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L’EC
DES VALLEES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi.
V»us me serez téinohis- Act. 1,3. Suivant la vérité iveo la charité. Eph. IV, 15. Que ton règne vienne. Matt. VI 10.
Sommaire j
43me Conférence du Val Pélis — Correspondance — Chronique .— Nouvelles et faits
divers — Informations — Revue Politique
— Souscriptions — Revues — Annonoes.
13“ CûiitoiiM il Wélis
Notre 43”'* conférence libre s’est
tenue à Bobi le 18 courant. Nous
pensions que le public serait fort
restreint à cause du beau temps et
de l’éparpillement dans lequel se trouve
la population en ce moment du printemps. Mais le local de la grande
école s’est rempli, et plus d’un, même
vieillard, arrivait du fourest. Après le
chant; Seigneur du, sein de la poussière,
et une prière, le président, M. Etienne
Bonnet, lit quelques versets du ps. 119
et arrête l’attention de l’assemblée sur
le Y. 9: « Comment un jeune homme
rendra-t-il pure sa conduite ? C’ est en
y prenant garde selon ta parole ». Il
est beau d’avoir une jeunesse pure.
Mais à notre împurité d’origine viennent s’ ajouter les désirs de la jeunesse. Si quelqu’un se croit pur, il ne
connaît pas l’étendue et la profondeur
du péché. Cependant la pureté est de
toute nécessité, puisque sans elle ou
ne peut voir Dieu. Comment rohtenlr?
par la parole de Dieu, qui nous sert
de guide, de lumière, de miroir, de
manne, de marteau pour briser nos
cœurs et nous préparer à être baptisés
du Saint-Esprit par lequel seul nous
pouvons marcher en pureté de vie.
Cette première partie se termine par
le chant et la prière.
Après la. lecture du procès verbal
de la séance précédente, M. Auguste
Jahler nous présente de vive voix et
non par écrit, ce qui fut un avantage
plutôt qu’un inconvénient, son rapport
sur le sujet indiqué: Que faut-il faire
pour le hien de notre jeunesse après sa
réception ? Il noua faut, d't-il, suivre
nos jeunes gens, ne pas les perdre de
vue, et pour cela il est bon: 1) d’avoir
des réunions régulières avec culte
et entretiens particuliers, si possible
quatre fois par an, comme cela se fait
à la ’l’onr et probablement ailleurs ;
2) de donner quelques soirées instruc
tives, récréatives, amusantes même:
avoir des récits d’histoire, d’histoire
vaiidblse en particulier, des traits intéressauts à raconter, des séances de
lanterne magique, quelques jeux innocents, et pourquoi pas im peu de vin
et quelques biscuits ? 3) d’engager
notre jeunesse à lire la Bible avant
tout, nos journaux: V Echo, le BolletUno, VApvisatore^ puis de bons livres,
A
.A
2
m
162
¿0^
dont nos l)Ibliüthèques paroissiales devraient êt)'e rerourmes ; 4) de former
et do dc'velo|jpcr les sociétés de eliant
pour exercer les chants d’église et
d’autres à roocasioii, et éloigner ainsi
do nous la innuvaise réputation déjà
un [»eu fiâte à notre égard, vu que
nous lisons dans un journal ces paroles : « Le cliant nous déçoit un peu,
ou nous dit que les Yaiidois ne sont
pas miisiidons »; et Ci'peiiduiit quand
nous le voulons, nous cliantons bien ;
5) d’engager nos jeunes gens à devenir, tout de suite après leur admission, memlires d’une Uuioii chrétienne (jui par des séiinoes iiitôrossantes doit cliercher à les attirer
et à les retenir; (5) d’utiliser notre
jeuiiossn, eu particulier comme moniteurs et monitrices, dans les écoles
du dimauclie; 7) do noua occuper
aussi des jeunes gêna qui vont an
dehors, les munir de lettres de recomnuuulation pour les pasteurs et les
Lnions chrétiennes de la localité où
ils se rendent, ne {»as oublier les carnets des amies de la jeune fille, ao
inaintouir en correspondance avec eux,
tout cela sans encourager l’émigration
temporaire. Ti’op souvent, les jeunes
gens nous reviennent corrompua, il
nous faut alors voilier à détruire leur
mauvaise influence; 8) de combattre
et chercher a abolir l’habitude des
pusquêr qui est une source de corruption.
Lu entretien s’eng’ago ensuite sur
ces divers {joints. Nous notons parmi
les idées émises, les suivantes : Les
soii'écs récréatives peuvent facilement
dégénérer et même devenir nuisibles.
Si notre jeunesse ne lit pas, c’est (¡ne
souvent elle ne sait pas lire ; il faut
veiller au développement de la lecture
dans les écoles, comme aussi y enseigner davantage les chants d’église,
et {jas seulement. ceux de l’école du
dimanche. .11 importe d’éviter le chant
ennuyeux, où l’on a le temps de bâiller
entre une note et l’autre. Notre église
devrait absolninent avoir un pasteur à
Marseille, pour y combattre sur place
l’iinmoralité que quelques-uns de nos
jeunes gens rapportent trop souvent
dans nos Vallées. Il est très difficile
de suivre nos jeunes gens à l’étranger;
ceux qui ont besoin d’être surveillés,
sont ceux qui se cachent. Tous disent;
engagez la jennesso à entrer dans
les Unions chi'étîennes, mais comment
s’ y prendre ? quelques-uns mettent
les Unions chrétiennes sur un piédestal
trop élévé, les jeunes gens ont peur
de s’en approcher. Employons tous
les moyens honnêtes pour les attirer
et leur communiquer quelque chose
de bon. Si notre jeunesse se {lord, ce
ne sont pas le,s miseignements et les
avertissements <{iil leur aient manqué
de la part des pasteurs et des instituteurs, mais trop souvent les pères
et les mères mauquont à leur devoir,
ils abdiquent leur autorité, et sont
même une entrave quand ils disent
par exemple: Je ne veux pas que mon
flls soit un uiômier, quand il s’agit tout
simplement de fréquenter les séances
d’une Union chrétienne.
La conférence reçoit les salutations
de M. ÙV. Meille qui n'a pu être
présent pour cause de santé, et charge
un de ses membres de lui exprimer
notre sympathie. .Elle reçoit aussi les
salutations de la Conférence du Val
l’éronse par M. Q-iainpiccoli, et de
Messieurs G. A. Tron, Weitzocker et
J. P. Micol. — Monsieur H. Tron,
bien qu’encore absent, est nommé
président.
La prochaine conférence aura lieu,
I). Y., au Villar. — La prochaine
fête du 15 Août devra se tenir dans
la paroisse de Mora.
U.
CQ’llESPQ'IB'IiCE
La Ha.ye, le 19 Mai 1899,
Cher Directeur,
« Mentre che il venin (qui pousse le
collecteur) ernue/a, ai tace», vite quelques lignes, qui je l’espère pourront
intéresser les lectèurs de notre cher
Dcho. Ils ne lisent pas tous les jour-
3
— 163
naux éphémères qui prétendent gouverner l’opinion publique ; donc, deux
notes de visu et de anditu. Déjà avanthier la ville était pavoisée et l’on
remarquait avec regret ou avec une
petite pointe d’ironie que les maisons
catholiques n’avaient pas arboré le
drapeau glorieux de la Hollande qui
est celui de la famille d’Orange —
avec le motto : « Je maintiendrai ! »
Les fenêtres des grands Hôtels ont
inauguré la paix avant ceux qui
veulent la représenter; car on y
distingue tout près, les uns des antres, et secoués, embrouillés, claquant
à qui mieux mieux, se caressant,
s’enveloppant dans une douce étreinte,
ou, tout d’un coup, s’élevant, sépares
par une rafale du S. O. les drapeaux
de toutes les nations. J’ai respectueusement salué notre « tricolor vessillo»
à l’Hôtel Bellevue où notre délégation, présidée par S. E. l’ambassadeur
Nigra est descendue.
Les voitures des représentants des
puissances du monde ont circulé hier
et aiijourd’ hui : uniformes, fez, bonnets de fourrure, claques, gibus, etc.,
ont fait la joie des badauds de la
capitale diplomatique de la Néerlande,
mais on ne sait rien, ou presque rien,
de ce qui se fait ou de ce qui se
fera. Le peuple ici est plutôt sceptique à cet égard, et les nouvelles
du Transvaal et du dernier complot
des Uitlanders (gens non reconnus
encore comme faisant partie de la
république du Transvaal) ne sont,
certes, pas faites pour inspirer de là
confiance.
Un nombre très restreint de cartes
d’admission à la séance inaugurale
à été délivré aux correspondants de
quelques journaux mais pour les
travaux des trois commissions chargées d’élaborer les programmes des
discussions ■ et de les développer, tout
le monde journaliste a été exclu. Si
indiscrétion il y aura, Vous le saurez
mieux que par ces pauvres notes.
La séance d'ouverture a été solennelle. M. de Beaufort, ministre des
affaires étrangères, un chrétien qui
s’intéresse à toutes les œuvres évangéliques (j’ai son nom si honorable
sur mon carnet) a fait les compliments
de pragmatique usag'e à ,S. ùl. l’Empereur de toutes les Russies ; « Le
jour de la réunion de cette Conférence sera, sans contredit, un des
jours qui marqueront dans 1’ histoire
du siècle qui va finir... ».
Il exprime 1’ espoir que ,S. ùl. en
voyant la réalisation de ses desseins
généreux par les efforts de cette.
Conférence, puisse considérer dans
l’avenir ce jour « comme le plus
beau jour de sa vie ».
La charmante et gracieuse Reine
des Pays-Bas n’at-t-elle pas cédé
aux délégués de la Conférence de
la Paix, la typique et recueillie.
« Maison du Bois » « le Huis ten
Bosch » où parmi les tableaux
qui rappellent la célèbre paix de
Westphalie, on remarque celui où la
Paix (allégorie) pénètre dans la Salle
des Conférences pour fermer le temple de Janus ? — Le discours do Thon,
président ne pouvait être plu.s heureux; ce qu’il 3^ a de malheureux,
je vais vous le dire; Dieu n'a pas
été invoqué pour cette œuvre qui
pourrait être, en effet, l’entreprise la
plus noblement .humaine de cette fin
de siècle. Et eusuite, on les voit,
(j’en ai vu); les représentants des
opprimés, des peuples qui gémissent
sous des jougs qu’on appelle pacifiques, sont ici ; ils passent tristes
dans les rues, les arméniens, les
slaves turcomanisés, les finlandais si
doux et pieux, les- polonais aigris et
parfois farouches avec leurs longues
moustaches mâchonnées entre leurs
dents.
On ne reçoit pas les opprimés ndaadienda verba... Conférence, commissions distinguées, efforts généreux
que j’admire de toute mon âme, que
ferez-vous sans Jésus, sans le Christ
le Prince de la Paix? J'en ai l’àme
bien triste.
P. LoxGO.
P. S. — Les cléricaux sont furieux
4
I(i4 —
parce que le Pape n’ estre pas présente à la Conférence. C’est lui qui
devrait désarmer.
Le collecteur est heureux, car sur
son livret de collecte il a les noms
et les dons de deux excellentes institutrices vaudoises. Il en espère encore, des noms vaudois — cela encourage.
Edimbourg, 13 mai 1899.
CliiT Monsieur le Bddacteur,
Les assemblées de mai ont commencé, et le synode de l'Eglise Presbytérienne unie a fini hier sa session
ouverte le 8. Le modérateur élu, le
rév. Dr. Robson, d’Aberdeen, présida dignement.
Les rapports dépeignant la marche
de l’église durant l'année ccoiüée
étaient réjouissants. Le nombre de
ses membres s’est accru de 1B45 et
a atteint les 200.000 âmes. La même
proportion se retrouve dans les contributions qui, pour les Missions seulement, ont dépa.ssc les 100.000 francs.
On signale aussi un progrès dans
les écoles du dimanche et les classes
bibliques. Neuf nouvelles congrégations ajoutées en portent le nombre
à 600.
On est revenu sur le sujet de
l’Union avec l’Eglise libre, sujet que
les églises et des commissions spéciales ont étudié pendant l’année,
manifestant une splendide unanimité
en faveur de pette union, mais il
existe encore des difficultés considérables, et il y a d’ailleurs une petite
minorité qui s’oppose fortement au
projet. Cependant, la main de Dieu
a évidemment préparé les cœurs, et
la chose s’accomplira en son temps.
Le synode a clos la discussion en
confirmant au Comité son mandat
de sonder les sentiments des églises
et de hâter l’accomplissement de cet
heureux événement.
Les Missions disposent, chaque
année, de toutes les soirées du synode. Quatre mille personnes se
réunirent pour entendre quatre ntis
sionnaires venant de la Jamaïque,
d’Afrique, de Pale.stine et de la Chine
En outre, on entendit un pasteur
écossais, qui a décidé de partir pour
la Cafrerie, pour la mission des enfants,
et qui a demandé à Dieu de bénir
cette résolution".
Parmi les députés étrangers, se
trouvaient deux Vaudois, qui ont
été chaleureusement accueillis. M. le
modérateur J. P. Pons apporta les
congratulations et les vœux de votre
Eglise, et sa parole fervente, et son
humour, lui gagnèrent tous les cœurs
et rendirent encore plus profond si
possible l’intérêt de notre Eglise
pour l’œuvre que la vôtre accomplit
en Italie.
M. le professeur Henri Appia, de
Genève, représentait la Sociélé Evangélique, et l'assemblée fut très intéressée par ce qu ’il nous dit de
l’évangélisation qu’elle poursuit sur
le continent.
Je ne mentionnerai pas les sujets
qui furent traités et qui regardent
exclusivement notre Eglise, un débat
qui excita un grand intérêt fut l’outrage fait à l’observation du dimanche
par la direction de deux grands
journaux de Londres, qui jusqu’ici
ne paraissaient que six jours par
semaine.
Voilà plus d’un mois que cette
triste nouveauté a été introduite, et
elle a provoqué une forte désapprobation dans tout le royaume. Le
synode à l’unanimité, a exprimé son
blâme pressant ceux qui aiment le
jour du Seigneur d’enrayer par tous
les moyens cette innovation, préjudiciable à la prospérité du pays qui
a réçu de si grands bienfaits de ce
repos hebdomadaire, et contraire à
ses plus hauts intérêts religieux.
Les synodes des Eglises Libre et
Etablie se sont ouverts le ne. Je
vous en parlerai quant ils auront
terminé leurs a.ssises.
Votre tout dévoué
R. M.
5
K
— lt>5 —
littserue S. Jian, 17 Mai 18U9.
Clier M. le Directeur
de VEcho des Vallées Vaudoises,
Il y a certains Chrétiens fort rigides qui croient, et sont même
convaincus, que le disciple de Christ
ne doit jamais mettre les pieds par
devant l’autorité judiciaire, et surtout
s’il est conducteur spirituel dans une
Eglise, et cela pour le bon exemple.
Moi je suis d’avis que le vrai chrétien doit défendre la cause du pauvre
et de l’opprimé jusqu’au bout. J'ai eu
un de ces jours passés une discussion
sur ce sujet, et naturellement nous '
n’avons pas pu nous mettre d’accord..
Parmi les nombreuses questions,
que j’ai pu parvenir à résoudre, avec
l’assistance de l’Esprit du Seigneur,
il s’en est présenté une qui est encore à l’état latent, et dont je ne
sais vraiment plus comment agir.
C’est pourquoi je m’adresse à vous
cher M. qui êtes Conciliateur en titre,
ou à quelques-uns de vos lecteurs,
pour demander assistance et conseil.
Plus il y en aura et mieux cela
vaudra. Voici de quoi il s’agit :
Le 13 Novembre dernier, c’était
un Dimanche matin, une femme de
la haute Costière de St. Jean, vint
me trouver pour me raconter ses
misères comme suit :
« J’avais une belle somme bien
placée, mais mon voisin qui était en
même temps mon granger sut si bien
faire, me promettant qu’avec la spéculation qu’il avait en vue, et le
grand bénifice qui en résulterait pour
mon compte, il se chargeait de me
maintenir grande dame tout le temps
de ma vie, si je retirais mon avoir
et le lui confiais, que je me laissai
persuader. Après la somme, il me
proposa d'échanger nos propriétés,
me décrivant combien la sienne, avec
la vigne, était d’une valeur supérieure à la mienne qui n’ en avait
pas c’est ce qui eut' lieu ainsi. Jusques-là il me parlait toujours comme
un ange, mais lorsqu’ il fut en possession de mon avoir et de ma belle
propriété qui valait plus que la sienne,
au dire des voisins que j’ai consultés,
il a fini par me dire qu’il ne me devait
rien et m’a même menacée de la vie si
j’en parlais encore. Je me suis adres- '
sée à r ancien du quartier qui m’ a
renvoyée à vous ».
Aux réponses qu' elle fit à mes
questions, je ne tardai pas à me
persuader que cette pauvre femme
était presque dépourvue d’intelligence
et par conséquent mon chemin était
tout tracé. Dès le lendemain de
bonne heure je me mis en route pour
les informations, d’abord auprès de
ce spéculateur, qui demeure à plus
d’une heure de marche de chez moi,
et ensuite chez d’autres, afin de connaître les dates et le montant de la
somme que cette pauvre femme n’avait pas su m'indiquer (j’ ai même
été 2 fois à Barges et 2 fois à Pignerol à mes frais comme d’habitude).
Lorsque j’eus acquis la certitude
qu’il avait la somme de 3318 frs.,
je fis tout mon possible pour la faire
rembourser, ou au moins en partie,
ou encore qu’il lui fît une obligation
de 3000 frs. avec intérêt au 4 %,
mais tout fut inutile. Alors je me
rendis en compagnie de cette femme
auprès du procureur du roi, qui 'accepta sa querelle.
Il y eut un commencement d’instruction auprès du Préteur mais il
paraît que tout est allé mourir dans
un verre d’eaù, comme il me l’a dit
lui-même, parce que cette femme a
déclaré qu’elle avait prêté son argent,
ce qui aurait donné lieu à une cause
civile et non pénale.
Et maintenant comment faire ?
.St je savais que ce .spéculateur n’a
pas fait d’autres spéculations en vue
de la justice, ce serait chose facile
par voie civile avec les preuves
convaincantes et irréfutables que j’ai,
(et qui toutes s’attendaient devoir
faire leurs dépositions) sinon ce serait faire dépenser à cette pauvre
femme la petite ressource qui lui
reste pour les frais que cela amènerait par devant le tribunal,
6
166
Cher M. le directeur, si vous pouviez, ou quelqii’ un de vos lecteurs,
nous donner un coup de main pour
faire revivre la question qui semble
tout à fait ensevelie, je vous en serais en mon nom et en celui de
cette pauvre femme très reconnaissant.
Votre ami,
Rostan Etiennk.
d lî il O KIQ tJ Ë
Pour ceux qui aiment la mu
sique. — Qui
110
' aime pas ?■ Les
méchant, d’après une chanson allemande. Àiicim do nos lecteurs n’étant
de ce nombre, nous leur annonçons
à tous une bonne nouvelle.
La Société chorale protestante de Turin
composée de plus de soixante membres,
va se transporter en corps à ia Tour
pour donner un grand concert en
faveur du Refuge.
Le concert aura lieu jeudi prochain,
1 juin, à la Maison A''audoise, à 2 lu Y2Parmi les pièces du riche programme
que nous venons de recevoir, nous
remarquons particulièrement la Persecuzione-, superbe chœur à huit parties,
vraiment grandiose, composé expressément pour la Oliorale par le Maestro
Bolzoni, directeur du Lycée musical
de Turin. Les paroles sont de notreregretté Giovanni Riccolini. M. Bolzoni
assistera lui-même à l’exécution.
La valeur de la Société Chorale de
Turin et l’habilité de son directeur le
Maestro Del Marchi sont bien connues,
et il n’ est personne qui, le pouvant,
voudra se priver d’entendre un concert
de cette importance eu même temps
que de faire du bien à une institution
qui noua est chère à tous.
Ce sera un véritable évènement pour
la Tour, et nous ‘sommes sûrs qu’il n’y
aura pas une place vide dans la grande
salle du synode.
Iou¥g11bs ei faits divors
France. — Un décret ministériel
du 30 avril a confirmé l’élection aux
fonctions de pasteur de S. Laurent
du Gros, en la personne de M. L,
Charbonnel, actuellement pasteur à
Arvieux en Queyras.
— M. Mazauric-Porchcrc a été
appelé à le remplacer à Arvieux.
La Société des Missions anglicanes
vient de célébrer son centenaire. Elle
a été fondée le 12 avril 1799. Elle
a aujourd’ hui, en une foule de contrées diverses, un millier d’agents et
son budget des recettes dépasse 8
millions de francs.
Dos meetings de' protestation ont
été organisés un peu partout, contre
la violatiou du repos dominical tentée
par deux grands journaux politiques,
le DaiUj Tekgraph et le Daily Mail.
La Suisse est certainement le pays
où le vieux catholicisme, le schisme
amené par la proclamation du dogme
de r infaillibilitc papale, s’est le plus
solidement établi. S’il a médiocrement réussi dans la Suisse française,
il n’ on est pas de même dans la
.SuiLsse allemande où il semble définitivement consolidé. L’Eglise vieille
catholique — qui a adopté la désignation de catholique chrétienne —
compte aujourd’hui, en Suisse, 50
paroisses desservies par 59 ecclésiastiques et elle a, à Berne, une Faculté
de théologie avec 4 professeurs et
9 étudiants.
Le Frotesiant.
M. le compte Brizio sous-préfet de Pignerol
vient d'être nommé conseiller délégué à la
préfecture de Goui.
— Le 18 juin, auront lieu les .élections
administratives communales à Pignerol.
Le 25 juin, les élections provinciales et
communales dans les mandements de la Tour,
Luaenie S. Jean et S. Second.
7
- 167
Le 2 juillet, les ftloctions provinciales et
eomnimiales des majidemeuts du Peprier et
de la Pôrouse.
Le Ü juillet, les élections communales à
Briquéras, Osasc. et Garsillane.
3R.D0‘V'tJOeS
Revue du Christianisme social
Sommaire, du numéro du 15 mat.
G. D. Herron : L’Etat clirôtlen.
Un licencié en théologie: Les Facultés
de théologie.
René Claparède: La république chrétienne.
J. E. Neel : Une voix d’outre-tonihe
(Paul Minault).
.............Après * un congrès antl
alcooliqne.
Elle Gounelle: La Mission chrétiennesociale de iloubaix et de Lille.
La Rivista Cristiana
Sommaire du numéro de Mai :
D. Castelli. Lettera al Prof. E. Bosio
a proposito della « Storia degli Ebrei».
P. Rostan. Le Isole Filippine.
E. Piggott. Gli evangelici e la Riforma
della Chiesa.
G. Lazzi. Toma.
E. Bosio. Schiarimenti biblici.
E. Comba. Rassegna mensile.
Dalle Riviste.
Revue Politique
Le conseil des ministres a tenu déjà plusieurs séances, au cours desquelles on s’est
naturellement occupé de préparer le programme
du nouveau Gouvernement, qui sera présenté
à la Chambre dans la séance d’ouverture
d’aujourd’hui. A eu juger par l’attitude de la
presse de l’opposition, la journée sera chaude
et les mécontauts — ils sont toujours nombreux
à chaqiie nouvelle formation de cabinet —
vont engager une lutte sérieuse et essayer de
désarçonner le ministère qui n’est pas encore
à cheval.
Il mériterait cependant qu’on voulût bien
le mettre à l’essai avant que de le combattre
avec un tel acharnement, ne fût-ce que pour
lui donner le temps de réparer de son mieux
les fautes commises par rex-ministre des affaires étrangères, (’’est ce qu’on a déjà essayé
de faire. En effet on vient de renoncer' à l’acquisition du nouveau croiseur qui a soulevé
tant de polémiques; on a transmis à M. Salvago-Eaggi, notre ministre eu Chine, des
instructions préci.ses concernant la question
de la haie de San-Mon, qu’ on demanderait
d’occuper dans le seul but d’y établir un
comptoir commercial, en renonçant à toute
idée d’expansion ; enfin le Gouvernement a
déclaré qu’ il se désintéressera à 1’ avenir de
l’aide pécuniaire à donner au gouvernement
Cretois, d’autant plu.s que ces demandes de
crédit se répètent trop souvent. V.oilà des
débuta sérieux qu’ il faut savoir apprécier.
La ville de Còme vient d’inaugurer, à la
présence de LL. MM., une exposition internationale d’éloctricit/é, dans le but de fêter
le centenaire do l’invention de la pile voltaïque,
On dirait qu’ il y a eu un revirement général de la presse, hier fort sceptique, et qui
aujourd’ hui a presque l’air Je croire au succès
de la conférence de la Haye. Heureux symptôme qui pourrait avoir une influence indirecte
sur les décisions des membres du Congrès.
On croit que le projet du désarmement n’aboutira pas, mais on continue à espérer de
voir instituer le tribunal international d’arbitrage.
Paris vient d’être le théâtre d’une grève en
masse des facteurs, en faveur desquels la
Chambre avait voté deux millions pour augmentation de traitements.. Le Sénat ayant
refusé de ratifler la loi, les facteurs se sont
mi.s en grève pour protester. Ils ont maintenant repris le service.
L’ex-maire d’Alger, M. Max Régis, accusé
de provocations et voies de fait, dûment
prouvées, a été scandaleusement acquitté par
le jury de Grenoble. Cherchez l’antisémitisme !
h c.
Pour les pauvres Arméniens
Liste ¡»'écédente
N. 0........................
Turin, résidu de collecte .
Lina Biolley . . . . .
M.me V.ve G., S. Second .
Total
L. 50,50
„ 5 —
„ 6 55
„ 10 „ 2
L. 74,05
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Turin. M.mes De Feruex, Combe-Matty.
8
n
— 168
Œuvres des bains de mer
Les demandes pour les Bourses
d'Aix et de mer en faveur des ou
vriers de l’Eglise, et celles pour les
Bains de Finalniarina en faveur d’enfants Vaudois, pauvres, scrofuleux ou
racithiques, doivent être abressées
à M. W. Meille pasteur à Luserne
S. Jean, avant le 31 Mai courant,
accompagnées pour tous d’un certificat médical, et pour les enfants,
d’un certificat do pauvreté délivré
par le pasteur de la Paroisse.
Toute demande parvenant après
cette date ne sera plus prise en considération.
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d’amministrazione in Torino, o con vaglia o con
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1. Alla Gazzetta del Popolo della DomeiiicAf
settiiuànale, illustrata;
2. Alla Cronaca Aifi'icola, collo lezioni della
Scuola AgraHa dell'Università di Torino |
3. Al Bollettijno Ufficiale delle Estrazioni Finanziarie, colla Tabella bimensile dei corsi dei principali
valori e titoli quotati alle Borse più importanti
d’Europa.
Dopo i romanzi in corso, la Gazzetta Fopolo
pubblicherà un romanzo di Rovetta e La Campana
a martello, romanzo interessante di De Gastyne*
Coloro che prenderanno Tabbonamento direttamente all’Amministrazione della Gazzetta del Popolo
in Torino riceveranno gratuitamente i numeri doppi,
colle corrispondenze dei comuni df tutte le provincie
piemontesi, la Cronaca Agricola, le Estrazioni
Finanziarie e la Gazzetta del Popolo della Domenica (letteravia-illustrata':. L'abbonamento per le
qnattro pubblicazioni riunite costa L- 1,(>0 al mese,
L-4,80 perire mesi, L* y,60 per.sei mesi, L. 19,20
per un anno.
Agli abbonati annuali, che ne facciano richiesta
onlettera o cartolina, sarà spedito in dono TAlbum
illustrato della Esposizione Generale Italiana del
1 898 e la raccolta dei numeri speciali pubblicatisi
per il Cinquantenario dello Statuto, compresi il
Canzoniere FatrìoKieo e la Storia Statistica dei Collegi
Piemontesi.
J. Jalla, gérant-admmiMrateur.
La Tour — Imprimerie Besson,