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Année Huitième. \
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pasteurs et les libruires de ;
Torre Pellice. i
Ptniv VEaiiévî^urii.n Burtait d'A d 1_
miniGtrttuoDi. i!
LE
N, 15
U Avril 1882
I; Un on plusieurs üiiroéros ôépe! lés, demandés avant 1« Hlape ÏO cent chacan.
Annonces: ‘25 ceiitiriies pai‘ Hgne.
,1 I.eS eni>üt.>< d'argent ae font per
lettre reco^nmandee ou j’af
'I mandata sur le Büteau de
li voflii Argenlina.
;i ^’our la RÉDACTION adl■e^sft^
ainsi : A la Direcion du Témoin ,
Pomaretto i'Pinerolo) Italie^
Pour TADMINISTRATION adreeaer ainsi; A l'Administration du
2Vmoi«, Pomaretto ^Pinerolo)
Uniie.
eCHO DES VALLEES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
Vous Me i^et‘02 téMoins. Actes 1, S.
îS O ni in a i jr e
]4 Avril. — Correspondance. — De Plgûerfll à Pral avec Gilles, — Données
stalisiiques sur la population de Colonia
ValdeDse. -^ Bibliographie, — NoiHelles
religieuses. — Annonce.
^MtUiiniZa vérité avec la charité. Er . 1,15*'
fU :
14. Avr*il
Demeure woec nous , car le soir
approche et le jour commence à
baisser, Luc xxiv, 29.
Pourquoi les disciples qui sont
eu chemin pour Emmaus font-ils
violence (ils le forcèrent) à leur
compagnon de route pour l’engager à s’arrêter avec eu.x dans cette
bourgade? Ils étaient tout tristes
lorsque cet inconnu s’était joint
à eux et s’était aussitôt informé
avec, une tendre sollicitude du
motif de leur tristesse. Quoique
leurs yeux fussentretenus, en sorte
qu’ils "ne reconnurent pas le maître bien-aimé dont ils pleuraient
la mort, les paroles pleines de
grâce et de puissance divine qui
découlent de sa bouche n’avaient
pas tardé à faire pénétrer en eux
l’espérance et la paix ; leur cœur
brûlait au dedans d'eux pendant
qu’il leur expliquait par les Ecritures tout ce qui concernait le
Messie, en particulier la nécessité
qu’il souffrît avant d’entrer dans
la gloire.
Commencé dans l’abattement.,
leur voyage. Is’achève dans une
joyeuse espérance. Mais cela .à la
condition es-sentielle que celui qui
les a accompagnés jusque là ¡ne
les quitte pas encore , ou même
ne les quitte plus. — Ils sentent
bien que c’est sa parole :qui'les a
consolés, et que s’il les abandonne
H eux-mêmes , le découragement
reviendra plus complet peut-être
qu’il ne l’était le matin.
Et d’ailleurs le jour baisse, le
soir approche, et la nuit n’est pas
faite pour dissiper les frayeurs ou
le.s inquiétudes, bien plutôt pour
les accroître. Les deux disciples
dont le cœur s’est ouvert à l’espérance, et dans une bonne mesure
à la confiance, sentent si vivement
le besoin d’être assistés encore ,
encouragés et fortifiés, qu’ils font
les plus vives instances à leur
compagnon de route pour qu’il
demeure avec eux , môme ils l’y
forcent , et il se laisse faire violence.
2
.114.
Nous avons besoin nous aussi
que le seigneur Jésus, le Rédempteur de nos âmes, fasse route
avec nous pendant le court voyage
de notre vie, qu’il nous instruise
avec patience , qu’il nous ouvre
l’esprit pour comprendre les Ecritures , qu’il nous reprenne avec
une charitable sévérité , lorsque
nous sommes durs d’entendement
et lents à croire ce que les hommes de Dieu ont écrit étant conduits par l’Esprit de Dieu. Mais
n’oubïions pas que, si nous vouJons que le Sauveur se joigne à
nous pendant la route, il est nécessaire que nous nous occupions
de lui comme le faisaient les disciples d’Emmaüs. Il n’a rien à
dire à celui qui jamais n’a prêté
la moindre attention au témoignage qui lui est rendu par. ses
disciples, qui jamais ne s’est in
qpiété de ce que Jésus de Nazareth ¡
aienseigné, ni de ce qu’il a souffert.
Si le disciple du Sauveur éprouve
en tout temps le besoin de le
sentir auprès de lui, de s’entretenir avec lui, de le toucher pour
ainsi dire de ses mains, il y a
un moment où ce besoin devient
plus impérieux que jamais et où
l’exemple de Cléopas et de son
compagnon se propose, ou s'im
fiose à notre imitation. C’est quand
e jour est sur son déclin et que
le soir approche. — Aux jours de
sa vigueur, le chrétien fait l’expérience de sa faiblesse et reçoit
humblement de son P'ère céleste
toute grâce excellente et tout don
parfait, sachant que la gratuité du
Seigneur durera autant que ses
jours. Cela n’empêche pas que, lorsque les infirmités et la faiblesse de
l’âge avancé ont remplacé la vigueur première, le racheté de
Jésus-Christ n’ait en perspective
des épreuves de la nature la plus
redoutable, et que le roi des épouvaiitements ne lui cause parfois
de douloureux frémissements. Les
voies de Dieu sont infiniment diverses et il arrive fréquemment
à son enfant, ce que le psalmiste
avait cru remarquer quelque fois
chez les impies, savoir qu’il ny
a pas d’angoisse, dans leur mort
(Ps. Lxxm, 4). Mais comme le Fils
de Dieu a savouré toute l’amertume de l’agonie de ce suprême '
et violent combat de la vie contre
la mort, les chrétiens le connaissent aussi, lorsque le Seigneur ne
juge pas bon pour eux-mêmes de
le leur épargner. N’oublions pas
que Satan, après nous avoir laissés en repos pendant quelque
temps, ne manquera pas de faire
une dernière tentative pour nous
gàgner à lui. Malheur à celui qui
en ces suprêmes instants chercherait en lui-même , dans ses
œuvres, ou.dans ses souffrances,
le fondement de ses espérapces
de félicité et son titre pour être
àdmis dans le ciel! Satan n’aurait
pas de peine â lui faire toupher
du doigt la souillure attachée à
ses meilleures œuvres , et à lui
montrer dans sou péché, dans ses
désordres, ou dans ses imprudences, la cause de tout ce qu’il
a souffert. — Mais non , il n’est
pas possible que celui qui s’est
senti racheté par grâce, qui a vécu
de grâce, en vienne â oublier le
rocher duquel il a été taillé. Ce
qui l’a soutenu au commencement
c’est ce qui doit le soutenir jusqu’à la fin. — Seulement il doit
le vouloir ardemment, le chercher,
le demander avec instance — dire
au Seigneur : « Je ne te laisserai
point aller; demeure avec moi
car le jour tend à son déclin et
le soir approche.
Jamais le Sauveur n’a été sourd
à cette prière. N'a-t-il pas dit :
quand je vous aurai préparé le
lieu , je reviendrai vers vous et
vous prendrai avec moi ? (Jean
xiv, 3).
3
....115.
(ÎTorrc0p0rtbancc
I>.‘î; ViiU-tis, K l\''vrH'‘r ■
Monsieur le- DirerAeur,
11 m’est arrivé hier, pour la. première fois depuis que la fête nationale des Vauaois s’est rétablie d’elle
même, sans décret de Synode, ni délibération do Consistoire , d’eu être
spectateur dans deux localités, c’estt-à dire que j’ai vu celle des enfanls
d’abord , puis, un peu contre mon
gré, que j’ai pris une petite part à
celle des grands.
Quant à la première j’y proiul'i un
si vif intérêt que, même .si j’avais
Quelque chose à blâmer’, je me garerais bien de le faire, car je regarderais comme une perte funeste te
découragement qui portei'ait l’une ou
l’autre de nos paroi.sses à ronoucer
à cél anniversaire.
On a eu grandement raison d’intéresser tout particulièrement les enfants à cette fête patriotique : cela
n’a pas été fort difficile, mais on y a
cei'tainement mis beaucoup do bonne
volonté, et ce qui a puissamment
contribué ii vaincre tontes les difficultés qui restaient encore, c’est l’excellente et généreuse idée que deux
amis de nos enfants ont eue de leur
préparer pour ce jour nue cliarmanle
petite brochui'e, traitant, quelque sujet de notre histoire. ~ Si je puis
me permettre d’exprimer un vœu à
ce sujet , c’est que dans les allocutions' qu’on adresse à cette petite
troupe OH plutôt à cette troupe de
petits, rhislûire vaudoise occupe une
plus grand place; en particulier qu’on
ne se lasse pas de leur expliquer,
avec toute la simplicité et la clarté
possible, ce que c’est que code émand-palion dont on célebi’o l’anniversaire. Les grandes pei'.sonnes, surtout
les vieillards, n’ont plus besoin qu’oii
les renseigne à cet egard ; les jeunesgens en ont entendu parler déjà
plusieiu’S fois, mais les enfanls n’y
ont, pour la plupart, rien compris
encore. Après l’évangile, c’est, rliis
toire de leurs pères qu’ils ont besoin
de connaître.
Autant que je puis en juger, il me
semble que le chant des enfants est
en progrès sur les années passées et
je souhaite que Ton puisse en dire
autant à l’.avenir. C’est une partie dé la
fête que les parents goûtent même
plus que le. discours, ce que ne veut
nullement dire que ces derniers ne
soient parfois excellents. S’ils ont un
défaut c’est peut être quelque fois
d’être un peu longs.
Kn somme, j’ai beaucoup joui de
celle partie cssenlierie de notre fête
vaudoise. Je regrette de ne pouvoir
en dire autant de la seconde partie
qui s’y est ajoutée dans plusieurs
localités ; je sais par exemple ,
qu’elle ne manque jamais dans votre
paroisse. Je veux parler de ce. repas,
partout frugal, je m’imagine, que les
nommes, se sont fait préparer, ou
plutôt qu’ils se sont préparé euxmêmes et qu’ils prennent ensemble
on retournant de la fête des enfants.
J’ai entendu parler de celui qui se
fait au Pomaret et ce qui m’eu a été
dit me fait regretter de n’avoir jamais
eu l’occasion d’y prendre part. --Je
suis si loin de blâmer ces joyeux repas, que je les crois très utiles, presque nécessaires, comme une occasion
et un moyen de se connaître, à des
personnes qui ne se voient guère que
de loin, de demander, ou de donner
des explications propres à dissiper
beaucoup de malentendus et de préventions. Ce que je déplorerais amèi renient ce serait que ces repas fra' lernels dégénérassent en orgies ; que
les jeux de morra ou de cartes prissent la place des entretiens familiers
et utiles, que l’excès du via amenât
les clameurs et les disputes, ou; les
propos malséants, indignes d’hommes
simplement honnêtes, et parfailemenl
incompatibles avec la profession de
chrétien. -- Dans une certaine localité de ma connaissance, on a fort
peu de chemin à faire pour en venir
là. Peut-être y en a-t-il plus d’une ,
mais jeme puis parler que de ce que je
connais. — Sans avoir la moindre
chance d’être écoulé par eux, je veux
4
J16.
donner un conseil amical à ces hommes pour qui il n’a de tête que lors
qu’on boit avec excès. « Puisque tels
sont vos besoins ou que tel est votre
goût, choisissez pour le satisfaire tout
autre jour de l’année, ou du mois,
mais ne gâtez pas notre fête ; ne la
gâtez pas pour vous mêmes et pour
vos enfants, témoins de vos excès et
auxquels vous donnez l’idée de vous
imiter un jour. — C’est mou vœu
pour celte seconde partie de la fêle
de liotre émancipation. Jacques.
i>e Pigiierol ii Pral avec (iilles
V.
Dublon est situé au débouché d’un
vallon qui s’ouvre du côté du NordEst et qui porte le nom de CirandDnbloii. Il est très-resserré dans sa
partie plus basse tandis qu’il s’ouvre
en éventail dans sa partie plus haute
où se trouvent divers villages. Le
pays présente un aspect assez sanvag-e
et pauvre; tandis que si l’on gravit
la montagne qui sert de limite orientale, on voit s’ouvrir devant soi à
l’orient une belle et large vallée où
se trouvent Goazze au haut, le gros
bourg de Giaven au centre, et plus
bas Avigliana avec ses lacs. Gilles
nous raconte que en 1560, d’après
les ordres du sénateur Gorbis il se
réunit dans cette vallée une bande
de soldats et de pillards’qui devaient
traverser la montagne et surprendre
les Vaudois au Grand-Diiblon, où plusieurs avaient retiré leurs familles
et leurs hardes. Ils fureal heureusement avertis du dessein des ennemis
et les allèrent attendre en des lieux
avantageux où iis les mirent en déroule. SeulemenI, lorsqu’ils apprirent
que les ennemis reviendraient à la
charge , plus forts que la première
fois, ils jugèrent prudent de retirer
leurs familles au val Gluson ou au
val St. Martin.
Grand-Dublon était le lieu {où se
trouvait le temple des Vaudois de
Pinache el de Dublon en 1561.
Confinant avec le Grand-Dublon et
au midi, se trouve le lieu nommé
le Talui;, Cette communauté comprend les haiiteur.s du Val Leraina et
ses habitants, nous dit Gilles, ont été
« d’ancienneté de la religion». On
voit en effet que, dans leurs requêtes,
les Vaudois s’appellent « les honime.s
faisant profession de la religion reformée selon l’Evangile de J. G., dans
les vallées de Luserne, Pérouse,
St. Martin, Rocbeplate, St. Barthélemi, Taluc, Méane, Mattis et Marquisat de Saluées, faisant un même
corps en Christ ». Ils ont conservé
au Grand-Dublon el au Taluc le dialecte vaudois et Gilles nous raconte
qu’en 1602 on leur commanda de
« sortir et d’aller à la messe; » mais
après avoir vainement renouvelé l’ordre, on les laissa finalement en paix
en leur religion et en leur.s maisons;
A une petite di.slancc de Dublon
se trouve le bourg de Pinache' le
long du grand chemin. On ne passe
pas à Pinaclie sans se rappeler^rhistoire de son temple. Nous n’y‘.reve
nous pas. Gilles nous parle de la
fermeté de- trois membres de cette
église qui pressés par le duc Charles
Emanuel o’aposlasier, refusèrent de
le faire. Un quatrième, mandé à
Turin, et pressentant de quoi il s’agissait, ne s’y rendit même pas. Ce
qui est moins louable c’est le fait
que Pinache a fourni deux des principaux meneurs qui en. 1620, amenèrent une division entre le val Luserne
el les deux autres vallées. Gilles' fait
observer rjuc ces meneurs furent punis par ou ils avaient péché ; car
n’ayant pas consenti à cè que les
deux autres vallées prissent, avec le
val Luserne, leur part d’une finance
de plus de 6000 ducalons qu’on avait
accordé de payer, ils furent pour de
légères fautes, emprisonnés et ne se
tirèrent qu’en payant ci ewc setds ce
que le val Pérouse aurait dù rembourser au val Luserne.
Lors de la peste de 1630, le ministre de Pinache était David Javel.
Il fut emporté par le fléau vers la
5
fin d’août ot laissa par (estament tous
ses biens aux. églises des vallées «pour
en .employer la rente annueliemcnl
à entretenir i[uclque esfudiant de
bonne espérance pour le Si. Mini.'ïl.ère ».
Un siècle pli.i.s lard, Pinaclie ainsi
que toute la rive gauche du Clnsou
était considéré comme catholique et
le culte réformé y était défendu. Le
Pinache vaudois s’élevait dans le Wurtemberg. De ceux qui plièrent alors
sous le joug du papisme on aurait
nu dire ce que l’on disait des catholisé.s du Marquisat, savoir: qu’ils
allaient à la messe fèr r/ard« hu p^'a.
Duiinées stalislipes m la {HtplaLioit
dû Loli)iiia-Valiiûii.sû
L’on, se plaignait, en France, de
la diminution de la popiilalion. La
statistique constatait que le nondire
de,s naissances était de beaucoup inférieur à. celui des décès. A ColoniaValdense, Lopposé est vrai, et dans
une proportion qu’on ne peut_ s’empêcher de qualifier d’extraordinaire.
Depuis rétablissement de l’Etat Civil
dans la république de l’Uruguay, les
registres ae la paroisse ne peuvent
fournir que des données incomplètes,
pui.squ’ils ne font mention que des
bapterae.s et des décès auxquels le
pasteur, ou, l’instiluleur, ont été invités à parler. Voici les chiffres que
fournissent ces registres :
Année 1878 — 202 bapt. et 18 décès
» 1879 - 95 » et U »
» 1880 -r 111 » et 25 »
> 1881 106 » et 21 »
Dans l’espace de A ans il y a eu Sl-i
baptêmes et seulement 88 décès.
Parmi les décès, il s’en trouve relativement fort peu de personnes avancées en âge.
En général l’on peut dire que le
climat est sain et que les personnes
venues d’Europe à uu âge avancé
sont encore presque toutes en vie.
Comme, jusqu’à maintenant, beaucoup de personnes aux Vallées ont
ici de.s connaissances, des amis, ou
des parents dont elles ont gardé le
souvenir, je pense faire chose utile
en donnant la liste des personnes
âgées de plus de vingt ans qui sont
morip.,s pendant ces qfiatres dernières
années.
I. .lean Daniel Mal an , de Saint
.Jean , décédé le 5 juin de 1878 à
l’âge de 78 ams.
,2. Marie Soulier de Micliél, décédée
le 9 juin 1878, âgée d’environ vingt
ans.
S. Etienne Ko.slan de la Tour,décédé le 25 août 1878, à l’âge de 73
ans.
■4. Barlhélemy Durand de SaintGermain , décédé le 11 septembre
1873, à l’âge de 78 ans.
5. Constance Baridon, mariée avec
Etienne Lantarct, décédée le 18 octobre 1878 à un âge avancé.
6. Jacques Long de Pramol, décédé
le 21 février 1879 à l’âge de 40 ans.
7. Paul Godin, de Praruslin, décédé le 3 mai 1879, à l’âge de 69
ans.
8. Paul Davyt, du Viilar, décédé
te 15 mai 1879, à l’â^c de 56 ans.
9. Jean Geymonat de David, marié
avec Susanne Janavel, décédé le 18
août 1879, à l’âge de 31 ans.
10. David Roland de la Tour, dé
cédé le 12 septembre 1879, à l’âge
d’environ 80 ans.
II. Paul Gönnet du Viilar, décédé
le 15 septembre ¡1879, à l’âge d’environ 50 ans.
12. Jean Pierre Vigne du Viilar,
décédé le 17 novembre 1879, à l’âge
de 62 ans. ’
13. Jean David Berton, diacre, du
Viilar, décédé le 29 mars 1880, à
l’âge de 62 ans.
14. Anne Davyt, veuve Gay de Saint
Jean, décédée'le 4 juillet 1880, à
l’âge de 80 ans.
15 Susanne Berlinal d’Elisée mariée avec J, P. Gilles décédée le 26
juillet 1880, à l’âge de 26 an.s.
16. Paul Rivoir de Prarustin décédé
le 13 novembre 1881.
17. François Forneron, de Prarustin, décédé le 11 février 1881, à
l’âge de 60 ans.
6
,118
18. Anne Davyt, mariée avec Jean
Baridon , décédée le 18 février 1881,
à l’àge d’environ 50 ans.
19. Anne Marie Bournous mariée
avec Jacques Gilles, décédée le 21
février 1881, à l’âge de 63 ans.
. 20. Anne Berton, mariée avec Pierre
Geymonal, décédée le 26 février 1881,
à l’âge de 65 ans.
21. Magdeleine Baridon , veuve de
Josepli Negrin de Boby, décédée le
9 mars 1881, à l’âge de .50 ans.
22. Daniel Durand de Si. Germain,
décédé le 16 juillet 1881, à l’âge de
77 an.s.
23. Anne Gilles, mariée avec Jean
Pieri'e Gardiol, décédée le 11 septembre 1881, à l’âge de M ans.
D. Armani» Ugos.
0tblt()gra|ihtc
4ft*ioaiici% le chef de hriffands conveHi, brochure in-12" de 27 pages,
prix 15 cent
Vie (le Otto Kauùnnn ^missionnaire
aux Indes orientales, brochure de
29 pages, prix 15 cent.
'Îheodflièahistoire véritable d’une
petite hindoue, brochure in-12" de
16 pages, prix 15 cent.
/Ikatanghi, le petit sonneur, histoire véritable, brochure in 12" de
41 pages, prix 30 cenl.
Tels sont les litres de quatre cliarmantes brochures (charmantes de
fond et aussi de forme), publiées
par la Librairie des Missions de Bâle,
et que tous ceux qui ont à cœur de
populariser la sainte cause des missions, au sein de nos églises, feront
bien de l'épandre le, plus qu’il leur
sera possible, surtout parmi les enfants, auxquels elles sont pai ticnlièrement deslinéi^s.
La première, - - celle qui retrace la
vie du terrible chef de brigands holtenlol qui, sous le nom de Jager
Africaner, fut, pendant des années^ la
terreur des populations du sud de
l’Afrique, et qui, converti à l’Evan
gile, devint' un modèle de douceur et
de piété, — est la réimpression,
croyons-nous, d’une brochure déjà
connue, mais ti ès-propre à initier les
enfants à ces missions du i.essouto,
que la récente visite du missionnaire
Coillard dans les Vallées nous a rendues plus que jamais intéressantes,
La vie d’Otto Kaufman leiir offrii-a un
beau type de missionnaire, n’ayant
qu’un désir; l’avancement du règne
de son divin Chef et le salut des
âmes ; se consacrant à celte œuvre
de toutes ses forces, au milieu de
diñicullés et d’obstacles sans nombre;
et, à l’exemple d’une telle vie, ajoutant I cxemplc d’une des morts les
plus édifiantes et les plus belles
auxquelles il puisse être donné d’assister.
Théodora est l’histoire (extraite du
journal mensuel Le Missionnaire, que
publie, àGeneve, M le pt’ofesseurBarde
et que plusieurs de nos artlis devraient demander à leurs parents de
leur procurer, il ne coûte que 1,80
par an) est l’iiisloiré fort touchanic
d’une pauvre petite hindoue, qui,
à l’âge de 7- ans à peine, en suite
de la mort survenne coup .sur coup
de son père et de .sa mère, aurait
été réduite- à mourir de faim , si
une pauvre femme liindoue elle aussi,
mais chrétienne, ne l’avait recueillie
chez elle, pour la ftiire admettre en.siiite dans Tasile de Caficut, dépendant
de la .Société des Missions de Bâle,
où cdle se trouve encore, entretenue
(circonstance intéressante!) par les
enfants de l’école du dimanche de
Marges, en Suisse
Akatanghi, histoire véritable coin me
du reste toutes les précédentes (ce
qui à nos yeux ajoute beaucoup aux
mérites de ces petits livres) est l’hisloirc d’un petit garçon de 10 ans ,
de l’île de fíorotonga (Océanie) qui ,
pressé du désir, comme il s’exprime,
de « faire, Un aussi, quelque chose
pour le Seigneur # devient d’abord
somiei«'de sa localité, — c’est-à-dire,
chargé, en frappant très-fort avec
une baguette de ter sur une pièce de
bois dur qui, ainsi frappée donne
7
.119.
tiià son que l’on enlend ii un kilomètre dé distance, — ée convoquer
les fidèles à la prière; puis écolier
à « l’école des insliliiteiirs < » plus
lard étudiant au « séminaire des prédie^iteurs,» et enfin misSiOiiiièÎre
»èlé et intrépide, chili'ttè d’èvangèliscr
celle même île de Eromanga, dont
les féroces liabitants venaient de massacrer et de dévorer le célvibre missionnaire Williams , si jusiement surnommé î « l’apôtre de la Polynésie ».
Que nos lecteurs jugent, d’après le
peu que nous leur avons dit de ces'
fu'ochliresdu giand profit qu’il ÿ
aurait à les répandre paimi le.s enfants de nos Ecoles du dimanche, et
qu’ils engagent nos deux libreij'e.s de
Torre-Pellice, à s’en faire les dêposilaires et à offrir, à cet effet, leurs
services à la maison des Missions
de Bàie qui:, nous le .savons, serait
toute disposée à les accepter.
ItowüelUs reluyieueee
Italie. — Nous avons une bonne
nouvelle à donner à nos lecteurs, c’est
que, grâces à Dieu avant lout, et au
savoir faire du Président de notre
Commi.ssion d’Evangélisation ensuite,
toiLS les ob.stacles qui, pendant de.s
années , se sont opposés à la construction d’un temple pour l’Eglise
vaudoise à Rome, sont maintenant
levés, et que les iravaiix dans ce but
vont être repris et poussés avec toute
l’énergie désirable.
France.—Une grande épreuve vient
d’atteindre un certain nombre de nos
coréligionaires des Hautes-Alpes. Dans
la nuit dn 18 au 11) mars, un violent
incendie a consumé te hameau de Baux
(commune de St-Veran). Trente-deux
maisons ont été réduites en cendres
dan.s l’espace de trois heures. La sécheresse de l’hiver a été si grande,
que la seule pompe arrivée sur les
Deux n’a pu fonctionner. Les habitants, surpris dans leur sommeil par
la violence du fléau, n’ont presque
■nen pu sauver; le dommage estPéya
JîSi qui habiui».
Sur les 21 Mes oró
le Raux, 011 dompte neuf lam- f ■
lestanlieSj dofât les tïiettibre*^ otil Irôuye
un refuge cheit leurs parenls et tittiis
de St-Veran. Mais ceux-ci amiSi sont
loin d’être aU iarg®, attendu surtpirt
que Tannée dernière a été maiiva,ise
pour ees hautes nioBitagne.s. De
prompts et abondants secours sont
donc d’une nécessité urgente.
Suisse. Quatre questions, dont trois
d’uneimportancegénéraleel qui étaient
à l’ordre du jour du dernier Synode de
l’Eglise ind'épepdanle de Neuchâlel ,
ont clé renvoyées à un prochain Synode, et se sont les suivantes : i. Si et
comment la conséerntion pourra être
accordée par l’Eglise, en vue d’autres
niinist-ères que ie minjslèré pastoral ;
2. Si la Commission synodale acquerra
la faciillé d’ indiquer à une Eglise eii
quête d’uH pasteur l’homme qui Im
paraît convenir à la place vacante et
d’engagér un pasteur appelé par une
paroisse à accepter un poste qui lui
est offert ; 3. Si le: Synode soumettra
dorénavant leii diverses paroisses de
l’Eglise indépendante a des i visites
périodiques.
Allemagne. — Dans un dise-ours
prononcé en Ecos.se, le D. (.'ihristlieh
de Bonn a donné des détails frésinléressauts sur la vie religieuse eu
Allemagne. D’après lui les doctrine-s
évangéliques gagnent du terrain ; les
pasleius orlliodoxes .sont plus nombreux qu’aulrefois; ont peut affirmer
que 70 OfO d’entre eux prêchent imioujd’hui pins ou moins fidèlemeiU
les vérités po.silives du Christianisme.
K. L.
Aeiuque. — Notre cher et excellent
ami M le Missionnaire Coillard, qui
a récemment visité les Pays-Bas, y
a reçu l’accueil le plus empressé. Les
protestants de Hollande lui ont offert
19.000 francs pour son expédition
du Zambèze. Le roi des Belges , qui
porte, comme on le sait, un vif intérêt il Pexploi alion do l’Afrique, lui
a accoi'dé une autlieuce de plus d’une
heure, dans laquelle il Ta quesliomiè
avec une extrême eordialité. La So-
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ciété de Géographie de Biuxelles a
égalemenl voulu entendre ses récits,
et celle d’Anvers lui a présenté un
diplôme d’honneur, plus un superbe
bouquet pour Coillard. L’Association internationale africaine lui a
offert à des prix avantageux tous les
équipements dont elle pourvoit ses
explorateurs. Le 20 mars, M. Coillard
était à Londres pour s’y entremettre
de nouveau, auprès du gouvernement
britannique, en faveur des Bassoutos
menacés de la reprise des hostilités.
— La nouvelle ci-après nous fournit
la preuve réjouissante que ces pourparlers ojit porté de bons fruits Le
gouverneùr du Gap a décidé: Le peuple des Bassouifls ne sera pas abandonné à lui-même ; — la guerre ne
.sera pas reprise ; — aucune portion
du pays des Bassoutos ne sera confisquée , si ce n’esl à la dernière
extrémité ; — la proclamation du désarmement sera rappelée; — une commission sera nommée pour estimer
les dommages soufferts par le.s natifs
restés fidèles et par les marchands ,
— et une indemnité leur sera payée
en argent. Le gouvernement examinera la question dC' donner aux Bassoutos un gouvernement local autonome et une part de représentation
au parlement du Cap. Par le moyen
de ces concessions et avec une bonne
police, on espère que toute irritation
sera apaisée, cl que l’ordre sera graduellement rétabli dans tout le pays.
Les dernières nouvelles du Traiiswal sont aussi très rassurantes.
Amébiqub. — Si vous voiilex savoir,
écrit le Courrier de S. Francisco, ce
que la passion des liqueurs fortes, ou,
comme on dit, du petit verre coûte à
un grand pays, consultez la statistique
publiée dans le New Méditai Journal. Il vous dira que, en dix années,
l’alcool a imposé aux Etats-Unis une
dépense directe de 600.000 000 de
dollars (le dollar équivaut à 5 francs
des nôtres), qu’il a causé une dépense
indirecte de pareille somme, (ju’il a
fourni 100.000 orphelins aux asile.s,
qu’il a (ail mettre en prison et dans
le.s work-houscs (maison de.s pauvres)
158.000 individus, qu’il a déterminé
10.000 suicides, qu’il a causé par incendie ou violence la perte d’au moin.v
10.000.000 de dollars, et qu’il a fait
200.000 veuves et 1. 000.000 d’orphelin.s.
Ce bilan se passe de commentaires.
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