1
o DES VALLEES
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil- IV, 8).
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POUR U VIE SPIRITUELLE.
il. ...et la nuit étant venue,
il était là, seul... ».
(Matth. XIV, 23).
Quelle est triste pour l’homme du
inonde la solitude ! Se trouver seul lorsque la conscience est troublée; se trou^^er seul lorsqu’on est habitué au bruit
iu monde, se trouver seul lorsqu’on n’a
^ pas pris la sainte habitude de se replier
iur soi, de s’étudier... Seul devant Dieu,
eul %vec Dieu ! quel effroi ! Pécheur,
couvre ton visage car tu ne peux subsister devant le Saint et le Juste I Tu te
’ trouves comme le débiteur en face du
réancier !
I Pour Christ, sc trouver seul avec son
^ère n’est pas un motif de crainte, c’est
^ne paix ineffable, ce sont des moments
précieux, avant-goûts du ciel !... Quelle
est douce la joie qui découle de ce saint
|entretien ! Autour de Lui la nature dort,
Sa nuit étend son ombre, mais Jésus ne
¿raint rien. Il épanche son àme dans le
sein de son Père, une sainte joie rayonne
Jsur son visage. Cette âme pure et sainte
^’épanouit au contact de la sainteté
Îomme une fleur au contact des doux
ayons du soleil.
Chrétien, veux-tu aussi goûter les
lienfaits d’une sainte Communion? Oh !
Ique ton âme purifiée et sanctifiée par le
ISaint-Esprit, sans cesse éprise d’un noHfJle idéal s’élève au-dessus des miasmes
Üu péché, qu’elle aspire, cette prisonmère du corps, à monter sur les sommets où l’air est pur, rafraîchissant, tonique, qu’elle secoue la diaînc qui la
îive à la terre. Imitons le Maître, et
|lotrc vigueur morale serra renouvelée !...
. i G. P>KKT.
Dans une station missionnaire de
l’Afrique, les indigènes, pour mieux se
recueillir en ])rièro, sc jandaient plulieurs fois par jour au cœur d’une
forêt. Les sentiers qui conduisaient à
cct endroit do tous les cédés, étaient
duonc ordinairement battus. Parfois la
piété de l’uu, ou de l’autre disciple de
Christ faiblissait et la trace de ses pieds
disparaissait un peu à la fois sous l’herlie
jîroissant sur le sentier.
I Alors ses amis lui disaient' «Frère,
i’herbe croît snr ton sentier ! ».
j (.Th ! ne laissons pas croître i’herlie
lÿir le sentier qui conduit à la maison
jâe prière.
\ *
j * *
f
I Félix Neff se servait dccette bellesiiniI itude :« Notre cœur, disait-il, est ordinai■ement éloigné de Dieu et il faut que nous
ssions qnehjue cliose pour l’en rapirocher. Il est semblable à une pompe
lont on ne se sert que raremepf ; il faut
'f travailler un peu autour, avant d’atoir de l’can; mais quand elle a comhencé à venir elle continue sans fatipie, fratehe et abondante.
Une noble dame demanda un jour à
. A. Hengel. un théologien allemand:
On dit que vou.s êtes im prophète;
ourriez-vous me dire s’il y a dans le
el des chaises d’honneur pour les periOnnes do noble condition «Oui, il
en a — répondit Bengel, mais inalureusemènt elles son! recouvertes de
loussicrc; personne ne s'y .issied (lésais ! ».
I Le jeune duc 'd’Hamilton, chef (rime
ioble famille anglaise, était mourant.
ÎLa pensée de. devoir abandonmr ses
Richesses et ses hauts titres ne l’éponpantait pas, puisqu’il avait une foi vivante. «Douglas — dil-il à Son frère
Iflus jeune, qui s(( tenait pnTs de son
it — bientôt tii seras Duc, mais moi
c serai Roi ! ». G
ÉPHÉWIÉRIDES VAUDOISES.
24 Septembre 1844.
Charles Albert à la Tour,
L’infatigable André Charvaz, évêque
dœ Pignerol, avait obtenu du roi l’érection d’une grandiose église à la d'our,
pour y placer un prieuré de l’ordre des
SS. Maurice et Lazare, composé de huit
missionnaires, qui devaient travailler à
la conversion des Vaudois.
Lh mémoire des maux que la présence
des PTanciscains, à l’autre extrémité
du bourg, avait attirés sur la vallée,
n’était pas éteinte; et les personnes
âgées se souvenaient encore que, 50 ans
plus tôt, un infâme complot ayant été
tramé contre les familles vaiidoises,
pendant que leurs chefs défendaient la.
frontière, après la fuite des conjurés,
on en avait trouve la liste dans cette
même église qu’il s’agissait d’agrandir.
Ce document avait été remis au prince
héritier, qui avait couvert les coupables
-du manteau de sa connivence.
Ce n’était donc pas sans préoccupations que les Vaudois voyaient avancer
les travaux de la bâtisse.
La date de l’inauguration ayant été
fixée, le roi accepta de rendre comme
grand-maître de l’Ordre. Le commandant militaire de la province avait préparé des troupes, qui devaient occuper
la Tour pour la^sûreté du souverain.
Cette union de forces cléricales et militaires n’était pas faite pour rassurer une
population, sur laquelle pesait encore
une législation hérissée d’obligations
iniques et remontant, en partie, jusqu’en 1602.
Mais, sur la proposition du marquis
d’Angrogne, Charles-Albert déclara qu’il
ne voulait avoir d’autres soldats autour
de lui (jue les milices de la valléiv 11 renvoya sa garde du corps, et, arrivé à Briqueras, il congédia même le demi-c’scadron de carabiniers qui l’avaient accompagné jusque-là, en disant: .Ve« ho
hisof^no di guardic jra i Valdcsi.
L’anbc s’était levée radieuse, après
deux jours de pluie incessante; aussi
toute,la vallée fut-elle sur pied, escortant son roi avec les acclamations d’une
joie sincère.
La procession romaine sortit de la
vicille église dont la façade s’ouvrait au
bas de la Rue du Fort, et, le roi en tête,
dicscendit la rue étroite en transportant
les objets sacrés dans la nouvelle bAtis.se. Le roi entra dans l’église, où il
entendit un discours de Charvaz, qui a
été publié.
Pendant ce temps, les milices de la
vallée et celles de Pranistin, allaient
l’attendre à Lnserne.
.Au sortir de la foilction, le roi marcha quelque peu, mêlé à la foule com- ,
pacte qui délirait de joie, puis il monta
en voiture. En approchant de Lnserne,
les vivats des milices réussirent à dérider son visage impassible. H se plaça
sur le seuil du palais du marquis et
laissa entrevue toutes les compagnies.
On vit un sourire bien veillait t errer sur
scs lèvres quand le porte-enseigne de
Bobi, non content d’incliner l’étemlard,
voulut encore, saluer son roi on tirant
.son chapeau (l).
Il accorda aimalilemcnt une audience
à la Table Vaudoi:se, tout en refusant
d’admettre aucune antre dcpní^ttion.
En partant, il remit au Syndic dt-' la
Tour, le vaudois Ami Combe, la croix
des SS. Maurice et l..azare et 1111 don
généreux pour les pavivi'i's des deux
communions.
î.e soir, en (jiiittant la T’allée, S. M.
put voir les nionlagncs coiistellces d<'
fciix de joie.
Aussi écrivait-il t'Ius tard, à irropos
de cette visite: La universale gioia tti
più mndi manijestaia. r sensi di rivcrema c di afjcilo spiranh da quoi
volii, hiüo ci manijcslava chc mat non
vennero mono in quci fetti V amorc e la
(1) L.1 légende ajoute (lu’iin milicien
arrêta le roi au pa.s.sagc en lui di.snnt:
Ptantaou aqui, mounsu hou vei, que voûpresente l’amie.
devozione al trono sabaudo, per cui -i loro
maggiori si resero segnalati. Et dès l’année suivante il érigea une fontaine monumentale en souvenir de ce beau jour
Cette {(jutainc, exemple plus unique
que rare d’un monument érigé par un
roi à ses sujets, porte l’inscription; Carlo
Alberto al popolo che Vaccoglieva Con tanto
appetto.
L’évêque avait esgiéré que ce jour
commencerait une nouvelle ère de propagation violente dn romanisme ; ce fut
au contraire le point de déjiart d’ùne
époque de tolérance, que vint couronner, trois ans et demi plus tard, l’Edit
d’Emancipation, J- J
Les ennemis <lé la liilile.
Il n’y a certainement pas un protestant en Italie qui n’ait eu l’occasion ,
d’entendre ou de lire quelque madornale bêtise concernant la Bible. Lorsqu’il s’agit de personnes ignorantes il
faut avoir patience, ibais assez souvent
les moqueurs appartiennent à la classe
de ceux qui ayant obtenu un titre académique quelconque, croient d’être devenus àes ■ savants, tandis <|u’ils sont
entièrement à jeun de ce qu’on appelle
culture générale.
, Je repense parfois à ce jeune étudiant *
que je rencontiai, il y a bien des années,
à Camerino, où en , compagnie d’un
brave colporteur, j’invitais le monde à
acheter des Bibles et des Nouveaux Testam'ents. Ce jeune homme commença à
sc moquer de la Bibje, l’appdant un
livre de fables et donnait comme exemple l’histoire de la création de l’homme.
Je lui demandai alors comment il fusait que l’homme fût apparu sur la
terre; il me réjmndit tout triomphant,
en jirésence d’uii nombreux public: « La
science a démontré (pjc l’homme dérive
dn singe». Et moi: «On pourrait vraiment le croire en vous examinant de
près L,
Un éclat de rire de la ])art do tout le
public salua ces jiaroles, mais un vénérable vieillard s’aiiproclia alors de
notre banc, acheta un beau Nouveau
l'cstament, et, le soulevant aussi haut
qu’il le pom'ait, s’écria: « T'oiis devriez
tous acheter un Nouveau Tcstanient.
C’est le meilleur livre qui existe». Ses
paroles ne furent pas prononcées en
vain : nous vendimes pendant la matinée
pour L. 14 d’Evangiles.
Mais sGl’renvre de la diffusion de la
Bible trouve de grands ol.rstaclcs dans
l’irréligiosité et dansTincrédiilitc a\ ouée,
elle n’est certainement pas facilitée par
l’ctiidc du catéchisme romain qui, dans
le chap. Tj § 4 de la \ partie, tout en eii‘seignant que « les vérifias <pie Dieu a
rés'élées sont contenues dans la .S. Erritiire et dans la Tradition » pose cette
demande an eatéchumène: «Que doit
faire le chrétien si un ])rnt('stant' lui
offre une Bible? ». Le ( atécliisriie répond: «11 doit la repousser avec horreur parce fju’t'lle est défendue ]Xir l'Tiglisc; s’il Ta reçue sans v faire attention. il doit aussitôt la jeter dans les
flammes où la consigner à son curé ».
P. C-M.VINO.
CORRESPONDANCE. '
M . Ir Rédacteur.
On m’a raconté qn’.'i la dmiiière Conférence d("S T’allées à Pigiu'roJ, un orateur, M. H. Long de Pramol, si je,ne
me trompe, proposait (luc dans cha'pie
paroisse des Vallées il se forme des ligues
ou sociélés de pères de jn.millc. Au pijernicr abord, l’idéc m’a paru nii ptui
drôle, mais en y repensant, je me suis
persuadé de la bonté de cctfc proposition.
Nous avons dans nos paroisses des
Unions Chrétiennes des jeunes gens et
de jeunes filles (pii s’occupent des jmi-,
blêmes intéressant la jeunesse. Mais il
y a, d;i|ES villages, des prô
blêmes et des questions qui n’ont peutêtre. pas beaucoup d’attrait pour la jeii
nesse, tandis qu’il préoccupent profondément les parenténos vieillards, en
parlent quand ils se'trouvent ensemble
pour déplorer que les choses n’aillent
plus aussi bien que dans leurs temps;
les hommes en parlent quand ils reviennent ensemble de l’église et critiquent sans merci le Conseil communal
le Consistoire, le Gouvernement, etc.,
qui devraient arranger un peu mieux
les choses, tandis que dans '95 cas sur
100 c’est précisément par leur faute que
les choses vont mal. S’ils savaient s’unir,
discuter ensemble, et se décider à bouger, à agir, elles iraient bien mieux. '
Nous savons par exemple très bien
qu’un certain nombre de jeunes maîtresses que les autorités .scolaires de la
province envoient dari^^iiE montagnes,
ne font pas du tout leur devoir, qu’au
lieu d’arriver à l’école à -1^,11. le matin,
elles y arrivent à 10 ou à’ ii, que leur
dîner se prolonge toujours au-delà de
l’horaire, que le Samedi elles renvoient
très tôt les enfants pour pouvoir descendre chez elles et ne retournent souvent que le Lundi après-midi. On parle
de toutes ces choses (ians nos Communes
de la montagne, on crie, on tempête,
tandis que ceux qui pourraient réclamer et (pbtenir que ces maîtresses, qui
sont très bien payées pour faire leur
devoir, le fassent, très souvent ne savent rien de ces plaintes.
S’il y avait dans la paroisse X. une
ligue de pères de famille, que ferait-elle?
Elle commencerait par réunir toutes les
données nécessaires et écrirait ensuite
une lettre ainsi conçue:
M. le Rédacteur de « L’Echo n.
Nous soussignés vous prions de vous
intéresser afin que les autorités scolaires
de la province soient informées des faits
suivants;
La maîtresse Y., arrive généralement
àd’ccole à 9 T'2 h- Elle a manqué sans
aucune raison les jours... La maîtresse
Z. s’en va chaque Samedi à ii h.,' pour
prendre à G. le,tram de 12.20 h.
Pour la ligue des pères
, (.suivent k-'s signatures).
Je suis persuadé que le Rédacteur de
VEcho, qui connaît une quantité d’adresses, saurait faire parvenir ccttelettre
dans les mains d’une personne qui serait à même de remettre les choses en
place. Mais pour cela il ne faut pas seulement des individus de bonne volonté, il
faut qu’ils se sentent unis, qu’ils s’appuient les uns aux autres et qu’ils sentent qu’ils représentent la classe des
pères de famille qui est la première intéressée dans les questions d’éducation
~ Puis il y a la question du français,
i.a loi accorde une lieure par jour de
français dans nos écoles. La loi donc
tient compte de nos besoins et de nos
droits; mais cette loi. il faut la faire respecter. Il est parfaitement inutile que
nous ]irotestions chez nous c]uand cette
101 n’c’st pas rcsjicctée et que nous nous
présentions comme des martyrs. Si nous
avions dans les Communes des ligues
de ]x'-res de'Tamillc et si elles s’occupai('nt de faire yiarvcnir à qui de droit
les BécTam,•liions et les plaintes concernant T enseignenumt du français, les
clios('s iraient bien mieux.
— Mais je veux mentionner encore*
lin antre cliam|i d’activité pour les ligues dos pères dfi famille. Tl y a quel(]iicinis inalheiireiiscment dans telle ou
toile autre de 110s Communes des individus (ordinairement revenus de l’(dranger) (pii par leur art de séduction et jiar
la coiriiption de leur caractère, représenti'iil un vrai (d terrible danger pour
nos jeuiicâ4illes inexpérimentees et simples. Il y ('Il a d’antres qui, à cause du
vice de la boisson, deviennetit des êtres
répugnants troublant la paix de nos villages par leurs cris et leurs chants malhSnnêtcs le Samedi ou le Dimanche soir
et donnent nn très mauvais exemple à
notre jeunesse.
(Tn les laisse faire, on les laisse accomplir leur œuvre de corruption. Voilà qui
est très mal. Ceux qui veulent le bien
ne doivent pas être des agneaux prêts
à tout supporter; quand ils ont la responsabilité de leurs familles et de l’avenir de la population qui les entoure, ils
doivent être semblables à des chiens de .
garde qui savent montrer leurs dents
au méchant et l’éloignent de la maison.
Il faut que l’on crée dans nos Communes une « opinion publique» qui réagisse contre le mal, qui sache faire sentir aux séducteurs, aux ivrognes, aux
dépravés, tout son mépris et qui contribue à maintenir pures nos montagnes.
Quand ces messieurs qui se croient tout
permis sentiront que les hommes sont
contre eux et ne sont pas disposés à
subir leur insolence, ils changeront, .
soyez-en sûrs, ou bien ils émigreront.
Quand un renard paraît ^près de nos
villages, tous les hommes se lancent à
sa poursuite. Il y a des hommes qui
peuvent faire bien plus de mal dans nos
villages, qu’un renard; sachons les empêcher de nuire.
Mais il faut pour 'tout cela que les
pères de famille se liguent entre eux
pour se sentir forts; séparés ils seront
toujours de pauvres moutons prêts à
tout subir pour ne pas se faire des ennemis et ne pas avoir d’ennuis; unis,ils pourront être les vrais protecteurs
de la nîoralité du pays, au norp de leurs
principes et devleur foi.
Monsieur le Rédacteur, j’ai appelé les
choses par leur nom; j’ai vu beaucoup
de mal et de corruption quand j’étais...
ce que je ne suis plus maintenant; mon
désir le plus ardent et que je sais être
le désit de bon nombre de mes anciens
compagnons d’armes Vaudois, c’est de
voir nos chères Vallées préservées du
mal qui pénètre si facilement partout.
Votre dévoué Ex-ardito.
Pas besoin de dire que nous appuyons
de tout notre cœur Vidée de notre collaborateur et que nous souhaitons que les
Ligues de pères de famille puissent être
bientôt une réalité bienfaisante au sein
de nos Paroisses. RÉd.
Facoltà di Teologia della.Cliiesa Valdese
FIRENZE - PALAZZO SALVI ATI
IL LXVI ANNO ACCADEMICO
di questa Facoltà sarà inaugurato il
giorno 12 Ottobre, con prolusione del
Prof. G. Rostagno.
LA SESSIONE AUTUNNALE DI
ESAMI è stata fissata per i giorni
13, 14, 15 c té Ottobre.
LE DOMANDE D'ISCRIZIONE al
1° Anno devono essere indirizzate al
Consiglio della Facoltà - 51, Via Serragli - Firenze. Alla domanda vanno
uniti i seguenti documenti: 1° Atto
di nascita - 2° Certificato di studi
(licènza liceale o titoli equipollenti) 3° Raccomandazione d'un j^astore.
Il Segi*etarìo;
ERNESTO COMBA.
CHRONIQUE VAUDOISE.
Corso magistrale estivo di
lingua francese. Per disposizione
dell’Autorità Scolastica Provinciale, gli
esami avranno luogo nei giorni 27, 28
e 29 corrente, nella Scuola Normale di
Torre Pellice. *
Le domande dei privatisti devono
pervenire alla Direzione entro il 25 corr.
Torre Pellice, 21 Settembre 1920.
Il Direttore del Corso:
G. Maggiore.
La Toyr. Concert. Samedi dernier le
public duiisi réuni dans la salle synodale a vraiment goûté et applaudi les
artistes M. Marco Peyrot et M. Carlo
Zino, accompagnés au piano par M.lle
Mathilde Meilleet M.me N. Baln^. Que
pourrions-nous ajouter encore à ce qui
2
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8^
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,0& ^té dit d’eux dans les compte-rendus
-des concerts précédents? L’assistance,
charmée et reeueillie, a admi^ à nou; veau la pasaèen et la fougue^de M. Peyrot, son interprétation toute personnelle, et la technique impeccable, l’art
délicat et si fineînent manié de M. Zino.
M.'lle Meille a, elle aussi, contribué au
bon succès de la soirée avec son jeu
souÿe et sobre qui a été très apprécié
pqrde public.
Nous ne pouvons donc que remercier
les artistes pour l’heure inoubliable de
jouissances musicales que noüs leur devons. C. C.
bué pour leur part, l’Union Chrétienne
de Turin et M.me N. Balme ont donné
deux soirées de bienfaisance, le nombre
des souscripteurs ordinaires a augmenté.
Si toutefois l’année se clôt sans déficit,
cela ne veut pas dire que l’on n’attende
dans l’avenir un même effort de la part
de tous les amis de l’œuvre.
Deux vieillards sont entrés dans leur
repos pendant l’année, l’un à l’âge de
83 ans, l’autre à celui de 93. On a admis trois personnes pendant les ig derniers mois. Un bon esprit de famille a
régné dans notre maison et nos vieillards démontrqpt en général de savoir
Paul Garnier, 5 rji Etienne Garnier, 5
-J- Jean Barolin-Çaïrus, 5 — Etienne
Parolin, 8 — Isafa Barolin, 2 — Jean
Barolin, fils, 2 —r Isaïa Cataliq, g —
Jean Catalin, 10 ^ Modesto Castrino,
5 — Henri GenrœBert, 10 — Filiberto
Genre-Bert, 3 — Domingo Gialva, 3. —
Total pesos 77 — Lires it. 508,20.
— Dimanche prochain, 26 cou- ' apprécier les soins et les sympathies
rant, au culte du matin, M. le pas- dont^on les entoure.
f
teuC C. A. Tron prêchera son sermon
d’adieu à la paroisse qu’il a desservie
fidèlement pendant 15 ans. A 4 1^2 h.
de l’après midi tous les membres de la
Paroisse sont convoqués dans le Temple
pour exprimer à M .Tron leurs sentiments
de reconnaissance et leurs souhaits.
— La Table a tenu ses séances pendant 7 jours?
Si nous écoutions ceux qui se déclarent « bien informés », nous pourrions
déjà dire aux lecteurs toutes ou presque
toutes les décisions prises pendant les
séances; mais comme l’expérience nous
a enseigné à nous méfier un peu de ces
informatëurs, nous préférons attendre
que la Table nous les communique ellemême.
Milan. Le'soir du 20 Septembre tous
les évangéliques de Milan étaient réunis pour la commémoration dans notre
temple de S. Giovanni in Conca, où
notre pasteur G. Fasulo devait donner
une conférence d’occasion.
A peine lavait-iT commencé à parler,
qu’une trentaine de jeunes gens cléricaux commencèrent à crier de toutes
leurs forces: Vive le pape ! Les jeunes
gens furent entourés et repoussés vers
la porte et puisqu’ iis refusaient de sor' tir, on dut appeler les gardes et on
réussit à leur fermer la porte de l’égli.se
sur le dos^.
Après quoi le Pasteur continua son
discours en présence d’un grand public
formé en partie de curieux qui étaient
entrés dans réglise*pendantcetincident.
Pramol. L’inauguration du monument au.x <iCaduli-o est fixée pour le
Dimanche 26 courant, dans l’après-midi.
M. Paolo Bosio, ex-capitaine d’artillerie
prononcera le discours d’occasion.
Saint-Germain. M. le prof. Sihio
Pons a eu la joie de célébrer le 21 courant, à St-Germain, son mariage avec
M-lle Irma Vinçon, fille de notre ancien
M. Louis Vinçon. Nos meilleurs vœux
de bonheur aux chers éjjoux.
Saint-Jean. Lundi, XX Septembre,
Lu.seme St-Jean commémora .ses morts
pour la patrie.
Le monument, élevé dans le.s jardins
de la Commune, est un obélisque de
blocs de pierre de Luserne; l’œiiyre a
été inspirée pai l’architecte C. Charbonnet. Malgré la pluie une foule se
pressait autour du monument qui raji- “
pellera aux générations futtfres quel
grand sacrifice notre jeunesse a offert
à la patrie.
A dix heures les représentants de différentes sociétés, suivirent le maire et
" vinrent déposer aux pieds du monument
des couronnes et des fleurs. La simple
et soîcnnelle cérémonie commença p.ar
la marche royale pendant qu’on découvrait le marbre où sont graves les noms
de 94 héros. Le maire lut ces noms et
après s’être adres.sé aux parents- en
deuil, donna la parole a M. le professeur
Falchi.
Ce dernier démontra comme il avait
été nécessaire que l’humanité fit un
nouveau sacrifice pour conserver la liberté. M. l’avocat Villabnina parla au
nom de l’Association des combattants et
après que M. Giretti eut exhorté les auditeurs à contribuer de toutes leurs forces a ce que jamais plus l’humanité fût
appelée à de tels sacrifices, le cortège
prit le chemin des Blonats où un dîner
fut servi. Ici plusieurs furent les orateurs. Notons: M. J. Revel, maire de
St-J ean, M. le prof. Falchi, M. Pellegrin,
mutilé de guerre, M. E3'nard, qui représentait le maire de La Tour; notre
pasteur M. Bonnet, l’avocat V'illabruna,
M. le comm. Prochet, M. Giretti, l’avv
Armandis et M. le chév. Avassot qui,
au nom du Comité, remercia chaleureusement les intervenus.
— Le Rapport annuel de l’Asile des
Vieillards de St-JeaTi relève avec, plaisir
que grâce à Dieu et à la bienveillance
des amis de l’œuvre, la situation de
l’Asile est aujourd’hui bien autremcnl
rassurante que l’an dernier à eette meme époque.
PlusieUf,s bienfaiteurs ont transmis à
la Direction de l’Institution letir don
en titres de rente sur l’Etat ; d’autres ont
coUecM dans la parois.se et ailleurs; la
Commune et le ^nsistoire ont contri
La directrice, M.me Fernande Gardiol a, comme toujours, rempli sa mission d’une façon supérieure. M. Ernest
Benech a été nommé, depuis Décembre
dernier, trésorier de l’Asile, i
INSTITUTIONS
HOSPITALIÈRES VAUDOISES.
2 .me Liste de Souscriptions :
Sig.na Giovanna Gay, Zurigo (Ospedali)
Sig.na MTiod-Brown (Id.
mato (Ospedali)
Lo stesso (Rifugio)
Lo stesso (Orfanotrofio)
Sig. Paolo Benedh, Angrogna (Ospedali)
Sig. Paolina Peyrot, maestra (Ospedali)
N. N. , Siraemsa (Ospedali)
Sig. Giacomo Longo (Ri. fligio)
Sig. G. D. Billuor, (id)
Valdesi di S. Gustavo (Ospedali)
Id. id., (Orfanotrofio)
Total
Liste précédente
Total
L. 5 —
» 40,—
0-
a-
» 20,—
» 20,—
1) 20.—
» 5 —
» IO,—
) » 50 —
» IO,
)) 35 —
)> 237,60
))■ 237,60
L. 680,20
» III9.50
L. 1799,70
Lit. Doct. Amedeo Rostan.
34.we Liste de Souscriptions :
Sig. Genre-Bert, S. Gustavo L. 32,50
Listes précédentes » 8526,—
Total L. 8558,50
Lit Lieutenant Carlo Ribet.
14.we Liste de Souscriptions .
Sig. e Sig.ra Mario Cignoni
(3° versamento) I
I genitori
Sig.ra Sofia Revel, Genova
Sig.ra Lina Trossarelli-Revcl
Sig. Paolo Bcnech, Angrogna
Sig. Emilio Corsani, past.
1000,—
zoo,—
IO,—
IO,—
5 —
25 —
Total
Listes précédentes '
Total
L. ri5o,» 4201
L. 5351.
NB. La somma di L. 100 pubblicata
nella lista precedente come pro\'eniente
dal Comitato della Croce Rossa di Luserna S. Giovanni è invece un dono personale del Slip presidente sig. Vincenzo
M ourglia.
Nouvelles Religieuses.
Franc«. Les membres du Conseil Fédéral des Eglises protestantes d’Amérique ayant à leur tête le docteur Macfarland, ont promis d’aider leurs coreligionnaires de France à relever les
Temples écroulés de Reims, de Compiègne, de St-Quentin, d’Hargiepurf, d’Arras et de Verdun.
A Reims, une Eglise d’un beau caractère va s’élever sur l’emplacement de
celle que les obus incendiaires allemands
ont anéantie; à Château-Thierry, l’Eglise
Réformée des Etats-Unis bâtira, au
centre de la ville, une chapelle commémorative de la deuxième bataille de la
Marne.
Il est question enfin d’une participation des protestants américains au grandiose « campo-sanfo » qui, sur l’initiative du maréchal Pétain, doit être élevé
à la mémoire des Héros Français et
Américains de Verdun et de l’Argonnc.
— {De K L'Eglise Libre »). J’apprends,
avec un chagrin très grand, la mort, à
l’âge de 60 ans, de M. le pasteur Elisée
Lächeret.
Avec lui s’en va une des principales
forces du protestantisme français. Penseur, écrivain, organisateur et administrateur, pasteur par dessus tout et tou^ jours, il s’est épuisé à la tâche depuis le
premier jour de son ministère, et il a
fallu sa foi ardente, son amour de
l’Eglise et des âmes pour qu’il ne tombât pas plus tôt. Maubeuge, La Haye,
l’Oratoire et Sainte-Marie à Paris, ont
reçu de lui tout ce que Dieu lui avait
donné, et c’était beaucoup. Puis vint
son effort pour l’Union Nationale des
Eglises Réformées Evangéliques dont il
■présida la Commission permanente. Il
fit faire grande figure à l’Eglise Réformée au moment de la séparation et il
rappela les plus beaux caractères des
temps héroïques quand il dit à la Commission de la Chambre des députés:
« Nous croyons à la vérité, donc nous
sommes pour la Liberté ».
Il fut en même temps l’homme de
tous les détails, accomplissant avec la
mêpe conscience les petites choses et les
grandes choses. Sa journée avait été
trop remplie pour qu’elle ne finît pas
avant l’heure et, depuis quelques années
déjà, il dut se résigner à la retraite.
Ouoiqu’éloigné, il était encore au milieu de ceux qui continuaient son œuvre
et quoique mort maintenant, iE leur
parlera longtemps enco*'.
11 laisse des fils et.des gendres pasteurs qui l’auront toujours devant les
yeux comme un exemple liienfaisant.
Je leur adresse, ainsi tpi’à leur mère
l’expression de ma profonde sympathie
chrétienne. M. Hirsch.
Amérique du Sud. Coi om a I ,i:s . Le
Rapport imprimé de cette église nous
apporte de très bonnes nouvelles. La
chapelle de Jacinto Arauz est en train
d’être bâtie et on y ajoutera bientôt
l’habitation du pasteur. Une Commission de dames a organisé un bazar. Deux
membres du Consistoire se sont rendus
auprès des autres Colonies pour recueillir des fonds.
La dernière Assemblée d’Eglise a approuvé le projet de bâtir une autre chapelle à \’illa Iris.
Le nouveau pasteur, M. Levi Tron,
exprime sa persuasion que dès cette année l’église pourra devenir .autonome
en faisant tous ses frais.
L’Assemblée d’Eglise a décidé d'acheter une automobile <au Pasteur, fiour
faciliter sa grande tâche. ,
* — San GrsTAVo.
Souscription pour les Œuvres de bienfaisance et Eméritation; David Garnier,
pesos 15 — Pedro Garnier, 8 — Paul
Garnier, 5 — Etienne Garnier, 5 — Timoteo Garnier, 5 — Je.an Barolin-Caïrus, 10 — Etienne Barolin, lo — Isaïa
Barolin, 3 — Je.an Barolin, fils, 3 —
Jean Etienne Baro.lin, 5 — Paul B.arlin, 5 — Isaïa Calidin. 3 Jean Catalin, 5 — Modesto Castrillo, 5 — Henri
Genre-Bcrt, 5 - Jacques Genic-Bcrt, 5
— Filiberto Gcnre-Bert, 2 Domingo
Gialva, 4 — Total pesos 108 — Lires
it. 712,80.
Pour Lit Docteur Amédée Rosian: Enrique Genre-Bert, L. 32,50.
Pour Fonds Eméritation: David Garnier, pesos 10 — Pedro Garnier, 7 —
Etats-Unis.B’ ne église bien organisée.
Il s’agit des communautés de l’Eglise
luthérienne des Etats-Unis, dont M.
Bach parle dans Le Témoignage (Paris).
Les laïques s’occupaient avant la guerre
surtout de mission et d’évangélisation.
Pendant la guerre il fallut pourvoir au
bien spirituel et matériel des jeunes
hommes sur le front en Europe.
Au retour des troupc-s, par reconnaissance pour les bienf.aits reçus, tous ces
soldats sont rentres dans les Eglises et
y ont repris leur place. — Ils se sont
a.ssociés aux anciens pour prendre en
main la cause même de l’Eglise. — Tous
oiit décide de s’intéresser à scs affaires,
de les faire prospérer comme icnrs propres affaircvdc leur consacrer le temps
et l’argent nécc.ssaircs. ■— Grâce à leur
sens pratique, ils ont fondé la Société
de l’Activité Laïque.
Cette Société a pour but:
1° De f.aire .sortir chaque membre, de
l’Eglise de son isolement, s’il est isolé —
et de développer sa fei;
2° De Im Caire connaître LFèglise, de
la lui faire aimer, de lui demander de
la soutenir par ses dons et scs ptières;
3° De lui demander aussi de faire une
œuvre librement choisie et accomplie
au jour fixé par la Société;
4° De participer .au cuite.
Comme ces Messieurs sont tous très
occupes et habitent généralement les
environs de la ville, ils dînent ensemble
sine fois par mois dans une des salles du
sons-sol, pourvu d’un ou de deux fourneaux à gaz. .— On dîne, on cause, on
traite les .sujets à l’ordre du jour, on
se divise eh commissions, on sc partage
le travail, et les mois suivant on en rend
compte. — Les -banquiers s’occupent
des finances, les artistes du chant, de
la musique; les conférenciers des cours,
des réunions sociales; les uns de l’Ecole
du Dimanche; les autres de la visite des
malades; celui-ci reçoit les nouveaux
venus; celui-là recherche les absents,
etc., etc.
S’agit-il d’une collecte à organiser ou
d’une souscription à faire aboutir, on
divise la ville en quartiers, on fait une
intelligente propagande par la presse,
on assigne quatre visite à faire à chaque
éq^uipe et le Samedi soir désigné,'Aoutes
les familles sont visitées, et les souscriptions sont recueillies.
Grâce à cette intelligente organisation, à cette simple distribution du travail et,,au concours volontaire de chacun
le travail le plus difficile s’accomplit facilement. Le pasteur s’occupe de l’œuvre spirituelle, les laïques de l’œuvre
matérielle et l’Eglise vit et répand la vie
autour d’elle. Son témoignage est sincère et béni et son influence est immense.
Arménie. Après des moi.- d'un silence presque complet, nous avons enfui
reçu indirectement quelques nouvelles
de la situation en Arménie, notamment
en Cilicic, où travaille la Mission américaine. Les pasteurs indigènes au service de celle-ci n’avaient plus pu sc
rencontrer depuis 1909. Le 7 Avril 1920,
les hasards du sort réunirent de nouveau à Adana une vingtaine de pasteurs et de missionnaires arméniens,
échappés par miracle à leurs persécuteurs.
Le rapport que nous envoie de cette,
conférence M. Chambers constate que
l’activité religieuse s’est poursuivie dans
les Eglises aussi régulièrement, du
moins, que le permettaierrt leurs tra;
giqnes circonstances. Les malheureuses
populations armenieunes, saignées à
blanc malgré la présence des garnisons
européennes, sentent, à la longue, leur
courage et leur espoir les abandonner.
Les troqpes françaises qui occupent le
pays, impuissantes à les protéger, les..,
engagent à traiter directement avec les
bandes de Mustapha Kémal, qui les assassinent.
Les Arméniens de certaines provinces
ont été presque totalement anéantis
dans les seuls districts d’Adana, Hadjin
et Marash, qui ne sont pas parmi les
plus éprouvés, 107.000 personnes, sur
195.000, ont été mises à mort depuis
1915; à Marash même, le 70 % des Arméniens a péri dans les derniers massacres; dans les villages environnants, sur
8.800 déportés, il ne reste plus aujourd’hui que 800 personnes. Un grand nombre de localités ;sont complètement isolées par les nationalistes turcs, en sorte
qu’on a les plus scricures inquiétudes
sur le sort de leurs habitants. Les églises
et les écoles sont réduites en cendres,
avec les femmes et les enfants qui s’y
réfugient- Les fugitif.s sont assiégés jusque dans les monastères, où ils cherclient
un abri, et traqués dans les campagnes
comme des bêtes sauvages. La situation
des survivants est plus navrante que
tout ce qu’on peut imaginer et l’on
n’aperçoit p.as la moindre lueur d’une
amélioration. Le marasme de toutes les
entreprises prive de travail les hommes
valides et entraîne à s.a suite la misère
générale. La pénurie des objets de première nécessité, duc à rinterruptioiï- de
tous Ic.s mo^œns de transport, et les prix
exorbitants qu’atteignent les articles les
plus indispensaldes rendent presque, impo.ssiblc la vie dans le jiays. Aussi ceux
qui peuvent s’expatrier vont-ils chercher un refuge à Chypre, à Srnyrne et
même en Amérique.
Un seul rayon lumineux brille au sein
de ces ténèbres: répreuve a rendu bien
des cœurs plus accessibles à riniluenec
de l’Evangile et leur a fait trouver dans
la Bible iinc source de courage et d’espèrancc. — .Mais on sc demande avi-c
stupeur si les gonvcrncmciits d’Europe
attendent, pour secourir l’Arménie, qu'il
n’y reste plus un seul Arménien.
E. M
Asie. Le plus grand évangéliste
du Japon. Sous ce titre. le Chrislian
Herald de New York (14 Février) nous
entretient du Rev. Baiil-M. Kanamori,
qui acommencé cet liivcr une tournée aux
Etats Unis, où i) avait déjà obtenu il
y a quatre ans, 4000 comœrsious parmi
scs compatriotes immigrés en Amérique.
Petit-fils d’un officier japonais, qui était
bouddhiste et très liostile au christianisme, P. Kanamori avait été élevé
dans une école militaire dirigée par
un pieux Américain, le capitaine Jancs,
A l’âge de 18 ans il lut amené par cet instructeur à la foi évangélique avec quarante de ses camaratlcs, qui formèrent on
1S76 avec lui un groupement, dit de
Kumamoto (du nom de la ville où il
avait pris naissance), groupement dont
les membres prirent tous ensemble l’en
gagement solennel de prêcher Jésui
Christ aux Japonais. Ils eurent à subi;
une rude persécution, mais surent tenï
bon. La plupart de ces jeunes gens étu!
(lièrent à l’Université chrétienne dita
de Doshisha, et M. Kanamori lui-mêraj
y enseigna laThéologie pendant quelqu^
années. Puis il devint pasteur d’qni
Eglise congrégationnelle à Tokio, S’
tant plongé dans la théologie allemand
il fut gagné, pour un temps, parlesidé'
modernistes et traduisit dans sa pn
pre langue la Philosophie de la Religio'
de Pfleiderer. S’étant détaché de tout]
foi positive, il quitta le pastorat po
un poste administratif, et, penda;
quinze ans, il parcourut le Japon ei ^
faisant des conférences suf les réforme ;
économiques et sociales. Mais son cœif
et sa conscience n’étaient point en repoj
Ayant perdu une femme chérie, il chéÎ|
cha de nouveau des consolations dany
l’Ecriture Sainte et revint à l’Evangil(
surnaturel. 11 reprit alors ses prédis
cations, et avec un grand succès. Pe» ►
dant une tournée d’évangélisation de
quatre mois faite au Japon en 1917
environ 6000 personnes professèren
qu’il les avait amenées à Jésus-Christ^
11 peut prêcher en anglais aussi bief
que dans sa langue maternelle, et, pari
tout où il parle, il attire de grandi
foules. {Semaine religieuse.)
Chronique poliüque.
Le 50.me anniversaire du XX Seps'
‘tembre a été célébré partout, sinoU
.,) avec un grand enthousiasme, au moini
sans troubles ni désordres. A Rome, li
I Roi est intervenu à la cérémonie qui <
eu lieu dans le palais communal. L
. orateurs, en faisant allusion à la cri:
J sociale par laquelle l’Italie passe en ci
. moment, ont exprime Leur persuasioi
qu’elle ne sera pas de longue durée.
' J La période de l’occupation des fabrî
ques de la part des ouvriers métalluf’*
. giques est près de terminer. Les repré
/'■sentants des ouvriers et ceux des indus i
•• triels, après s’être mis d’accord sur plq
sieurs des questions débattues, avaieiï
encore deux ou trois ' points pour le#
quels ils ne réussissaient pas à trouvi
une solution. Ils ont été alors^friés p;
M. Giolitti de se rendre à’'!^me et L
heureusement, ils ont signé, le 19 Se
tembre, un verbal qui résout toutes
questions entre ouvriers et patrons. ËN
Confédération du travail fera mainté
nant tous ses efforts pour persuadé
tous les ouvriers à se soumettre à C<
concordat qui leur accorde une bonn< .
augmentation de salaire et le payemen'
des journées de travail depuis^ 15 Juil
Ict. On craint toutefois qu’un certaj
nombre d’anarchistes exaltc.s continuei
ront à faire des désordres comme ils ei|
ont fait pendant ces dernières semainesi
La nuit du 18, par ex., un groupe
ces personnes à assailli à "l'iirin la mai;
son du cliov. Agnclli, et il ne se passi
pas de jour sans qu’il y ait quelque in
cident entre les olficiers et les « gard
rouges ».
Un incident assez amusant a eu lict
à l’Albcrgo Popolarc de Milan. Les em- ;
ployès de l’hôtel avaient, il y a quelque! j
jours, licencié le directeur et occupé h '
direction. Mais voilà que les habitués di i
l’hôtel, an nombre de 500, ont biet "
pensé. Lundi, de licencier à leur toui ;
les employés et de diriger eux-mèm^
l’hôtel, en réduisant tout de suite h
prix des lits de L. 3,50 à L. i.
M. Deschanel, président de. la Ré
publique Française, a dû résigner sei
démissions pour des raisons de santé
11 y a quelque temps qu’il est afïligi
d’une, neurastliènie aigiui qpi ne lil
permettait plus de faire son travail. I
parait (¡ne ,M. Millcrand actiicllcmeni
président du Conseil des Ministres, seri
élu à sa ]dace.
LaGranduchessedu Luxenabourg,
Marie Adélaïde, s’est enfermée dans iif
couvent de l’ordre d(' Sainte 'j'herèse i
Modena. Le iirienr de la maison de M;
Lan, vomi expressément à Modena,
relevé avec jilaisir que l'ordre de Sainte
Thérèse accueille souvent des personnes
de la noblesse dans son sc'in. n Cette fois;
a-t-il dit, c’est une duclics.se qui d^
trône passe an couvent, en renonçant
an luxe et aux agréments du pouvoir»
D. Bosio, liédartcur-Respnnsahle. 1
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