1
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Italie . . . Fr. S
Etranger . . » 6
Mlemagne, Autriche-Hongrie,
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ANNÉE XXXIII. N 32.
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le tirage, 10 centimes chacun.
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pour 1' AduilniHt.ration à- M.
Jean Jalla,prof.,Torrs PeUtce,
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15 centimes, sauf ceux du cornniencemer^ de raimée.___________
HO
UES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi
Vous me sere. témoins. Act. I, 3. Suivi^la vérité avec la charité. Eph, IV, 15. Que tou régne vienne. Matth.
O m ni U ■ r c s
Communication — Echos de la semaine
— Le péclié mortel du frère—Le Périer — Nos fêtes religieuses du 16 et
30 Août — Publications reçues —Souscription Revue p—olitiquo — Avis.
DOMmMIGATÎSIf
La Réunion dn 16 Août au Terrier
onia lien an Colombier, wur le chemin de Maneille, à 10 lieni es et detnie précises. En cas de [ilnie la
l'énnioii aura lien dans le temple.
Messieurs les pasleui's sont [niés
'le bien vouloir annoncer l’heure et
la date de nos fêles religieuses.
Ph. Rosïan, pasteur.
Eelios de la semaine
Le télégraphe annonce que la
paix entre l’Espagne étalés EtatsUnis va êtie conclue l^’Espagne ac<^epte les conditions du vainqueur
et les préliminaires vont être signés,
ïleureuse nouvelle dont chacun doit
Se réjouir.
Mais quel bilan que celui d’une
guerre, même dans les conditions
les moins désastreuses! Gelje-ci a
été relativement courte, eu égard à
son importance: opérations conduites avec rapidité, victoires promptes et déetsives, batailles pas des
[)lus sanglantes. Et cependant quelles
calamités! Les généraux américains
qui occupent Santiago envoyaient il
y a cjuéiqrues jéurs cette adresse au
secrétaire de la Guerre.
« Les officiers soussignés conirnandanls des brigades, divisions etc.
de l’armée d’occupalion à Cuba expriment l’avis unanime que celte
armée soit immédiatement retirée
de Cuba et envoyée sur quelque
point de la côte soplentrionaie des
Etats-Unis, vu que l’armée est rendue
à tel point impuissante par les fièvres, que son elïeclit est désormais
détruit, et ceux qui survivent ne peuvent tarder à être eux aussi moissonnés par la lièvre jaune. L’armée
doit être immédiatement retirée ou
périr.
Voilà pour les vairiqueuj'S. Quant
aux vaincus on peut se figurer quelle
ruine aura été celle guerre pour
l’Espagne, déjà à bout de'force avant
le commencement des hosLilités, On
calcule que la guerre lui a déjà coûté
environ deux milliards de francs,
sans compter les pertes subies par
la destruction de sa flotte. Personne
00
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2
- 250
ne parle plus de la possil)ililé de
conlinuei' la résislanee, malifré les
tristes conditions où se trouve l'armée
américaine.
Mais ce n’est pas fini. Il s’agit
maintenant de ramener en Espagne
environ ISOOOO hommes de troupes
coloniales, plus 12 000 officiers. Sans
parler des frais de transport, qui
s’élèveront à une cinquantaine de
millions, que fera le gouvernement
espagnol de cette armée, dont il
n’a aucun besoin dans le pays? Un
grand nombre de ces hommes laissés
sans occupations iront probablement
grossir les rangs des Carlistes ou
ceux des républicains. Après les
luttes extérieures, les luîtes intestines et fratricides C’est la guerre!
Sous ce rapport on dirait que le
siècle marche à rebours du progrès.
Rien n’égale la susceptibilité ombrageuse du gouvernement français et
d’une grande partie de la nation
pour tout ce qui touche, même très
indirectement, à l’armée.
Le 24 juillet on célébrait à Bordeaux les funérailles de M"“ Couat
recteur de l’universilé. M. Slapter,
doyen de la faculté des lettres prononça un discours, fort admiré d’alleurs, qui terminait par ces paroles.
« Il faut que l’on sache que cet
liomme, saintement passionné, prenait à cœur, jusqu’à en être malade,
les maux et les hontes de son pays
et, s’il ne m’est pas permis d'indiquer
plus clairement de quel côté était
la grande âme de ce noble iniellecfuel, disons seulement, puisque ce
langage n’est une olVense ni pour
l’un ni pour l’autre parti, que la
profonde blessure de son patriotisme
avait aussi atteint les .sources de sa
vie. Messieurs, la justice se trouve
parfois éclipsée par les nuages de
la passion Si aujourd’hui nous ne
savions pas où elle e,sl, suivons toujours les pas de ce juste; nous serons certains d’être dans la vérité ».
Qui l'aurait cru? On trouva dans
ces paroles une olîense à l’armée!
Plusieurs professeurs allèrent aussilôL, par maiiièi'0 de proleslalion,
serrer la main au géiiéial Varaigue
qui assistait à la cérémonie, entouré
des officiers supérieurs. I.e général
eut le hou sens de ré[)ondre à leurs
apologies empressées: «Nous sommes prêts à verser notre sang pour
la patrie, mais nous n’en voulons à
personne, pas même à M Slapter».
Mais le gouvernement ne l’a pas
jugé ainsi. Le profe.'-seiir a été suspendu de ses fonctions de doyeti
pendant six mois, « pour s’être livré
à une manifestation que lui interdisaient la circonstance et la qualité
en laquelle il parlait ».
Décidément cette abominable affaireDreyfus aveugle les esprits et
fait perdre à la grande majorité des
Français le sens de la justice et de
la liberté: « Bientôt, dit \’Eglise
libre, il suffira de pari r de justice,
de libre investigation, d’erreurs judiciaires, ou simplement de conscience, pour devenir séditieux et
suspect, et pour qu’un furieux surgissant toul-à-coup vous crie: Monsieur ! vous insultez l’armée ! »
Ecoutez maintenant quelques Cragmeuls d’un autre discours public,
auquel, à ce qu’il paraît, on lia rien
trouvé à redire. C’est à Paris, au
grand Collège des dominicains d’Arcueil. On fait la dislribulion des
prix. Le général Jamont a été invité à présider la- cérémonie. Le
pére Didon, directeur du Collège,
prononce le discours de circonstance. Il a pris pour sujet (avec
quel à propos, nous ne eberebons
pas à le découvrir) Vesprit miU\
taire dans une nation. En voici
quelques fleurs :
« Lorsque la persuasion a échoué,
lorsque l'amour a été impuissant
il faut s'armer de la force coercitive, brandir le glaive, terroriser, couper les télés, sévir et frapper, ifnposer la justice. L’emploi de 1^
torce, eu cette conjoncture, n’est P**®
seulement licite et légitime, il
3
- á5i
obligatoire, et la force ainsi employée n’est plus une puissance
brutale; elle devient énergie bienfaisante et sainte « Un pays
pourrait plutôt se passer de littérature et d’art, voire de science
et de philosophie, ([ue de force»....
« L’art suprême du gouvernement
est de savoir l’heure exacte où la
tolérance devient de la complicité.
Malheur à ceux qui masquent leur
faiblesse criminelle derrière une
insuflisante légalité, à ceux qui laissent ie glaive s’émousser, à ceux
dont la bonté tourne en débonnaii'eté : le pays, livré à toutes les
angoisses, les rejettera flétri.«, pour
n’avoir pas su vouloir, même au
prix du sang, le défendre et le
sauver ».
Assez, assez ! « Ainsi parlent, dit
le Témoignage, les éducateurs de
la jeunesse bien pensante, des fils
des classes dirigeantes, de ceux
qui demain porteront le sabre ou
liendroirt les rênes du Gouvernement » ,Et ce qui e.st plus triste,
ajouterons-nous, c’est qu’une grande
partie de l’opinion publique est avec
eux. Et ce n’est pas seulement en
France.
LE PÈCHE MORTEL DU FRÈRE
Quoique la foi en Jésus comme
à notre Sauveur soit insuffisante
pour notre salut éternel (la foi comjilète nous montrant en lui le Christ,
le Fils du Dieu vivant), cependant
elle suffit pour nous mériter le nom
de frère, et par conséquent l’admission dans ! ’ Eglise chrétienne
viisible, et la participation à tous
les privilèges de ses membres. Et
quoique, après l’avoir donnée. Dieu
ne la retire à -personne, on peut
pourtant la perdre, eu commettant
le péché mortel (pour l’âme), dont
S t Jean proclame clairement, mais
simplement l’existence dans un des
derniers versets de sa première
épître. r.herchons donc à savoir
quehpie chose de précis sur ce point
si important.
Si nous ne pouvons rien en apprendre de plus de cet apôtre, ii
nous reste à voir ce qu’en disent
les autres auteurs sacrés qui eu
parlent, c’est-à-dire celui de l’épître
aux Hébreux, et S.t Pierre. Le premier y fait certainement allusion
d’abord dans les premiers verseLs
(4 à 6) du cbap. 6 de son épître,
puisqu’il assure que les^ chrétiens
torabé.s de la manière qu’il dit, ne
peuvent (dus se repentir, puis dans
le verset 26 du cbap 10, puisqu’il
affirme qu’«il ne reste plus de sacrifice pour les péchés», après que
nous avons commis celui qu’il a en
vue. Et S.t Pierre pensait sans doute
à ce même péché, lorsqu’à la fin
( vt rs, 20 à 22)du 2.d chap. de sa 2.me
épître, il déclarait pire que la première, la dernière condition de certains disciples de Christ, qui auraient
été vaincus par le mal. Or les _3
passages donnent beaucoup de détails sur l’état religieux et moral
des auteurs de ce péché proclamé
mortel dé différentes manières. Ils
disent qu’ils ont été déjà éclairés
(sur le salut qui est en Christ) ;
(jue, par la connaissance de ce dernier, ils ont goûté le don céleste
(de la rémission des péchés passés),
et ont eu part au Saint-Esprit; ce
(|ui signifie que ce sont là des gens
tout-à-fait sincères, et de vraies brebis du Seigneur, qui ne seront ravies
(jue lorsqu’elles se seront éloignées
elles mômes librement et défmilivement de sa main. De plus, ils se
sont retirés des souillures du monde
et de celle manière ont reçu (par
l’pxpéi'ience personnelle), la connaissance de la vérité ; et ainsi ils
ont goûté la bonne parole de Dieu,
et même les puissances du siècle
à venir (qui sera éternel) ; en un
mol et comme conséquence de tout
cela, ils ont goûté la vie éternelle.
Ils méritent (lorie bien, n’est-ce pas,
d’être appelés frères et d’être corn-
4
'1
252
pris dans la désignation nous employée par l’auteur' sacré.
Mais alors (piel est ce péc-hé fatal
qu’ils peuvent commettre? La S.te
Ecriture ne le dit [¡as Ou plus
exactement elle n’afllrme pas que
ce soit un péché déterminé et toujours le même (comme le blasphème
contre le S.t Esprit); bien au contraire, elle nous fait comprendre
qu’il est très varié, et qu’un j)éché
quelconque peut devetiir celui-là,
si seulement le frère, son auteur,
est vaincu par lui et ne se relève
pas après l’avoir commis. Cependant
elle nous en indique un caractère,
<|u’il peut êire utile de connaître,
qui doit se rencontrer dans chacun
pour qu’il soit ait)si mortel, et qui
sufiit à le rendre tel. Ce caractère
('.’est (ju’il est volonlaire ( « si nous
péchons volonlairemeiit » IJéhreux
iO, 26). Et, par cette expression,
l’auteur sacré ne veut certainement
pas dire qu’il suffise (jue notre volonté entre dans le [)é,yhé ne fût ce
qu’un peu ; puistjue (Vesi là le cas
de Ions ceux que nous commettons,
et que tous les chrétiens en ont
commis après leur conver.sion. Il
ne suffit pas non plus jiour cela
(ju’il ait été accompli [lar (juel ju’un
le sachant et le voulant, et avec la
certitude qu’on faisait mal; puisiju’on
peut être poussé à de semhlaldes
péchés jiar divers motifs, qu’on en
rencontre dans la vie de tous les
croyants (et au moins un depuis
(ju’ils sont devenus tels), e(. qu’on
s en l'ejient souvent; ce qui n’est
pas le car. du péché martel. Ce
(ju’il faut jiour rendre un péché
tout à lait volonlaire, c’est plulôl
(jue la volonté de son auteur en
soit le mobile unique, qu’on ne
puisse * en donner aucune excuse
d’aucun genre, et qu’on y ait son
cœur; et alors il nous fait tomber
de toutes manières, extérieurement
et intérieurement, et le frère coupable en est comjilétement vaincu.
Et la cause ou l’objet en sont surtout les péchés aimés avant la con
naissance du Seigneur, et qui avaient
été laissés momentanément en suite
de l’amour survenu pour ce dernier;
amour qui cependant s’est bientôt
refroidi.
Ce péché entièrement et jileinement volonlaire, l’homme qui croit
que Jésus est le Christ, ne jient pas
le commettre; parce qu’il est né
de Dieu, et que par conséquent il
ne pèche pas de cette façon-là, et
en restant dans le msd quel qu’jl
soit (I Jean 5, i et 18). Mais au
frère qui s’en rend coujiahle, il est
mortel, quoiqu’il ne le soit jias
pour l’homme encore incrédule et
inconverü; et il le mène à la mort
de l’âme.
En ell’et, il outrage d’abord directernant l’Esprit de la grâce reç(.i
de Dieu, puisijue, an' lieu de laisser
ce disciple .faire des progrès dans
la sainlelé, comme veut cet Esjirit,
il le fait retourner spontanément
en arriére vei's le mal, et se détourner du saint com.rnandement (|ui
lui avait élé donné. El naturellement
il suppose (jue le même Esprit a
déjà été au fia ra vaut non seulement
contristé, mais tout à fait éteint et
réduit an silence et a l’inaction ;
c.ar sans celte extinction préalable,
un tel péché me pai’ait vraiment
impossible. Puis il montre rju’il est
plus cher à son auteur (jue tou.s les
plaisirs déjà goûtés de la vie éternelle, et qu’ainsi celui ci méjulse et
tient pour in’ofane le saqg répandi’
par Christ, et grâce auquel ces jvla'"
sirs mêmes lui ont élé accordés; Ü
montre en même temf)s que le cœu'‘
et la vie de cet homme ne veirle'-'d
décidément j)as êire' tout au Seigneur, et jrar là il rend impossible
et sans esj)oir une œuvre cornjdèl®
et accefdée de ce dernier (la seuls
qu’il veuille); et de cette maniéré’
il le foule aux pie Is ef le crucifit’
sur ce poinf-là, lui, le Fils de Dieu
Et ensuite il devient loujours plus
le maîire absolu de ce clirétien toi»'
bé, il le domine lotiiours plus co,îïî'
plètemenl, et ainsi en fait i’obje.t
5
253
des railleries des incrédriles, lémoitis
d’nn si éiran^e esclavage, et par là
il expose le Sauveur à i’ignorninie
de leur iiart,* comme u'aeconiaul,
pas aux siens des joies plus grandes
(jne loiiles celles du monde. Aussi,
à cause de lout cela, et. voyant, et
saclianl sa présence dans le cœur
désormai.s innlile imur son liul, le
Seigneur abandonne Ion! à-lait, ce
disciple d’mi moment ; et ce dernier,
|)rivé à la lois du S.l Esprit et tlu
Eils de Dieu, se trouve trop faible
en même lemps pue lro]i expérimenté dans la mal et dans le Isien,
pour pouvoir [dus jamais se |■epentir.
l.licn an l'ontraire, tie se sentant
plus du tout béni tii souleriu d'en
liant, il voit liifiiitAl sa foi en (Ibrist
s’altérer, et, ne [>lus reconnaître en
lui le Sauil cl l’Agneau fie Dieu,
pui Ole le fléché du monde, mais
seulement le fircmier et le meillenr
des hommes; et alors il naltrihne
plus au saci'ilicc de la croix aucune
fdlicacilé [tour les péchés des liornmes, non, pas même pour les siens,
pii'il aura eommis aprè.s ce grand
moment du délacliernenl déidsif de
son Sauveur. En coiisépuence, il
n’est plus sùi' de son salut éternel,
et il ne lui reste (|ue « une, attente
lerrihio du jugement, et l’ardeur
d’un feu (|ui dévorera les rebelles »;
paoif|ue ses connaissaiiee.s religieuses
et le souvenir de son honliour passé
l'empêchent de périr complètement, i
et de se livrei’ aux mêmes pêches
pué les incrédules obstinés. .
Pour évilei' un tel péché et un
tel sort, il faut travail Ici- par la ^
prière, à mettre en nous l’horreur et i
la haine pour le.= péciiés qui nou.s i
semblent même le moins condan- ¡
llallíes. Car alors nous naîlrons de ^
nouveau ; et ainsi nous serons sûr.s ^
d’enlrer dans le royaume de Dieu, |
R. y.
Vv,
LE PERRIER
La fêle du 15 Aoùl, pni va être
célébtée au Perrier le 16 c., ne
manquera fias d’y amener des Vandois des Irois vallées, l/emfdacement
en c.'^t trop coimn pour qu’il soit
besoin de rien dire de la roule ijui
y mciH'.
Ceux (pii viennent du Val Pélis
et du Val l'éroiisc peuvent se servir du Irain ifui (juille la Tour à
5.10 et arrive à Pigucrol à 5.57, puis
du hamway (pii (piille Piglierò! à
7.6 et arrive à la Pérouse a 8.43.
Encore deux heures de marche, et
ils sont au Perrier. Par la Collelle
de Rochefdate, la marche entre la
Tour et le Perriei' est de 7 heures,
l.e.s liahitanis d’Angrogne sont, de
font le Val Pélis, ceux qui peuvent
le plus aisément s'y rendre en bancliissant le Coulet fie Souiran et les
Iiauleurs de Cliarvel pour descendro
ensuite directement à traver.s Ridarei jusiju’anx Clos où iis reironveront la route i)rovinciale;ien obliquant à gauche par la Tiriérc et
Tiiriiiel, ils peuvent au conlrairo
reflescciidi'c le vallon de Fayé et
déhoiicher au Perrier même par les
ruines du château des Trucliel et
le Pont de la Vieille.
I.e Perrier, situé au ceiilre du
Val S Martin comme au fond d’un
vaste entonnoir, n’était jadis (pi’un
pelit groupe de maisons, parmi les((uelles on remarquait l’église de
S. Marie Madeleine el les hahitalions
des .seigneurs de la vallée: Au 16®
siècle, quand les liabilanls de la
vallée embrassèrent eii masse la
réforme, les prêtres ayant vidé la
f'iace, le culte réformé se tint jiendaiit une quaiantaine d’années dans
l’église de S. Marie Madeleine qui,
comme la plujiart des édifices religieux d’alors, élait uii édifice communal. Néanmoins, eu 159i), le gouvernement obligea les Vaudois , à
céder le tout aux capucins.
6
- 254
En 1635, If! moine Belvederese
éccivail que le l’errier complail,
oiilre le eiiré, 3 on 4 maisons papistes et. autant de vaiidoises. Ce
hameau ne formait qu’un f|uaiiier
de la commune de Traverse, tandis
que la rive droile de la Germanasque appartenait à Kayé.
En 1655 le Perrier fut saccagé
par le ca[>ilaino .lahier, comme représailles des incendies et des rnassaeres (¡ni avaient dévasté les communes vaudoises.
Le gouveinement ducal, poussé
[)ar les capucins, décida de réunir
en une seule commune les propriélés des pafiislesdu Val S. Martin,
quehpie éloignées (pi’elles tiissenl les
unes des antres. Cette douzième
c.ommune de la Vallée, (|iii piàt le
nom du Perrier, fut giossie peu à
peu de Ions les condamnés ipai, au
moment du su[)plico, acceptaient de
devenir papistes pour avoir la vie
sauve (V. Annales des capucins, pai’
Feri’erio). Ce nouveau territoire, qui
e.nmmença à ti’onbler la disposition
des communes de la Vallée, (ut surtout créé au fléliiment de Traverse,
Fayé et S. Martin, tl les Vaudois
ne pouvaient plus à l’avenir y hal)iter ni y devenir propriétaires,
tandis (|ue'les papistes pouvaient devenir acquéreurs dans les autres
communes et les démembrer peu à
peu. Ce décret de conslitution delà
nouvelle commune fut entériné le
13 décembre 1650. La maison, <pie
la vallée y possédait, continua et
continue encore, à servir d’bÔlel de
ville pour toutes les communes de
la vallée.
Ce ne fut qu’avec l’ère de la liberté que lés Vaudois purent remettre le pied dans cette localité.
Un des [Homiers (|ui ,s’y élablirent
Barbe Danielin Pons, mort il y a
peu d’aimées, sut si bien gagner
l’estime de chacun qii’il fut fait .syndic de celle commune Cet homme
lie Dieu s’elibrça d’établir un culte
régulier dans sa propre maison, à
pailir d’avril et pendant toute la
bonne saison. Ces cultes, commencés
en 1855, avaient lieu les dimanches
a|)rés-midi. Ils furent tenus la plu
part du temps par M. le professeur
Rivoir, alors pasteur'à Maneille, et
M. Fouis Jalla, pasteur de Viilesèr.be.
!/opporliini(é de cet essai fut
prouvée par le grand nombre do
personnes, appelées au l’errier par
leurs affaires et par le roarcbé de
Béromse, et ([ui [louvaient désormai.s
avoir leui' culte dominical. On pensa
à y construire un temple dont la
construction fut quel(|ue temps empêchée par un décret ministériel,
provoqué par l’évêque et le aoiispréfet s’a[)puyant sur ce que la Table n’avait nas oldenu, pour cet
achat, l'autorisation royale exigée
par la loi sur les car|)s moraux. I.es
dilficnilés lurent levées par le décret du 23 avril 186.ijet les travaux,
l'epris après vingt mois, d’interruption, aboutirent à rinauguration ipii
eut lien le 16 octobre 1866. Saul
erreur, ce tie fut qu’en 1867 que le
|iasteur y fixa sa résidence et rpie
Maneide, l’une des li'ois églises de
la vallée remonlatit à 1555, se vit
réduite à l’étal d'annexe.
Peu au couchant du i'errier sont
les beaux cliâtaigniers de Ciaudaii
et (le Colombier, où ont déjà eu
lieu d’aiilre.s réunion.s du geni'e de
celle ((ui réunira notre [leuple mardi
prochain.
Nos fêtes Religieuses
du 16 et 30 Août
Depuis longtemps le peuple vaudois n’a plus eu l'occasion de se
donner rendez vous etdeae com.ptef
pour adorer Dieu en famille. I.es
a.s,semblée.s de la Balaiile, du Pra
du Tour, de Pian Iha, du Ciampet
sont un fait du passé, une rémiiiisc(nu'.e de l’enthousiasme du 48 et
de.s années ijui suivirent prestquo
7
255
inimé<liii(emenl. l.es (ienx ^)’:iinles
réunions dn 1889, iialsüle ei. SibiUiil, f)om' commémorer le (ieuxiéme ceiilonairtí du ^,Honeiix relour de
nos |)érts sont encore écrites dans
nos cœurs, parce qu’elles ont été
almndammenl bénies ]jhi' Dieu et il
nous semble, de voii' encore ces
milliers de mains Iqvées vers le ciel
pour renouveler le serment de nos
aïeux.
I.e 16 el le 30 Août nous sommes
invités de tionveau à nous l'endre
au Perrier et au Pra du Tour pour
célélu'ei’ le du iiiaiitenaire de notre
émancipation. Perles, noua ne voulons pas détourner notre peu|)le du
travail journalier et imiter celte
église qui par ses nombreuses fêles
a réduit les nations à la misère et)
les poussant à la dissipation, ci cependant, il est des cas où jl faut
Ravoir tout quitter ¡tour nous joindre
à nos frères el exprimer à Dieu le
ïond de nos pensées,
ba liberté a fait de nous un [teu|de libre, eu noua plaçanL au iiiveau
de nos frères et compalriotes, elle a
ouvert les jiortes des vdles et des
cam[iagnes, elle a |)ermis que nous
puissions élever des éditices religieux,
elle a permis <|,ue noua ayons partout notre place sans l'oupir el sans
Courber la tâte devant les tracasseries du [)assé. Quel bonheur! Quels
privilèges 1 N’esl-ce pas que nous
devons, cliers frères Vaudois, traverser la collette ou prendre le
chemin de fer pour nous rendre au
Perrier avec joie! N’esl-ce pas que
nous devons descendre de nos montagnes pour faire une petite ascension et traverser la Sarra el la Vaciière pour nous li'ouver au Pra du
Tour?
Oublions pour deux jo-urs' seulemeiil no-i soucis de l’élé, nos préoccupations, pour__nous joindre à nos
frères, pour faii'c ample contiaissaiice,
pour nous serrer la main, pour nous
exhorter, clianler et prier ensemble.
Dieu trouve du {¡laisir à voir ses
enfants unis ayant un seul cœur et
une seule âme. Venons-y à ces fêles
avec humililé en nous disant IVariclu ment (jne nous ii’avons pas corresjM)iulu à l’altenle de ce' Dieu (|ui
a fout fait polli' nous el en nous
souvenant de nos faiblesses el de
noire (iédeur: «Père, écrions nous
avec le péager, sois apaisé envers moi,
péclienr ». Venons-y avec l’accenf
de la Heconnaifsance. Que nos misères, ne larisseiil pas l’élan des
cœurs, que l’iiigratilude ne [lélrilie
pas nos âmes, et n’aveugle pas nos
yeux. Si nous sommes ce que nous
sommes, nous le devons à Dieu qui,
malgré nous a voulu nous bénir,
nous proféger et nous préseiver en
maintenant le flambeau de la vérité
albirné au nailieii de nous. Venonsy aussi el avec non moins d’enlhoiisiasme en nous appuyant sur les
profnessen de nolie Père. Il a les
bras ouverts, il attend, U veut se
réjouir, il veut nous revêtir, il veut
nous bénir encore. Ces promesses,
elles doivent se l'éaliseï' [lour le
croyant. Dieu est fidèle, comptons
donc sur Lui et en nous préparant
â recevoir avec foi ce que nous enlendroiis, nous goûterons combien
on est heureux au service de Celui
qui a fait lomber nos chaînes de
l’esclavage civil el du péché.
Dans un siècle de mouumeiilomonie, le meilleur moiiumeiil que
nous puissions élever à Dieu notre
Péie, c’est de nous oflVir à Lui
en nous consaciant complètement
à sou service.
C. A. Tron.
PUBLICATIONS REÇUES
. Prof. Dav Jaiiier. 1! Pareggiameli lo del Collegio Valdese ai collegi dello Stalo, Letlura inaugurale
lenula in occasione della riaperlui'a
ilei corsi degli Istituii su|ieiiori Vaidesi in Torre Pellice, addi 17 ottobre 1896. I^uliblicala per cura dei
Professori insegnali li nel Liceo Valdese. Torre Pellice, Tipogralìa Alpino, 1898.
8
— 256
Dans le conseil des ministres qui va être
convoqué prochainement, on décidera entre
autres choses touchant la cessation de l’élat
de siège dans toutes les provinces od il
existe encore. Ce n'est peut-être pas trop
tôt,
te pape vient d’adresser aux évêques,
au clergé et au peple d'Italie une violente
encyclique, de protestation contre les décrets récents qui dissolvent les cercles
catholiques et les institutions i-eligieusesII y accuse le Gouvertiement de tendre
constamment à, enrayer le' pouvoir légitime du clergé, et de favoriser ouvertement
les cultes dissidents et les francs-maçons;
« Nous subirons, dit-il, l’ordre de choses
établi, mais nous ne soutiendrons jamais
le Gouvernement qui veut nous l’imposer».
Cela s'appelle parler clair, au moins.
Une forte secousse de irembJament de
terre de Ja durée de 5 secondes environ
et sijivie dû quelques autres plus légères
a été re.saentie le 6 courant à Messine,
Hoggio Calabre, Milazzo et dans la pi’Ovince de Catnne sans causer de dommages, cependorit.
ho. bruit court que les mémoires du
prince de Bismarck, dont la, publication
est attendue avec une impatience bien légitime surtout par les amatoLirs d’histoire
diplomatique, .seront publiés en Angleterre.
(1) Un Titre au porteur de 50 livres do
rente évalué à la cote du jour.
Nous avons reçu eet tjuvi'age Irop I
lard |)Our eu parler loiiguemeiit
aujoiml’liui. Comme le sujet qu’il
Iraile est |)lus aduel que jamais,
nous y reviendt'ons au prochain numéro.
Le livre se verni au profit, du
Collège à la librairie Gilles. Torre
Pelliue. Prix 0,40.
FONDS DE DOTATtON
Dü “ BEFÜGE„
(45 mo liste)
Report L. 6M2,65.
M. Félix Turin (S.t Jean) en souvenir de son pére 992 (1) — M. le
député Comm. H. Soulier 500 —■
M. Uatiiel Janavel (Villar) 10.
Total à reporter L. 7914,65
ÏWym
La solulioa du confftt Hispano-Américain est en bon cherain, la réponse de
l’Espagne à l’Amérique ayant été déJinitivement approuvée pai' le ministère de
Madrid, Sauf complications inattendues donc
le traité va être déilnitivement conclu
très prochainement. Une' des principales
conditions concerne l'évacuation complète
de Cuba et Porto-Rico, dans l’espace do
trois mois, de la part de l’Rspagne.
Jk. V'XS
Le Raz»r en faveur de l’Orphelinat qui a éié annoncé comme, devant, avoir lieu dans le courant du
mois d’août, aura lieu le 8 sepletnhre
dans le jardin même de l’Elablissement.
AVIS
Une conférence exti'aordinaire de.s
Unions de j. gens se tiendra Dimanche 14 aux Clos. Elle suivra le
culte orilinaire de 10 iieures.
Nous comptons sur ia visite, toujours fort appréciée, de notre président de groupe M. E. Eyuard de
Turin et sur la pré.sence d’aulrus
amis.
U Unio n de Vitlesèehe.
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