1
CompLe-cüuranl avec la Poste.
t'iMX lj AfiUNNl£MR.NT PAH AN
Italie . . Fr. 3
iiJtraiiger ... » l>
.A.llemagne, Auiriche-HoDgrie
Delgiquft, Breaü, Danemark
Egypte, Hollande. Suède
Suisse, par ahonnefnent
postal selon l'Accord de
Vienne Fr. 3
ûa B'aboQut :
-^u bureau d'Administration;
■^he?. MM. les Pasteurs: et à
rimp. Alpina à Torre Fellir.e1 .’abonnement se paye d’avance.
année XXXIII. N. 42.
20 Octobre 1898
Numéros séparés deuraDdes avaul
le tirage, 10 centimes chacun.
Annonces. 20centimes pai espace
de ligne pour 1 /ois — Ih centimes (je 2 à b fois et 10 centimes pour 6 lois et au dessus
S’adresser pour la BédacUo» ei
pour r Administration à M.
Jean Jalla, prof., Torre Peilice,
Tout changement d’adresse coûte
15 centimes, sauf ceux du commencement de rannée.
L’ECHO
liES VALLÉES VAUÜOISES
Paraissant chaque Jeudi
Voua me serez tiimoins. A.ot. I, 3. Suivunt la vérité avec la charité. Eph. IV, 15. Que ton régne vienne. Multh. VI.JlO
K (» III ni 11 i r « t
Appel aux nations voté par l'Assemblée
ititernationale de la paix à Turin
Nos colonies — Les idées religieuses
sont-elles en progrès ou en péril ? —
Hymne vatnloise — Chronique vaudoise — Evangélisation — Missions —
Bibliographie Informations —■ Revue politique — Annoneos.
CONFÉRENCE DU VAL PÉLIS
Elle se léuriii'ii D. V. à Angrogiie
le jeudi 10 Novemlii'e à 9 V2 li. du
malin. Ees membres des conférences
du Val Pérouse et du ValS. Mai'tin
y sont coi'dialement invüés.
Sujet à Irailer dans la conférence;
Une église des temps apostoliques.
Textes pour les réunions de la
veille (9 Nov.) aussi sni' VNglise de
Jésus Christ: S. Malth. XVI, 13 à
17. Acles 11, 41 à 47. 1 Cor. 111,
19, 17, Eplies U, 19 à 22. I lim.
Ili, 14, 15 et Apoc. XXI, 10, 11 et
21 à 27.
APPEL AUX NATIONS
voté par l’Assemblée iiiternatioiiale
(le la Paix à Turin.
«Après les liorreurs de la guerre
Idspano-américaine, le monde entier
saluait avec un sentiment unanime
d’entbousiasme et d’espérance la
grande initiative de l’Empereur de
Russie en faveur d’une politique
d’apaisement.
« Au nom de l’bumanilé, au nom
de la religion, au nom de la solidarité, désormais éclatante, qui relie
enlre elles toutès les parties de la
grande famille humaine, nous nous
sentons, pressés d’appuyer de tout
cœur la noble proposition du Tzar, et
rappelant aux Gouvernements et aux
Peuples les engagements^ solennels,
répétés d’année en année ^ par les
déclarations des chefs d’état, par
les votes des Pailements, par tes
stipulations les plus expresses des
Congrès et des Conférences, nous
les conjurons de profiter de cette
initiative partie de si haut et d’élever la voix sans retard pour qu’au
moins la guerre hispano-américaine,
qu’il n’oiu pu prévenir, marque l’agonie de la phase belliqueuse dans
l’histoire de l’humanité,
« Nous déclarons, en effet, que
ce n’est pas assez de faire cesser
momentanément l’appel à la violence
dans les relations internationales. A
une époque de tiavail et de progrès
il faut rendre impossible le retour
de semblables calamités. Il faut,
profitant de la cruelle leçon qui
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- 330
nous eyt donnée, nous mellre, par
l’organisation plus sérieuse d’une
juridiclion internationale, à l'abri de
ces surprises de la passion qui semblent déjouer tous les calculs de la
sagesse et de la prévoyance,
« Gouvernements et Peuples,
l’heure est solennelle 1 Nous avons
tous le devoir sacré de profiter de
cette occasion précieuse pour sauvegarder l’avenir de la civilisation,
le bien-être économique, le progrès
moral des peuples. La terre est
vaste et féconde; le travail est puissant, et la science lui ouvre des
perspectives sans limite. Il ne tient
qu’à nous d’exploiter ensemble notre
commun héritage, au lieu de nous
en disputer comme des bêtes de
proie les dépouilles sanglantes. Il
suffit de le vouloir. Mais il faut
le vouloir. Pourriüns-nous liésiter?
C'est désormais une qne.stion de
vie ou de mort, et celte question,
les gouvernements et leurs délégués
à la Conférence proposée par le '■
Tzar peuvent la résoudre en assurant
à la famille humaine l’ineslimable
bienfait de la paix, que les peuples
salueront avec une enthousiaste reconnaissance ».
NOS COLONIES
III. — Au Brésil. |
11 y a prés de Porto Alegre, à la '
Forquelu, un petit groupe de trois
familles vaudoises comprenant ‘28
personnes, plus une famille anglaise, '
qui est devenu le noyau d’une
petite église évatigéliqne foit inté- ;
ressarile . i
Les chefs des trois familles vaudoises sont Parltiélemy Beux et
Etienne Beux, de Pramol et Jacques
Peyrot, de Pral. Airivés dans le
pay.s il y a une quinzaine d’années,
il s’y sont mariés avec de.s femmes
italiennes
lesquelles sont devcnne.s évaiigcii
emigree.s comme eux,
qnes. Après être restés plusieurs
années sans relalions avec aucune
église, ils reçurent, en '1891, la visite d’un colporteur, puis du pasleur (méthodiste) de Porto Aiegre,
M. Joao Gorréa, leipiel s’inléressa à
eux cl revint au commencement de
l’année suivante accompagné d’un
évangéliste ilalien, M. Malleo Donali, qui devail èlre à la fois leur
pasteur ef leur niaîlre d'école.
Restait à pourvoir un lieu de
culte. Comme ils se dispo.«aient à
bâtir un petit temple dans une jolie
position, en face de l’église des cait)olique.s, ceux-ci, plutôt que de
supporter un pareil voisinage, se
déciilérent... à leur vendre leur propre église, ce qui fut l'ail. Ils cédaient les bancs avec l’immeuble,
mais se réservaient tout le reste ;
autel, confessional, crucifix, sainis,
mailones, vclemcnts sacrés, lampes,
cierges etc. Inutile de dire que les
acbeteur.s se monlréienl tort accomodants sur ce point. Ils firent
même plus. Comme ils entendaient
célébrer leur culte dans leur église
liés le' dimanche suivant, et ipie les
catholiques ne savaient où mettre
leur molnlier, ils leur offrirent de
le garder dans l’église jusqu’à ce
qu’ils eussent trouvé un local digne
de le recevoir, « leur [)i'omettant »,
écrit M. Donali, auquel nous devons
ces détails, « de ne faire aucune
insulte à leurs saints, persuadés
comme nous l’étions que les sainis
ne nous en auraient pas fait à nousmêmes ». L’offre fut acceptée de
fort l)onno grâce, et pendant linéiques dimaiiches on prêcha dans
,l’église avec tous les ornernetils papisles à leur place. Ils acheléreut
également le cimetière, en accordant
aux catholiques, sur leur demande,
le droit d’y eiiterr'er leurs morts.
Ils ont bàli à côlé de l’église urte
maisonnette pour le pa.sleur et cultivent une [liéce de lerrain aüenaule,
dont le produit sert aux petils l'i'ais
de culle. Le Irailerneiil du pasleiii’
est l'ourui par l’Eglise méthodiste
3
33i
épiscopale, dont la petite congrégalion fait partie. Des voisins se
sont joints à eux et la petite église
s’est acci'ue. Elle a une annexe à
Caxias, à eiiuf lieures de la Forqneta.
M. Donali visite en outre plusieurs
autre petites colonies où il y a des
évaiigéliijues italiens. A Benta Gonsalves il y a une petite congrégation
qui a eu pour fondateurs des Vau(lois. Ils y ont bâti un temple (|ui
a coûté 7 mille lranc.<. Malheureu■sement il est encore grevé d’utie
dette. Dans la localité nommée Alfredo Chavea il y a également une
congrégation fondée par des Vaudois.
La mission méllioiliste y a bâti un
temple, mais ils ne sont visités que
rarement. A celle congrégation se
rattachent plusienr.s familles éloignées du centre, les([ue!les sont dans
l’impossibilité de pourvoir à l’insIruclion de leurs enfants, parce (¡ue
l'unique école (jui éxiste dans le
voisinage est soutenue par un comité
catholi(|UP, qui refuse d’accepter
les enl’atifs d’évangéliipies,
Nous ne parlons pas d’autres groupes visilés ¡>ar M. Douati, où, si
nous avons bien compris, il n’y a
pas de Vaudois.
Pour revenir à notre petite colonie
de Forquela, les Vaudois qui la
constiluent paraissent contents de
leur sort, (c Nous ne sommes pas
riches, nous écrivent ils, mais nous
avons notre lerie poni' travailler,
nos maisons et nos tiêles nécessaires,
et nos membres sains. Le sol que
lions cultivons esl montagneux et
souvent fort raide. De nature il est
très boisé. 11^ y a des ai'bres grands
et petits, d’espèces inconnues eu
Ualie. Pour le cultiver il faut comnaeiicer par tout couper et une fois
sec y rneüre le feu. l’uis on y sème
du millet et de.-j haricols, qui rendent jusqu’à cent pour un les pre>«ières années. Sur les hauteurs on
eultive le froment, l’orge, le lin etc.
Uans les lerrains bas il y a la canne
« sucre, les oranges, les pommes
'le terre douce.s, etc. Dans certains
terrains on cultive aussi le riz, sans
former de rizières.
« Les moyens de communication
ne sont pas encore très perfectionnés;
les fleuves n’ont_ pas de ponts et les
voyages sont difficiles dans les temps
de fortes pluies ».
LES IDÉES RELIGIEUSES
sont-elles en progrès ou en péril?
Telle est la question sur laquelle
un journal de Paris a ouvert une
emjuête. Voici la réponse de M. G.
Wagner:
« L’idée religieu.se, dit-il, est en
, progrès, ,1e ne pense pas, en disant
cela, au zèle plus ou moins chaud
de ce que, dans les diverses confessions, on appelle des pratiquants,
et qui peut tenir à des causes mondaines. Je pense au réveil du sens
religieux en dehors des cadres. Le
sens du mystère et de l’infini sont certainement en recrudescence. L’homme est moins sûr de ce qu’il touche
et voit, plus accessible à ce qui le
dépasse.
«Sou orgueil de savoir a diminué’;
il demeure frappé de tout ce qu’il
ignore. La tranquille affirmation du
néant, cette sorte de suffisance qui
laisait parler beaucoup de nos devauciei's immédiats comme s’ils
avaient louché le fond du sac et
constaté le vide, se rencontre de
jour en jour plus rarement, et de
préférence chez des esprits médiocres.
«On rencontre maintenant i)eaucoup d’hommes que ne guident ni
la tradition religieuse, ni la préoccupation doctrinale, ni l’esprit ecclésiastique, et qui témoignent d’une
véritable soif d’idéal. Tout ce qui
louche à la vie intérieure a gagné
en crédit. Le nombre va grandi.ssant
<le ceux (jui sentent que la grande
allaire, de quelque question qu’il
s’agisse, c’est ce qui se passe dans
4
- 332
l’esprit et la conscience des gens:
la clef du monde est là.
« Lorsque l’on s’adresse en public
à des hommes qui ne sont pas
troublés par des passions préalables,
on est sûr de voir leur attention
redoubler, chaque fois qu’il est touché aux questions d’âme, aux vraies
questions humaines, à ce qui nous |
est commun à travers tous les milieux, même les plus disparates.
« l/idée religieuse est en progrès:
je suis heureux d’en recueillir les j
preuves journalières, sans prétendre
pour cela que la masse en soit dès
à présent pénétrée. C’est dans une
élite que germent les mouvements
d’avenir, c’est dans la masse que les
vieilles idées linissent. La masse en
est encore au matérialisme lhéori(jue
ou pratique ».
Lux lucet in tenebris
Nous aimons tous cette devise.
Les sept étoiles, le flambeau.
Glorieux symboles de l’Eglise
Qui distinguent notre drapeau.
O chandelier, dont la lumière
Rayonne au sein d’un sombre lien.
De nos troupeaux sois la bannière
Jusqu’au retour du Fils de Dieu.
Tu éclairas le moyen âge,
Quand, transformés en colporteurs.
Nos vieux barbe.s, avec courage,
Portaient l’Evangile aux pécheurs.
O chandelier, dont la lumière etc.
Au sein des nuits les plus obscures.
Ta flamme guidait les Vaudois,
Quand ils méprisaient les injures
Pour obéir au Roi des rois.
O chandelier, dont la lumière etc.
Dan.s la prison la plus affreuse
Et sur le bûcher dévorant,
On vit ta lumière glorieuse
Eclairer le martyr expirant.
O chandelier, dont la lumière etc.
Quand Dieu couronna l’Italie
Du bandeau de la liberté,
On vit ta lumière bénie
Briller d’une vive clarté.
O chandelier, dont la lumière etc.
Dans la virginale Amérique,
Au sein de ce monde nouveau.
Et jusqu’au centre de l’Afrique,
Maintenant brille ton flambeau.
O chandelier, dont la lumière etc.
Oh ! puisses-tu, vaillante Eglise,
Briller comme un phare glorieux ;
Et que ta bannière conduise
Des multitudes vers les deux !
O chandelier, dont la lumière etc.
Sortez, de vos routes funèbres.
Pécheurs, suivez notre drapeau;
Fuyez, fuyez, sombres ténèbres.
Devant le mystique flambeau!
O chandelier, dont la lumière etc.
Seigneur, maintiens, sur nos montagnes.
Le fanal de la vérité.
Et fais mûrir, dans nos campagnes
Les fruits bénis de la piété.
O chandelier dont la lumière etc..
■ Jean Jacques Ribeïti, pasteur,
CHltONlQÜE VAUDÜISE
INSTRUCTION SECONDAIRE.
La séance (i’inaiiguralioii de la nouvelle année scolaire a eu lieu mardi
malin à 10 heures à la Maison vaudoise. Le nouveau directeur, M. le
professeur Vinay, élaut retenu par
une indisposiliou, la réunion a élé
pré.sidée par M. Pons, modéraleui',
qui a ouvert la séance par la leclure
de quelques jiassages de l’Ecrilure
sainte. Au lieu du discours académique aiuiuel nous étions habitués,
i — c’était Î'I. Vinay qui avait été
chargé de le prononcer — nous
avons entendu des alloculious de
MM. les inol'e.sseurs Tourn et Jabier
et de M. Pons lui même.
I M. Tourn nous a parlé de l’im'
portance et du prix de la jeunesse
comme pré[iai’alion à la vie. Il veut
5
- 333
(]ue la jeunesse soit gaie, qu’elle
sache s’amuser, mais en même temps
qu’elle se prépare à la vie aclive
par l’habitude et l’amour du travail,
et en cultivant en elle-même l’enthousiasme, les sentiments généreux
et la pureté. « Je ' voudiais, dit-il,
(jue vous réfléchissiez bien à ceci;
c’est que la jeunesse est un trésor
précieux, mais un li'ésor dont vous
pouvez faire un bon ou un inauvais
usage, comme de tous les biens que
nous possédons sur la terre ; et que
de l’usage que vous en faites déiiend,
humainement parlant, l’emploi que
vous ferez de votre vie tout entière.
Si vous vous habituez maintenant
à l’eflbrt, à la discipline et au travail, aux plaisirs sains et fortifiants;
si vous cultivez en vous-mêmes les
sentiments nobles et puis, l’entliousiasme ])Our toute bonne cause,
vous vous préparez-une vie active
et bienfaisante, et vous réaliserez
dans votre s|)bère ce que l’Auteur
de la vie attend devons: vous serez
des hommes dans toute la force du
terme. Mais si, jrar la paresse, l’indoleiice, le désordre ou le vice, vous
perdez ou gâtez votre jeunesse, il y a
tout à craindre que votre vie ne soit
irrémissiblement perdue, parce que
vous en aurez empoisonné ou tari
les véritables sources».
M. Jahier fait ressortir' l’importance du pareggiamenlo complet ilu
Collège, pour les élèves avant tout,
rpii n’aiu'ont plus à se rendre ailleurs pour obtenir leur licence
lycéale; pour leurs familles qui
n’aui'onl plus à sup[)orter les frais
d’un séjour plus ou moîirs long
de Icui's enfants dans une ville et
les sauront dans un milieu sain et
moral; pour les Vallées tout entières, aux(|uelles le Collège rend de
si grands services. A ces nouveaux
avantages correspomieut de nouveaux devoirs de la part des élèves
et des professeurs et de la part de
la population, qui doit s’imjroser des
sacrifices pour faire lace aux nouvelles dépenses. Il voudrait au.ssi
que la commune de ba Tour com[U'ît tout ce qu'elle doit au Collège
et lui lit une place dans son bilan.
M. Pons observe à son tour (|ue
si le pareggiamenlo est atteiid, le
pareggio ne l’est pas; et l'eprenant
l’idée déjà énoncée par M. Jahier,
il trouve que si toutes les communes
des Vallées contribuaieid pour l’entrelieu du Collège, ce ne serait que
justice. Mais il est une chose qui
doit être et l ester impareggiabile en
Italie, c’est le caractère de notre
institut. Ses élèves et ses [)rofesseurs
doivent se distinguer de ceux de
tous les autres établissements de
I l’état, par l’esiirit qui les anime,
par l’Evangile professé, cru et vécu.
M, Tourn donne lecture des résultats obtenus par les élèves aux
deux sessions d’examen de l’année
scolaire (pii vient de se clore. Le
Collège a été fréquenté par 61 élèves
et rkcole sufiérieure |)ar 33. 47
élèves ont obtenu la promotion
\ dans le |iremicr établissement et
21 dans le second.
Nous relevons d’une lettre parlii culière qu’à l’ECOldî LATINE du
’ Pomarel les leçons ont commencé
1 il y a deux semaines, avec 32 élèves.
I SAINT GERMAIN. — Dimanche,
16 courant, l’Assemblée électoialea
[U'océdé à la nomination d’un pasleur en remplacement de M. C. A.
Tron, démissionnaiie. M. B. Léger,
pasteur à Rodoiet, a été élu [lar
I 93 voix sur 114 votants. Les autres
î voix ont été données à M. Pierre
i Chauvie (15) et à M. Emile Rivoir (6).
1 Si nous sommes bien informés,
i M. Léger avait déclaré (pi’il n’acI cepferait pas.
I NOMINATIONS DE RÉGENTS ET
; MAITRESSES D’ÉCOLE. M. B. Long,
régent à Pramol, a été nommé à S.
Germain pour remplacer le regretté
M. Malan. Il sei'a provisoirement
remplacé à Pramol par .M. I.ong,
ci-devant au Pei’iier. La place du
Perrier a été assigiiée à M. Héli
Peyronel ([ui vient de remporter
6
334
son l)revet. M. le [jrofesseur Pieri'e
Monnet est a[)pelé à desservir l’école de Maneille. Mademoiselle An
toinrtle Grill, de la Péronse, a été
appelée à Macel pour remplacer
Mademoiselle Arcangeli.
I.a Gommis.sion des Institutions
hospilaliei'es Vaudoises est heureuse
de portei' à la connaissance du
public (|ue le Bazar oi'ganisé au
profit de rOi’phelinat ,a eu un résultat (|ui a dépassé toute attente
puisque le hénéfice net est de fr
2487,90
La Gommis.sion remercie ciialeureu.seinent toutes les personnes qui
de près ou de loin ont ré[tondn à
l’appel qui leur a été fait, et d’une
maidère toute spéciale celles qui
ont bien voulu pi'êter leur concours,
soit en pré[)arant des ouvrages ¡>our
la venle, soit en payant de leur
personne, aux bancs et au bul'lét,
soit en prenant une paî t active au
concert de la soirée, ijui a coulidbué dans une large mesure au
succé.s tinancier de la bienfaisante
entreprise.
ÉVANGÉLISATION
Hiesi, le 6 Octobre 1898
Je ne saurais vous parler d’un
sujet |)luH irnporlani que de l’oiiveidure de notre Inslilnt. Ghaque
jouiMles troupes d’enl'anis de tous
les âges et de toutes les conditions
viennent se faire inscrire, et quoiqu’on ait supprimé lés écoles de
VOratoire nous sommes déjà anivés
en peu de jour à 650 inscrits, cfiinVe
qui augmentera encore jusqu’à la
tin d Octobre. G’est un ¡ilaisii' de
voir ari’iver chaque matin tous ces
enfants désireux de s'instruire, non
seulement intellectuellement, mais
surtout moralement et bibliquement.
A pro[)Os d’instruction biblique voici
une anecdote toute récente que me
raconta un élève qui laissa les école.s
des prêtres pour venir cliez nous.
« Sur le lac de Génésareth ou mer
de Tiliériade, lui enseignait le p.-'être
régent, il se trouvait au temps de
Jésus deux fiarquesj l’une représenlait l’Eglise Cathojique et l’autre
l’Eglise \mudoise. Jésus-Ghrist vint
pour passer à l’autre rive. Il s’eraiiarqua sur la liarque repréjentant
1 Eglise Galholique et submergea
celle représentant l’Eglise Vaudoise,
signe évident, conclut le prêtre,
qu’un jour ou l’autre l’Eglise Vaudoise devra disparaître dans le fond
des abîmes. Que vous en semble?
I
Si nos écoles marchent à merveille
il en est de même de l’Eglise. Nous
avons cette année un grand nombre
de catéchumènes et entre autres la
lamiile entière d’un .sacristain de
l’Eglise Romaine. De nombreux mariages entre époux évangéli(|ues et
am'is de l’Evangile se sont célébrés
et se célélu'eront à notre Eglise et
celui du couple qui n’est pas encore évangélii]ue s'est fait inscrire
comme -catédmmène.
Dans son assemblée du 2 octobre
dej'nier, à la(|uelle prirent part environ 40 électeurs, l’Eglise nomma
deux anciens (I.. Faraci et E. Ghiolo)
et trois diacres (Jacques Bulia, Ignazio Fiorenza et G. Geresi) tous de
l)Onne volonté pour aider le [)asteur
dans son travail. I)an.s la même
séatice on approuva: a) rpie le pasteur mette la robe au culte principal, b) qu’nn iliaci'e on un ancien
lise la Bible au lieu du pasteur, c)
(jue tous les membres de l’Eglise
contiibuent le plus possible soit poui'
les besoitis de l’Eglise, soit pour la
caisse cenirale, d) qu’il y- ait des
réunions de prières chaque mois et
toule la première semaine de janvier.
.J’espère et je crois fermement
qu’avec l’aide du Très-Haut notre
Eglise fera celle année un grand
pas dans l’avancement du Régne des
Gieux.
7
335
J)ans toiifes les rues île Riesi on
n entendait ces jours derniers ijne
ces paroles: «La Madone [)roféjje
les Evangéli(|nes et [lom.snit les CaInoliijues », Voici ce (jni est ari'ivé.
Afin de faire asses; d’argent pour
fêler jiignernenl la l’alronne on avait
mis à la loterie un clievai; un évangélique importuné |)ar les organi'
sa leurs (te la fêle, avait fini par
prendre nn billet. Or à l’es traction
entie sept cents et jilus de noms
ce fut celui de révaugélique qui fut
favorisé par le sort, Maiulenaril encore, après plusieurs sornaines, on
ue fait que parler de cela comme
du plus grand des évêiiemeiits, et
les CiïLliülirjues de Diesi ne peuvent
pas comprendre comment la Madone ait ^ pu le jour môme de sa
lèle lavoriser un évaugéli([ue!
Iagques Büffa.
MISSIONS
--Vs~WLVrfW-.____
Le. Gomilé des Missions de Paris,
érnu des périls que court eu ce
moment la rnissiort du Gongo, menacée .par' le r(rmani.sme, a décidé
d’y dii'iger M. D Gouve, qui avait
été destiné au Zambèze.
■vvV'V-''
MM. ,J, Weilzecker et b. Jalla oui
obtenu la médaille d’ar'gent à la
Mostra È'splorazioni de rexpo.siticm
(le Turin, Nus léücilations. j
BIBLIOGRAPHIE I
t
-^VVV.'- I
Paul Minault, DiHcoura relinieux !
Privas 1898, 266 p. Prix; 3 fr. 50.' \
Ce beau volume s’ouvre par le
poi'Irail et par un récit de la vie
de^cet ardent prédicateur de la vél'ité qui abaiidomra tous les aises
d i.uie bc’lle posiliori, et une éf^'llse
où il était hautement ap[)r'écié, |Lur ;
accepter d’aller sur la brèche à :
Madagascar el (|ui devait si tôt y '
périr ülylo Bommiae Curiae, comme
disait Ira Puolo Sat'iri, Ges discours,
qui n’étaient pas de.slitiés par l’aul
tenr a la publicité, ne .sont pas finis
ati |)oint do vue de la forme, l.a
péroi'aisott marnpie gérréralernent,
l’oraleur la faisant (rabondance. La
variélé des sujets de ces discours
montre rampleui' du cœur' et de
I iitlelligence de cet hoi-nme, dont la
pet le a été prorondémeut setilje prrr
tout le pr(_)testautisnie de langue
Irançaise ; À la jeunesse, f,a joie
de Noël, l,a plrilatrlhiopie de Jési.is,
La solitude, ¡..’amour sans retour.
Le somtneil de la couscienco chez
David, Gotilérciico sur' les missions,
Loi'd Sbaiteslniry, La pornographie
et le respect de reulairt, La poniographie et le respect de la femme,
Dé i’imporlarrce des visites pasloiales pour le réveil de nos égli.ses eic.
En tout 21 discours dans le.s(|uels
chacun : jeunes et vieux, ignorartts
et^ pef.sontres instruites, jrasteurs et
laïques trouveront une iiouiTilure
spii'iluelle comme fiouvait la fouruir
un homme qui a vécu comme il a
prêché.
INFORMATIONS.
Samedi 15 c. le bataillon Pigrierol des
troupes alpines ri quitté S. .Jean poui" rentrer à Turin, sa résidence d’hivin'.
Le bataillon Kenestrelles, dont doirx compagnies se trouvaient à Fenesti'elles a été
concentre à Pignei'ol, où il passera l’hiver.
La C.ie du 24.e infanterie qui était à
Pignerol, a rejoint, son bataillon à Fetiestrelies.
Lajilnte provinciale a approuvé l’aliénation d’une maison appartenant à la Congrégation de charité de Bubiano.
Politique
--------------
L’oilvertnre de la Chambre aura probabtûinent lieu dans la preniièro qninzaino
de noveinbro. Nous dison.s pvo'jû.hlcyyi.C7it.,
vu que rien n’est déliriitivonient fixé à cet
égard; cependant le.s ami.s de M. Zariardelli comniencent, à s'agiter pour lui assurer le fauteuil de la présidence, et, si
8
- 336
l'on doit en croire les journaux bien informés, M. Pelloux les seconderait de son
mieux tout en s'efforçant de paraître se
désintéresser de la question. IjBS conservateurs, qui ne voient pas de bon œil le
vieux ehef do la Gauche, le oomhattrotit à
outrance, et si le Ministère Pelloux tient
à tout prix à avoir Zanardelli à la présidence de la Chambre, il ne pourra plus
dorénavant compter zur i'appni de la
Droite.
Un décret tout récent du Ministre des
Travaux publics approuve le projet de
construction du chemin de fer du Simplón.
L'inspecteur des chemins de fer Gerosa
est ctiargé de la direction des travaux
Le commandant du Tigré, Ras Matigascia, poussé probablemenl par les Anglais, a cherché da secouer le joug de
Ménélik et de se rebeller à son autorité
suprême. Le roi dos rois va le mettre à
la raison avec une armée, de 40.000 h.
Le bruit a couru qu'un complot anarchiste contre Guillaume II a été découvert
à Alexandrie d'ifgypte. Neuf anarcliisles,
tous italiens, ont été aiTÔtés grâce au
concours de notre consul, et l’on a trouvé
chez l’nn d’entre eux deux bombes qu’il
s’agissait d'abord de faire éclater au palais
d’Abdin au Caire, contre Guillaume II et
peut-être aussi contre le Khédive. Guillaume ayant modifié son itinéraire, on prenait les pi'écautions nécessaires pour que l'attentat put avoir lieu en Palestine.
Les évènements qui se succèdent depuis
quelque temps chez nos voisins d'au delà
des Alpes ne laissent pas que d'intriguer
et do préoccuper l’opinion publique. C'est
d’abord l’aü'aire Dreyfus qui menace de ne
plus finir; puis une grève inquiétante des
ouvriers de l’Expo.siLion; quelques jours
plus tard une autre gi'ève formidable des
300,000 employés des chemins de fer devait
avoir lieu dari.s toute la France et le Gouvernement s’est vu obligé do faire oceuper
militairement toutes les gares; le danger
est maintenant conjuré à ce qu'il parait.
Mais ce n’est pas tout; la France a été
menacée d'une révolution militaire, d’une
sorte de p7'onunciamenio à l'Espagnole,
provoqué, dit-on, par les Bonapartistes. Les
journaux français influents ont démenti
le bruit, mai,s comme il n’y a jamais de
fumée sans fou, il est absolument certain
qu'il y a eu là quelque cliose. Quoi ? C'est
ce que le Gouverneineiit fiançais ne dira
peut-être jamai.s.
Ajoutez à tout cela le voyage du comte
Müuraview, mini.stre des Affaires Etrangères de la Russie, qui est nr'rivc inopinément à Paris où il a, déjà en quelques
entrevues avec, M-r Delcassé. Nmis n'essuyeroms pas de deviner le .‘ujet de l0ur.s
entretiens.
Ahoimements payés:
Pour 1898 ; M.me Fissure, Jus. Geymonat Villar, anc. Malan Angrogne, Coiicourde Pr’arusiin, Ro.sio Cuorgiiè, Corsani
LivouiTie (aussi 1897), Rivoire Californie.
Berlin, Verne, Lamy Jaliier, Alb. Lantaret,
Marquis d’Angrogne — Turin: Talmone,
Varese, Malan, Voila.
Pour 1899: Besson Appiots, Talmone,
Comba Florence, Kuramer Zurich, Marquis
d’Angrogne, Aug. Long Turin.
AVIS
l/Union de la Ville ayant recommencé le cours il’aiiglais, invite les
personnes qui désirent en in’ofUer
à se hâter. Pour les conditions
s’adresser au président Luigi Giordano ou au vice-président Arlhiir
Besson.
PENSÉES
Si Dieu ne veut pas êlre servi
t>ar des merceiiaires, il ne veut pas
l’être non plus par des esclavi'S.
Une obéissance que la terreur inspii'e, une olaMssaiice, passive, sans
ins[iiralioii et sans amour, n’a point
de valeur à se.s yeux.
Ë. Bersier.
On ne fait pour Dieu (jue ce (¡u’oii
fait par lui.
J. Godet.
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