Barrelet, Martin Allée 15 Hohenfelde
Hambourg.
Revue Politique
La fête ouvrière du l.er mai s’est
passée, cette année encore, sans incidents
remarquables, à part quelques manifestations hostiles aux pouvoirs établis et
quelques inévitables conflits avec les
troupes. N’oublions pas que la journée
radieuse qui semblait inviter les travailleurs des usines à la contemplation de, la
nature, n’a pas peu contribué au maintien de l’ordre en éloignant des comices
une foule de gens qui auraient, le cas
échéant, fait leur bonne part de tapage.
Il y a bien eu quelques échauffourée à
Bologne, à Florence, à Païenne, à Ferrare
et peut-être ailleurs encore, mais somme
toute, la journée s’est bien passée et les répressions sanglantes ont pu être évitées.
M. Loubet a été à Naples l’objet de
réceptions cordiales et grandioses qui
n’ont pu cependant lui faire oublier celles
de la capitale. Dommage que le temps
ne se soit pas mis de la partie et qu’une
pluie torrentielle et un épais brouillard
ne lui aient pas permis d’y admirer le
classique beau ciel. Il paraît même qu’il
en a été joliment désappointé. Mais à
part cet inconvénient, que le programme
ne pouvait prévoir, tout s’est fort bien
passé : soirée au S. Carlo, revue navale,
dîners de gala et tout ce qui s’ensuit,
a telles enseignes que le Président a tenu
à manifester à maintes reprises au Roi
qui avait voulu l’accompagner, son entière
satisfaction.. De retour en France, à
peine M. Loubet a-t-il eu débarqué dans
le port de Marseille, les deux chefs d’état
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en ajoutant 30 cent, pour le port à l’Intérieur, ou 75 cent, pour l’Etranger, pour
un exemplaire; 50 cent, ou 1.25 pour
ont encore échangé les dépêches d’usage,
marquées, elles aussi, au coin de la plus
parfaite cordialité. L’amour propre des
Français a été agréablement chatouillé par
la façon dont nous avons reçu celui
qui les représentait tous ; le nôtre ne
l’est pas moins, pour des raisons que
nous n’avons plus à répéter. Tout le
monde est donc satisfait des deux côtés
des Alpes. Mais ne dirait-on pas que
1 Allemagne en a pris de l’ombrage ? On
trouve chez nos alliés jaloux que le
fameux tour de valse avec la France
dure un peu plus qu’ il ne faudrait.
L’Empereur lui-même de retour de sa
croisière dans la Méditerranée, n’a pas
réussi a dissimuler sa mauvaise humeur.
Dans un discours prononcé à Karlsruhe,
il a tenu à rappeler avec ostentation les
victoire de Woerth, de Wissembach et
de Sedan et cela au moment où le représentant de la nation vaincue soulevait
chez nous 1’ enthousiasme des foules. A
nos diplomates de prouver qu’ on peut
être amis, bons amis même, de la France,
sans manquer à nos engagements envers
nos alliés.
— Il paraît qu’on va finir de bouder
le pauvre Pierre l.er de Serbie, vu qu’il
a petit à petit éloigné de sa cour, mis
en quarantaine tous les officiers qui ont
trempé dans le fameux complot de l’année
dernière. Le chargé d’affaires russe lui
a récemment remis ses lettres de créance
et les autres diplomates, représentant les
grandes puissances, vont bientôt imiter
son exemple.
— La Russie n’ est pas en voie de
prendre sur terre une bonne revanche
des défaites qu’elle a déjà subies sur
mer. Dans le courant de la semaine
dernière, 30.000 Japonais ont passé sur
la rive droite du Yalou avec une marche
aussi rapide que brillante et ont réussi
partout à repousser les avant-postes de
l’ennemi. A 1’ aube du premier mai une
vraie bataille fut engagée au nord de
2 exemplaires; 60 cent, ou 1,25 pour
plus de deux ex.'Pour 10 ex. et audessus, le port est gratuit.
Les libraires, ainsi que les pasteurs
et régents qui payent comptant au
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Ouvei^t toute rài\i\ée. H B. BLEYNAT^ prop.
Wijou et les Russes furent délogés jj
Tureng-Chen et d’Antung. Les Japon^
ont perdu 700 h. et les Russes
plus un grand nombre de prisouniei|
dont 20 officiers, et 28 canons. La no^
velle de cette première défaite de l’arméj
de terre a produit en Russie la
fâcheuse impression. — Quelques jou^
plus tard, les Japonais qui avaient essayl
de jeter d’autres brûlots à l’entrée di
la baie de Port-Arthur, furent, dit-^
à S.t Pétersbourg, victorieusement re
poussés en laissant 13 morts et 9 pji,
sonniers.
H
j. E
INFORMATIONS
Pour l’année scolaire 1904-1905 est
ouvert un concours par examen pour’
l’admission de 25 élèves, à Vacadém
navale de Livourne. Ils doivent être
citoyens italiens et ne pas être nés
avant 1885, avoir la licence lycéale,oif
celle de la section de physique et ma
thématiques d’un institut technique, ou
d’un collège militaire, Des étrangers
peuvent aussi être admis. Les demandes peuvent être envoyées jusqu’au 17
juillet.
Pour de plus amples détails s’adresser à la Préfecture.
Les 30 mai et suiv. auront lieu à
Turin les examens pour les aspirantsconducteurs de chaudières à vapeur.
Présenter les demandes jusqu’au 20 raid.
Pour details, s’adresser aux Municipes;
____ .fî*
Abb. payés et non quitancés. ,
%
1904: Grill J. P., Bovile; M.me Fissore, ïorrs
Pellice; Danna, Peyroii; Pascal J. J, H., Fontaines Salse; S. Lageard, Pomaret.
A. Rivoir, gérant-administrateur.
Torre Pellice — lmp. A. Besson.-,
Chemia de fer la Tour-Pignerol-TÉ
Horaire d’hiver 190B-1904.1
la Tour 5.10
Luserne S. J.n 5.17
Bubiane 5.27
Briqueras 5.37
Cliapelle d. M. 5.42
S. Second 5.49
Pignerol 6.7
Turin 7.30
aecél. feil
8.30 12.15 15.32 19.7 .-ij
8.39 12.24 16.40 19.15 , '
8.49 12.34 15.48 19.26 -4
9.1 12.44 15.64 19.40 “
9.6 12.49 19.45
9.13 12.66 19.52 i\
9.31 13.16 16.12 20.12
10.56 14.35 17.30 21.35
Turin
Pigiierol
S. Second
Chapelle d. M.
Briquéras
Bubiane
Luserne S. J.n
la Tour
6.35
7.6
7.16
7.23
7.30
7.39
7.49
7.56
aocél.
12.55 16 —
14.2 17.31
17.42
17.49
14.28 17.57
14.38 18.7
14.48 18.18
14.54 18.25
9.16
10.45
10.66
11.3
11.10
11.19
11.29
11.36
Tramway Pignerol-Pérouse
Pignerol 7. 10.40 14.30 17.30,
S. Germain 7.36 11.16 15.6 18.6 i
Pérouse 8.10 11.50 15.40 18.40Ï
Pérouse 8.12 11.55 14.50 18.49v
S. Germain 8.47 12.30 16.25 1"35
Pignerol 9.22 13.5 16. 19.5^
Tramway Pigaerol-Cnmlana-Tiirin i
dir. aocél. 1
Pignerol 5.25 7.50 10.56 14, 16.45 1;- BTurin 7.47 9.37 13.15 15.44 18.32 20.47à
aocél. acuél. dir. 1
Turin 5.43 8. 12.30 15.32 17. 18.43Î
Pignerol 8.9 9.47 14.18 17.55 18.44 21.6*