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M. B. Léger, pasteur
2 copies
Année XXXIX.
22 Janvier 1904.
N. 4
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L’ÉCHO DES VALLÉES
I^ARAIiSiSAlV'r CMIAOlîE> V13ÎAri>JhfKi:>I
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
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SOMMAIRE :
Vaudois et Vaudoises à l’étranger —
Sera-ce notre histoire ? — Echos de
la presse — L’educazione pacifica —
Un peu de sympathie fait tant de bien
— A^ariétés — Chronique — Bibliographie — Nouvelles et faits divers
— Revue l’olitiquo.
iaudois ot iaudoiscs à Téiranger
Plusieurs de nos lecteurs auront lu,
non sans tristesse, l’article publié la
semaine passée dans la Lanterna Finerolese sous le titre : L'emujrazione nd
nodro Circondario e la traita delle bianche.
Nous aurions plus d’une injustice à
relever dans les commentaires que ledit journal fait suivre au communiqué
de la Préfecture concernant le danger que
courent nos jeunes filles qui vont cherI cher du travail à l’étranger. L’auteur
de l’article paraît croire qu’ aux Vallées on ne fait absolument rien pour
la protection des jeunes filles qui chaque année partent en grand nombre
pour le midi de la France. Non seulement il ignore l’existence d’une section
de VAmie de la jeune fille, mais il croit
que ni les pa.steurs ni leurs femmes ni
personne d’autre, ne font rien. Il ne
sait pas que dans la plupart des paroisses, la femme du pasteur, non seulement s’occupe activement de trouver
des places convenables aux jeunes filles
qui ont besoin de se placer, mais entretient avec elles une correspondance
assidue quand elles sont parties. Les
pasteurs de leur côté n’ont pas de plus
grande préccupation que celle des jeunes gens des deux sexes qui partent
chaque année en grand nombre.
Si, malgré cela, il arrive que bien
des jeunes gens et des jeunes filles se
perdent, c’ est que, malheureusement,
beaucoup ne tiennent pcis à rester en
relation avec le pasteur et sa famille,
au contraire, ils font leur possible pour
échapper à toute influence. Ils lui laissent ignorer leur départ et quand ils
sont loin, ils ne donnent plus signe de
vie. Les familles, de leur côté, ne se
soucient pas de donner à leur pasteur
l’adresse de leurs enfants qui ont quitté
la maison. Par l’indifférence des uns
et peut-être le désir d’indépendance
des autres, le pasteur ignore ce que
deviennent la plupart de ceux qui
quittent la paroisse et qui auraient tout
à gagner à se maintenir en relation
avec lui.
Nous en avons maintenant même un
exemple frappant. I.’Union Chrétienne
de Jeunes gens de Marseille, avec un
dévouement et une générosité qui devraient toucher tous les cœurs, fait
rechercher soigneusement les jeunes
Vaudois qui habitent cette ville, afin
de leur offrir une fête au 17 février;
elle fait demander aux pasteurs des
Vallées leurs adresses ; ceux-ci invitent
du haut de la chaire les parents à leur
faire parvenir les adresses dematidées ;
ils répètent l’invitation un second dimanche — c’est du moins ce que nous
avons entendu à la Tour — le tout
sans résultat, ou à peu près.
Comment s’étonner, après cela, si beaucoup de jeunes Vaudois et de jeunes
Vaudoises qui quittent les Vallées, tournent mal ?
Que les parents veuillent bien se
rendre compte des dangers que leurs
fils et leur filles courent en se rendant
sans protection à l’étranger. Qu’ils ne
les laissent pas partir sans bien savoir
où ils vont et s’assurer qu’ils seront
protégés, les jeunes filles surtout, contre
les dangers de toutes sortes qui les attendent. Et pour cela, qu’ils aient soin de
s’adresser à ceux qui peuvent les aider
à trouver pour leurs enfants, la protection dont ils ont besoin. Que le pasteur
soit informé le premier de leur départ,
et qu’ il soit tenu au courant de ce qui
les concerne. Ils ne pourront qu’y gagner sous tous les rapports.
Sera-ce notre histoire ?
Col. I, 21, 22.
Quelques mots seulement résument
toute l’histoire des chrétiens de Colosses : « éloignés de Dieu », « réconciliés
avec lui par Christ», pour «paraître
devant lui saints, sans tache et irrépréhensibles », Il y a dans ces trois
traits leur passé, leur présent et leur
avenir.
Ce ne sont pas seulement les Colossiens qui ont leur histoire, mais chaque âme humaine, qu’elle soit croyante
ou qu’elle ne le soit pas, aura la sienne
et nous aurons chacun la nôtre. Lors
même que nous passerions inaperçus
dans ce monde, sans laisser aucune
trace, ni aucun souvenir. Dieu n’oubliera pas ce que nous aurons fait et
ce que nous aurons été. Les hommes
se bornent à raconter l'histoire de ceux
qui ont joué un rôle plus ou moins
important dans leur \de ou qui ont
beaucoup fait parler d’eux ; ils nous
parlent des grands bienfaiteurs de l’humanité, comme aussi des grands scélérats et ils laissent dans l’ombre l’immense multitude de ceux dont l’existence n’a rien présenté de bien saillant,
mais si les hommes ensevelissent dans
l’oubli tous ces millions d’êtres humains
qui ont paru sur la terre, Dieu se souvient d’eux. Si nous-mêmes, à notre
tour, nous sommes appelés à aller gros
sir le nombre de ceux qu’on relègue
dans le silence du passé et si notre
souvenir sera bientôt effacé de la mémoire de nos semblables, notre histoire,
cependant, ne s’effacera pas du livre
de Dieu.
Chacun aura son histoire. On pourra
dire du tel : il a vécu tant d’années et
pendant toute sa vie il a entendu annoncer l’Evangile, il a même pratiqué
les formes extérieures de la piété, il a
appartenu à l’église chrétienne. Seulement comme il ne s’est jamais converti
de cœur au Seigneur, tous ces moyens
de grâce dont il disposait ne lui ont
rien valu pour sauver son âme, ou, plutôt, tout cela n’a fait qu’augmenter sa
re.sponsabilité et aggraver sa condamnation. De tel autre on dira : sa vie a
été honnête aux yeux du monde, il a
fait honneur à ses affaires, mais il ne
s’est jamais occupé sérieusement de son
âme ni de Dieu, ayant estimé que la
religion, au fond, n’est qu’une invention humaine dont on peut s’occuper
ou non, selon qu’on y est porté par
intérêt ou par inclination naturelle.
Aussi, a-t-il été perdu pour le ciel. Ou
bien encore de tel autre on pourra
dire : c’était un pécheur qui ne valait
pas plus que tous les autres pécheurs,
mais un beau jour sa conscience s’est
réveillée et il a renoncé à son péché
pour se donner entièrement au Sauveur qui lui avait fait entendre ses
appels, de sorte qu’il est devenu un
vrai croyant, un enfant de Dieu.
Cher lecteur, quelle sera notre histoire ? Nous conduisons-nous de telle
manière qu’on puisse un jour affirmer
qu’après avoir été aussi éloignés de
Dieu, nous avons été réconciliés par la
croix de Christ et que nous sommes
devenus des créatures nouvelles, images
vivantes de Celui qui nous a créés et
sauvés ? Quelles que soient les circonstances extérieures où chacun se trouve,
qu’on ait vécu au temps de S. Paul à
Colosses ou qu’on vive de nos jours
dans nos pays, c’est là l’histoire de
tout chrétien ; pour tous il y a le même
point de départ, la même route à suivre et le même but à atteindre : éloignés de Dieu, réconciliés par Christ,
devenir saints. m.
Echos de la presse
M. le prof. Doumergue ayant critiqué, dans le Christianisme, les idées
exprimées par M. C. Wagner au sujet
du miracle, dans sa discussion avec M.
Ferdinand Buisson, M. AVagner a adressé au même journal une lettre dont
nous détachons les passages suivants :
«...Ma page sur le miracle a eu le
don d’exciter l’attention de ses adver
saires décidés comme de ses partisans
convaincus. Les uns et les autres partent du même point de vue : à savoir
que la question principale est, si le miracle est ou non arrivé.
* Est-il nécessaire de dire que je n’ai
pas voulu écarter du sujet la critique
historique avec ses préoccupations d’authenticité ? Où irions nous si tout fait
qui se donne comme miraculeux devait bénéficier du prestige que j’accorde
au miracle, en partant naturellement
de l’hypothèse que ce miracle renferme
un fait d’âme authentique? Mais, ce
dernier point une fois admis, je déclare
que dans tout miracle qui n’appartient
pas à la catégorie de l’imposture ou
de la superstition, le centre de gravité
gît dans la signification du fait rapporté et non dans sa matérialité. Le
fait n’est que l’enveloppe de l’idée, le
caractère visible où se fixe une vérité
invisible. L’âme s’y affirme contre tout
ce qui la nié et l’opprime, par la force
même que lui confère son origine et
qui n’est pas notre force tout court,
mais la puissance de Dieu en nous.
Cette force agissante sous le miracle
est la Foi. Sans elle pas de miracle.
Elle est créatrice du miracle et non
son produit. Fonder sa foi sur le miracle, c’est renverser les Ecritures et
l’ordre même des choses. La foi est
mère du miracle et non sa fille. Si l’on
voit le miracle obligé de nourrir sa
mère, c’est parce que celle-ci est devenue caduque.
•« La science positive nous enseigne,
en dernière analyse, que, malgré nos
conquêtes sur lui, nous sommes vaincus par le monde. L’univers mécanique
nous écrase et nous absorbe. Toutes
constatations faites, l’homme et sa destinée finissent dans le néant.
« De cet engrenage où l’âme se débat comme un vivant dans une tombe,
la Foi nous délivre. Elle est la victoire qui a vaincu le monde. Et, pour
nous le dire, elle s’env'eloppe de formes qui prophétisent un monde stqrérieur, quoique empruntées à l’économie
présente. La Foi, d’essence spirituelle,
n’a nul besoin de se faire sanctionner
par des faits matériels..... La Foi se
sert de charte à elle-même. Et c’est
pour cela que, lorsqu’elle proclame la
destinée humaine infinie et incorruptible, elle a raison contre la vue, qui
n’est en somme qu’une courte vue. Et
en ce sens, considérant le miraele comme un des signes où s’est incarnée la
Foi, j’ai dit; Le miracle, U n'y a encw c
que cela de vrai..»
« On ne me rencontrera donc jamais,
ni parmi les négateurs du miracle, car
je le comprends, ni parmi ceux qui
croient pouvoir déclarer impossibles des
•faits miraculeux. J’ai trop le sentiment
I
2
— 2
du mystère, et de tout ce qui nous dépasse, pour oser fermer de ma main
l’horizon du possible.
« Mais je me garderai, madgré cela,
de construire l’édifice de ma foi sur le
miracle et surtout de faire dépendre
ma confiance en Dieu, et dans les destinées humaines, de faits miraculeux et
de leur authenticité historique. Je ne
serais plus jamais tranquille s’il me fallait répéter pour mon compte le propos
qui s’échappe si naturellement de la
plume de M. E. Doumergue ; « Si jamais un miracle n’est arrivé, n’en déplaise aux miracles de Lourdes et de
l’Evangile, tous vrais et tous réels, ce
qui triomphe, c’est la Fatalité. » La
Foi ne saurait dépendre d’une question
d’exégèse ou de critique, de preuves
extérieures enfin, fragiles soutiens qu’un
fait nouveau peut emporter. L’aléa serait trop redoutable.
« A ces miracles arrivés qui ont besoin de preuves extérieures pour que
je les admette, je préfère le miracle
qui n’a pas besoin d’être arrivé un jour
et à une heure pour êcre vrai éternellement et partout, et qui signifie en
substance : « Aucun obstacle sur notre
route n’empêchera notre destinée de
s’accomplir. A travers toutes les détresses, Dieu nous sauve toujours, même
si nous périssons. » Cette position est
la seule sûre. A elle s’applique la parole du Christ ; « Heureux ceux qui
ne voient point et croient quand même...»
C. WAGNER.
VEBBCâZlOHE PACIFIC!
Come tutti in Italia, son professore
anch’io di lingua francese. Ma a dir il
vero, mi torna molto più comodo e più
sicuro dir quattro parole in lingua italiana. Mi perdonino i lettori ùeWEcho.
Mi ha recato profonda soddisfazione
non disgiunta da una certa maraviglia
il l^Sgere neWEcho, n. i, un riassunto
delle idee della Sig.ra Wilfred Monod
sull’educazione pacifica. Esse meritano
la considerazione di ogni cristiano, ed
anche l’approvazione.
Ma un’idea mi ha colpito nel leggere
quel riassunto. Se è cosa saggia, onesta
e cristiana l’allevare i nostri figliuoli ed
i nostri giovani nel più assoluto amor
della pace, perchè mai si continua al
Collegio Valdese di Torre Pellice ad
esercitarli nella manovra, ad assoggettarli agli esercizi militari ? Rileggete,
ve ne supplico, o amici, le righe della
signora Monod, e ditemi un po’ se vi
par dunque giusto che i nostri giovani
studenti debbano, per un giorno alla
settimana, armarsi di fucile e di baionetta ? Pensate che, se non tutti, almeno
la maggioranza di essi, si rivolgerà
probabilmente all’esercizio del ministero
pastorale 1 Pensate che, se non altro,
noi desideriamo vivamente che essi tutti
divengano dei cristiani, dei seguaci di
Colui che ha detto : Beati i pacifici,
perciocché saranno chiamati figliouli di
Dio !
Non insisto ; sarebbe cosa troppo
facile per me l’esultare e l’imbaldanzire
in questo mio argomento ; non insisto,
ma un’altra volta ancora io domando
alle nostre autorità ecclesiastiche e scolastiche: Vi par giusto, vi par cristiano
l’imporre ai nostri giovani la manovra
invece di altri più pacifici e non meno
utili esercizi ginnatsici ?
Gius. Banchetti, pastore.
Nous demandons excuse, à notre
tour, d’insérer cette lettre telle quelle.
Cbmme elle est écrite par un professeur
de français nous n’ avons osé la traduire. Ceux de nos lecteurs que la
question peut intéresser n’ auront pas
plus de peine à la comprendre que si
elle était écrite en français par un professeur d’italien.
La question soulevée dans la lettre
qu’on vient de lire a été discutée dans
une longue séance du Synode, à divers
points de vue, y compris celui auquel
'se place aujourd’hui M. Banchetti. C’est
aussi le seul sous lequel nous voulons
la considérer ici.
Pour ma part, si je pensais que cette
forme d’exercices gymnastiques qu’on
appelle la manœuvre, et qui est en vigueur au Collège depuis plus d’un demi
siècle, ne pût s’accorder avec une éducation franchement pacifique, même « pacifiste» selon le mot adopté maintenant
par les sociétés de la Paix, je n’hésiterais pas à en proposer l’abolition —
et je ne doute pas que tous les membres
du corps enseignant et de l’Administration ne fussent du même avis.
Mais je crois que le fait de se réunir
une fois par semaine en uniforme et
de se mettre en rang pour exécuter les
mouvements d’une compagnie de soldats
njempêche nullement de professer des
idées et des sentiments sincèrement pacifiques.
Je respecte la conscience de ceux qui
poussent l’esprit anti-militariste jusqu’à
refuser eux-mêmes de porter les armes
quand les lois de leur pays les y oblig'ent — mais je ne suivrais pas moimême leur exemple et je ne conseillerais pas à mes enfants de le faire, parce
que je ne crois pas que la voie à suivre
pour arriver au but soit de se soustraire
soi-même aux obligations qui résultent
de l’état général de la société humaine,
mais bien plutôt de travailler, chacun
selon ses forces et ses moyens, à la
transformation progressive de cet état
social. Et je crois bien que tel est
aussi l’avis de M.me Wilfred Monod,
ainsi que de son mari, qui n’ est pas
moins ardent pacifiste que sa distinguée
compagne.
Si nous considérons comme notre
devoir d’obéir quand les lois de notre
pays nous appellent sous les armes,
parce que les institutions militaires sont
encore regardées comme une condition
nécessaire de la sécurité des états, il
n’y a pas de mal a ce que les exercices
physiques imposés par les réglements
aux élèves des écoles secondaires adoptent les formes extérieures et l’organisation propres de l’armée. Il y a au
contraire des avantages. Sans parler
de la discipline, que chacun a besoin
d’apprendre, il n’est pas inutile, quand
on est appelé à faire son service militaire
d’avoir déjà quelque connaissance de
ce que l’on doit y apprendre. Je connais
plus d’un cas où le peu d’instruction
militaire acquise au Collège a été très
utile.
M. Banchetti ne voudrait certainement pas conseiller à nos élèves de ne
pas prendre part au tiro a segno, par
lequel, en devenant d’habiles tireurs, ils
pourront abréger le temps de leur service militaire. Pen.se-t-il que notre innocente « manœuvre » soit une institution plus dangereuse pour développer
l’esprit militariste, que celle du tir ?
Mais alors — demandera notre honorable correspondant — que pensezvous de l’article de M.me Monod que
vous avez reproduit ?
Je pense qu’il faut en prendre l’esprit, sans trop nous attacher à la lettre. L’e.sprit. c’est que nous devons
bien nous garder de cultiver chez nos
enfants les sentiments guerriers y non
seulement ne pas leur inspirer l’amour
de la guerre, mais chercher à développer dans leurs jeunes cœurs des
sentiments de bienveillance et d’amour
pour tous les hommes ; leur montrer
la guerre comme le plus grand des
fléaux et en même temps comme le
plus grand des crimes ; leur faire admirer non pas les grands conquérants
qui ont fait couler des flots de sang,
.mais les grands bienfaiteurs de l’humanité qui se sont sacrifiés pour le bien
des autres.
En prenant l’esprit de l’article en
question tel que je viens de l’exprimer,
il m’est permis d’en laisser en grande
partie la lettre. En effet, je ne crains
pas plus, pour l’éducation pacifique de
mes enfants, de les voir jouer aux soldats, que je ne crains pour celle des
élèves du Collège, de les voir faire la
manœuvre.
Tant qu’il y aura des soldats, les
enfants joueront aux soldats, comme
ils jouent au mariage, à l’enterrement
et à tout ce qu’ils voient faire. L’éducation pacifique ne consistera pas à
leur laisser ou faire ignorer qu’il y a
des armées, pas même à leur cacher
que la guerre a existé et existe encore,
mais à leur faire comprendre que l’armée doit cesser, et au plus tôt, d’être
jugée nécessaire, et que la guerre, fruit
abominable du péché, doit disparaître
de la face de la terre.
Que M. Banchetti me pardonne —
et les lecteurs aussi — la longueur de
cette réponse, et qu’il soit sans inquiétude sur les effets de la « manœuvre »
au point de vue de l’éducation pacifique. Qu’il craigne plutôt, pour les élèves qui doivent faire ces exercices,
l’effet moral de discussions renouvelées
à tout propos.
N. T.
Un peu de sympathie fait tant de bien
Ami lecteur ou lectrice, lorsque quelqu’un vient à vous pour vous 'raconter
ses peines et ses chagrins, je vous en
supplie, ne le recevez jamais par ces
mots si secs : « vos peines sont imaginaires ; attendez d’avoir de plus grands
et de vrais chagrins pour vous plaindre et vous désoler». Mais, cette personne est venue à vous non pas pour
que vous pesiez ses peines, pour que
vous analysiez ses chagrins; elle est
venue à vous pour chercher de la sympathie, gui fait tant de bien, au lieu que
vos remarques, si peu cordiales, font
tant de mal. Ne savez-vous pas que chacun sent ses peines, ses chagrins, selon
la nature de son caractère, de son âge
aussi. Croyez-vous que de savoir que
d’autres ont de plus gros chagrins que
nous, que cette pensée diminuera ses
propres soucis à lui ? Pour qui a un
peu de cœur et de bon sens, en voyant
une enfant qui se désole parce qu’elle
a cassé sa poupée, il n’ira pas lui dire :
« Attends que tes parents soient morts
pour pleurer». Une telle remarque ne
la consolerait pas du tout ; pour le moment elle ne comprend qu’une chose :
sa poupée est brisée, son joujou perdu.
Alors il la caresse, il la console ; c’est
ce qu’elle veut, c’est ce dont elle a
besoin pour le moment. Il y 3, tant de
grands enfants qui pleurent pour de
petits chagrins, peut-être, et qui ont besoin d etre consolés comme une jeune
enfant; et si vous ne leur montrez pas
là sympathie qu’ils attendent de voit^
ils la chercheront ailleurs, là et où
la trouveront ; là, et où peut-être, vauj*
ne voudriez pas qu’ils la cherchassent
C’est votre faute, ne vous plaignez
et surtout, ne jugez pas, puisque voi»
n’avez pas su donner mieux.
V .A. R I qs
. h*
^ 'i
m
Le Cosmos indique la façon dont
savant américain, M. Acheson, s’esC
inspiré de la Bible pour retrouver un
procédé industriel connu des Egyp,
tiens anciens et oublié depuis lors, q, ^
M. Acheson avait été frappé de;'oe
passage de l’Exode : « vous ne donnSl
rez plus de paille à ce peuple pour fai/:
re leurs briques, mais qu’ils aillent en*
chercher eux-mêmes. » L’écrivain sacrél
dit un peu plus loin ; « Le peuple se ;
rendit dans toute l’Egipte, afin d’amas|
ser de la paille. » M. Acheson s’ocl
cupait précisément des argiles plasti/|
ques. Ces textes, en apparence bizar-i
res, le firent réfléchir et, patiemment,
il procéda a des expériences. Il se pro-fl
cura de la paille, la soumit à une ébuhl
lition prolongée dans l’eau et obtinil
ainsi un liquide de couleur rouge fonJ
ce, avec lequel il fit pétrir de l’argile|
et il constata que celle-ci devenait!
exceptionnellement plastique. Aussit$t|
il analysa le liquide qu’il avait obtennl
et reconnut que le corps agissant en,
cette occasion n’était autre que tanin. ^
Une fois de plus, la science moder^
ne découvrait un procédé qui avait;
été employé couramment dans l’anti*ii
quite. Le tanin rend les argiles plus;^
plastiques et donne cette qualité i|*
celles qui ne la possédaient pas d^
tout ; elle permet d’employer certaines!
argiles qu’on ne pouvait utiliser pouj
la céramique jusqu’à présent. Æ
Les briques obtenues avec les a^S
giles ainsi traitées présentent une ré-^
sistence bien supérieure à celle des
autres, surtout si elles sont séchées au
soleil. On le voit : « Rien de nouveau*'sous le soleil, » pas même des briques '
fabriquées avec de la paille et qu’oti
fait cuire à sa chaleur. :
(^Feuille Religieuse.)
Trente-huit maisons, sur quarante
cinq, exploitant des jeux de hasard oni
présenté au gouvernement genevoif
une demande d’autorisation, aucune n’i
été accordée et celte exploitation leui
est rigoureusement interdite.
Le port de Hambourg a vu partii
en 1902, 123,555 personnes. Brênu
143.000. Quant au nombre, les Italiens
viennent, en première ligne.
Un nouveau pont suspendu vient
d etre inauguré à New-York, après J
ans de travaux. Il a coûté 50 millions.
Il est long 2400 mètres et s’élève à
45 mètres au-dessus de l’eau. Le tablier,
large 40 mètres, peut porter 4 voies
de tramways électriques, 2 de tramways à vapeur, deux pour les voitures
et deux pour les piétons. Les tours
qui soutiennent les câbles ont 67 mètres
de haut.
CfiffoNiQUE
La Tour. Nous avons eu dimancl
la visite de M. John Mott, le secrétai)
bien connu de la Société universel
d’Etudiants chrétiens — Société qi
3
i»y
— 3 —
compte aujourd’ hui 89.000 membres,
recrutés surtout parmi les étudiants universitaires d’Amérique ( Etats-Unis )
¿’Angleterre, d’Allemagne, des Pays
Scandinaves etc.
Cpinme secrétaire général de cette
puiisante Association, M. Mott a beauneup voyagé, non seulement en Amérique et en Europe, mais aussi en Asie.
Dans une grande réunion qui a eu lieu
ay Temple neuf de 7 h. ip à 10 heures
soir, il nous a parlé de quelques-uns
des pays de ce vaste continent: Japon
Chine, Inde etc.
il^u Japon il y a une quarantaine
d’années, quand les premiers missionnaires y arrivèrent, il n’y avait pas un
seul chrétien. A chaque coin de rue,
bn pouvait lire des décrets impériaux
contre quiconque embrasserait le christianisme ou ferait œuvre de propagande
chrétienne. — Il y a sept ans, lorsque
M. Mott s’y rendit pour la première
fois, il y avait 40.000 chrétiens zélés,
appartenant surtout aux classes les plus
cultivées. Les progrès ont continué
depuis lors, et à sa dernière visite faite
il y a deux ans et au cours de laquelle
il tint une quantité de réunions, dans
les théâtres et autres locaux les plus
vastes qu’il pût trouver, il eut toujours
sàlle comble. Un millier de personnes
se déclarèrent pour le christianisme,
300 ont déjà été reçus et 600 sont
inscrits comme catéchumènes. — Les
chrétiens occupent des places honorables
au parlement, dans les grades les plus
, élevés de l’armée et de la marine, dans
l’enseignement, partout. L’influence de
l’Esprit de Dieu est visible d’un bout
à l’autre du pays. Que ceux qui doutent de la puissance de l’Evangile, dit
l’orateur, aillent voir au Japon.
^ t Au sujet de la Chine, M. Mott rappellefles persécutions infligées aux chrétiens pendant l’insurrection des Boxers
et le courage avec lequel elles furent
supportées. Là aussi les progrès du
christianisme sont visibles,
t II nous transporte ensuite dans l’île
de Ceylan où il nous fait connaître le
pensionnat de Miss Annew, « la mère
aux mille filles » et un pensionnat de
jeunes gens qui, avec fort peu de ressources s’imposent de grands sacrifices
pour les missions. I.a dixième partie
de la population de l’île professe le
christianisme.
Dans V Inde un réveil remarquable
se manifeste parmi les pauvres parias,
qui par dizaines de milliers ont deI mandé à être instruits dans la vérité
chrétienne. Si l’on pouvait avoir assez
de missionnaires et d’instituteurs, il y
en aurait des centaines de mille. — L’Evangile pénètre aussi dans les classes
elevées et fait des conquêtes même
parmi les Brahmanes, que l’on croyait
absolument réfractaires.
En terminant, M. Mott donne quelques chiffres qui montrent les grands
progrès accomplis par les missions parmi
’ les païens dans le monde entier, — La
nombreuse assemblée a écouté *âvec un
vif intérêt la parole claire, éloquente et
enthousiaste de l’orateur dignement interprété par M. le pasteur Teofilo Gay.
M. Rambaud, secrétaire de l’Asso^ation française d’étudiants chrétien,
qui accompagnait M. Mott, a pris ensuite la parole pour adresser à l’assemblée, aux jeunes gens en particulier,
d excellents conseils concernant la yie
, ®t l’activité chrétiennes.
M. Mott et M. Rambaud sont en
foute pour Rome, où ils vont assister
^ un Congrès d’étudiants italiens convoqué dans le but d’organiser aussi
dans notre pays des sociétés d’étudiants
chrétiens. Nous faisons des vœux pour
le succès de ce Congrès, auquel assisteront aussi quelques étudiants du Collège,
ainsi que MM. les professeurs Ealchi
et Jahier.
Banquet politique. Par l’initiative
des syndics de St-Jean, la Tour, Bobi
et Saint-Germain, un comité, composé
de tous les syndics des communes qui
font partie du Collège de Briquéras,
s’est constitué dans le but d’offrir un
banquet à M. le Commandeur Soulier,
député de ce Collège, et dè lui offrir
ainsi l’occasion de parler à ses représentés de «l’heure actuelle de la politique italienne ».
Le banquet aura lieu jeudi prochain
28 courant, à Vhôtel Vittoria, aux Airals.
Les adhésions sont reçues, jusqu’au 26,
chez M. le chev. Alexis Jalla, syndic
de Saint-Jean, ou chez tout autre membre du Comité.
NouYelles et faits divers
Nous avons parlé des graves conditions financières de la Société de Paris
Plus heureuse, la Mission Romande a
reçu, en décembre, 60.000 francs, de
sorte qu’au 17 janvier il ne restait plus
à recevoir que 5.000 francs, pour clore
sans déficit.
D’après un tableau publié par 1’«Almanach des Missions de Bâle», voici
quelle a été la marche des Missions
durant le XIXe siècle :
1800 igoo
Sociétés missionaires 6 370
Contributions 250.000 74.000.000
Missionnaires 150 6.746
Pasteurs indigènes o 3-958
Aides » 800 64.193
Chrétiens » 15.000 3.649.975
sans compter les 150.000 juifs convertis
par les missionnaires protestants.
L’esclavage n’est aboli qu’en apparence dans plusieurs colonies des Puissances soi-disant chrétiennes. Il renaît
sans cesse sous de nouvelles formes.
Le gouvernement du Sénégal vient de
mettre fin à un abus révoltant.
Des Maures enlevaient des enfants
dans l’intérieur, les amenaient dans la
colonie et les vendaient. Les acheteurs
les présentaient aux autorités comme
les ayant rachetés de l’esclavage ; et
le gouvernement les leur confiait jusqu’à leur majorité avec un « certificat
de liberté », qui était un vrai contra;
d’esclavage à long terme, d’autant plus
qu’on attribuait à l’enfant 7 ou 8 ans
quand il en avait le double.
Le mouvement des jeunes gens chrétiens aux Etats-Unis, suit une marche
ascendante surtout parmi les étudiants.
M. Mott, secrétaire général des Associations des étudiants chrétiens, estime
que, dans le public, il y a un vrai
chrétien sur douze jeunes gens, tandis
qu’il y en a un sur deux dans les hautes études. En 1878, moins du tiers des
étudiants faisaient profession de piété,
tandis qu’en 1902 c’était le 52 pour
cent des futurs médecins, ingénieurs,
juges, avocats, artistes. Les 681 associations comptent 41.800 étudiants chrétiens ; en 1877, ils n’étaient que 1.300
répartis dans 26 associations. Dans les
16 dernières années, ces associations
ont fourni 1.953 missionnaires.
La Union Valdense et l’Estandarte
Emngelico nous apportent mainte nou
velle réjouissante sur le développement
des communautés protestantes, et en
particulier des groupes vaudois, dans
l’Amérique du Sud. Puissent ces progrès ne pas être entravés par la guerre
civile, qui semble de nouveau menacer
l’Uruguay.
Le 30 octobre, M. Bounous a pu recevoir à Cosmopolita 20 catéchumènes
et, le 5 novembre, 32 à Artilleros et
quartiers annexés.
Les Vaudois des Omîmes de Lavalle,
que la distance privait de tous secours
médicaux, ont depuis trois mois un
médecin à poste fixe, le Dr. Pedro Sala.
Deux anciens élèves du Liceo Valdense
ont remporté leur doctorat en médecine et pensent s’établir au Rosario ;
ce sont Jean Pierre Da vit et Robert
Borrâs.
En même temps, M.lle Marie Ugon
remportait son baccalauréat ès-lettres.
Nos chaudes félicitations à toute cette
jeunesse studieuse !
Après 12 ans d’enseignement au
Liceo M. Louis Jourdan y a renoncé
pour occuper une place au service du
Gouvernement.
I .a mort a ravi les deux doyens des
colonies vaudoises de l’Amérique du
Sud, Marthe Jahier veuve Long, née
à Pramol en 1808 et morte à Lavalle
le 7 octobre. Elle avait franchi l’Océan
à l’âge de 72 ans pour suivre son fils,
Jean Long, ancien de l’église. — Le
4 novembre mourait, à Alejandra, Jean
Bertinat, feu Etienne et Madeleine Negrin, natif de la Ferrière (Bobi) et âgé
de 92 ans.
Le 27 c. aura lieu au Rio de la
Piata la Conférence des églises méthodistes; On sait que ces églises procurent tous les avantages religieux à de
nombreux groupes vaudois éparpillés
dans la République Argentine, tels
que le Rosario Tala, S. José, Mercedes.
Dans cette dernière localité est une
congrégation naissante, qui compte 70
inscrits. Non loin de là, à la station
Drables se trouve M. Jules Parise, au
zèle duquel les évangélistes et colporteurs rendent un beau témoignage, tandis que non loin de là ils ont trouvé
un jeune vaudois qui s’est catholisé.
M. Oscar Griot, pasteur méthodiste
sorti du séminaire de Mercedes, a institué un culte à Junin le 28 novembre avec 17 adultes et 11 enfants ;
mais le même jour il a trouvé d’autres
adhérents, chez lesquels il a même pu
tenir des réunions. L’Ecole du Dimanche a réuni 22 enfants et quelques
adultes.
Le Pérou aussi fait des progrès vers
la liberté religieuse. Une loi récente
reconnait désormais légalement les mariages non catholiques. Il suffira de la
demande d’une des parties pour que
le maire puisse autoriser le mariage
civil.
Cuba est actuellement évangélisée
par 12 dénominations évangéliques. On
y compte 100 églises, 137 pasteurs et
évangélistes, 2.500 membres, 500 catéchumènes, 3.450 élèves des écoles du
dimanche.
On compte dans l’Amérique du Nord.
15.000 Islandais, qui conservent leur
langue et dont les 34 communautés
forment un Synode. 16 de ces églises
sont dans les Etats-Unis, les 18 autres
au Canada. Ils publient 4 journaux, 2
desquels purement religieux.
A. Aloi. Le adulterazioni del vino
e dell’aceto e mezzi come scoprirle.
Ulrico Hœpli, editore, Milano, 1904. —
Prezzo L, 2,50
Le but de M. Aloi — dont la compétence en matière d’énologie est connue
— est d’offrir aux producteurs et négociants de vin, aux hygiénistes et aux
consommateurs, le moyen de reconnaître
une à une les diverses substances que
l’on ajoute au vin et au vinaigre pour
les falsifier, d’en faire connaître les
effets hygiéniques et les méthodes pour
les découvrir. — Ce sera donc un des
plus utiles manuels de la collection
Hœpli. — C’est un volume de 240 pages,
avec 17 gravures.
«OIVIJMA.IREXS
L’Ami de la Jeunesse.
Sommaire du N. de janvier.
Le centenaire d’une pendule — Les citrouilles — Grains de poussière — L’espérance— Améric Vespuce— Les laboureurs, George Sand — Un mot de
Napoléon — Un homme de perpétuelle
bonne volonté •— Cavaliers arabes —
Une visite au collège sous l'ancien régime — La sœur aînée. Poésie — Anciens Métiers — A l’affût, A. Daudet —
Poésie, M.me de Pressensé — Coccinelle des blés —Comment quelques animaux passent l’hiver — L’hippopotame — Cloches de fin d’année. Poésie —Torquato Tasso, suite — Les forêts en
hiver — L’instinct des animaux— Une
réponse de Pcisteur — Un rêve.
La Rivista Cristiana.
N. di Gennaio
G. Lazzi : Il prossimo risveglio. —
Lucilio : L’Evangélizzazione in Italia ed
i suoi metodi. — E. Gamba : Calvino in
Italia — G. Filippi'. La Beatrice di
Dante. — E. Bosio: Schiarimenti biblici. — E. Comba: Rassegna mensile. —
Dalle Biviste : 1® Riviste tedesche (G.
G.). 2® Riviste inglesi (G. L.). 3® Riviste Francesi (E. B.). 4® Riviste italiane (E. C.). — Il Cronista : Notizie
spicciole.
MINERVA rivista delle riviste
milll.llfn N. 6 — Anno XIV.
ROMA — Via Tomacelli, 16 — ROMA
Nel numero di questa settimana (17
gennaio) della Minerva troviamo due
importanti articoli intorno a Htrberf
Spencer: il primo dà un’idea viva e completa del grande filosofo nella vita intima ; il secondo contiene una lucida
sintesi dell’opera di Herbert Spencer
e sopratutto delle sue idee politiche e
sociali.
Altri articoli interessanti contenuti
nello stesso fascicolo sono : L'esercito
giapponese — L’erede presuntivo della corona austriaca — Il sionismo odierno —
I figli naturali e la ricerca della paternità
— L'origine europea degli Ari — I modi
del popolo inglese, osservazioni critiche,
intorno alle abitudini della società inglese — Il piu grande scultore americano
(Augustus St. Gaudens).
Notiamo poi una rassegna delle prin
cipali questioni del giorno, spigolature,
recensioni, notizie bibliografiche, e una
« Rassegna settimanale della stampa »
di cui diamo il sommario : L'abolizione
dei salari — L’Associazione degli indnstriali in Chicago — Il microbo della stretta
di mano — Il Cavour giapponese.
4
Revue Politique
La Chambre est convoquée pour le
28 c. avec T ordre du jour qui suit :
Rôles organiques des finances et' des
travaux publics; construction des édifices
postaux à Naples, Gênes, Turin, Florence,
Bologne, Syracuse, Forll, Reggio Emilia ;
renouvellement des conseils communaux
et provinciaux. Yoilà de la besogne assurée pour plusieurs séances, et voilà
aussi des projets qui vont entraîner de
grandes dépenses ; aussi rien d’étonnant
que le ministère s’en préoccupe dès à
présent et qu’il en ait fait l’objet d’un
examen sérieux à la dernière réunion du
Conseil des Ministres. M. ' Luzzatti tient
surtout à l’équilibre du budget, et si ses
collègues lui rognent des millions de ci,
des centaines de milliers de là, l’exercice
financier 1904-1905 ne pourra plus se
clore avec les 7 millions d’économies, que
prévoit le ministre du Trésor.
A Ronciglione (Viterbo), en guise de
protestation contre l’augmentation de la
taxe d’exercice, a eu lieu une démonstration qui a aussi lot dégénéré en révolte.
La foule a envahi le Municipe, dont elle
a brisé les fenêtres, assailli la maison
du secrétaire, essayé de couper les fils
de la lumière électrique et commis des
désordres sans fin. Vers le soir, à l’arrivée
du sous-préfet, escorté par les troupes,
les révoltés se sont dispersés. On n’a
heureusement pas de victimes à déplorer.
Le syndic et la junte ayant donné leur
démission, le gouvernement vient d’envoyer à Ronciglione un commissaire royal.
i Malgré les démentis de la presse officielle, il résulte que la situation de notre
protectorat du Benadir laisse plutôt à
désirer au point de vue de la tranquilité.
Les rapports du réprésentant de l’Italie
I Mercatelli, sont plutôt optimistes et ne
mentionnent seulement pas la probabilité
d’une révolte. Mais la Société du Benadir,
subventionnée par le Gouvernement, est
moins rassurée. Elle s’efforce de prouver
que l’abolition de l’esclavage est la cause
directe des troubles qui agitent ces populations, et elle ne serait pas fâchée
de résilier le contrat d'exploitation du
protectorat qu’ elle a conclu avec notre
Gouvernement. Bref, la société du Benadir
semble regretter l’esclavage qui lui permettait de réaliser de beaux bénéfices ;
cette source de gains plus ou moins honnêtes venant à lui manquer, elle voudrait
se retirer en justifiant son attitude par
les bruits de révolte. Il faut espérer que
le Gouvernement saura obliger la Société
à respecter les engagements qu’ elle a
signés et qu’il ne transigera jamais sur
le chapitre de l’esclavage, arrive que
pourra.
— Il y a aujourd’ hui vingt-cinq ans
que la reine mère Emma de Hollande
est arrivée aux Pays-Bas. Les Hollandais
voulant lui donner un témoignage de
gratitude pour tout ce qu’ elle a fait au
cours de ces vingt-cinq années comme
reine, comme régente et comme mère,
se préparent à commémorer cette date
dans toute 1’ étendue du royaume. La
reine Emma, ayant été interrogée touchant la façon dont elle aurait souhaité
d’être fêtée a prié les organisateurs et
les souscripteurs de verser tout ce qu’on
a songé à lui offrir, à un hôpital pour
tuberculeux, qu’ elle a fondé elle-meme
à l’époque du mariage de sa fille. Voilà
une idée pratique et charitable, digne
d’être imitée dans les sphères inférieures
aussi bien que dans les plus hautes.
— La Russie et le Japon en sont
encore restés, dans les derniers huit
jours, aux pourparlers et aux notes diplomatiques. Voilà la seule chose certaine qu’ il nous soit possible de dire à
nos lecteurs à 1’ égard du fameux différend. Mais les armements continuent des
deux côtés, mais les deux nations, sondent l’opinion de l’Europe, et tâchent
chacune dans sa sphère de gagner des
amis à leur cause ; à telles enseignes
que r impression des cercles politiques
serait à l’heure actuelle, que les difficultés qui vont surgissant entre les Russes
et les Anglais seraient de nature à préoccuper l’Europe bien plus que le différend russo-japonais. Une guerre, que
Dieu éloigne, entre la Russie et l’Angleterre aboutirait sans aucun doute à
une conflagration européenne.
— Dernièrement Ja commission parlementaire du travail avait été saisie
d’une proposition signée par plusieurs
députés, dont quelques socialistes destinée
à combattre avec des armes légales l’immigration des ouvriers étrangers en France.
Le projet de loi visait surtout les ouvriers italiens qui atteignent à peu près
le demi million dans les différents centres
ouvriers de la République. Si la proposition par laquelle on entendait protéger
la main d’œuvre nationale française pas
sait, des centaines de milliers d® ^
travailleurs seraient restés sur le
ou auraient été gravement lésés-d^
leurs intérêts. Heureusement que la ;
mission parlementaire, pour mille et
raisons, a jugé la proposition inopporiq
et inhumaine, et elle vient de la repori
à la presque unanimité. Cela va niett
à l’aise nos pauvres ouvriers obligéf^
gagner leur pain en France.
j. fc-j
Abonnements payés.'
1903. Simond, Bonnets ; Long M., S. Getim¿
Chisone ; A. Robert, id. ; Lantaret, Sciolze ^
riñese.
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Boso David, Martinat David, Geaiine Marie,'
Tour; Prof. Revel, Pignerol ; Aug. Long, Ti®
P. Grill, Poniaret; Comtesse de Quincenet,
B. Revel, S. Germain (1903-04) ; Parise, Vill^
Veuve Ca'irus, id.; M. Fiorelli, Genova; Pn¿
Malan, id.; Revel, Milano; Pascal, Pinerolo;,yt
cino, S. Secondo; Gay-Micol, id.; Rocliat,’Firenze; J. H. Beux, S. Germano Chisone; Ufié
postale di Kopenhagen ; Perrier, Faët;
Pomaret; Roman, Torre Pellice; Gay, Toriae;
Co'isson, Inverso Rinasca; E. Rostan, Torre
lice; Buffa, Florence; B. Meynier, S. Genii^
Col. Balmas, id.; M. Plavaii, id.; J. Loiigfid,
C. Rostan, id. ; B. Monnet, Env. Portes ; M. Mo«
net, id.; J. Jean, Algérie; J. Peyrot, Perrii
J. P. Peyrot, Crouzet; J. Barai, Salse; H.PtÉ
Faët; Pons, Bessé; Pascal, Maneille; Mad. ?tf
rail, id.; H. Pascal, Chabrans; Rostan, past, to
Clos; Léger, past., Perrier; Rivoire, Palermo
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