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c7
Quara.ntQ-qu.atriènie annie,
2é Novembre 1909.
N. 48.
L ECHO DES VALLEES
PARAISSANT CHA Q Ü EVENDREDI
Prix d’abonnement par an:
Vallées Vaudoises . . Fr. 2,50 — Italie .
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Pasteurs.
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et pour rAduiinlstration à M. J. CoïssoN, prof., TorrePelltce.
Tout changement d’adresse coûte 15 centimes, sauf ceux du
commencement de l'année. _ j *
Les changements non accompagnés de la somme de 15 cent,
ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.. dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
.
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SOMMAIRE :
Avis important — 57“ Conférence libre du
Val Pélis — Ephémérides vaudoises —
La réforme de l’instruction secondaire —
Echos de la presse — Chronique — Nouvelles et faits divers — Livres et journaux
— Revue politique.
AVIS IMPORTANT
Les quelques abonnés retardataires
des Vallées, d'Italie, de l'Etranger
(surtout des deux Amériques) sont
vivement priés de se mettre en règle
avec rAdministration. Nous engageons, par la même occasion, tous les
autres à nous envoyer, dans le courant de décembre, le montant de leur
abonnement pour 1910. Ils faciliteront
par là la tâche ingrate de
/’Administrateur.
51" CoÉrnce libre de Val Pdlis
La semaine dernière Angrogne a eu
le privilège de recevoir la « 57“® Conférence libre du Val Pélis».
Mercredi soir 17 c. trois nombreux
auditoires, formés dans trois principaux quartiers de la paroisse, eurent
l’avantage d’entendre les chaleureux
et pressants appels de nos chers frères
les pasteurs de la Vallée du Pélis.
Nous remercions cordialement ces derniers et nous demandons au Seigneur
de rendre efficace leur prédication au
milieu de nous.
Jeudi matin, 18 c., à 9 heures, une
assez bonne assemblée se constitua en
conférence, dans la grande école de
St-Laurent, sous la présidence de M.
le pasteur B. Bosio de Rora, qui nous
donna une bien édifiante prédication
sur Luc V, 18-19.
En résumant le fait du contexte,
M. B. nous rendit attentifs à l’étrangeté, apparente à première vue, du
fait même:
Voilà deux prières adressées au Seigneur : L’une, plus insensée qu’ingrate,
est celle des Gadaréniens qui prièrent
Jésus de se retirer de leurs quai’tiers,
se privant ainsi de nombreuses bénédictions. La deuxième, celle du démoniaque guéri, qui demanda au Sauveur de pouvoir rester toujours avec lui.
L’incompréhensible au premier abord, est que Jésus exauça la première et refusa la deuxième.
En se limitant ensuite au texte, M,
B. plaça devant ses auditeurs deux
points principaux:
a) Le désir de cet homme
b) et son devoir.
I. Le désir - Entre le désir et le
devoir il y a bien souvent un abîme
au lieu d’harmonie; parce que dans
l’homme naturel la volonté est en opposition à celle de Dieu, vu qu’il marche aveuglément selon que son cœur
le mène. C’est donc une lutte, qui
existe encore pour le chrétien, même
après sa conversion, et jusqu’à la mort.
Le désir de cet homme était noble
et légitime, même aux yeux de Jésus,
vu qu’il exprimait le profond amour
qu’il avait pour son bienfaiteur. Il
aurait voulu vivre et mourir avec lui.
Le prédicateur nous fit voir la différence de sentiments entre avant et
après sa conversion, avant et après
le miracle opéré jiar le Maître en sa
faveur. L'homme naturel, comme le
démoniaque, s’éloigne de Dieu, mais
quand il se convertit il prend son
plaisir à AÛvre dans sa communion.
II. Le devoir - Jésus lui ordonna,
au contraire, d’aller dans sa maison
et dans son pays et d’y annoncer l’Evangile.
Quoique sa position fût difficile et
que le champ que Jésus lui donna à
cultiver fût bien pénible, il obéit de
suite. Sa seule présence fut un appel
aux membres de sa famille et de son
peuple. Et il n’y a pas de doute que
sa prédication a été bénie.
Voilà ce que le Maître nous demande à tous.
Cette première partie fut close par
un chant et une prière.
Après quoi M. le pasteur A. Jahier
nous présenta un excellent travail sur
« la Maison de Dieu ».
Le rapporteur introduisit son sujet
en indiquant les différents autres noms
par le moyen desquels la Maison de
Dieu est mentionnée dans la Bible.
Ensuite il nous parla des principales significations que la Sainte Ecriture donne à cette Maison de Dieu:
1° L’expression de Jacob dans Genèse XXVIII, 17 indique « le lieu où
se manifeste la présence de Dieu ».
2° Plusieurs passages de l’A. T. indiquent « le lieu de culte » :
a) C’est d’abord le Tabernacle,
b) Mais c’est surtout le temple de
Jérusalem.
3° Une autre signification qui est
surtout propre au N. T. c’est celle de
l’Eglise de Christ ».
4” « Tout chrétien est aussi la Maison de Dieu ».
5“ « Le ciel » est, en outre, considéré comme la Maison de Dieu.
Pour appuyer ces différentes significations, M. J. cita de nombreux passages, accompagnés d’édifiantes réflexions. Et il s’arrêta à considérer la
maison de Dieu uniquement comme
synonime de « l’Eglise de Christ ».
Tôt api’ès la création la terre était
la maison de Dieu, où il voulait se
faire une famille à son image et à sa
ressemblance.
Le péché ayant porté le désordre
et le trouble, le Seigneur continua à
se faire une demeure en fondant l’Eglise. Il en est donc le fondateur et
le constructeur. Il vit en elle comme
Père, comme Dieu, comme Sauveur
et comme Esprit Saint pour la sanctifier.
St-Pierre appelle l’Eglise une maison spirituelle. St-Paul dit qu’elle est
bâtie sur le fondement des apôtiœs et
des prophètes, c.-à-d. sur le témoignage
qu’ils ont rendu à Jésus.
Mais l’Eglise ne repose sur les apôtres que parce qu’ils se reposent euxmêmes sur Jésus-Christ qui est la
pierre de l’angle. Et quand l’Eglise a
voulu faire reposer cette construction
en dehors de -Christ elle est tombée
en ruine.
Jésus est aussi « le lien » de cet
édifice dont les pierres sont les chrétiens. Comme ou extrait les pierres
de la carrière et qu’on les façonne
convenablement, ainsi Christ arrache
les âmes au monde et au péché pour
en faire des pierres vivantes dans l’édifice spirituel et pour la place qu’il
croit plus convenable. Les enfants de
Dieu, même les plus humbles, les plus
petits sont donc des pierres nécessaires pour le temple consacré au Seigneur. Dans la formation de l’Eglise
primitive il se dégage ce principe que
l’on appartient à l’Eglise de JésusChrist par la nouvelle naissance. La
maison de Dieu n’est pas achevée;
elle ne le sera que lorsqu’il n’y aura
plus de pierres susceptibles d’en faire
partie.
Dieu est sans cesse à l’œuvre ; mais
il nous veut tous pour collaborateurs.
M. Jahier conclut en nous invitant
tous à cette grande œuvre.
Suivit une cordiale et fraternelle
conversation sur le sujet traité.
Le tour de rôle désigne ensuite Rora
comme lieu où se réunira, D. V., la
prochaine conférence.
M. T. Gay est nommé rapporteur;
et il choisit comme sujet à traiter;
«Rora dans l’histoire Vaudoise ».
Après le chant, la prière et la bénédiction la 57“® conférence libre du
Val Pélis est close. A. Balmas.
tPHËMËRIDES VAUDOISES
26 Novembre.
Vente forcée des biens des Vaudois
au-dessous de Luserne.
Ou sait que la persécution de Pianezza (Pâques Piémontaises) commença par l’édit de Gastaldo du 30
Janvier 1665 eiyoignant aux Vaudois
de Luserne, Bibiana et Campiglionô
de quitter leurs propriétés et rentrer
dans les Vallées. Quand, le 19 Août
suivant, la paix fut faite à Pignerol,
la « Patente de grâce » stipulait à
l’art. 2, que les Vaudois pourraient
vendre aux catholiques leurs propriétés de Luserne, Bibiana et Campiglione
jusqu’au 1®” Novembre, et que les biens
non vendus à cette époque leur seraient d’office payés par le fisc. Cette
patente qui garantissait bien des droits
des Vaudois fut si mal observée par
le gouvernement de Ch. Emmanuel II,
que les Vaudois se plaignirent hautement de mainte et mainte infraction
dès l’année suivante. Sept ans plus
tard encore, dans les « Conférences »
tenues à Turin à l’hôtel de Ville, qui
mirent fin à la persécution de Bagnolo,
ils présentèrent ces plaintes contre
les ministres du duc.
Ceux-ci, dans la séance du 20 Janvier 1664 qui fut la dernière (v. « Conférences » page 112) essayèrent de se
défendre en prétendant que c’étaient
les Vaudois qui n’avaient pas observé
la patente, et voici un exemple de
leurs accusations, qui nous fait connaître un fait arrivé le 26 Novembre
de l’année terrible 1655, et en même
temps la mauvaise foi de ces accusateurs.
« Au second chef de la Patente, les
Vaudois ont contrevenu n’ayant vendu
aucun des dits biens le 1®’’ Novembre,
comme ils pouvaient et étaient obligés de faire en exécution du dit chef
(article); mais après avoir députés
pour estimateurs de leur costé Jaques
Parander et Barthélemy Chanforan,
il fallut les citer pour les obliger à
en venir prendre le prix estimé le 26
et 27 Novembre, ou voir le dépost
qu’on en voulait faire, mais il n’y eut
aucun moyen de les faire obéir ou paraître ; néammoins le dépost fut réellement fait entre les mains du sieur
Napion de Pignerol le 2 Décembre
mesme année et ensuite le Patrimonial
se fit mettre en possession des dits
biens le 7, et défence fut faite aux
Prétendus Réformés de ne se plus ingérer dans ces biens. Et tout cela fut
pour lors inutile, parce que les Ministres dans leurs prédications et dans
leurs discours particuliers les exhortaient à ne pas recevoir les dits prix,
passant à l’excommunication contre
ceux qui les recevaient. Ce qui a été
cause qu’il a fallu attendre des années et même pour quelques uns jusqu’au 1658 sans avoir les contrats qui
enfin se sont faits tous, partie en cachette et partie en leur donnant plus
d’argent que les biens ne valaient».
Voilà ce que disent les ministres du
duc. Or l’article 2 gu’ils disent vioJ^
2
\ih
par les Vaudois dit textuellement:
« permettiamo alli sudetti che abbandonano come sopra li beni al dilà del
Pellice di poter quelli vendere a particolari cattolici da qui al 1° di Novembre; e per quelli beni che non
saranno ip quel tempo venduti gli faremo pagare il prezzo che risulterà
da loro instrumenti o dal titolo dei
fondi vicini ». Il est donc évident que
les Vaudois n’étaient pas obligés de
vendre ces biens avant le 1® Novembre (ce qui les aurait mis à la merci
des acquéreur catholiques) et que s’ils
tardèrent longtemps à faire les contrats de vente désirés par le fisc, ce
ne fut pas par crainte de l’excommunication des ministres, mais parce que
le fisc leur en offrait d’abord un prix
dérisoire, et en attendant quelque
temps ils en obtinrent un prix plus
élevé. Teofilo Gay.
ire
r Donr le
La Commission royale chargée par
le Gouvernement d’étudier la réforme
de l’Instruction moyenne, a publié son
Rapport, en deux gros volumes, foimant ensemble près de 1800 pages.
Nous ne pouvons donner ici un
compte rendu détaillé de ce travail,
fait avec un soin et une compétence
que devront lui reconnaître ceux-là
mêmes qui n’en approuvent pas les
conclusions. Mais il ne sera pas sans
intérêt pour nos lecteurs d’indiquer
les lignes générales de la réforme que
la Commission propose.
Celle-ci met à la base de ses propositions la distinction nette et fondamentale entre instruction moyenne
de culture générale et instruction
moyenne technique et professionnelle.
Dans le premier groupe elle place
toutes les écoles qui se proposent de
former l’esprit et le caractère des
jeunes gens « par la culture générale,
littéraire et scientifique, qui prépare
aux études supérieures » ; dans le second, toutes les autres qui ont pour
but « le complément de l’instruction
populaire et la préparation générale
et spéciale convenable à l’exercice de
professions déterminées dans l’agriculture, dans l’industrie, dans le commerce, dans les services publics *.
Dans l’un et l’autre groupe on distingue un degré inférieur et un degré
supérieur. La Commission n’a pas cru
devoir accepter l’idée d’une école
moyenne inférieure unique qui remplacerait à la fois l’école technique
actuelle, le gymnase inférieur et l’école complémentaire. Le 2° groupç a
deux types d’école préparatoire: Vécole technique destinée à servir de
préparation aux écoles professionnelles du degré supérieur, et l’école complémentaire de l’instruction populaire.
Au degré supérieur il y aura diverses
écoles suivant' les professions auxquelles elles devront préparer leurs élèves.
La partie qui nous intéresse le plus,
c’est celle qui concerne le premier
groupe, c’est-à-dire l’école moyenne
de culture générale.
Ici le degré inférieur est formé
d’une seule école, de la durée de trois
ans, qui correspondra à peu près au
gymnase inférieur comme l’entendait
le ministre Boselli, mais sans latin.
Cette école portera le nom de gymnase et Ton y entrera comme actuellement par l’examen de maturité.
La licence du gymnase est le seul
titre pour être admis au lycée, qui est
l’école de culture générale de degré
supérieur. Mais ici l’élève doit choisir
entre trois types distinct de lycée : le
lycée classique, le lycée scientifique
et le lycée moderne. Le premier est
celui qui ressemble le plus au lycée
actuel. Les langues et littératures
grecque et latine occupent la place
principale dans son programme, qui
comprend en outre le finançais e^ les
sciences mathématiques, naturelles,
physiques et géographiques. Le second
n’a ni grec ni latin, mais deux langues modernes, le français et l’allemand ou l’anglais; la place centrale
de son programme est occupée par les
sciences, avec le dessin. Le troisième
occupe une place moyenne entre les
deux précédents. L’enseignement des
sciences y est plus étendu que dans
le premier et moins que dans le second. Il a le latin, mais non le grec ;
les langues et littératures française,
allemande et anglaise y sont largement étudiées ; on y enseigne aussi les
éléments des sciences juridiques et
économiques.
On peut passer d’un lycée à l’autre moyennant un examen d’ « intégration ».
La licence d’un de ces lycées est
nécessaire pour l’admission à une faculté universitaire quelle qu’elle soit.
Pour être admis à la faculté des
« lettres et philosophie » il faut avoir
subi l’examen de grec et de latin.
L’examen de licence lycéale * est
obligatoire pour tous et sur toutes les
branches. ’
La Commission propose qu’il y ait
pleine liberté pour chaque candidat
de se présenter à l’examen dans n’importe quel institut de l’Etat — poui’vu
qu’il ait les titres requis (la licence
du degré inférieur correspondant),
mais que tout examen, pour avoir une
valeur légale, doive être fait dans une
école royale et qu’ainsi aucun pareggiamento ne soit admis.
Il est évident que cette dernière
proposition nous intéresse tout particulièrement et que si elle était adoptée, l’existence de notre Collège de la
Tour serait gravement menacée.
Aussi croyons-nous devoir attirer
spécialement sur ce point l’attention
des Vaudois en général et des Administrations en particulier.
Il y a encore des membres de notre
Eglise, et parmi les meilleurs — nous
l’avons vu au synode dernier — qui
croient que le Collège pourrait redevenir ce qu’il était trente ou quarante
ans passés, et qu’il est plus ou moins
indifférent qu’il soit ou non pareggiato. S’ils se rendaient mieux compte
des conditions et circonstances actuelles ils parleraient autrement.
Le fait est que s’il n’avait subi cette
transformation, il y a bien des années
que le Collège serait fermé — ou végéterait avec des classes aussi misérables par la qualité que par la quantité; et il n’est pas nécessaire d’être
doué d’esprit prophétique pour affirmer que le jour où il ne pourrait plus
délivrer à ses élèves des diplômes lé-^
gaux, il aurait cessé de vivre, lors
même qu’on voudrait, pour l’honneur
du drapeau, le maintenir ouvert.
Nous ne voulons pas alarmer par
là nos lecteurs avant le temps. Il s’agit, pour le moment, d’une simple proposition, qui n’est pas encore un projet de loi. Mais il est bon que nous
nous rendions compte des dangers qui
peuvent nous menacer et que nous
fassions, s’il y a lieu, ce qui dépend
de nous pour les prévenir — et surtout que nous ne nourrissions pas
nous-mêmes des illusions que l’ignorance seule des conditions du temps
où nous vivons peut entretenir.
ECHOS DE LIV PRESSE
Le Semeur Vaudois, journal de l’Eglise nationale du canton de Vaud,
publie, dans son dernier numéro, la
partie du Rapport de la Faculté de
théologie de Lausanne qui traite de
la diminution du nombre des étudiants.
Elle est due à la plume du doyen, M.
le professeur Einei y.
Nous en reproduisons quelques passages, par lesquels on voit que les conditions sont à peu près partout les
mêmes. Nos orateurs synodaux simplistes n’en continueront pas moins à
être convaincus que si notre Ecole de
théologie voit diminuer d’une manière
alarmante le nombre de ses étudiants,
la faute en est en majeure partie au
Collège et à son corps enseignant.
« Nous sommes en présence, depuis
quatre ou cinq ans, d’un -déficit de
cinquante pour cent dans le nombre
de nos étudiants.
« Les fréquentes variations que présente ce nombre au cours des cinquante-cinq dernières années seraient
de nature à calmer les préoccupations
que nous cause la situation actuelle,
si cette diminution du nombre des
étudiants en théologie ne s’observait
pas également dans les autres Facultés de Suisse, de France et d’Allemagne. Elle n’est donc pas due à des circonstances purement locales et passagères, et il ne serait peut-être pas
inutile d’en indiquer les causes, quelques-unes tout au moins.
« La plus générale et, en même
temps, la plus importante, nous paraît consister dans la situation religieuse actuelle. Les formules traditionnelles, dans lesquelles, depuis le
Réveil du commencement du XIX”®
siècle, le peuple de nos Eglises avait
pris l’habitude d’exprimer sa foi chrétienne, et qui lui paraissaient faire
corps avec cette foi, ces formules ne
rencontrent plus un assentiment aussi
général que par le passé. Elles sont
battues en brèche, dans le sein même
de nos Eglises, au nom tantôt de la
raison ou même de la conscience morale, tantôt des sciences de la nature,
tantôt de la critique historique et biblique. Il y a plus : la foi chrétienne
elle-même, considérée dans ses affirmations les plus essentielles, telles que
l’existence du Dieu d’amour, la vie
future de l’homme sauvé par grâce,
le caractère divin de la mission du
Christ, la loi morale du renoncement
à soi-même et de l’amour du prochain.... se heurte aux négations les
plus vives et les plus passionnées, les
unes soutenues au nom de ce que l’on
présente eomme le verdict irréformable de la science, les autres en vertu
de ce que l’on prétend être les droits
imprescriptibles de la personne humaine, droits qui, paraît-il, s’opposent
à toute tentative de lui imposer des
devoirs...............................
« Et puis, à mesure que la civilisation multiplie ses conquêtes, on prend
des habitudes de confort qui, d’une
part, rendent la vie beaucoup plus
chère, d’autre part, font rechercher
l’existence dans les villes. L’argent
permettant de se procurer des jouissances et des avantages de jour en
jour plus variés, le désir d’en gagner
devient de plus en plus grand, et cela
chez les jeunes gens eux-mêmes, jadis
plus désintéressés dans leur ensemble.
Le désir du gain, du plus grand gain
possible, devient ainsi un mobile prédominant dans le choix d’une carrière,
et il est bien évident que, malgré
l’augmentation de traitement dont les
pasteurs de notre Eglise viennent d’être
l’objet, (1) ce mobile n’est pas de ceux
qui — heureusement d’ailleurs — peuvent pousser les jeunes gens dans la
carrière pastorale.
« Pour ces diverses raisons, celle-ci
n’a déjà plus le même prestige que
jadis. Il y a trente ou quarante ans,
le ministère de la parole de Dieu conférait à celui qui l’exerçait une certaine considération et autorité, indépendantes en quelque mesure de la
valeur personnelle du ministre luimême. Aujourd’hui il n’en est plus de
même. C’est par la dignité de sa vie,
par le dévouement avec lequel il
exerce ses fonctions, par son intelligence et sou savoii-, que le pasteur
doit conquérir l’autorité morale et le
respect. Il n’est du reste pas le seul
dans ce cas. De plus en plus, dans
nos villes tout au moins, les fonctions
de nos magistrats ne suffisent plus
guère à leur concilier l’estime de leurs
administrés et de leurs électeurs. Il
leur ñiut encore se montrer à la hauteur de leur tâche par leur caractère
et leurs capacités.
« Il faut remarquer enfin que la tâche des pasteurs est devenue singulièrement plus difficile et plus lourde.
Le niveau plus élevé de l’instruction générale, la diffusion des journaux
et des revues, la facilité des communications, et, par suite, des comparaisons, ont rendu les auditeui’s de nos
temples plus difficiles à satisfaire.
« Il suit de tout cela qu’à l’heure
actuelle, le milieu ambiant, à l’école
comme dans la société et dans la plupart des familles, n’est guère propre
à provoquer ou encourager chez les
jeunes gens le désir de se vouer au
pastoral. Il faut même aujourd’hui un
brin de courage au jeune homme pour
affirmer carrément son intention de
faire des études de théologie et de se
consacrer au saint ministère......»
CHRONIQUE
Corso gratuito di Disegno Geometrico. Martedì prossimo, 30 Novembre,
alle ore 20, in una sala del Collegio
Valdese, il prof. Mario Falchi principierà un corso gratuito di « Disegno
Geometrico adattato alle arti ed ai
mestieri ». Tutti quelli cui detto corso
può giovare, e specialmente gli operai, sono invitati a trovarsi presenti
fin dalla prima lezione.
Turin. C’est cette semaine qu’ont
lieu les réunions spéciales d’édification mutuelle que nous avons annoncées dans un précédent numéro. Nous
espérons que quelqu’un de ceux qui
ont le privilège d’y assister voudra
bien faire part de ses impressions aux
lecteurs de l’Echo.
M. le pasteur Tony André, de retour
d’un voyage en Palestine, a fait, dans
le temple vaudois, une conférence
á
(1) Il ne s’agit pas, hélasi des pasteurs des
Vallées. {Réd-)
3
avec projections, sur « Jérusalem pittoresque ».
« M. André, dit le I/ien, a parlé,
en français, pendant une heure et dix
minutes, mais personne n’a trouvé que
cela fût trop long. La parole simple
et toujours intéressante de l’orateur
racontant ses impressions et souvenirs
de voyage sans jamais tomber dans
cette fastidieuse rhétorique et dans ce
patois de Canaan (c’est vraiment le
cas d’employer cette expression) que
tant de voyageurs, retour d’Orient,
croient indispensables et obligatoires,
a été un sobre et excellent commentaire des splendides et nombreux tableaux qui défilaient sui’ la toile. Nous
avons souvent vu de belles projections
sur Jérusalem; rarement d’aussi bien
prises au point de vue esthétique et
d’aussi bien réussies au point de vue
photographique comme plusieurs de
celles que nous avons admirées hier
au soir ».
Nouvelles et faits divers
— Une Union Chrétienne de
Jeunes Filles, s’est constituée récemment à Bari sur l’initiative de
M.lle Stagnitta, entre les membres des
trois églises évangéliques decette ville.
M.lle Lydie Stagnitta a été élue pi’ésidente, M.me Messina et Signorelli,
vice-présidentes.
— Le clergé d’Altamura avait
établi l’enseignement du catéchisme
dans les écoles communales. Les enfants des évangéliques de l’endroit
(où se trouve une église baptiste) ayant
franchement refusé de réciter rosaires,
ave Maria, etc., les maîtresses les
souffletèrent, tout en employant des
expressions insultantes à l’adresse des
parents. Les libéraux à l’eau de rose,
assez nombreux dans le conseil communal, n’ayant pas levé langue, les
parents évangéliques protestèrent auprès du directeur didactique. Monsieur
Maggio. Celui-ci réunit le corps enseignant de la ville et au milieu des
protestations des bigotes, de l’approbation des libéraux, et de l’étonnement
de tous, ordonna la suppression de
toute espèce de prières et d’enseignement religieux dans les écoles, en
ajoutant que cet enseignement pourrait être donné, sur la demande des
parents, en dehors de l’horaire légal
de l’école.
— Le curé de Costa (Rovigo) avait
sonné ses cloches à toute volée pour
déranger une conférence socialiste,
lors des dernières élections. Condamné
à 20 francs d’amende, il avait interjeté appel. Mais la cour de cassation
vient de confirmer la sentence.
— Le Procureur Général du Roi
demande au Parlement de pouvoir
procéder contre l’hon. Podrecca, rédacteur de VAsino, pour mainte expression insultante à l’adresse du
Pape.
— On affirme souvent que, à Genève, le catholicisme fiiit dçs progrès menaçants. Or en 1880, cette ville
comptait 48.359 protestants et 81.557
catholiques, et en 1898: 67.596 protestants et 80.044 catholiques.
— D’après le U rapport de l’œuvre des prêtres, dont l’agent général est M. Léon Revoyre, 50 prêtres
sont entrés en relations avec l’agent
pendant les 18 derniers mois; 22 d’entre eux ont depuis lors quitté l’Eglise
Romaine.
— Le 17 octobre le Deutsch Hugenotten Verein ou Association des
Huguenots d’Allemagne, a tenu son
assemblée annuelle à Friedrichsdorf,
une des rares colonies qui n’ont pas
entièrement perdu l’usage de la langue française. Cette réunion a eu une
solennité particulière, à cause du jubilé de Calvin.
— Le général Booth, qui avait
dû interrompre son activité dévorante
à cause de l’état de ses yeux, a reparu en public à Clapton, devant une
assemblée enthousiaste de 4000 personnes. Il leur a parlé, pendant une
heure et demie, avec une vivacité et
une bonne humeur extraordinaires, de
la tâche à laquelle il espère que Dieu
lui permettra encore de se consacrer
pendant plusieurs années.
— Les Mariavites, secte polonaise
d’origine récente, sont définitivement
sortis du catholicisme et ont été reçus
dans l’Eglise des Vieux-Catholiques
de Hollande.
Du Protestant.
— Progrès du protestantisme
en Bohême. Le 10 octobre dernier,
on inaugurait h Roudnice-sur-Elbe une
nouvelle Eglise réformée, appelée
« Chapelle de Béthléem » en mémoire
de l’Eglise de ce nom, à Prague, où
prêcha Jean Hus et qui fut le point
de départ du mouvement réformateur.
Le sermon de dédicace fut prêché par
M. Dusek, sous-intendant, et les allocutions des pasteurs Molnar, Szalatnai
et Zimmerman furent entrecoupées par
le chant de cantiques, empruntés au
recueil des anciennes Eglises de Bohême et de Moravie. Ce fait est d’autant plus remarquable que cette ville
avait eu son Eglise protestante, dès
l’année 1421, après la proclamation de
l’archevêque Conrad, approuvant les
quatre articles de Prague et la célébration de la Cène sous les deux espèces. Le premier pasteur avait été
un certain Hruska, surnommé le réformateur de Roudnice. Quand la persécution commença, cette Eglise eut
ses martyrs et, après la bataille de la
Montagne blanche (1621), elle disparut
avec toutes les autres Eglises de Bohême, balayée par la tempête de la
réaction catholique romaine. Elle ne
fut restaurée qu’en 1781, après l’édit
de tolérance de l’empereur Joseph II;
aujourd’hui la paroisse de Roudnice
compte 800 âmes. Ses membres sont
zélés, mais pauvres; il leur manque
de quoi bâtir le clocher et le presbytère.
Depuis quelques années, le protestantisme tchèque fait des progrès constants, il est en train de conquérir les
villes importantes. En 1908, des temples nouveaux étaient érigés à KralVinohrady (Prague), Pilsen, Prera (en
Moravie). Cette année, ce fut le tour
de Roudnice. L’année prochaine, on se
propose d’en inaugurer à Kradec Kralové (Kauingingrætz) et Trehbic (en
Moravie).
Il est bon que les protestants de
Bohême et de Moravie élèvent ces
remparts du culte en esprit et vérité,
car il faut s’attendre à de nouveaux
assauts de la part de la réaction ultramontaine, qui fait rage actuellement en Autriche.
G. Bonet Mauby.
— Le pasteur baptiste d’Odessa
a été arrêté avec quelques membres
de son Eglise pour avoir fait un piquenique sans en avoir demandé l’autorisation. Il n’a été délivré qu’après
deux mois de prison et à la suite de
l’intervention de l’Alliance Baptiste
auprès de l’ambassadeur russe à Londres.
— Le Congrès de la Bolivie a décrété la suppression des ordres religieux. En Italie, où ils sont supprimés
depuis un demi siècle, ils pullulent.
— Le catholicisme compte dans
le monde 190.764.378 âmes, desquelles
120.000.000 sont analphabètes.
LIVRES ET JOURNAUX
Noël pour la jeunesse. Cette
publication de la Société de Toulouse
en est à sa 4' année. Elle contient un
article d’occasion et dix récits avec
mainte jolie gravure, le tout dans 48
pages avec une jolie couverture illustrée. Prix: 20 centimes.
L’Almanach de la jeunesse,
pour 1910, qui en est à sa 40® année,
est dû à la même Société. Il a 80 pa
ges et de nombreux articles variés,
intéressants et illustrés. Le prix en
est aussi de 0,20 centimes.
La même Société publie encore Le
Bon Almanach, qui en est aussi à
sa 40“ année. Il a 32 pages et plusieurs articles très courts.
L’Ami de la jeunesse.
Sommaire du numéro de novembre
(qui est le premier de la 85“ année).
Cornempot - La gloire de Tolstoï - A nos
lecteurs - La vestale - Méditation - Pour passer un après-midi de pluie - Mon petit poulet
- Le Tsarévich - M. Jarablong et son poney
- Les écoles primaires de Milet - Les champignons - Content de peu - M.lle Prudence Prouesses et exploits de nageurs - Etourderies - Un concours original à Berlin - Nous
et les bêtes - Notre concours de cartes postales illustrées.
fieYiic politique
Il n’y a pas à dire, M. Giolitti est
un homme qui excelle comme pas un
dans l’art de déconcerter ses adversaires.
Tandis que l’Opposition se préparait à
le combattre sans ménagements sur le
projet des conventions maritimes, voilà
notre Président du Conseil qui, dès la
séance d’ouverture de la Chambre, dépose un projet de réforme tributaire, à
la grande stupéfaction de tout le monde.
II s’agit d’abord de dégrever de 40
millions les sucres - à partir de 1911 et de remplacer la somme rondelette,
que l’Etat perdrait de ce chef, par une
sorte d’impôt progressif qui frapperait
uniquement les possesseurs d’un revenu
dépassant les 5.000 fr. Le dégrèvement
de cette denrée de première nécessité
s’obtiendrait en réduisant le droit d’octroi des sucres d’importation, ainsi que
la prime accordée aux fabricants indigènes de sucre de betterave. Tout compte
fait, .c’est une économie de 35 à 40 c.
que le consommateur réaliserait pour
chaque kilo de sucre. Nous voilà enfin
sur la bonne voie, direz-vous, et M.
Giolitti est certainement un homme d’esprit. Doucement: l’homme propose et
le Parlement dispose. A part nos betteraviers, qui menacent de fermer leurs
fabriques si le Gouvernement va leur
couper les vivres, il n’est personne qui
n’approuve de grand cœur la réforme
projetée. Mais dès qu’il est question de
chercher ailleurs les 40 millions que le
dégrèvement nous coûterait, voilà les
protestations qui pleuvent de côté et
d’autre. Nous n’avons pas à examiner
dans ses détails le projet d’impôt progressif, ni à émettre un avis incompétent sur les lacunes et les graves inconvénients qu’il peut présenter au point
de vue de l’économie nationale, de la
justice distributive ou de l’extrême difficulté d’établir le montant approximatif
du revenu global; il est même possible
qu’il soit incomplet et susceptible de
grandes modifications. Cependant, il nous
semble juste, en principe et nous ne
voyons pas comment on pourrait dégrever d’un côté sans frapper de l’autre.
Toujours à la même séance d’ouverture de la Chambre, M. Bertolini dépose un autre projet de loi, non moins
important par lequel on augmenterait
d’un côté le salaire du bas personnel
des ch. de fer et de l’autre - afin de
faire face à cette nouvelle dépense - le
tarif des marchandises ainsi que celui
des voyageurs. Nouvelles protestations
exagérées de la part des chemineaux,
qui voudraient d’autres millions encore,
et de la part des industriels, des Chambres de Commerce, des voyageurs qui
jugent déjà excessifs les tarifs actuels !
Voyez s’il est facile, même pour un fi
nassier de la taille de M. Giolitti, de
contenter tout le monde et son père.
Comme qu’il en soit, la situation politique va être plus embrouillée que jamais: l’Opposition qui voudrait battre
en brèche le Ministère, ne pourra pas,
sans renier son programme, voter ni
contre le dégrèvement des sucres, ni
contre l’impôt progressif; les Ministériels malgré tout se rallieront, comme
toujours, à l’opinion du chef qui est
tout ragaillardi d’avoir joué un fameux
tour à M. Sonnino.
— La Chambre a jusqu’ici discuté et
approuvé la nouvelle loi sur l’éducation
physique destinée à améliorer la position des maîtres de gymnastique, à réglementer et intensifier cet enseignement,
dont la nécessité est toujours mieux
reconnue, dans les écoles de tous les
degrés, voire même à l’Université.
— M. le comte Ponzio-Vaglia vient
d’être, sur sa demande, relevé de ses
hautes fonctions de Ministre de la Maison royale et remplacé par le noble
Alexandre Mattioli Pasqualini, ci-devant conseiller de légation de U° classe.
La charge de Ministre de la Maison
Royale revêt, dans un pays constitutionnel comme le nôtre, une vraie importance politique et exige des qualités
de prudence, de clairvoyance et de sagesse peu communes. Il paraît que le
nouvel élu aurait tout cela et quelque
autre chose encore. Quant au général
Ponzio-Vaglia, en récompense de ses
longs et fidèles services, il est nommé
« Ministre d’Etat», titre honorifique dont
MM. Lüzzatti et Urbano Rattazzi sont
seuls revêtus.
— Dans le Nouveau-Monde, conflit
entre les Etats-Unis et la petite république de Nicaragua, la révolution sévissant dans cette dernière ayant été
provoquée ou secondée par des Américains. Plus de cent citoyens de la
grande confédération ont été emprisonnés à Managna imputés de connivence
avec les révolutionnaires; et c’est afin
d’obtenir leur libération à tout prix que
les Etats-Unis menacent le Nicaragua
d’une guerre vengeresse. Il est peu probable que le faible ose résister au plus
fort, et l’on verra probablement une fois
de plus la force primer le droit.
— Non seulement la Chambre française repousse par 436 v. contre 71
l’ordre du jour Jaurès demandant le rapatriement des troupes françaises au
Maroc; mais elle vote encore à la même
écrasante majorité le projet de loi par
lequel les crédits supplémentaires pour
les opérations au Maroc sont portés à
12 millions. Et à ce propos M. Pichón
ajoute : « Ou Moulai-Hafid comprendra
le langage de la raison, ou nous nous
verrons obligés d’exiger de lui (par la
force) la stricte exécution du traité d’Algésiras ».
— A signaler l’épouvantable catastrophe minière de Cherry (Illinois) où
des centaines d’ouvriers, dont soixantetrois italiens, périrent misérablement ensevelis sous des montagnes de houille.
— En Angleterre, la crise parlemen
taire à l’endroit du budget n’est pas en
voie de solution, et plutôt que de voter
les nouveaux impôts, déjà approuvés
par les Communes, la Chambre des Lords
semble décidée à invoquer les élections
générales afin de mettre la nation anglaise en demeure de se prononcer pour
ou contre les fameux projets de Lloyd
Georges. j. c.
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M“' Bert, Turin — Doct. Turin, St-Joan 1909-10.________________________________
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Q Presso le suindicate Sedi Succursali si eseguiscono
^ le seguenti operazioni:
0 — Emissione di libretti di risparmio ordinario al 3 OiO, con un
massimo credito di L. 5000 e con un disponibile giornaliero di L- 500;
Emissione di libretti di piccolo risparmio al 3.50 0[0, a determinate categorìe di persone attendenti a lavori manuali,
con un massimo credito di L. 2000, e con un disponibile
giornaliero di L. 100;
Si fanno acquisti di rendita dello Stato, per conto dei depositanti, e se ne esigono le semestralità;
Si accettano come contanti i vaglia cambiari e i tagliandi
dì rendita scaduti ;
Si accettano domande d’iscrizione alla Cassa Nazionale di
Previdenza ;
8 — Si accettano domande per essere trasmesse alla Sede Centrale per:
Libretti pagabili al portatore al 2,75 0(0 con un massimo
credito dì L. 25.000 e un disponìbile giornaliero dì L. 2500;
Mutui 0 conti correnti ipotecari;
8 Accettazione di titoli in amministrazione;
Accettazione gratuita di titoli in amministrazione per conto
dei depositanti dì piccolo risparmio fino alla concorrenza
di L. 3000;
Sconti di favore ad Istituti che si occupano del credito agrario;
Informazioni e spiegazioni riflettenti la Cassa Nazionale contro
gli infortuni degli operai sui lavoro.
Il Presidente II Direttore
C. Ferrerò di Cambiano Franco Franchi
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