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Soixante-sixième année - Anno VIII°.
lé ' Mai 1930
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VALLEES
AISSANT CHAQUE VENDREDI
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables..., dignes de louanges, occupent vos pensées (Phil. IV, 8).'
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« Ne me rejette point au temps de
ma "PieUlesse ; ne m’abandonne pas
maintenant que mes forces s’en vont».
Ps. LXXI, 9.
H y a dans cette prière un aveu ée
faîbl&sse.
Il est bien rare de rencontrer des perBOnmes qui aient conservé dans la vieillesse
^ute leur énergie et toutes leurs facultés ;
ITiastoire ne nous en offre que peu d'exemplesi- Tel était cependant Moïse à l’âge d,e
cent-vingt ans; «sa vue n’était point diminuée, et sa vigueur n’était point passée». Tel était aussi Caleb qui, à quatrevingt-cinq arœ, déclare avoir la même
force de quarante-cinq ans avant. Mais ce
sont là des exceptions. La vieiUesSB est généralement sujette à de nombreuses infirmités. La vue et l’ouïe s’affaiblissent, la
mémoire diminue, les membres perdent
leur souple&e. L’esprit aussi devient souvent faible et timide, enclin à la tristesse
et à l’accablement. Combien le secourt de
Dieu n’est-il pas nécessaire et désirable
dans de telles circonstances ! Aussi, le PSalmiste l’implore-t-il ardemment ; « O Dieu,
ne t’êloigne pas de moi ; mon EVieu, hâtetoi de venir à mon aide ».
^ îîî *
La prière de David nous révèle l’expérience qu*A avait faite de l’assistance âe
son Dieu et de T étendue de son secours.
Dans les versets' qui précèdent il s’écrie :
« Tü eS mon attente, Seigneur, et mâ confiainice dès ma jeunesse : tu as toujours été
le sujet de mes louanges ». C'est Dieu qui
a veillé sur lui lorsqu’il n’était qu’un fajMte enfant ; c’eSt Dieu qui l’a protégé dans
son adolescence, et maintenant qu’il est
parvenu à la vieillesse il a confiance que
ce Dieu ne l’abandonnera pas ; il siemble
lui dire : « Toi qui m’as aidé lorsque je
ne pouvatis pas m’aider moi-même^ tu ne
m’abandonneras pas maintenant que je
suis devenu, par les infirmités de l'âge,
aussi débile que je l’étais dans mon enfance».. Ceux qui ont goûté combien le
Seigneur est bon, doivent désirer ardemment sa présence. Ceux qui ont eu communion avec Dieu dans la prière, en lisant sa Parole, dans Sa maison, par les
moyens de grâce qu’il a ordonniœ, savent
apprécier ce privilège et ne craignent rien
autant que d’être privés de l’influence du
SainLEfeprit. Es disent, comme le roi pér
nitent : « Ne me reijette pas de devant ta
face et ne m’ôte pas l’Esprit de ta
sainteté ».
Cette prière indique que David avait
comcience de rnn inMgràté et qu’ü roconrtaiasait que Dierjt, pouvait avec justice lui
retirer son secxmrs.
L’humilité est un des fruits du SaintEbprit, qui devrait grandir à mesure qu’on
avance dans la vie. La largue expérience
montre à l’homme sa rtase, ses négligences
du devoir, ses infidélités : tout cela doit
remplir le cœur de honte et de douleur.
Le croyant rougit, il confesse qu’il a été
un serviteur inutile, un arbre stérile, qui
aurait été coupé si le ¡Vigneron n’eût
Plaidé sa cause auprès du Maître. C'est
un sujet d’étonnement et d’admiraticm
pour l’homme chrétien de voir qu’une créature aussi pécheresse, auæi indigne qu’ü
l'est, soit épai^ée souvent durant si longtemps; et ce sentiment de sa culpabilité
et de son indignité doit le porter à s’écrier
humblement : « Ne me rejette pas et ne
m’abandonne pas ».
V WA WA
C’est la prière que tout honune doit
faire, à tout âge, de toute condition ; mais
que les pauvres du troupeau sentent surtout devoir adresser à Dieu.
Es ont certes besoin que Dieu ne les
abandonne pas, eux qui peut-être ont survécu à tous leurs' parents ou amis, ou qui
ont été abandonnés par ceux dbnt ils espéraient protection et Secours. Souvent ils
peuvent répéter les paroles du PSalmiste ;
«Tu as êbigné de moi mon ami, même
mon intime ami». Leurs compagnons de
leur jeunesse ront morts ou absents ; les
enfants ne ænt plus, ou ne peuvent pas
les Soutenir, ou ce qui est pire encore, les
regardent avec froideur. Les amis du
temps de la prospérité leur ont tourné le
dès. Dans de teilles circonistanceS la prière
de notre texte devient doublement nécessaire : « Ne me rejette pas, ne m’abandonne pas». Tous m’ont abandonné, mais
toi, ô Dieu, tu ne changes pias dans ton
amour, et ceux que tu aimes, tu les aimes
éternelleiment, « Ne' rejette pas ton serviteur, tu as été mon aide, ne me délaisse
pas, ne m’abandonne paS » (Ps. XXVII, 10).
it¡ Hi « 9
Heureux Fhomme qui adresse à Dieu,
d'un cœur humble et sincère, cette prière,
(;pii non seulement se rend compte de sa
faiblesse, mais aussi fait l’expérience des
bénédictions et de la faveur de Dieu, qui
dams l’abandon où il peut se trouver
tourne ses regards vers son Père céleste,
immuable et fidèle dans son amour envers
fonte créature. Heureux cet homme, car
aux jours die la calamité ü sait que Dieu,
son refuge, l’accueillera.
Ami lecteur, eS-tu du nombre de ces
heureux ?
LIEUX COMMUNS
« Bien mal acquis ne profile pas
».
« La .conTOîtise des richesses est la
racine de tous les maux». St-Paiü.
Voici encore un de ces dictons populaires, héritage dies générations qui nous ont
précédés, dont la véracité est mise en
doute par nombre de personnes. L’homme
droit, l’homme loyal, l’honnête homme en
un mot, tâche de se persuader qu’ü s’agit
d’une vérité incontestable, d’une règle absolue qui ne doit admettre aucune exception; il se dit que ce serait souverainement itijuste, souverainement immoral que
les possesseurs de biens amassés par la
tromperie, la fraude ou la violence puissent en jouir paisiblement, sans arrièrepensées et sans remords. Il se dit que « la
farina del (Mavolo vd tutta in crusca-», si
ce n’est du vivant du criminel qui se l’est
procurée, du moins, après lui, avec ses héritiers directs et immédiats.
Par contre, l’homme à la conscience
large, aHant droit au but Sans jamais s'embarrasser de Scrupules, l'homme pour qui
l’argent est tout, indépendamment des
moyens plus ou moins honnêtes de se le
procurer, se moquera de vous, dans son for
intérieur, lorsqu’il vous entendra affirmer
que le bien mal acquis ne profite pas, et
il se dira tout bas : — Faites-moi rire !
l’argent n'a pas d’odeur, d’où qu’ü vienne,
ü est le bienvenu et je puis certifier qu’il
profite et qu’ü profitera, après moi, à mes
héritiers.
En voyant ce qui se passe autour d’eux,
les hommes d’expérience demeurés honnêtes» mais enclins au pessimisme ou observateurs superficiel, vous disent à leur
tour : « Nous pourriore, malheureusement,
citer plus d’un exemple prouvant qu’un
bien, manifestement acquis par des moyens
détourné ou inavouabtes, a profité au premier ooupabte et continue à profiter à ses
descendants de la 1®, voire de la 2“ génération ». On voit cela, on a vu cela, même
/dans notre petit monde d’ici, même au
sein de noS Vallées, où certainieB familles,
que tout le mondé connaît, jouissent depuis longtemps de biens jadis accumulés
ou acquis par des moyens dont il y aurait
lieu de rougir.
Qu’allez-vaus répondre? Les faits sont
là, indiscutables, personne ne les ignore.»
et Ton finit par considérer c^ biens comme
quelque chose qui n’a rien d’anormal et
tenir les familles qui en jouissent pour estimables, à l’égal de toutes lés autres. Le
temps fait oublier bien des choses! Hâtons-nous d’observer qu’ü s’agit, d’aileurs,
dè rares exceptions et ajoutons que, malgré les apparences, ü n’eSt pas bien sûr
que les héritiers de biens mal acquis en
jouissent toujours dans toute l'extension
du terme, Sans le plus petit remords.
Mais, vous vous dites que ma causerie
devrait aboutir à des considérations d’ordre tant soit peu plus pratique. Et,
d’abord, il s’agirait de définir ce que nous
ente»ndons par « bien mot acquis », et ça
ne va pas être facile. Les biens que vous
gagnez à lia sueur de votre front par toute
une vie de dur labeur, en vous refusant
tout ce qui m’est pas nécessaire à votre
entretien et à celui de votre famille, sont
des biens honorablement acquis dont vous
avez lieu d’être fiers, une ijoire pour la
Soif dans vos vieux, jours. Les biens que
vous lèguent vos parents — «l’héritage
des pères » — transmis dans votre famille
de génération en génération (sauf les exeeptiomis mentionnées plus haut) sont également précieux et dignes d’être jalousement conservés. Voilà deux catégories de
biens que je mets en toute première ligne
et sur lesquels il n’y a pas de rfeerves à
faire. Viennent ensuite — pour quelques
rares privilégiés, au sens très pratique et
possédant à im degré éminent le génie
dies affaires — des biens, de vraies richesses parfois, acquises à la suite d’une, ou
de toute une série dé spéculations heureuses. Ici nous commençons à devenir moins
eiffirmatif. Ce n’est pas que nous n’admetp
tiens qu’on puisse spéculer en petit comme
en grand, de façon i>arfaitement honnête ;
aussi nous ganderons-naus de prendre au
pied de la lettre le jugement atroce du
grand moraliste : « A l’origine de toute
grande fortune, je ne Bais quel ciime, mais
Ü y a un crime». N’anpêche qu’une
grande fortune accumulée trop rapidement n’éveüle au moins des soupçons quant
à sa provenance. Mais nos lecteurs ardir
najres n’ont pas grand'chiose à voir là-dessus, et üs attendent que nous définissionB
le « bien, mal acquis ». Eh bien ! au risque
de passer encore pour un naïf, j’affirme que
tout argent, tout bien, toute propriété,
tout revenu, tout gain qui nous parviennent à la suite d’une entorse donnée à
notre conscience, par la fraude, par l’aVarice Sordide, par l'abus de confiance, par
la force; bref, par xme foule de moyens
inavouables et que nous croyons être seuls
à connaître, sont des « biens mal acquis ».
Veut-on une définition plus concise et plus
simple encore ? Le bien mal acquis est celui dont on. ne peut absolument pas jouir
sans remords ni en toute sécurité.
Et nous ne serions pas en peine d'en
dresser une longue hste, si l’espace ne
nous faisait défaut : bien mal acquis l'héritage longuement convoité et arraché par
la fraude à un parent ou à un voisin ; bien
mal' acquis edbi du marchand qui surfait
le prix de la marchandise ou triche sur le
poids; bien mai acquis l’argent gagné au
jeu, l’argent gagné par un contrat trop
avantageux pour vous et ruineux iK)ur
l’homme peu intelligent qui ignore la var
leur de ce que vous lui achetez ou lui
vendez; bien mal acquis celui qui vous
vient du travail de vos dimanches, cAii
que vous mettez de côté en privant du
nécessaire votre femme et vos enfants...
et l’on pourrait allonger la série.
Laissez-nous conclure par quelques maximes tirées des Proverbes de Salomon : « La
cupidîité cause la perte de ceux qui s'y
livrent ». « La richesse mal acquise diminue». «Un héritage promptement acquis dès l’origine, ne sera pas béni quand
viendra la fin». «Meux vaut peu avec la,
crainte de l’Etemel, qu’im grand trésor
avec le trouble». j. c.
AAAAAAAAAAAAAAAAAA
Le grandes entreprises
dn Christianisme.
VI.
LA CONQUÊTE INTÉRIEURE.
Les hommes capables de juger droitement le Christianisme reconnaissent qu’ü
a joué et joue un grand rôle dans la vie
de l’humanité. S’il iieut obtenir les résultats dont nous avons parlé da/ns nos articles précédents, c’est grâce à la conquête
intérieure. Les victoires qu’il peut régis*
trer dans le monde extérieur sont le produit des victoires remportées dans l’esprit
et dans le cœur de l’homme.
L’on raconte qu’une carte géographique
représentant le monde avait été déchirée
et un jeune garçon s’efforçait de remettre
en place les différentes pièces et reconstituer la carte, Malgré tous ses efforts, il
ne parvenait ptas à voir quelque chose de
concret, il manquait toujours quelque partie, les continents prenaient des formes
inconnues aux géographes, c’était déconcertant. Un sage expliqua alors au garçon
que d’un côté ü y avait la carte géographique et que de Lautre un dessin bien fait
et très visible représentait un homme, et
que pour réussir à reconstituer le monde
il fallait refaire l’homme.
Le garçon comprit ce que le sage venait de dire et ü Se mit à refaire le dessin représentant l'homme, colla ensemble
les différentes pièces, retourna l’ouvrage
et, à sa grande merveüle, la carte était
parfaite, tout était en place, rien ne
manqfuait. ,
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Cela peut bien être une parabole et je
pense qu’il serait superflu de la oammenter : le Christianisme refait le monde en
créant à nouveau l’homme, en faisant reparaître en lui l’iimage et la ressemblance
divines.
Les. diflPérentes entreprises dont nous
avons parlé ne sont possibles qu’à la condition d’avoir des hommes manifestant sur
la terre la volonté, la pensée, Fesprit de
Dieu. Le but du Christianisme reste donc
avant tout la conquête intérieure de l’âme
et de toutes les plus aiobles facxiïti& de
l’homme.
Quelle magmifique activité que des yeux
superficiels et charnels n’arrivent pas à
découvrir !
On est habitué aujourd’hui à s’extasier
devant les records de la force et de l’aud|ace et de l’inconscience : on admire ceux
qui font le plus de bruit. Que j’aime par
contraste l’œuvre tranquille, sereine, mais
constante du Christianisme '!
Admirons pourtant les hommes de génie
qui par lieürs inventionB ont rendu de
grands Services à l’humanité, mais n’oublions pas les chrétiens dbnt la 'rie est
une bénédiction.
La locomotive est certainement une invention merveilleuse qui nous permet de
nous transporter rapidement d’une ville à
l’autre, d’un pays à Fautre ; mais il y a
aussi une noblesse divine dans le simple
chrétien qui Sauve une âme et la transporte du monde du péché au monde de la
grâce et de la sanctification.
Quelle invention que l’avion qui nous
élève à des milliers de mètres au-dessus de
la terre ! Ne faut-il pas auSsi reoannaître
un esprit supérieur, divin, à un disciple du
Mmtre qui' sait élever une âme au-dessus
de toutes les biaSsesses, la dégageant de la
terre ? Les journaux racontent avec lies
plus rives couleurs les aventures de ceux
qui exposent leur vie pour gagner les pôles et on ne leur mesure pas les éloges ;
mais n’y a-t-il pas une sainte grandeur
dans un chrétien qui, à travers le gel de
l’indifférence et du péché, souvent du mépris, peut arriver à une âme et la sauver ?
De grandes fêtes ont été célébrées en
honneur de Edison, l’inventeur de la lampe
électrique, dont la lumière a détruit la
nuit : les 'vrais chrétiens n’auront jamais
d’apoth^jse et cependant leur rie est un
éclat de rive lumière rayonnant dans les
esprits de leurs semblables.
Le têl,égraphe et le téléphone, tramportant la pensée d’un continent à l’autre,
rendent les plus précieux services à l’humanité ; mais nous ne devons pas oublier
l’inspiration chrétienne qui détache notre
pensée des choses matérielles et périssar
blès pour la concentrer sur les choses célestes et éterneUies.
Un médecin qui découvre un nouveau
remède, un chirurgien qui, par une opération délicate et difficile, sauve la rie d’un
homme, sont dignes de la plus haute considération et ont droit à notre reconnaissance ; les messagers de Celui qui est venu
chercher et sauver ce qui était perdu et
qui en son nom cherchent et sauvent, soignent, guérissent et ressuscitent, ne doivent pas être ignoré, bafoués, méprisés.
Et nous n’en finirions pas si nous voulions
continuer à retracer des t>auàllèles entre
l’œuvre matérielle et l’œuvre spirituelle.
Il nous suffit de conclure par l’affirmation que le Christianisme a bien mérité
de l’humanité, même si celle-ci ne le reconnimt pas toujours, et que s'a grande entreprise, cejffe qui surpasse toutes les autres et les résumç et les rend possibles,
c’est la conquête intérieure, ou si vous
voulez, le palut de l’âme immortelle.
Gagnez cette âme à Christ et tous les
plus graves problèmes qui tourmentent
encore l’humanité trouveront leur solution
immédiate ; c’est à dire que si vous réussirez à refaire l’homme dans son être intérieur, il s’en dégagera une rie nouvéffe
et le monde sera refait, le Royaume de
Dieu sera enfin venu sur la terre.
L’idéal est grand, mais le Christianisme, par la grâce de Dieu tout-puissant,
l’atteindra. L. M.
(A suivre).
A CARTHAGE.
Un Congrès eucharistique internaticnal
— le trentième en cinquante ans — se
tient pour la première fois dans l’Afrique
du Nord, devant les horizons de Carthage.
Le thème de ce Congrès, qui l’an dernier avait lieu à Sydney, est la discussion
du dogme de l’Eucharistie chez les pères
de l’Eglise d’Afrique.
n n’y a pas de journaux ou de revmes
qui ne prennent occasion de ce Congrès
pour parler du passé des églises de l’Afrique et des grands apôtres qui les fondèrent et les conSaliidèrent, des nobles martyrs qui les glorifièrent.
Nos lecteurs nous sauront gré de transcrire ici une partie d’un article que Le
Teynps reçoit de son correspondant :
Mais toutOs ces raisons politiques disparaissent devant l’évocation dœ martyrs
qui, en 203, lors de la persécution de Septime-Sévère, et en 258, sous Valérien et
Gallien, arrosèrent de leur sang la terre
de Carthage. La première met en scène ^
une de% figures les plus nobles du martyrologe. La plupart des vies de Saints qui
nous ont été transmises par la Légende
dorée de Jacques de Voragine ne sont établies que sur la tradition orale. Ici, au contraire, nous avons des documents authentiqua que M. Paul Monceaux, professeur
au Collège de France, a publié dans la
Vraie légende dorée. Ce sont des récits
des témoins du supphee et Surtout le
« journal » de la suppliciée elle-même, une
jeune femme de 22 ans. Perpétue, qui,
avec sa servante. Fidélité, et trois hommes,
dont un esclave, fut livrée aux bêtes dans
l’amphithéâtre même où Seront célébrées
demain les solennités catholiquœ.
L’empire romain avait établi 'alors sa
domination matérielle avec tant de force '
qu’il avait du, comme tous les impérialismes qui se sont succédés depuis, y ajouter son emprise spirituelle, celle-ci devant
maintenir cèlliedà. L’adoration de l’empereur était commandée comme une preuve
de loyalisme, une sorte de salut au drapeau. Refuser de brûler l’encens devant le
dieu impérial était une révolte, un crime
de lèse-majesté qtue les lois punissaient de
mort comme une trahison. La secte anarchiste des chrétiens recrutait cependant
des catéchumènes dans les milieux 1^ plus
divers. C’est ainsi qu’une jeune rom'aine
de .bonne fam>üle, Perpétue, se Iwa à la
« propag,anlde » interdite par les édits de
Septime-Sévère. Hle avait un enfant
qu’elle nourrissait, un père qui la suppliait
« d’avoir pitié de ses cheveux blancs » et
pleurait à ses pieds. « Moi, diLelle, je plaignais te sort de mon père parce qu’il ne
se réjouirait pas ,de ma passion ». Les cinq
chrétiens, devant trente mile spectateurs
hurlant à la mort, entrèrent dans te cirque, rayonnants et joyeux « comme s’ils
montaient au ciel». Ils défilèrent devant
te procurateur romain, qui appliquait la
loi à contre-cœur, mais, défié, n’osait pas
refuser au peuple la satisfaction qu’ü réclamait contre les insensés. Deux hommes
furent livrés à un léopard, puis déchirés
par un ours; le troisième, dédaigné par
un sanglier, fut dévoré par un tigre. Enfin, les deux femmes, enfermées nues dans
des filets, furent offertes à une vache furieuse. Devant ces deux corps, dégouttant
de lait maternel, la tourbe eUcrmême protesta, exigeant qu’on les vêtit. La vache
se rua sur eux, mais ne put que les lancer en l’air. On fit sortir les femmes par
la porte des vivants où les attendait un
gladiateur novice chargé, pour son entraînement, de leur exécution. Perpétue, extasiée, dirigea le fer que le jeune homme
hésitait à enfoncer...
Aujourd’hui, te silence de la nature pèse
sur les collines et les ruines de Carthage,
enyaihies par l’herbe et les fleurs sauvages.
En trois mille ans, que de grandeur et que
de chutes! Les sémites phéniciens fondèrent, avec l’aide des Berbères autochtœ
nés, la grande cité de sept cent nulle âmes,
qui régna sur la Méditerranée jusqu’à ce
que Rome vînt la détruire et y semer te
Sel. Puis les empereurs ressuscitèrent te
passé en y ajoutant leur magnificence. Les
Vandales saccagèrent. Les Byzantins recommencèrent à édifier. Les Arabes et les
Turcs regardèrent leS monuments s’écrouler pendant treize siècles. Chrétiens et
païens s’entendirent aters pour piller ce
»qui restait de la vüle, et les colonnes des
basiliques .byz'antines émigrèrent, les unes
à la cathédrale de Pise, les autres à la
mosquée de Cordoue. Et maintenant, dans
le Îtrque romain, que la générosité d’une
Américaine consolide avec du ciment armé,
une foute aussi nombreuse que celle qui,
il y a 1727 ans, acclamait le supplice de
deux femmes, va exa.lter leur mémoire.
De tant de cataclysmes, il ne reste que le
martyre de ces pauvres êtres, promus à
l’éternité d’un culte et dominant de leur
faiblesse les millions d’hommes qui s’entretuèrent dans ces muraiUfes. Ombres légères
c[ui régnez sur 1e terrain de tant d’exploits, vous devez votre surrie à ce que
vous avez voulu figurer en ce monde, car
vous êtes des idées.
Et, sur ces idées, tous devraient s’accorder dans la pureté des intentions, si les
hommes n’étaient travaillés par te démon
« qui les livre à leur propre raison ». Alors,
ils ne respectent plus rien et toutes les
cruautés leur 'sont bonnes. « Lorsqu’on sort
de Tunis par la porte de Carthage, dit
Chateaubriand dans ses Aventures du dernier des Abenicérages, on trouve un cimetière», et, dans un coin de ce cimetière,
un tombeau, dont la pierre sépulcrale a
été creusée selon k coutume des Maures,
pour que « l'eau de la pluie se FasBemble
au fond de cette coupe funèbre et serve,
dans un climat brûlant, à désaltérer l’oiseau du ciel ». L’amphithéâtre de Carthage, autre coupe funèbre, offre un breuvage aussi ¡substantiel à toutes les âmes
altérées. Quelle que soit leur foi, il faut
la nourrir de sacrifice. La plus haute est
celte qui exige 1e plus grand, k plus cer»taine celle qui commande le plus entier.
Car le progrès intellectuel et matériel de
l’humanité a pour rançon l'a recherche de
k 'Souffrance. En. J.
L’argsnt avant tout!
Connaissez-vous te nom de James Marshaü ? C’est lui qui trouva, le 18 janvier
1854, la première pépite d’or sur le sol de
la Californie et qui posa ainsi le fondement de k prœpérité inouïe de cet Etat.
Marshall était le plus habile des chercheurs d’or. Sa passion, guidée par un sûr
instinct, lui faisait découvrir successivement les plus riches pkeers, et pourtant,
rarement homme eut une plus misérable
existence. De tous côtés, .les aventuriers
s’abattirent comme des oiseaux de proie
sur ses propriétés, prirent possession de
ses fourneaux, exploitèrent les gisements
découverts par .lui. Il voulut fuir et aller
fouiller plus loin pour Se faire une nouvelle fortune ; mais k horde des chercheurs
d’or, lui attribuant un pouvoir mystérieux,
te suivait partout. Il essaya de nouveau
d'échapper à ces hommes que leur avidité
avait rendus de vrais démons, et de trouver une retraite inconnue où il pût recueillir en paix ces millions dont la pensée
l’obsédait. Mais c’était en vain; de quelque côté qu’ü se dérobât, une troupe toujours grossissante s’abattait sur le lieu où
il venait de s’établir.
Brisé, malade, aigri, ruiné, il finit sa
vie dans la plus profonde détresse. Que de
fois ü maudit la journée où il ramassa, à
Ooloma, un petit grain jaune dont l'éclat
avait attiré son attention, et où, tout ému,
il aJk raconter sa découverte à son associé ! Qu’étaient devenus ses rêves d’or ? où
était son bonheur ?... L’Etat de Cahfomie
consentit à lui accorder, pour ses dernières
années, une pension de 200 dollars (1.000
francs) ; encore cette pension ne fut-eUe
payée q[ue pendant deux ans, et oet homme,
dont k découverte a augmenté de 8 milliards k richesse du monde, est mort, en
1885, de faim et de misère.
Grande leçon pour lœ chercheurs d’or
de toutes les parties du monde, c’eSt-à-dire
pour ceux qui ont pris la richesse comme
te but de leur vie.
Am yeux des hommes, les uns réussissent, les autres échouent ; les uns éblouis
sent bientôt le monde de leur prospérité,
les autres excitent parfois sa compassion
par la misère dans laquelle ils tombent.'^
Aux yeux de Dieu, leur rie à tous est
une faillite. Ni le succès ni la misère ne"^
sauvent de .k condamnation ceux qui n’ont
vécu Que pour l’argent. La loi du royaume
de Dieu est (Matthieu VI, 33) ; Cherchez
premièrement le royaume des deux et sa 4
justice et toutes les autres choses vous seront données par-dessus.
Cette loi, souvent mal comprise, est la
loi du bonheur pour ce monde et pour l'autre. Il y a beaucoup de gens qui résument |
ainsi cette loi : Etre misérables dans cette
vie pour être heureux dans Vautre. Quoi !
Avoir Dieu avec soi et pour soi dans ses
affaires, sa famille, sa rie, pouvoir récla- «
mer sa bénédiction Sur le travai.l de tous
les jours, lui confier ses soucis, recevoir de ,
lui te secours, k consolation, k paix, Fespérance, c’eSt être misérable! Croyez-vous
que vxïus aimerez moins bien votre famille,
parce que vous aimerez Dieu pardessus
tout ? Perdrez-vous les talents que vous
croyez avoir, parce que vous les aurez consacrés au service de Celui qui vous les a
donnés ? Pensez-vous que vous pourrez
moins gagner votre vie, parce que Celüi
qui est k Source de toute richesse sera
avec vous pour vous bénir ? Vous figurezvous que votre vie sera moins utile, moins
bien dirigée, parce que vous en aurez remis k direction aux mains de Celui qui
gouverne l’univers ? Non, soyez certains
que c’est là k seule source de votre bonheur, de -votre sécurité, de votre paix.
L’homme vraiment misérable, c’est celui
qui a pris comme principe de conduite :
L’argent avant tout !
nnnnnnnnnnnnnnnnnnnnna
Nos Fêtes de Chant
Dans le Val Pélis.
« Nous disons que c’est un grand pririlège que de pou-voir chanter, surtout quand
on s'ait bien chanter ». Nous avons en- ■
tendu cette remarque que faisait quelqu’un dimanche dernier, dans l’après-midi,
à la clôture de la fête de chant qui eut
lieu dans le temple de La Tour.
Nous pouvons et savons exprimer tant
de choses en chantant. Essayez de vous représenter ce qui manque à ceux qui
« n’ont pas de voix » i»ur parler à Dieu
par des cantiques mélodieux. Car le chant
•est le moyen par excellence pour manifes- ‘
ter nos sentiments, et te traducteur fidèle
de nos prières. Chacun pourra s’en convaincre en parcourant dans nos recueils
les cantiquœ-prières qui y sont contenus.
On sait l’importance du chant dans te
culte. Son rôle est inestimable. Dans les
cantique les fidèles unissent j,e^r voix et
aussi leurs cœurs : l’asîsemblée devient un
corps 'Spirituel, une âme. Et quand nous
entenidons les magnifiques cantiques de nos
recueils exécutés dans leurs différentes parties par les Chorales réunies dans une remarquable harmonie, nous aimons y voir
une manifestation extérieure de ce que
peut, donc, doit être : une assemblée de
frères qui, dans la diversité de sentiments
et de caractères, s’efforcent — aprœ bien
des efforts, comme l’enisemble mélodieux
des différentes partiœ .d’un chœur ne s’obtient qu’avec .beaucoup d’exercices — de
donner 'k belle rision de frères « d'un
même amour unis entre eux».
Nous avons entendu, dimanche, de magnifiques prières d’adoration, de supplication chantées, de prières de reconnaissance
et d'action de grâces mises en musique.
Et ces prières, des jeunes en grande partie,
les prononçaient avec élan, avec joie, avec
force — des jeunes gens, des jeunes filles
qui n’auraient jamais osé, peut-être n’auraient jamais pu te dire autrement qu’en
chantant. Dans te chant ils y mettaient
toute leur âme. Ét n’est-elle pas d’égale
valeur une prière chantée par un cœur
sincère et une prière prononcée à haute
voix, aux yeux de Celui qui Se réjouit au
moindre signe et à toute mianifestation
d’un cœur croyant et reconnaissant ?
Nous ne saurions assez nous réjouir de
3
Tioir que dlans toutes les paroisses on aime
te ch'ant, on le cultive, et que tes jeunes
• iorment la grande masse des chanteurs.
-C’est une excellente éducation spiritueiEe
qui se fait, laquelle donnera ses fruits en
^ la saison voulue. S’il est vrai que « le chant
<ïhasse le diable », de quelqu’un qui chante
à Dieu, à sa louange, à sa gloire, d’un
i eœur qui ne repousse pas l’eSprit d’amour,
d'espérance, de paix, de vie divine, on
peut bien espérer. Le travail intérieur qui
•se poursuit lentemant, peut-être avec des
moments d’arrêt, de retours en arrière,
' produira de belles carrières chrétiennes.
Jious avions, dimanche, ufte belle et nombreuse jeunesse chantant à Dieu de tout
^n cœur. Nous voulons croire que le
-chant est un moyen pour l’^ver chaque jour plus près de Dieu.
Et n’oublions pas la reconnaissance qui
^ due à tous ceux qui enseignent le
chant. Apprécionsrnous assez leur noble
•effort, leur louable ambition ? Chaque Semaine ils sont à leur poste, par tous tes
temps, quelque soit leur condition particu- Jière de famille, de santé, de disposition
morale. C’est leur devoir, ce devoir ils veulent l'accomplir en vue d’un meilleur résultat. Mais votre rôle est bien grand;
vous concourez puissamment à la formation de l’être intérieur nouveau, puisque
c’est vrai ce qu’on dit : que le chant polît
l’âme.
Nous avons fait à nouveau une réjouissante constatation ; le public s’dntéreæe vivement et apprécie les efforts et les progrès qui se font dans le domaine du chant
sacré.
En effet, dimanche dernier, malgré des
, amusements qui, à la même heure de notre fête, avaient lieu à quelques pas du
temple, le publie était très nombreux dans
notre vaste édifice sacré ; plus nombreux
que les autres années. Tout en admettant
que le beau temps y entrât pour ibeaucoup
dans ce concours de peuple, notre conviction reste ; le public est loin d’être indifférent au chant Sacré, il le goûte, et veut
exprimer par sa présence aux fêtes de
'' chant tout l’intérêt qu’il y prends
Et nos chanteurs Tont senti quand ils
- entrèrent en, colonne dans le temple, en
voyant les galeries bondées, et les bancs
à l’arrière, réservés au public, presque entièrement occupés.
La fête se déroula d’après un programme fixé auparavant, programme dans
lequel la variété dans les genres des mélodies, dans le choix intelligent des cantiques, a éliminé complètement la monotonie qui fatigue.
Cbmme c’est désormais Thabituide oanS
nos fêtes de chant, nous enteoidîmes dœ
cantiques exécutés par les Chorales réunies et des chœurs chantés par les Chorales, séparément. '
Pour la chronique, nous indiquons les
cantiques chantés par les Chorales réunies :
les numéros 103, 157 du Eecuedl italien et
les numéros 179, 236, 229 du Eecueil
français.
Les Chorales d’Angrogne, du Collège, de
Rorà, de Saint-Jean chantèrent séparément un chœur. Et pour terminer, le public s’unit aux voix des Chorales, pour
chanter le glorieux : Levez vos mains au
ciel.
L’impression unanime a été qu’un bon
travail a été fait, et soigneusement fait,
dûrant l’hiver, au sein de nos paroisses,
pour ce qui a trait au chant. Le public
était visiblement satisfait de la fête dont
la réussite peut justement être qualifiée de
bonne. L’heure passa bien vite et quand on
arriva à la fin du programme on entendit
plus d’une i>ersonne dire : Déjà fini !
dommage !
Aux soins de la Commission du Chant,
un thé ,bien garni, préparé et très gentj-.
ment servi j)ar un groupe de demoiselles,
fut offert aux chanteurs, dans une salle
du Cemvitto, aimablement prêtée par le
Directeur. Par de bonnes causeries, les
chanteurs des différentes paroisses eurent
l’occasion de fraterniser et de refaire
cannaissanoe. Et puis, avant de se séparer pour reprendre le chemin du retour,
encore quelques cantiques et quelques belles chansons vaudioises suivies du : Poichè
giunto è ornai Vistante.
On Se dit au revoir, s’il plaît à Dieu, à
l’an prochain.
Maine TttE JB lit MIIGigilTI.
Nous annoncions, dans notre dernier numéro, le départ d’un ouvrier de l’Eglise,
décédé à Saint-Germain ; aujourd’hui noais
avons la douleur d’annoncer celui d’une
ouvrière, en la personne de M.me Thérèse
Jahier, enlevée à Sa famille dans la force
de l’âge, après quelques mois de maladie
supportée avec foi et résignation. M.me
Jahier naquit à Naples, la ville ensoleillée,
à laquelle elle était vivement affectionnée,
et fut élevée dans Tambient de l'Eÿlise
Suisise, dont elle parlait avec enthousiasme.
Son père, M. Margiuftti, ardent patriote,
et sa mère, une fidèle citoyenne de la
Suiæe, lui inculquèrent de profonds sentiments patriotiques et religieux. Sa famille s’étant étabhe plus tard aux Vallées,
c’est à Saint-Jean que M.lle Margiunti fit
la connaissance du prof. David Jahier, dont
elle devint la compagne. Dans cette belle
mission qui s’ouvrait devant elle, M.me Jahier se montra à la hauteur de sa tâche,
secondant son m'ari appelé à être présidé
de notre Collège et membre de la Vén. Table. Ses nombreux amis n’oublieront jamais l’accueil cordial reçu dans sa maison
hospitalière où Ton se sentait chez soi.
M.me Jahier était dévouée à sa famille, à
ses amis, à sa patrie et à son église. Uin
de ses désirs était de revoir Naples et elle
caressait la perspective de s’y établir plus
tard, dans leur retraite ; mais Dieu Ta rappelée plus haut, après qu’elle eut fidèlement acoompli sa tâche.
Nous exprimons au commandeur Jahier,
à sa file, à ses deux fils, un pasteur, l'autre avocat, ainsi qu’aux nombreux parents,
notre plùs vive sympathie chrétienne.
C. A. Tron.
îÜ si« *
C’est mardi matin, dans le temple, qu’a
eu lieu le sèrvice funèbre. Emouvant dans
sa simplicité, édifiant dans son austérité,
ce culte a été un de ces entretiens avec
le Dieu qui, d’un côté, éprouve, qui «se
cache » i>ar ïincompréhensioin de sa vor
lOnté, mais qui de l'autre sait calmer la
tempête du cœur. Le Seigneur était avec
ses enfants éprouvés pour leur communiquer la paix, sa paix. Et ce culte a été un
témoignage de sympathie vivante que la
foule des amis et des connaissances a voulu
donner à la famille dans son grand deuil.
Celle-ci a pu voir quelle estime jouissait
M.me Jahier et a pu sentir les bienfaits
inappréciables de la solidarité fraternelle
dans la douleur. Surtout, nous qui croyons
à la puissance de la prière, nous pouvons
nous réjouir à la pensée que tant de supplications qui sont montées de centaines
de cœurs vers lé ciel, sont descendues déjà
et continueront à descendre, tramsformées
en bénédictions, sur les frères et les' sœurs
qui pleurent ; Dieu mettra son baume Sur
la blessure cuisante de T âme percée et
sur les meurtrissures du cœur frappé si
durement.
Du reste, la grande consolation pour la
famille c’est de savoir que leur bien-aimée
ne souffre plus désormais, quelle est arrivée au port -— qu’elle contemple dès maintenant ce Seigneur à qui elle demandait
et de (qui elle recevait le secours constamment — que la communion entre île
ciel et la terre, entre les glorifiés et
ceux qui encore iwursuivent péniblement
leur course iciibals, est réelle, sanctifiante
— que Dieu est avec les siens tous les
jours, jusqu’à k fin de leur vie. Dieu notre force, notre lumière, notre consolation.
A la lecture de quelques passages bibliques; brèves mais fortes affirmations dés
réalités étemeles, suivit la méditation
faite par le Pasteur de k paroisse sur ces
paroles du Psaume CXXI : « Je lève les
yeux vers les montagnes-.. D’où me viendra le secours? Le secours me vient de
TEternel». Ce texte était un des passages préférés de M.me Jahier. Puis le
chant du cantique de l’espérance chrétienne : O beati su nd ddo, émouvant
mais bienfaisant.
M. le Modérateur tint à assurer M. Jahier et M. Paul Margiunti, membres de
la Table, de k vivante sympathie des cblilègues de TAidIministration, sympathie qui
s’étend à toute la faimfie.
M. EaJchii, au nom des professeurs du
Collège de La Tour et de l’Ecole Latine et
au nom aussi des étudiants, s'adirer au
Présidé d’abord, puis aux enfants, auxquels il siadt dire les paroles qui, venant
du cœur, vont au cœur.
Le vénéré pasteur C. A. Tron, ami de
la famille, rappelle quelques traits qui Tont
toujours frappé en M.me Jahier : Sa sincrâité, son grand amour pour sa famille,
son activité au sein de l’église. Il termina
par une émouvante prière.
? Un service très bref, au cimetière, eut
eiœore lieu, avant de confier à k terre ce
qui est poussière, mais sachant que l'esprit
de M.me Jahier était désormais avec Dieu.
h t,
« « «
Fleurs en souvenir de M.me Thérèse JahierMargiunti';
M. Antoine Eostan et famille, pour le
Collège, L. 50.
irovYliusM.
Le docteur Norman Maclean, d’Edimbourg, a accepté l’invitation qui lui a' été
adressée dé prêcher le sermon d’ouverture
de k prochaine session de la Société des
Nations, à Genève.
(g» ^ di M« *
On 'a formé en Hollande TAliance des
Calvinistes, qui se propose de fédérer tous
les calvinistes et dé se maintenir en cotir
tact très étroit avec les calvinistes des autres pays.
* ^ *
L’Eglise presbytérienne au Canada
compte 1.298 congrégations, 176.841 membres, lO.OCK) élèves des écoles du dimanche.
EHe a donné pour les différentes œu'vres
plus dé six millions .de dolkils. Elle a envoyé, rian dernier, 200 nouveaux ouvriers
dans les chami® de mission qu’elfe possède: en Amérique du Sud, dans les Indes,
au Japon, en Chine, en Mandchourie.
Et voici quelques données statistiques
pour Tannée 1929 de k même Eglise pres- bytêrienne aux Etats-Unis. Eglises organisées, 3.581, avec 2.386 pasteurs, 17 synodes, 15.877 anciens et 17.579 diacres,
,579 candidats au ministère ; 20.177 se
sont ajouta d’anS le courant de Tannée à
Tégliæ. Les écoles du dimanche ont 437.094
élèves. Plus die 15 millions de dollars ont
été collectés pour les différentes œuvres.
Chaque membre a donné en moyenne 32
dollars. L’église a six champs missionnaires : Afrique, Brésil, Chine, Japon, Corée,
Mexique: 434 missionnaires y travaillent.
On y compte 44.481 membres d’église, et
71.489 élèves des écoles du dimanche ;
3.495 personnes ont été admises Tan
, dernier.
» » *
La Société britannique des traités religieux a placé en Chine plus de onze mêlions de livres et traités en 1929 (sept
millions en 1928).
He Hi ^
Krishnamurti devait être pour les théosophœ, et selon fe prédictions de M.me
Annie Begant, un nouveau Messie. Il avait
fondé un groupe de fidèles, «l’Ordre de
l’Etoile», dlottit le siège était à Eerde, en
HoUande. Plusieurs publications, d’ailleurs
souvent intéressantes, disaient la pensée
du futur M^ie. Celui-ci devait être un
« Grand Instructeur » de l’humanité, un
initkteur, une réincarnation du Messie.
M.me Besant et M. Leadbeater, Tun de ses
acolytes, Taviaient soigneusement préparé
à cette destinée dès son enfance. Mais
Voici que Tan dernier le « Grand Instructeur » a dissous l’Ordre de l’Etoile ; et les
plus récentes nouvelles disent qu’il va faire
du cinéma; il est vrai que, selon le jargon du temps, Krishnamurti est photogénique. Mais c’est tout de même descendre
que de passer des cimes de k théosophie
au « studio » du cinéma.
(Semeur Vauébis).
7
La vague rouge, hors des frontières de
Eussie, déferle sur d’autres pays. C’est la
preuve que les protestations des Eglises
du monde entier contre les odieuses persécutions du gouvernement bolchéviste à
l’égard des Eglises et des croyants, ont inquiété les soviets. Pour résister et lutter
contre le danger de k ruine du régime,
il faut tenter de provoquer ailleurs les
troubles qui ont appauvri et assombri k
Russie.
A Berlin, les communistes ont' souillé
et endommagé déjà plusieuils églises ; ils
viennent de briser, à Téghse du Sauveur,
à Moabit, un transparent portant ces mots :
« Nous sommes guéris par sœ blessures ».
L’église de Saint-Thomas a été souillée
d’inscriptions : « Mort aux prêtres » (Tod
dien Pfaffen) ; « Sortez de l'Eglise » (Heraus aus der Kirche). Le Büter Bote, du
service de presse allemand, donne des photographies de ces choses.
En Pologne, également, des actes ■* de
brutalité et de cynisme ont été commis.
Lœ fenêtres du chœur de Tégiisè du Christ,
à Posen, ont été de nouveau brisées à
coups de pierres; dles venaient d’être,
une fois de plus, restaurées à grands frais,
une semaine auparavant. Dans le district
de Berent, dlans le cimetière évangélique
de Vieux-Bukovitz, toutes les croix et les
pierres tombales ont été brisées, les encadrements des tombes volés, les arbres
abattus. C’est le cinquième cas dé vandalisme commis dans des cimetières protestants du cercle de Berent au cours de cette
année. (Semeur Vaudrais).
Un hommage catholique au doct. Schwéitzer. Sous le titre : Les bons pasteurs »,
k Dépêche Afrîcame a récemment publié
l’entrefilet suivant :
« Grâce à l’arrivée du révérend père
Grimeau, docteur en médecine de la Faculté de Paris, qui vient de débarquer à
Libreville, Mgr Tandy, vicaire apostolique
du Gabon, a pu s’appliquer à la réalisation d'un de ^ vœux les plus chers ; Tassistance mMicale indigène.
«On ne Saurait trop louer ni encourager tous les efforts qu’il fera dans œ sens,
car Ton gagne souvent les âmes en soignant les corps.
« Il semble que Ton doive ce nouveau
moyen d’évangélisation des noirs, qui ne
tardéra peut-être pas à se révéler le meilleur, à l’exemple donné à Tœuvre des Missions Catholiqués par un missionnaire laïque de la religion réformée : M. Albert
Schweitzer, docteur en médecine, docteur
en philosophie, docteur en théologie, et organ'iste des plus réputés.
« On doit ftu docteur Albert Schweitzer
un très beau livre, plein de compréhension pitoyable et d’humanité attentive : A
l’orée de la Forêt vierge"».
CORRESPONDANCE
SOCIÉTÉ D'HISTOIRE VAUDOISE.
La Tenir, le 7 mai 1930.
M. Arthur Muston, à l’assemblée de septembre dernier, rappelant qu’en 1931 la
Société aura 50 ans d’existence, attira Tattention de la Direction sur cet évènement
et l’invita à s’en occuper et préparer un
programme pour célébrer dignement cet
annivenrsaire.
J’ignore si le Bureau de la Société s’en
est déjà occupé; qu'ü me soit permis touitefois de lancer à ce propos trois idéese
dàns Tespoir qu’elles soient examinées et...
accueillie !
Les voici :
1° Qu’un bulletin soit publié, contenant
Thistorique de la Société.
2® Que la Società Storîca Subalpina soit
invitée à tenir, iid, à Torre Pellice, son
XXIV® Congrès, en septembre 1931.
Cette Société a déjà décidé que son
XXIII® Congrès aura lieu à Saviglïano, au
mois de juillet prochain, à l'occasion de k
commémoration de Charles Emmanuel* I®»",
décédé en cette ville le matin du 26 juillet 1630, à Tâge de 68 ans.
Il est à espérer que notre Société y soit
largement représentée et que l’invitation
au sujet du XXTV® Congrès, préalablement
annoncée à la Présidence de k Société, soit
faite à TAsSemblêe à k première occasion.
3® Qu'une excursion dans les deux Vallées soit organisée, spécialement pour la
jeunesse, dans le but de visiter toutes les
localités historiques.
Je suppose que d’autres membres auront aussi plusieurs propositions à faire,
de sorte que je pense que M. le Directeur
voudra bien mettre à leur disposition quelques colonnes dû journal'.
(Très volontiers. Dir.).
È serait ibon, à rnon avis, que les questions concernant notre Eglise et notre
peuple, soient plus souvent examinées et
discutées dans nos journaux. e. e.
A LOUER, pour les mois d'été, deux
logements de quatre et cinq chambres,
lumière électrique, eau potable. Vue splendide sur les montagnes et vers la plaine.
A un quart d’heure de la gare de Bibiane.
S’adresser à J. PONTET - Tagliarea Bricherasio.
COMPRASI Tomba Cimitero acattolico, per famiglia. - Scrivere: GABELLA
- Via Perone, 4 - Torino.
4
CHRONIQUE VAUDOISE
Poor les sioistrís de Frali et de Massel.
Pour Prali. De New-Yok (2® versement) :
¡Mlle Marie Ribet, dioUaiS 2 - Jean Pierre
Ferrier, 2 - Jean Louis Garrou, 1 - Jean
Etienne GriJl, 0,30 = L. 100. — De Vcddeee (2® versement) : Henri Grill, ddUars 4
r Henri Perron, 2 - Etienne Perrou, 1 J.
•Hênri Pons-Giaixtiol, 1 - Veuve M. Pons, 1
- Jean Garrou, 1. — Jean Pierre Pascal,
ex-régent. Pointâmes, L. 10 - Verzuoto, 12
» Pons Gi'acomo, Moncalieri, 10 - Maggiore
Giuiliio Martinat, 10 - Eichard, Norfolk,
87,70 - Daniel Grant, Colonia Valdense, 100.
'Avec les derniers dom de nos frères
Vavfilds d’Amérique, la souscription initiée
pour les swdstrés de Val Germanasca arrive à sa fin. Les sommes recueMies jusqu’à ce moment nom ont donné un résultat qui a dépassé nos plus optimistes prévisions, c'est-à-dire 40.953 lires et 35 centimes. Mon appel de février, sobre mais
urgent, a déterminé la iSêpome unanime
et généreuse de nos Eglises, de nos frères
évangéliques d’Italie et de l’étranger. A
eux tous, je résume l’affectueux et recomnaissant message que je leur ai envoyé
persomteUement, dam ces simples mots de
Jésus : « ...En tant que vous l’avez fait à
l’un de ces plus petits de mes frères, vous
me l’avez fait à moi-même ». Telle est notre joie et notre récompense. Un cordial
remerciement je l’adresse aussi, au nom.
de la paroisse, à «l’Echo hospitalier'» ...et
à son aimable Directeur, ainsi qu’à la Vénérable Table, pour le soutien précieux
qu’Üs m’ont accordé dans cette entreprise
phUanthropique. Envirooi 1.000 Ures ont
été cUstribUées en plus des habits, du linge,
etc., pour les premiers secours'. Pour le
reste, le Comité Pro Sinistratl Val Germanateca, décidera prochainement. Et nous
pensons d’en informer encore nos lecteurs
intéressés. Aubert Führmann.
Pour Massel. De Vdbdese, par M. B. Giraud : M. et M.me Albert Pons, dollars 5
“ (M. et Mme Pierre Gaydou, 2 - M.me Susette GaydOu née Plascal, 2 - M.me Louise
Pascal née Pons, avec son fils Wilie, 2 M.me SquiBario née Rostan, 1 - M.me Suzanne Pons née Pascal, 1 - M. Ben. Giraud
et famdUe, 5 = Total doiaiu 18. — Paolo
Coïsson, Torino, L. 20 - Marie Ribet, NewYork, 10 - Pons Giacomo, Moncalieri, 10 ¡Maggiore Giulio Martinat, 15 - Remato
Grim, Inin, 100 - Jean Coïsson, prof., 10.
LA TOUR. C’est devenu désormais une
haHtude — une Ixxnne habitude — que
l’Union Chrétienne de Jeunes Gens donne
unie réception aux catéchumènes, garçons
et filles, gui, à Pâques, font leur première
communion. Cette année la fête, vraie fête
de jeunesse, eut lieu le samedi soir, 10
mai dernier. Les membres d^ deux
Unions étaient presque tous présents, de
même que les catéchumènes invités, en
tout plusieurs dizaines de jeunes, ayant
fous porté avec eux une bonne provision
de gaîté. Le président de l’U. C., M. Pasquet, dit quelques mots avec .beaucoup d’à
propos ; suivirent deux autrui discours
brefs, et puis npus entendîmes des récitations, de la musique jouée par le groupe
des musiciqns do l'U. C., des chants, de
beaux chants. Les jeux, on le devine, ne
manquèrent pas, et ce qui ne manqua pas
ce fut le thé richement garni. Très bonne
soirée, dont on conservera un souvenir des
meilleurs.
SAINT-JEAN. Le 10 mai est entrée dans
son repos Nancy Lebboio veuve Jourdan,
âgée de 70 ans. On peut bien dire d’eUe
qu’elle a été dévouée et fidèle jusqu’à la
mort. Elle fut pendant trente ans au service de M.me Anita Turin, dont la maison était devenue la sienne.
Notre sympathie aux fib et aux parents.
9
SAINT-GERMAIN. M.me veuve Ribet et
sa famille nous prient de remercier, par
te moyen de l’Echo, les nombreuses personnes qui voulurent bien leur témoigner
teur sympathie fraternelle dans le doutoureux deuü qui vient de tes visiter.
URUGUAY, Le Comité nommé pour recueillir les fonds nécessaires en vue de la
fondation de l’Asile des Viediards «Armand-Ugon » demande 30.000 ipesos pour te
21 août prochain, premier anniversaire de la
mort du pasteur Ugon, jour où l’on pense
poser la pierre fondamentale de l’Asile.
— Les Unions Chrétiennes ont eu, à
La Paz, leux réunion annuelite à la fin de
février, et qui a duré trois jours.
Les dliisIcussianB que les travaux ont suscitées et les décisions votées révèlent
qu’un besoin sincère existe dans la jeunesse unioniste d’arriver à saisir de plus
profondes réalités spiritueltes.
Les diffieiiltés d’ordre matériel ont fait
renvoyer encore te projet de chercher un
homme qui donne tout son temps au travail au sein die la jeunesse.
Par un vote unanime fl. a été décidé de
payer tous tes frais à un évangéliste durant six mois pour qu’il visite les disséminés dans FArgentine. »
Le pasteur Breeze, devant un nombreux
public, parla dé son voyage aux Vallées.
— Dans une circulaire du Comité Directeur des Unions Chrétiennes nous lisons les suivantes recommandations faites
et les décisions prises par l’Assemblée annuelle unioniste ;
un corps de visi.teurS volontaire sera
créé iKHur visiter les Unions et pour remplir
les missions éventuelles qui teur seraient
confiées par la Commission de District ;
tontes te Unions sont invitées à contribuer pour payer les frais de l’évangéliste
itinérant ;
tout unioniste est vivement prié dé lire
et méditer chaque jour une portioS de la
Sainte Ecriture, en vue d’intensifier sa
vie spirituelle;
le 20 semptembre, une grande Assemblée de jeunes aura lieu à Tarariras ou à
Estanzuela, à laquefle sera invité le Recteur du Séminaire Evangélique de BuenosAires, qui parlera à la jeunesse. Ce jour
sera une vraie « journée de la jeunesse » ;
te jeune Carlos N^rin, qui vient de
termi'ner ses études de théologie à BuenosAires, est chargé de visiter te Vaudois
disséminés de l’Argentbine et de rUruguay.
— La Convention évangéliqpe, qui avait
été fixée pour te jours 10, 11 et 12 mars,
à Cosmopolita, n’a pas pu avoir lieu à
cause du mauvais temps persistant. Un
certain nombre de personnes cependant
s’était, malgré la pluie, réuni, et on eut
deux réunions. On attendait les Messagers
de Dieu qui devaient venir de l’Argentine
et de M'ontevidéo : tels d’entre eux ne purent pas arriver jusqu’à Cosmopolita, d’autres qui y arrivèrent durent s’en retourner isans avoir pu déMvrer leur message.
La Commission de District décidera si l’eSsai doit être répété.
La Semaine Politique.'
ITALIE, Le Chef du gouvernement accomplit un voyage en Toscane. Toute une
série de manifestations <mt lieu dans les
villes de GrosSeto, de Livourne, de Lucque,
de Pistoia et de Florence. Les honneurs rendus au ;« Duce » sont véritabtement triomphaux ; au COUTS de son voyage, M. Mussolini visite te œuvres réalisées dépuiè ite
début du régime, in'augure les plus récentes, examine te problèmes locaux.
— Au cours de la discussion du budget
des tnavaux pnbMcs, te Ministre a prononcé
un discours résumant te travaux entrepris par le régime qui a employé, depuis
son avènement au 30 mars 19^, 12 milliards et demi pour travaux publics. Il a
annoncé qu’fl ^père inaugurer la ligne directe Florence-Boiogne en 1932. Il a parlé
du très important réseau de routes provinciales qui a atteint un développement
de 4.500 kilomètres.
— La politique à l’étranger, faite avec
prudence et sagesse, a été louée. On a souligné la nécesssiité du maintien toujours
plus vif de l’amour et de l’usage de la langue italienne parmi les émigrés. On a proposé que toutes te activités culturelles et
d’assistance à l’étranger soient unifiées et
concentrées au ministère des affaires
étrangères.
— Depuis te mois d’août 1923 les taxes
successorales n’étaient plus appliquées entre conjoints et entre parents en ligne directe. Une modification vient d’être f£iite,
qui écarte du privilège de cette exemption
te famflte n'ayant pas encore au moins
deux enfants. Cette réforme fiscale se trar
duira annuellement, pour te Trésor, par
une augmentation de recettes de 60 à 100
millions de lires.
— M. Grandi a prononcé un grand discours à l’occasion de la discussion sur le
budget des affaires étrangères. Ce discours
a été relevé par la presse nationale et
étrangère à cause du fond et du ton cordial mais ferme. Les acclamations chaleureuses des députés ont été la preuve que la
Chambre approuve l’attitude de la délégaticai italienne à Londres et de sa reconnaissance au ministre des affaires étrangères.
— Un député a parlé des Missions reffgieuses italiennes dans le monde. Il constate avec plaisir qu’à côté de leur qualité
de propagateurs de la foi chrétienne, te
missionnaires n’aubKent jamais celle de citoyens italiens.
— Le député M. Felidoni, m parlant
du problème de l’émigration, à propos de
laquelle ü loue te mesures prises et conservées par le Gouvernement, constate que
te envois d’argent de la part des émigrés
ont augmenté, depuis 1927, dans te cadre
du continent.
ALLEMAGNE- On ne peut ne pas rœ
marquer Fénorme budget de la défense nationale. Pour 100.000 hommes que compte
l’armée régulière, te budget atteint cette
année 788 millions de marks, en augmentation de 50 millions de marks sür le budget de l’anrée dernière.
— A titre de curiosité, void ce que reçoivent les ambassadeurs allemands auprès
des principales nations. Traitement et frais
de représentation : ambassadeur à Paris,
224.000 marks ; à Washington, 301.000 ; à
Moscou, 242.000; à Londres, 259.000; à
BuenoS-Ayres, 266.000.
ANGLETERRE. A la Chambre, le Gouvernement a été interrogé sur te troubles
dans les ilindes. Le ministre, dans sa réponse, 'a affirmé qu’il n’y a pas lieu à s’alarmer ; ü a fait l’éloge dœ troupes appelées
à remiflir leur devoir dans des circonstances particulièrement diffidte, et a affirmé
l'a confiance du Cabinet travafllâstei en le
vice-roi, lord Irvin.
— Les négociations anglo-égyptienneS se
Sont terminées sans avoir pu arriver à des
rfeultats positife. Les délégués égyptiens
ont déclaré 'qu’il était impossible, pour
FBgypte, de renoncer au Soudan,.
— Le traité naval de Londres a été vivement attaqué à la Chambre des Lords.
Oin exprima l’ayis que la Grande-Bretagne
avait consenti de trop grands sacrifices
dans le domaitne pavai.
AUTRICHE. iM. Vaugoin, ministre de
l’armée, a été élu à l’unainimîté président
du parti chrétien-social, en remplacement
de Mgr Seipel, qui démissionna pour des
raisons de santé. Il a déclaré que Fapplieaticin des idées chrétiennes et la fidélité
à la patrie autrichienne ne cesseront de
l’inspirer.
ESPAGNE. Les monarchfetes n’ont jamais parlé de la république, pour la com-battre, natureUement, mais leurs discours
sont une preuve de la poussée républicaine.
Quelqu’un 'a dit à ce propote : C’est une
sorte d’éruption qui disparaît aussi vite
qu’elle vient. Mais tout le monde reconnaît
que la plus grave des questions actueUœ
est ,1a lutte engagée entre monarchistes
et anti-monarchistes. La défense de la monarchie se fait même du haut de la chaire
des églises.
Il est symptomatique que le père Zacarías, archevêque de Saint-Jacques de Composteüe, ait déclaré la conlsuhstaintialité de
la monarchie et de la religion, au moins en
Espagne.
— Le chef du Gouvernement fait, dans
un discours, ressortir l’excellante discipline
de l’armée et ne croit paS à la possibilité
d’une république.
LES LIVRES.
Lev Sycheava : T. G. Masaryk. L’Echo
a parlé récemment de ce grand homme,
un de ces chefs que te évènements mettent en lumière. A l’occasion de son 80®
anniversaire, te Editions «Orbis» (Prague, XII - Fochoya, 62), ont publié une
fort intéressante plaquette dans laquelle
Fauteur résume dans un style simple et
clatir la vie de M. Masaryk, ce fils d’un
humble cocher démaniai, qui, grâce à une
volonté ferme et à seS talents non oomr
muns, arriva à la plus haute charge accessible, dans son pays, à un citoyen. M. Masaryk est présenté au lecteur comme phir
losophe, comme homme politique, et enfin,
président de la République Tchécoslovaque.
Cette brillante carrière ne fut pas parcourue aisément. Il eut à soutenir mainteê
fois des luttes 'acharnées contre te autorités autrichiennes avant la guerre, contre
te partis adversaires qui s’étaient formés
après l’indépendance de son pays. Admirable fut son courage ou plutôt son audace dans Sa campagne en Europe et aux
Etats-Unis durant la guerre i>our obtenir
des AUiês l’indépendance de sa nation. C’eSt
en reconnaissance de ses services dévouée
et héroïques qu’i fut proclamé président
de la république, charge qu’il occupe avec
honneur et à la satisfaction de tout le
monde, comme Font démontré te fêtes célébrées à l’occasion de son 80® anniversaire.
On sait que Masaryk est croyant, on sait
peut-être moins généralement qu’ü se sépara de réghse cathohque-romaine en 1870,
lorsque fut proclamé le dogme de l’infaillihïïitê du pape. j. t.
PERSONALIA.
Notre jeune ami, M. Italo Hugon, a obtenu te 3® prix des Sections, soit L. 50, de
la Maison Beriy, de Turin, pour six photographies envoyées à la IIP Exposition
Photographique sociale de la « Uget » à Turin. Que M. Hugon veuille bien agréer nos
félicitations et nos souhaits de brilante
carrière artistique. e. e.
Jules Tren, directeur-respoixsable
Torre Pelltce - Imprimerie j^lpîne
Paolo Michelin
d’annî 33.
ITI
loro amata sposa, madre, sorella, cogitata,
zia.
Torre Peilice, 13 Maggio 1930-VIII.
CHEMIN DE FER — HORAIRE DU -15 MAI -1930.
« r
La famiglia iMICHELIN GIOV. PIETRO
— profondamente commossa — ringrazia
sentitamente tutti coloro che, in qualsiasi
modo, si assodarono all’immenso dolore per
la tragiica perdita del suo carissimo
K
A
..'S ri
il r"
Ringrazia in modo speciale tutte quelle
persone che — esponendosi a grave pericolo — si adoprarono coraggiosamente per
asportare dal Pèdice il cadavere travolto , i
dalle furiose onde,
Vfllar Penice (Puy) , 11 Maggio 1930.
Le famiglie JAHIER-Mj^GIUNTI, profondamente commosse, ringraziano, dal
più profondo del cuore, tutte le persone
gentili che tanta simpatia loro testìmxndarono, nel loro grave lutto, per la dipartenza detta ignora
1
Torre Peilice P- 4,55 6,27 8,05 12,10 16,45 _ 19,55 21,-*
Pignerol P- 4,50 5,33 7,05 8,04 8,41 12,51 13,46 17,25 18,56 20,31 21,36
Turin a. 5,54 6,48 8,16 8,46 9,48 14,05 14,24 18,40 19,48 21,37 22,45
* Les jours de fête, du 1.er Juin au 31 Octobre, au lieu du train de 19,55
Turin p. Lundi 0,25 5,06 6,43 7,55 9,07 11,10 13,15 17,21 18,20 19,12 20,10
Pignerol a. 1,30 6,17 7,51 8,35 9,55 12,12 14,21 18,16 19,33 19,50 21,15
Torre Peilice a. — 7,02 8,36 — 12,53 15,05 19,02 19,37
iM