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M. B. I^; P"“"
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Quaràntè-unième année.
29 Juin 19«6.
N. 20
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L’ÉCHO DES VALLEES
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables .... dignes de louange, occupent vos pensées. (Fhil. IV, 8).
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SOMMAIRE :
Le Synode de Montpellier — Ephémérides vaudoises — Sentinelle, que dis-tu
de la nuit — A propos du percement
du Simplon — Correspondance — Chronique — Nouvelles et faits divers —•
'Revue politique. „
Le Synode de Montpellier
Le Synode national des Eglises réformées évangéliques françaises s’est
réuni à Montpellier du 6 au 13 juin.
On l’a appelé Synode constituant, parce
que c’est la première assemblée générale issue des Associations cultuelles,
mais les bases de l’organisation des
églises, conformément à la loi de séparation, avaient déjà été jetées au Synode d’Orléans.
Les partis en présence étaient les
mêmes qu’aux synodes précédents, mais
le Centre y était moins représenté et
la victoire était assurée d’avance aux
principes constamment soutenus par la
Droite. Celle-ci a cependant voulu se
montrer conciliante quant à la forme,
tout en ne. faisant aucune concession
sur l’affirmation de doctrine, qui lui paraît être exigée par la fidélité chrétienne.
Une question épineuse se présentait
dès le début, à la vérification des pouvoirs, Un des synodes particuliers (Dordogne et Gironde) avait une doüble
délégation, une partie s’étant détachée
de la majorité et ayant nommé deux
' délégués à elle. Le synode «ayant egard
à l’état des esprits dans cette circonscription », a pris l’étrange résolution de
valider les délégués des deux côtés.
Le Centre s’est abstenu de voter cette
mesure, peut-être opportune, mais illegale à coup sûr.
Le Modérateur (président) est nommé
en la personne de M. le pasteur Fages
qui obtient d’emblée 85 voix sur 89
votants. « Vous n’oublierez pas cette
unanimité», dit-il en prenant place au
fauteuil.
Il était plus facile de ne pas l’oublier que de la maintenir.
Comme dans les synodes précédents,
l’opposition filtre la Droite et le Centre portait surtout sur l’adhésion a la
déclaration de foi de 1872. Le Centre
aurait voulu que chaque église particulière pu association cultuelle fût libre
de l’inscrire ou non dans ses statuts,
et, en l’inscrivant, de la faire précéder
ou non d’une formule explicative ou
restrictive. La Droite, par contre, exigeait que la déclaration fût inscrite textuellement dans »"ps statuts de chaque
église comme l’expression de la foi
de r église, et se prononçait contre
toute formule d’introduction. L’adheMon
personnelle, exigée des pasteurs, ne l’était cependant pas, formellement, de
chaque fidèle. C’est dans ce sens que
la majorité du Synode a voté un long
ordre du jour, prescrivant l’insertion
intégrale de la Déclaration dans les
statuts des Associations cultuelles, et
« invitant fraternellement » les églises
qui avaient inséré la Déclaration de
foi avec une formule d’introduction,
soit à supprimer ces formules, soit à
déclarer qu’« elles n’ont nullement entendu légitimer l’indifférence doctrinale
ni supprimer l’affirmation des grands
principes et des grands faits chrétiens
visés par la Déclaration de foi » La
minorité, 30 membres contre 65, s’est
abstenue.
Nous passons sur les autres questions
qui ont occupé l’assemblée, nous bornant à mentionner le transfèrement,
voté en principe, de la Faculté de
théologie de Montauban à Montpellier,
et l’offre d’un membre du Synode de
fournir à l’Ecole modèle de Mens, qui
réclamait l’appui moral et financier de
l’assemblée, la contribution demandée,
de 2000 francs par an, pour 3 ans.
Quelle a été et quelle-sera l’attitude
du Centre après le Synode ? Une partie
s’est soumise aux décisions de la majorité. Une quinzaine de membres de
ce parti déclarent, en effet, qu’ils resteront dans l’organisation synodale, engageant les membres des église qui
ont accueilli leurs conseils, depuis le
Synode d’Orléeans, «à faire tous les
efforts que leur conscience leur permettra » pour continuer à en faire
partie, et émettant le vœu que ceux
qui en sont sortis momentanément
«se croient autorisés à y rentrer, pour
collaborer plus utilement avec eux, par
l’application de la méihode de liberté,
à la réalisation comptète de leur idéal
commun de fidélité évangélique ».
Par contre, M. Louis Lafon, directeur de la Vie Nouvelle, a déclaré dans
son journal qu’il cesserait de faire partie du .Synode. Nous ne pensons pas
qu’il sera suivi par beaucoup d’autres,
mais le souffle d’apaisement dont parlait le rapport sur les synodes particuliers ne s’est pas encore répandu partout, et le schisme, quoique limité,
existe au sein des anciennes églises
synodales. Puissent-elles du moins rester unies sur le terrain de l’activité
chrétienne, afin que, selon le vœu du
Modérateur, le protestantisme français
« soit ce que Dieu veut qu’il soit, non
pas une église bien nombreuse peutêtre, mais une église bien vivante, la
lumière de notre France ».
EFIÊMÊBIVES VAUDOISES
27 Juin.
Lettre de Irançois I
au sujet des massacres de Mérindol.
Il existe à la Bibliothèque de Berne
deux pièces inédites du plus grand
intérêt à propos des horribles massacres
des Vaudois de Provence faits par le
baron d’Oppède en Avril 1545.
C’est une lettre écrite par les cantons
évangéliques de la Suisse à François I
dès le 30 Mai de cette même année
1545. au sujet de cette affreuse boucherie, et la réponse du roi aux Suisses
à la date du 27 Juin.
Ces deux documents se trouvent au
volume I des manuscrits, partie 108,
[ 2.
Le premier est une protestation énergique en langue latine contre la façon
dont le roi a permis que fussent traités
les Vaudois auxquels leurs coreligionnaires suisses rendent le plus beau
témoignage.
Le second, la réponse du roi, est
en français et commence ainsi ;
« François par la grâce de Dieu roy
de France. Très chers et grands amys.
Nous avons reçu vos lettres par lesquelles nous faites savoir le grand
regret et desplaisirs que ce vous a été
d’entendre les cruelles et horribles persécutions qui ont été faites contre les
Vaudois, gens innocens et très sainctement révérants la religion chrestienne.
Très chers et grands amys, nous vous
avons plusieurs fois fait entendre que
nous ne nous empeschons aucunement
du fait de vos sujets.... »
Puis le roi continue disant qu’il entend qu’on le laisse libre d’agir comme
il veut avec ses sujets, et que d’ailleurs
si les Vaudois ont été massacrés c’est
parce qu’ils faisaient des conspirations
qu’aucun prince « de Germanie » ne
tolérerait ; et il termine en disant qu’il
espère que les Suisses ne se mêleront
plus de ses sujets, sinon il devra leur
répondre vertement.
Cette lettre montre que François I
avait signé l’ordre de procéder contre
Cabrières et Mérindol, en connaissance
de cause, croyant aux calomnies des
papistes ; et non pas par surprise et
sans savoir ce qu’il signait, comme on
l’a dit jusqu’ici pour essayer d’effacer
la tache qu’ont laissée sur sa mémoire
les massacres de Mérindol.
Teofilq Gay.
Sentinelle, qne dis-tn de la nuit?
Sentinelle que dis-tu de la nuit?
Le matin vient et la nuit aussi.
Esdie XXI, 11, 12.
Edom, ou les descendants d’Esaû,
placés sur les frontières d’Israël, depuis
longtemps souffraient l’oppression des
Assyriens. L’anxiété, la désolation, la
ruine étaient partout. Quand viendra
la délivrance ? on apprend qu’en Israël
il y a un prophète à qui Dieu s’est
révélé et qui peut connaître ce qui va
arriver à son peuple et à ceux des
alentours. Aussitôt une délégation est
envoyée au voyant, lequel est interpellé d’une manière étrange mais naturelle aux orientaux.
Sentinelle que dis-tu de la nuit ?
Nous avons ici une image, et par nuit
nous devons entendre la douleur, l’oppression, le mal sous toutes ses formes.
La nuit sera-t-elle longue ? Appliquons
cette image au corps de Christ, à son
Eglise et demandons à la sentinelle: Que
dis-tu de la nuit?
a) La réponse ne se fait pas attendre, écoutez: Je dis qu’il y a de la
division au sein de la famille élue. En
effet que voyons-nous ? à l’heure qu’il
est en Angleterre, ce sont deux camps
bien distincts opposés l’un à l’autre ; on
dirait deux armées qui n’attendent que
le moment favorable pour en venir au
combat. -— En Ecosse, ce sont deux
sœurs qui ne s’épargnent pas les gros
mots et qui s’emparent par la violence
des immeubles qui jusqu’ici étaient la
propriété commune. En Allemagne, c’est
une intolérance inconcevable qui s’accentue. En France, c’est la droite et
la gauche qui prennent chacune position.
Même dans les œuvres missionnaires,
cet esprit paraît régner. Il fait nuit et
la nuit est bien sombre.
é) Je dis que je vois la défiance
régner un peu partout, la médisance,
la jalousie, le soupçon, même la calomnie, ce qui fait que la force tend à
disparaître. Où sont lès temps où on
n’était qu’un cœur et qu’une âme ? aussi
la conquête a cédé la place à une paralysie inquiétante.
c) Je dis que la mondanité tend à
prévaloir ; la simplicité disparaît même
pour les choses de Dieu. Le désir d’être,
de briller, de s’enrichir s’accentue. Ah !
l’esclavage de l’or et de l’argent ! Il
fait nuit et la nuit est sombre.
d) Je dis que je vois l’orgueil s’imposer. Ne dirait-on pas que l’homme
tend à tout diviniser par ses œuvres,
ses découvertes, même par sa prédication? C’est l’homme qui nie et qui
marche à l’cissaut pour détrôner Dieu.
Il fait nuit et la nuit est bien sombre.
Et la conséquence ? — C’est un sommeil, une apparence de piété, et puis....
c’est tout. N’est-ce pas là ce qu’il y a
de plus dangereux ? — En endormant
l’Eglise, Satan a accompli son chef
d’œuvre, car l’épidémie du sommeil
conduit à la mort et en effet on ne
tarde pas à sentir l’odeur de la corruption morale qui est l’œuvre de la
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destruction. Il fait nuit et la nuit est
sombre.
II
Mais hâtons-nous ; Sentinelle que
dis-tu de la nuit? Le malin oient.... Vois
l’aurore qui pointe à l’horizon : vois le
soleil qui s’annonce ; ce sont les signes
de la vie, de la délivrance, de la victoire. Regardons, le matin est là. Qu’estce que ce réveil de l’Ouganda, des Indes,
du Madagascar, de la Norvège, des
Etats-Unis, du pays de Galles? C’est le
matin. Le matin est là dans toutes ces
œuvres de l’activité chrétienne de la JeuHes.“e.
Le matin est là dans toutes ces œuvres à’Evangélisation et de Mission parmi
les payens qui vont à l’assaut des forteresses de la superstition et du paganisme.
Le Matin est là dans toutes ces œuvres de bietifaisance qui soulagent les
misères les plus criantes.
Le Matin est là dans ces Ecoles du
Dimanche qui préparent les recrues de
l’avenir.
Le matin est là dans ces âmes qui
soupirent, qui prient, dans ces humbles
qui travaillent et qui rendent un témoignage de fidélité. Le Matin est là.
Réjouissons-nous, car c’est la victoire.
Mais hâtons-nous, la nuit va bientôt
arriver. Pourquoi ? C’est le secret de
Dieu. Sentinelles, fidèles ou pasteurs,
hatons-nous, il y a de la besogne à
faire, le temps est court et l’Esprit ne
demande qu’à souffler. — Sentinelles,
il ne s’agit pas de dormir : annonçons
fidèlement le danger qui est à la porte
ainsi que la délivrance qui est assurée.
Veillons et prions.
Résumé du discours prononcé à l’ouverture de
la 3.me Conférence de district des Vallées tenu
à Bobi le 13 Juin.
C. A.
A propos dû percement du Simplon
Extrait d'un article du journal religieux de la
Suisse Romande.
' Dieu a disposé, dans le corps de
l’homme, chaque membre comme il l’a
voulu, et chaque membre est utile dans
la position où il se trouve placé. Il en
est de même dans la société. Les ouvriers n’ont pas .seuls la gloire d’avoir
trace une route dans le cœur même de
la montagne. Les Ingénieurs qui ont
fait de longues études pour trouver
l’emplacement du tunnel, combiner les
machines et faire tenir les perforatrices
dans la bonne direction, ont tout autant de droit à cette gloire. Et les détenteurs des millions nécessaires pour
payer machines, ingénieurs et ouvriers,
ne meritent-ils pas la gloire d’avoir
cru au succès de cette œuvre colossale,
et déboursé dès le commencement des
sommes considérables, sans être bien
surs d’en recueillir les intérêts. D’où
l’on peut retirer cette vérité pratique
que « le succès dépend toujours du pouvuir, et le pouvoir, toujours de Vunion.
Pour le percement du Simplon il fallut
l’union de la science, du capital et de la
main d’æutre qui engendra ce pouvoir.
Dans l’Eglise comme dans le corps
humain S. Paul nous dit que les membres ne sauraient tous avoir la même
fonction, ni le même rang. Tous sont
nécessaires parce que tous sont utiles,
mais les uns ont plus d’importance que
d’autres, donc leur inégalité est une
néce.ssité. Et ce qui est vrai pour l’Eglise l’est tout autant pour la Société.
La loi qui différencie, puis associe les
diverses parties du corps humain pour
mieux assurer leur bon fonctionnement,
préside de même au fonctionnement du
corps social en créant des catégories
d’hommes très distinctes les unes des
autres, mais appelées à se soutenir, à
s’entr’aider en tout temps. Il serait
aussi absurde de rêver un état social
où tous seraient des rentiers, ou ,des
savants, ou des manœuvres, que de supposer un corps humain qui ne serait
constitué que par les organes de la
vue, de l’odorat ou par des bras pour
travailler.
La brûlante question sociale serait
grandement simplifiée, si cette comparaison de S. Paul était un peu plus
connue et mieux pratiquée. Mais l’é-^
goisme si naturel aux fils d’Adam, a
rompu l’équiliqre des relations sociales,
accentué l’antagonisme entre les classes
et faus.sé leurs mutuels rapports qui,
dans le plan de Dieu, devaient régner
entre les hommes. Mais où sont les
capitalistes qui aiment vraiment les ouvriers, et les savants qui se dévouent
a l’œuvre d’instruire le paysan ? Et où
sont les ouvriers qui ont du respect et
de l’amour pour leurs patrons, ou de la
reconnaissance pour ceux qui seraient
prêts à leur enseigner quelques vérités
qu’il est bon de connaître ? S’il y en
a quelques-uns, leur nombre est bien
petit.
Les fêtes inaugurales du Simplon
nous donnent une leçon utile aux uns
et aux autres. On y a beaucoup célébré les mérites des ingénieurs et des
mineurs. Depuis les directeurs jusqu’aux
plus humbles manœuvres, tous ont eu
part aux éloges, tous... hormis les rentiers qui ont fourni les fonds nécessaires. Et ce ne fut que justice ; pourquoi auraient-ils été à l’honneur, eux
qui ne furent jamais à la peine ?
D’autre part il est des milliers djhommes (et surtout beaucoup d’envieux)
qui professent le plus parfait mépris
pour quiconque possède des capitaux
et sait les faire valoir. Ceux-là tiennent
tout amas d’argent, toute fortune particulière pour un élément artificiel de
l’organisme social et comme une soustraction faite à la collectivité. Seul le
parti pris peut faire naître nn tel jugement. Les vastes glaciers des Alpes
sont eux aussi des amas, des éléments
artificiels de la croûte terrestre; eux
aussi sont une soustraction à la pluie
du ciel. Mais glaciers et capitaux constituent de précieuses réserves; les uns
vont alimenter nos rivières quand toute
neige a disparu, et les autres vont payer
les travailleurs quand leur travail n’est
pas encore directement productif.
Mais combien plus insensés ceux qui
ravalent le travail manuel (industriel
ou champêtre) et regardent de très haut
les ouvriers aux mains calleuses, comme
si le travail n’était pas, même sous ses
formes les plus humbles, l’honneur et
le salut de l’humanité, comme si les
bienfaiteurs de l’humanité n’avaient pas
été d’acharnés travailleurs, comme si
les êtres célestes dont parle la Bible
ne nous étaient pas présentés comme
ayant le grand honneur d’être ouvriers
avec Dieu.
Cependant comme il y a une hiérarchie entre les membres du corps humain, il en est une aussi entre les classes et les divers éléments du corps social. La sagesse des hommes consiste
à mettre dans leur vrai rang capital,
travail et savoir.
Mais ce n’est pas le succès des grandes entreprises qui doit être notre suprême ambition. — Quand la maladie
m’a terrassé et que la mort me menace,
le savoir faire humain ne me sert à rien
du tout. Ce qui importe le plus à vous
et à moi, cher lecteur, c’est le savoir être.
Etre sauvé, être à Christ, être à son
service, voilà l’union par excellénce
pour arriver au succès seul digne de
ce nom. Cela vaut plus que tous les
holocaustes et les sacrifices, plus que
tous les diplômes et toutes les fortunes,
plus que tous les tunnels du monde :
c’est le pont jeté sur l’abîme, c’est la
terre reliée au ciel. D. T.
C011ESP01DI1CE
M. le Rédacteur de V “ Echo des Vallées,
Torre Pellice.
Dans la matinée du 14 de ce mois,
à la 3.me Conférence du district des
Vallées, l’Assemblée s’occupait de l’ivrognerie, et j’étais présent à la séance.
L’honorable assemblée voulut bien m’accorder la parole, quoiqu’étranger à la
corporation réunie à Bobi, et VEcho a
aussi cité mon intervention, suivant le
compte-rendu bien fait par le secrétaire.
Comme ce compte-rendu porte l’essentiel de ce que j’ai désiré dire, je ne devrais pas déranger la Rédaction de
VEcho, mais pourtant je lui serais reconnaissant si ce journal voulait bien
insérer les lignes suivantes, comme complétant suivant mon idée, l’allocution
que j’ai eu l’honneur de faire.
J’ai dit que je parlais volontiers dans
une assemblée de pasteurs et d’autres
ecclésiastiques, car un médecin distingué a écrit que la religion a une grande
puissance, et parce qu’un autre (le professeur J. Moleschott) a dit que la religion est « la plus sainte des institutions humaines ». Encore, parce que
plusieurs endroits des livres bibliques
recommandent la science et d’autres
blâment le vin et la cervoise.
Je crois aussi bon de rappeler où
Moleschott a dit l’affirmation que j’ai
souvent à la mémoire : elle se trouve
à la fin de l’un des discours (i) de ce
savant, où on lit cette affirmation, faite
à la condition que l’on admette avec
lui, que la religion « soit indépendante
d’une façon absolue, de l’opinion que
l’homme se forme sur sa propre origine et sur celle de toutes les choses».
J’ai ajouté, quelques minutes après,
que quand à des effets du vin, il y a
toujours retard, pour l’estomac à se vider des aliments, si on mange en prenant aussi du vin rouge (recherches de
M. le prof. Jemma, de l’école de médecine de Palerme) ; et que j’aurais à
redire sur les enquêtes trop à découvert
sur l’alcoolisme, et opposé à celle cachée, intime, telle que peut la faire le
médecin et que j’ai fait assez largement
moi-même. Du travail de la ligue italienne anti-alcoolique, section Val Pellice, parle M. T. Gay, pasteur.
Voilà bien près de ce que j’ai pu
dire et qu’il n’est pas inutile qui entre
au public.
VDUS remerciant, je me dis votre dév.
Dr. M. Gay
médecin du Villar et de Bobi
Villar, 25 Juin 1906.
IQlitî
Collège. Les opérations de scrutin
de fin d’année pour la promotion sont
terminées. Tous les élèves des deux
premières classes du lycée sont promus
sans examen. Au gymnase, un certain
nombre auront à faire l’examen sur une
ou branches plusieurs au mois d’octo
(1) .T. Moleschott. Dei regolatori della vita
umana; discorso pel riaprimeiito dell’Università
di Torino, 16 Nov. 1870.
bre. Mais la proportion des promus !
examen est assez considérable, 44
73 élèves des 4 premières années,,
L’examen de licence du lycée et du
gymnase aura lieu la semaine prochainiB
en présence du Commissaire M. le proil
fesseur Giuseppe Ricchieri, de l’ac^^
démie scientifique et littéraire de Mila;^.’
Nous avons lieu de croire qu’au scrutitr^t
qui doit se faire devant le Commissaire '
plusieurs des candidats seront déclàr^si
licenciés sans examen.
Ecole Normale. Cinq élèves soat'
promues sans examen ; les cinq autres'
auront une ou plusieurs branches à re-“
faire.
Course des promotions. La jett-i
nesse de nos deux établissements al
célébré la fin de l’année scolaire par
une belle promenade faite mardi à l’En-.
vers du Villar, avec professeurs et institutrices et quelques amis qui ont bien,'
voulu se joindre à nous. Là, sous
grands châtaigniers les heures se sont
rapidement écoulées, au milieu des jeux,'
des conversations et des chants, et;
avant le retour, M. le modérateur, adjoint a prononcé une courte allocution'
pour exhorter les élèves à cultiver la'
plante de la reconnaissance pour les
grands avantages que leur offre aujour-'
d’hui le Collège et à l’honorer par leur
travail et leur conduite.
Conférence agraire. Dimanche i
juillet, à 4 h. dans l’école de S.te Marguerite, M. le prof. Piero Voglino, dé-'
lègue par la députation provinciale,,
donnera une conférence publique sur
les maladies des plantes et les moyens de
les guérir. Les agriculteurs sont vive-^.^
ment priés d’y assister.
Les fabriques restent fermées. Pour-3
tarit les ouvriers désireux de travailler
sont nombreux, mais la liberté de tra-“
vail n’est pas protégée efficacement,-i";
comme elle devrait l’être, par les au- )
torités. Il est temps que la population :
manifeste fermement sa ferme volonté
de _voir cesser un tel état de choses;
Il est intolérable que les vrais ouvriers
qui ne demandent qu’à travailler en )
soient empêchés par une meute de filles
impudentes, poussées en avant par des 1
individus qui savent ce qui les attendrait, eux qui ne sont pas protégés par
la faiblesse du sexe, s’ils faisaient ce w
qu’ils leur font faire. Il faut que cela J
finisse. '
Saint Jean. Les cultes au vieux
temple du Chabas vont recommencer
Dimanche prochain i.er Juillet et y
continueront chaque Dimanche, pendant
l’été, à 4 heures. Nous espérons que”
l’heure, plus commode que celle de l’année ’
derniere, permettra a un grand nombre
de personnes des trois paroisses qui
entourent le Chabas, de fréquenter ces
cultes. Plusieurs pasteurs ont promis
leur concours à ces réunions qui promettent par conséquent d’être particulièrement intéressantes.
Ces jours derniers, des maraudeurs
ont en partie défait le toit de ce vénérable édifice pour y dénicher les
moineaux et les étourneaux et en faire
leur dîner par ces temps de grève. Il
paraît qu’il y a des gens qui ne font
pas greve quand il s’agit de travailler
contre leur prochain. Heureusement
que dans ce cas, les dégâts ont pu être
vite réparés.
Conférence de district de Bobi.
Voici la réponse, arrivée après la
clôture de la conférence et la dispersion
de ses membres, au télégramme qu
avait été envoyé de sa part à la Con
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^^ «<■ - - •; ,•*.
'V''-'" T /
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ti ""prence de district de Toscane, siégeant
V'ì Pise :
' I; «Conferenza Toscana, sensibile fra!^1i'terno pensiero, ringrazia di cuore, ini?''«voca sui fratelli delle Valli benediIzioni celesti. «Luigi Rostagno».
Nouvelles et faits divers
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France. Les journaux catholiques
relèvent avec violence le blasphème
contenu dans le discours du ministre
Clémenceau, à la chambre des députés,
lorsqu’il compare les principes proclamés par Jésus, qui ont formé une société sanguinaire, comme l’a été l’Eglise, à ceux proclamés par le socialiste
Jaurès qui ne manqueront pas de faire
verser beaucoup de sang,. partout où
l'on voudra les faire triompher. Ces
journaux reconnaissent bien que Clé.menceau en parlant d’une Eglise sanguinaire, faisait allusion aux œuvres
iniques de l’Inquisition, mais ils prétendent que la sainte Inquisition n’a
jamais condamné à mort que les méchants et les rebelles, tandis que le
gouvernement français a exilé de saints
prêtres et de saintes vierges ! Les massacres de Mérindol et de S. Barthélémy,
et des Vaudois n’ont atteint que des
méchants et des rebelles a la Sainte
Eglise de Rome! Voilà l’histoire telle
que la racontent les Jésuites. D. T. '
— A propos d’une habitude, bien
ancrée aux Vallées et ailleurs, le Petit
Glaneur cite cette boutade d’un journal
‘américain; «Quand vous entrez dans
une église, veuillez avoir l’obligeance
de vous asseoir aussi près de la chaire
que possible. Las retardataires désireront naturellement se placer près de la
porte, afin de ne pas troubler le service divin, et rien n’est plus désagréable pour le prédicateur que de devoir
chercher son auditoire au delà de toute
une rangée de bancs vides. N’ayez donc
pas peur ! Le pasteur ne sautera pas
hors de sa chaire, et d’ailleurs il ne
mord pas I »
Les 17 facultés de théologie allemandes comptent 2287 étudiants. Par
ordre d’importance, ce sont Tubingue
avec 330 étudiants, Halle 318, Leipzig
305, Berlin 248,Marbourg 177, Erlangen
148, Göttingen 113, Bonn 89, Greifswald
82, Giessen 72, Königsberg 68, Heidelberg et Strasbourg 67, Breslau 64,
Rostock 57, Jena 49, Kiel 33. A Heidelberg il y a aussi une étudiante.
— Le papisme a peur de la Bible
quoique, pour éblouir, il ait reconnu
la Société de S. Jérôme pour sa diffusion. Voici dans quels termes deux
députés irlandais viennent de se prononcer au parlement anglais au sujet
de l’enseignement biblique dans les
écoles.
L’hon. Dillon a dit :
«Je vous avertis que si nous catholiques sommes, en fin de compte, obliges
de choisir entre un système purement
laïque et un simple enseignement biblique, nous n’ hésiterons pas a préférer
le premier.'Telle est l’opinion de tous
mes collègues. lœ simple enseignement
de la Bible est plus dangereux qu’ une
abolition complète de tout enseignement
religieux ».
Et l’hon. Redmond, renchérissant :
« Nous considérons ce simple enseignement de la Bible non seulement
comme hors de propos et insuffisant,
mais, a tort ou à raison, nous le regardons comme’^mauvais, hostile, et en
grande partie comme contraire a notre
religion ».
C’est ce que les protestants ont toujours cru ; désormais c’est reconnu par
un personnage autorisé du papisme :
la Bible est eu grande partie contraire à la religion romaine.
Une chose qui est certes contraire
à la Bible c’est ce que le vicaire Schntt1er publie dans un journal allemand
pour l’édification de ses lecteurs papistes:
La parole du prêtre fait un Dieu
d’un morceau de pain ; C’est plus
que créer un monde ! »
— Beaucoup de chrétiens anglais
avaient prié, pendant la première semaine de ce mois, au sujet d’un ordre
du jour contre l’opium, qui allait être
présenté au Parlement. Ils peuvent re. mercier' Dieu pour le résultat : la motion a été admise à l’unanimité. Il en
résultera une perte de 75 millions pour
le Trésor, mais l’on va mettre un terme
à une grande iniquité.
Pendant ce temps, la France est
obligée de se prémunir contre l’usage
de ce poison, que des marins, retour
d’Orient, ont introduit sur une large
échelle à Toulon et à Brest ; Ils n’ont
pas tardé à trouver de nombreux imitateurs, surtout chez les dames d’une
certaine classe de la société.
Minerva.
Smnmario del N. 29.
Rivista delle Riviste: Una nuova scienza
geografica : L’antropogeografia — La
nuova legge scolastica inglese — La
Côte d’Azur conquistata dai Tedeschi
— I Francesi del Canada e il loro avvenire — La Casa Baedeker — La
distribuzione delle ore d’insegnamento
— La giornata di otto ore : Esperimenti
pratici — Il progresso della risicoltura
in America — Il progresso della Spagna
— L’energia norvegese. — Questioni del
giorno — Spigolature — Fra libri vecchi
e nuovi — Rassegna settimanale della
stampa — Corruzione e socialismo di
Stato — Il parassita dello sport —
Per incoraggiare la professione di medium — La nuova legge francese sulle
case a buon mercato — Le mance a
bordo dei transatlantici — Un mezzo
per evitare gli scioperi.
La Revue Verte
Sommaire du N. 16 (25 juin)
Clarice Tartufari — Renouveau, poésie — Echo de grève — Deux représentations populaires — La grande
implacable. Roman — Echos de partout — Henrick Ibsen — L’Asie en
feu. Roman — A travers la vie : Les
lois contre la mendicité, leurs exces,
leurs faiblesses —- La vie pratique, les
chemisettes — Conseils du docteur —
Coin des chercheurs.
Revue Politique
Dimanche 24 c., la ville d’Ancône
fêtait la pose de la première pierre de
l’Hôpital Umberto I. La cérémonie, à
laquelle ont voulu assister le Roi et la
Reine accompagnés du ministre de l’Intérieur, n’a rien eu, en elle-même, qui
mérite d’être particulièrement relevé, aussi
BOUS ne nous y arrêterons pas. Mais,
nous ne pouvons passer sous silence
l’essai d’attentat anarchiste qui aurait
pu, à la distance de quelques années
seulement, replonger la famille royale
dans le deuil. Vous n'avez pas oublié
que Ancône est un vrai repaire d’anarchistes, ni que, il y a de cela à peine
trois ou quate semaines, la police avait
découvert trois bombes dans la boutique
d’un coiffeur, engins qu’on tenait en
réserve pour la prochaine visite du Roi.
Vu le danger auquel il allait s’exposer,
on avait même tâché de dissuader \ ictor
Emmanuel d’entreprendre le périlleux
voyage ; car, ajoutait-on, il doit exister
d’autres bombes préparées à la même
intention ; et les dix à douze arrestations
opérées n’ont pas encore paralysé l’activité de la secte néfaste. S. M. n’a pas
voulu avoir l’air de redouter un attentat :
il est donc parti, avec la Reine, pour
Ancône, où il est arrivé et d’où il vient
de repartir, sain et sauf, grâce à la découverte faite à temps, de trois nouvelles
bombes cachées dans un mur à Castel
Ferretti — une gare distant de quelques
kilomètres d’Ancône — que des criminels
se préparaient, sans aucun doute, à jeter
sur la voie, au moment du passage du
train royal. Les bombes furent séquestrées,
trois ou quatre anarchistes suspects sont
assurés à la justice et nous n’avons qu’a
nous féliciter avec le chef de l’Etat de
ce qu’il a pu une fois encore échapper
à un danger certain. Comme il avait
raison le brave Vict. Emmanuel II de
s’écrier un jour : Quel vilain métier que
celui de roi I
La Chambre a de la besogne jusque
par-dessus les yeux, et il n’est pas probable qu’elle parvienne à se débrouiller
avant les prochaines vacances. Aussi,
pour préparer l’opinion publique, la presse
officieuse parle-t-elle du projet qu’aurait
le Ministère de demander l’exercice provisoire, vu l’impossibilité d’achever l’examen de tous les budgets avant la mijuillet. La loi en faveur des provinces
du Midi, toujours en discussion, est à
bon port et on va en voter sous peu le
dernier article. A remarquer, à ce propos,
que les pactes agraires., améliorant sensiblement la condition des paysans du
Midi, et qui constituent un des principaux points du projet, ont été acceptés
par la majorité, à peu près dans la forme
voulue par M. Sonnino, l’auteur, ne
l’oubliez pas, du projet dans son entier.
On a lieu de croire que la majorité d’aujourd’hui aurait fait d’autres façons si
M. Sonnino était demeuré au pouvoir.
Devinez quelle est la categorie de
travailleurs qui menace de se mettre en
grève ? — Les nourrissons? les faux-monnayeurs ? les souffleurs de theatre? les
huissiers ? — Tous n’y etes pas. Les
gardes de la sûreté publique, s’il vous
plaît ! Et au fait, pourquoi n’useraient-ils
pas du droit commun de s’agiter, de faire
du tapage, voire même d’ériger des barricades, s’il y a lieu d’espérer d’obtenir
par là quelques avantages matériels, tels
que diminution d’horaire et relative augmentation de paye ? On dit que la seule
menace de cette grève d’un nouveau
genre préoccupe sérieusement le ministre
de l’Intérieur, et il n’y a pas de peine
à le croire.
Notre chef d’état-major, le général Sa
lotta, s’est abouché dernièrement à Vienne
avec le chef d’Etat-major autrichien, le
maréchal Beck. Quoiqu’on s’efforce d écarter de part et d’autre l’idée meme
d’une mission politique ou militaire quelconque, le public n’est pas assez simple
pour croire que M. Saletta va se promener à Vienne pour son plaisir. Le
voyage a un but, ne fût-ce que celui de
resserrer des liens par trop relâchés.
L’empereur, les grands-ducs et les autorités militaires de la capitale autrichienne ont fait un sympathique accueil
au général italien.
— Je ne veux plue oublier de rappeler que, sur la demande de Dreyfus dont
l’innocence n’était pas démontrée, la cour
de Cassation de Paris a repris l’examen
de YAÿaire. La culpabilité d’Esterhazy
va être démontrée à nouveau et le pauvre capitaine juif sera complètement rehabilité. Il paraît que, pour la forme,
Dreyfus sera nouvellement cite à comparaître devant le tribunal militaire, mais
le procès se bornera à la ■ proclamation
solennelle de l’innocence de 1 accuse.
— La propagande révolutionnaire au
sein de l’armée russe fait de rapides progrès : les actes d’indiscipline et les mutineries des troupes se suivent avec un
crescendo inquiétant. Une greve de milliers d’ouvriers a éclaté dans le port
d’Odessa ; les lancements de bombes, les
assassinats politiques, les désordres antisémites avec les massacres relatifs, sont
encore à l’ordre du jour. D’autre part,
la Douma, qu’on accuse de déchaîner,
par ses discussions désordonnées et son
sans-culottisme, la révolution dans le
pays, s’est démontrée inferieure a sa tache. C’est une première expérience qui
a mal réussi, mais dont l’avenir profitera
en amendant, réformant, corrigeant la
loi électorale et en fixant mieux les attributions du Parlement. La Douma sera
dissoute à bref délai, ce qui provoquera
de nouvelles agitations ; mais, de l’avis
du comte De Witte lui-même, il n’est
plus désormais possible de revenir à l’absolutisme burocratique pur et simple.
j. c.
Vaudois de Marseille.
Mouvement du 25 mars au 25 mai
Baptêmes : Victor Peyret, Emilie Gardiol, Henri Gauthier, Samuel Roux.
Mariages : Adolphe Villelm et Beatrice
Idria, Jean Barai et Adèle Peyronel,
Emile Long et Rose Otho. — Décès :
Julia Reinaud, 5 ans ; Jean Tron, 50
ans.
Catéchumènes reçus à VAscension et Pentecote
Fernand Armand, Louis Bertalot,
Hippolyte Brunet, François Grill, Emile
Jacumin, Edmond Massel, Pierre Melile,
Daniel Roux, Victor Roux, Louis Travers, Barthélemi Tr'on, Pierre Tron. —
Louise Balme, Claire Bertinat, Henriette
Combe, Henriette Eynard, Jeanne Gilles,
Berthe Jacumin, Jeanne Jouve, Marcelle
Jouve, Marguerite Jouve, Marguerite
Meynier, Madeleine Micol, Merillidy
Micol, Madeleine Pellegrin, Louise Peyronel, Marie Robert.
INFORMATIONS
Délibérations du Conseil provincial
I mars, concession à la commune
du Pomaret de traverser la route provinciale avec des conduits d eau potable.
— 3 mai, reconstruction du pont sur
le Cluson entre S. Second et Pignerol,
contractée avec l’Ing. Arcando. 17
mai, contrat avec Jean Malano pour la
manutention des intercommunales Péronse-Envers Pinache-S. Germain,
S. Germain-Pignerol, S. Germain-Envers Portes Portes. — Concession a
Jacques Dalmas, Daniel Geymet et
Alexandre Salomon de placer des tubes
à travers la route provinciale de la
Tour à Bobi. — 25 mai, transaction
du procès avec l’Administration des
chemins de fer pour la quote-part aux
ouvrages de défense au pont du Cluson
sur la route provinciale de Pignerol a
la Tour.
Ab. payés et non quittancés.
1906: MM. Charbounier Daniel, Copiera ; Henri
Pascal, Perrier ; Paolo Longo, Tnrin.
NB. — Tout abonnement payé et non qnittpcé
est mentionné dans cette rubrique. Ceux qui ne
trouveraient’ pas leur nom sont priés de réclamer
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