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Quarante-ijuatriême année.
30 Juillet 1909.
N. 31.
L ËCHO DËS VALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
Prix d’abonnement par an:
Vallées Vaudoises . . Fr. 2,50 — Italie .... Fr. 3,00
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l’Imprimerie Alpine; dans toutes les paroisses, chez MM. les
Pasteurs.
L’abonnement se paye d’avance.
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S’adresser pour la Rédaction à M. N.Tourn, prof., Torre Pellice,
et pour l’Administration à M. J. Coïsson, prof., Torre Pellice.
Tout changement d’adresse coûte 15 centimes, sauf ceux du
commencement de l’année.
Les changements non accompagnés de la somme de 15 cent,
ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables. dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
SOMMAIRE :
Communication officielle — Epbémérides vaudoises — Echos de ta presse — Le père
Tyrrel — Variétés — Chronique — Nouvelles et faits divers — Livres et journaux
— Nouvelles politiques.
COMMUNICATION OFFICIELLE
Le Corps des Pasteurs est convoqué
pour le Mardi il Août prochain, à
9 h. du matin, à la Salle du Synode
(Torre-Pellice).
L’ordre du jour est fixé comme suit:
1°) Nomination des Commissions
examinatrices de la gestion des Administrations et Commissions Synodales ;
2°) Examen de foi des candidats
au Saint-Ministère, MM. Henri Tron
et Rinaldo Malan;
3") Communications et propositions éventuelles.
Pour la Table:
B. Léger, Mod''-adjoint.
ËPHËMERIDES VAUDOISëS
28 Juillet.
Complot ducal pour faire assassiner
Henri Arnaud.
L’on sait qu’H. Arnaud et Paul Piene,
réfugiés à Neuchâtel après la Débâcle
de 1686, furent les agents les plus
actifs de la préparation de la Rentrée
dont Janavel fit le plan stratégique.
Ils étaient sans cesse en voyage, le
premier surtout, en Suisse et en Allemagne, partout où il y avait des
exilés Vaudois pour les tenir unis et
fermes dans le projet de reconquérir
les Vallées. Dès le printemps de 1689,
ces préparatifs furent signalés à Victor
Amédée II par son ambassadeur eu
Suisse, le comte Solaro di Covone; et
le duc ne trouva rien de mieux à faire
pour les faire avorter, que d’ourdir un
complot pour faire assassiner Arnaud
et Piene en Suisse au milieu de leurs
fréquents voyages.
Domenico Ferrerò dans son livre
Il Rimpatrio dei Valdesi (Turin 1889)
nous fournit sur ce complot d’amples
renseignements (v. pages 28 à 43). Faisons-en la chronique.
1689: 5 Mai, Solaro di Covone écrit
qu’il accepte la mission dont le duc
le charge de faire prendre ou tuer
Arnaud, et compte y réussir moyennant 200 écus par l’entremise de Stadel
gouverneur de Constance et de ses
soldats.
14 Mai. Victor Amédée II écrit à
Solaro di Covone approuvant son plan
et lui laissant carte blanche pour la
somme qui sera nécessaire; ajoutant
qu’il faut, outre H. Arnaud, prendre
ou tuer aussi Paul Piene.
25 Juillet. Covone écrit au duc que
Arnaud a évité* toute rencontre avec
les soldats de Stadel, et qu’il faut avoir
recours à des sicaires qui puissent le
chercher et le suivre partout. Il propose au duc de charger le marquis Martinengo de Brescia de traiter l’affaire
avec le prêtre Cavuzi qui est le chef
d’une bande de sicaires dans la Valtelline.
28 Juillet. Le duc a de suite écrit
à Martinengo et a demandé en même
temps au comte C. B. Frichignono, intendant de Luserne, de lui envoyer le
signalement précis d’Arnaud et Piene
qui doit permettre aux sicaires de les
reconnaître. Et Frichignono envoie ce
signalement à la date du 28 Juillet,
en ces mots: « In esecuzione dei comandi dell’A. V. R. devo porgere alla
di Lei notitia che il ministro Amando
è un huomo di statura e testa piccoli,
corporatura grossa, faccia rubiconda,
barba chiara, capelli di color castagno
chiaro, ha grossi ricci, occhi grossi e
turchini, bocca mediocre, d’età d’anni
33. Il Paolo Pellenco del Villar, figliuolo
di Giovanni, è un giovane d’anni 25
circa, di statura e corporatura mediocre, barba negra, capelli negri, lunghi
e distesi, faccia di colore olivastro e
lunga, le ciglia negre grosse e unite
insieme, li occhi grigi e grossi, colla
bocca alquanto larga, collo piccolo e
lungo ».
31 Juillet. Martinengo écrit au duc
qu’il se charge de l’affaire.
27 Août. Arnaud a échappé à tous
les filets des sicaires et le duc écrit
à Govone qui l’en a informé en l’encourageant à activer les recherches.
Pauvre duel tandis qu’il écrivait
ainsi, Arnaud et ses 800 braves avaient
déjà traversé la Savoie et rentraient
dans leurs Vallées !
1690: 5 Octobre. Govone écrit au
duc, de Lucerne : « Si abboccò qui
meco il ministro Arnaud, quai ripartì
Meri, con intento dì un maggior numero di rifugiati che potrà, e di eseguire certo disegno noto a V. A. R. forse
più valevole di tutte le negotiationi,
che perdono la- forza in queste parti,
e conforme ai Reali sensi, non mancherò di secondarlo ».
C’est que Arnaud avait reconquis les
Vallées et était chargé d’une mission
diplomatique par ce même duc qui
avait en vain essayé de le faire assassiner l’année précédente.
Teofilo Gay.
ECHOS DE LA PRESSE
Un nouveau livre de Al, Uiiigi l.iizznlli.
Du Journal de Genève.
Un très beau livre vient de paraître
en Italie: la Libéria di Coscienza e
di Scienza. L’auteur, homme d’Etat
éminent, professeur très brillant, érudit et penseur non moins qu’écrivain,
est M. Luigi Luzzatti, dont la réputation a depuis longtemps dépassé les
frontières de son pays. Son dernier
ouvrage est de ceux qu’on ne peut
lire sans désirer travailler à l’avènement d’une humanité plus haute et
sans avoir confiance dans l’avenir.
M. Luzzatti croit fermement en Dieu,
en la victoire finale de la vérité, en
la fécondité de la liberté. Il sait, de
la science, tout le pouvoir; il en marque aussi, sagement, les limites; mais
il a fôi dans les divinations de la
conscience et du cœur, et il n’hésite
point à croire que l’esprit du vrai
philosophe est capable d’atteindre par
delà la région des phénomènes. Dans
la série même des faits dont la trame
compose l’histoire de ce monde, l’idéaliste qu’il est sait discerner une évolution heureuse, une marche en avant,
une orientation vers un mieux irrésistiblement attirant.
Le leitmotiv de sa philosophie se
formule ainsi: de lui même l’esprit de
l’homme va vers la lumière, qui rend
juste et bon. Il suffît que la libre recherche du vrai soit possible pour que
ce mouvement vers la lumière s’accomplisse et s’accélère; au fond, l’histoire du progrès s’explique toute par
l’apparition, à travers les temps, de
quelques individualitéssupérieuresque
leur génie ou leur droiture a fait plus
clairvoyantes que les autres. Et d’où
viennent les aspirations, les intuitions
les plus précieuses? C’est, suivant M.
Luzzatti, du sentiment religieux, mais
de celui qui est vraiment digne de ce
nom, de celui qui ne sépare pas l’amour de Dieu de l’amour des hommes,
qui est sans étroitesse, sans égoïsme,
qui est digne de son sublime objet ;
ce sentiment agit comme un ferment
puissant, il vivifie toutes les facultés,
et il est le ressort même, visible ou
latent, de l’amour des vérités humaines et natuL’elles; au reste la liberté
de conscience, qui est un droit imprescriptible de l’homme, de l’homme
que nul pouvoir ne saurait légitiniement gêner dans son essor vers le
divin, est aussi la condition de la liberté de la philosophie et de la science.
Impie est l’intolérance religieuse, impie et dommageable au premier chef,
puisqu’elle entraîne toutes les autres
intolérances, tarissant ainsi la source
de tout le déploiement de l’activité
humaine, individuelle et sociale.
L’auteur, dont telle est la docti'ine,
ne se contente pas de l’exposer avec
logique et enthousiasme, il la justifie
aussi par les faits. Il montre que toujours, dans la mesure où la liberté
de conscience a existé, non seulement
les autres ont existé aussi pour le plus
grand bien intellectuel et matériel des
peuples, mais encore il y a eu plus
de moralité et de religion. Où l’on
pratique la tolérance, il n’est pas vrai
que le dilettantisme et le scepticisme
s’installent; loin de là; le zèle pour
les idéaux supérieurs s’affirme, les
meilleurs de ces idéaux triomphent
sur les autres, et tout d’abord refoulent le mal sous toutes ses formes,
M. Luzzatti, poussant jusqu’au bout
le principe de la tolérance, cherche
des excuses à l’intolérance même : il
y a tant de raisons pour que les hommes soient rarement à la hauteur des
causes grandes et nobles auxquelles
ils se vouent, étant données l’imperfection intellectuelle et aussi l’imperfection morale de la majorité d’entre
eux; l’ardeur même du zèle pour la
vérité a ses dangers, et cela jusque
chez les âmes les mieux intentionnées.
Une des parties les plus curieuses
du livre de M. Luzzatti est celle où
il étudie les précurseurs asiatiques
des apôtres modernes de la tolérance,
tel, bien longtemps avant Constantin,
le roi Asoka (entre 259 et 232 av. J.-C.),
tel Gotama-Bouddha. Le chapitre relatif au philosophe Themistios, contemporain de Julien l’Apostat, est des
plus intéressants, ainsi que ceux où
l’auteur évoque les nobles figures de
saint Athanase, de saint Théodore, de
saint Bernard, le défenseur des Juifs
persécutés au moyen âge, et de Spinoza. Que de documents mal connus
ou même ignorés sont consignés au
cours du livre sur la Constitution
turque, sur les débuts de la grande
République américaine, sur les vicissitudes des Eglises anglaises et écossaises.
L’auteur, partisan résolu de la séparation des Eglises et de l’Etat, conjure les hommes politiques de ne point
séparer en persécuteurs mais en sages,
dans l’intention de favoriser, en les
faisant plus libres l’un vis-à-vis de
l’autre, deux pouvoirs qui ont chacun
leur raison d’être, mais ne peuvent
collaborer au bien public que s’ils
sont indépendants, l’autorité religieuse
étant seulement astreinte à se conformer au droit commun. L’érection
à Genève d’un monument à Michel
Servet semble à M. Luzzatti un événement qui marque une date impor-
2
LùtWbwjiigiiwg»»
mkfááss
atesai:
A
tante dans l’Iiistoire du progrès de
la tolérance.,
Certes, le livre dont nous venons
de délinir l’esprit et de signaler l’intérêt documentaire vient à son heure,
car depuis quelques années il semble
que l’on fasse moins volontiers l’éloge
du respect des consciences; il ne manque point de gens, aujourd’hui, pour
juger le libéralisme quelque peu rétrograde. Or il faut le remettre en
honneur; il est l’une des conquêtes
les plus importantes de l’esprit moderne ; ne le dédaignons pas, ce serait
précisément revenir à des errements
anciens, indignes d’une humanité adulte et vraiment civilisée. L’œuvre
de M. Luzzatti, il faut l'espérer, suscitera des libéraux. Catholiques, protestants de toute confession, juifs, incroyants, peuvent également la lire,
s’y plaire et l’utiliser. A tous, il dit
des vérités cruelles, prêche le repentir des fautes passées, et montre dans
une sympathie respectueuse mutuelle,
qui d’ailleurs n’exclut point de fortes
convictions, la seule attitude d’hommes religieux. Quel esprit bien fait
hésiterait à dire avec lui que le plus
grand hommage qu’on puisse rendre
à la vérité est de ne compter que sur
la persuasion pour la répandre et de
s’incliner avec respect devant tous
ceux qui l’aiment, quand même nous
penserions qu’ils la conçoivent avec
quelque inexactitude? N’est-ce pas,
exclusivement, notre conscience qui
nous juge? Albert Leclère.
Le jeu à Monte-Carlo et la presse.
Du même journal.
J’affirme, d’abord, que si la presse
avait fait tout son devoir et n’avait
pas failli à sa tâche, il y a beau temps
que la honte de Monaco eût été effacée.
La presse n’a rien fait de tout cela.
Pour une raison bien simple. Le Casino a acheté son silence à prix d’or.
Elle a même fait tout le contraire,
8* épanchant en mensonges, et en
dithyrambes. Pour la même raison
encore, dithyrambes et mensonges
étant également payés.
Et qu’on ne croie pas que j’exagère!
L’un des services les plus importants
du Casino est le « service des relations
avec la presse ». Il est alimenté par
une caisse noire qui bon an mai an,
distribue un million, sans compter les
ressources plus secrètes encore dont
le conseil d’administration, en la personne de son président, se réserve
l’emploie, et dont les actionnaires euxmêmes n’ont jamais su le chiffre. En
vérité, il y a, dans le Casino, des abîmes et * des puits dont nul œil n’a
jamais vu le fond».
Tout cet argent ne se distribue pas,
d’ailleurs, à la légère, mais avec un
art de corruption consommé, un doigté
parfait. Le service en question tient
trois registres: le registre des journaux qui ne sont pas à vendre ; celui
des journaux qui, peu influents ou
peu lus, ne valent pas la peine d’être
achetés ; enfln, celui des journaux qu’il
est utile de tenir en laisse. Si le premier registre est à peu près vide et
ne mentionne que quelques feuilles
irréductibles, la plupart à tendances
socialistes ou confessionnelles, le troisième est plein h déborder: feuilles
locales, journaux à fort tirage, journaux sportifs et mondains, honnêtes
revues artistiques ou littéraires.
Mais encore y a-t-il à établir des
nuances subtiles parmi cette intermiXiable liste.
Tout en bas, très bas, voici l’essaim
bourdonnant, obsédant des feuilles de
chantage, importunes sinon dangereuses. A chaque instant, quelqu’une de
ces feuilles surgit, sous un titre nouveau, à Nice ou à Beausoleil. Elles
sont ordinairement rédigées par des
folliculaires, plutôt escrocs que journalistes. Elles commencent par affirmer la pureté de leurs sentiments,
leur probité, leur vertu. Le Casino
comprend à demi-mot et sait ce que
parler veut dire. Séance tenante, pour
quelques billets bleus, il achète. Le
second numéro ne paraît jamais.
On cite des hommes, véritables chevaliers de cette industrie proprement
monégasque, qui ont réalisé dans ce
commerce une petite fortune. Après
avoir été insulté, vilipendé, couvert
de boue, le Casino achète, achète encore, achète toujours. Il s’établit, pour
ces attaques, une sorte de cote de
bourse, suivant l’impudence de l’homme
ou la virulence de l’insulte. Le cours a,
dernièrement, atteint et même dépassé
100.000 fr. ! Joli denier, comme l’on voit.
Au-dessus des journaux de chantage
viennent les journaux locaux. L’un
d’eux touche de ce fait une subvention de 24000 francs. L’unique fonction de ce journal consiste à chanter,
sur tous les tons et sur tous les modes,
les louanges de Monte-Carlo, de son
ciel, de sa température, de son soleil,
de son hygiène, de ses fêtes, de son
théâtre, à frauder les chiffres, à dénaturer les faits, à mentir effrontément
pour le plus grand profit de la Société
des bains de mer. A côté, les journaux
de certaine localité voisine, où, pour
une somme variant de douze mille à
vingt mille francs, le Casino obtient
sans peine les mêmes éloges et, quand
il le faut, le même silence. Car ici,
plus qu’ailleurs, le silence est d’or. A
tout prix, il s’agit de taire les évènements fâcheux dont la petite principauté est le théâtre : accidents, suicides, épidémies, lamentations, perturbations. Un exemple récent et combien
frappant ! Dans le tremblement de terre
qui secoua, il y a quelques jours, toute
la côte de Gênes à Marseille, il semble
que Monaco ait été miraculeusement
épargné. Pas un journal, en effet, n’a
signalé dans la principauté la plus petite secousse. Aucun télégramme sensationnel d’aucun correspondant particulier. C’est que le mot d’ordre avait
été donné à toute la presse esclave de
ne point effrayer la clientèle.
Reste la grande presse. Il semble
que celle-ci du moins dût avoir son
franc parler, une subvention n’étant
pas pour elle une question de vie ou
de mort. Il n’en est rien. Moyennant
une somme qui varie de 20 à 50.000
francs par an, suivant l’importance du
journal, une série de feuilles insèrent,
avec une parfaite sérénité, articles,
communiqués, éloges. Elles s’extasient
sur le génie de l’impresario ou le talent
de l’administrateur. Elles s’inclinent
très bas devant la haute valeur morale
du prince. Elles font de Monte-Carlo
le rendez-vous de toutes les élégances,
le paradis de toutes les séductions, le
lieu d’élection de toutes les joies, et
feignent d’ignorer que chacun de ces
articles tendancieux suscite des désirs,
éveille des convoitises, ébranle des
âmes faibles, et ajoute quelques victimes nouvelles à la liste d’éjà trop
longue des victimes.
Oui il y a, dans la presse, à propos
de Monaco et de son Casino, un redoutable pacte de mensonge et de
silence. Eh bien! un tel pacte doit
être brisé. Et, puisque le Journal de
Genèoe a eu le courage de dounei'
l’exemple, espérons que l’exemple sera
suivi et que partout, en France, en
Allemagne, en Angleterre, en Russie,
en Amérique, des hommes se lèveront
pour dénoncer cette honte internationale. Michel Verax.
LE PÈRE TYRREL
Le père Tyrrel, dont nous avons
annoncé la mort, était du nombre de
ces anglicans qui, comme Manning et
Newman, avaient passé au romanisme. Tout jeune encore, il entra dans
l’ordre des Jésuites, mais n’en conserva pas moins son indépendance d’idées et sa tournure d’esprit protestante. D’où ses fréquents démêlés avec
le Vatican. Mais ce qui amena sa sortie de l’ordre, ce fut l’opuscule paru
en 1906 sous le titre: Lettre à un
'professeur d’anthropologie, où le catholicisme était présenté sous un aspect qui ne correspondait pas aux
doctrines traditionnelles de Rome. Il
y disait entre autres choses que pour
participer à la communion un catholique n’a pas besoin de croire à la
présence réelle, et n’a qu’à penser qu’il
accomplit un acte commémoratif de
la mort du Sauveur. Quand l’opuscule,
qui n’avait pas été d’abord destiné à
la publicité, fut connu et que Tyrrel
s’en avoua l’auteur, le général des Jésuites lui signifia immédiatement son
expulsion de la Compagnie. Tyrrel ne
sortit pas du catholicisme, mais il fut
mis pour ainsi dire au ban de l’église,
et aucun évêque ne voulut l’autoriser
à célébrer la messe dans son diocèse.
Quand le pape publia son encyclique
contre le modernisme, Tyrrel fit paraître dans le Times une série d’articles contre ce document et fut alors
privé de l’usage des sacrements, ce
qui équivaut pratiquement à l’excommunication, mais est considéré comme
une punition moins grave par les lois
canoniques.
Tyrrel ne s’est pas réconcilié avec
Rome. Quand il tomba gravement malade et perdit l’usage de la parole, les
quelques amis qui l’entouraient firent
venir un prêtre, mais en ayant soin
de l’informer qu’il aurait reçu volontiers les sacrements, mais n’aurait pas
consenti à une rétractation des idées
qu’il avait publiquement professées.
Plus tard Un autre prêtre, l’abbé Brémond, son ami, le visita et lui donna
l’absolution in articulo mortis. Mais
l’évêque de Southwark interdit toute
cérémonie ecclésiastique à sa sépulture. L’abbé Brémond ayant prononcé
sur sa tombe les prières des défunts
et dit quelques paroles d’ailleurs pleines de respect envers l’autorité ecclésiastique, l’évêque s’est empressé de
lui interdire la messe. Il est à regretter que la même rigueur ne soit exercée envers les nombreux prêtres et
moines qui, pour peu qu’ils le puissent, dans les hôpitaux, administrent
les sacrements à des protestants trop
malades pour s’en rendre compte, afin
de pouvoir dire qu’ils sont morts catholiques.
N’est-ce pas un péché plus grave,
de donner l’absolution à un hérétique,
qu’à un prêtre moderniste ?
VA R I ÉTÉS
bon train. Le délicieux parc du Valentin ne sera bientôt plus qu’un chantier. On travaille dès à présent au
percement du tunnel sous le Corso
Dante ; on a commencé la construction
du groupe de bâtisses qui comprendra
le salon des fêtes, la galerie de la
musique et les vastes galeries de l’électricité et du travail. Un pont monumental, de 25 mètres de largeur,
sera jeté sur le Pô, conduisant par
dessus la route de Moncalieri au grandiose château d’eau sur la colline. Il
y aura sous le pont un passage couvert et, dans la partie centrale, le
tapis roulant. Les travaux déjà adjugés se montent à deux millions de
francs et l’ensemble des constructions
coûtera plus de neuf millions. Toutes
les principales nations bnt donné leur
adhésion, ce qui promet à la fois un
large concours d’exposants et une
grande affluence de visiteurs.
Au cours de l’exposition, Turin sera
le siège de beaucoup de Congrès et
de Concours. A signaler pai-mi ces derniers les Concours internationaux de
musique, des pompiers et des dirigeables.
Les présidences des Comités des expositions de Rome et dè Turin ont eu
dernièrement une conférence avec M.
Giolitti et avec le Directeur général
des chemins de fer, pour organiser les
facilitations de voyage qui en 1911
permettront à chacun, à peu de frais,
non seulement de se rendre dans les
deux grandes villes où auront lieu les
expositions, mais de parcourir toute
l’Italie, offrant ainsi aux nationaux et
aux étrangers une magnifique occasion
de connaître le Bel Paese.
CHRONIQUE
Etudiants vaudois. Nous avons vu
avec un vif plaisir, parmi les lauréats
du concours pour les bourses dites des
Provinces, à l’université de Turin, les
noms de trois ex-élèves du Collège.
Ce sont MM. Emmanuel Griset, Benjamin Peyronel et Théophile Giraud,
auxquels nous adressons nos cordiales
félicitations.
Pour l’exposition de 1911 à Turin.
Les travaux préparatoires de l’exposition internationale de 1911 vont
Pour la route du col La Croix. L’honorable M. Soulier a fait tirer en brochure le compte rendu de la discussion de son interpellation aux ministres de la Guerre et de l’Intérieur, sur
le veto que l’autorité militaire continue à opposer à la construction de
routes à travers les Alpes, et en particulier à celle, depuis longtemps projetée, qui devrait mettre en communication les vallées du Pélis et du
Guil par le col de La Croix. La réponse du Ministre de la Guerre ne
laisse malheureusement guère d’espoir
que ce veto puisse être levé de longtemps. C’est d’autant plus regrettable
que les rapports de l’Italie et de la
France sont maintenant excellents et
que les populations ne demanderaient
qu’à étendre et développer de plus en
plus les relations d’affaires entre elles.
Espérons que des temps meilleurs viendront où loin de fermer les passages
on les ouvrira aussi larges que possible pour multiplier les rapports de
tout genre entre les peuples.
Société Pédagogique. Jeudi prochain, le 5 août, à 8 heures, s’ouvrira
à Pignerol la 36“ Conférence annuelle
de la Société Pédagogique vaudoise,
avec l’ordre du jour suivant:
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2“ Lecture du procès-verbal de la
dernière Conférence.
o" Nomination de la Présidence.
4” Rapport sur la marche de la Société.
5° Rapport sur l'état actuel de l’instrUction élémentaire aux Vallées. Rapporteur M. A. Rivoir.
6“ Révision du statut social.
7“ Propositions fet affaires diverses.
8" Nomination du Comité directeur.
Uruguay. La Union Valdense annonce qu’après une longue période de
sécheresse la pluie est venue, pas
aussi abondante qu’on l’aurait désiré,
mais en quantité suffisante pour que
l’on pût semer.
M. Penzotti a fait une courte visite
à nos églises et tenu des cultes à Colonia Valdense, Cosmopolita, Tarariras, Riachuelo.
M. Ugon a présidé les visites d’Eglise à Cosmopolita, Artilleros et Tarariras-Riachuelo, s’occupant en même
temps de la collecte pour le Fonds
du Cinquantenaire.
M. Arturo Bounous, fils aîné du pasteur de Cosmopolita, s’est uni en mariage avec M.lle Judith Negrin.
Un nouveau tarif postal entrera en
vigueur le P septembre prochain. Les
lettres pour l’Europe, l’Asie et l’Amérique du Nord payeront 8 centesimos
(40 centimes) au lieu de 10; les cartes
postales 2 et les imprimés 1 centesimo. Espérons qu’une nouvelle réforme
'réduira bientôt le prix de la lettre
à 25 centimes, comme pour les autres
pays de l’union postale et comme nous
payons pour écrire de l’Europe à l’Uruguay.
Nouvelles et faits divers
— Le compte rendu financier de
l’Eglise vaudoise de Gênes accuse
un mouvement de L. 7105,72. Les contributions des membres de l’église et
de la diaspora, avec quelques dons
particuliers, ont donné L- 3891. Ont
été souscrits pour l’arbre de Noël
L. 378, pour les victimes du tremblement de terre, 527,50. L’église a versé
à la caisse centrale L. 3500 et payé
L. 895 de contributions pour diverses
œuvres (Gould, Refuge, Hôpital de
Gênes, Ecole de Théologie etc.).
— La 2® église vaudoise de Milan,
dirigée par M. Borgia, a dans son sein
un « Cercle missionnaire » dont les
membres visitent les malades et aident le pasteur dans l’évangélisation.
Aux deux colporteurs déjà à l’œuvre
et qui ont visité, au cours de la dernière année, 15 localités de la province, s’en ajoute un troisième que
ses occupations font voyager dans
divers endroits de l’Italie septentrionale et qui étendra l’œuvre hors de
la province de Milan, sans de graves
dépenses pour le Cercle.
— L’Eglise Vaudoise de Carema
a perdu le 30 juin, une de ses colonnes, Baptiste Vairus, qui connut
l’Evangile en 1860 et se fit inscrire
comme membre d’église en 1862. Il
était ancien depuis plusieurs années.
Sa grande douceur, jointe à une fermeté inébranlable, le faisaient aimer
et respecter de tous; aussi, avec les
évangéliques de Carema et de Piverone, plusieurs catholiques ont-ils pris
part au convoi funèbre.
— Un curé, auquel on demandait,
dans une librairie de Turin, de faire
lire à ses catéchumènes, les Evangiles publiés par la Société de
S. Jérôme, répondit: « Les catéchumènes ne comprendraient rien aux
Evangiles, c’est pourquoi je préfère
leur donner, en souvenir de leur première communion, une petite croix».
Voilà comment le clergé romain apprécie le résultat de l’instruction religieuse que lui-même a donnée.
— M. A._ de Stefano vient de
remporter son doctorat ès lettres à
l’Université de Genève en soutenant
brillamment une thèse sur La Nobla
Lexjçon.
— Le Témoignage signale le fait
suivant, assez rare pour être mentionné.
L’école de recrues de Zurich, cantonnée à Arth, dans le canton de
Schwytz, devait avoir un culte protestant en plain air, la chapelle évangélique du lieu étant trop petite pour
abriter la troupe. Par suite de pluies
diluviennes, il fallut renoncer à ce
projet. En face de ce contre-temps, le
curé d’Arth offrit à l’autorité militaire
de transférer le culte protestant dans
son église, où le service religieux fut
encore agrémenté de productions de
la chorale d’Arth.
— Deux prêtres italiens, qui
viennent de jeter le froc aux orties,
MM. Sanna et Zedda, ont été recommandés par M. Muston, Président du
Comité d’Evangélfsation, à \n Mission
de Christ, de New-York, où ils ont
été reçus en juin dernier. Cela porte
à 25 le nombre des ex-prêtres italiens
reçus à cette Mission dans les 18 dernières années, en vue du ministère
évangélique. Pendant ce même espace
de temps, un nombre bien plus grand
a été reconnu non apte à cette belle
vocation.
— Du 15 au 25 juin, s’est tenu à
Ne-wYork le 9® Concile Panpresbytérien, comptant plus de 300 délégués des églises presbytériennes du
monde entier. Calvin, l’organisateur
du presbytérianisme, y a été commémoré par les prof. Orr, de Glasgow,
Warfield, de Princeton, Good, de Philadelphie, par le général Prime, de
Yonkers, et par M. Charles Merle
d’Aubigné, le fils de l’historien de
la Réformation. Une nouvelle Eglise
presbytérienne a obtenu de prendre
part, pour la première fois, au Concile : L’Eglise de Corée, comptant plus
de 20.000 membres. Cela porte à 85
le nombre des Administrations qui
composent l’Alliance presbytérienne.
Elles représentent 30.600 congrégations avec 28.000 pasteurs, plus de
5.600.000 membres adultes, 4.000.000
élèves des Ecoles du Dimanche, 142.000
anciens. L’Eglise Vaudoise était représentée par M. le pasteur Albert
Clôt qui put parler, pendant dix minutes, de notre œuvre d’Evangélisation. Le prochain Concile doit se réunir à Aberdeen (Ecosse) en juin 1913.
— Le Messager des Messagers raconte qu’un colporteur avait vendu,
il y a dix ans, plusieurs Bibles à S.
Francisco da Gloria, au cœur du Brésil. Les acheteurs se réunirent pour
lire ensemble ce livre qui leur paraissait le meilleur qu’ils eussent jamais
connu. Mais d’où pouvait-il venir? Il
n’était pas catholique, puisqu’il condamnait certaines pratiques romaines.
A leur grand étonnement, Jean Baptiste ne faisait pas payer ses baptêmes.
Il n’était pas non plus protestant, puisque leurs prêtres avaient dit que les
protestants ne croient en Dieu ni en
Jésus-Christ. Enfin, un missionnaire
protestant étant venu les visiter-, ils
furent stupéfaits de constater que sa
foi était la leur. Ces chrétiens persévèrent.
— D’après VEclair, le charbon ou
noir animal est un remède infaillible
contre l’empoisonnement par les
champignons. Le charbon absorbe
et retient le principe morbide; mais
il faut le donner aussitôt que possible.
Le charbon de bois, pilé à la hâte, a
une grande efficace; il peut être administré d’urgence. Mais le noir animal
est autrement certain; il devrait s’en
trouver une boîte dans chaque maison.
C’est un médicament d’urgence contre tous les empoisonnements par la
strychnine, belladone, opium, ciguë,
métaux, arsenic, cuivre, étain. On en
donne quelques cuillerées, simplement
délayées dans de l’eau, et administrées
par bouche et en lavement. Il faut, d’ailleurs, appeler tout de suite le médecin.
LIVRES ET JOURNAUX
Les Poèmes Vaudois et les
Mystères Provençaux du XV*
siècle. Etude littéraire par le prof.
Silvio Pons, Pinerolo, Tipografia Sociale, 1909. Brochure de 17 pages in-8°.
Le but de l’Auteur est moins de faire connaître les poèmes vaudois que de montrer les
points de contact qu’ils ont avec les mystères
provençaux de la même époque, ce qu’il fait
d’ailleurs sommairement et sans en tirer des
conclusions trop hardies au sujet de l’origine
commune de ces documents littéraires ou sur
l’influence dos uns sur les autres.
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Signore e Salvatore Gesù Cristo. Pubblicato per cura della Trinitarian Bible Society, London. Tipografia Alpina
di Augusto Coisson, Torre Pellice, 1909.
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IVouyellcs politiques
Peu de nouvelles pour ce qui regarde l’Italie. La situation du Ministère Giolitti après le vote sur les
conventions maritimes est encore un
sujet de commentaires pour les journaux, mais les prévisions que plusieurs d’entre eux forment pour l’avenir n’ont rien que de très incertain.
On parle de nouveau de la venue
du Tzar en Italie, pour le mois de.
septembre, et l’on ajoute que sa visite
au Roi aurait lieu dans un port de
mer, peut-être pour épargner aux siffleurs de M. Morgari la peine de se
déranger.
On signale des mouvements de troupes dans le Tigré, et l’on craint que
ce fait ne soit, tôt ou tard, cause de
complications pour la colonie Erythrée.
Les askaris, dont la fidélité n’est pas
à toute épreuve, pourraient bien être
tentés de passer la frontière pour se
joindre à quelque corps de troupes
abyssiniennes. La politique d’exploitation et de spoliation exercée par le
gouvernement colonial est une cause
perpétuelle de mécontentement.
Puisque nous sommes en Afrique,
mentionnons un petit combat qui a eu
lieu au Bénadir le 17 courant contre
une tribu rebelle qui avait tenté d’incendier le village de Uarsceik, sur l’Océan Indien, à 90 km. au N. O. de
Mogadisciô. Les rebelles ont été repoussés avec des pertes sensibles.
— En France, après la chute du
ministère Clémenceau, c’est M. Briand,
ci-devant ministre de la Justice, qui
a été chargé de former le nouveau
Cabinet, et il y a promptement réussi
en conservant la majorité des anciens
ministres et en formant ainsi « un ministère Clémenceau sans Clémenceau ».
Aussi sa politique sera-t-elle la continuation de celle du cabinet précédent, surtout dans les affaires étrangères dont M. Pichón conserve le
portefeuille. M. Briand, dans son programme, exposé mardi à la Chambre,
annonce l’intention de faire approuver
par le Sénat, dans cette législature,
le projet de loi pour les pensions des
ouvriers. Il se propose également de
régler la question du statut des fonctionnaires de l’Etat, tout en déclarant
qu’aucune interruption du travail de
leur part ne saurait être tolérée. La
grève des fonctionnaires est ainsi condamnée et déclarée inadmissible de
la bouche même d’un ministre socialiste, chef d’un cabinet qui comprend '
dans son sein plusieurs socialistes.' Ce
qui prouve une fois de plus que les
théories sont les théories, mais que
quand on accepte la responsabilité du
Gouvernement on doit en laisser plus
d’une à la porte. Arrivés au pouvoir,
comme dit un journal, ces socialistes
s’avisent que leurs théories les empêchent de gouverner et ils s’en débarrassent assez prestement.
— A mentionner la traversée de la
Manche en aéroplane, heureusement
accomplie dimanche matin par l’aviateur Blériot, qui a ainsi remporté la
victoire sur son compétiteur Latham.
— C’est de l’Espagne que nous arrivent aujourd’hui les nouvelles les
plus graves. Engagée avec le Maroc
dans une guerre dont elle n’a pas su
d’abord mesurer la gravité, cette nation se trouve actuellement dans une
situation assez semblable à celle, de
douloureuse mémoire, où se trouvait
l’Italie l’hiver du 1896. Avec des forces
très supérieures, bien organisées et
armées de bons fusils modernes, les
Maures ont occupé de fortes positions
autour de Melilla et dans une série
de combats, ils ont infligé aux troupes
espagnoles des pertes considérables,
parmi lesquelles un général tué. De
grands renforts seront nécessaires au
général Marina, commandant en chef
des forces de l’Espagne, pour déloger les
Maures de leurs positions. Or, comme
on pouvait s’y attendre, l’opinion publique n’est nullemert favorable à
cette guerre, dont le peuple espagnol
ne voit ni l’oppportunité ni l’avantage
qu’elle pourrait bien avoir pour la nation. Bien plus des soulèvements ont
éclaté sur divers points de la péninsule. En Catalogne, à Bai'celone surtout, c’est une véritable révolution,
avec barricades, combats et sang répandu de part et d’autre; et comme
le mouvement menaçait de s’étendre
de plus en plus, le Gouvernement a
décrété la suspension des garanties
constitutionnelles dans toute l’Espagne.
Au prochain numéro d’autres nouvelles que nous espérons pouvoir donner plus rassurantes.
A. Rivoib, gérant.
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H — Si accettano come contanti i vaglia cambiari e i tagliandi 9
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