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Soixante-cinquième année - Anno VH®.'
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Mars 1929
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DES VALLEES
PARAISSANT CBAQUE VENDREDI
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables...;;; dignes de louanges, occupent vos pensées (Phil. IV, 8).
O mort, où est ta victoire T
De toute antiquité les hommes ont épanché leur cœur meurtri dans Ja plainte de
la brièveté de la vie : les penseurs, les
sages, les prophètes, les saints, les martyrs, ont chanté la douleur universelle,
qui semble couler comme un fleuve amer
à travers notre globe, pour aller se précipiter dans le gouffre mystérieux du néant.
La planète que nous appelons le monde,
notre monde, se dévoile parfois à nos regards éperdus comme Ja sombre vallée de
l’ombre de la mort. La vie y apparaît,
comme dans le rêve, sous l’aspect d’une
vision trompeuse, qui va s’évanouir dans
l’océan de l’éternité et de l’infini. De faibles lueurs d’espérance ont traversé cette
nuit profonde qui enveloppe notre race
dans son voile funèbre. Et même à travers
les pages inspirées des Saintes Ecritures
d’Israël ces lueurs du monde invisible sont
rares encore et très indécises, si vous écartez les visions lointaines des plus grands
prophètes, qui semblent s’élever au-dessus
des conceptions religieuses de leurs contemporains, pour saluer l’aurore d’un jour
glorieux dominé par la victoire du Messie.
Mais pour eux aussi la vie future est encore enveloppée dans le voile mystérieux
des ombres dÿ Scheol, le gouffre béant où
descendent les âmes lorsqu’elles quittent
la lumière de ce monde. Les plus beaux
psaumes que nous citons souvent sur le
bord de la tombe de nos bien-aimés, comme
des hymnes de victoire sur la mort, ne
sont au fond que des cris de douleur suivis par des chants émus de reconnaissance
à l’Eternel, qui a délivré le peuple d’un
danger pressant, ou le psalmiste lui-même
de la mort corporelle et dœ affres du
sépulcre.
Et il n’est d’ailiers pas étonnant que les
croyants de l’ancienne alliance n’aient pas
eu des vues plus claires et des espérances
plus certaines sur le grave problème de la
survivance et de l’immortalité, lorsqu’il
nous arrive de constater, aujourd’hui encore, les balbutiements, l’hésitation et le
trouble d’un grand nombre de chrétiens,
en présence de la tombe qui a englouti
le corps mortel d’un être aimé.
Ces balbutiements, ces incertitudes, ces
doutes, ces cris de désespoir, suivis de l’effondrement subit d’une foi qui paraissait
ferme et victorieuse dans les jours de
clarté, où tout semblait sourire à la vie
et au bonheur, proviennent de deux causes principales ; de l’apparente victoire de
la mort sur la vie, qui semble imprimer
son sceau fatal sur toutes les formes éphémères, et de l’ignorance qui règne souvent
dans certains milieux ecclésiastiques sur
les questions qui regardent le problème
fondamental de l’être et de sa destinée.
Très souvent, les guides spirituels des
masses religieuses affirment, sans contrôle
personnel, des choses qui répugnent à la
raison et à la conscience, ou bien ils prennent volontiers une attitude agnostique en
face du grand mystère duquel dépendent
la signification et le but de l’existence humaine. Parfois aussi .ils aiment se mettre
à l’abri des demandes embarrassantes des
âmes chercheuses, en couvrant le vide de
leurs conceptions sur la vie après la mort
par des idées vagues, enveloppées dans le
voile de pieuses expressions qui voudraient dire beaucoup, et qui parfois ne
disent rien au cœur et à l’intelligence.
U n'est donc pas étonnant si cette pauvreté de connaissances et de lumières certaines sur la mort et l’au-delà ne réussit
plus à préserver toxis les croyants du doute
et du découragement, aux heures solennelles de l’adversité, de l’épreuve et du
deuil. La douleur sous ses aspects multiples, la maladie et la mort fauchent tous
les jours les fleurs éphémères de nos illusions. Le chrétien aussi bien que l’incrédule est exposé à l’action délétère des éléments de destruction qui agissent dans notre monde et multiplient leur terrible force
par la corruption morale et le désordre
que le péché introduit dans toutes les lois
divines de la vie. Comme l’a bien dit A.
Vinet, « le croyant, comme tout homme, a
des goûts, des habitudes, auxquels il ne
peut renoncer sans éprouver un vide angoissant et un profond ennui ; il a des attachements naturels et sacrés, dont la mort
lui arrache les objets avant le temps, hélas ! toujours avant le temps ; il a des opinions, des convictions, des espérances dont
le triomphe lui est cher et qu’il ne peut,
sans amertume, voir péricliter ou succomber ; que dirai-je ? il a un corps dont les
douleurs deviennent aisément des douleurs
de l’âme, une santé dont les altérations
altèrent aisément à ses yeux tous les aspects de la vie». Il suffit bien souvent
d’une de ces causes pour noyer son cœur
dans la tristesse : que sera-ce quand plusieurs de ces causes se réuniront pour
s’abattre sur lui comme un sombre oiseau
de proie ?...
Presque toujours un abîme appelle un
autre abîme... c’est la descente inéluctable
vers le froid sépulcre, la marche fatale
vers l’inconnu, ce qui signifie pour le
moins l’anéantissement de l’être visible.
* * *
Mais sous ce masque hideux de la mort
qui nous hante et semble nous épier à chaque tournant de la route qui nous conduit
vers l’inconnu, sous le voile macabre de la
corruption qui semble recouvrir, notre
tombe, nous pouvons découvrir le renouvellement progressif de la vie et entendre
les premières notes de l’hymne de triomphe qui faisait tressaillir d’ime céleste
émotion T âme alerte et pensive de l’apôtre
du Christ : « O mort, où est ta victoire ? ».
Nous le pouvons si, sous l’enveloppe de
la matière, qui sert de moule à l’Esprit
pour façonner les organismes et les êtres,
nous arrivons à discerner la puissance
créatrice, toujours active, du Dieu éternel
qui est Amour. Nous le pouvons si, par un
effort constant de nos facutés spirituelles,
nous tâchons de nous élever au-dessus de
la zone limitée de l’action des sens charnels, pour comprendre les harmonies cachées qui existent entre les êtres et les
choses, entre la terre et les cieux. Nous
le pouvons si nous désirons saisir par la
foi les inspirations et les secours que Dieu
nous offre pour nous délivrer de 1 ignorance
et des préjugés, de l’égoïsme qui limite
notre être et le rend faible et malheureux,
même et surtout lorsqu’il croit de triompher dans ce monde. Nous le pouvons si
nous ne multiplions pas nos souffrances
par nos erreurs et nos passions, si nous
savons profiter de la salutaire et miséricordieuse discipline qui nous est donnée
par la souffrance physique et par la douleur morale, si par les expériences du
(passé nous commençons à comprendre que
smiffrir n’est autre chose que vivre plus
profondément et que perdre notre vie c’est
-la retrouver.
-¡.Comprendre ces choses cela veut dire
entrer avec le Christ par la porte étroite
et parcourir avec lui le sentier pénible
mais glorieux, dans lequel nous abandonnons, d’étape en étape, quelques illusions
^ pour gagner quelques réalités immortelles,
quelques dures écorces du vieil homme
pour acquérir quelques vertus spirituelles.
Et qu’importe si ce sentier doit passer
à- travers les humiliations, les déceptions,
les moqueries et les insultes du monde ;
qiu’importe si, après l’angoisse ineffable du
-G^thsémané, il doit gravir encore les pentes arides du Calvaire, pour descendre
dans le tombeau taillé dans le roc ou
creqsé dans la terre, puisqu’il aboutit enfin dans la lumière matinale de Pâques,
qui annonce l’élévation finale dans la gloire
du monde divin !
Le drame du Crucifié est.aussi le drame
de toute vie humaine qui doit se délivrer
péniblement des langes de la matière pour
s’élever, dans la plénitude de la maturité
spirituelle, vers les demeures supérieures
de la maison du Père.
Par la loi de l’amour et du sacrifice l’être
incarné, saisissant les secours spirituels de
la grâce divine, brise la dure coque de
l’égoïsme, apprend à se donner et prépare
sa résurrection finale avec le Christ. C’est
la loi suprême qui gouverne les univers,
les mondes et les êtres que Dieu a créés.
Le Vendredi-Saint et Pâques, qui marquent la phase culminante des souffrances
du Messie et sa victoire sur le i)éché et
sur la mort, résument toute la révélation
qu’il est venu apporter à notre terre. Voilà
pourquoi l’âpôtre peut dire que « le Christ
a mis en évidence la vie et l’immortalité ».
F. Petronel.
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L’HISTORIEN JEAN LEGER.
, - La biographie de Léger est - ou devrait
. être - dans chaque famille vaudoise, depuis
’que la Société d’Histoire Vaudoise l’a publiée en abr^é, à l’occa^on du 11. février
1925. Noixs ne parlerons donc dans ces colonnes ni du pasteur, ni du modérateur, ni
de sa vie agitée et cent fois menacée, à Genève, aux VaHéœ, en voyage dans l’Europe
protestante, enfin en Hollande.
Nous ne nous occuperons de lui que
comme historien, d’autant plus que son
Histoire, bien qu’assez rare, est peut-être
la plus populaire de toutes, comme nous
verrons ci-après.
Pierre Gilles était mort en 1646, et son
récit s’arrêtait en 1644. Cependant, dès
1646, le synode des Vallées, par « un bel
article requiert instamment Jean Léger,
pasteur de Saint-Jean, de vouloir continuer l’Hiistoire de feu M. Gilles, de sainte
mémoire ». Cette résolution peut nous paraître étrange, aprfe ce qui a été dit touchant cet ouvrage. Voici quelle nous semble en être la raison. Perrin avait fait
une large part aux manuscrits vaudois du
moyen âge, tout en n’en faisant pas toujours un usage scrupuleux. GiUes, au contraire, n’en avait inséré aucun, sans doute
parce que les quelques personnes, curieuses de lire ce vieux langage, iwuvaient se
procurer l’ouvrage de son prédécesseur.
Le synode, dont les actes ont péri, ne fut
probablement pas de cet avis et exprima
le désir que ces documents vénérables
vissent le jour, même en plus grande
quantité que dans Perrin, comme autant
de jjreuves de l’antiquité des Eglises Vaudoises et de leur antériorité à celles qui
étaient issues de la Réforme.
Comme modérateur, Léger avait chez lui
les archives de la Table, entre autres les
actes des synodes depuis 1563. Il s’attacha
sans doute à se procurer une riche bibliothèque historique, et le plus possible <je
manuscrits de l’ancienne littérature vaudoise. Mais, quand l'armée de Pianesse envahit la vallée, les soldats ravagèrent sa
belle propriété des Appia; ses livres et
documents, enfouis dans des sacs, furent
transportés à Saluces, probablement à
l’évêché. Néanmoins Rorengo, prieur de
St-Jean, cite à plus d’une reprise et montre
de posséder le volume des actes des synodes de 1563 à 1628. Au siècle dernier il
était entre les mains de l’évêque Charvaz,
à Pignerol, où Alexis Muston a pu le consulter. Il a disparu depuis lors.
Sur sa Bible italienne, conservée à Cambridge, Léger a écrit que c’était le seul
trésor qu’il avait pu sauver.
Morland, envoyé de Cromwell à Turin
pour protester contre les Pâques Piémontaises, provoqua une tournée au Val Luserne des notaires Mondon et Bianqui, qui
lui fournirent, en italien', une série de témoignages concernant les victimes du massacre. Il recueillit sans doute, de la main
des pasteurs et des laïques, réfugiés aux
vallées de Pérouse et Pragela, ce qui avait
échappé à la destruction et au pillage.
En effet, des six manuscrits que Morland déposa à l’Univèrsité de Cambridge,
et dont la Bibliothèque Vaudoise possède
le fac-similé, grâce à la générosité du doct.
Roxburgh, l’un porte la signature de Léger ; un autre est dédié à Cromwell « par
son très obéissant serviteur Bellon ».
C’était un dauphinois, réfugié aux Clos,
et oncle de Léger.
Un troisième appartenait, en 1656, à
David Prin, de Subiasc ; Iste liber est
meus qui vocor David Prinus, Subiascensis origine. Un quatrième vient de Fénestrelles, un cinquième porte cette mention:
Benjamin Clemens Valdmonnensis possessor. B. Clément était fils du pasteur du
Roure et beau-frère du pasteur David Léger. Le Nouveau Testament de Zurich
porte la signature de Jehan Jajmo de Laval di Prageüa. De son côté, Jean Léger
se refit une collection de manuscrits, qu’il
déposa ensuite à la Bibliothèque de Genève, au nom des Eglises Vaudoises.
Tout cela a dû servir à Morland, qui
revint à Genève en 1658 pour être plus
près des sources, et qui publia la même
année son important volume, riche en documents originaux.
Léger avait probablement déjà rédigé
et envoyé à (Jenève la première partie de
son histoire, avant le grand désastre, puisqu’il y insère plusieurs pièces qu’il n’aurait
pas facilement pu se procurer plus tard.
Les évènements qui survinrent ne lui
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permirent pas de l’achever pour Iprs, et
il fournit des matériaux à Morland, dont
l’ouvrage devait exciter l’intérêt de l’Angleterre en faveur des églises désolées.
Entre temps, il composa des récits des tristes événements de 1655 et une réponse
aux mensonges des documents officiels.
Cromwell étant'mort en 1658, les difficultés recommencèrent aux Vallées. Léger,
devenu le point de mire des adversaires,
fit approuver son Apologie et une Très
humble remontrance par les synodes de
1661. Il ne dut pas moins s’exiler avant
la fin de l’année, pour échapper à une
triste condamnation et à des tentatives répétées d’assassinat. Elu pasteur de l’église
française de Leyde, en Hollande, il se fixa
dans cette viUe où il passa le reste de ses
jours. C’est là qu’il rédigea son Histoire,
qui formera le sujet d’un prochain article.
J. Jalla.
CORRESPONDANCE
A PROPOS D’HÄ ET 01 THÉOLOGIE.
Très honoré M. le Directeur,
Pour r« impartialité » de notre journal,
je voudrais vous prier de publier ces lignes, quoiqu’elles puissent être quelque
peu tranchantes pour plusieurs de vos
lecteurs.
L’introduction des coupes individuelles
a eu lieu — dit-on — pour des raisons
d’hygiène. Et ces raisons sont dues —
dit-on aussi — à la propagation des germes
pathogènes, qui seraient — dit-on encore
— plus dangereux aujourd’hui que jadis...
Cette innovation américanisante, qui peut
nuire au sérieux de l’Eglise Vaudoise, est
une chose, à mon avis, qui a été faite
avec trop de légèreté, car l’hygiène, comme
je vais vous le démontrer, n’y gagne, absolument rien, si partout on fait ce que j’ai
vu faire, il n’y a guère que deux mois, à
X... Mais, avant encore, je me demande
s’il est possible, dans les grandes églises,
d’avoir un nombre suffisant de coupes lorsque les communiants sont, supposons, trois
cents. La grande coupe est toujours prête,
me répondra-t-on ; et alors, voilà que l’hygiène s’en va de son côté.
Ceux qui ne prennent point part 'à
la Sainte-Cène proprement dite (c’œt à
dire, avec la coupe unique) par la crainte
d’infections, devraient, pour la même raison, se garder bien d’y prendre part sous
l’autre forme et devraient, à plus forte
raison, se garder de fréquenter les cafés.
Ce que j’ai vu faire l’après-midi de
Noël, c’est ce«. On s’occupait à laver les
coupes individuelles ; une cuvette pleine
d’eau se trouvait sur la table, et toutes
les coupes y étaient plongéœ, une à la fois.
Sur chaque coupe où une personne avait
bu, quelques microbes s’étaient déposés. Et
vous croyez qu’'à faire un lavage de ce
genre-là l’inconvénient soit éliminé ? On
pourrait m’objecter que l’eau était chaude,
et je suis bien loin d’en douter. Cependant,
ce qui ne me persuade guère, c’œt que
de l'eau ayant une température qui permette d’y plonger les mains ait le pouvoir
de tuer des micro-organismes, qui ont —
il est notoire — de la résistance même
avec des températures très élevées. Et
voici que les bactères, véhicules de maladies, restés sur les bords des coupes, peuvent se communiquer a quelqu’un qui y
boive même quelques mois après, tout aussi
bien que par la vraie communion, celle
qui a été instituée par Jésus^Christ ; car
ces coupes-là, bien qu’on les appelle « individuelles », peuvent servir à la communauté tout entière.
Le grand tort que l’Eglise Vaudoise a eu
dans cette question, ç’a été de s’en remettre aux Conseils d’Eglise. Or, le Conseil d’Eglise peut avoir voix au chapitre
pour l’installation d’un nouveau bec de
gaz ou d’une nouvelle lampe électrique, ou
pour une réparation au plancher du temple, mais il ne peut pas avoir voix au chapitre dans une question théologique. Les
introducteurs de cette nouveauté ou ont
péché de légèreté, ou bien désiraient
la scission et l’affaiblissement de l’Eglise,
pour ne pas dire .sa débâcle.
Dieu merci, un cri d’alarme s’est levé,
et il y a une réaction salutaire contre ce
modernisme à outrance qui s’est insinué
dans notre peuple ; et dans quelque Eglise
l’innovation, acceptée auparavant, a déjà
été rejetée. (J’ai entendu ça au dernier
Synode 1928),. En se partageant en deux
partis, que nous nommerons des conservateurs et des modernistes, le Peuple Vaudois, l’Eglise Vaudoise donne à ses adversaires une excellente occasion de l’accuser,
et avec toutes les raisons, de manque
d’union et de cohésion. Si vous publiez ceci,
quelqu’un pourrait m’accuser de soulever
un scandale : Oportet ut eveniant scandale, sed vae...
Donc — je conclus — l’Eglise Vaudoise,
pour éviter tous ces maux, qui commencent à se manifester, n’a à faire qu’une
choses ; revenir à l’antique tradition, qui
date, et ce n’est pas peu, de dix-neuf siècles. La question n’a pas été résolue en
s’en remettant aux Conseils d’Eglises ; Pilate aussi s’en était remis aux Juifs.
Veuillez agréer mes salutations empréssées. Valdensîs.
Nous n’avons pas cru, devoir refuser l’insertion de la correspondance ci-dessus par
laquelle son auteur se propose, à ce qu’il
paraît, de remettre en discussion une ques- '
tion qui fut longuement débattue dans
notre presse, nos Conférences de District
et nos Synodes, et que nous croyons définitivement résolue. Nos lecteurs n’ignorent
pas, en effet, qu’il est laissé la plus ample liberté à nos congrégations de célébrer
la Sainte-Cène avec l’un et l’autre des
deux systèmes, ou même avec les deux, à
tour de rôle, afin que tous puissent y participer, les uns respectant leurs scrupules
d’ordre hygiénique, les autres en demeurant fidèles à la vieille tradition.
L’exaueement d’une prière
faite avee une grande foi.
Cet épisode de la vie de Mathilde Wrede, ,
l’amie des prisonniers finlandais, a été publié dans le livre du doct. Baedecker, l’apôtre des prisons en Russie.
Un jour, la baronne Wrede, dans une
de ses visites habituelles aux prisonniers,
apprit qu’un criminel, spécialement dangereux et violent, était dans sa cellule, attendant le procès et la peine qui devait
suivre. Il était accusé de plus de 18 crimes. EUe supplia le gouverneur, disant :
— Laissez-moi le voir.
Le gouverneur sourit d’un air de pitié :
— Ma chère enfant, il ne faut pas y
songer.
— Mais je dois le voir — continua-telle. — Dieu peut sauver même un homme
comme lui. Où est sa cellule ?
Ce ne fut pas difficile de la trouver, car
il y avait plusieurs hommes armés, devant la lourde porte.
— Ouvrez, et laissez-moi entrer — commanda-t-elle.
— Je n'ose vraiment pas vous laisser courir le risque. C’est trop dangereux, il est
presque fou — dit le gouverneur alarmé.
Malgré cela, la jeune fille déclara qu’elle
était prête à courir le risque et insista
tellement, qu’à la fin le gouverneur céda.
— S’il vous plaît, n’ouvrez pas le guichet pour regarder dans la cellule et ne
m’interrompez pas — fut la dernière
prière au petit groupe d’officiers effrayés,
qui étaient dans le corridor. Alors le ^gardien tourna la clef, ôta les verrous et, ouvrant la porte avec précaution, laissa entrer la jeune héroïne.
Un rapide bruit de chaînes attira son
attention sur celui qu’elle cherchait et
qui était couché de tout son long, sur le
dur banc.
C’était un énorme géant ; rapidement,
elle marcha vers lui et se penchant doucement lui dit :
— Etes-vous réveiUé ?
Le meurtrier sursauta si violemment,
que ses chmnes se heurtèrent.
— Je suis venue vous voir, — dit-eUe
gentiment.
Pas de réponse.
— Ne voulez-vous pas me parler ?
— Qui êtés-vous ? — demanda l’homme'
rudement.
— Je suis une amie, je suis venue pour
vous aider.
— Qui vous a envoyée ?
— Personne, je suis venue pour votre
bien.
— Je pourrais vous tuer d’un coup, sortez de ma cellule, —■ cria-t-il d’une voix
rauque, et ses chaînes s’entre-choquèrent
de nouveau, dans la violence de sa rage.
— Mais, vous ne me tuerez pas, — ditelle avec un rire léger. — Cela ne servirait de rien. Je viens pour vous parler de
Jésus.
— Allez-vous-en, vous dis-je. Je ne veux
pas entendre. — Et le prisonnier porta ses
mains enchaînées à ses oreilles.
— Alors je prierai pour vous à la maison, et je reviendrai, — dit la visiteuse et,
doucement, comme elle était entrée, elle
sortit.
Elle revint encore et encore, plaidant
avec lui, pour le salut de son âme.
— J’aimerais savoir qui vous êtes — lui
ffemanda-t-il un jour.
— Je suis la fille du baron de Wrede,
— répondit-elle.
Le prisonnier la regarda surpris :
— Vous ne voulez pas dire qu’une miette
comme vous soit la fille de cet homme si
beau !
— Certainement je le suis. Nous ne pouvons pas tous être guands et beaux comme
mon père et vous, — fut la réponse
malicieuse.
A ce compliment agréable, l’hostilité du
prisonnier fut vaincue. Il resta quelques
minutes silenciexix, puis reprit :
— C’est tout à fait inutile que vous me
parliez de Dieu, dit-il, personne ne peut
me faire du bien. Mon cœur est un rocher.
— Oh comme je suis heureuse de vous
entendre dire cela, — répondit-elle joyeusement. — Je suis heureuse que votre cœur
soit un rocher, car j’ai vu des fleurs, oui, et
quelquefois des plantes croître sur le roc,
et vous aussi vous avez vu cela. Une petite semence tombe dans une crevasse du
rocher et met racine et croît et couvre le
rocher de beauté. Ainsi j’espère qu’un mot
que le Seigneur me donnera pour vous,
prendra racine dans votre cœur de pierre
et poussera. Je prie Dieu qu’il en soit
ainsi. —
Et il en fut ainsi. Ses prières furent
exaucées. Le cruel criminel devint un nouvel homme. Dieu donna cette âme à la
jeune fille et sa férocité le quitta. Avec
un profond repentir il porta son péché à
Celui qui a dit : « Je ne repousserai pas '
celui qui vient à moi ».
Et en lisant cet épisode de la belle vie
de la jeune Mathilde on comprend mieux
ces paroles. Maintenant ces trois choses
demeurent ; la foi, l’espérance et la charité, mais la plus grande est la charité.
X.
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— PRIX MODÉRÉS —
Oavart do prämier Octobra A fin Inin
D. PAQETTO, propr.
il
Le dernier bulletin du Federai Councü
of the Churches of Christ, nous apporte
des nouvelle fort réjouissantes sur la prospérité des Eglises, surtout au point de
vue des finances. Nous ne pouvons pas
nous faire une idée de la générosité de ces
chrétiens de l’Amérique du Nord. Qu’il
suffise de donner le chiffre total des sommes recueillies pendant l’année 1928 pour
les différentes œuvres, chiffre qui s’élève
à 530 millions de dollars, c’est à dire en
monnaie italienne, s’élevant à environ
10.100.000.000 ! Cette somme énorme paraît
être un bluff, mais non, elle est bien réelle.
En tête nous trouvons des Méthodistes Episcopaux qui ont un budget de
2.698.722.546 ; viennent ensuite les Presbytériens avec 1.635.668.194 ; en troisième
lieu les Baptistes avec 1.324.702.350, et
enfin les Protestants Episcopaux ou Anglicans avec 828.000.000 ; les Congrégationalistes figurent pour 519.248.000, Ajoutons, en outre, que les Unions Chrétiennes de Jeunes Filles contribuent la
belle somme de deux millions et demi de
dollars pour la mission intérieure ou à
l’étranger et l’Union des Jeunes Gens,
pour le même but, environ 3 millions de
dollars.
Quelle richesse 1 mais aussi quelle générosité et que de bénédictions reçues. Après
cette démonstration de la foi chrétienne,
qu’on vienne encore nous dire que le protestantisme est mort. L’arbre se reconnaît
à ses fruits, et les fruits sont délicieux.
C. A. Trow.
1
CHRONIQUE VAUDOISE
à
—^—
Communication Offficielie.
La Paroisse de Turin est déclarée va~
cante. La nomination de son futur Pasteur
devra être faite à teneur des articles 13,
14 et 25 des Règlements Organiques.
Rome, le 25 Mars 1929.
V. A. COSTABEL, modérateur.
H:
Souscription pour les Collèges.
M. Jean Pons, ex-diacre, à la
mémoire de son père Jean
Pons, de l’Envers L, 100,—
^
Pour le lit à la mémoire de M. B.
LÉGER, à l'Hôpital du Pomaret.
Listes précédentes L. 13.964,66
A la mémoire du toujours regretté Fernand Meynier, le
2™“ anniversaire de sa mort :
La Famille » 50,—■
M. A. B. Tron, pasteur émérite » 50,—
Total L. 14.064,66
9^ ^ Ht
SAINT-GERMAIN. Asile des Vieillards.
Nous venons de recevoir les sommes suivantes, dont nous accusons réception avec
reconnaissance : Chev. Et. Peyrot, avocat,
L. 25 - Eglise de Bari, 20 - Bianco Domenico, Turin, liOO - Alexis Balmas, pasteur,
25 - Alfredo Prencipe, Naples, 20 - Jouvenal Jean, 50 - Tron-Godin Alexandrine, en
souvenir de sa mère, 50 - La même, en
1928, 110 - Paroisse de Pramol, 1928, 40
- E. Lasalle, en souvenir de Marie PeyrotRevel, 50 - Catherine Bosc-Cougn, 10 Veuve David Combe, par L. Jourdan, 92 Elisée Bonjour, par le même, 33 - Bozzi &
Vidossich, 500 - Veuve Elise Vinçon-Meynier, 10 - Vaudois de Paris, 17 février, 73
- J. Pedro Benech, S. Pedro, par G. Rivoin
pasteur, 96,50 - La famille du docteur H.
Meynier, pasteur, « in memoria del sempre compianto Fernando, nel 2" anniversario della sua morte », 50. C. A. Tbon.
SAiNT-JEAN. {Retardée). Décès. De nombreux amis et connaissances ont accompagné au champ du repos, dimanche 17 c., la
dépouille mortelle de Stallé Jean Pierre
dit « le Carabinier », décédé aux Ayrals,
à Tâge de 84 ans.
Aux parents en deuil notre sympathie.
O. a.
3
DE NOS COLONIES DU WURTEMBERG.
D’une lettre 'privée que nous adresse le
pasteur A. Màrkt, de Birbach, connu de
bon nombre de lecteurs, nous extrayons la
triste nouvelle ci-dæsous :
« Veuillez faire savoir à vos lecteurs
-qu’au début de la nouvelle année, à Schonenberg (ci-devant les «Mûriers») est mort
M. Talmon, agriculteur, ancien et diacre,
âgé de plus de 80 ans, qui fut en 1889 un
des députés des Colonies Vaudoises du
Wurtemberg aux fêtes du bicentenaire, à
«ôté de plusieurs autres frères.
« M. Talmon était un « homme de la
vieille roche ». En qualité de collègue et
-compagnon de la députation de 1889, et
d’accord avec le Pasteur d’Otishein's, j’eus
le privilège d’assister à ses funérailles et
d’adresser la parole à une nombreuse assemblée réunie pour la circonstance dans
Je temple de Schônenberg.
« ...Agréez les respects de votre dévoué
«A. MÂrkt, pasteur».
Peu, mais bien.
Les élèves qui voudraient tout savoir, les
programmes scolaires qui voudraient tout
prévoir, les maîtres qui voudraient tout
enseigner à leurs élèves ressembleraient à
des matelots qui surchargeraient leur navire au point de le faire sombrer.
Ce qu’il faut, pour les jeunes esprits,
«’est la sagesse du proverbe latin : Peu,
mais bien. Que les bases de vos connaissances soient solides. Ne faites pas les choses à demi. Ce que vous savez, sachez-le
bien. Exercez-vous à la précision de la
pensée ; cherchez, pour l’exprimer, les termes les plus exacts, les plus pittoresques,
les plus frappants. Fuyez l’à peu près.
Que vous ayez à résoudre un problème
d’algèbre, à formuler un problème de géométrie, à réciter un poème ou à traduire
une phrase anglaise, ne lâchez pas pied
avant d’avoir tout compris, et de pouvoir
vous dire, fièrement et joyeusement : je
sais.
Si vous travaillez ainsi, vous ne saurez
jamais tout, certes ; vous vous apercevrez
même très souvent que vous ignorez une
foule de faits élémentaires. Mais vous aurez habitué votre esprit à l’effort, vous lui
aurez ouvert l’appétit, vous l’aurez rendu
attentif, et, dans la vie, au fur et à mesure que vous aurez besoin de connaître
et de comprendre, il sera votre serviteur
docile et bien stylé.
Au lieu que si vous lui laissez prendre
des habitudes de laisser aller, d’à peu près,
de clair-obscur, il risque de ressembler à
ces gens dont on dit : « Ce sont des bons
à tout faire qui ne savent rien faire de
bon». (Paix et Liberté).
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lui iDiet in tiuiÉis
Nonrelles de la Semaine.
Le 23 c. a été célébré avec le plus grand
enthousiasme, dans toute l’Italie, le 10™'
anniversaire de fondation des faisceaux
(« fasd ») de combat. A cette occasion le
« fo^io d'ordine » du Parti national fasciste publie un message du Duce, adressé
aux chemises noires de toute l’Italie, par
lequel il rappelle que, il y a tout juste
10 ans, une poignée d’homme se réunit
à Milan et déclara la guerre au vieux régime qui avait humilié la patrie, régime
qui, « après une période de batailles san^
glantes et de sacrifices inoubliables, fut
renversé ». Il essaya de se reprendre, mais
après novembre 1926 « la révolution fasciste triomphait sur toute la ligne et se
préparait à s’acquitter de sa grande tâche
historique : donner unité, puissance et
bien-être au peuple italien...». Ce n’est
donc pas par une simple coincidence, mais
par une volonté déterminée que les élections plébiscitaires tombent le lendemain
de cet anniversaire glorieux.
A l’heure où nous traçons ces lignes
(mardi soir), les résultats des élections
plébiscitaires de dimanche dernier sont
déjà connus dans leur ensemble. La victoire du Gouvernement est éclatante et les
résultats des élections ont encore dépassé
ses espérances. Jamais élection n’eut par
le passé le pourcentage de votants atteint
par celles de dimanche dernier. Voici,
d’après l’agence Stéfani, les chiffres officiels pour l’ensemble. Electeurs inscrits,
9.650.570; Votants, 8.650.740, soit à peu
près le 90 0/0 ; Foies favorables, 8.5i06.576 ;
Votes contraires, 136.198. La province de
Turin a eu 233.814 votants sur 277.494
inscrits, et celle de Romé 254.804 votants
(dont à peine 1.833 contraires) sur 291.661
inscrits.
Nous avions mentionné, en son temps, la
loi établissant l’augmentation des pensions
des ouvriers. Or cette loi va être effectuée sans délais, puisque la « Caisse nationale pour les Assurances sociales » est
en train de reviser toutes les pensions
pour l’invalidité et la vieillesse. L’augmentation ira d’un maximum de 80 0/0
à un minimum du 20 0/0. Ainsi après 25
ans d’inscription, un ouvrier percevra une
pension annuelle de L. 1.900 et après 40
ans L. 2.548. En outre la pension sera
augmentée d’un dixième pour chaque enfant à charge au-dessous de 18 ans.
— FRANCE. Notre sœur latine est en
deuil et en grand deuil. Le maréchal de
France Ferdinand Foch est décédé à Paris,
le 20 c., à l’âge de 77 ans. On n’a pas
oublié, même chez nous, le rôle prépondérant que le grand maréchal a joué au
cours de la dernière guerre mondiale. Les
journaux français rappellent que c’est à
lui en grande partie qu’est due la victoire
de là Marne en 1914 ; que c’est à lui qu’on
doit, en 1918, la résistance à tout prix,
contrairement à l’opinion du Conseil de
Guerre des Alliés, en Flandre, au moment
où l’armée allemande avait brisé le front
français et débordait vers Amiens. Il fut
depuis le 1917 généralissime des armées
qui corùbattaient en France et, dans la
suite, on le tint un peu comme généralissime de toutes les armées des alliés, afin
qu’il y eût unité d’action sur tous les
fronts. Nous le voyons aussi en Italie après
Caporetto. Le nom du maréchal Foch va
demeurer dans l’histoire intimement lié à
la victoire des armées françaises de la
grande guerre et sera le plus populaire
des^ généraux français après le grand Napoléon^ La France, reconnaissante, lui a
décrété les funérailles les plus somptueuses, les plus solennelles, aux frais de l’Etat ;
ce qui chez nos voisins est un honneur suprême, un honneur qui n’a échu jusqu’ici qu’à Victor Hugo, à Gambetta et à
deux Présidents de la Réublique morts en
fonctions. Son corps va reposer aux Invalides, à côté de celui de Napoléon !"■, après
avoir été exposé sous l’Arc de Triomphe.
Tous les « alliés » furent représentés aux
funérailles, y compris l’Italie qui l’a été
par le général Caviglia et cent Alpins.
Un autre général français, Sarraü, commandant de la 5™' Armée au moment de
la mobilisation et, depuis le 5 août 1915,
commandant lie l’Armée française d’Orient,
est décédé à Paris, le 23 c., à l’âge de 73
ans.
Le Ministère continue à lutter vaillamment contre les assauts répétés des radicaux, et l’on a l’impression que le moment
n’est pas encore venu pour lui de rendre
les armes. Dans la séance de la Chambre
du 21 c., M. Poincaré ayant posé la question de confiance contre la suppression des
crédits pour la mission française en Chine,
la Chambre repousse cette suppression par
342 voix contre 233.
— ETATS-UNIS. Les nouvelles « quotes »
d’immigration qui vont entrer en vigueur
à partir du juillet marquent une lé
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gère augmentation pour l’Italie. Nous passons de 3.845 à 5.802 ; ce qui veut dire
que 2.000 Italiens de plus que ces dernières années seront autorisés à entrer aux
Etats-Unis pour s’y établir. A remarquer
que la plupart des pays (Irlande, Allemagne, Russie), jouissant jusqu’ici de quotes beaucoup plus élevées que la nôtre, les voient maintenant très sensiblemept réduites. Jon.
[Nous avons décidé, de notre propre mouvement, de suspendre cette rubrique, à
partir du prochain numéro ; et nous nous
en excusons auprès de ces nombreux lecteurs des Vallées et d’ailleurs qui la lisaient régulièrement. On tachera de couvrir l’espace demeuré libre par quelque
chose qui soit susceptible de les intéresser
d’une autre façon. Réd.
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essere portati al più prossimo ufficio postale che sarà autorizzato ad aprirli per,
in giornata stessa, inoltrare a destinazione
le corrispondenze inclusevi.
Il Direttore Provinciale.
Jean Coi'sson, dinC'Cteur-responsable
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Im veuve Rosa Gardiol, les filles EldaFrida, Erica et Ada, le beau-père J. J.
Jourdan et sa famille, dans l’impossibilité
de répondre en particulier aux nombreux
témoignages de sympathie et d’affection reçus à l’occasion du départ de leur bien-aimé
Prof. JEAN GARDIOL
remercient vivement tous ceux qui ont
'pris part à leur grande douleur.
M.me Catherine Roko avec ses fils
Valdo, Giovanni, Letizia, Ermanno,
Willy Maioo, leurs familles et tous les
parents, ont la douleur d’annoncer le départ de leur bien-aimé
Prof. GIOVANNI RODIO.
« ...celui qui croit en moi vivra,
quand même il serait mort».
Jean XI, 25.
Milano (Via JommeUi, 13), 2Ch3-1929.
UN HOMME RICHE.
Un collecteur de taxes alla un jour chez
un pauvre pasteur afin d’évaluer ses biens
et de fixer le montant de ses taxes.
— Je suis un homme riche, dit le
pasteur.
L’officier aiguisa son crayon rapidement
et demanda instamment ;
— Que possédez-vous ?
— Je possède un Sauveur qui m’a gagné la vie éternelle et qui m’a préparé
une place dans la Vüle éterneUe des deux.
' — Quoi d’autre ?
— Je po.ssède une brave et pieuse
épouse. Salomon a dit ; « Qui peut trouver
une femme vertueuse? Elle a bien plus
de prix que les perles».
— Quoi d’autre ?
— J’ai des enfants en parfaite santé
et obéissants.
— Quoi d’autre ?
■— Un cœur joyeux qui me fait passer
dans la vie en chantant.
— Qud d’autre ?
— C’est tout, monsieur.
L’officier ferma son livre, se leva, prit
son chapeau et dit : « Vous êtes véritablement un homme riche, monsieur, mais votre propriété n’est pas sujette à la taxe ».
(L’Aurore).
NoQYelles religieuses et faits divers.
Suède. Le prix Nobel de la Paix. On
lit dans le Temps:
Stockholm, 18 février.
Il est intéressant de signaler, au moment où l’accord entre le Saint-Siège et le
Gouvernement de M. Mussolini concentre
l’intérêt mondial, le mouvement qui se
dessine en Suède et en Norv^e pour faire
décerner le prix Nobel de la paix de
1929 à l’archevêque protestant d’Upsal,
Mgr Nathan Soderblom, le promoteur de
la conférence de Stockholm de 1925, où
se réunirent des représentants de toutes
les confessions chrétiennes, à l’exception
de l’Eglise romaine qui, invitée, refusa
d’y envoyer des délégués.
Le Tidens Tegn, l’un des plus importants journaux d’Oslo, vient de publier
un éditorial fort remarqué où il exalte
l’œuvre pacifique du « pape du protestantisme » qui a travaillé plus que tout
autre à la réconciliation des peuples par
la communion des Eglise et est une des
plus grandes figures spiritualistes et idéalistes de notre temps.
» * *
Autriche. Le mouvement antireligieux
à Vienne. D’après une statistique officielle,
140.043 personnes ont abandonné leur religion, à Vienne, pendant les neuf années
qui suivirent la grande guerre, de 1919 à
1927. Cela fait, en moyenne, 15.560 sorties par an, contre 2.264 pour la période
1905-1913, et environ 2.0ÎK) pour les années 1914-1918. Un rapport, qui accompagne cette statistique, remarque que
« depuis les temps de la réformation et
de la contre-réformation, aucun mouvement religieux n’avait agité, dans la capitale de l’Autriche, des couches aussi larges de la population».
En raison de ces sorties, et tout
compte fait, la religion catholique a perdu
113.906 adhérents, et la religion israélite
6.862 ; mais les églises protestantes et
l’église vieille-catholique n’en ont gagné
que 30.415 en tout. Près de 90.000 personnes sont sorties de leur église sans
adhérer à une autre communion religieuse,
et sont devenues konfessionslos (sans confession), selon le terme consacré. Le rapport que nous mentionnons plus haut
fait observer à ce propos que la konfessionslosigkeit (le manque de religion), qui
était naguère « une singularité rare », est
devenue « un phénomène très fréquent »,
non seulement à Vienne, mais dans tout
le pays.
L’organe chrétien-social Reichspost, commentant l’énorme augmentation du nombre des « sans-confession » en Autriche,
déclare que ce fait est la conséquence
de la lutte que les social-démocrates ont
entreprise, ici, contre toutes les religions
en général, mais contre le catholicisme
surtout et avant tout. D’autre part, le
Neues Wiener Abendblatt, libéral, relève
que le désir de pouvoir rompre légalement
le lien du mariage entre aussi en ligne de
compte dans les sorties de l’église catholique, et la Nouvelle presse libre fait remarquer qu’en Allemagne, aussi bien qu’en
France, le catholicisme a fini par s’accommoder des lois matrimoniales modernes,
tout en conservant les idéals religieux.
(Le Temps).
» * »
Une Eglise conquérante: l’Eglise Morave.
...Aujourd’hui, la Mission Morave est un
vaste organisme qui travaille dans 13
4
1
champs de mission, dont le plus ancien date
de 1732 et le plus récent de 1892. Ce ne
sont pas champs faciles et attirants. Partout où il y a le plus de diables, les « Morar
ves vont », disait en son langage coloré un
nègre de Saint-Thomas !
Et en effet, leurs efforts ont porté entre
autres sur le Groenland, le Labrador,
l’Alaska, le Thibet, le Queesland, Surinam,
le Nicaragua. Ni les glaces, ni les chaleurs
torrides, ni l’éloignement tragique de tout
centre civilisé n’arrête leurs pionniers.
Ses branches anglaises et américaines ont
pris la responsabilité de 9 champs dè mission. Les Eglises du continent européen se
chargent de Surinam, du pays des Hottentots, de la Cafrerie et de la région du Lac
Nyassa.
Or, savez-vous quel chiffre de chrétiens
représentent les Moraves sur le continent ?
Huit à neuf mille adultes ! Ils sont moins
nombreux que les protestants d’une grosse
paroisse suisse. La paroisse d’Uster, par
exemple, dans le canton de Zurich, a plus
de ressortissants que les groupes moraves
continentaux.
Se représente-t-on St-Pierre, ou les EauxVives ou Plainpalais, portant le poids de
4 champs missionnaires avec 151 missionnaires blancs et 66.000 chrétiens indigènes ?
Le fardeau dépasse les ressources financières d’un si petit groupe. Les années d’inflation ont terriblement pesé sur les chrétiens allemands et sur la direction de
Herrnhut.
Grâce à Dieu, un souffle de solidarité
chrétienne a passé sur la Fédération des
Missions allemandes ; eUe a organisé une
grande collecte en faveur de ses frères
dans la détresse et a rencontré le meilleur
accueil.
Le Comité suisse des Missions est aussi
intervenu.
Sur la proposition des Sociétés des Missions travaillant en Suisse, il a été décidé
que le tiers de la collecte du dimanche des
Miæions — 2 décembre 1928 pour les Suisses allemands, 27 janvier 1929 pour la
Suisse romande — serait remis aux Frères
Moraves. Ainsi dans un beau geste fraternel, les Sociétés missionnaires se sont tendu
la main, renonçant à une partie de cette
collecte au profit d’une sœur souffrante...
(Semaine Religievse). Ch. Delétra.
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