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5?2.ple-courani avec la Posta
D'ABONNEMENT PAR AN
.... Fr. 3
rfWOKBr .... «
Uemagne, Autricbe-Hongrie,
^Ifi'ique, Brésil, Danomark,
Wpte, Hotiande, Suiîde,
^ïissiî. Hic., SI on prend nn
^»onnement postal Fr,
On s'abonne;
«JJ bureau d’Administration ;
'‘bei ]çg paateurs ; et à
•litup. Alpin» à Torre Pellioe.
*'®bünnement part du 1. Janvier
_____ et se paye d’jwance.
Année XXII. N. 39.
Numéros séparés demaadés avant
le tirage, 10 centimes cbacun
Annonces: 20 centimea par ligne
pour une seule fois ^ 16 centimes de 2 à 5 fois et 10 cen(imes pourOfoiset au dessus
^'adresser pour la Bédactloa et
pour r Administration à M.
Jean Jalla^ prof., Torre Pellice»
Tout changement d’adresse coOfe
centimes, sauf ceux du cornmeneement de l’année, _______
TEMOIN
É(JHO DES VALLÉES VAUBOISES
Paraissant chaque Jeudi
'^9 uib seroï téiQOÎDS. Aot. 1,8. Suivant la vérité avec la charité. Eph. IV, 15. Que leu rèpne vienne. Xattli. Vi, lé
3i rt ni m n i r I* :
(le 1806 — A ta Victor-ia Hall de
' Genève — CoiTespoiidances — Chroti.i nique Vaiidoise — Revue Politique
— Avis.
SYNODE DE 1896.
DISCOURS DES DEPUTES ETRANGERS
h'' Mac üaw, Modérateur de l’EglÎHe l’resbylérieime d’Angleterre :
Ai'T*Ar rnoii liora Je devrais être
Ecossais, mais j’ai eu le rnallieur
• ^'6 ne pas uaîlre dans mon pays
■ ¡'¡aial. l'endanl ces deiaiiers jours,
J «U regl'etlé de ne pas être né dans
■ ''Os Vallées.
Je vous apporte les salutations
''Oi’diales de l’Eglise Presbytérienne
'' Angleterre. Je ci’oyais être aecombagné par MM. Henri Robson et
Jliomas, grands amis de votre œu''l'e. Ils ,n’ont pas pu venir mais ils
Espèrent le faire dans un avenir
''^bprocbé. C’est un grand privilège
pour rnoi de me présenter devant
plus ancienne Eglise Apostolique,
|î''i n’a jamais plié Le genou devant
P pape. Mon plaisir a été accru par
® fait que j’ai pu assister à la fête
■ Î'i’éparée pour mon condisciple M.
Prochet, avec lequel j’ai étudié à
Belfast eu l'861. Je remercie le chef
suprême de l’Eglise pour la place
qu’il lui a donnée pendant 25 ans
et pour le travail que vous avez pu
faire ensemide.
Votre histoire est à la fois un
j'oman e|jin encliaînemenl de tragétlies, et elle constitue peut-être ce
qu’il y a de plus remarquable dans
riiisloire de l’Eglise, Je crois juste
ce témoignage de Théodore de Bêze;
« Laissez-moi .appeler les Vaudois
la semence trfëme de la primitive
Eglise chrétienne! Car ils ont été
si merveilleusement soutenus par
la Providence de Dieu que ni les
tempêtes iiinombrables que le monde
entier a traversées, ni lee horribles
persécutions qui ont été suscitées
contre eux, n’ont pu les plier sous
la tyrannie et l’idolâtrie de Rome ».
Cette histoire vous.a rendus chers
à toutes les églises évangéliques,
parce qu’elle constitue les annales
de 18 siècles de fidélité. Mais votre
œuvre présente eSt aussi suivie par
nous avec plaisir. Nous apprécions
votre organisation, nous admirons
l’insti uction de vos ministres et tout
ce que vous avez fait pour l'éducation de la jeunesse.
Nous apprécions surtout votre
prédication entièrement évangélique,
2
306
et le désir d’évangéliser qui enflamme votre Eglise. Il n'y a qu’une
autre église dans la clirétienté qui
puisse se vanter d’avoir plus, de
missionnaires que de pasteurs. Je
me réjouis de voir que vous avez
une belle Eglise à Rome et que
vous pouvez répondre à ces milliers
de personnes qui s’écrient; Que
ferons-nous pour être sauvés? Vous
avez étendu votre œuvre au delà
des mers. Honneur à vous!
Nous savons que vous êtes en
petit nombre, que vous n'êtes pas
riches, mais nous sommes assurés
que Dieu vous soutiendra et qu’il
couronnera vos efl'orls. (Applaud.)
D” Smith :
Plus iheureux en cela que M. Mac
Gaw, je suis un Ecossais né en Ecosse. J’ai l’honneur de représenter
r Egl i se Presby lérien ne U ni e d’Ecosse,
la plus petite des trois Eglises presbylériennes de ce pays quant au
nowibi'p, mais non certes quant à
so?i amoUr pour l’Italie (Aipplaud.)
Et d’enti'e nos congrégations il n’en
est point de plus nttaeliée <jue celle
de Brough^ Place. Mou hom collègue
IV A. Thomson, a été votre ami
constant dans toute sa longue carriéît'ej 'et il l’est encore. Et si notre
amour poor vous tendait jamais à
faiblir, 'H serait rallumé par M. et
M.me Ford, membres de notre 'Egdise. 'C’eét avec un profond ititérêt
que if’ai enfin œntemiplé vos Vallées,
et l'împression des choses que les
yeux du corps ne voient pas a été
encore pii us profonde sUr moi. En
legardantà GaS'tellus, en me retidaiit
jusqu’à Bobi, j’ai eu l’impression
qu4l n’y a pas un seul endroit qui
n’ait pas été consacré par le sang
des (martyrs. Gomme l’a bien dit M.
Mae Gaw,; votre iiistoii'e a été une
source d’inspiralions pour tout le
monde et pour tous les âges. Vos
Vallées sont devenues un sol sacré.
J’aime cepeuilant mon propre |iays.
L’Ecosse a fait beaucoup pour la
cause de Ghrist et j’espère qu’elle fera
plus encore à l’avenir. Elle a été
témoin, cette année, de deux faits
remarquables. En Juin, a eu lieu à
Glasgow la réunion du monde presbytérien, représentant l’iinion des
églises dans la vie et l’organisation
ecclésiastique. Mon Eglise et celle
que représente M. Boxbourgb ont
fait les premières démarches, pour
une heureuse union. (Applaud.) J®
sais que vos prières sont pour que
cet événement s’accomplisse.
Mais comme je repré-senle surtout
le Comité missionnaire de notre
Eglise, je sens le devoir de parler
de votre mission, en Italie. Vos pères
n’auraient pu désirer mieux que de
vous voir entrer dans cette voie. Le
pays est grand et vous êtes peu nombreux, mais sur vos montagnes vos
pères ont souvent accompli l'impossible, et ce que les pères ont faîf
les fils le feront. .le me suis réjoUi
hier en voyant la fête orgarrisée en
bomiem' de celui qu’il me semble
pouvoir appeler le Janavél de LËvangéli'salioti (Applaud ) l.es regards
(lu monde cbrélieii sont fixés sur
l’Eglise vaudoise plus que sur toute
autre. Quand Knox débarquait à
Leith polir entreprendre la réforme
écossaise, il dit: Je remercie Dieu
de ce qu’il m’a appelé au fort de là
mêlée. — Que vous le vouliez
non, vous êtes au fort de la mêlée
dans ce pays du papisme. Le cœuf
des Eglises d’Ecosse, d’Angleterre
et des Etats-Unis est avec vous dan®
celle œuvre. Votre victoire sét’à
une victoire pour l’Eglise univer'
selle. Je remercie Dieu d’avoir
pu voir ce beau pays, et j’espère Je
revoir encore. Je ne dis donc
adieu, mais; au revoir, (Applaudissements.)
M. Boxbourgh, ancien de rEgUse
Libre d’Ecosse. ..
Je regrette que le projet de notre
Comité continental de se faire r«'
présenter par un spasteur et un ancien n’ait pu s’effectuer. Je m'étais
toujours beaucoup intéressé à
3
307
«5^7“
Çiénne église des Vallées, et cet
intérêt a été rendu beaucoup plus
^intense par mon union avec la fille
du regretté Rev. W, Fraser qui vous
n tant aimé.s. — J’ai beaucoup joui
parmi vous, entouré de manpies de
Votre aimable hospitalité. Il est temps
.tjue nous partions, car autrement
■bous pourrions être tenté de devenir entièrement Vaudois. La ditïél’ence de nationalité noua divise,
5 mais nous sommes membres d’églises
Sœurs marchant sous le même drapeau. Partant ce qui touche l’une
d’elles intéresse l’autre de prés. Nous
suivons avec intérêt particulier la
grande œuvre d’évangéli.sation que
Vous avez eu le privilège d’entreprendre et pour laquelle nous croyons
'lue Dieu vous a préservés à. travers
les siècles.
C’est l’espoir et la prière de notre
Eglise que Dieu fasse resplendir
toujours plus loin celle lumière qu’il
n gardée si longtemps au sein des
ténèbres. Puisse-t-il venir le jour où
Votre cher royaume d’ttalie soit
conquis pour le grand Roi, le chef
de l’Eglise.
M. D. Borgia pasteur, Milan.
Pendant longtemp.s, j’ai nourri de
grandes préventions contre le Synode vaudois. Mais il faut aller et
Voir pour connaître. Déjà par la
correspondance j’avais reconnu que
raums trouvé de.s amis ici, Je porte
•es salutations de l’Eglise tûbre de
Milan, sœur de l’Eglise vaudoise de
cette ville. Nous avons demandé
•’union dans une condition exceptionnelle; sinon nous serions comme
Bari et Moltola qui .sont maintenant
des égli.ses vaudoises. Espérons que
Bieu enlève bientôt l’anomalie de
notre position. En attendant, notre
cœur est vaudois, et c’est un cœur
'plein de gratitude. Je remercie tous
ceux qui nous ont réjouis et je finis
par un vœu : Que Dieu fasse descendre ses bénédictions sur nous et
bous unisse en une sainte affection
|ui soit notre étoile polaire dans
l’œuvre d'évangélisation en Italie,
(Applaudis,sements).
M. Borgia devant partir, le président lui adresse la réponse suivante:
Portez nos messages fraternels à
votre congrégation. Nous ne cherchons pas à absorber des églises et
nous regardons avec amour cette
église qui regarde à tiotre porte
avant d'entrer. Aidons-nous et nous
avancerons et l’union se fera. Que
Dieu vous accompagne et bénisse
votre église. (Applaudissements).
M. Borel-Girard.
Je représente l’In.stitut de S. Loup
et l’Eglise neuchâteloise indépendanle de l’Etat. «Vous avez deux
hommes en vous », me disait un
ami dimanche. Mais je ne dirai pas
avec le poète: « Mon Dieu quelle
guerre cruelle! », Je m’aquUte. de
ce double message en disant: Rendez à César ce qui est à César et
à Dieu ce qui est à Dieu — et: La
charité de Christ nous presse. Cette
dernière parole est celle de S. i.,oup,
la première est celle de ces bourgeois de Neuchâtel qui, iJ y a 3 1(2
siècles, disaient au gouverneur de"
Rive, représentant de la, princesse
Jeanne de Höchberg: « Nous obéirons
à Madame dans toutes les choses
bonnes et légitimes, mais pour le
fait de Dieu et des âmes, elle n’a
rien à nous commander ».
Nous avons arrêté les flots du
rationalisme. Nous avons, aussi nombre de membres froids, mais il s’est
conservé un bon noyau de chrétiens,
dont la piété se manifeste par des
dons absolument anonymes pour
l’entretien de l’église, et par les
nombreuses vocations mis,sionnaires
écloses parmi nous. Cette Eglise
s’associe de, cœur à toutes vos circonstances, et spécialement la Commission synodale et le Collège des
anciens de la paroisse à laquelle
j’appartiens.
L’Inslitut de S. Loup vous remercie
de l’affectiori dont vous entourez
nos diaconesses. Nous somme,s heu-
4
- 308 —
reux de voir parmi iios novices des
jeunes filles venues des Vallées,
Puissent-elles devenir plus nombreuses encore!
Représenter ces deux itislilulions
c’est la chose la plus belle du monde,
car elles représent la foi d’une part,
la charité de l’autre. Que nous nous
attachions toujours davantage à ce
Chri.st qui es l'objet suprême de la
foi et qui est la charité éternelle.
M. Bertrand, de Genève lit un
•rapport Intéressant sur son exploration au Zambèze, et sur le travail
qu'y accomplissent nos missionnaires. Nous espérons pouvoir pulilier ce rapport in extenso.
M. Jauni.
Le salut de mon Eglise, que je
vous porte, atteste votre foi commune et l’union d’esprit, plus (|ue
jamais nécessaire devant le réveil
du cléricalisme. Ce réveil ne nous
élonne pas dans un pays qui a accepté de considérer la loi morale
comme une simple opinion. Ceux
dont la conscience s’est réveillée se
^sont tournés vers lel Vatican qui
*s’est présenté comme l’incarnation
de la morale et du bien-être moial.
i,es esprits religieux se sont donnés
au Vatican, les irréligieux au sociaHsrpe. Mais nous devons retourner
à la lutte avec une loi accrue par
l’accroissement des difficiillés. Puissions-nous planter la bannière de
l’Evangile dans la' conscience nationale au cri de; fltalie pour Clirist.
M. H. Appia représente l’Eglise
missionnaire belge. Celte Egli.se.a
été celle année exceptionnellement
bépie. Trois temples ont été inaugurés et quatres autres sont en
couslruclion. À. .Temmapes où un
temple a été ouvert, il n’y avait
qu’un seul, adiiérent, il y a S ans.
L’Evangile est prêché dans lOi localités au lieu de 90 il y a 10 ans;
et le nombre des membres (enfants
compris) s’est accru de 7000 à 9000
maigre une forlç émigration. Ceci a
surtout été fait dans les provincei
wallonnes. Le terrain est plus duil^
parmi les Flamands. Ceperidanl un.j
mouvement s’y dessine, surtout àii
Ostemle. L’œuvre de tempérance a j
été reprise avec une vigueui' nou-y
velle. Une branche de l’œnvr'e (lu’il.s
serait avantageux de développai’-,
fin««! lliilÎA e’iAQÎ te di«lr’ilkiition !
aussi en Italie, c’est la distribution
des traités. Un rap|)orteiir dit: « D’unfi
façon indirecte, les traités ont contribué à la convei'-sion de la piiiparl
des membres de nos églises ». Lf®
(inonces ont été Irès-prospères malgré des frai-? exceptionnels. Dans les
32 églises et stations il n’y a pas
moins de 82 laïques 'qui [>résidént
régulièrement des cultes. Cette raêm6
activité missionnaire, vous en retrouvez des preuves dans votre Rapport d’évangélisation, là où M. 311"
lour écrit de, Spriiig Vallens, EtatsUnis: « Plusieurs dc.s convertis belge®
sont vi'aimerit zélés à faire connaître
à d’autres ce qui fait leur ¡oie ». c
Le comité administrateur de l’Ëgli.se Delge vous envoie ses vœux'
les i)lus chaleureux et espère avec
vous de grands résultats de votre
œuvi'e en Italie.
■
M. G. Appia,
Je pensais ne vous dire que ce®
4 lellres; .Amen, mais puisipie vou®
IIOU.S accordez un temps plus long,
j’aimerais vous dire qiiel(]ues rnol®
d,0s grandes préoccupations de notre
Comité. Notre |néoccupalion adnellÉi j
c’est Madagascar. Ce champ iiou- |
veau nous a été imposé, comme jadi® '
à l’Italie du Nord à [)eine uniliée
fut irnpo.sp tout à coup, par la conquête des Mille, le royaume de®
Deux Siciles. Nous avons dû comcompreudre que, si nous n’enlriou®
pas courageusement, dans ce champ»
nous taisions défaut à l’armée pi'Pr
lestante, Dieu nous a merveilleusement aidé,s. L’argent s’csl trouvé;, et
deux hommes de choix: M. l.auga,
fils d’un de nos missionnaires, et MKi-üger, professeur de nos liiLur®
missionnaires, sont immédiatemèol
5
- 309
partir pour aller dire aux 400.000
^ chrétiens malgaches, ipie ceux qui
prétendaient leur imposer le catholicisme au nom de la France en •
avaient menli. l-eur arrivée a rassuré, consolé, édifié. Mainlenant nous
'sommes devant des proljlèraes très
■Complexes:; Il n’y a poui' nous
'lu’une solution, écrivait M. Boegner,
c’est de conserver fortement nos
anciens champs qui sont notre honneur et notre légitimation devant
lesEgli ses, etde répomire aux besoins
•‘ouveaux pardes sacrilices nouveaux, j
Et pour cela il faut que tous, le '
Bomité et les Eglises, reçoivent d'en .
l*aut des forces nouvelles. M. Proehet
•ions disaii. hier soir (]u’au lendemain
<le la mort de J. P. Revel, pour
pouvoir assumer sa tâche immense
Sans en être écrasé, il lui avait lallu
passer toute une nuit à genoux.
Aideü-noiis par vo.s inteiv.essions
comme Moïse au jour de la halaille
„ 'l’Amalek Nos senlimeuts d’airectiou
* et de [»aternilé pour vous sont Oui '
et Amen. Et notre prière est que
Dieu nous maintienne à la hauteur
<le notre tâche. Continuez à nous
; Soutenir par vos piiéies (Applaudissements).
M L. Jallîi:
; Je ne suis délégué par persomve
>ci; je suis l’uu des vôtres. Je suis
L ï'oconnaissant de la joie qui rn’a été
f accoidée de revoir le sol natal, Pln''^ieurs fois dans nos solitudes nou.s
Vivons désiré de nous retrouver dans
' ces belles assemblées, Le sqcoad
. ^onliment qui nje pousse à parler
c’est la conviction que Dieu appelle
- jl'Jtre église à le aervjr au delà des
lioail.es de notre patrie. Nous avons
yu ce (]ue Dieu a |)ei'mis à notre
cgiise d’accomplir en Italie pendant
, <^5 ans. Qui dira ce qu’elle verra
dans 25 ans si elle est tidèle à sa
* devise: Lux lucel in tenebris?
■ Nous sommes : des vôtres. Nous
''Oüdi'ioiis créer un lien vivant entre
: ^'ous et nous, I
I ' , Ici vos cadres sont garnis. Nous
avons besoin d’hommes car il y a
des milliers d’âmesf qui périssent
sans connaître leur Sauvenr.-Aideznons à ramasser des gerbes et à
les déposer au pieds du Maître de
la moisson. Nous l’emercioiis. les
nombreux ami.s qui nous ont re)çus
avec cordialité à iioti-e retour.. Le
Seigneui' le leur rendra. :
M. F.
i-tl.
■ I . Clfi
11 y a 15 ans, je me présentais à
Vous comme représentant de ces
huguenots auxquels Calvin a prêché
r Evangile, : Maintenant vous nous
avez iloiiné droit de cité et; je vous
parle comme à des frères. M, J. P.
Meille me disait ¡ilors: « Si . nous
pouvions seulement créer, le courant ». Aujoiird’Imi le courant est
formé et nous vous en remercions.
Dieu a épiouvé notre foi au Zambèze; nous nous .sommes trouvés
ilevanl une montagne de diffionltés.
C’est I vous qui nou.s avez,fortifiés eu
nous envoyant M. et M.rne 1j. JaUa,
puis Ml et M me A Jalla, ensuite
M. Davil, et maintenant M. Goïssoii
et celle qu’il a élue pour su compagne. ■
En Afrique on reméreie en disant:
Encore demain et toujours, c’est ce
que nous vous disons car .nous,voulons 15 ouvriers*, et ces IS sei'aient
des miettes dans un pa ys ¡plus vaste
que la Fr-ance. Jeunesse, vaudoi.se,
venez nous secourir. (Applaud.,);
k la Victoria Hall É"GeaCve
liU Wciorsta Hall est un splendide
édifice, consI mit, il n’y a pas longtemps, dans la Genève moderne, du
côté de la plaine ,de iPlainpalais.
C’est dire que c’est dans son (voisinage que se trouve l’Exposition Nationale, qui fait tant d’honneur à la
Suisse. Quelques , chrétiens de Genève ont eu Theureusé inspii-atiou
d’y établir', perjdarjt la, durée de
l’Exposition, un culteodcvangélisa-
6
âiô
tion qui a lieu tous les dimanehes
malin h, 9 h; 4(2, et d’en confier la
direelion à M. le pasteur Frank
Thomas, dont la renommée comme
prédiealenr d’appel est désormais
établie.
En entrant, le 9 Août dernier,
dans (aitle salle destinée à des concerts, je fus immédiatement frappé
du contraste que formait avec la
vastité de l’enceinte et la magnificence dorée de ses décors, un petit
pupitre placé à l’avant scène. C’était
sur ce pupitre, ou plutôt sur celui
qui devait l’occuper qu’allaient se
concentrer les regards et rattention
de la Poule qui, de minute en minute, envahissait toutes les places
du parterre, des loges, de la galerie
de pourtour et des deux galeries
supérieures et même celles laissées
libre.s sur là scène pour un chœur
[>as assez nombieux, semlile-t-il, en
proportion de l’immense assemblée
qui me parait pouvoir s’évaluer à
2000 ou 2500 personnes. Dans cette
multitude, tranquille et recuitlie, où
domine l’élément féminin et élégant,
mais où les hommes, cependant,
sont en bon nombre, je distingue
sur la scène deux Chinois, dont l’un
en robe bleue est peut-être encore
païen, tandis que sou compagnon,
vêtu à rearopéeruie, fait sa prière
en prenant sa place. Là-baut, à la
seconde galerie, un autre personnage
frappe mon regard: c’est un prêtre
qui se. tient debout, uu calepin à la
main,, preiut desi notés et plus tard,
au cow» de la prédicatiofii, fait, de
temp.s à autre, des signes de têle,
approbateurs pour la plupart.
Mais il est 9 h. 20 min. Un morceau d’orgues çe fait entendre, puis
un cantique exécuté par le chœur,
puis un autre morceau d’orgues. A
9 h. 4|2 très précises M. Frank Thomas fait son entrée et d’un pas digne et' modeste à la fois vient se
placer au pupitre. Il n’est pas en
robe et rabat (le local ne le comporterait point)' mais pourtant de
noir tout babillé, aveceravate blanche.
Après le chant d'un cantique, au^|
quel tous ceux qui le désirent peu- :
vent s’as.socier, car au péristyle dp^:
la Hall, on vend pour 45 cent, le
recueil des cantiques qui se ehantent, accompagné d’un de ses sermons précédents, M. Thomas et
toute l’assemblée se lèvent pour
prier. I.a prière qu’il prononce c’est
tout simplement Notre Père, dit
comme il doit être dit. Jamari celte
prière prononcée ainsi, seule au
début d’un culte et en aussi grande
assemblée, ne m’avait paru si louchante, si complète, si sublime, »i
parfaite en un mot. Ab, comment
peut-on la laisser si facilement de^
côté? (A sHÎvrel
J. Weitzecker.
CORRESPON DANCES
Florence, le 17 Septembre 1896Monsieur,
Auriez-vous la boidé de publiei’
dans votre Journal que quelques
dames protestantes demeuiant à^,.;
Florence ont en ellet ouvert uné”
salle. Via Faenza iV“ 80 rez-dê'
chaussée, où les jeunes filles en
service dans cette ville et de toutes
les dénominations, trouveront une
cordiale bienvenue. La salle sera
ouverte tous les dimanches à partit
du premier novembre de deux a
six heures de l’aprés-midi.
Les jeunes filles pourront venir à
l’heure qu'elles désirent; il y auia <
à leur disposition un choix de livres ■
italiens, français, anglais; du papipri ;
(le l’encre et des plumes pour écrire
leurs lettres. Nous espérons aussi,
avoir un petit harmonium pour ac*
compagner l’exercice de quelque®
chants. Une darne du Gomilé sera
présente à chaque réunion.
Nous serions reconnaissantes si le®
pasteurs des Vallées voulaient bien
lire ces quelques lignes du haut d®
la chaire dés dimanche pt’ochain.
Pour le Comité:
M.rs CotJJSlREAM
Mi me Clara J alla.
7
311
ffès honoré M. le directeur du Témoin.
A propos fie la discussion orageuse
^ïscilée dans Voire Journal par l’arliole inlihilé «Marche rétrograde?»,
je dois déclarer formellement que
•depuis plusieurs années que j’ai le
Ih’ivilège de l'réqueniei' le Collège
'fe la Tour, je n’ai, pour ce qui me
concerne, que des éloges à donner,
,cle la reconnaissance à témoigner
•'inx professeurs, et que les encouragements aux éludes ne font pas
»iéraut, ainsi que ceux pécuniaires
lorsqu’il y a possibilité. Non, les professeurs ne découragent pas un é’
léve tout campagnard qu’il soit, s’il
fait son devoir, au contraire ils lui
flonnent un coup de main.
J’ai la conviclion que mes con'fisciples se joignent à moi de cœur
pour appuyer mon assertion.
Un étudiant de la Campagne.
Nous avons encore leçii à propos
«Marche rétrograde?» quelques
lignes des deux «ex élttdianls etc;
Où, sans rien démordre de leurs
'dées, ils se plaignent de la iorme
piquai!le de l’article de M' j. c., iiir <
''léré dans notre dei'iiier N®. Nous '
les publierons pas, |)our ne pas
'’oir se prolonger oetle polémique;
nous croyons que nos deux « ex^ludianls» ont tout à gagner à ce
9ù’elle finisse là. Nous dirons en
poire que la forme mordante de y
j- c, (dont l’anonymie est assez transPîtrenle, quoi qu’il s’agisse de lettres
pùnuscules) était justifiée par les inJùsles accusations qu'il n’avait iiullejùenl provoquéesdans son premierarocle concernant l’instruction dans nos
^allées en général.
La Rédaction
OHRONIQUE VAÜDOlsi
POMARET. Visite de M. Coillard.
Elle a été bien courte, trop courte,
Cétte visite. 'Elle laissera, cependant'
doux et béni souvenir. Vendredi
Soir, 18 courant, le temple se garnissait d’un nombreux auditoire. Il
fût, sans doute, rempli, si c’eût
été un Dimanche, ou si du moins
le.s travaux île la campagne n’élaient
pas si jiressanls et .si fatigants, celte
année. Dans ces mots de bienvenue
à M Coillard, M. Weilzecker, évoquant un souvenir de consécration
fie missionnaiies au Lessouto, indique comment Dieu conduit souvent
ses servileiirs là où il leur aurait,
tout d’aboi'd répugné d’aller et il
y i-atlache ce qui est arrivé à M.
G., quittant Eéribé pour le Zambèze,
et à lui-même, quittant Nice pour
l.éribé. Ni l’un ni l’autre, non plus,
cpiand ils étaient au Sud de l’Afrique
n’auraient pu s’imaginer qu’ils se
trouveraient ensemble, an jour, dans
le temple du Poraaret. L’e.ssentiel
est d’être là où le Seigneur nous
veut.
M. Coillard, après avoir rappelé
sa première visite au Pomaref, il y
a 15 ans, et raccueiil qUe lui aiiatt
fait alors le vérréré paiilem'baiitarfet,
exprime dans des termes chaleureux
son alVeclion poni' le pasteur actuel
du Pomarei et sa l'ecomuiiasaiiee de
ce que, en allant les i^iUplacer'à
l.éribé, M, et M.me Weilzecker les
avaient mis à même, lui et M.me
Goillard, fl’aller fonder la mission
du Zarnliéze; puis il donne, sur cefl'e
œuvre, des détails des plus iutéres-'
sanls et il termine eu adressant àux
différentes catégories de ses auditeurs des appels qui devraient les
avoi>i* vivement dm pression nés.
M. le pasteur Micci adresse, à
sou tour, à M. Coiilard età l’assemblée des paroles vibrantes'dfémoliOn
et M. le piofesseur Rivoir termine
par une édifiante prière cette bonne
réunion.
Ea collecle faite à l’iàsuè, pour le
Zambèze, a donné L. 35,3ü, outre
un don personnel de E. lÜ.
UiVviMï Pofiliqiré
Le 20 septembre a été célébré
comme d’habitude, dans toutes les
principales villes d’Italie, mais avec
moins de solennité et d’enthousiasirwe
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que celui de l’année dernière qui
raarquail le 25? anniversaire de la
cliule du [louvoir lernporcd. I.c lélé^ratnme que le Roi envoie à pareille
époque au symiié, de Rome, ne conli.ent celle année, aucune phrase
saillante: il se borne à remercier
Rome^ pour son atlachemenl à la familleroyaleel jiourlesrélicilalionsconcer 11 a n 11 e P l’i nce d e N a pies e l sa f U t U re.
Le mariage de notre prince liéréilitaire est enfin tléfinilivemenl
fixé et il sera célébré entre le 20 et
le 28; oclob.re. Toute la famille de
la princesse Hélène l’accompagner-a
en Italiet|)Our assister à la solennité.
Tousi les princes de la Mai.mn de
Savoie, y compris probablement le
duc des Abruzzie, se trouveront à
Rome dés le 20 octobre, lia convei'sion air calh(.iicisme <ie la princesse Hélène aura lieu à Bari dans
l’église de Stp Nicolas a|)parlenant à
la Gourofuie; le mariage civil sera
nainrellément célébré au. Quirinal,
et les cbevaliers de a l’Annunzlala »,
Ricotti et De Soiinaz, seront les
témoins du Prince, (iri.spi prélexiant
une indisposition, a déjà fait dire
qu’il n’assistera pas à la cérémonie.
I;ie « lancement» (varo) du navire
« Carlo Alberlo » a en lieu le 23 c.
à lat S.pezia,, en la piésence du Roi,
du Prince de Naples, dé-s mini.stres
de la guerre etde la rnai ine, et du
Duc de Gênes. On fêta le joyeux
événement par des illuminations, des
jeux populaires, (les courses de vélocipèdes et.. des banquets,
l,e cardinal Rampolla a reçu tout
récemment une longue lettre du
père Maoario siuli rend compte de
son entrevue avec Ménélik pijur le
rachat ou., la délivrance de nos
[irisonniers. Le Négus n’a pas pris
d’engagement formel, mais, . d’après
le père Macaiio, qui n’a que des
éloges pour .sa magnanimité (?) il y
a lieu d’espérer que l’Keure de la
délivinuce est proche. Toujours d'aprés Macario, nos prisonniers seraient bien ttailé.s et ne manque[■aient de rien. Tant mieux.
Le Czar ne .s’est pas laissé intimider |)ar les dynamilenrs; il nS
luavernent enirepris le voyage p>’0'a
jelé, et il se Irouve maintenant I
château de Balmoral, en Ecosse,
auprès de la reine Victoria, d’oiï il |
se rendra en France. , ,
SUBSIOES AUX ÉLÈVES-RÉGENTS 1
Les élèves-régents qui désirent |
obtenir, par concours, un des sUb-,
sides que la Table pèut accorder,
sDTil. invités à adresser leur dernàn<lé'
à l’administration avant le 5 OctO"
bre prochain.
La Tour, le 23 Septembre 1896.
J.-P. Pons, Mod.
L’ON CHERCHE
une maîtresse pour l’école commUf ç,
naie de Masse).
Adresser les offres soit au syndif'»'soit au soussigné
H. Pascal, pasteur. .
If
P
,A
La Société Vaudoise d’uliliié piï"
blique est convoquée en assemblé^',
générale extraordinaire pour dimari" ,
elle 4 octobre à 3 heures au Collègé'Vj
Ordre du jour:
Projet d’exposition pour 1898.' i
Les membres de la Société sonbf
instamment priés d’intervenir à cette
séance, ainsi que ton(e.s les person-;
nés qui s’intéressent à à cè projet.
Torre Pellioe, le 22 Septembre 1896.
Le président
N. TOURN.
UNION! CRISTIANE.
Domenica 27 corr. il Capo Gruppi':
visiterà le Unioni di S. Germano
(ore 9) e Pramollo (ore IS); egif j
sarà ricnnnscftnift a mifitrli amici ché, 1
sarà riconoscente a quegli amici che i
vorranno accompagnarlo in tale-vt'^;'
.site. '
J. P. Malan, Gérant
Torre Pellice — Imprimerie Alpin®
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