1
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Torre Peîîiee.
Pour l‘/ííO¿íríei(vau liureau d'A d miijïstiatiun.
20 Février 1885
N. 8,
Uti ou plusieurs numéros sêpa*
rés, demandés avant Ih lirap:e lil' eent. chauuti.
ArHioncea: 25 csntlNieapar ligne.
I,sa e.n«i>is d'argenl sa font par
lettre recommatidee ou pat
mandats sur le Bureau dO Vero8à Argenliif'^
pour lu RÉDACTION s’adreeser
ainsi: A la Direoiion du Ttimolii,
I Pomaretto (Pinerolo) Italie.
Pour j’ADMINISTRATION adres' serainsi; A 1'Administration du
l'emoiii, Poraaretto iPinerolq;
Itali«. «
LE TEMOIN
.ECHO DES VALLEES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
fHff {fârez Airens 1| S.
vé?’itê avec la cfiarilà. Ei>h. iv, 15
Usa
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Soinmair“©.
20 Février. L’Adventisme. Les avalanches dans le vallon de la Lusenic. — Tel
est pris qui croyail prendre.—Nouvelles religienses — Chronique muiloise -- Collecte en
faveur des Vauddis victimes des avalanches.
20 Février*
L’Adventisme
Les fragments qni suivent sont, en
gi'ande partie, (ires d’un artiçle écrit,
il y a trois semaines, sur le même
sujet qui a fourni à notre collaborateur M'' J. P. P. les observations
contenues dans le N® 4 de notre
feuille.
0‘est de l’Amérique qae nous
viennent les Adventistes comme
c’est d’Amérique que sont venus
les frères baptistes qui ont pris
à tâche de montrer aux pauvres
Vaudois non seulement l’importance, mais l'indispensable nécessité du baptême des adultes; et
qni, pour cela, ont bâti au cœur
‘même des Vallées une élégante
petite chapelle dans laquelle un
ministre annonce l’Evangile ainsi
complété I
A leur tour, les Adventistes doivent s’ôtre dit: Ces chers vaudois
qui couvrent l'Italie de leurs stations d’évangélisation ne se doutent peut-être pas que le jour du
Seigneur est proche. S’ils l’ont
su, il paraît qu’ils l’ont oublié;
il /aut 'que nous* aillons le leur
rappeler, de peur que ce jour-lâ
ne les .surprenne. Et certes si nous
avions été dans ce funeste oubli,
il aurait valu la peine de traverser
l’Atlantique pour venir nous avertir. _ .
Mais est-il possible de prêcher
le pur Evangile sans parler du
retour de Jésus-Christ ? Nous nous,
souvenons encore du temps où,
dans quelques-uns des temples de
nos Vallées, on prêchait la verôu
plus que la repentance et la foi,
où l’on parlait plus souyent de
Sotrate que de Jésus-Christ ; et il
est naturel que dans une prédication pareille, la venue du Sei-
2
58,
lA *W/^^^AAA^^A/V
gneur n'eût point de place. Ce qui
corrigeait la pauvreté.des'^sermons
de cette espèce, c'étaient le Symbole.des Apôtres parlant du retour
de Christ pour juger les vivants
et les morts, le catéchisme et la
Bible dont presque chaque famille
possédait un exemplaire.
Plus d’un demi siècle nous sépare
de ces temps-là, qui, s’ils étaient
mauvais pour nous, n’étaient pas
bien meilleurs pour les autres
églises. Aujourd’hui, l’Evangile,
dans toute son étendue, est prêché
• dans tous nos temples, enseigné
à nos catéchumènes et dans nos
écoles du dimanche; et le retour
du Seigneur y tient la place qu'il
doit occuper.
Mais, dit-on, vous n’y insistez
pas assez, vous ,pe savez pas que
le jugement du Seigneur a commencé en 1844 et qu’il ne reste
qu’un temps de répit fort court?
Mais, dirons-nous'à notre tour,
qui vous a chargé de nous dire
que le temps est plus courtpoiiinous qu’il ne liétait pour les aonteraporains de S. Paul? Avez-vous
reçu, comme le faux prophète*
fondateur du Mormonisme, quelque prétendue révélation particulière qui vous autorise à nous
dire ce que le Seigneur n’a pas
voulu dire à ses apôtres? Prenez
garde à ce que S. Jean dit de ceux
, qui seraient tentés d’ajouter ou
de retrancher aux révélations du
Seigneur,
Il est vrai que l’attente de sa
réunion prochaine avec son ’Sauveur est pour le chrétien une
♦
source de consolation, de ç^x,
de joie et que, du moins par ins
tants il dira du fond du cœur;
Oui, Seigneur Jésus,, viens bientôt!
Mais le très grand danger auquel
s’exposent ceux qui ont le cœur
constamment rempli de cette pensée unique, c’est de négliger l’œuvre que le Seigneur leur donne à
faire sur la terre. « Qui est donc,
dit Jésus , le serviteur fidèle et
prudent que son maître aura établi
sur tous ses serviteurs pour leur
donner la nourriture dans'le temps
qu’il faut? Bienheureux est ce
serviteur que son maître trouvera
faisant ainsi». (Matth. xxiv, 45].
Supposons que ce serviteur dise;
Il est tout à fait inutile que je
vous donne encore de la nourriture puisque le maître va arriver;
recevra-t-il le témoignage d’avoir
fait la volonté de son Seigneur?
Non, sans doute, »car la volonté
du maître est celle-ci : «Travaillez
pendant qu’il fait jour, la nuit
vient en laquelle personne ne peut
travailler »...
Quelle riche moisson n'ont pas
fait les couvents en l*an 1000,alors
que tous croyaient, à la fin du
monde pour cette année-là et que
chacun abandonnait son travail et
plusieurs donnaient leurs biens
aux églises?
Le monde est plus vieux de neuf
siècles et on le dirait au contraire
rajeuni*. A quels signes croit-on
reconnaître qu’il va prendre fin?
Les famines et les pestes? Il y
Ou a eu de bien plus terribles
dans les siècles passés. ^
Les guerres et les bruits de
guerre? Jamais |1 n’y en a eu moins
qu’aujourd’hui.
3
i#'/%.^/^i^^«A.^AAAA<^AA/V^AAiVv*
.59.
L'impiété qui lève audacieusement la tête? Mais ce n’est rien
de nouveau.
L'Evangile a été, dès le début,
un scandale pour les uns et une
folie pour les autres.
Les progrès de l’Evangile? Voilà
un signe devant lequel nous nous
inclinons avec adoration et avec
confiance. Le Seigneur a accompli
de grandes choses ; mais nous
sommes autorisés à un attendre
de plus grandes encore. «Cet Evangile du royaume sera prêché dans
toute la terre habitable pour servir
de témoignage à toutes les nations,
et alors viendra la fin ». (Matth.
XXIV, 13, 14).
Les avalanches dans le vallon
de la tarnc
Pendant ces dernières semaines,
l’on a pu dire avec raison: Point de
’ nouvelles, bonnes nouvelles.. 11 en est
heureusement ainsi de la plupart de
nos paroisses. Et maintenant que les
nouvelles les plus pressantes ont été
publiées, et que l’on a déjà pourvu
en partie aux besoins les plus urgents,
il nous semble que les lecteurs du
Témoin peuvent encore lire avec intérêt quelques détails sur les événements d’un mois passé. Nous aimerions
bien* avoir des nouvelles de Pral et
Rodoret par exemple, et peut-être
que notre exemple sera suivi.
Dans le vallon de la Luserne bien
des personnes ont été en danger,
mais il n’y a pas eu de victimes. Du
côté de Rora, nous n’avons presque
pas eu d’avalanches. La neige a coulé
des rochers de Rocca Roussa, et a
atteint une maison dans les prés qui
se trouvent en dessous. Elle s’est
contentée d’enfoncer une porte, et de
^.s’entasser sur le devant de l’établé.
AHleurs, aux Vernei, deux frères
allaient prendre de l’eau, et arrivaient
à la fontaine, ' lorsque la neige se
détache quelques mètres au-dessus
d’eux. Le premier qui s’en ape^oit,
se tire à l’écart en criant à son frère :
Sauve-toi. Celui-ci n’a le temps que
de se jeter contre le rocher. Il est
bientôt couvert par la neige et ce
n’est qu’avec peine qu’il se débrouille.
Mais si la neige n’a presque pas
coulé sur le versant puche de la
Luserne, elle a formé des avalanches
énormes sur le versant droit, c’està-dire sur les biens communaux de
Luserne St. Jean. Il y en a même
une à une très petite distance de, la
nouvelle école de Mourcious. Là où
elle a été enorme, c’est aux environs
de la localité appelée Mugniva. Partie
des hauteurs de la Sea et des confins
de Bagnol, elle a coulé avec impétuosité jusques dans le lit du torrent,
y a formé à certains endroits u-ne
couche de douze à quinze mètres,
l’a traversé et a ajleint sur la rive
gauche une maison que l’on aurait
dite en dehors de toute atteinte,
et heureusement inhabitée dans ce
moment.
La famille qui a couru le plus grand
danger, habitait dans une localité
toul-à-fait isolée, nommée le Ciabot,
située tout près du tprrent, et du
ohetrTin par lequel on fait descendre
les ardoises que l’on lire de la carrière
de la Sea. Le père s’élail bâti dans
le courant de l’année dernière, une
maisonnette, avec une étable un peu
plus spacieuse que celle où la famille
se tenait précédemment. Elle s’y trouvait bien; et la mère avec un nourrisson et son fils aîné, y couchaient.
Le samedi soir, le père pressentant le danger, ne permit plus à sa
femme de dormir dans l’étable; il y
laissa cependant son fils aîné, garçon
âgé de dix ans. A l’aube du dimanche
matin, l’avalqnche arriva. Le père se
leva, mai^ toutes les issues étaient
bouchées; il n’eut d’autre parti que
de prendre, faute d’autre instrument
à sa’portée, un gros perçoir pour
se pratiquer un trou et .sortir de sa
chambre. ,
4
• GO.
Sa nouvelle bâlisse n’existait plus,
il n’en voyait plus trace. Tout est
perdu, mon fils est perdu!
L’on entendit ce cri, de l’autre
côté de la vallée, au Pra:du-Tour de
Rora, et de ce lieu à Runier.
Mais comment venir au secours de
cette famille, tandis que la neige
continuait à tomber à gros flocons?
Ce ne fut que le lundi malin que
le secours arriva, üiie trentaine d’hommes se trouvèrent sur l’endroit, et
se .mirent à l’ouvrage pour déblayer
la neige qui recouvrait l’étable. Tandisqu’ils travaillaient le jeune garçon
sortit par un trou qu’il s’était pratiqué à travers la neige. La voûte
avait été enfoncée du côté où se trouvait le lit de la mère; la neige en
pénétrant par Là avait encore recouvert le jeune garçon, jusqu’à la poitrine. ïl eut bien de la peine à se
tirer de dessous cette couverture bien
lourdq, niais peu rassurante, pour
aller se blottir près de la chèvre ou
de la- vache qui l’une et l'autre avaient aussi été épargnées. II était à
moitié nu, n’ayant pu retrouver ses
pantalons.
A l’heure du déjeûner, il sentit le
besoin de manger, mais ensuite l’anxiété de la situation lui fit oublier la
faim, et il se mit en devoir de sortir
de son étable. Il aperçut un bofil du
irianche du trident, le tira comme il
Sut, et commença à percer la neige.
ais déshabillé comme il l’était, il
devait revenir souvent auprès de sa
vache pour se récliautt'er, et ce n’est
que le lundi matin qu’il put retrouver
sa famille; son père, sa mère, ses
quatre sœurs et la petite filielle en
nourriee chez eux, tous gardés par
le Seigneur. Lorsque la délivrance
fut ainsi constatée, un homme énergique, dit: Maintenant ces gens, ne
doivent plus rester ici. S’ils" ne savent
où se réfugier, je les prends chez
moi pour quinze jours.
La famille F. se relira aux Fusities
chez ses parents. .
Mais, aurelé et horrible pervêrsité
du cœur de l’homme! un vaurien
profila de ces circonstances pour voler
à cette famille plus de soixante ras
de toile.
Et nous entendons dire qu’un voisin
n’entende pas que l’on vienne prendre
un* poutre qui a été entraînée dans
son bien. Ce n’est pas chrétien! ce
n’est pas humain!
Par celte même avalanche, \e ciabol
d’une veuve a été emporté; elle a
cependant pu en faire retirer son foin.
J. D. it.
Tel est pris qui croyait prendre
Un incrédule, dans un^conférence
publique payante, avait épuisé sa
rhétorique à déblatérer contre le christianisme. Quand il eut fini sa harangue, il offrit la parole, espérant voir
monter à la tribune quelque jeune
homme désireux de faire parade de
sa piété, en débitant quelques lieux .
communs, pour défendre l’Evangile
ignominieusement traité.
^ Ce fut, au contraire, une vieille
femme qui se présenta et qui, ayant
déposé son parapluie, s’exprima ainsi:
« J’ai payé six sous pour venir entendre quelque chose de mieux, que
ce que je savais de Jésus-Christ.
» Mon désappointement est conti-,
plot, car je n’ai rien trouvé que
le vide. Maintenant laissez-moi vous
dire ce que Jésus-Christ a fait pour
moi et, si vous ne pouvez me dire
3uelque chose qui vaille mieux, ren-»
ez-moi mon argent.
» Je suis restée veuve et pauvre
avec dix enfants. Je me suis confiée
dans le Seigneur et il m’a consolée,
m’aidant à élever ma famille et à
leur assurer une position modeste.
Sa grâce m’a suffi, et toutes mes
prières ont été entendues. Dans la
détresse, dans la maladie, toujours
mon Père céleste m’a secourue, et
vous venez na’annoncer que tout cela
n’est rien! Dites-moi, donc, quelque
chose qui soit préférable à ce qui a
fait ma vie heuieuse à travers tant
d’épreuves!»
Le pauvre incrédule s’excusa, en,
disant qu’il ne voulait pas faire perdre
5
(U
à celle vieille'femme dei iWwMOHs qui
lui étaient si précieuses! —Quelle
défaite pour le savant moqueur! Celui
qui a Christ est plus que vainqueur.
J. r. P.
itoutïellcs religicuecB
Lessouï’O. — M. le directeur de la
Maison des Missions de Paris adresse
à différents journaux la note suivante,
nue nous nous empressons de reproctiiire:
« Une disette terrible sévit en ce
moment au Sud de l’Afrique. Nous
apprenons par les lettres de nos mis■sionnaires que le Lessouto, suitout
dans quelques-unes de ses parties,
est Irès-éprouvé. La récolte du mais
et du sorgho, sur laquelle les Bassoulos comptent avant tout pour leur
nourriture, a complètement manqué.
On espère sauver en partie le froment,
mais en quantité insuffisante pour
les besoins de la population. Le renchérissement des grains dépasse tout
ce qu’on peut imaginer, M. Christol
nous écrit qu’un sac de maïs ou de
sorgho qui, l’année dernière, se vendait de 6 fr. à 7 IV. 50 c., est main. lenant au prix exhorbitanl de 37 fr.
,50 c. De son côté, M. Ellemberger
nous apprend que bien des personnes
sont déjà mortes de faim.
» Le Comité des Missions a cru
devoir porter ces tristes nouvelles à
la connaissance du public, certain
que nos amis voijLdi'OnL faire un effort
pour soulager tant, de misères. Pour
gagner du temps il sera bon que les
dons pour les affamés du Lessouto
soient envoyés directement à M. J,
Schull?., trésorier, délégué de la Société des Missions, 25, rue de Londres,'
à Paris », •
Russie. — Judéo-rJiréliens. — La
communauté religieuse du «Nouvel
Israël», à Kiscliinew, a résolu d'élablir dans celte ville une « Synagogue
du saint Messie Jésus-Chri.st » et a
reçu à cette occasion du ministre de
i’inlérieur (comte D. Tolstoï) la re
connaissance officielle. L’ouverture de
celte nouvelle salle de culte a eu lieu
le 5 Janvier, en présence et avec le
concours de M. R, Faltin, le pasteur
luthérien allemand de la ville. On a
aussi assigné aux Judéo-chrétiens une
portion distincte du cimetière israélile. Une congrégation analogue s’est
récemment conslituéeà Jélissawekgrad
(gouvernement de Cherson), sous le
nom de « Confrérie spirituelle de la
Bible»; elle reconnaît également en
Jésus le vrai Messie promis aux Juifs.
La Semaine Religieuse à laquelle
nous empruntons ces détails ne croit
pas que l’initiateur de ce mouvement
M. Joseph Rabinowilz ail été assassiné, comme on l’avait annoncé vers
la fin de janvier, mais celte triste
nouvelle esl confirmée par d’autres
journaux.
dtronicjue ®auÿoi0C
T.-,"TS"^g
PoMARET. —■_ La fêle du i7 février.
— 11 y a environ quinze ans, notre
ami M” A. Rével, alors professeur à
La Tour, promu depuis à l’Ecole de
théologie ne Florence, badinait spiri(uellement dans son journal, devenu accidentellement le nôtre, ces
troupes d’enfants qu’on lui représentait crottés jusqu’à mi-janines,
accourus des hamaux les plus reculés de la paroisse pour assister à
leur fête. Comme nous avons pensé
à lui pendant la journée de mardi,
et combien nous aurions souhaité que
non seulement lui, mais aussi ses
savants collègues, et d’autres amis
encore, eussent pour une heure seulement, pu se transporter jusqu’ici
pour voir arriver au temple nos trois
cents enfants, tambours ballants,
pluie battante, drapeaux non plus
flollanis, mais collés à leur lance,
crotté jusqu’au genou cette fois, mais
gais comme des pinsons. La musimie
de Pérouse qui était attendue à PigneVol, par une attention très délicate
dont nous lui sommes reconnaissant,
nous avait ^ proposé d’anticiper
6
-62
d’une heure le commencement du
, service, ce gue les enfants avaient
voté à runanimité.
Nous avons parlé d’une heure de
présence de nos amis, mais non, une
fois ici, ils seraient restés bien plus
longtemps. C’est dans le temple qu’il
fallait voir et entendre. Les premiers
placés ont été les enfants au nombre
de 320; les deux cents cinquante
grandes personnes se sont arrangées
comme elles ont pu; une vingtaine
sont demeurées debout du commencement à la fin, ce qui, modestie à
part, est un assez bon témoignage
pour elles et pour nous.
Une douzaine de chants et deux
chœurs, italiens et français, avaient
été préparés avec le plus grand soin
par le Régent paroissial M. Peyrot et
avec le concours d’un bon nombre
de-personnes de bonne volonté et doués
de belle voix. — Nous qui avons
déjà pris part à tant de ces fêles et
qui avons entendu deux ou trois générations d’enfants et de jeunes gens,
nous avons eu la très-agréable impression qu’un grand progrès a été
réalisé, et que jamais on n’avait
chanté aussi bien et avec autant d’entrain. Nous avons constaté un peu
plus tard que c’était là l’impression
générale. —Le Retour de l’Exil, chant
vaudois s’il en fut, et qui duvrait'
être ajouté à notre recueil dans la
nouvelle édition qui se prépare, a
été particulièrement goûté.’’
Le culte proprement dit a consisté,
outre la prière et les chants, dans
la lecture et une courte méditation
du Ps. Lxxxi. Les discours ont été
peu nombreux, sobres et courts,
mais disant chacun quelque chose de
précis, de clair et d’intéressant;
aussi ont-ils été fort goûtés.
Un certain nombre de narrations,
de dialogues et de récitations dans
les deux langues ont alterné avec,
nos dix petits chants. Une prière et
le chant du Te Deum ont mis fin à
midi à cette belle fête qui avait commencé à dix heures moins un quart)
Au sortir du temple il neigeait
comme il avait neigé précisément un
mois auparavant, et la bande joyeuse
mais affamée a dû être recouvrée à
l’hôpital voisin sous le hangar, sous
la galerie, un peu partout, au rezde-chaussée seulement, et là il fallait
la voir! Les provisions étaient abondantes, aussi un bon nombre de ces
chers enfants se sont-ils retirés, non
seulement rassasiés comme ils ne le
sont peut-être que rarement, mais
avec des poches légèrement rebondies,
au moyen des restes de ce repas, dont
ils se souviendront longtemps. — On
essayerait en vain de leur oter eeite
fête, ce qu’on ne voudra pas; il la
réclameront à grand cris et pour en
faire les frais ils sauront toujours
obtenir un peu d’argent. '
Après avoir reçu comme souvenir
une Elrenne, grande, moyenne ou
petite, et en outre (les 220 plus grands)
la joli brochure que nos généreux
amis MM. Henri et Paul Meille leur
ont envoyé comme un témoignage
de leur affection, les enfants ont
repris le chemin de la maison où
quelques uns ne seront arrivés qu’après une marche pénible de deux à
trois heures.
Un frugal repas a réuni ensuite
trente et quelques personnes qui ont
encore passé ensemble quelques bonnes heures, en-exprimanl à plus d’une '
reprise la conviction que celle fêle
du 17 février, la fêle de l’émancipation des Vaudois, doit être conservée
par eux avec un soin jaloux et devenir un moyen efficace d’union, entre
les membres de chaque paroisse, d’affermissement dans les principes pour
lequels nos pères ont été opprimés,
aussi bien que de maintenir vivant
le sentiment de reconnaissance efde
fidélité à la Maison de Savoie et aux
institutions libérales qui nous l’égissent.
Collecte en faveur des Vaudois
victimes des avalanches
Montant des listes précédentes ................fr. 1192 50
M™® la générale Molyneux
Williams par M. le Ghev.
Paul Meille . ...» 375 —
7
M. Paul Meille (3*^ don) .
M”® Sylvie Meille . . .
M'*® Elisa Meille . . .
Coll, de la par.® de Pomarel
M'"® veuve J. Reynaud
M. le chev. Al. Muston,
pasteur................
M"® Pauline Sert (Périer)
M”® Paula Hofmann (id.)
M‘*® Madeleine Perron
X . . ,...................
2® collecte au Temple de
Pignerol . . . . .
M*‘® L. B., Torre Pellice
M"'® E. Poët-Muston, id..
M. Goldie, id.............
Quelques amies, id. . j».
Mr. J. Forneron, Inst., id.
I\fr. G. H. Jenny, past.
(Suisse)...............
M. et M""® E. Jalla, past.
(Soglio)...............
AllilioetCorrado Jalla, (id.)
M. et M'"® Briquet-Long
(Genève) ..............
Par M. le past. B. Gardiol
de Bobbio-Pellice (1) .
M"® Thérèse Genicoud . .
M‘'* L. Revel, St. Germain
M. le Doct. Ed. Rostan, id.
Mr. J. B. Balmas, id. . .
Mr. B. Vinçon., syndic, id.
M. Jean Vinçon f. B., id.
M. Lami Vinçon, secrétaire, id.................
Mr. P. Malan, régent, id.
M. Daniel Bleynat, id. .
M. David Clapier, id.
M. H. Bosio, id. . . .
Collecte faite dans_l’école
des Gondis, id. *(2). .
Collecte de la paroisse de
Prarustin (3) ....
Collecte de là paroisse de
Angrogne (4), 2® liste
Joseph Pons, Torre-Pellice
Les enfants de la paroisse
de Torre-Pellice, à Poccasion du 17 février, par
M. Forneron ....
M. et M">® Zwicky-Malan
de Cuorgné ....
Congrégation de Rio-Marina, par M. le pasteur
Romano.................
Par M. L. Broggi d’Aoste,
100 —
20 ~
20 —
36 50
40
10 2 2 —
5 —
100
9 50
3 1 —
20 —
5 —
2 50
10 —
63
5 1 10
25
202 15
4 —
2
5 —
4 —
5 2
1 —
0 50
1
10
10 20
53 50
113 10
1 —
20 20
41 —
.*»
. î
recueilli au sein de la
petite congrégat. savoir:
La pile de ta veuve
Boita Dominique .
Paul Houdemond .
Henri Gostabel . .
Broggi Louis . .
M. le Min. B. Pons nous a
transmis en deux fois
(recueilli parP/iaha Evangelica) ...,.»
Jahier Jaques (Mondon) . »
N. N. (St.-Germain) . . »
M. Michel Bertalot (Garda
linera), id. .... s
M. David Durand, ancien, id »
Stéphanie Boero, id. . »
M“® Jos. Vinçon, id. . . »
Mlles Theiler, id. . . . »
M. Jaques Rochon, fils, id. »
M. le chev. P. Meynier, id. »
MM. Lami et Barthélemy
Jahier, id.............»
M. Jean Bounous, id. . »
M. Jean H. Long et famille, id................»
Veuve Marg. Beus, id. . »
M. Jean Long, ancien, id. »
M. Henri Bouchard (Bernard), id................»
M. François Long, (id.) id. »
M. Henri Bertalot, id. . t
M. Sebastiano Trapani, Ev. »
M. P. Robert (Turin) . »
Collecté dans l’Eglise de
Livorno^ ..... «
Rev. Doct. Stewart . . ■»
Rev. J. Maclarlane . . »
J.ThomsonHendersonetc. »
Mr. L. Martin . . . . »
E. M................... »
Collecté en Hollande (Zeist)
par M‘’® M. Rivoire (de
La Tour) . . . . , »
0 20
0 50
1 l ~
5 30
298 45
3 25
2 —
1 1 —
2 _
2 2 —
1
4
• 0 50
0 75
0 35
1 50
1 1 1 50
3 50
205 10
20 —
5 ~
50 10 10
110
(1) Voici la liste des souscriptions recueillies dans la paroisse do Bobbio-Pellice.
Michelin-Saloraoii Salomon , rôgént, 2;
Baridon J. I). fou J. I)., 2; Baridon Daniel
de Daniel, 1,50; Baridon J. D. feu J. D.,
1 ; Baridon J. J., 1 ; Baridon D. de L, 1 ;
Baridon J. D. feu J. D., i ; Favat Jean feu
Ph., 1; Michelin Joseph, 1; Miche)iii-Salornou Sal. de Sal., 1; Charbonnier Jean
de J., 1 ; Catherine veuve Davil, 10 ; Vigua
J. P., 1 ; Baridon Paul, 1; Favat i. feu J.,
1; Jean Negrin (Subíase), 1; J. PeyrolNavache, 2; B, Gardiol, p', 10; Pasquet,
8
,.C4
3; El. Davit, 1; P. Geymonat feu D,, 1,25; i
Et. Reynaudin feu D., 5; Paul Ponlet, !
ano. Payant, 2; Elisée Calalin,2; Samuel
Charbonnier feu D., 2; Veuve J. Catalin,
1; D. Miehelin, 1; J. Charbonier feu J.,
1; Paul Artus (Villeneuve), 0,50; Et. Geymonat (CbampsJ, 1; Et. Negrin feu P., 1;
Paul Bonjour, 1; Paul Peyrol, 1, Paul
Davit, 1; Paul Voile, t; Paul Rostagnoh
Il Paul Pontet feu P< (Payant), 1; Paul
Garnier feu P., 0,50; Paul Artus feu J. B.,
0,75; Paul Moiidon, 1; Geymonat ancien
(Ville), 1; Et. Geymonat (id.). 0,50; D.
Geymonat, 2 ; Josuè Geymonat, 2 ; S. Davit,
0,50; Bonjour, syndic, 1; Alexis Gay, 1 ;
Bonjour J. J. feu J, D., 0,50; Roslagnol
Pierre, 2,50; Roslagnol Fr. feu D.. 1;
Rostagnol Joseph , 1 ; Roslagnol D, feu J.,
O, 50; Duval D., 1; Bertinat Jean, 0.50;
Et. Pontot fou J., 1; Paul Geymonat feu
P. (Ville), 0,50; S. Bonjour, 1; Geymonat
veuve (Courlil) 1 ; David Gay, 0,50; Jaq.
Favatier veuve, 0,50; Elisée Caffarel, 1;
Geymonat, anc. (Boussoléa), 3; Et. Bonjour
feu J., 0,50; Mad. Touru-Boivnel, 0,40;
J. Geymonat feu J.. 2;. Et. Rostagool feu
El., 2 ; J. Geymonat feu P., 1 ; Dan. Garnier
(Champs), 0,50; Mad. veuve Geymonat;
1; J.* D. Bonjour, 2; Fr. Lausarot, 1,25,
Elisée Rostagnol (Cap.), 1; Pierre Bonjour,
1; J. Bonjour, ancien, 1: J. Roslagnol,
2; Michelin J. D. 1; Pieit'e Lausarot, 0.50;
Et. Michelin-Lausarot 0,50; Joseph Geymonat, i ; Î. D. Ceymonal, 0,50; Veuve
Gaydou Mad,, 1; Veuve J. D, Garnier,
0. 50; Veuve Jud, Geymonat, 1 ; ïim.
Garnier, 1; J. J. Bonjour feu J. J., 2,
Mondon D. feu P., 0,75 ; Mondon David feu
D. ,0,50; Mondon D. D,, 1,50; Negrin
J. feu J., 0,50; Grand J. P. feu Et., 0,40;
Navache Joseph, i: Rostagnol Fr. feft
Fr,,'‘l; Gras veuve Susanne, Ì; Berloii,
ancien, 1; J. Et. Meyron, ,1 ; Rivnire
Joseph, 2,50; Pierre Gille.s, i; Michelin
1. ausarot J., 1 ; Grand J„P., 1; Michelin
J., 0,50; Grand Jaques, 1 ; Gönnet Etienne,
I, 50; Michelin Elisabeth, 0,50; Grami
David, 0,50; J. B , 1; Grand Jean (cordon'), 1;
Negrin Paul (Costa), 0,50; Etienne Gras,
1 ; Paul Lausarot, 1 ; D. Boslagnol, ancien,
2; Reynaudin, ancien. 1; P. Pontet,
ancien, (Peni), 2; J. Mondon-Marie, 2;
Negrin Joseph (Peui), 2; Negrin J. feu
Et.. 1; Negrin J. feu Jose[)h, 1; Pontet
P. feu J,, 1; Mademoiselle Roland, institutrice, 1; Ponlol Jacques, 1; Poulet J.
feu J., 1 ; Pontet Et. feu Et., 1 ; Pontet
J. feu J., 1; Mondon Daniel, ancien ; 1;
Elisée Chnrbonier, 1,50; Arlils J. 1)., 1;
Roslagnol J. D,, t ; Gras Joseph , 1 ; Rostagnol Elisée (Ecole), 1,50; F. Pontot
(Eissard), 1,50; Sam. Charbonier feu D.,
1,50; J. Michelin feu Pierre, 1; Aiilaud
Marius, 1 ; P. Geymonat (Besse), 25; Paul
Garnier feu D., 0,60; J. D. Garnier feu D.,
0,75; Paul Meyron, 1; M” Geymonat, 4;
Jlarg. Micol, 1; Negrin Elisia f. Elis., 0,50.
(2) Collecte faite dans l’écolo des Gondius.
Si. Germain.
Grbt Jaques, 2; Griot Jean do Jaques,
1; Long Jean Daniel, 1; Vinçon B., rég.,
1; Vinçon DaVid, 1; Bouiious B.. 1;
Travers François, 1; Travers Marie, 0,20;
Rivoire Henriette, 0,50; Bounous Michel,
1 ; Bounous Jean 0,50.
(3) Collecte fait dans la Paroisse do
Pranistin.
Collecté à la porte du Temple 26; David
Cardio), 1; M. Coucourde, 1 ; Jean Pasquet,
2; Miche! Godio, 2; Paul Avondet, 1;
Jaques Long, 0,50; J. P. Pasquet, ancien,
2; Daniel Gay, pasteur, 5; Calberioo Forneron, ]; Jac(>b Constantin, secrétaire,
5; Mathieu Gay, 1; Michel Bouvier. 3;
Jean Cardon , 1; Auguste Marlinat, 0,50;
Sœurs Godin, 1; Philippe Forneron, 0,50.
(4) Collecte îaile dans la paroisse d’dn
grogne, (2’. liste). »
Famille Fontano feu David, 3,50; Fr.
Guigou, insliiuteur, 1,50; Md® Marguerite
Revol (Nice) (pour Pra du Tour), 5; Et.
Malan, ancien, 2; P. Coslabel fou Jaques,
1,50 ; Et. Gaydou , aocien , 1 ; J. D. Albario,
id., 1; D. Chauvie, id., 1; D. Ricca fou
David, 0,50; Berlin Etienne Ion El. (Vernò).
2; D, Berlin d’Etienne (Prasnil) 2; Eliemio
Berlin feu Michel, 0,50; Bari. Ricca feu
David, 1; Pierre Berlin, régent, 0,50;
Pierre Gliauvie (Albarins), 6; Hart. Chauvin
fen Etienne, 2‘. Et. Ghauvio, secrétaire,
5; Pierre Paul Berlin, 1; Collecté au
temple, 22,30.
Offrandes des enfants des écoles le 17
février, comme suit : . ^
Grande école, 10.80; écolo do filles,
10; école des quartiers de Serre Malan,
2,60; Ronneunii, 0,40; S. Laurent 1,35;
Prasuit, 1,70; Juurdaits, 2,20; Odins, 1,10;
Serre, 2,05; Pons, 2; Martel, 1,95; Cacet
Rivoires, 2,75; Si* enfants, 2,30.; résidu
comptes fêtes du 17 février, 13,20.
Monsieur D. Peyrol déclare avoir
reçu les sommes suivantes pour les
frères vaudois du Pra-du-Tolir éprouvés par les suites dé la neige:
Sœur Laura . . . . ifr. 40 —
M"*® Juard-Pons (Sauieney
France)..................» 30 —
M^^OscarMeuricoffreCNaples)
par l’entremise deM. Pons » 100 —
M. J. Pons, pasteur, (Kaples) ____5_—
Total fr, 175 —
ERKATA-CORRIOE — Mídame Et. Malan
tjui a donné 10 fi'anca pyiw i«s victimes des
avalanches, (voir le numéro précédent) est
celle q'ui demeure aux Jouvea d'Angrogne,
et non pas h l'Invers. E. Boknbt, past.
ErîÏËSt^oeeRt, (Jérawî et Administrateur.
PigneroîT^Îrnprim. Chiatitore et Mascarclli.