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Année XXXVIH.
19 Juin 1903.
X. 25
L ÉCHO DES VALLÉES
liSiSvV AT^l' OHÀQUBÎ VE>JVORE>I3I
Prix d’abonnement par an:
Italie ........................................Fr. 2,50
Etranger . . . . '..................^5
Plus d’un ex. à la même adresse, chacun . . „4
Allemagne, Autriche-Hongrie, Belgique, Brésil, Danemark,
Egypte, Hollande, Suède, Suisse, par abonnement
Postal selon VAccord de Vienne ... 2,50
On s’abonne : Au Bureau d’Administration; chez MM. les Pasteurs;
et à r Imprimerie Besson à Torre Pellice.
■
L’abonnement se paye d’avance.
Annoncespar espace de ligne: 1.® fois, 15 centimes — de la 2.® à
la 5.® fois, 10 centimes —6.® fois et au-dessus, 5 centimes.
S’adresser pour la Rédaction à M. N. Toum, prof.. Torre Pellice,
et pour l’Administration à M. Jean Jalla, prof.. Torre Pellice.
Tout changement d’adresse coûte 15 centimes, sauf ceux du commencement de l’année.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables... dignes de louange, occupent vos pensées, (Fhil. IV, 8).
g); SOMMAIRE :
Communications officielles — Le mas'^sacre de Belgrade — ün «évadé» —
t'Alle A. G. D. G. del Gruppo Piemonte
Chronique — Nouvelles et faits divers
— Revue Politique — Feuilleton: Geori'^es Muller.
?t.:j.
ïïzzyzZigÆzs’szzzsyzs’zzzzzzzzï
COMMUNICATIONS OFFICIELLES
^,La Table informe les Eglises Vaudpises que la «Nouvelle Constitution»
telle qu’elle a été adoptée par le dernier Synode, a été approuvée par les
Paroisses et les Conférences de District à l’exception de «Roma-Napoli».
A teneur de l’article 48.e de la Nou. velle Constitution et de l’article 3Q.e
du Synode de 1902, dès que les réglements organiques, absolument indispensables à l’application de la ConstiI: tution, auront été approuvés par l’Assemblée Synodale, la Table en informera
officiellement les Eglises Vaudoises.
' *
*
Messieurs les Présidents des Consistoires sont priés de transmettre à l’Administration leur « Rapport Annuel » avant
’ le 16 Juillet proch. Nous rappelons que
les rapports doivent référer sur la question du catéchuménat (V. art. 29 du
dernier Synode).
En outre les Consistoires auront soin
de se conformer, pour ce qui regarde
la contribution requise pour 1901-02 et
pour l’année ecclésiastique courante, à
la teneur de l’article 35.e du Synode
de 1901 dont l’application pratique a
été déterminée avec le concours de tous
les conducteurs de nos Eglises.
Torre-Pellice, le 12 Juin 1903.
i , Pour la Table:
J.-P. Pons, Modérateur.
' L !
MM. les pasteurs des vallées de St.
Martin et de Pérouse sont priés d’anaoncer que les examens d’admission à
l’Ecole Latine de Pomaret, auront lieu,
D- V. le Vendredi 26 Juin à sept heures ; les promotions sont fixées pour
le même jour à ii heures et le public
®st cordialement invité à y assister.
La Direction.
Le massacre de Belgrade
Ce n’est plus un fou, un anarchiste,
qui guette l’arrivée d’un Carnot ou
^’un Humbert pour le tuer au milieu
•le la foule, et n’échappe que grâce
^hX gendarmes à la véhémente indignation d’un peuple. C’est un corps
'l’ûrmée qui, violant son serment attaque
son souverain dans son palais, dans
son lit, et le massacre lui, sa femme
et tous ceux de sa famille et de son
ministère qui tombent sous la main
des assaillants ; et puis est acclamé
par une capitale qui se met en fête,
à peine sait elle que son roi et sa
reine sont morts ! Cela se passe en Europe, au commencement du vingtième
siècle. On se croirait dans quelque région barbare et quelques siècles en
arrière ! Et instinctivement celui qui
connaît sa Bible pense au seizième chapitre du premier livre des rois qui
raconte que le roi d’Israël Ela fut tué
avec toute sa famille par Zimri un de
ses officiers.
Quelles réflexions nous suggère le
massacre de Belgrade qui depuis une
semaine remplit les journaux et fait
les frais de toutes les conversations ?
Sera ce simplement qu’il y a là un
châtiment de Dieu sur une dynastie
qui méprisait, ses lois comme l’avait
fait celle à laquelle appartenait Ela ?
Sera ce qu’une fois de plus nous
voyons s’accomplir la parole de Jésus:
« Celui qui tire l’épée, périra par l’épée»
puisque Milosch, ancêtre du roi assassiné
hier, avait fait assassiner il y a cent
ans Georges le noir (Kara Georges)
l’aïeul du prince Karageorgevitch que
l’armée insurgée a proclamé pour nouveau roi ? Non, il y a dans ce désastre
des leçons plus précises et plus pratiques pour chacun de nous ; cherchons-les.
Si nous considérons les conspirateurs
sanguinaires et le peuple serbe qui les
acclame, il nous revient en mémoire
ce mot de l’Ecclésiaste : (X, 16) « Malheur au peuple dont le roi est un
enfant ! »
Oui, ce peuple était malheureux et
l’on comprend qu’il en eût assez d’un
roi monté sur le trône à 13 ans et
resté toujours un enfant, même à présent qu’il en avait 26, entre les mains
d’une femme intrigante et indigne qui
rappelle Jésabel par sa néfaste influence
sur son époux. Pourquoi donc notre
conscience proteste-t-elle contre ce massacre ? C’est que pour nous « la fin ne
justifie pas les moyens». Les assassins
et la foule de Belgrade ont agi en vertu
du faux principe contraire qui est un
trait caractéristique des Jésuites et de
bien d’autres personnes. Hélas ! n’est-il
pas tout naturel et aisé de mettre ce
même principe en pratique, sans s’en
douter peut être, en mainte circonstance
de la vie ? Que de petits mensonges,
de petits vols, de petites trahisons se
pratiquent journellement, « dans un bon
but » dit-on !
Et n’a-t-on pas vu adopter même des
méthodes d’évangélisation expressément
condamnées par la Bible, sous prétexte
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qu’elles ont fait ou peuvent faire du
bien ? Ce n’est pas tout d’avoir un bon
but ; encore faut-il travailler par de
bons moyens ; or il n’y a de moyens
vraiment bons,, que ceux qui sont permis par l’Evangile.
Si nous tournons nos regards vers
cette malheureuse reine qui a été la
cause de tout le mal, comment ne pas
entenc^re la voix du grand roi Salomon
répéter : « L’orgueil va devant l’écrasement » (Prov. XVI, 18) et Dieu dire
au prophète Jérémie (Jér. XIII, 18).
« Dis au roi et à la reine : « Asseyezvous dans la poussière car elle est
tombée de vos têtes la couronne de
votre gloire »
Draga, pauvre veuve de l’ingénieur
Maschin, arrive à avoir une place de
dame de compagnie auprès de Natalie,
la mère du roi enfant de Serbie ; au
lieu de se contenter de cette aubaine,
elle veut en profiter pour monter plus
haut, jusqu’au trône. Il ne lui est pas
difficile d’ensorceler cet enfant couronné
et en août 1900 elle réussit à s’en faire
épouser. Elle est reine; cela ne lui suffit
pas encore ; comme elle ne peut point
avoir d’enfant, elle veut que son frère
soit proclamé héritier du trône.... C’était
trop, et la catastrophe est venue.
Elle n’a été reine que pendant près
de trois ans, et a entraîné dans son
écrasement son époux et toute sa propre
famille.
Que n’ est-elle restée simple dame
de compagnie de Natalie ! Elle vivrait
heureuse aujourd’hui et les siens aussi
et le pauvre roi Alexandre régnerait
encore — Quelle leçon 1 Que de gens
que l’ambition a perdus et perd chaque
jours et pour moins, beaucoup moins
qu’une couronne royale !
Sachons être contents de ce que Dieu
nous a donné, et recherchons les vrais
biens qu’aucune conspiration ne pourra
nous enlever.
Et que dire du malheureux roi, victime de cette femme, et de cette conspiration ? Un autre roi a dit (Psaume
XXXIII, 16): «Le roi n’est pas sauvé
par son armée ». Plusieurs des gardes
de son palais sont morts pour le défendre
mais les conspirateurs ont eu le dessus.
A-t-il eu lui tout seul toute la faute
de la faiblesse qui l’a fait tomber et
rester dans le piège de la veuve perfide ?
Hélas! quelle éducation a-t-il reçue?
qu’ont fait pour lui ses parents ? Son
père, de malheureuse mémoire, le roi
Milan, ne lui a donné que d’horribles
exemples ; et sa mère, ne pensant qu’à
ses justes ressentiments contre un mari
indigne, l’a abandonné tout enfant, alors
qu’elle eût pu lui faire tant de bien
en restant près de lui au prix de quelques souffrances morales. Et à 13 ans
Alexandre était roi. Sa mère se fait
catholique en France et le recommande
à la Madone!! Non, les parents ne
peuvent se décharger sur qui que ce
soit, pas même sur Dieu, de la responsabilité de l’éducation de leurs enfants, quand ils ont la possibilité d’y
veiller eux mêmes.
Voilà comment a fini un pauvre
enfant scandalisé par son père et abandonné par sa mère.
Quelle leçon pour les parents ! Dieu
veuille que quelques âmes sachent comprendre les leçons de cet affreux événement... et en profiter !
Teofilo Gay.
ifK “i(vS©ïi
Le père Gabriele da Casale, ce moine
dont nous avons parlé il y a quelques
semaines, et qui, le 5 avril, revêtu encore
de sa robe de moine, rendit témoignage
de sa foi dans le temple de Via Assarotti à Gênes, a été reçu membre de
l’église évangélique.
Il vient d’adresser une lettre ouverte à
tous ses parents, amis, confrères et élèves
(il enseignait la philosophie) dans laquelle il rend compte de la décision
qu’il a prise de quitter le couvent et
d’embrasser le pur évangile. Il le fait
avec une sérénité, un esprit de bienveillance et de charité qui montre la
sincérité de sa foi et la pureté des
motifs qui l’ont conduit à cette décision.
Citons quelques passages.
« La profonde conviction que le Sauveur eût institué lui-même les vœux
solennels et la vie claustrale, et que
les apôtres eussent, les premiers, prononcé les vœux réguliers, comme on
me le donna à entendre pendant l’année
de noviciat, fut la raison qui m’induisit
à les imiter, et me contraignit à vivre
si longtemps parmi les murs cénobites.
Il y a quelques années déjà que je pus
constater dans l’histoire l’analogie entre
le monachisme païen et romain ; mais
cela ne suffit pas pour me faire conclure
que les ordres réguliers, dans le christianisme, n’eussent pas été créés par
le divin Maître. Il n’y a que cinq ou
six mois que, par une lecture soignée
du Nouveau Testament de notre Sauveur
Jésus-Christ, je suis venu à la persuasion qu’il n’a jamais pensé aux moines,
et que son enseignement exclut, au
contraire, la vie claustrale.... Plus loin :
«Cette lumière me vint de l’Ecriture et principalement du Nouveau
Testament, d’où je connus que le christianisme de Rome était tout autre chose
que celui qui fut institué par Christ et
prêché par les apôtres. Continuant à
me familiariâer avec l’Evangile, je savourai les délices de la parole de Dien
-’ll
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m
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mon cœur but avec ivresse à _^ette
source de vie éternelle |ét l^s n^ÿst^es
de la sagesse céleptte se manifesltèipent
à mon intelligence... > T
«Le 31 mars restera^ineffaça^ dans
mon esprit, comme le jour de ma régénération en Christ selon l’Evangile.
A 10 heures, après avoir salué affectueusement les confrères et les élèves,
je m’éloignai du couvent et je n’y retournai plus. J’éprouvai un sentiment
de peine en me séparant pour toujours
de ces frères que je ne pouva.is rendre ,
participants de mon sort. Je sentais que
je les aimais encore, et j’aurais voulu
les conduire tous bien loin des tristés
murs. J’aurais voulu les lancer tous au
milieu de la société pour y vivre honnêtement et y faire du bien....
« Et maintenant que je me trouve
dans le monde, suis-je content? Mon
esprit a-t-il trouvé la paix ? Ai-je fait
quelque pas en avant dans la vertu ?
N’éprouvé-je aucun remords dans ma
ma conscience ? Ne suis-je assailli par
aucune pensée de désespoir ?
«Je répondrai brièvement: Je suis
parfaitement tranquille, parce que je
sais que j’ai obéi à Dieu et à ma conscience. Il y a tant de lumière et tant
de vérité dans l’Evangile, que tout '
doute qui puisse surgir est aussitôt dissipé quand je recours à ces pages
inspirées..
«Dans la vertu aussi, soit dit à la
gloire de Dieu, jè sens que je n’ai pas
reculé; je n’ai pas fait beaucoup de
progrès, je dois le dire à ma confusion,
mais j’ai éprouvé plus abondamment
la grâce de Dieu, et à l’avenir, aidé
par elle, jespère avancer avec plus de
fidélité. Ma conscience, basée sur la
divine parole non seulement ne m’ attriste pas par ses remords, mais elle
me rend un consolant témoignage de
ce que j’ai fait.
Il termine en disant :
« Ah ! si Dieu voulait me faire instrument de salut pour tant de frères !
Prions, lisons l’Ecriture et Dieu se
révélera à notre esprit.»
. ^
Aüe A. C, D. G. del Gruppo Piemonte
Cari amici.,
Per la f7^ volta siete invitati a riunirvi in Conferenza di Gruppo per intrattener vi deirdpera dèlie nostre Unioni
e per studiare il modo di farle crescere
e prosperare. Accorrete più numerosi
che per il passato a questo fraterno
convegno. Che esso sia anche per il numero di partecipanti una solenne manifestazione di ; quello che sono e di
quello thè vogliono le Associazioni.
Possiamo fin d’ora assicurarvi una festosa
accoglienza da parte degli amici di
Pomaretto. Accorrete a queste conferenze col serio proposito di trarne nuovo
impulso e nuove forze per il nostro
lavoro. A tal fine sarà bene che ogni
Associazione prepari con apposita seduta il lavoro della conferenza, dando
ai proprii delegati le istruzioni del caso
per prender parte alle discussioni. Le
relazioni suiroperato delle Associazioni
durante la sessione 1902-903, dovranno
essere inviate prima del 15 Giugno ad
uno dei membri del Comitato di Gruppo.
In attesa di incontrarci numerosi il 29
Giugno, vi salutiamo di cuore.
Il Gomitato di Gruppo :
Prof, M. Falchi, Torre Pellice
G. Balme, Pomaretto
E. Eynard, Novara.
Il resoconto della Conferenza di To<>
rino, sullo schema di regolamento da
approvarsi definitivamente trovasi nel
numero di Giugno-Luglio 1902 delVAvvenire.
Programma della 17» Conferenza
del Gruppo “Piemonte,,
Pomaretto, 29 Giugno 190.3.
Ore g. Culto d’apertura e riunione di
preghiera.
Ore 9 3¡4. a) Costituzione della Conferenza e nomina del Seggio, à) Presentazione dei delegati, c) Notizie
delle Associazioni, d) Approvazione
definitiva del Regolamento adottato in via di prova nella Conferenza di Torino (V. Avvenire Giugno-Luglio 1902). e) Proposte relative alla 18®' conferenza ed al Con
gresso Nazionale del 1904. /) Proposte varie, g) Nomina del Comitato di Gruppo.
Ore 12. Pranzo in comune (quota L. 1,75)
con preghiera d’inviare le adesioni
al Sig. E. Coucourde liquorista, Pomaretto, anche con semplice carta
da visita.
Ore 14 i\2. Discussione sul tema: Lé
Associazioni Cristiane della gioventù e
la lotta contro il male. Opere di rilevamento sociale.
Ore 16 i\2. Chiusura.
NB. Alla Conferenza parteciperà probabilmente il Sig. Geisendorf, segretario
generale dell’Unione di Marsiglia.
C If H 0 ]MI Q li II
La Tour. Comme nous le prévoyions
un public très nombreux assistait vendredi dernier à la soirée que la société
VEcho du Foi/o» adonné à Sainte-Marguerite au profit de l’Orphelinat. Parmi les
nombreuses (trop nombreuses même au
gré de quelques-uns) pièces qui composaient le programme (chœurs, morceaux de piano, récitations, monologues
chants, comédies) qui ont toutes été chaleureusement applaudies, on a surtout
goûté la gracieuse petite comédie : « Sabot et Violon récitée avec beaucoup de
naturel et de finesse par les acteurs et
actrices improvisés. Nos félicitations
pour le bon succès de la soirée.
Nouvelles et faits divers
France. — Une Commission de 33
membres a été nommée par la Chambre
pour étudier la question da la séparation de l’église et de l’état et examiner
les divers projets présentés. 17 de ses
membres sont favorables à la séparation.
Les hommes de marque sont d’ailleurs
en petit nombre dans la Commission
et il est à craindre qu’elle ne soit guère
à même d’étudier la question avec la
compétence nécessaire.
M. Kuntz publie dans la Revue Chrétienne une remarquable étude sur le
projet de M. Francis de Pressensé, dont
il fait une critique aussi sévère que
1«!
' I
juste. Que nous sommes loin, dans
projet de la formule de Cavour : Libéra
Chiesa in Libero Stato, qu’on ne se gêne
pas'dé qualifier de piacaronade. Ce qu’Pn
veut, c*est " d’abord la spoliation ppiD
l’asservissement de l’église par l’étàL
On parle toujours de « l’Eglise » (ca^^
tholique), mais il va sans dire que
toutes lèS féglises seraient sur le même
pied, pu plulôt sous les mêmes piecfe.
-— Le Consistoire de Versailles a pris
une délibération aux termes de laquelle;
il interdit aux pasteurs dans son ressort
la bénédiction des mariages bénis à
l’église catholique. Il demande, en outi-er
au Synode particulier de Paris de mettre
cette question à son ordre du jour. 1
i r
Le gouverneur de la Nouvelle-Caié-.
donie a publié un arrêté interdisant
dans toute l’étendue de la colonie et
de ses dépendances, de vendre, donner, j
ou procurer des boissons alcooliques, y
compris le vin, aux indigènes. Défense
aux patentés indigènes de détenir ni
vins ni boissons alcooliques en quantité quelconque ; les patentés européens
ne peuvent obtenir que les quantités
nécessaires à le consommation de leuts
familles.
— Dans une des dernières séances
de l’Académie des sciences morales et
politiques, M, Bonet-Maury, a lu un
travail sur les « Précurseurs latins dé
la Réforme et de la liberté de conscience^
au moyen âge». Il raconte, d’après urié *
chronique monastique du XIV.e siècle,
'Î'L^
la conversion de Pierre Valdo, de Lyon
et ses rapports avec le pape Alexandre III. Un des principaux points, ét
des plus originaux, de cette étude, est
la comparaison entre l’agitation vaudoise et le mouvement franciscain.
{Protestant). '
Suisse. -- La société de Zofingue, '
association de jeunes gens qui a des
sections dans toutes les parties de la
Suisse, a décidé, non sans opposition, 1
d’interdire le duel à ses membres. La;
section de Zurich seule a refusé de se ;
soumettre à cette décision ; sa dissolu- <
tion a été prononcée par la société à
une forte majorité. C’est un grand pro^h
grès dont chacun doit se réjouir. i
6)
GEORGES^MULLER
SES PRINCIPES
EXTRAITS DE SON AUTOBIOGRAPHIE
9 Août. — Naissance du premier enfant de G. Muller.
Il n’a rien mis de côté en prévision de ce moment
et il écrit, à ce sujet, dans son journal: «celui
« qui fait profession de se confier en Dieu et qui,
« néanmoins, met de côté pour ses besoins futurs,
« peut être sûr que le Seigneur l’enverras à l’amas
« qu’il a fait avant de répondre à ses prières en
«lui envoyant davantage... Nous avons été per« suadé qu’en dépensant notre argent au service
« du Seigneur il saurait nous en envoyer au temps
« du besoin. » C’est ainsi que lorsqu’il a eu l’occasion de faire part de ses biens à d’autres, Dieu
lui a donné la grâce de le faire sans s’inquiéter
de l’avenir.
[Voici comment il était pourvu aux besoins temporels de G. Muller:
Par le produit du tronc mis dans la chapelle pour recueillir les offrandes qui lui étaient
destinées.
2® Par des dons que des frères et sœurs, des
sœurs surtout, lui remettaient de la main à la main.
30 Par de petites collectes que des frères
qui connaissaient sa manière de vivre organisaient
entre eux à son profit.
40 Par des dons de membres de sa famille,
d’amis ou d’admirateurs de ses principes.
0» Par des dons secrets de personnes qu’il
visitait ; on lui glissait, dans la poche, sans qu’il
le vît, une livre sterling ou deux ; on les mettait
dans son linge, ou dans son sac, quand il était en
voyage ; à son retour, il trouvait tout cela en rangeant ses affaires.
f)0 On lui apportait ou on lui envoyait des
provisions de toutes sortes ; le médecin ne présentait pas toujours sa note; son maître de maison
n’exigeait pas tout le loyer ; des frères voyant ses
habits usés lui envoyaient de l’argent pour en
acheter d’autres ou lui en commandaient d’autres;
un frère, chapelier sans doute, lui envoyait un
chapeau par an.
7'’ Quand on le voyait à court d’argent, en
voyage surtout, on lui payait ses frais de route ;
on lui envoyait de quoi dîner, etc.]
G. Muller tennine l’année sans un hard.
31 déc. — «Voici ce que le Seigneur a bien voulu
« nous accorder durant cette année sans que nous
« eussions rien demandé à personne.
1® Par le moyen du tronc,
2® Par des frères membres de l’Eglise,
30 Par des frères non membres de l’Eglise,
792,50'1
173,KL2332,70"
3298,30.,
4® Des provisions et des habillements valant environ 500
Total 3798,30
« Si je mentionne ces faits, avec tant de détails,
« c’est pour faire voir que celui qui agit selon la
«volonté du Seigneur n’a jamais rien à perdfe.
« Humainement parlant, si j’avais eu mon salaire *
«fixe, je n’aurais pas à beaucoup près reçu au«tant.»
1832
í-í'5
7 janvier. — G. Muller n’a pas assez d’argent,,
pour payer son loyer. A onze heures du soir un
frère lui apporte 22 fr. 3.5. , „
14 janvier. — « Ce matin nous n’avons eu que
« do pain sec avec notre thé. Ce n’est que; 'la f«f«conde fois que cela nous arrive depuis que nous
« nous reposons uniquement sur Jésus pour nos
« besoins temporels. » '
18 février. — G. Muller a une hémorragie dè p
l’estomac ; il prêche néanmoins le lendemain, di- R
manche, et ne s’en porte pas plus mal. «Ce fut'à b
« peu près dans ce temps-là que je me, mis à
« prier fréquemment avec des enfants de Dieu ma- *
« lades jusqu’à ce qu’ils se fussent rétablis. Je '
3
8 —
L’Union universelle de tempérance des femmes, fondée il y a une
h trentaine d’années par Miss Fraiices
Willard et qui compte environ 500.000
= membres a tenn son sixième Congres
f,' la semaine dernière à Genève, au Vie
^ toria Hall, sous la présidence de M.me
■&
f. Sïevens.
Genève. — Le 7 juin ont eu lieu
f ' les élections du Consistoire de l’Eglise
naitionale. Chacun des deux partis, évanL gélique et libéral, avait sa liste. C’est
■ ' la liste évangélique qui a triorhphé sur
~y toute la ligne, Le nombre des électeurs
? qui ont pris part à la votation a été
plutôt restreint. Sur 10.822 inscrits,
1952 seulement ont voté. La Semaine
‘j Jîeligieuse attribue à l’abstention, plus
complète qu’autrefois, des libres peny seurs avoués les 300 voix de majorité
obtenues par la liste évangélique, qui
portait d’ailleurs deux tiers d’évangélil^ues et un tiers de libéraux.
i En même temps que l’élection du
% Consistoire, il y a eu celle des Conseils
y, de paroisse, qui viennent d’être instiI tués. Ici aussi les listes proposées par
le parti évangélique ont passé telles
quelles.
F Berne. — L’universite de Berne vient
de s’installer dans le nouveau palais
-’’’que le gouvernement cantonal lui a
fait construire. A la cérémonie d’inauguration le célèbre chirurgien Kocher,
I recteur de l’Université, a prononcé un
1^. remarquable discours où il a combattu
l’idée qu’il y ait un conflit irréductible
* entre la science moderne et le sentiment religieux ; il pense au contriiire
ÿ que notre philosophie ne peut se passer
de l’idée de Dieu. M. Bolliger, professeur de théologie et recteur de l’université de Bâle, a parlé dans le même
sens.
Sans doute, observe le Journal de
Genève, M. Kocher et M. Bolliger n’ont
■î|.-pu exprimer que leurs opinions et leurs
croyances personnelles. Mais que deux
■ hommes, dont l’un est un chirurgien
et l’autre un théologien aient pu se
rencontrer dans cette double affirmation d’une autorité absolue de l’expérience et de la valeur du sentiment
religieux, et qu’ils aient été écoutés
avec un respect et même une syinpa
thie si visibles par un nombreux auditoire académique, cela est certainement
un signe des temps. C’est un indice de
plus, après beaucoup d’autres, que nous
assistons à une orientation nouvelle
des esprits à l’égard du problème religieux.
Missions.
L’Avondale Castle , le navire qui
portait l’expédition missionnaire en
route pour le Zambèze, parti de Southampton le 17 avril, a eu un voyage
assez lent. Le mal de mer a éprouvé
la plupart des 572 passagers. Vers la
fin du voyage, la provision d’eau étant
épuisée, on dut se contenter d’eau de
mer désalée. — Les missionnaires purent tenir un culte, sur le pont de troisième, avec plus de 400 auditeurs. —
Aux approches du Cap, le navire se
vit entouré d’un brouillard si épais
qu’il ralentit sa marche ; la sirène retentit sinistrement pendant dix heures
jusqu’à ce que, le brouilliard s’étant
dissipé, le 17 mai vers midi, on s’apperçut qu’on avait dépassé de quelques
milles le Cap. En sortant des docks,
le groupe missionnaire eut le bonheur
de rencontrer M. Coillai’d, et de le
trouver beaucoup mieux qu’ il ne
l’avait craint.
Ils furent accuillis et logés chez les
amis des Missions, et ils ont dû partir
le 25 ou le 26 mai pour le nord.
Ils sont probablement, à l’heure
qu’il est, aux portes du Zambèze. Que
Dieu bénisse leurs efforts et leur permette de l’y servir de longues années.
Macédoine. — Un correspondant du
Temps, qui s’occupe de ce pays actuellement si troublé, fait remarquer que
la population Koutzo-Valaque se montre fort attachée à l’orthodoxie grecque
pendant que le prosélytisme protestant
s’exerce efficacement parmi les Bulgares.
Les protestants possèdent une église à
Sophia et comptent cent mille convertis
et de nombreux Bulgares se sont faits
musulmans. M. Vasili Canciof, ministre
de la principauté de Bulgarie, a publié,
en 1900, un livre sur la Macédoine.
Dans cet ouvrage, il donne en exemple
à ses concitoyens les Roumains, population de race latine à laquelle se rattachent les Koutzo-Valaques, où l’on
ne trouvait, il y a quelques années,
qu’une seule famille ayant abjuré la
foi héréditaire. {Protestant).
Revue Politique
L’enquête, proposée par l’Extrême Gauche relativement aux constructions de
la marine n’a pas été votée, mais de
Ministère, qui s’y opposait formellement
n’a obtenu dans cette votation significative, qu’une majorité de 39 voix. C’était
trop pèu pour continuer à gouverner
avec âtlfûrité, et M.'Giolittî l’a compris
le tout premier. Sa - démission a donc
été suivie de celle de tout le Cabinet.
Avant de confier à qui que ce soit la
mission de constituer un nouveau ministère, S. M. a voulu prendre l’avis de
tous les hommes politiques en vue, soit
des présidents des deux Chambres, des
Colliers ;de l’Annoncîade, de MM. Sonnino,
Rudini, Luzzatti, Visconti-Venosta etc.,^
qui ont! été unanimes à lui conseiller de
charge^ M. Zanardelli de la formation
du Cabinet. Après avoir pris le temps
de réfléchir l’ex-président du conseil,
pressé de foutes parts d’accèpter la mission délicate, a fini par se rendre. On
prévoit"^ cependant qu’il rencontrera de
grandes difficultés, M. Giolltti q,yant refusé, à ce qu’il paraît, de lui prêter son
concours efficace... pour ne pas préjuger
son avenir, apparemment. M. Zanardelli
se contentera-t-il de substituer les ministres de la Marine et de l’Intérieur,
ou essayera-t-il d’un soi-disant Cabinet
de concentration? C’est ce que nous vous
dirons la semaine prochaine, vu qu’il
serait imgossible de, faire aujourd’hui des
pronostica. ’ .....
La crise,parlemeptairç^actuelle va donc
I rendre impossible la discussion de tous
les bûdgets, qu’on a eu le tort de sus: pendre etèqu’on aurait bien pu continuer,
ainsi que cela s’est fait par le passé, en
voie purement administrative. M. Zanflrdelli ne Payant; pas jugé à propos, il se
verra dans la nécessité de demander
l’exercice provisoire p'our quelques mois.
Depuis plusieurs jours des bruits aussitôt démentis par le Yatican avaient
couru à l’égard d’une indisposition plutôt
grave de Léon XIII. Les dernières nouvelles confirment cependant^ oe§ bruits
et on affirme que le docteur Lapponi
ayant trouvé le pape plutôt abattu et
avec un commencement d’enflure aux
piedSj lui aurait prescrit un repos absolu.
— Les élections politiques allemandes
ont eu lieu le 16 c. Quoique les résultats en soient encore imparfaitement connus, on prévoit dès à présent que les
socialistes vont gagner plusieurs sièges
au Reichstag. La future députation de
Berlin sera en majorité socialiste.
— Jeudi 11 c. entre une heure et
deux heures du matin, un drame sauvage,
une tragédie effroyable, sans exemple
dans l’histoire moderne, avait lieu au
palais royal de Belgrade. Le roi Alexandre, la reine Draga, les deux frères de
la reine, un aide de camp, et quelques
officiers qui voulaient les défendre ont
été lâchement massacrés à coups d’épée
et de révolver ! La conspiration, partie
de l’armée, avait été organisée par le
général, Kauinovitch qui à 1 h. du matin
à la tête des troupes, a pénétré dans
le ]|oBak avec la complicité de quelques
ôfficiei-s de la garde et d’un aide de
camp. Toutes les mesures étaient| prises
pour que l’ordre ne fût point troublé ;
et à 6 h. du matin, lorsque le gouvernement provisoire, immédiatement constitué, eut annoncé au peuple de la capitale que lés souverains avaient été
“ fusillés „ r horrible évènement a été
accueilli par des manifestations de joie
dignes d’un peuple sauvage. Le roi n’était pas aimé, surtout depuis qu’il avait
élevé au trône Draga Maschin qui avait
un trop grand ascendant sur son mari
et lui fit commettre des actes de vraie
tyrannie. G’ était en outre un incapable,un vrai dégénéré qui menait son
peuple à là ruine, peut-être incons
s-ciemment et se préparait, toujours sous
l’infiuencg. de Draga, à faire reconnaître
comme soii futur successeur un autre
dégénéré, un ivrogne ignoble, le lieutenant Lunievitza frère de la Reine. Alexandre a été bien coupable, il était
même impopulaire, qui en douterait, mais
sa vie, la vie d’un homme, aurait dû
être en sûreté au moins au milieu de
gens qui lui avaient prêté serment de
fidélité. Ils ont pensé ces assassins en
.uniforme que la “ saignée entre dans
les combinaisons de la médecine politique, „ comiiie disait Napoléon, mais ils
« demandais alors la bénédiction de la santé du
« corps sans aucune condition, ce que je ne pourrais
« plus faire maintenant (1845). »
G. Muller attribue les guérisons obtenues au don
dê la foi qu’il distingue de la grâce de la foi. Le
don de la foi intervient dans les actes qui ne sont
pas obligatoires, la grâû'é de la foi rend possible
tous les actes qui sont obligatoires pour les chrétiens, c’est à dire qui sont fondés sur des ordres
et des promesses positives de la parole de Dieu.
La manière de vivre de G. Muller est possible par
la grâce de la foi : « Nous croyons que Dieu nous
« accordera les choses nécessaires à la vie si nous
«recherchons premièrement le royaume de Dieu
«et sa justice, parce qu’il y a une promesse re« lative à ce que nous attendons. » j
18 mars. — « Nous n’a'ions pas pu acheter de
«la viande ces deux derniers jours. Aujourdhui^
« la sœur dans la maison de laquelle nous demeu« rons, nous a donné une partie de son dîner. Nous j
«regardons à Jésus pour la délivrance.»
19’mars. — «Notre maîtresse de. maison nous
« a encore envoyé de sa viande pour notre dîner.
«Nous n’avions plus qu’un sôu... nous n avons pas
«pu acheter dn pain comme de coutume.»
20 mars. — « Le sou a servi à acheter du lait et
« le reste de la viande d’hier a suffi pour le dîner
«d’aujourd’hui. Le Seigneur a donc pourvu én« core à un autre repas. Deux sœurs ont passé
«chez nous, vers midi, et nous ont apporté deux
« livres de sucre, une livre de café et deux tablettes
« de chocolat. Pendant qu’elles étaient avec nous
« une autre pauvre sœur nous apporta 1 fr. 85
« de la part d’une autre sœur^ également pauvre.
«Notre maîtresse de maison nous a de nouveau
« donné une portion de son dîner et une miche
«de son pain... Dans faprès midi, la sœur qui
« nous avait remis l’argent, nous apporta, de la
«part d’une autre sœur, 2 fr. 50 et une livi'e de
« beurre, et 6 fr. 25 d’un anonyme. Ainsi notre
« gracieux Sauveur a de nouveau répondu à nos
«faibles soupirs. Seigneur fortifie notre foi.»
I Lorsque G. Muller raconte les dispensations de
Dieu à son égard, il ne tient compte que des résultats et n’examine ces dispensations que par le
côté qui le concerne ; il ne s’enquiert pas, sauf
exception, des mobiles qui ont poussé les frères
et sœurs à lui envoyer de l’argent, il ne voit en
eux que des moyens passifs ; il rapporte toute la
délivrance 'à Dieu. C’ est un parti pris que l’on
peut trouver regrettable; et, c’est aussi, selon le
point de vue auquel on se place, une lacune très
grave de l’autobiographie.
G. Muller nous dit ailleurs qu’il ne confesse jamais ses besoins-aux hommes, et qu’il apprit, peu
à peu, à se inaitriser et à dissimuler en quelque
sorte sa pénurie d'argent. Mais, quand on professe
ouvertement des principes comme les siens, on est
sous l’œil du public ; pour lui, il y a des révélations de fait, des évidences, qui parlent plus haut
que tous les discours. La sœur qui, pendant trois
jours consécutifs, offre de son dîner à G. MuBer,
savait probablement de quoi il retournait. L’autre
sœur qui lui apporte des provisions et de l’argent
de la part d’autres sœurs encore, le savait sans
doute aussi. Ces sœurs n’ont point dit : voyons
maintenant si son Dieu viendra le délivrer ; elles
ont fait comme les saintes femmes qui suivaient
Jésus et l’assistaient de leurs biens. Ce que l’amour
fraternel n’a pas toujours fait, la pitié l’a fait
quelquefois, car Dieu se sert de tous les moyens,
pour justifier, et confondre même, la foi de ses
enfants.
Gomment se fait-iÎ ‘donc que, disposant de ressources très suffisantes, G. Muller se soit trouvé
dans une telle détresse? Il faisait de grands sacrifices pour l’œuvre de Dieu et les dons lui parvenaient très irrégulièrement. Il y eut donc une
double éducation à faire : celle des donateurs afin
qu’ils répartissent leurs dons sur les douze mois
de l’année et celle de G. Muller afin qu’il introduisît un peu d’équilibre entre ses largesses et ses
dépenses personnelles. Cette éducation, commencée
dans le Devonshire, continue, à partir du mois de
mai, à Bristol où G. Muller s’établit ; elle dût se
faire pour les œuvres qu’il allait y fonder.
(A suivre).
4
~ 4 —
n’en ont pas moins commis un crime
abominable et lâche.
Lundi l'assemblée nationale serbe (les
2 chambres réunies) a élu à l’unanimité
le prince Pierre Karageorgevich roi de
Serbie. La proclamation a été saluée
aussitôt par 101 coups de canon et par
les applaudissements frénétiques de la foule
massée autour du palais royal. Une délégation nationale est en route pour
Genève où réside le nouveau roi, pour
lui apporter la nouvelle de son élection.
Pierre Karageorgevich, descendant direct
du roi Alexandre Karageorgevich de
Serbie détrôné par les Obrenovich, est
né en 1846. C’est un homme très cultivé,
parlant plusieurs langues, s’intéressant à
toutes les questions du jour, aux idées
très libérales. Conformément aux vœux
du Parlement il remettra en vigueur la
constitution de 1888 et abolira le Sénat
qui était nommé par le Roi. La Russie
et l’Autriche lui ayant exprimé officieusement leurs sentiments de confiance et
de sympathie et en présence des vœux
unanimes du peuple Serbe, Pierre Karageorgevich a décidé d’accepter la lourde
succession d’Alexandre Obrenovich et
consent à ramasser sa couronne ensanglantée. Puisse-t-il parvenir à pacifier
les esprits agités et contribuer au bonheur et à la prospérité du peuple qui a
mis sa confiance en lui.
j. c.
INFORWI ATIONS.
Délibérations prises par la députation
provinciale pendant le mois de mai.
Elle a pris acte de la dénonciation
de cas de petite vérole dans la com
mune du Méan. — Elle a autorise Henri
Long à placer une cloison provvisoire,
à Pignerol, à droite de la route qui
va à la Tour. — Elle a pris acte de la
visite sanitaire, ordonnée par la Préfecture, dans la commune de Fenestrelles. — Elle a autorisé : les frais de
réparations du rempart en amont du
Cluson sur la route de Pignerol à la
Tour ; le payement des frais de caserne
des gendarmes dans l’arrondissement
de Pignerol.
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Prière et Réveil. Traduction libre
de How to Praij du D.r Torrey, par
Ed. et M. Thouvenot. Genève, H.
Robert, libraire, 1903 (150 p.)
L’Altare ed il Trono, ossia l’alleanza dei due poteri contro la libertà
di credere e di pensare, per Sorelli
Enrico M. E. Seconda edizione, Roma
Tip. «La Speranza»; 1903(148 p.).
Giuseppe Garibaldi. Conferenza del
prof. Pietro Taglialatela. Piccola Biblioteca «Venti Settembre» N.o 1.
Roma Casa Editrice « La Speranza » Pr. : cent, cinque. (22 p.)
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