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(îümple-courant avec ia Poste
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Italie................ ^
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de poste ......
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Torre Pelllce.
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et se paye d’avance.
Année XX. N- 7
Numéros séparés demandés avant
te tiran'e) 10 centimes chajQun.
Annotées; 20 cenl''^j5r!?:>''’'
pour une seule 1,'^
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S'adresser pour la ’ ’
le Past. E. Bonnet \ ^
<Torre PelliceX et
ministration à M- *• .^ , y
prof., Torre
Tout changement d’adra^
payé 0,25 centlmee.
LE TÉMOI
ÉCHO DES VALLÉES VAUDOÏSES
Paraissant chaque Jeudi
Vou8m«.ere.lémoine.Act.l,8. Suivant la vérité avec la ebarilé. Kpl.. IV, 15. Que ton règne VI. tU
K .. Iti III II i r e :
Vive rEœaneipation! — Le tison arraché
du feu. •- La Société Pradeltorno, —
Le Général Beekwith et la Compagnie
du Collège. — Les nouveaux fusils du
Collège. — L’Eglise Vaudoise dans l’Uruguay. — Evangélisation. — Missions.
Nouvelles de nos missionnaires. — Nécrologie. _ La Feuille de tempérance.
— Singulier moyen de corriger les
■ sa. mognes. Faits -divers. Revue
* PolîlîquB. ' V'.; ’
liagiiplii
Ce ci'i de joie et de reconnaissance
fut poussé pour la première fois
dans nos Vallées en Février 1848,
lorsque le Magnanime Charles Albert, avec une affection paternelle
et royale à la fois, accorda aux Vaudois et aux Israélites les mêmes
droits dont jouissaient ses autres
sujets.
Après 46 ans, ce cri s’échappe
encore de nos poitrines où battent
des cœurs reconnaissants envers
Dieu qui dirige les cœurs des princes comme des ruisseaux d’eau et
envers le Roi qui nous a donné la
liberté comme envers le Souverain
Bien-aimé qui nous la maintient. ...v. —.. —-----------
Dans notre joie souvenons-noi^'iire de tes paroles correspondant à
que nous serops véritablement et la RirirAe réalité n’a. ooint été égal
complètement libres lorsque Dieu
nous aura affranchis du péché. Si
le Fils nous affranchit nous serons
véritablement libres et nous nous
écrierons: Vive ta plus précieuse des
libertés! Vive l’Emancipation!
' E. B.
Le tison arrathé du feu
Ta conscience s’est réveillée. Tu
as vu ce que tu es. Cette justice;
celte honnêteté, celte respectabilité
dont tu te gloriiies, qu’est-elle devenue depuis que lu l’as placée sous
le regard de Dieu et que tu la vois
comme II la voit? Cette santé, cette
vigueur physique, cette force intellectuelle, celte énergie de volonté,
cette chaleur d’affections dont tu te
vantais, tout cela ne s’est-il pas
tourné contre toi à cause du mauvais usage que tu en as fait? Hélas!
n’as-tu pas dû reconnaître qu’au lieu
d’avoir été une bénédiction constante pour ton enlouroge, tu as été
trop souvent cause de fatigue et de
sacrifices, uji sujet de soucis, une
source de tourments,, un mauvais
exemple, ujne occasion de scandale?
Ne dois-tu pas avouer que le nora
V','"
la sincie r^oitié n’a, point été égal
2
- 50
à celui de tés paroles qui ont passé
à côté de la vérité, si même elles ne
l’ont heurtée en plein? Ne dois-tu
pas confesser que ta langue, qui
d’un côté bénissait Dieu, a été trop
souvent pour ton frère « un feu, un
venin mortel »? Tes regards ont-ils
été purs ou souillés? Souillés n’estce pas? Mais ce qui a été pour toi
le sujet de la plus grande anxiété,
ç’a été de découvrir que le fond de
ton cœur, ce qui constitue l'essence
même de ta personne était tout pénétré de corruption. Tu as senti qu’il
y avait au dedans de toi comme une
source impure d’où pouvaient sortir
à gouttes, et aussi à flots toutes sortes de pensées et de désirs abominables. Tu as compris qu’à cause de
tout cela tu étais un tison en train
de brûler de la flamme subtile, invisible de la crainte en attendant
que le feu de la justice de Dieu se
jetât sur lui et le consumât. Oui tu
es un tison qui brûle ; mais ta conscience est réveillée; tu pleures, tu
gémis en brûlant. Oh ! ne désespère
pas. Dieu ne veut pas que tu sois
consumé. Dieu veut que tu sois retiré du feu. C'est pour cela qu’il a
envoyé Son Fils. Ce flls, 11 est descendu dans la fournaise; il a été
consumé; mais il l’a pris et l’a jeté
dehors. Crois-le mon frère; tu es
un tison qui es arraché du feu.
Et toi mon frère, il y a des années déjà que par la grâce de Dieu
tu as été retiré du feu. Tu as cru
et la foi a produit des bonnes œuvres. Ta vie a été transformée. Elle
s’est purifiée; elle est devenue utile
et bienfaisante. Tu es, au vu et au
su de tout le monde, un ouvrier, un
soldat de Jésus Christ. Entreprendon, au sein de ton église, quelque
œuvre nouvelle, tout de suite on a
recours à ta collaboration. Les malades aiment tes visites et, dans les
réunions, les visages s’éclairent quand
tu té lèves pour parler ou prier.
Que de fois ne fa-t-on pas serré la
main en te disant ; « Merci » ou s Revenez », ou « Continuez », ou « Dieu
vous récompense ». Que de fois ne
l’a-t-on pas dit que tu es le seul
qui puisse faire un travail donné;
que si tu venais à partir ou à disparaître le vide serait immense, que
tout souffrirait; que par contre, ta
présence se continuant,dans ta position que tuas occupée jusqu’ici,
tout se consoliderait et porterait
beaucoup de ffuits.
Oh ! mon frère souviens-toi, car le
danger dans lequel tu te trouves est
grand, que tout ce que tu as, tu l’as
reçu de Dieu, Souviens-toi de ce que
tu es. Toi, tu n’es qu’un tison armché du feu.
H. M.
CHRONIQUE VAÜDOISE
Société Pradeltorno. Il s'agit de la
Société de missions qui se recrute
parmi les étudiants de notre Collège
et qui a pris 1e nom de la célébré
localité du Val d’Angrogna d'où partaient autrefois les évangélistes et
les missionnaires vaudois pour ap.. '
porter au prés et au loin la bonne
nouvelle du salut.
Cette bienfaisante association célébrait le soir du 7 cour, le onzième
anniversaire de sa fondation.
_ A 19 i\2 h. très précises le président ouvre la séance par une allocution assez bien tournée au cours
de laquelle il constate que g le Pradeltorno» a passé au commencement
de cette année sociétaire par une
crise assez pénible. Quelques uns
des membres les plus avancés venaient de quitter le Collège et la
voix sympathique du regretté Robert Jahier venait de se taire pour
toujours ici-bas. Les rangs des membres effectifs se trouvaient donc éelaircis, et il y avait à craindre que
les résultats ne fussent inférieurs à
ceux des années précédentes.
Mais nos jeunes amis se Sont nlis
à l’œuvre avec courage et le Seigneur, qui bénit toujours ceux qui
travaillent à son service et pour sa
3
- 51
gloire, leur a permis d’obtenir des
résultats tout aussi beaux que ceux
de l’année dernière; le nombre des
réunions el le chilîre des collectes
ont même été légèrement dépassés.
C’est ce que constate un rapport
annuel très soigné qui est un tableau fidèle de ce qu’a fait l’association en 1893, Onze étudiants ont
fait 37 réunions au sein de 12 paroisses vaudoises, et les membres
honoraires M. J. Jalla et M. le past.
D. Peyrot en ont présidé trois assez
productives. Ils n’ont pas uniquement
visé au résultat financier, puisqu’ils
ont même visité des quartiers reculés dans lesquels ils ne pouvaient
guèie espérer de faire de lortes collectes, mais où ils ont plaidé comme
partout la bonne cause qu’ils^ .servent et travaillé à susciter l’intérêt
pour l'œuvre des missions.
Voici le tableau des réunions indiquant le résultat des collectes:
Prali 2 réunions L, 14,00
Angrogne 7 » » 19,50
: Villar 2 » » 6,40
La Tour iO » » 52,70
Bobbio 2 » » 8,00
Pramol 5 » » 47,10
Rorà 2 » » 3,60
S. Jean 3 » » 25,02
Périer 2 » » 14,90
Massel 4 » » 6,00
Villesèche 1 » » 9,90
Turin 1 » » 23,00
Prarustin 2 » > » 6,05
40
L. 203,17
Vient ensuite le
Compte-rendu financier.
Contributions de 85 membres honoraires sur 122 Fr. 344,33
Collecté d. les 40 réunions » 203,17
Sommes recueillies par les
M. honoraires:
M.lle Adelina Pons (Gorizia)
M. le past. B. Celli (Mantoue)
Un anonyme de Turin .
Don de la société « Eco dello
Studio ».
23,50
47,70
10,
Don de l’Union Ch, de Pramol »
5,^
2
Dons divers . . . » 3,—
Intérêts et fonds de caisse de
l’exercice précédent » 42,05
Total L. 620,75
Dans la séance publique annuelle
du 7 cour., le bureau propose de
répartir celte somme comme suit:
Frs. iSO à chacun des missionnaires Vaudois du Sud de l’Afrique,
MM. Louis et Adolphe Jalla (Zambèze) et B. Pascal (Lessouto) pour
les nombreux besoins de leur œuvre; frs. 50 à M. Coiltard, comme
faible témoignage de la constante et
respectueuse affection que lui portent les amis de la mission du Zambèze; el frs. 420,75 au Comité des
Missions Evangéliques de Paris,
comme tribut de reconnaissance et
preuve de sympathie pour l’œuvre
en général.
Cette proposition ne soulève aucune objection et est adoptée â l’unanimité des votants.
La séance est close peu après 21
h. par une prière prononcée par
l’un des membres honoraires qui
suivent avec une affectueuse sympathie les louables efforts des membres effectifs.
E. B.
Le Général Beekwith
ET LA COMPAGNIE DU COLLÈGE
Il nous en souvient comme si
c’était hier. La Compagnie était en
rang en face du Collège dans la
cour du midi et présentait les armes au bienfaiteur des Vaudois. Le
colonel (il n’était pas encore général alors) nous transmettait le drapeau tout neuf que les dames de
La Tour venaient de confectionner.
Il nous fit mettre les armes au pied,
pufs^ il nous tint ce discours bref,
concis et incisif comme les savent
faire les militaires:
«
« Mes jeunes amis, je vous transmets ce drapeau tout neuf, regardezle, il porte les armoiries de votre
4
- 5â
église. Il n’a pas une tache, çnnservez-le tel, ne le laissez jamais tomber dans la boue.
« Vous êtes assez intelligents pour
comprendre ce que je veux dire parlé. Que Votre conduite .soit toujours
honorable. Vous honorerez ainsi vo^e drapeau^ votre Collège et votre
Eglise, tout en servant le Dieu de
vos pères ».
E. R.
Les nouveaux fusils du Colléoe
Les fusils que nous avions lorsque le colonel Beckwith nous faisait
le discours que l’on vient de lire
ont maintenant une 40.ne d’années
de service et depuis longtemps ils
demandaient à être remplacés.
Nous avons le plaisir d’annoncer
qu’ils viennent de l’être, grâce à l’initiative et à la générosité de Thon,
député P^rot, et de d’autres amis
de notre Collège dont les noms ne
nous sont pas encore connus.
Les nouveaux fusils sont déjà à la
disposition de la Compagnie.
Ce sont 60 beaux Wetterly à répétition avec leurs sabres bayonnelte.s. Vingt sont semblables aux mousquets des carabiniers et 40 sont
comme ceux de l’infanterie.
En écrivant à la compagnie, qui
l’a cordialement remercié pour son
généreux don, M. le Comm. Jules
Peyrot annonce qu’il va envoyer encore soixante ceinturons et soixante
gibernes.
Avec lés courroies destinées à faciliter le transport des fusils dans
les courses un peu longues et avec
un drapeau neuf, nos chers étudianLs auront un armement complet
pour leurs exercices militaires. Aussi
sont-ils on ne peut plus reconnaissants à Thon, député Peyrot qui
rend par sa générosité un précieux
service à notre Collège et par le
Collège à notie populalion vaudoi.se
E. B.
L’EGLISE VAÜDOiSË
dans r Uruguay
Soüs ce titre M. le pa.steur W. h.
Wilson publie dans Life and Work
de Buenos-Ayres un arlicle dont
nous extrayons, en les résumant, les
passages qui nous semblent devoir
intéresser nos lecteurs.
La colonie vaudoise est dans un
état prospère et les habitations propres et bien tenues témoignent en
faveur de l’activité et du bien-être
des colons. Les vaiidois y ont six
écoles et un collège dans lequel j’ai
vu 36 étudiants à l’œuvre. Je garde
une impression favorable de la méthode et du caï’aclère de l’enseignement donné avec le concours actif
et sous la direction du BÂv. B. A,
Pons, duquel je fus i’hôte pendant
mon séjour à La Paz,
Le Rev. Armand-Hugon qui est
dans rUruguay depuis 17 ans, est
le pasteur de la Colonie, et c’est
sous sa direction que se fait la plus
grande partie de l’œuvre d’édification et d’instruction.
Les services de chaque dimanche
sont distribués comme suit:
8 b. a, — instruction religieuse
de la jeunesse.
10 h. a. — Service en français •
dans l’école centrale avec un concours moyen de 250 à 300 personnes et service en espagnol à La Paz
où se réunissent une 50® d’auditeurs.
2 h. p. — Ecole du Dimanche
dans les divers centres de la colonie.
J’eus le plaisir d’assister à deux
services du soir et d’y prendre la
parole, interprété en français par M,
R. A. Pon.s qui a étudié pendant
deux ans à la Faculté de Théologie
de l'Université d’Edimbourg. Je remarquai dans ces services beaucoup
de simplicité et de ferveur. La mesure lente des vieux psaumes clinntés avec grâce par toute la congré^
gation, sans accompagnement d’aucun instrument de musique, les vi-
5
- 53
sages austères et l’attitude solennelle
des adorateurs, ainsi que leur recueillement et leur sérieux ne pouvaient
que rappeler à mon souvenir les
réunions de nos Highlanders d’Ecosse.
Cette simplicité et cette ferveur
caractérisèrent aussi l’intéressante
cérémonie de la dédicace du temple
de La Paz le 24 Septembre. Ce fut
une glorieuse matinée pendant laquelle nous vîmes arriver de divers
cétés des groupes de gens qui forrnèrent bientôt une assemblée d’en
virón 800 personnes.
La chapelle est une construction
simple et sans prétentions et peut
contenir 500 personnes assises. Venaient ensuite les anciens qui portaient les éléments de la S. Cène,
puis le chef politique, les officiers et
d’aulres dignitaires et enfin les membres de l’égiise.
Lorsque ce cortège arriva devant
la chapelle, restée fermée jusqu’à ce
moment, M. Hugon introduisit la clef ’
dans la serrure et ouvrit la porte à
deux battants, pendant qu’un artiste
prenait la photographie de cette
scène émouvante.
Le service qui commença par l’invocation du nom de Dieu fut fait en
espagnol et M, Hugon qui présidait
déposa solennellement sur la chaire
une Bible sur laqulle on lit cette
inscription:
« Este volumen de la traducion
» castellana de la Sagrada Escritura
» fué colocado sobre el pulpito del
» Templo de La Paz, hoy, el 24 de
» Setiembre de 1893, dia de la con» sagracion del Templo de La Paz ‘
» para el divino culto con asistencia
» de los pastores infi'ascritos.
Por la Iglesia Vaidense
D. Armand-Ugon,
P. Bounous,
B. A. Pons.
Por la Iglesia de Escocig,^
en\ Buenos-Agres |
W. Lyall Wilson.
Por la Iglesia Mètodistica
Americana de Porongos
Rodolfo Grioti
Après le chant et la prière, M;
Bounous prononça un sermon éloquent et adapté à la circonslancej
sur Matth, V, 16, et le service termina par la distribution de la Sde
Cène.
Ce service nous laissa Un profond
sentiment de ferveur et de rafraîchissement spirituel, et la journée
dans son ensemble fut très intéressante,
E. B.
ÉVANGÉLISATION
Le Limbacher Tageblatt nous
apporte des nouvelles de M, Jean
Grill qui est en tournée de collectes
en Allemagne.
Il a déjà donné quelques conférences à Berlin, à Dresde, à Leipzig,
à Cheranits. à Limbach et dans d’autres villes encore et partout il a eu
du succès.
Un journal de Leipzig porte que
M. Grill a donné dans cette ville
une très intéressante conférence sur
l’Evangélisation en Italie.' Après un
court exposé de l’histoire des Vaudois, il a démontré la nécessité d’évangéliser l’Italie où le catholicisme
est bien pire qu’en Allemagne. Aussi
est-ce au milieu de beaucoup de
luttes que l’œuVre s’y fait. Mais noua
comptons, dit M. Grill en terminant,
sur les prières et sur l’appui des
chrétiens d’Allemagne.
L Q.
X
Le Labaro, otgane de rEgli.«e Catholique nationale d’Italie est entré
dans sa 5’ année. 11 coûte L. 2,50
pai' an et permet à ses lecteurs de
suivre le mouvement de l’Eglise
qu’il représente. On s’abonne à San
Remo chez .son directeur M, ügo
Janni.
6
54
¥ '
M. le pasleur Arlhur Muslon est
parti pour l’Ecosse dans le Lut de
collecter pour notre œuvre d'Evangélisation.
E. B,
MISSIONS
Le Journal des Missions ne nous
apporte pas de lettre de M. Coillard.
Un courrier récent nous donne de
tonnes nouvelles de tous nos missionnaires.
Pour que la Société des Missions
de Paris puisse boucler ses comptes sans déficit à l’époque de sa
piochaine assemblée annuelle, il
faut qu’elle recueille L. 242,00(, Il
ne suffit pas de dire chaque jour:
Ton régne vienne! Nous devons
donner chacun selon nos ressources
pour faire annoncer l’Evangile aux
payons.
M. le missionnaire Jacques Weitzecker va partir prochainement pour
le Béarn et la Gironde pour faire
au sein des églises de ces pays une
tournée en faveur des missions.
Nous avons lu avec intérêt la belle
brochure de M. Dieterlen intitulée
Pourquoi les missions?, et nous ne
.sommes pas étonné d’apprendre
qu’elle en est à sa 3® édition. Elle
coûte 50 centimes, et 3 frs. pour 10
exemplaires. Elle a 54 pages.
Les persécutions contre les con vertis de l’Islam n’ont nullement
cessé. Dernièrement l'on a séquestré
les biens et coupé les oreilles à un
musulman qui s’était converti l’année dernière. Ce chrétien reste cependant inébranlable dans sa foi en
Jésus Christ Sauveur.
Le Rév. Jansz, qui habite l’île de
Java depuis 41, ans vient d’achever
la traduction de la Bible en javanais.
La Société Biblique britannique et
étrangère va la faire imprimer et la
répandre au profit des populations
de nie de Java.
STouvelles de
nos missionnaires
Le 7 cour, un courrier du Zambèze nous apportait, de nos missionnaires, des nouvelles allant pour
M, Adolphe Jalla jusqu’au 27 Novembre, et pour M. Louis Jalla jusqu’au 13 Décembre. La situation
morale et religieuse était la même
qu’aux nouvelles précédentes; Mr.
Goillard surtout croyait apercevoir
les marques d'un travail spirituel
s’accomplissant dans le cœur du roi.
Obi s’il ne prêtait plus l’oreille à
ses conseillers adulateurs et perfides !
i.a nouvelle que les Matéhéiés,
dans le ca.s qu’ils fussent vaincus
par les blancs, auraient cherché de
nouveaux domaines aux dépens des
Barotsis, a occasionné des levées de
troupes qui ont été groupées dans
les principaux défilés du vaste royaume de r.ewanika. L’affluence aux
culte.s, qui semblait assez bien acheminée, s’en est immédiatement ressentie. On entrevoyait aussi 1a ,probabilité du renvoi de la dédicace de
la chapelle à Loatile, station de M.
Coillard. Elle aura cependant pu se
faire à Noël, si le roi ne s’est pas
mis lui-même à la tête de ses
ti'oupes.
La santé de M. Coillard cause
assez fréquemment de vives inquiétudes à ses collègues, aussi comptet-on sur l’arrivée de deux missionnaires mariés poui- en placer un
auprès du vétéran de la Mission.
Mais, en dépit d’une lettre du Comité qu’ils venaient de recevoir, ce
ne sera probablement que M. et M*
ïtéguin qu’ils pourront accueillir en
Juin.
Les sauterelles ont reparu, et avec
elles la famine. Le chef de Kazoutigoula nomma à M. L, Jalla 0 fém-
7
55
mes qui étaient mortes de faim! et
l’avenir s’annonçait plus terrible encore. Nos représentants là-bas ont
besoin de nos secours efficaces pour
pouvoir exercer autour d’e:ix raction
spirituelle, morale, et aussi malérielle à laquelle Dieu les a appelés
en faveur de ces pauvres païens.
Prions et travaillons pour eux.
FUECItOLOCilE
Jeudi !'■ Février avait lieu l’enterrement de Madame
Adèle Goss, veuve Gay
décédée à S t Jean dans la 63.me
année de son âge. Née à S, Jean
elle alla faire ses études en Suisse,
et de retour aux Vallées elle fut
placée à la direction de l’école de
filles du Villar. C’est là que M. le
pasteur François Gay apprécia sa
piété et la demanda en mariage.
Pendant 20 ans elle fut la compagne fidèle et dévouée de ce serviteur de Dieu, d’âbord à Pomaret
où M. Fr. Gay eut la direction de
l’Ecole latine, puis au Villar où leur
ministère fut béni au point que les
fruits se voient encore aujourd’hui.
C’est ce que constate M. H. Tron
pasteur actuel du Villar dans .son
allocution prononcée à la maison
mortuaire.
Devenue veuve en 1867 M.me Gay
consacra sa vie au bien de sa nombreuse famille, sans cesser de s’occuper de l’œuvre du Seigneur en
visitant les pauvres et les malades.
Elle suivit l'un de ses fils M. le
Dr, Théophile Gay à Florence, puis
à Rome et à Brescia, en portant
toujours un vif intérêt à l’œuvre
d’Evangélisation, comme aussi à celle
.„des Missions.
Elle a choisi elle-même ces paroles qui ont été imprimées dans 1^
lettre de faire-part: Dieu essuierra
toute larme de leurs yeux: et la
mort ne sera plus, et il n’y aura
plus ni deuil, ni cri, ni travail, car
les premières choses sont passées.
(Apoc. XXI, 4),
Ant. Gay.
J'euille Je Setnpérânce
Nous recommandons chaudement
à nos lecteurs la. Feuille de tem.pérance., journal illustré et mensuel
qui ne coûte que 4 fr. 50 par an,
Trois abonnements à la même adresse ne coûtent que 3 francs. On
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Lucca, ou directement à Lausanne,
imprimerie Viret-Genlon.
Les Unions Chrétiennes feraient
beaucoup de bien à leuhs membres
et dans leur entourage en lisant
cette excellente feuille, et en faisant
connaître autour d'elles les bonnes
choses qu’elle contient.
E. B.
Singnlièr moyen de corriger
les ivrognes
Quelques membres d’une société
de tenipérance d’Angleterre ont recours à la [¡holographie instantanée
pour prendre le portrait des ivrognes qu’ils rencontrent. Et Ils le
prennent dans toutes les poses grotesques, honteuses et dégradantes
qu’assument habituellement les esclaves de la bouteille.
Lorsque l’ivrogne a cuvé son vin
et qu’il est revenu à la raison, on
lui montre sa propre photographie
dans laquelle il peut contempler l'état avilissant dans lequel il est tombé
par sa faute. On espère que la honte
de se voir tombé si bas le fasse raviser et l’amène à se dégoûter d’un
esclavage aussi abrutissant.
E. B.
8
- 56
FAITS IIITËRS
Lors d’un examen public d’instituteurs primaires en Sicile, un
candidat fut interrogé sur Luther et
la Réforme. Ayant été préparé dans
une école normale soumise à l’influence des prêtres le candidat répondit;
— Quant à Luther, ce misérable,
cet hérésiarque échappé de l’enter
pour détruire notre sainte église, ce
traître, cet apostat...
— On voit, dit le président de la
Commission d’examen, on voit que
vous avez été élevé par des prêtres.
Ne savez-vous pas que Luther est
le plus grand homme de l’époque
de la Réformation et qu’il est le
père de l’école primaire? Vous ferez bien d’étudier la vie de Luther,
plutôt que d’ajouter foi aux pi'éjugés
des prêtres.
Ileviie Poliliqiie
Le désarmement continue dans la
Lunigiana et en Sicile d’où les
troupes retournent à leurs anciennes résidences. Les populations accompagnent les soldats aux gares
des chemins de fer aüx cris de;
Vive l’armée ! Vive le Roi !
Ce n’est pas seulement en Sicile
que la misère se fait sentir; elle
règne aussi en Espagne où le brigandage s’étend dans des proportions
inquiétantes.
Un traité de commerce vient d’être conclu entre [’Allemagne et la
Russie. Il entrera en vigueur en
Mar» prochain, et durera iO ans.
Espérons que ce traité soit une garantie de plus pour la paix de l’Europe.
Le baron Soubeyran^ ex-dépnté
fiiirmçiiffieia §iiiif]nefrgee8m|i!e
ne Paris a été arrêlé en suite de
plflinte.«! perlées eonlre sa gestieri
nnanciàre. Il a été entermé daui les
prisons de Mazas.
il y a environ 15 jours les fiançais commandés par le jeune colonel Bonnier (37 ans) s'emparèrent
de Tombouctou, ville sainte des Touaregs. La nouvelle avait excité beaucoup d’enlhousiasme, le drajieau de
la République flottait sur les mosquées de la Mecque du Soudan.
Malgré l’enthousiasme populaire,
le Gouvernement n'en avait pas
moins compris la grande responsabilité que lui créait cette conquête.
Il s’était hâté de rappeler le colonel
Bonnier pour mettre un frein à son
ardeur guerrière.
C’était trop tard. Avant que la dépêche ne lui fût parvenue, le colonel Bonnier était tombé entre les
mains des Touaregs qui l’avaient
surpris pendant le sommeil. Le 10
Janvier le colonel prenait possession
de Tombouctou et le 12 il en reparlait avec une colonne de 200
hommes pour explorer le pays.
Après 3 jours de marche il fut,
par manque de vigilance, surpris
pendant la nuit par les Tuaregs. Six
caporaux, trois sergents, 61 lirait,
leurs, neufs officiers, et parmi eux
le colonel Bonnier lui-même ont disparu. Sont-ils prisonniers? Sont-ils
niassacré.s? On l’ignore à rheure où
nous écrivons.
L’on sent le besoin de prendre les
mesures nécessaires en vue d’une
action décisive destinée à relever le
prestige des troupes françaises dans
l’Afrique Centrale,
E. B . '
La rente Italienne
I est à 86,25 et le change au 14,50
I -----^^----------------------
1 Hôpital Vaudois de la Tour.
; On cherche un infirmier. Conditions
I essentielles à remplir; bonne santé,
I honnêteté éprouvée, dÎMposition à
I §Bip6rlfl§fflalailes,rail.flrH6piidl.
I J. P. Malan, Gérant
i Tone Pellice — Imprimerie Alpina