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Quarante-septième année.
2 Juin 1911
N. 22.
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L'ECHO DES L'ALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
Prix d’abonnement par an:
Vallées Vaudoises . . Fr. 2,50 — Italie .... Fr. 3,00
Etranger.........................................» 5
Plus d’un exemplaire à la même adresse, chacun . » 4
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Egypte, Hollande, Suède, Suisse, par abonnement
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On s’abonne: à Torre Pellice au bureau d’administration et à
l’Imprimerie Alpine; dans toutes les paroisses,chez MM. les
Pasteurs.
L’abonnement se paye d’avance.
Pour tontes les annonces, s’adresser à l’Imprimerie Alpine,
concessionnaire. _____________
S’adresser pour IaRédactIonàM.C.-A.TRON,pa8t.,rorrePcK»ce,
et pour l’Administration à M. J. Coïsson, prof., Torre Pellice.
Tout changement d’adresse coûte 15 centimes, sauf ceux dn
commencement de l’année.
Les changements non accompagnés de la somme de 15 cent,
ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.. dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
SOMMAIRE:
Communication officielle — Pentecôte — SaintEsprit — L’administration unique — L’Eglise Vaudoise de New-York — Verso
Roma — Chronique vaudoise — Feuilleton:
Le trésor de grand prix.
COMMUNICATION OFFICIELLE
Liceo-Ginnasio Valdese.
Col 15 corrente scade il termine per
la presentazione delle domande per
gli esami di ammissione e di integrazione alle varie classi del Ginnasio e
del Liceo.
Le domande, su carta bollata da
L. 0.60, devono essere presentate al
Preside sottoscritto, corredate dei seguenti documenti :
1“ Fede di nascita.
2“ Attestato di maturità per l’ammissione al Ginnasio e diploma di licenza ginnasiale per quella al Liceo.
(Per i candidati nati prima del 1895,
i quali non hanno sostenuto l’esame
di maturità, la quietanza della sopratassa di L. 20).
3" Quietanza della tassa d’esame
(L. lO per il Ginnasio e L. 40 per il
Liceo).
4" Eventualmente, attestato d’identità personale.
5“ Certificato, in carta libera, di vaccinazione, rivaccinazione o sofferto
vajolo, colla firma del medico autenticata dal iSindaco ; e, quando il candidato non appartenga al Comune di
Torre Pellice, colla firma del Sindaco
autenticata dal Prefetto o dal Presidente del Tribunale.
Con altro avviso verrà indicato il
giorno in cui incominceranno gli esami.
Torre Pollice, 1 Giugno 1911.
Il Preside G. Maggiore.
PENTECÔTE
--w<- ^
Dimanche prochain l’Eglise sera appelée à rappeler le souvenir de la
dernière grande fête chrétienne, c’està-dire Pentecôte ou la descente du
Saint Esprit.
Noël, Vendredi Saint, Pâques, Ascension, Pentecôte, toutes ces fêtes forment une chaine, à laquelle on ne peut
pas ôter un anneau. Elles se suivent
et sont indispensables l’une à l’autre.
Les chrétiens ne paraissent pas attribuer la même valeur aux deux dernières parce que, peut-être, elles sont
moins bien comprises. Les disciples de
Christ, dans tous les cas, attachaient
une telle importance à la Pentecôte,
que pour bénéficier de ses dons, ils ne
formèrent qu’un cœur et qu’une âme,
se trouvant ensemble en prière jusqu’à l’accomplissement de la promesse
faite par Christ.
L’Eglise ne peut se passer de la Pentecôte, par le simple fait qu’elle est
la continuation de l’œuvre de Christ.
Le sacrifice a eu lieu, c’est bien; Christ
a repris sa place à la droite de Dieu,
c’est parfait; mais qui continuera l’œuvre du salut en le proclamant, en l’offrant, en pressant les pécheurs à l’accepter ? C’est l’œuvre du Saint-Esprit.
C’est lui qui rappellera aux disciples
les paroles du Maître, qui donnera le
courage de témoigner, qui dictera les
paroles qu’il faut prononcer, qui consolera jusqu’au terme du voyage.
C’est le Saint-Esprit qui apportera
la lumière dans les cœurs ténébreux
et qui en présence du péché appelant
la condannation, conduira les cœurs
effrayés et repentants à la croix; c’est
lui qui permettra qu’on entende la
parole consolante : « Tes péchés te sont
pardonnés ».
C’est le Saint-Esprit qui transformera les abrutis en hommes, qui brisera les cœurs les plus endurcis les
transformant en sanctuaires, qui amènera les Saul de Tarse, les geôliers de
Philippe, les Lydie, à la source du
bonheur éternel.
C’est le Saint-Esprit qui consolera
les affligés, les orphelins, les veuves,
les déshérités, l’armée des malheureux.
C’est le Saint-Esprit qui soutiendra
tous ces vieillards débiles à travers
la vallée de l’ombre de la mort, jusqu’au port éternel où il n’y a plus de
tempêtes, mais un repos absolu.
C’est le Saint-Esprit, qui comme la
colonne de feu et la nuée pour les Israélites à travers le désert, éclairera
l’Eglise dans ses luttes, dans ses œuvres, dans ses manifestations spirituelles, soufflant avec effusion sur tous
ses membres, en créant ces oasis si
rafraîchissants, ces réveils si fructueusement bénis.
C’est le Saint-Esprit qui occupe la
place de Christ et qui devient notre
chef invisible en assurant la victoire
finale. Voici, a dit Christ, je suis avec
vous jusqu’à la fin du monde ; et il a
maintenu sa promesse.
Devant toutes ces affirmations qui
sont autant de réalités, quel est notre
devoir comme Eglise et comme membre du troupeau qui a Christ pour
chef ?
Recueillons-nous plus souvent que
nous ne le faisons et demandons à
Dieu l’accomplissement de sa promesse. Prions avec plus d’intensité
jusqu’à ce que nous voyons le ciel
s’ouvrir et que le Saint-Esprit descende sur nous, sous la forme de langues de feu.
Prions et persévérons jusqu’à ce que,
remplis du feu sacré, nous puissions
pleins de bonheur et de joie, en npus
jetant au fort de la mêlée répéter avec
Pierre : Repentez-vous donc et convertissez-vous pour que vos péchés
soient effacés afin que, des temps de
rafraîchissements viennent de la part
du Seigneur et qu’il envoie celui qui
vous a été destiné, Jésus-Christ, que
le ciel doit recevoir jusqu’au temps
du rétablissement de toutes choses,
dont Dieu a parlé anciennement par
la bouche de ses saints prophètes,
C. A. Tron.
SAINT ESPRIT
La communication du Saint-Esprit
soit avec vous tous.
2 Cor. XIII, 13.
Dieu est partout ; mais c’est surtout
dans l’intelligence de l’homme que
nous le rencontrons. Il embrasse l’univers; Il est dans la lumière, et avec
elle, il répand quelque chose de sa
grande vie dans tous ses êtres, et
donne^ à la poussière la force de se
reproduire en des formes nouvelles. Le
rameau de verdure, et les fleurs des
champs, le papillon le long de la rivière, ne sont que le résultat du souffle
de sa bouche ; et quand un enfant vient
de naître, c’est avec raison que ceux
de son entourage disent : Dieu nous l’a
donné! Dieu est aussi le but de toutes ses créatures, car c’est de lui, par
lui et pour lui que sont toutes choses.
En lui nous avons la vie, le mouvement et l’être, et quand nous fermerons les yeux à la lumière du soleil
qui nous éclaire, la piété filiale de
ceux qui nous survivent écrira ces
mots sur notre tombe : Il repose dans
le Seigneur! Aucun être vivant ne peut
se soustraire à la vie divine, car en
dehors de Dieu il n’y a rien. C’est lui
qui est le Créateur, le Conservateur,
l’origine et le but de toute chose.
Mais la communion intime avec
Dieu, se développe seulement dans ces
âmes fortes et saines, qui, hélas! ne
sont pas toujours très nombreuses. Celui qui connaît Dieu, le sent et découvre partout ses traces; celui qui
croit en lui, le suit et le cherche, un
tel a reçu le don du Saint-Esprit.
Le Saint-Esprit, il souffle partout où
l’esprit de l’homme a saisi quelque
chose du Dieu Vivant. Il commence
son œuvre déjà dans ces pressentiments obscurs de l’âme humaine, qui
doivent avoir pour résultat de la conduire à Dieu. C’est aussi ce que l’on
a reconnu au sein de l’Eglise chrétienne dans les siècles passés, en proclamant hautement que le travail de
préparation de l’Esprit de Dieu n’a
pas seulement eu lieu pour Israël mais
aussi pour les payens. Tous les autels
élevés aux idoles n’expriment au bout
du compte que le besoin que l’âme
humaine a du Dieu Vivant et vrai,
L’Esprit de Socrate, et celui du Dieu,
d’Abraham ne sont que les premiers
degrés pour arriver à la connaissance
du Dieu de Jésus-Christ. En Jésus Thumanité a trouvé son point d’appui.
C’est en lui que se manifeste la grandeur, la grâce et la vérité de celui
que depuis lors nous avons l’habitude
d’appeler : notre Père qui es aux cieux !
Depuis les jours de Jésus, il y a un
règne de Dieu sur la terre; une société dont les membres se nomment
enfants de Dieu, parce qu’ils se sentent et savent tels. C’est lui qui a commencé à inviter les hommes à entrer
dans ce royaume; et l’esprit qui règne parmi ses membres c’est le SaintEsprit.
La communion du Saint-Esprit est
pour cela double, c'est la communion
de la foi en Dieu que l’homme a enfin
retrouvé ; et d’un autre côté c’est la
communion de l’amour fraternel qui
existe entre les membres de ce royaume. Une force magnétique extraordinaire unit les différentes parties de
ce royaume; et il est plus facile de
expérimenter la puissance de cette
force, que de la décrire par des paroles humaines. La vie qui découle de
Dieu, a une puissance extraordinaire
dès qu’elle devient notre propre vie ;
nous la sentons au-dedans de nous;
elle devient notre soleil, et nous en
sentons les rayons. C’est tout un monde
nouveau qui s’ouvre devant nos yeux,
dès que l’Esprit de Dieu nous anime ;
c’est pour cela que notre demande de
chaque jour est: Viens, Esprit de vie,
remplis nos cœurs de ta puissance !
P. Giraud.
L’ADMINISTRA]^ UNIQUE
Turin, 27 mai 1911.
Monsieur le Directeur,
J’ai lu avec intérêt ce que La Viê
Nouvelle et Le Journal religieux ont
dit du projet de modification de notre
Constitution et de nos Réglements. C’est
assurément très flatteur pour nous que
nos frères étrangers s’occupent déjà du
projet en question, avant même que nos
assemblées l’aient étudié. Cela montre
l’intérêt qu’ils portent à notre Eglise
et nous devons leur en être vivement
reconnaissants.
Je n’avais nullement l'intention d’écrire sur ce sujet, mais puisque, M. le
Directeur, vous attirez l’attention sur
ce que vous appelez « le point central
du projet », permettez-moi de présenter quelques objections à votre manière de voir.
Et tout d’abord il me semble, qu’il
ne serait pas de la dignité de notre
Eglise de faire consister la raison d’0-
2
tre d’un tel projet, dans une préoccupation purement matérielle, qui ne se
réduirait qu’à un espoir, même assez
problématique, d’augmentation de traitements. Si notre Eglise se décide —
si elle se décide — à adopter le projet d’une administration unique, elle
doit avoir, par respect à elle-même et
pour son honneur, des raisons plus valables et plus nobles : elle doit le faire
en vue de l’avancement du Royaume
de Dieu en Italie, en vue de notre
peuple de 34 millions d’habitants, en
vue uniquement de l’avenir de la Mission Evangélique dans notre pays, qui
seule nous a procuré à l’étranger les
amis que nous avons, et non pas pour
le motif que vous me'ntionnez, qui n’est
pas, et ne peut pas être « le point central du projet».
Vous dites que « l’Eglise mère doit
coûte que coûte vivre ». D’accord,
mais il me semble que vous auriez dû
chercher une illustration plus heureuse que celle que vous employez ;
car, une paroisse de 3000 âmes doit
pouvoir vivre, si ces âmes ... sont vivantes ; et si elles ne le sont pas, l’administration unique ne leur donnera
pas la vie !
C’est avec une légère teinte de mépris, il me semble, que vous parlez de
« stations de 50 membres » dans notre champ d’évangélisation. Oui, nous
avons des stations qui n’ont que ce nombre de membres, mais vous oubliez que
notre pasteur, ou notre évangéliste, ne
sont pas là pour ces 50 membres, mais
pour une population de 30, 40 et 50.000
âmes, qu’ils ont la mission d’évangéliser.
Et Monsieur, puisque vous faites des
comparaisons, permettez-moi d’en faire
aussi une, afin que le lecteur impartial puisse juger avec équité. Je connais de près une Eglise de notre évangélisation, qui ne comptait l’année dernière que 122 membres, qui représentent une population de, environ, 200
âmes. Cette Eglise, composée en grande
partie d’ouvriers, a contribué l’année
dernière 3458 francs, c’est-à-dire 17
francs par tête. Si la paroisse de 3000
âmes, dont vous parlez, contribuait
seulement la cinquième 'partie, elle
aurait à sa disposition 10.000 francs,
avec lesquels elle pourrait « vivre »
plus que largement, d’autant plus
qu’elle n’aurait pas à penser à tout
le traitement du pasteur, comme c’est
le cas dans l’Evangélisation.
Je pourrais vous parler d’une station
du Piémont, où tous les membres, à
peu près tous ouvriers, ne contribuent
pas moins d’un franc par mois, par
tête, et quelques-uns donnent jusqu’à
5 francs par tête par mois! — «Il faut
vivre coûte que coûte », oui Monsieur,
mais voilà la vie!!...
Monsieur le Directeur, il faut absolument que notre discussion soit portée
sur ce J;errain-là, pour l’honneur de
notre Eglise. Si nous devons avoir l’administration unique, il faut que nous
l’ayons pour des motifs plus élevés, en
vue de l’évangélisation de notre peuple, et non pour d’autres raisons qui
ne nous feraient guère honneur.
G. D. BüFFA.
Rome, le 29 mai 1911.
Cher Monsieur Tron,
Je ne puis que vous remercier pour
ces paroles que je lis dans votre article au sujet de « l’Administration
Unique » (V. N. 21 Echo des Vallées,
26 mai 1911), « l’essentiel est que la
yieille Eglise Vaudoise.. puisse con
tinuer la mission qui lui a été confiée,
en travaillant avec plus d’ardeur que
jamais au progrès du royaume de Dieu
en Italie ». — Je dis : Amen ! Mais quelques lignes plus haut j’avais lu avec
surprise la remarque suivante : « Une
paroisse de 3000 ou 2000 âmes réclame
certainement une somme de travail
plus grande qu’une station avec une
50"" de membres.....».
Oeci pourrait sembler une constatation de fait et viser à établir des prémisses dont il serait aisé de tirer les
conclusions les plus dangereuses.
Je me permets tout d’abord de remarquer que les deux termes de comparaison, mis ainsi en rapport, sont
trop dissemblables pour qu’on puisse
le faire. Une paroisse de 3000 âmes réclame plus de travail qu’une paroisse
de 50, cela est vrai ; mais une station
missionnaire ne peut jamais être comparée à une paroisse, parceque les
critères statistiques de l’une et de
l’autre sont très différents.
Je prends un exemple dans notre
champ missionnaire en me basant sur
le chiffre de 50.
A Bari nous comptons 50 communiants, mais oserait-on consciencieusement affirmer que l’Eglise Vaudoise
tient en cette ville un pasteur-évangéliste pour une paroisse aussi minuscule ? Le Comité y a envoyé un de
ses vaillants ouvriers en lui assignant
un champ bien plus vaste que cela,
puisqu’il lui a donné le mandat d’évangéliser les 80.000 habitants de cette
ville, chef-lieu de province, non seulement, mais il n’a eu garde d’oublier
que dans telle des 42 communes du
circondaire il peut aussi exercer un
ministère béni, ce qu’il fait régulièrement, par exemple, à Gioia del Colle,
ville de 22.000 âmes. Ce n’est donc pas
au profit de 50 personnes que son activité doit se déployer, mais au profit
de plus de 100.000 personnes !
Ayons garde d’oublier que nos évangélistes ne sont pas appelés à paître
de petits troupeaux de protestants de
naissance, mais qu’ils doivent former
leur troupeau par l’adjonction d’âmes
arrachées à l’incrédulité, au péché, à
l’erreur et à la superstition I
Mon honoré et regretté prédécesseur,
Dr Matteo Prochet, dans une de ses
excellentes circulaires, si riches d’expérience et d’inspiration, écrivait ces
lignes en 1889: « Un pasteur en pays
protestant, et dans les Vallées aussi,
a accompli son devoir lorsque le cœur
chaud d’une préparation faite en communion avec son Dieu il passe de son
cabinet de travail dans sa chaire, et
lorsque, pendant la, semaine, il a visité
son troupeau, mais pour nous (pasteursévangélistes) cela ne suffit pas, cela
n’est que le commencement du travail;
en dehors de la petite église il y a
toute une population catholique romaine que nous voulons évangéliser ;
si elle ne vient pas dans nos locaux
il nous faut aller la chercher...».
Pourquoi donc les grandes églises
sœurs de l’étranger, qui ont des paroisses non pas de 2 à 3000 âmes, mais
souvent de 5 à 10.000, avant de penser
à aider les missions parmi les payens
et la Mission Vaudoise en Italie ne
croient pas devoir fractionner leur
territoire et diminuer le travail de
leurs pasteurs ? Et, du reste, dans nos
Vallées, sont-elles nombreuses les paroisses de 3000 âmes? Si je ne me
trompe fort, il n’y en a qu’une qui
s’approche de ce chiffre et c’est celle
de Torre Pellice !
Mais, mon but en prenant la plume
aujourd’hui n’est pas de discuter sur
la plus ou moins grande nécessité de
dédoubler nos paroisses, et de diminuer
le travail de nos pasteurs des Vallées,
question qui a son importance, et pourra
être débattue en son temps et en son
lieu. Ce que j’ai senti le besoin d’exprimer c’est un désir sincère que toute
discussion préparatoire au sujet de
«L’Administration unique» nous mette
sur la voie de solutions équitables et
pratiques, soit qu’on l’adopte soit qu’on
la rejette. Pour cela, il est foncièrement nécessaire d’éviter tout ce qui
pourrait produire des équivoques ou
des appréciations erronées, et, par
dessus tout, de ne jamais laisser l’impression qu’une des fractions de notre
chère Eglise a tout intérêt à ce que
le projet soit adopté, tandis que l’autre
y a tout à perdre. Ce serait donner
corps à un dualisme dont on a beaucoup parlé ces derniers temps sans
que, grâce à Dieu, il ait existé j usqu’ici,
et qu’il faut éviter soit dans l’apparence que dans la réalité.
Agréez, cher Directeur, mes salutations fraternelles.
Aeturo Muston.
En répondant à M. Buffa nous dirons
que, selon nons,-l’honneur d’une Eglise
consiste à être fidèle à Dieu et à l’Evangile; selon nous, aussi, la parole
vivre signifie donner la nourriture au
corps et à l’âme; notre Eglise doit
remplir sa mission, mais pour cela il
lui faut être outillée, et c’est ce que
nous nous proposons de démontrer,
D. V., au prochain Synode.
Nous abondons dans le sens de la
lettre de M. Muston, et en admettant
qu’un Evangéliste soit appelé à travailler dans une ville d’un million
d’habitants, même là où nous avons
déjà une Eglise de près de 400 membres, nous affirmons que le travail
dans une paroisse de 2 ou 3.000 âmes,
sans compter les catholiques, est au
dessus des forces d’un homme jouissant
de la santé la plus robuste. L’expérience est là. Le Directeur.
L'Eylise vaudoise de M-M
uq tfui
Voici quelques nouvelles qui pourront intéresser nos amis des Vallées,
surtout ceux qui ont des parents à
New-York.
Société d’activité chrétienne.
Dans la circulaire adressée aux Vaudois de cette ville en novembre dernier et qui a eu l’honneur de paraître
dans les colonnes de l’Echo, je faisais
allusion à une société qui s’était fondée ou qui allait se fonder parmi l’élément féminin de notre congrégation
naissante. Cette société est aujourd’hui
régulièrement constituée et compte 60
membres. Son comité est composé de :
M’"" Henry Rostan, présidente - M“"
Evelyn Allio, secrétaire - M"" Rosina
Isola, trésorière - M“" Jeanne Tron.
L’exhortation de Saint Paul : « Ne
nous lassons pas de faire le bien »
(Galates VI, 9), qu’elle a pris pour devise ne pourrait pas résumer mieux
son programme. Elle se propose:
1° De se rendre utile à l’Eglise : spirituellement en portant dans son sein
la note de l’enthousiasme et en s’efforçant de lui gagner de nouveaux
adhérents; matériellement en faisant
chaque année un bazar en sa faveur.
2° De s’occuper des Vaudoises qui
débarquent et de les aider, quand elles
s’arrêtent à New-York, à se placer.
Nous attirons l’attention de nos églises particulièrement sur ce deuxième
but et nous prions les jeunes filles des
Vallées qui viennent pour la première
fois en Amérique et qui n’ont personne
à New-York pour les recevoir de bien
vouloir avertir d’avance la présidente
de la Société, M“® Henry Rostan, 228
W. 24*'* St., qui sera toujours disposée,
sauf empêchements (dans ce cas elle
se ferait remplacer) de se rendre au
port et de leur donner les premiers
renseignements nécessaires.
Le Consistoire.
Le 12 mars l’assemblée d’Eglise, dûment convoquée, a procédé à l’élection du Consistoire qui a été nommé,
à la première votation, dans les personnes de MM. Henry Rostan, Barthélemy Marauda, Etienne Grill, Jean
Tron, Jean Pierre Rostan, Alexandre
Balme.
Nos sœurs aussi ont donné leur vote,
ce droit leur ayant été accordé, à teneur de nos réglements organiques et
pour des raisons qui s’imposaient, dans
une précédente assemblée.
Le dimanche 26 mars nos cinq anciens (le sixième n’a pas cru pouvoir
accepter la charge à cause de ses occupations qui le retiennent souvent
loin des cultes) ont été installés. Les
chants, l’accompagnement du piano
dont nous devons généralement nous
passer, nos finances ne nous permettant pas encore de nous donner ce
luxe, peut-être aussi les prières et le
discours du pasteur qui jouissait certainement dans son âme de ce jour
de fête et de joie, le magnifique bouquet d’œillets et de roses blanches
placé sur la Table de la Communion
par la société des dames, l’assemblée
plus nombreuse que d’habitude, tout
a contribué à rendre cette heure solennelle et édifiante.
L’Eglise.
Notre Eglise se compose aujourd’hui
de 91 membres qui se sont engagés
(l’engagement s’est déjà traduit en pratique (à contribuer chacun en moyenne,
un demi dollar par mois. Quand elle
pourra compter sur 140-150 souscripteurs de cette force — une bonne
somme lui viendrait aussi du bazar —
son autonomie sera un fait accompli,
abstraction faite, naturellement, du
local que nos coreligionnaires américains mettront toujours très volontiers,
j’en suis sûr, à sa disposition, sans demander de loyer.
Nous sommes encore loin de ce résultat. Nous n’y arriverons qu’avec
beaucoup de persévérance et en cherchant le secours d’en haut (oh, les
prétextes de l’indifférence pour ne pas
« faire le bien ! » ) mais quelque chose
au-dedans de moi me dit que nous y
arriverons. P. Geiglio.
New-York, 9 avril 1911.
VERSO ROMA
Le Momento de Turin publie une
correspondance de Londres qui annonce la publication d’un livre à sensation, intitulé : Convertiti a Roma,
et qui donne quelques détails sur le
grand nombi’e des conversions protestantes à l’Eglise de Rome. Il y aurait
donc 572 pasteurs de l’Eglise anglicane, 22 de l’Eglise épiscopale d’Ecosse, 12 de l’Eglise épiscopale d’Irlande et 12 non conformistes qui seraient passés, armes et bagages au
pape. Cette statistique ne nous paraît
pas exagérée du tout.
Il y aurait en outre 82 Lords et 432
membres de la noblesse qui auraient
imité l’exemple contagieux.
3
. 1
>
L’armée aurait fourni un contingent
de 306 officiers et la marine 63.
Les Universités de Oxford et Cambridge auraient fournis 922 gradués.
De tous ces convertis 612 embrassèrent la prêtrise, desquels 100 entrèrent dans l’ordre des Jésuites.
En attendant de voir le jugement
de nos confrères anglais sur ce livre,
nous tenons à publier ce qu’écrit VAurore de Montréal, dû à la plume d’un
ex-prêtre :
Statistiques.
M. J. McCabe, ex-dominicain anglais
passé au rationalisme, auteur de « 0rigin of Life, Rome to Rationalism,
Religion of Woman, Hockel’s critics
answered », etc., publiait il y a quelque temps une nouvelle œuvre : « The
doom of the Church of Rome ». Cet
auteur, détaché de toute religion, ne
peut être accusé de favoritisme protestant,
La statistique est une science rébarbative, exigeant un état d’âme insensible, des recherches constamment
contrôlées et une grande distinction
entre les faits variables, passagers,
mobiles, et les faits économiques, généraux, permanent.
Respectant ces donnés, M. McCabe
se base encore sur ces autres données
pour ses statistiques :
1. Il élimine dans les pays catholiques les personnes déclai’ées ennemies
du catholicisme.
2. Il admet une natalité plus forte
chez les catholiques que chez les protestants.
3. Il prend le pourcentage des immigrants dans chaque pays.
4. Le pourcentage des naissances
dans les familles chrétiennes.
En France, perte du catholicisme,
34.000.000. D’après lui, il ne resterait
plus dans le pays de nos ancêtres que
5.500.000 catholiques. M. Sabatier croit
ses chiffres en deçà de la réalité et
ne compte que 4.000.000 de catholiques
en France. Le Journal de l’èvangèlisation^ commentant cette statistique,
ajoute: « On peut déplorer ou se réjouir de ce fait, mais il est difficile
de ne pas le reconnaître ».
Depuis 50 ans, les défections d’Italiens à l’égard du Vatican, en Italie,
sont d’au moins 6.000.000. Il se base
aussi sur le prodigieux encouragement
que le peuple donne à la littérature
anticléricale. Il y a actuellement en
Italie encore 14.000.000 de catholiques
complètement illettrés.
Espagne, Portugal, Amérique latine,
pays latins. — Pertes du catholicisme
depuis un demi-siècle, 43.500.000.
Pays^ anglo-saxons. — La France
exceptée, c’est dans ces pays où le catholicisme a subi de plus fortes pertes.
La population catholique en Angleterre est de 1.200.000 Depuis un siècle, il y a eu 1.000.000 d’émigrés irlandais, 300.000 catholiques italiens,
français, etc., la population a quadruplé. Sans même le secours de cette
immigration, le catholicisme devrait
compter 4.000.000. Londres, en 1829
comptait 146.000 catholiques. La population de cette ville a quadruplé et n’a
aujourd’hui que 120.000 catholiques.
Etats-Unis. — Le romanisme se vante
là d’énormes progrès. Les statistiques
démentent cet avancé. M. McCabe établit que depuis 1820, 19.115.221 émigrés, dont 8.500.000 étaient catholiques romains, émigrèrent en Amérique.
■ Eux et leurs descendants se chiffrent
à 14.000.000, perte 6.000.000. Us devraient être 20.000.000. Nous croyons
ici l’auteur bien en deçà de la réalité. Les meilleurs statisticiens américains chiffrent ces pertes à 29.000.000.
Perte totale du catholicisme depuis
trois quarts de siècle, 100.000.000 environ. Chrétienté actuelle, 400.000.000
dont 190.000.000 de catholiques, où 80
p. c. sont des ignorants, illettrés, et la
majorité des Indiens, nègres, mulâtres
paysans italiens, espagnols, russes, slaves, africains des plus retardés. Protestants, 210.000.000, dont 75 p. c. sont
intruits, lettrés.
Il a quatre siècles, Rome perdait
la qualité, aujourd’hui elle a perdu la
quantité et on peut prédire qu’avant
deux siècles le catholicisme aura disparu de la surface de la terre. Rome
règne sur 190.000.000, dont 120.000.000
croupissent dans la misère et l’ignorance. Quel vaste champ pour les missions protestantes ! L. P. Dupré.
CHRONIQUE VAUDOISE
Ang;rog;ne. La fête des promotions
de nos deux écoles centrales de StLaurent a eu lieu dimanche, à 3 h. de
l’après-midi, dans la grande école, en
présence d’un nombreux public. La
cérémonie est présidée par M. A. Bertalot, instituteur, qui commence par
l’invocation et invite les élèves à chanter un cantique. Le pasteur, M. E. Revel,
après la prière et la lecture de quelques versets de la l'® Epître à Timothée, prend comme sujet de son allocution ces paroles de l’Apocalypse :
« Souviens-toi de ce que tu as reçu et
de ce que tu as entendu, et le garde».
MM. Paul Benech, assesseur, Jn-Paul
Buffa, ancien, D. Chauvie, assesseur
et Jean Malan, conseiller, adressent
ensuite, successivement la parole aux
enfants, et M. Bertalot prononce un
discours de circonstance, relevant le
but et l’importance de l’instruction et
remerciant le Conseil Communal et le
Consistoire pour l’intérêt qu’ils démontrent en faveur de nos écoles, en fournissant les moyens de procurer des
prix aux meilleurs élèves.
Après la lecture des points obtenus
par nos écoliers, dont un petit nombre
seulement n’a pu obtenir la promotion,
nous assistons à la distribution d’une
cinquantaine de prix, parmi lesquels
14 prix de couture et 19 prix de Bible
et de français, ces derniers offerts par
le pasteur au nom du Consistoire. La
fête est ainsi terminée vers 5 h.
C’est avec plaisir que nous avons
constaté, par la lecture des points
obtenus et par le résultat des examens
de Bible et de français, auxquels nous
avons assisté, les progrès faits pendant
l’année par presque tous nos élèves.
Nous en remercions sincèrement nos
instituteurs, M. A. Bertalot et Mlle J.
Arnoulet, qui ne se sont pas épargnés
et qui jouissent maintenant de la satisfaction que l’on éprouve dans le
sentiment du devoir fidèlement accompli ! E. R.
Bre$<eia A l’occasion de notre jubilé patriotique, M. le pasteur A. Simeoni a prononcé un discours le 2
Avril 1911, qui vient d’être livré à la
presse. Ce discours, que nous jugeons
excellent, peut s’obtenir en s’adressant
à l’auteur - Piazza Trente, 1, Brescia
- au prix de 20 centimes.
Ciiorgné. M. le pasteur J. Marauda
vient d’inaugurer une nouvelle salle
de culte dans cette localité, où il espère pouvoir s’adresser à un plus grand
nombre d’auditeurs que par le passé.
Forano Sabina. La Conférence de
district est convoquée par son président, le Rev. Ugo Jauni, à Forano Sabina, pour le 14 et 15 Juin.
Gênes. Notre congrégation, depuis
l’inauguration du nouveau temple, a
eu le plaisir de souhaiter la bienvenue
à une douzaine de nouvelles recrues.
S Nous recevons le 54""“ rapport sur
la marche de Vhôpital protestant de
cette ville. Une œuvre de bienfaisance
qui peut disposer d’un bilan de 80.000
francs, dit assez clairement tout le
bien qui a été fait pendant l’année
qui vient de s’écoulei’. Les Allemands
soignés dans cet hôpital sont au nombre de 252, les Anglais 81, les Suisses
18, les Italiens 19 ! Cette statistique
est une révélation et montre le nombre extraordinaire d’étrangers qui se
trouve dans notre premier port de mer.
Lb Tour. Samedi dernier, la société VEco dello Studio, tint sa séance
anniversaire dans la grande salle du
Pensionnat, sous la présidence de M.
l’étudiant Frache. Après un discours
de bienvenue, prononcé par le président, quatre travaux furent présentés
par les membres Besson, T. Pons,
Lietta et Vola, une narration, une
composition sur Vittorio Alfieri, une
récitation et un travail sur les aréoplanes. Le rapport annuel énumère
tout ce qui s’est fait pendant l’année,
en laissant l’impression qu’on a bien
travaillé ; la société compte actuellement 12 membres et est arrivée à
sa 52“" année d’existence.
S Dimanche dernier la chaire de la
Tour fut occupée par M. le pasteur
L. Marauda, qui nous donna une prédication substantielle sur ces paroles
de Christ, prononcées à l’occasion du
doute de Jean Baptiste : « Heureux
celui pour qui je ne serai pas une occasion de chute •» (Luc VII, 23).
Ü Nous enregistrons cette semaine
deux décès : celui de Negrin de Bobi,
décédé à l’hôpital, et celui de Marie
Travers née Cresto, décédée à la ville
à l’âge de 36 ans. Notre sœur s’en est
allée en laissant après elle son mari
et deux enfants, sur lesquels nous implorons les bénédictions de notre Père
Céleste.
O Nous apprenons avec plaisir que
M. le prof. A. Vinay a pris part au
Congrès Espéranto, composé de 100
menibres, qui s’est tenu à Gênes. Notre
amFet collègue à été appelé à le présider. Nos félicitations.
Massel. Dimanche dernier M. le
pasteur B. Soulier a installé M. F.
Peyronel comme pasteur de la paroisse.
Nous souhaitons à notre collègue un
ministère béni.
S Nous apprenons le départ du doyen
de la commune, âgé de 96 ans, en la
personne de Jean Antoine Micol des
Ayasses. Notre frère s’est éteint sans
souffrances.
Messine. M. le pasteur Emile Corsani vient de s’unir en mariage avec
Miss Janet Elliot Adams, fille du pasteur écossais de Montreux (Suisse).
Nous adressons nos félicitations à notre collègue et à son épouse.
Palmi. Une salle d’évangélisation
vient d’être ouverte dans cette ville
et déjà l’ennemi jette le cri d’alarme.
Pramol. Dimanche après-midi, la
Société des mères de famille et l’Union
des jeunes filles se réunissaient dans
une salle du presbytère pour célébrer
leur fête annuelle et donner la bienvenue aux jeunes catéchumènes récemment reçues à la Communion, que
elles avaient eu soin d’inviter à cet
effet. Après un culte présidé par le
pasteur, nos sœurs ont chanté plusieurs
cantiques, ont pris une tasse de thé
et ont passé ensemble quelques heures
bénies. Une seule chose à regretter:
que le mauvais temps ne leur ait pas
permis de se réunir sous les arbres
de la terrasse où elles auraient pu
jouir davantage dans la contemplation
des œuvres du Créateur. g.
Kocloret. Mercredi matin un long
cortège accompagnait au champ du
repos Virginie Balme née Pons, décédée aux Rimas, à l’âge de 20 ans.
Que Dieu soutienne la famille si durement éprouvée.
Rome. A Pâques l’Eglise eut le
privilège d’admettre six nouveaux
membres.
O Nous recevons le rapport de la
société romaine Pro Infantia. Cette
société qui compte 27 membres à vie
et 140 effectifs accomplit une bien
noble tâche, qui mérite toute notre
admiration. C’est un tout petit commencement de ces œuvres colossales
anglaises et américaines, qui ont accompli des miracles modernes. Nous
souhaitons à cette société un grand
succès pour le sauvetage des enfants.
S La promenade de VA. C. B. O. à
Monterotondo et Mentana. C’est Jeudi
25 mai, jour de l’Ascension, par une
journée des plus magnifiques que l’Union Chrétienne de Rome a effectué
sa promenade patriotique. 75 personnes environ, y compris bon nombre
d’enfants, faisaient partie de la comitive, et tous ces braves citadins s’en
donnaient à cœur joie de se trouver
hors des rues populeuses de la capitale et respirer à pleins poumons le
bon air printanier de la campagne
en fieur.
Monsieur le prof. Leoni, de Rome,
avait bien voulu accepter de diriger
la course et de faire la description
historique des pays qu’il était convenu
de visiter. L’illustration savante de la
parole claire du distingué professeur
a fait revivre aux yeux des promeneurs toute l’histoire de Monterotondo
et de son château historique, toutes
les batailles audacieuses de son passé,
jusqu’à celles plus récentes du héros
de l’indépendance italienne, le général Garibaldi. A Mentana, devant l’ossuaire qui recueille les reste de nos
valeureux Oaribaldini qui, en nombre
minime et mal armés, durent soutenir le choc des milices réunies du pape
et de Napoléon III, M. Leoni a su faire
vibrer la corde patriotique dans le
cœur de cette jeunesse qui se pressait
autour de lui pour ne pas perdre une
parole de son intéressante explication.
Une visite au musée et au pays, enrichie d’une explication historique, et
le retour pour dîner à Monterotondo,
où la journée s’acheva en gravissant
la tour du Château d’où l’on a un magnifique coup d’œil sur toute la campagne environnante, et puis... le retour dans la ville éternelle. c.
(41) LE
TRÉSOR DE GRAND PRIX
PAR
MARGUERITE S. COMRIE
TOULOUSE
SOCIÉTÉ DES LIVRES RELIGIEUX
Rita fermait doucement la porte de la bibliothèque, quand elle se trouva en face de
sa tante. Celle-ci fut frappée de la sorte de
transfiguration subie par la jeune fille.
— Que t’est-il arrivé, Marguerite ? tu parais
tout autre que ce matin.
— Je viens de causer avec mon père, fut
la réponse.
Et, sans un mot de plus, Rita entra dans
le boudoir.
M“® Brindini était déjà tout habillée sur sa
chaise-longue, Eisa furetait en tout sens comme
une âme en peine, et Bruce s’efforçait de commencer la conversation.
— Comment, Rita, tu n’es pas prête pour
le dîner? Je ne puis m’imaginer ce que vous
êtes devenus tout l’après-midi ton père et toi.
Je vous croyais sortis, puisque vous n’ôtes pas
venus pour le thé, et voilà qu’on m'apprend
que ton père était dans son cabinet.
Ab. payés et non quittancés.
1911 : M. Pierre Guigou, past. Lausanne
J. Geymet, La Tour - Jacq. Pons, Bessé.
C.-A. Tron, Directeur-responsable,
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ed ìndelioliti. colore, bellezza c vitalità della prima giovinezza senza macchiare nè
la biancheria nè la pelle Questa imptireggiabilo composizione pei capelli non è una
tintura, ina un’acqua di soave profumo c)ie non macchia nè la biancheria nè la
pelle e che si adopera colla massima facilità e speditezza Easa agisce sul bulbo dei
capelli e della barba fornendone il nutrimento necessario e cioè ridonando loro il colore primitivo,
favorendone lo sviluppo e rendendoli flessibili, morbidi ed arrestandone la caduta. Inoltre pulisce pronCa.nento la cotenna e fa sparire la forfora — Una
sola bottiglia basta per conseguirne un efjcito sor-*
prendente.
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Finalmente ho potuto trovare una preparazione che m!
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disturbo neirapplicazione. ^ ,
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