1
■ Gompte-courant avec la Poste
PRIX D'ABONNEMKNT PAR AN
Ralla . . . . Fr. S
Etranger ... » 6
Allemagne, Autriche-Hongrie,
Belgique, Brésit, Danemark,
Egypte, Hollande, Suède,
Sujsse, eie,, en s’abonnant
à la poste . Fr. 3
Ofl s’abonne ;
Au bureau d'Administratloo;
Chez MM. Les Pasteurs ; et à
l'imp, Âlpina à Torre Pelliee.
î-'abonnoment part du 1. Janvier
et se paye d'avance.____________
Année XXII, N. 5.
30 Janyier 1896.
Numéro« «épués demandé« STaul
le tirage, 10 eeutimee chacun
Annoncet: 20 eentimea pu ligue
pour une aenle fois - lé cenümea de 2 à 5 fois et 10 eeuticdes pour 6 fais et au deesus
Si'adresser pour ia Bédaetloa et
pour r Administration à M.
Jean Jalla, prof.,ï*orre PeUiae.
Tout changement d’adresse coOto
15 centimes, sauf ceux du oonimenceinent do l'année.
LE TEMOIN
ÉCHO DES VALLEES VAUDOÏSES
Paraissant chaque Jeudi
Vous uio serei témoins. Aot, 1,8. Suivant la vérité avec la charité. Epb. IV, 15. Que tonri^e vienne. JInllli. VJ, lU
» in m A I r « ,
Nouvelles de M. le missiotiuaii-c Pascal - Les Vaudois do i’üriignay — Coi'l'ospondance — Courrier' de l’Evangélisation — Clirotiique Vaadoi.se —
Société d'utilité publique ~ Revue
Politique — Avis.
%
f' iVoïîveUlis IH. Pas6»l
' Sébapala, SS Déc. 1895.
fc ....Je lie suis si M, Coillard compte
l'eposer ici ou l entrer en Europe.
^ En alleiidiuit M. Ile Keck attend
Rvec inipalieuce M. Waddell, avec
lequel elle yà se marier. Ilss’installe font définitivement sur une terme
l’Etat libre de l'Orange. Il a
l’fusé sa vie.au service i^e la mission,
y^'C’est bien usé qu’on peut dire
et non vieilli quand je pense au
;!! lieu de temps qu’il a fallu à M.lle
;s;,Kück pour la rendre méconiiaissable.
p. Depuis qt;iek|ue temps nous avons
¿j.,;le viaies pluies torrentielles. L’autre
i JfHir, ^en même temps que jé tral'y Versais la Sébapala sur le bateau du
:;iebo('j u„ pauvre bomme imprudent.
1^. s y noyait avec son çheval; avanthier on en a retiré le cadavre
‘l’un jeune bomme dont le bras
était dévoré [lar les poissons,
je pense. Hier c’était un wagon
emporté avec 10 bœufs et le conducteur, par la Télé, près de Palmietfontein. C’est incroyable tous les
accidenis qui .se produisent chaque
année à pareille époque et ni le
gouvernement ni les chefs ne font
rien pour remédier à ce triste étal
|;rd,e choses. Ce sei’ait pourtant si facile
dé jeter par ci p.ar là une passerelle
comme celles qu’on voit chez nous
sur l’aigo grosso. M. Germond et sa
famille que nous attendons depuis
la semaine dernière sont sans doute
arrêtés nous ne savons où, par ces
pluie.y. Et dire que c’est la sécheresse qui lui a fait remettre, si longtemps son départ de Thabana Moreno pour Mafubé. Pense que depuis
Avril dernier nous n'avons plus eu
de pluies, la récolte de froment est
perdue, et je ne sais si le sbrgho
qu’on vient de semer aura le temps
de mûrir, heureusement qu’on peut
encore Dieu voulant compter sur le
maïs, autrement ce serait de reehef
la famine.. Dans tous les cas. les
vivres ont joliment renchéri. Le
mais qui se vendait 63 fr.il y a quelques mois, se vend aujourd’imi 3'75 fr.
le sac. Il y a quinze jours nous
avons eu ici ce que nous appelons
les rêunî'ons do groupe, c’est un
peu ce que sont les conférences de
J|S
'M
€%x%
2
— 34
Vallées chez nous. Le groupe du
sud se compose des Eglises de
Belhesda , Massilissi et Séhapala .
Malheureusement la station de Séhapala est jusqu’ici bien mal placée
pour recevoir un tel nombje d’invités,
l’y habite seul avec l’instituteur. Quant
aux membres de l’église dispersées
dans les villages avoi.sinants, ce ne
sont exclusivement que des femmes,
c'est-à-diré au point de vue social
des zéros auquel le mari seul peut
donner une valeur; or le mari étant
païen la valeur est négative. Il a
donc fallu faire bonne figure à mau
vais jeu et nous avons décidé d’avoir nos réunions sur la seule annexe qui mérite vraiment son nom,
l’annexe de Poulseng, qui compte
plus de 130 membres d’église. C’était une pourse à cheval d’un peu
plus d’une heure mais n’eCit été la
])luie ces réunions ,auraient été
certainement satisfaisantes et bienfaisantes, tandis que la pluie s’étant,
mise de la partie, faute de local, il
n’y a guère eu que les Consistoires
de nos églises qui ont pu profiter
des entretiens de ces trois journées.
Ofi a parlé tour à tour des causes
de désaggrégation de nos assemblées
et des remèdes à apporter pour
qu’une cohésion plus grande unisse
les membres du même troupeau,
et par là même les troupeaux entre eux, 'du lekhabia soi'te de .sortilège, on charme amoureux, que
soit disant les jeunes gens, donnent
aux jeunes tiiles; c'est l'éternel
philtre des anciens de tout temps
et tout pays. Ici d’après les docteurs
indigènes cela ne se guérit qu’en
faisant manger à la jeune fille le
cœur d'uu pigeon i’arnier, si nombreux dans ce pays... c’est du moins
un remède poétique au milieu de
tant de basse pi'ose chez ces disciplesd’Hippocrate. Au dire des païens,
même la sorcellerie relève certainerneat la tête. Il faut dire qu’ici
comme eu Europe il faut vraiment
vouloir être autruche pour s’obstiner
à ne pas voir cet énoniie écliaffau
ilage de supercherie. Derniéi'ement
U U médecin converti me racontait,
parmi les mille tours qu’il avait ■
dans son sac, le tour suivant toujours employé avec profil car il loi
a rapporté bien des têtes de bétail. Il
va de .soi que pour tout bon itidigérie tout mal est un sortilège. Moii
bi'ave docteur disait (|ue dès (¡u’il '
apprenait qu’il y avait quelqu’un
de gravement malade dans une l'arniile, il se rendait la nuit dans le
Kraal de la dite famille, coupait la
queue à une vache et filait chez lui.
lœ lendemain grand émoi au village; ([uel autre qu’un sorcier aurait '
pu faire disnaraître une queue,
chose sans valeur si ce n’est dans
les mains d’un sorcier malfaisant.
On court chez le médecin, celui-ci '
plus étonné encore que ses clients
consulte les osselets divinatoires, et
gravement .prononce son oracle: les
osselets lui ont indiqué uu remède
assez puissant pour faire reiitrci’ la
queue au bercail. La,tiuit suivante
quand tout est assoupi notre docteur ,
retire la queue du sac où elle est ?
cachée et va la jeter au milieu du
Kraal. Aussitôt levé le chef de là-.
mille court visiter sou i)élail, et est
pétrifié eu -voyant l’oracle accompli,
il va en tremblaul raconter le fait
au médecin infaillible, et celui ci
fort de sa science se rend sans crainte
au lieu redoutable, prend la queue
coupée, la fait brûler te en prépare
une médecine destinée à forcer le
soi'cier à apparaître la nuit suivante. .
Gela fait il rentre chez lui mais,|>our '
retourner sur la minuH; faire œuvre de sorcier: il trottine légèrement Ì
autour de riiabitation de sa victime; j
celle-ci elfarée saisit ses lances et j
se hasarde à entrebâiller la porte, le
médecin saisit ce moment psycholo-^
gique pour pa.sser sous son nez et *
s’enfuir à toutes jambes dans la cam- ]
pagne; le toni' est joué; .le soi'cier est .j
apparu 11 re.ste à le faire connaître,,;:
c’e.st ralfaire' d’une nuit. Demain,’*'1
dit le savant, ayez T œil unvei't,
rendus où vous verrez du feu peu- ,
3
35
ï'
finiil la nnil, alors que toul. le village se rè[)Ose, esl celui de l’homme
q\ii cause lous vos malheurs. Comme
dans tout village il existe généralement une personne peu aimée, et
que le médecin intrigant connait
son monde, c’est chez cetle personne là qu’il ira allumer un feu,
lamiis ipie les maîtres du logis
dorment à poings fermés, et ils ne
seron.l pas les moins étonnés le
lendemain de se voir traînés au
Kholhla, tribunal du chef, et cela
pour cause de sorcellerie. Malgré
leurs dénégations commencera pour
eux une vie de vagabonds pourchassés
de village en village, il ne trouveront du repos que s’ils parviennent
à se réfugier dan.s quelque endroit
où ils seront inconnus aux habitants.
En attendant, le médecin jouira
d’une glande autorité et s’enrichira
par (les tours semblables, variés
suivant les occa.sions. Quand on
parle anx indigènes et qu’on tâche
de leur ouvrir les yeux, ils semblent
vous comprendre, mais on n’aura
pas plutôt fait quelques pas qu’ils
rumineront dans leur cerveau déséquilibré quelque ca extraordinaire de sortilèges dont eux ou
leurs amis ont été les victimes, ils ne
sortent pas de là. Quelles ténèbres!
et comme il fait bon de se dire
que pour eux aussi cette parole
s’accomplit depuis plus de 60 années « sur ceux qui étaient assis
dans la région de l’ombre de la mort
la lumièré s’est levée »...
Notre petite Marguerite baragouine
depuis quelque temps un langage
franco-sessouto qui est du vrai charabia. À l’occasion rappell émoi au
bon souvenir de tous ceux qui
peuvent encore se souvenir de ton
vieux roudouiin.
13. Pascal,
Les Vaudois de TUruguay
(D’apt'ès une lettre particulière).
Colonia Vaklense, 14 Décembre 1895.
Notre départ de Montevideo eut
lieu hier à 10 j|2 h. Nous fûmes
accompagnés jusqu’à la gare par MM.
Raridon et Chanl'oran et sommes arrivés vers 2 h. 1|2 à S. Cossé. i,à
nous étions attendus par le fils aîné
de M. Ugon; il aida le cocher à
atteler la voiture pendant que nous
dînions à l’auberge où il nous avait
conduits.
f,es chemins étant assez mauvais
à cause (3e la pluie abondante tombée pendant la nuit, nous allâmes
à n tir ria cinq » et je t’assure que
ce ii’était pas de trop, car dans certains endroits il y a tellement de
boue et des flaques d’eau bourbeuses, que même entre cinq ils eurent
liien de la peine à se tirer d’aflaire.
Une fois nous avons dû descendre
de la voiture, car le cocher ayant
fait passer les chevaux trop au bord
d’un de ces « pantano », comme on
les appelle ici, les pauvres bêtes se
sont enfoncées dans la boue et trois
sont tombées successivement et ne
pouvaient plus se relever. Comme
on n’avait pas besoin de notre aide,
nous nous acheminâmes â pied, pen
dant qu’ils dételaient les chevaux un
à un et que de la ferme voisine on
envoyait deux bœufs qui réussirent
facilement à tirer la voiture en lieu
plus sûr. Tout ceci, prit une heure
de temps et, après, les chev-aux étant
fatigués des eûorts qu’ils avaient
faits, ils ne purent pas continuer à
aller aussi vite qu’avant, et nous
n’arrivâmes qu’à 11 li. J|2 chez M*"
et M.me Ugon qui nous reçurent à
bras ouverts ! Je fis peu à peu la connaissance des dix enfants qui sont
tous très gentils ; les deux aînées me
firent visiter le collège, le temple en
construction, le jardin, etc. Le fils
aîné nous conduisit en voiture avec
six des enfants jusqu’à La Paz; nous
4
13'
36
sommes passés par fies en(lroi1,s où
le chemin élait l)drdé, lanlftl par des
saules pleureurs au bord d’un ruisseau, tantôt par des eucalyptus et
puis une longue allée de peupliers;
ailleurs c’étaient des arbustes à feuillage varié. On rencontre aussi assez
souvent de belles plantes dé passiflores le desverveines rouge-écai'latiis
qui, ici, poussent à l’état sauvage
ainsi que tant d’autres Heurs magnifiques.
•T’admire aussi la quantité d’oiseaux
de toute espèce dont la plupart semblent presque apprivoisés teilernent
ils se laissent approcher par les per
et moi avons assisté à l’école du dimanche qui a été tenue en espagnol.
Paul fit le second service, d’apiès le
désir de M. Bounous; la petite église
était'cômble et cela faisait plaisir de
voir comme tous étaient attentifs,
quoiqu’il y en eût plusieurs qui ne
comprennent pas le français. Lés
chevaux et les cabriolets attendaient
devant l’église. —Nous avons passé
une bonne journée, mais à 4 h. il
fallut penser au retour qui s’eiï'eclua
plus vite que l’aller. — A Cosmopolita les ondulations du terrain ne
sonnes ou les chars. Il y a un grand
nombre de petites tourterelles sauvages qui ont le plumage plus foncé
que les nôtres et qui, au lieu du
collier noir, ont des plumes vert doré
des deux côtés du cou; des merles
en quantité mais avec le bec noir;
d’autres oiseaux, tout blancs; d’autres
rouge-vil devant et noir dessus avec
la huppe; d’autres encore avec une
longue queue qui s’ouvre’et se ferme
comme des ciseaux dont ils portent
le nom ; enfin, de tous côtés l’on
entend le gazouiilément de tout ce
petit monde.
Le terrain est tout ondulé ici et
c’est veft partout, grâce aux pluies
fréquentes qu’il y a eu.
16 Déc. — Hier matin nous sommes partis à 4 h., avec deux enfants
Ugon et deux de Mr. Bounous, pour
Cosmopolita (station.de M. Bounous)
et sommes arrivés à 8 h. M.lle Ugon
sont pas très sensibles et il y a peu
d’arbres ce qui fait que ce ifesl pas
aussi joli qu’à Colonia.
.11 Déc. — Pour jeudi nous sommes tous invités ctiez M. Bounous
et si le temps et la santé permettent à tous de s’y rendre nous serons, environ une trentaine de personnes, ce sera joli, il y aura ainsi
la réunion de tous les pasteurs vaudois établis ici, avec tous leurs enfants. Mais gare! s’il vient à pleuvoir
un peu, adieu Cosmopolila! Les
chemins deviennent impraticables,
car il n’y a point de pont et l’on
doit tout bonnemetd passer dans
l’eau pour traverser les rivières et
pour peu qu’elles grossissent, on ne
peut plus passer; puis il y a une
boue affreuse qui s’attache à vous
et dont on a de la peine à se débarrasser.
CORRESPONDANCE
Vurin., le i9 Janvier i89f>.
M. le Directeur,
Il est un symptô.me réjouissant
dans la vie des Eglises évangéliques
du monde entier ; l’enthousiasme (pii
s’est emparé des jeunes gens, (Kiur
l’cfeuvre des Unions Chrétiennes. Elles étendent aujourd’hui îeui' réseau
partout où la vérité est proclamée.
Nul tie peut mettre en doute l’efficacité de leur travail. Mais, si ces
associations rendent des services signalés dans les campagnes, elles sont
d’uii secours plus précieux peutêtre dans les villes. Outre le privilège iiiappréi'iahle qu'elles olFrenl d’êtré le point de ralliement où les
jeunes chrétiens de n’importe quelle
condition sociale viennent retremper
leurs farcp.s, elles peuvent y allumer
un foyer lumineux à la llamme duquel nombre de malheureux et d’indiilérenls viendront réchaulîer leurs
cœurs glacés et fermés à toute saine
influence.
V .
J
liVI
i'sl
5
m
m,
fjr.
• .
St
La grandeur même de la tâolie en
if îircroîl, d’aidant, la reaponsaliililé.
Aux iidèlea, à ceux qui aiment la
'f jeunesse, d’implorer sur celle milice
Si-qui se lève la bénédiclion du Divin
^Lapilaine à qui elle veut appartenir
et (jui ne conduit qu’à la victoire.
La jeunesse n’est-elle pas l'avenir?
Si elle est pénétrée du sentiment
Í des devoirs qui incombent aux chré*
■ tiens dignes de ce nom glorieux, si
elle sort de son apathie, abandonne
Ses plaisirs et entre courageusement
dans la lutte pour tout ce qui élève
l’âme et l’amène a se réconcilie)' avec
son Dieu, on peut r'egardei' au futur
sans li'op d’appréhension; on peut
espérer les rosées célestes que nous
allendons, et, sans se borner là,
ci’oii-e à un réveil.
11 y a peu de mois l’Union Ch, de
I Turin a abandonné son ancien local
“ pour se fixer dans une position plus
centrale, sur un des boulevards les
plus fi'équentés (15, Corso Re Umberlo). Elle n’a pi'is cette décision,
qui gi'ève loui’dement son budget,
; qu’api'ès mûre ¡éflextion. Mais, pour
' accomplir une œuvi'e qui eût plus
: d’extension il fallait sortir de l’ombre. L’expéi’ience de plusieurs anís^ nées le prouvait. On ne s’est pas.
Contenté de dire que Dieu pourvoil'ait aux nouveaux besoins. On ne
i s’est pas épargné pour réveiller l’in4;férêt et la sympathie des amis anI Ciens et pour en acquérir de nou^ Vaux. ;
I Un Comité de Dames s’est consliI tué pour l'ecueillir les dons des perSonnes qui voudraient venir en aide
une société qui mérite-d’être enI Couiagée, Les efforts faits jusqu’ici
|/Ont été bénis et nous ne doutons
li bas que l’on s'imposera encore des
i Sacrifices pour que le but que l’on
Se propose soit atteint. 11 est inutile
Jlue j’insiste sur la différence notaÿble qui existe entie une Union Ch.
t^ui a une ville pour champ d’acti%Vilé et une U, G. de la campagne.
{Avec l’ambiant, les besoins, les exitances changent; la méthode, les
moyens d’actions diffèrent nécessairement aussi, On a assez éciit ('!)
et discuté sur celte questiotr pour
que tous ceux qui le veulent y voient
clair. L’Union Ch. de Turin, 4ont en
gardant intact son cachet d’ü. G., se
pi’opose d’élai’gir plus que par le
passé le cercle de son action. Elle
voudi'ait être un centre d’où,rayonne
la vie; une vie active, biéilfaîsanle,
véritablement chrétienne. Elle vondi'ait former une compagriie volante
dont les membres seraient toujoui’s
pi’êls à apporter le secours de leur
énergie et de leurs forces où elles
seraient requises, à dre.ssér un appel, à dire une parole de consolation, de syrr.palhie, d’exhortation, de
rép)‘éhension douce, et l'êrlïie même
parfois.
Elle voudrait donner lé bon exemple en mar’chant, les regards EnHaut, à l’avant-garde de la petite
armée de Celui dont elle porte l’étendard, en imprimant un élan nouveau à tout ce qui se fait de bien,
de bon, de beau dans sa chère Eglise.
Les jeunes surtout Tintéressentj et
spécialement ceux que les nécessités
de la vie et le service militaire, jettent SU)' le pavé d’une grande ville.
Elle voudrait assurer ces isolés qu’on
pense à eux et les en convaincre en
leur fournissant le moyen de passer,
aussi souvent que possible, quelques
instants avec des coreligionnaires,
dans une salle bien chauffée, bien
éclairée, foui'nie de publidations diverses, aptes à les instruire et à les
distraire. Voilà un prograhvme bien
vaste, ditez-vous. En vodlant j trop
embrasser vous courez le risque de
ne rien étreindre. On n’est toujours
que trop porté à douter de la possibilité de faire du bien. 11 est néanmoins une ambition et urt zèle que
Dieu approuve si nous faisons rejaillir sur Lui toute lat gloire de ce
que Lui seul peut nous accorder de
faire en son nom, ' j t
(1) On peut conâültôr â ce sujet une
étude fort bien faite qüe> contient un N®
du Bollettino des Unions Ch. Italiennes.
6
■ — 38 —
'i
Pour réaliser le plan qu’elle s’est,
tracé, ru. (Hi. ouvre tous les soirs
sa Salle de Lecture an public; ensuite, elle a, outre ses séances du
Mercredi, des soirées spéciales consacrées à des études bibliques, à la
lecture de travaux religieux, littéraires, ou se rapportant à la question
sociale. En vue de couvrir les frais
considérables qu’une œuvre pareille
Agréez, M. le Directeur, avec mes
l'emerciments poui' I’ accueil que
vous voudrez bien faire à ces ligties,
l’expression de mes sentiments dévoués.
Le Reporter.
cjccasionne , les contributions des
membres et les collectes n’y suffisant
pas, ru. G. a fait appel à des amis
distingués, pasteurs, professeurs etc.
qui ont promis de lui prêter leur
concours en donnant des conférences
payantes qui joignent ainsi l’ulile à
l’agréable.
La première d’une longue série,
nous le .souhaitons, a été entendue
hier au soir par un publie as.sez
nombreux. M. le P>'of. Jahier, venu
expressément de La Tour, y a évoqué la noble figure d’un grand
réformateur iLalieii, si peu connu
parmi noua: Pier M’artire Vermigli.
Noua désirerions donher un résumé
de ce beau travail, où M. Jahier a
esquissé, à grands traits, la vie du
courageux témoin florentin de la
pure doctrine au XVr siècle. L’espace ne nous le permet pas. Contentons-nous de dire que la richesse
des détails, l’impartialité et la justesse des appréciations y rivalisaient
avec la pureté de celte langue si
harmonieuse qui faisait dire à Byron qu’elle est une musique parlée.
D’après ce que je vous écris, M'.
le Directeur, un peu à la hâte, un
peu' confusément, les lecteurs du
Témoin pourront se faire une idée
approximative des e.spérances que
donne l’œuvre de l’Ü. G. de Turin.
Permettez-moi de leur demander
plus quîune sympathie platonique
pour cette société : leurs prières, un
intérêt bien réel qui pourrait se traduire, à i’occasion, chez les plus
moyennés par des dons en argent,
comme, aussi par des envois de livres, de journaux, de revues, qui
seraient reçus avec reconnaissance,
P. S. — Me permetlrez-von.s un
mot encore touchant la crise par
laquelle passe l’administralion municipale de Turin? On ne prévoyait
pas, à l’Hétel de Ville moins qu’ailleufs, cotnmerit elle ,se résoudrait.
La séance du Conseil de mercredi
dernier n'était pas pour chasser la
crainte que la direction des alîâires
ne tombât entre les mains d’un commissaire royal. C’est maintenant un
fait accompli. Quelle humiliation
pour la capitale du Piémont, la terre
de la liberté! Après Milan et Naples
c’est ici que la réaction catholique
triomphe. N'est-ce pas là un signe
des lemp.s, une preuve éclatante que
le cléricalisme e.st encoi'e l’ennemi
et un ennemi à craindre, (ju’il faut
mbattre au lieu d’en rirel"^Ce n’est
combfi
pas avec des huées qu’on l’intimidera. 11 faut ici, comme dans toute
lutte, une action énergique et du
sang-froid. Il ne sert de rien de
geindre sur une défaite. Si, lorsqu’il
s’agit d’élire les représentante de la
nation comme ceux des communes,
chacun était à son poste, on se ménagerait bien moins de surprises
désagréables. On les appelle ainsi!
Elles ne sont que la conséquence
logique de l’indifférence généifale et
du peu d’empresRement que l’on
apporte dans l’accomplissement de
ses devoirs de citoyen. Ce sont des;
devoirs sacrés. Les récriminations
sont hors de propos, crie-t-on de
tous côtés. Soit. Mais espérons que,
quand l’heure de la revanche aura
sonné, on montrera qu’on sait mettre à profit les leçons, dures parfois,
de l’expérience. Il y va de rhonneur,
sinon de 1a iiibeiité, de l’Italie.
7
39
COURRIER OE L’ÉVANGÉLISATION
Commençons par la Sicile et ilonI fions les nouvelles qui ri’onl pas eucore été fournies [lar tl’autres corfcfespo ridants.
y' Voici de lionne.s nouvelles de Riesi,
î uù nous sommes heui’eux de constaf ter des progrès i‘éjouissant.s. Les au! diloii'es de iVL le colonel Ronzone,
évangéliste vaudois, sont si nom*
31 Lreux que la place manque pour
asseoir les auditeurs. Les réunions
an sein des -familles sont aussi très
suivie^ et 43 catéchumènes suivent
I les inslructions religieuses avec l'es,,i poir (ju’une vingtaine environ pourra
I être reçue à Pâques,
t Les écoles n’ont jaïuais eu autant
T d’élèves qu’à présent. En voilà
I 300 dans les écoles sur semaine,
I 280 dans l’école du Dimanche et 120
dans l’école du soir; et la plupart
t des élèves qui cherchent l’instruclion
t chez nous sortent de familles catholiques, romaines.
L’es enfanls n’oni pas, pu avoir
d’arbre de 'Noël, faute d’un local
;; assez vaste, mais des cadeaux utiles
L ont été distribués aux élèves. L’on
^ espère que les autorités communales
prêteront le théâtre municipal pour
;; les promotions prochaines,
i A Bevere les prêtres en ont fait
‘f une des leurs, mais ils l’ont payée
!. cher.
; Don S. Ghidini archiprêlre de
Hevere et Don L Ghidini ont ré|)aiuiu
r sous forme de feuilles volantes des
libelles (ameux contre M' B. Gelli,
ëvangélisle vaudois, et contio M.me
Adèle Gelli née Giampiccoli. La salle
L du Iribunàl de Mantdue où ces
» Messieurs ont dû comparaître était
f bondée d’auditeurs et parmi eux
1 bon nombre de prêti'es.
Les accusés ont nié d’avoir éci'il,
I imais ils ont été convaincus d’avoir
fuis eu circulation ces libelles qui
■ 6fitachaient la réputation de M.me
f A. tlelli.
Les dépositions des témoins et les
harangues des avocats ayant été
entendues, le tribunal de Mantoue
condamna les prêtres sirs-nommés
a) à payer l’ün L. 280, -et l’aulre
L. 208 d’amende, b) à payer les
dommages e,t intérêts aux plaiguanls,
c) à payer les frais du procès, d) el
enfin à payer l’insertion de la sentence qui les a frappés, sur /a Provincia et sur un autre joui'nal de
leur choix. Oti leur a donc appris
à conjuguer le verbe payer.
E. BtiNNET
CHRONIQUE VAUDOISE
On a déjà commencé les travaux
pour établir la lumière électrique
à S. Jean. Quant à la Tour, nos
conseillers pensent, sans doute, que
l’électricité est une chose qu’ il est
prudent de renvoyer au vingtième
siècle.
l§»ociété (riitililé pifbli€|iie
Samedi, \ févrtei', à 8 ,heu res du
.soir, aura lieu, au Collège, une réunion des mernbies de la Société
appartenant à la paroisse rie La Tour
dans le but d.é constituer la section
Les membres des paroisKes voisines sont priés d’iirterveniiiià -celle
réunion , à laquelle le public ¡vau dois est cordialement invité.
N. TOURN..
Revue l*ulilH|ue
Le fort de Makallé a coirlinué à
repousser vaillamment tous les assauts de l’fti'itnée aljysaiuieipe ; on
a.ssure qu’eilé ii’eii a pas .livré moins
de quatorze, et que le dernier, celui
du 18, a été deé plus terribles.^Mais
l’eau manquai!, Tuiiique source ayant
été occupé© par les einteiuis dès
les premiers ¡jours du siàge, et la
8
. / ; i ; '
. s;.. VX
>
■? ■^
i t '
i,; • ■'
- 40
réserve, quoique menagee avec une
extrême prudence, étant tout près
d’être épuisée, le négus en a profité
pour proposer lui-même au lieutenant colonel Galliano d’évacuer
Je fort et de se retirer, avec tous
les honneurs de la guerre. Le traité
a été conclu et dès le 23 courant
les vaillants défenseurs se mettaient
en marche avec armes et bagages
vers -Adigrat. Makûnnen les accompagne avec ses troupes, et le trop
célèbre Alula s’est joint à lui.
Le gouvernement s’est empressé
de communiquer cette nouvelle à
toutes les communes d’Italie, les
journaux en ont parlé comme d’un
grand évènement, et avec cette tendance à l’exagération qui caractérise
une grande partie de notre peuple,
on a fait des démonstrations pour
célébrer la délivrance de Makallé
comme on célébrerait une victoire.
Mais l’enthousiasme a bientôt fait
])lace à l’inquiétude. Après six jours
la colonne est à peine arrivée aux
deux tiers de la distance qui sépare
Makallé d’Adigrat, et l'on annonce
(jue toutes les troupes abyssiniennes
sont en marche. On leur suppose
l’intention de pfoliter de la présence de Galliano et de sa colonne
pour occuper les positions qui leur
conviennent sans être inquiétés. Même, d’après certaines informations,
Ménélik ne laisserait libres les défenseurs de Makallé qu’après la conclusion de la paix.
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pauvres victimes du despotisme du
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les transmettrons à qui de droit.
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Pômare; Weitzecker, ib.; Rostan past.,,1
Perrier; J P. Poët, Grangettès; H. Poêt,j
ib.; J. P. Pons, Bessé; anc. Balme, Tra-J
verse; syndic Pascal, Chabrans; Je. Barai, |
ib.; Mathieu, Manellle; P. Pons, Serre de 1
Maneiile; Je. Miool, Laurent ib-; anc. Pey-«
rot, Crouset; .Muston, Paierme; Negriii, jo
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