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Année XI®.
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Tous les p^ÿsUû l'TIaioji clfl
posie ^ J x' —. . •» 6’
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}9j»i^s'aboimo: : ■
Pour V//iterifjir Hitf. Ir.s
Pastettrs et; les libraires do
, Ton*e-PelUee. ,
Voiü’ Î’ip^'jsü'rf^iir^ ait'Bîii'<aiu d‘Ad- i
Miii^istrat|opi . • j
N. 40.
6 Mars 4885
Un] > sépa-^
vÔB j' demandés avant îë tirage
'1^0'cea^t.,. chacun. .
Annonces: 2^' béntiíneá parligne.
Íjeñ, envo}¿ d’iftfffâuà se ^oup par
kttre recônirmiwe ofit pai* . man(ípíf ïi^T Sui'eap dp' ^rpA'íí
Ar¿»«níí»a.
Ppflr l* ïi^Ap'if'lQl^ .tf’adiësaer
ainsi i A la Direction du Ttimdiu,
Pomârettà, (P^nèroloi), Ttal^.
l'onr rADMNI'^TEíA'ITON adros, 8ôr ^ineiî A l’AjCCipinistrâtion du
^témoin, Poiiiaretlo (Pinerolol
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eCHO OES yALLEES VAy90i$CS
, Paraissant chaque Vèndrèdi
Vous nie í^mótus. Actrs 1,
Suivariii la véviîé avec Ici chàrüé. E'ph- Jv, '
' ■' , XsSoiiiiTaalre.
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^6 Mar?, ,0iU}r.o Eg|iîo-ôvaniréljqi^e;
d’Îlàlii*. — S'piH’ seùlemont fidölel — Cor-i
ràjjtrhdanic: ' — ''ÑdMll'es nUgienscs, —
' Meile'iBn'favèur (les Vaitdois viciimes des,
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' ' ràùifè ?pgljsf fevângitiiiuÀ ITÎlàtîft
" ' Noua'' avons■ IStô surpris ôt'guél
qne peu 'intï’Îguéien'iisia^t^dans
V.ÈcfUse Libre âa 20 février dernier
"dès renseigneméjots'trèâprécis sur
les 'bases dhanihîéinsnt adoptées
paixiey'Cbniités réunis de l’Eglise
vaodbise et de rEglise libre ita^
liénriè’.'.pôur l'union projetée de
çéy, deux corps ecclésiastiques.
%‘àccprd', jurait été ^ si coinpiet
qu’irne reste plus,qu'à qbtenir la
sanction dès' deux' corps représé'nîés, aux conditjons d’uniop arrêtées pàV leurs mandataires. Pour
ce 'qui èOnéerne'l’Eglise vaudoise,
cétte sanctipù ne pourrait avoir
lieu qu’à! son prochain synode,
CO
tàndisque jes'/ cpngré'gatioùs/ ’di’versés de la Ctóesc^, I0erq^, pô.ur■ raient, si on tójb0&illsn.4Ì)'Ìé,
' être co^'ult^és iiiéthé safls 'ife'tàrd.
;■ ÎN'QUs'avions 'àp'pris, ' tr'O's Vàg''tiémeût du^reste., quö
accord, les deux Coiliitëa réunis,
s’étaient engagés à garder pendant
quelques mois,; si' c'q‘ n’est Jüsqu’à
notre prochain syriodp, Ip secret
le plus absolu sur',léS réâoiiitions
qu’ils auraient pyses.'Riôh'eii éffet
n’èn avait traùspiré jiisqq'â nous,
lorsque nous avons reçu par l’Î^gfiiSA
XîiSré! dé Nice au mojns là substance, si n'Qû le tekte exact et
complet des quatorze articles ds
ces résolutions. Nous la transcrivons en eptiér persuadé que ceux
de nos lecteurs vàudois qui n’pnt
pas à leur portée le journal de
notre ami M. Pilatte, nous Sauront
gré de cette communication.
«Lanouvelle Eglise, dit-il, s'appellerait Chiesa Evangelica cCItalia.
Elle serait légalement représentée
par la Table vaudoise qui serait
-»appelée à conserver tous les biens
2
74.
.^.njVLru%,>VU.^A/^/VlA/* >
fonds des deux Eglises réunies.
Six pasteurs de l’Eglise libre actuelle , consacrés par leurs synodes, se rendraient au Synode
vaudois et signeraient la confes^ sion de foi de l’Eglise déâ vallées.
A l’avenir, tous les jeunes gens
aspirant au ministère évangélique,
devraient étudier à l’école vaudoise^ de théologie à Florence, ou
tout au moins, y faire leurs grands
examens , et être ensuite examinés
comme les candidats vaudois, par
le corps des pasteurs, lur leurs
convictions religieuses. Les Evangéjistes des Eglises Libres pren
• dront part aux conférences actuelles de district et à la conférence
générale. Celle-ci est évidemment
destinée à devenir en peu d’années,
un Synode provincial, nommant
* des représentants au Synode général, composé des représentants
des Vallées et du reste deritalie ».
Si avant d’avoir la moindre connaissance des délibérations des
Comités réunis, nous ne savions
j ■
pas deyiner les motifs du silence
absolu qu’ils s’étaient imposé,
nous le pouvons moins encore
maintenant que nous avons sous
les yeux les principales de ces
résolutions adqpiées, nous dit-on,
à l’unanimité. Qui veut-on surprendre en lui arrachant une approbation qu’on ne le croit pas
disposé à donner?
Si les Eglises libres ont de la
répugnance à s’unir, il vaudrait
mieux, croyons-nous, ne pas les
pousser malgré elles, dans cette
voie. Si au contraire, comme on
nous l’assure depuis assez longtemps, elles la désirent sincère
ment, ne vaut-il pas mieux leur
faire connaître dès maintenant les
conditions auxquelles cette union
peut se faire, et telles que leurs
hommes les plus autorisés les ont
proposées ou acceptées?
Est-ce de la part du Synode
vaudois que l’oii craint quelque
opposition ou de sérieuses objections? Mais dans ce cas encore
n’est-il pas plus simple et plus
loyal de donner aux bases projetées
de l’union la plus grande publicité
afin iqu’on les examine , qu’on les
discute, même par la presse, dans
des conférences et dans des réunions du coTps des pasteurs, et
que l’on se prépare ainsi à les soutenir ou à les combattre avec connaissance de cause à la prochaine
assemblée synodale? Il y a aux*
Vallées bien des gens auxquels,
il répugne très fortement de se
laisser surprendre et ,qui repousseraient toute tentative de cette"
nature,^ Et d’ailleurs est-il bien
permis dans des questions eccÎÊsiastiques ou religieuses de recourir à de pareils moyens pour
attendre un but quelque excellent
qu’il soit? Sans avoir une connaissance personnelle de chacun des
membres des deux Comités , nous
croirions leur faire l’injure la plus
gratuite en leur supposantl’arrièrepensée d’escamoter (qu’on nous
passe l’expression) le vote soit du
synode, soit des assemblées légales
des Eglises libres, et nous concluons que dans leurs importantes
délibérations le vote du secret a
*
été de trop. Aussi nous voulons
nous persuader qu’il n’auront aucun regret bien vif en voyant
3
que ce secret est devenu, ou va
devenir, celui de tous les intéressés.
Quant aux résolutions elles-mêmes
des Comités réunis telles que nous
les avons transcrites du journal
VEglisc Libre, si elles sont incomplètes ou inexactes en quelque
point, nous ne doutons pas que
ceux qui sont autorisés à le faire,
ne s’empressent de les compléter
et de les rectifier.
Sois seulement fidèle!
Mais, au reste , ce qu’on deinande'dans lea dispensateurs,
c'est que chacun d'eux soit
trouvé fidèle. I Cor. iv. 3.
Nous sommes tous serviteurs de
Christ et dispensateurs des mystères
de Dieu. Chaque chrétien a la vocation
de Îravailler pour le règne de Christ
auquel il appartient. Le Seigneur t’a
donné une lâche, peut-être une charge
publique ou des devoirs spéciaux envers
ta famille, envers ceux qui t’entourent,
une CBHvre à accomplir dans ton propre
cœur.
Pour cela, la pensée que le Seigneur
ne demande de nous que de la fidélité est des plus encourageantes. Souvent U te sera dur de ne pas pouvoir
faire telle ou telle autre chose que;tu
juges absolument nécessaire pour bien
l’acquitter de ta vocation. Tu n’a pas
le don de le faire, dis-tu. Ensuite tu
regardes à d’autres (plus habiles que
loi) et tu penses : « Si pourtant j’avais
ces aptitudes! » Ou bien lu t’imagines
que tu aurais mieux fait de choisir
une autre carrière que la tienne, pour
laquelle tu eusses été mieux qualifié.
Mais tes plaintes ne sont-elles pas
vaines ? Le Seigneur connaît bien mieux
que loi des dons que lu possèdes: et
s’il voulait s’en servir, il saurait te
procurer l’occasioii de les faire valoir.
Il te manque peut-être le tact de (la
pénétration, un coup d’œil sûr, de
a promplilude, du courage, de la
force, la mémoire et le grand savoir,
tu voudrais être plus dégourdi,,,avoir
plus de fraîcheur et de santé! Eh bien
voilà tant de choses que,le Seigneur
ne demande pas de toi s’il ne te les
a p.as données. Ce qu’il demande c’est
de la fidélité, seulement de la fidélité,
rien d’autre. Sois fidèle avec le talent
qu’il t’a confié.
C’est d’après celte fidélité que le
Seigneur juge des siens. Combien
les hommes en agissent différemment
dans leurs appréciations. Ce qui, à nos
yeux donne de la valeur à niomme,
ce sont ses talents. Nous le jugeons
d’après ce qu’il peut faire, et c’est
d’après cela que sont déterminés sa
position, son influence, la considération que nous lui donnons. Si un
tel est d’une grande habileté, s’il est
prudent et éloquent, s’il sait conduire
les autres, s’il peut accepter et accomplir de grandes tâches, nous lui
donnons une grande place dans notre
estime; nous sommes au contraire
portés à faire peu de cas de ceux
qui ont moins de capacité et qui sont
plus faibles. Hélas! Nous nousjugeons
souvent nous-mêmes d’après la même
règle ! Ce qui est particulièrement
fâcheux, nuisible, c’est que telle est
aussi la manière dont nous jugeons
nos enfants. — Ah ! si nous pouvions
seulement reconnaître , que tous ces
biens ou talents extérieurs que nous
apprécions tant sont passagers! Ils
dépendent, pour la plupart, de la
vie de notre corps et ont leur foyer
dans notre cerveau, dans nos nerfs,
et peut-être même dans là composition de notre sang. Que restera-t-il,
Juand le corps terrestre de cet homme
ont tout ce qu’on peut dire de bon
est: il était bien doué, retournera en
poussière ? Ce même homme apparaîtra un jour bien petit, {pauvre,
aveugle et nu. D’autre part tu t’étonnerais bien, une fois le corps
charnel détruit de reconnaître la valeur
de plus d’un qui te semble maintenant
obtus et borné pareeque l’enveloppe
de son corps pèse encore péniblement
sur son âme. Il est évident, que ce
ui caractérise l’homme, ce qui fait
e lui une personalité distincte, ce qui
î
4
■ 7f5
la destruction de
ce sont ses qua
reste de lui après
son corps mortel, — —,
litês morales. Avant toute chose c’ést
la fidélité de soh cteiir, la bonne foi,
la véracité, l’humilité, la charité.
Suivant que toutes ces choses auront
été recherchées par l’homme dans la
communion de Christ duquel découle
toute force vitale il pourra participer
à la vie éternelle. Nous ne voulons
pas dire que chaque apliludê spirituelle. soit passagère et de valeur
nulle pourla vie éternelle; mais si
celles-ci ne sont pas accompagnées de
dispositions morales et de fidélité elles
sont sans valeur. Sî au contraire ces
aptitudes se trouvent dans un cœur
qui appartient lout entier au Seigneur,
elles recevront de Dieu une place
dans le ciel; ne sont-elles pas en
effet des dons venant de lui; or tout
ce qui vient de Dieu ne peut périr.
H est donc incontestable que le
plus noble, le plus désirable et le
meilleur des biens est une fidélité
sincère. C’est cette fidélité en toute
choses que nous devons désirer avec
ardeur, (i Cor. xii. 31; xiv. 1. Phui.
IV. 8.). Ette fidèle! C’est-à-dire ne
jamais chercher nos propres intérêts,
mais nous donner compléleraeni au
service de Christ et des frères, et
travailler en même temps consciencieusement à réformer notre propre
cœur, voilà la plus importante tâche
qui nous est imposée; mais, nous devons le confesser, c’est aussi la plus difficile. Nous pourrons l’accomplir alors
seulement ^que Christ vivra et prendra
forme en nous.
Traduit du «Herrnhut» par D. A.
Cotre 0ponbatice
Pral, féyrier 1889.
C/ter el honore Monsieur,
Deux fois lé Témoin a mentionné la
paroisse de Pral pour en solliciter
des nouvelles à la suite de la forte
chute de neige qui a causé tant de
désastres. Accédant à ce désir légi
time je vous envoie ces lignes pour
que vous en fassiez l'usâge que vous
jugerez bon.
Une visite dans les viMages menacés,
el des entretiens Sur les lieux nous
font diré; Dieu nous a visiblement
gàrdéa au milieu -de dangers imminents.
Le village de la Ribbe, est celui
qui a été le plus exposé. Le 'dimanche
18 janvier, à l’aube du jour, l’avalanche partie de la aranplata aurait
été s’arrêter dans les prés, mais,
prisé de flanc par celle qui descendait
de la Coucietta, ellg a rè(!u un Surcroît de force dans une direction
oblique, el s’esl venue jeter au raidi
du hameau. Les portes et les fenêtres
ont été enfoncées et la neige s’est
précipitée jusque vers le fond des maisons, tandis qu’ung masse de plusieurs mètres de hauteur enveloppait
les murs, et même se déversait par
dessus les toits.
Un homme voyant l’approche du
danger veut retenir la porte, maî^ il
est transporté jusqu’au fond de l’étable. On s’appelle, et l’on se répond
à travers les murailles. Apprenant
qu’il n’y a pas de mort chacun s’efforce de sortir de sa prison en perçant les planchers, on enfonçant unefenêtre sur le derrière de la maison.
Plusieurs jours de travail ont été employés à rétablir les cominnnications
de l’étable à la grange et à la cuisi'he
et celles de voisin à voisin.
11 faut bien connaître les abbrds de
la Ribbe pour s’écarter à Un certain
endroit ou l’on voit maintenant quelques poutres et des planches en désordre sur un pah de mur. C’est ce
qu'ont mis à découvert une 20®'d'hom.mes, dans une journée, pour s’assurer de l’état du moulin destiné à
l’usage des trois villages supérieurs
de-la Commune.
Le village des Pommiers g été touché
par l’avalanche qui a brisé quelques
fenêtres. Cette fois l’école a été épargnée, tandis qu’elle a été entourée
de trois côtés, il y h quelques années,
de manière qu’on dut pratiquer une
voûte dans la neige pour arriver à la
porte
5
-77.
Le hameau des Orgères a été en
partie envahi per l’avalanche qui aux
approches des maisons se divisa en
deux branches tendant à se reioindre
vers le centre du village. Un nomme
se rendant à la fontaine vers 10 heures»
le dimanche, voit l’approche du danger, il recule en toute hâte et entre
dans une porte où la neige se précipite après lui. L’une des branches
prend de front une maison, ébranle
les murs, emporte une partie du toit
et bouche toutes les ouvertures. Les
3 personnes qui s’y trouvent n’en
sortent qu’avec de grands eiîorls au
bout de deux heures moyennant le
secours d’hommes vigoureux accourus
promptement. La même chose a lieu
pour la famille voisine qui au nombre
de 6 personifeé se trouvait emprisonnée dans une étableà la profondeur
de 5 ou 6 mètres. Heureusement,
disent ceux de l’endroit, que l’avalanche a coulé pendant qiie tout le
monde était chez soi, à l’heure du
dîner, autrement nous aurions eu à
déplorer quelque malheur.
Les villages du Coin et de la Ville
où, il y a bon nombre d’années, des
maisons tombant par suite du choc
de la neige ont tué des personnes,
n’ont vu, cette fois, l’avalanche qu’à
une distance respectueuse.
Des dégâts plus considérables ont
été remarqués a Bd-^dcahCol. Ce village,
habité par plus de 100 personnes
pendant une partie de l’été, est complètement abandonné en hiver', et ne
contient alors que des fourrages. L’avalanche, partie djune prolongation
de Fi'apjfîé traVers*e 1^ prés inclinés
et la rivière, remontàntla pente opposée jusqu’à entourer le groupe des
maisons et enfoncer les portes. Bien
des journées ont été employées à'
déblayer les passages et à dégager
les toits. On vint rapporter à une
veuve qu’il ne lui fallait pas moins
de SOO ifarics pour relever sa grange ;
Diou, Diou, s’écria-t-elle, e mich’ai
fa un sôldi.
Les arbres sont insuffisants pour
arrêter les avalanches qui, parties
parfois dès hauteurs où ils ne croissent
plus, se précipitent dans ides couloirs.
renversant et arrachant tout ce t}ui
s’oppose à leur passage. C’est le cas
de l’avalanche de la combó de la
Mayère, laquelle partant de la Course
du Cheval a côté de Roche-blanclie,
vient jusqu’au chemin des chars, Non
loin de là 11 iiommes de Praly, re-,
montant du Pomaret où le mauvais
temps ne permeltait pas de travailler
leurs vignes, trouvèrent la mort sous
l’avalanche de dimanche 11 mars
1832. (1)
Le 17 février la neige tombait à gros
flocons en tourbillonnant. Le facteur
ne faisait pas sa course ordinaire pour
ne pas exposer sa vie sur des chemins
méconnaissables.Qu’il y eût du danger,
c’est ce qu’on vit peu après. La neige
glissatUldes hauteurs de Pas l’dcuella,
col bien connu de nos soldats alpins,
se déversait en partie dans le ravin
?ui existe entre les Orgères et les
oramiers, de manière à venir encombrer le chemin ordinaire pour
arriver à ce dernier village, tandis
que le plus gros de l’avalanche vint
se dresser comme un rampart formidable entre les Pommiers et le Jourdan.
Heureusement qu’au sortir de la gorge
cette masse énorme prit une direction
oblique, car si elle avait suivi la direction de l’avalanche de février 1861
elle aurait immancableraent écrasé
sous son poids le hameau du Jourdan.
Dieu a gardé les habitants de ces
bourgades du danger des avalanches,
comme autre fois il les a délivrés des
soldats de Albert de Capitaines, lesi
quels probableraenl descendirent en
1488 par la môme pente que l’avalanche
décrite plus haut, pour subira le sort
que l’on sait.
L’historien P. Gilles dit à ce propos:
«Les ennemis ayant fait un grand
destour par ce lieux-là, (les hautes
montagnes occidentales qui séparent
le Val S. Martin du Dauphiné), allèrent
passer en nombre de sept cents, et
descendirent comme un torrent du
couchant septentrional vers la borgade
des Pommiers».
fl) N&. Corrigef .dans ce sens l’iridioaltbn
chronoJogique c'ofrtenfuc dans l'opuscule s«r
les AtalwMhes, distribuí') £i l’oçdasjon. du 17
ffevrier. 1
6
Lundi 23 courant a eu lieu la première sépulture de Tannée. Le corps
a été déposé dans la terre à 2 mètres
sous la neige, là où 6 ans auparavant
il fallait fouiller à 3 mètres sous
Tavalanche pour déposer en moins
de 6 semaines 7 victimes de la vérole,
apportée de France. Plus de 200 personnes accompagnaient à sa dernière
demeure une jeune mère de famille
qui laisse le soin de 4 enfants à son
mari affligé. C’était la compagne dévouée d’un de nos bons régents de
quartiers: elle laisse après elfe un vif
regret.
Le pasteur ayant tu le récit de la
visite de Jésus au tombeau de Lazarei
parla successivement de la douceur
de Tamitié, de la douleur de la sé
fiaralion, causée par le péché, et de
’espérance d’un revoir aans les demeures de notre Dieu. — Que Dieu
console notre frère affligé,' et lui fasse
sentir la vérité de ces paroles : « Bienheureux ceux qui pmurent car ils
seroiit consolés ». n. g.
StoeJfieJd Hall, Gos Fortli, Carnfortli, 2Û février 1885.
M. le Directeur du Témoin,
Les nouvelles des désastres causés
par la neige dans nos Vallées, ont
eu un écho douloureux jusque dans la
lointaine Angleterre, et bien plus dans
mon cœur de Vaudoise. Je me suis
sentie émue, et j’ai éprouvé le besoin
de faire quelque chose moi aussi
pour ceux, de nos frères qui ont été
iVappés. J’ai uni mon offrande à celles
de quelques aráis, qui ont bien voulu
répondre favorablement à ma demande, et je vous prie de l’accepter,
espérant qu’elle pourra soulager quelques misères.
Votre dévouée en Christ
E. Charbonnier.
ÜoufcUeo reitjgteugea
Zambèze. — Voici quelques nouvelles écrites par M. Jeanmairet, datées de Leshoma du 28 octobre, et
qui nous sont communiquées par Mr.
Louis Jalla.
MM. Coillard et Jeanmairet avaient
déjà passé un mois à Sescheké, tout
au bord du Zambèze, mais déjà sur
l’autre rive, et à 2 journées de bâteau.
Là ils étaient entrés en relation avec
plusieurs chefs Barotsis , gentils,
mais rusés et mendiants; de là ils
s’étaient déjà mis en route pour la
capitale Lealui à 15 journées plus au
Nord, en suivant le Zambèze; mais
à peine avaient-ils fait 3 journées de
voyage, que de mauvaisés nouvelles
leur parvenaient de la capitale:, le
roi Lobossi venait d’être détrôné à
cause de sa cruauté et tout le pays
était en révolution ; aussi se virentils forcés de rentrer à Leshoma où
ils furent agréablement surpris de
voir que leurs hommes n’avaient pas
perdu leur temps pendant leur absence; 3 on 4 huttes confortables
avaient été construites, celle de
Jeanmairet entr’autres a 11 pieds de
long sur 10 de large et il est »tout
heureux de se sentir propriétaire.
Ils ont déjà établi là une petite école
du Dimanche; puis pour employer
agréablement ce temps d’attente, Jeanmairet avec quelques noirs et deux ânes
pour les provisions, a fait une ex;
cursion aux chûtes Victoria qui Tont
fortement impressionné; ils ont tué
un boa, en chemin; ils ont entendu
le lion. Leur santé est excellente;
ils sont pleins d’espoir et heureux
de voir qu’ils peuvent être compris
par tous les Barotsis même en parlant
Sessouto. Ils voient devant eux une
tâche immense, si tout va bien, mais
qui sera difficile, surtout à cause de
l’esclavage qui règne dans ce pays.
Au moment de fermer la lettre, Jeanmairet dit que de bonnes nouvelles
viennent d’arriver de Lealui ; un neveu
du roi détrôné a été couronné roi
à sa place, et comme les chefs de
Sesheké allaient partir pour lui rendre
hommage, M. Coillard faisait ses préparatifs, pour faire le voyage avec
eux, en compagnie d’un évangéliste,
Aarone, laissant à Jeanmairet la direction du reste de l’expédition qui
les attendrait à Leshoma.
7
.79
Collecte en faveur des Vandois
victimes des avalanches
En remerciant vivement toutes les
personnes qui ont répondu à notre
appel, en faveur des vaudois victimes
des avalanches, et en exprimant, tout
particulièrement, notre profonde reconnaissance envers nos amis et bienfaiteurs étrangers qui sont venus,
spontanément, nous donner une nouvelle preuve de leur chrétienne et
généreuse sympathie, nous déclarons
close la souscription.
Si quelque ami avait encore quelque
somme à nous faire parvenir qu’il se
hâte de le faire avant la semaine
prochaine.
Lavable va s’entendre avec les
Consistoires des paroisses qui ont
souffert, pour une répartition judicieuse et équitable des secours qui
lui ont été confiés, et dont la liste
a paru dans les colonnes de ce journal.
Montant des listes pré- cédentes . ... . fr. 5530 40
Jos. MeyrotijBobbio-PclIice » 1 J. D. Catalin, id. „ . , )> 1 —
David Baridou, id. . . » i —
Mondon (Ciampas), id. . » 1 __
Miss Men' Gordon-Aber- deen, Ecosse . . . , )) 6 30
Paroisse de Rodoret , , » 25 45
Mme ](jussey de Nice . . )) 20 Une mère die famille, Torre Pellice, id » 5 ~
Mr. J. P. Soulier, id. ;j 5 M. et M”® Ad. yigna, id: )) 5 —
Mme iiitchcok ((jenève) . 5 —
M""® Chauvie-Malan, (id.) » 5 —
M, Paul Fenouil (Nice) . » 3 M'‘® Càrol. Goisson (Berlin) » O O
Collecte faite dans la Pa- roisse de Villosèche (1) » 66
Par M. le past. Ph. Roslan,
collecté à Périer-Maneille
(2® liste) (2) . . . .
73
(1) Barus J. J. feu J. P., fr. 9; Massol
J. F. de F., 1; Refour F., 0,50; Freyrie
Marie, 0.30; Peyronel Ânt., 1; Barus J. J.
fou J., 1,50; Masse! Fr. feu D., 1 ; Gril J.,
ancieu, 1; Masse! Antoine, 0,50; Gril
Philippe, 1; Barus J. J,, 0,50; Peyronel
J. de J., 1 ; Peyronel J. ,H ; Barai A., rég.,
0,50; Guigou B., anc., 0,5(1; J. P. M., 5;
Grise! J. J., 1; Léger J. i., régent, 1;
Bertin Caroline „0,75; Léger J. J., 1 ; Peyronel D., 2; Bert H. feu D., 1; VMIielui
D., régent, 1; Vioay L P. feu A., 0,55;
Barus Fr. de,!., 0,50; Pérou G., 1; Villielm
Jeanne, 0,30; Genre Bart., ancien^ 2;
Bounous Ant. (Conibeg,), 1; Bounous B.,
1; Bounous B. feu E.,0,30;C!ot J. P. feu
A., 1; Peyronel Marguerite, 0,50; Peyret
Pierre feu J. A.. 0,40; Clot J. J., régent,
0,50; Bounous Pierre, ancien, 1; Peyret
J. P. feu B. 0,50; Peyronel Jean feu J., 1;
Peyronel J. P. feu J. P., 0,75; Peyronel
Jean (Peyroneo), 0,-50; Vilielm Cathérine,
1; Peyronel J., Bertoch,Ç0,.50; Peyronel
Pierre, 1; Peyronel Pierre (Marcou), 1;
Jacumin Pierre, 0,50; Clot Pierre (Albarée),
0,50; Raynaud Jacques, ancien. 2; Genre
Pierre Jos., 0,50 ; Genre Abram, 1,50 ;
Gril Phil., ancien, 1; Collecte au temple,
13,63; Jean Rostan (Sagne), 3; Jacques
Clot feu Jacques, 1.
(2) J. J. Matthieu, régent, fr. 3; J. P
Peyrot, ancien, 2; Etienne Bertalot, 1
J. P. Bounous, 1; Jacques Bertalot, 1,50
Catherine Bounous, veuve, 0,50; Jean
Bertalot, 1; Daniel Bounous, 1; Barthélemy Bounous feu J, Pierre, 1 ; Jean Peyrot
feu Thomas, 0,60; Barthélemy Bounous
feu Daniel, 1,50; Peyrot François, 1;
Peyrot Jacques, 1; J.*J1. Peyrot, 1; J.
Pierre Clot de Pierre, 2; J. Pierre Clôt
feu Ant., 1 ; Pascal Jacques do Jacques,
1; Pierre Pascal do Pierre, 1; Pierre
Furier feujThomas, l;,Fr. Pons feu Jacq..
1; Ismaël Micol, 5; Pierye Peyran du
Bric, i; Abr. Micol feu J. Pierre, 2; Jean
Ribet du Bric, 2* souscription, 4; Pierre
Ribet du Bric, 1,50; H. Pons leu Ph.
(Bessé), 4; Perrier Louis, 1; Ant. Ferrier,
1; Thomas Ferrier, 1; Pierre Ferrier
d’Ant,, 1; Barth. Ferrier, 1; Pierre Pons(Bqssé), 4; Barth. Pons (Bessé), 4; J. Henri
Poët (Cloutes), 2; J. Pierre Ferrier de
Dan., 1; Jacques Menusan feu Jacques 2;
Ph. Menusan feu J. H., 2; Jacques Poët
feu Jacq., 1,50, Fr. Ferrier d’Ant. 1,50;
J. JL Poët (Cassas), 1; Jacq. Pascal de
Pierre, 1,50; j. Jacq. Micol, ex ancien, 1;
Jacques Barai feu Jacq., 1,40; Ph. Pons
do Ph., 1,50; Pierre Pous do Ph., 1;
J. Jacq, Pons feu Jacq., 1. «
8
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80.
ifteiouc i^olittquc
■•■•rr jb'.
j'^Ml^fílif. ’ —’ ba díscussipá stir Tip-xerciee idesichemins de íer lonche à
?a‘ ün.j hes dépiités‘■'du télégraphe
afflneat là Horne. H senable ayssi qn’après le discoiu’ç éloquent de Sïinghelti
qui a parlé dana le rnêare sens que
'fogah, la difepussioa ?ar la question
agraire est près d^aiîhtr un lenne, Si
non une solution. Déprétis est encore
toujours retenu éhe?;tui par Son indisposition..
' '¡îHancini, fovtement attaqué pour sa
pqlrliqpe coloniale, semble se relever
utt'ippu;, hps velations dé l’Italie avec
Gonstanlinople sont devenues raeildCi souci pour le
moment dei oe. côtéj Là troisième ex- [*
pédlliou veps la Mçr Rouge sera arrivpei à sa destination> Le Wa^liingtoti
^ui transportait environ' ISGOîde nos
sol;datS| avaii'' au^si à bqpd le général,
;RiCci.l!'!!;i'r'.i > 1, . ; ■ , -i ■ î
. n î. '
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ÎM.
, jiMtftetévff. — Le ministère libéra), dé Mf Qladstonq, dans un vole de
qoniiance, n’a eu que 14 voix de majárité. h’pn, croyait qu’j} se dénoeUtait
'6è laisserait passer le pouvoir au parti '
àpnspr.vateur'dppt Salisbpurg est le
.chef; mais, les dlffieuliés étaient grandés; le¡s‘ tories n'aiü’aiqnt pas eu la
majorité, il: aurait fallu recourir à la
dissolution de la Chambre des com^
■niuùes et à de nouvelles éleçtiees >
selon la nouvelle loi électorale; mais'
les círconacriplións des collèges électoraux ne sont pas encore établies et
la nouvelle loi, plus libérale, pouvait
doimer encore une majorité aux Whigs'
ou aux libéraux. Aussi a-t-on généralement approuvé enAngleterre la décision patriotiquedu ministère Gladstone
de rester au pouvoir, '*
iSi l’Angleterre a applaudi à celte
décision, ritalie en a été très satisfaite; car c’est ayec lea whigs que
notre ministère est en, pcurpatlers
pour les questions de politique poloniale et ce sont leS; whigs qrf.'.çnl
toujours été favorables à notre pays*
ii ■ !r
Æitemagne. — Le congrès pour
le Congo a terminé ses travaux d’une
manière satisfaisante. Le roi Léopold II
de Belgique sera considéré comme
exerçant son pouvoir personnel sur ^
la plus grande partie dé c| vaste
pays, Bismark s’est reserve u*ie co'îënie pour l’Allemagne. i * ‘
■ i’.i. cir!’-: i! ."’,1 '.''Hii ’«îioo .
:;o i:':
Si parmi les abonnés du Témoin,
il s’en trouvait, qui eussent, en leur
possession, sans intention d’en faire
collection, les a nnéespreMièi'Èf seconde,
sixième, netivième et on^èpte sdu Rapport sur l’inslitulion des AritpiaweWi
Yaldesi et qu’ils voulussent s’en dessaisir au profit du soussigné, ilsdui
rendraient un service‘ dont il leur
serait grandement reconnaissant.
Turin, le 40 févri&r 4885.
J. P..MHLLE.,
»
—»---------"T—V ^—
Ernest Robert, gérant et
PigBero!, Impriffl. Glii^ntpre el Mascarelli.