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Soixante-cinquième année - Anno Vm®
1*' Novembre 1929
N» 43
imnm des valiees
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables,^.,, dignes de louanges, occupent vos pensées (Phil. IV, 8).
PODR LA VIE INTÉRIEURE
1*' NOVEMBRE.
Chaque année, à l’époque où l’automne
recouvre de son manteau dior et de pourpre nos riantes campagnes, la foule des
vivants visite la cité des morts. Les blanches nécropoles, au-dessus desquelles se balancent, en un soupir mystique, les cimes
élancées des noirs cyprès, s’animent, les
tombes se recouvrent de chrysanthèmes
frais, des mains pieuses dégagent du lierre
envahissant les petites croix qui disparaissent dans la verdure ; des fronts se courbent pour relire en silence les épitaphes
sacrées que le temps a ternies ; des blessures se rouvrent dains les cœurs et par un effort suprême on étouffe dans les ix)itrineB
plus d’un sanglot. La foule poursuit lentement son pèlerinage dans les grands cimetières monumentaux des villes comme
dans les petits cimetières de campagne et
le soir, lorsque l’astre du jour disparaît à
l’horizon, tandis que le tintement mélancolique de 1’«Angélus» se fait entendre
et que les derniers anneaux du cortège
s’égrènent hors du Meu du repos, il me
semble d’entendre les soupirs qui montent
du cœur de cette foule dans laquelle, à
côté des croyjants, il y a des' incrédules, et,
à côté des esprits sérieux, il y a des esprits superficiels et légers dont la frivolité
cependant tombe à la porte du cimetière ;
ü me semble d’entendre les soupirs de ceux
qui croient que tout finit au sépulcre ; les
soupirs de ceux pour lesquels, à la mort,
l’âme retourne au Grand Tout primordial
avec lequel elle se confondra à jamais ; les
soupirs de ceux qui s’imaginent leurs bienaimfe dans l’au-delà, plongés dans un état
d’inconscience indéfinissable, jusqu’'au jour
du jugement dernier ; les soupirs des âmes
qui nient une vie à venir tout en l’espérant, et les soupirs de ceux qui croient et
qui espèrent, mais d’une façon si vague
et incertaine, que pratiquement cela ne
les délivre pas de la crainte,. voire
même de l’effroi, en présence du « roi des
épouvantements ».
Dieu a répondu à de pareils soupirs par
ces paroles de Jésus-Christ ; « Dieu n’est
pas le Dieu des morts mais des vivants».
Le Dieu qui, par la résurrection du
Christ, a restauré l’ordre que le péché
avait troublé, ne fonde pas son règne sur
les nécropoles; son empire ne peut être
que celui de la vie et ses sujets ne peuvent être que des vivants. Il est le Dieu
des vivants et il veut que nous soyons,
oui, que nous soyons dès ici-bas, en ayant
la ■vie divine en nous, cette vie qu’il communique à ceux qui « ont le Christ » et
qui demeurent dans sa communion.
11 est le Dieu des vivants et il veut
que par la communion avec lui nous nous
sanctifions, afin que tout ce qui est.en nous,
l’esprit, l’âme et le corps, soit conservé
irrépréhensible pour l’avènement de notre Seigneur Jésus-Christ». C’est à travers cette discipline, qui commence ici-bas,
que se développe en nous le principe de
■vie que Dieu a allumé en nous et que
se forme le corps spirituel que la crise
finale ne pourra anéantir. «Nous sommes
des êtres, s’écrie Em^t Naville, et les
êtres voulus de Dieu sont durables ». La
nxort ne fait qu’ouvrir devant nous une
nouvelle phase de la vie, de nouvelles et
plus grandes possibilités spirituelles. Contrairement à ceux qui nient une autre
existence ou qui prétendent que les trépassés tombent dans un sommeil profond
et restent ainsi plongés dans un état d’inconscience jusqu’au jour où, au son de la
trompette de Dieu, ilfs se réveilleront pour
comparaître devant le tribunal suprême,
les Saintes Ecritures nous enseignent que
lœ morts sont des ■vivants. Oui, les trépassés sont actudlement des vivants.
Ils vivent et fort probablement ils sont
plus près de nous que nous ne saurions
l’imaginer ; il est probable même que, si
nous étions dou& d’organes appropriés,
nous pourrions les voir et les entendre
tout comme, par le moyen du Radio, nous
pouvons aujourd’hui percevoir des sons
que l’oreiUe à elle seule ne peut percevoir ;
et comme par le moyen des rayons X
l’œil peut arriver là où ü lui serait impossible d’arriver par ses propres moyens seulement. Les morts sont des vivants. Voilà
pourquoi Jésus disait aux Sadducéens négateurs : « Dieu n’est pas le Dieu des
morts, mais des vivants». Comment serait-Il le Dieu des vivants, si, comme on l’a
affirmé, l’au-delà n’était qu’un immense
« dortoir qui s’ou’vre sur le ciel ? ».
Si les âmes sont plongées dans un état
d’inconscience après la mort, comment expliquerons-nous les paroles que Jésus
adresse au malfaiteur repentant : « En vérité, je te le dis, aujourd’hui tu seras ^
avec moi dans le paradis » ? Si les âmes
sont plongées dans un état d’inconscience
après la mort, comment expliquer la prédication du Christ aux trépaæés ? Et ne
faudrait-il pas admettre alors" que Moïse
et Elle se sont réveillés de ce long sommeil pour s’entretenir quelques instants
avec Jésus sur la montagne de la Transfiguration et qu’ensuite ils ont été replongés nouvellement dans l’inconscience? Et
comment expliquer des paroles comme celles-ci de l’apôtre Paul : « Nous aimons
mieux quitter ce corps, pour habiter avec
le Seigneur » ou encore ; « J’ai le désir
de m’en aller et d’être avec Christ»?
Les morts sont des vivants et ils constituent «la nuée de témoins» de laquelle
nous sormnes environnés, cette nuée inimense qui assiste à la lutte grandiose qui
se déroule sur notre planète entre le bien
et le mal, entre Satan et Dieu. Dans cette
nuée il y aussi nos bien-aimés, « nos morts
bienheureux qui, comme dit M. Fallot :
« sont par excellence des vivants ». Nos
bien-aimés qui ne cessent de nous aimer,
et qui, connaissant de plus près que nous
le monde des réalités invisibles, ne peuvent ne pas s’intéresser à nous pour notre bien et pour le salut de notre âme.
Il se peut même que dans certains cas
l’action des In'visibles se manifeste en nous
sous forme d’inspiration venant soudaine^
ment illuminer notre âme. Le Dieu des
vivants donc, qui ne peut anéantir ses
créatures, ne les absorbera pas davantage,
comme d’aucuns le prétendent.
Dieu est Amour, il est notre Père; il
sera « Tout en tous » sans nous annihiler,
car II sauv^ardera la personnalité de
chacun ; le ciel sera une famille innombrable d’enfants de Dieu et nous retrouverons là nos bien-aimés y jouissant dun
repos ineffable fait de recueillement, de
contemplation, d’intuitions nouvelles ■toujours plus daires et plus nettes à l’égard
de la suprême des réalités : Dieu.
C’est pouquoi nous terminons en répétant avec le voyant de Patmos : « Heureux dfe à présent les. morts qui meurent au Seigneur! Oui, dit l’Esprit, car
üs se reposent de leurs travaux et leurs^
œuvres les suivent ». D. P.
QUATRE NOVEMBRE
Il existe dans maintes paroisses l’habitude de consacrer le culte du premier dimanche de novembre au souvenir de nos
glorieux soldats de la grande guerre, les
défenseure de notre sol, de ses habitants,
de ses trésors. C’est un besoin du cœur
dé se recueillir dans le sanctuaire de Dieu,
en ce jour d’anniversaire, pour revivre
de pieux souvenirs. La douce chaleur communicative qui se dégage d’une réunion
ayant un caractère plus intime, familière,
dans une atmosphère religieuse, fait du
temple une oasis de tranquilité et de paix
au sein des bruyantes et plus grandes manifestations publiques. Nous sentons, dans
la maison de Dieu, une plus intense communion spirituelle, dans l’idéal et dans la
foi, avec nos héros qui ont fait l’offrande
de leur vie. Et en cette heure un souffle puissant rapproche l’une de l’autre les
âmes que des fois différentes, trop souvent, æparent dans la vie ordinaire. En
un jour comme celui-ci, elle réapparaît
cette union sacrée qui fut en temps de
guerre si utile et bienfaisante pour les
4mes et la patrie, et qui le serait tout
Autant en bemips de paix. „
En cette heure de souvenirs nous sommes, par le cœur et l’èmé, bien près de
ces 950.000 blessés, de ces légions de prisonniers qui ont souffert cruellement dans
leur amour de la patrie bafouée, ont enduré les maltraitements, ou qui, en exü,
ont contracté les germes d^une mort violente, ou d’tuie de ces longues maladies
qui sont plus douloureuses que la mort
même. Et cette pensée est une prière à
Dieu pour eux.
Nous nous sentons en ce jour en communion spirituelle vivante avec tous ceux
qui sont tombés au champ d’honneur. En
voyant défiler devant la pensée les 450.000
vies, fauchées à un âge ou on veut 'vivre
et quand le monde réclame les forces des
jeunœ, il y aurait de quoi devenir fou
si nous n’avions pas la certitude qu’elles
ne sont pas éteintes, bien au contraire,
qu’elles sont plus vivantes que jamais.
En ce jour si propice au recueillement
ayons une pensée de sympathie et d’afféction pour les orphelins, les veuves, les
mères de ceux qui se sont donnés « en sacrifice vivant». Disons-nous qu’il y a des
blessures qui se rouvrent en cet anniversaire, qu’il y a des cœurs qui saignent toujours. Que Dieu fasse tourner les regards
pleins de larmæ et les âmes souffrantes
vers les coUines raxlieuses éternelles où
sont arrivés ceux qui ici-bas ont combattu
et se réjouissent maihtenant dans Tuniverselle communion de ceux qui ont terminé
leur course.
***
Leur sacrifice n’a pas été vain.
En voyant aujourd’hui notre i>ays plus
grand, plus sain, fort et respecté, nous
pouvons dire avec orgueil que nos bienaimés ont eu leur part dans ce labeur douloureux du sein duquel est née l’Italie nouvelle. Ils se lèvent devant les générations
d’aujourd’hui et de demain pour nous signaler le chemin du devoir et du sacrifice, avec l’autorité de ceux qui ont accompli le devoir et accepté le sacrifice.
La plus part d’entre eux ne savaient
peut-être pas qu’en semant avec larmes ils
préparaient une plus riche moisson. Beau
coup d’entre eux ne savaient pas qu’ils
étaient de ces ouvriers qui préparent les
temps où la guerre sera impossible, Tavènement d’une humanité affranchie de l’esprit de guerre. Ils sont tombés pour combler l’abîme qui sépare les hommes et
hâter le triomphe du royaume du Prince
de la paix.
^ ^
Quel idéal ! Mais pour un si grand idéal
il fallait une âme héroïque.
Voici un officier qui reçoit l’ordre de
prendre d’assaut, avec une poignée de volontaires, une position ennemie ; il dit :
« Je crois que cela est impossible, mais
j’obéis». Il tombe frappé par le plomb
ennemi. En voici un autre, qui dit : « Donner sa vie, c’est le service suprême de
l’homme. Peu importe si je meurs, pour'vu
que ma mort soit utile». Ecoutez cet autre ; « Je prends ix)ur devise de ma vie
la mort de Tapôtre : j’ai combattu le bon
combat, j’ai gardé la foi ». Et que pensezvous de celui qui, tout en combattant avec
les armes matérielles, doit combattre un
rude combat moral ; « Je m’efforce de me
garder pur. Heureux les purs ! ».
Voix d’âmes héroïques, qui inspirent,
qui révèlent le secret de leur force.
s H:
n ne faut pas que leur sacrifice soit
perdu ; il faut que ces voix parlent à nos
cœurs, il faut que leur idéal devienne le
nôtre, il faut que leur foi soit notre foi.
Car il y a une guerre plus grande; plus
dure, mais qui honore la race, la guerre
contre le péché avec ses infamies na'vrantes, ses crimes sans -nom. Nulle autre
guerre ne fut plus sainte. Quiconque s’en
reste à l’écart est un traître, quiconque
l’évite est un ennemi.
Nous voulons une Italie plus grande,
plus glorietose, plus forte. Enrôlons-nous
sous le drapeau de notre Chef. De ce fait
il nous faudra d’abord travailler à notre
sanctification, ce qui veut dire livrer bataille journalière au mal qui est en nous ;
c’est le temps, néce^aire, de la préparation pour une action au dehors, dans le
milieu où nous sommes, dans lequel' par
la parole, et plus encore par notre manière d’être, nous y jouerons à notre tour
le rôle du sel qui préserve de la corruption.
En relisant la longue liste de nos soldats, dont les noms sont gravés sur les
monuments érigés à leur mémoire, je me
disais qu’il y a un mot qu’on pourrait
écrire à côté de chajcun : fidélité.
Ils nous crient — eux qui ont été couronnés — la parole du Chef : « Sois fidèle
jusqu’à la mort et je te donnerai la couronne de vie». j. t.
Nous savons qu’un jour le christianisme
sera, sans contradiction et par son idée
la plus spirituelle, le suprême régulateur
de toutes les affaires sociales. Vinet.
« «
Donne-nous de briser les forces séculaires du mal par une volonté ferme et sainte
et de léguer à nos enfants un sang plus
noble et des pensées plus hautes. Accordenous la grâce de laisser ce monde meilleur
que nous l’avons trouvé.
R-ANSCHErnuscH.
2
CEUX QUI PARTENT.
IL
LEURS DANGER^
Toutes les médailes, même celles en argent, ont leur revers. Dans le précédent
article nous avons parlé des avantages de
ceux qui partent ; mais leur horizon n’est
pas tout lumière, et lies dangers qu’ils courent sont sans nombre. U Echo des Vallées
les a souvent signalés, si j’ai bonne mémoire, mais il ne sera pas inutile de traiter encore le problème, soit en vue de la
jeunesse, soit en vue des parents.
Mettons lies avantages et les dangers
sur la balance et nous allons devenir bien
inquiets. Tel avantage finit même par
être source de danger.
Nous avons donné un certain relief à
la continuité de travail, mais cette continuité même est-ele avantageuse ? Quand
on a travai,Ué tout l’été, est-ce bon de continuer encore l’effort ? Ne serait-il pas
mieux avoir un peu de répit ? Ceux qui
connaissent la vie dure de la haute montagne comprendront la valeur de cette
observation.
Nous parlons donc des dangers physiques qui sont les moins graves, tout en
ayant uñe grande importance. Ceux qui
se rendent dans les villes croient que le
travail y est moins dur et pénible : est-ce
vrai, toujours vrai ? Nous en doutons,
d’autant plus que souvent il faut faire de
la .besogne pour laquelle on n’est nullement (jualifié et qui, pour cette raison
même, ^ pesante et antipathique. La
nourriture est plus variée et plus substantielle, mais ici encore il faut j)enser qu’elle
est aussi moins naturelle et saine.
Pour nos gens, habitués à l’air libre des
chami», la vie sédentaire dans des locaux
mal aérés et malsains ne peut qu’être nuisible ffia,lgré toutes le? belles espérances
et les plus promettantes apparences.
Ajoutez le contact avec des personnes malades qui ont tout particulièrement besoin
d’être servies, et vous ne tarderez pas à
vous persuader que tout ne va pas si bien
qu’on pourrait le croire.
Vous qui êtes habitués à travailler à la
lumière du soleil, vous ne gagnerez donc
rien pour votre santé et pour vos yeux le
jour que vous devrez peiner, nuit et jour,
à la lumière artificiele.
Vous qui êtes dans l’ordre de la nature
et vous servez du jour pour travailler et
de la nuit pour dormir, vous ne pourrez
que vous sentir mal quand vous serez obligés à faire violence à l’ordre naturel.
La lutte contre l’urbanisme entreprise
par notre (^vernement doit dire quelque
chose à ceux qui ne rêvent que de tourner
Je dos à la maison paternelle. Ceipc qui
reviennent anémiques, tuberculeux, pour
mourir sous le toit qu’ils avaient abandonné, sont la preuve la plus évidente que
le travail loin de la maj^n n’est pas ce
que l’on pense.
Mais les dangers physiques ne sont rien
comparfe à ceux de nature morale.
Si au moins on n’était pas si pressé de
se débarasser du contrôle des parents et
on attendait d’avoir le caractère formé
avant de se lancer dans le vaste monde !
Mais nos gens partent tout jeunes, sans
aucune expérience de la vie, ignorants et
insouciants. Il est aisé d’imaginer quelle
résistance üs peuvent offrir aux principes
et aux exemples qui empoisonnent leur
vie.
Le milieu, les lectures malsaines, le cinéma, les amitiés de mauvais aloi, tout
contribue à détruire le patrimoine spirituel et moral L’amour du luxe a entrmné
bien de jeunes filles sur le mauvais che-.
min, la vie des hôtels les a perverties ; plusieurs ont disparu': où sont-elles? Mystère qui n’est pas un mystère pour ceux
qui connaissent la vie. En pensant à tant
de misères, comme on bénit la vie simple
et honnête des champs ! comme on regrette que notre jeunesse ne puisse ignorer une certaine civilisation malade, pourrie, hideuse !
Et les meiriages ? Loin du cercle bien
connu on rencontre des personnes avec
lesquelles on se lie sans aucune préoccu
pation, sans demander des informations,
sans aucime garantie. Nous n’insistons
pas, mais notre conclusion c’est que, règle
générale, ces mariages sont mal assortis.
Mal assortis ! U n’est pas nécessaire d’en
dire davantage.
Mais il nous reste un point d’une importance capitale à mettre en relief.
Plusiers de ceux qui ont une fois laissé
la maison paternèlie pour gagner leur pain
dans les villes, deviennent insensiblement
des déplacés ou des déclassés. Il est fort
difficile qu’ils puissent continuer toujours
hors de la maison : ils y reviennent, mais
n’aiment plus le travail de la campagne,
ils repartent pour revenir encore à plusieurs reprfees. Ils ne vivent que d’incertitude et d’ennui : c’est une condition que
je considère comme grave et pénible pour
eux-mêmes et pour ceux qui les entourent.
Heureux ceux qui ont réussi à mettre de
côté assez d’argent pour, vivre de rentes
et se retirer, jeunes encore, dans un endroit de leur choix !
La grande majorité ne se trouve pas
dans ce cas II me semble que la condition
de maintes jeunes filles est tout particulièrement inquiétante. Si elles avaient assez de bon sens, cela ne devrait pas se
vérifier ; mais toutes ne Sent pas douées
de ce sixième sens très important. Et alors
que voyons-nous ? Elles ont appris à tenir
un ménage pendant le service, mais elles
ont pris en même temps l’habitude d être
bien habillées, bien nourries ; l’amour du
luxe et du .bien-être les a saisiès et les
tient dans ses entraves. D’autre part, elles ne verdent pas passer toute leur vie
au service des autres et elles aimeraient
bien se créer une famüle : mais les j eûmes gens qui, lorsqu’il s’agissait de s amuser avec elles se plaisaient à leurs cotillons courts, à leurs bras nus, à leurs parfums, pas toujours de la meilleure marque, deviennent très réservés et prudents
■quand il s’agit de faire le grand pas du
mariage et i>ensent qu’ils ne pourront
maintenir une femme avec des habitudes de luxe et d’extravagance. Il fautl’avouer, il y a en cela du malaise >61 une
certaine méfiance réciproque qui retardent ou empêchent bon nombre de
mariages.
Si l’on écoutait tes conseils de ceux qui
ont de l’expérience, on dirait à notre jeunesse, à nos jeunes fiBfes, surtout : Ne perdez pas votre simplicité et gardez-vous de
croire que vous pourrez toujours vivre.,
comme vous vivez aujourd’hui. Rappelezvous que la maison que vous habitez est
bien belle et commode ; mais elle ne vous
appartient pas et vous devrez k laisser,
tôt ou tard ; lœ ornements dons vous vous
parez ne font que mettre plus en évidence
votre manque de sens pratique et l’incompréhension de la vie. Vous vivez dans
un rêve de grandeur, mais la réalité est
aux portes et elle est bien différente.
Créez-vous donc te moins de besoins possible, continuez à vivre de la vie simple
et bonne, gardez votre corps et votre âme.
Qu'ant aux parents^ qu’ils veillent et
qu’ils prient, car les dangers de tous genres que courent leurs enfants, sont nombreux et graves. L. M.
(A suivre).
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Semaine de Prière.
C&st par la semaine de prière, (n'ganisée par les Unions Chrétiennes, que l’activité spirituelle reprend plus intense, suivie, dans nos paraisses.
Le sujet qui nous est proposé cette
année est particiüièrement solennel. Les
jeunes sont placés en présence de Dieu,
créateur, juge, sauvetir, père. C’est un
puissant appel à la conscience, au sentiment du devoir, à l’adoration, à l’amour,
au sacrifice. Chaque unioniste, chaque
Union y pâmeront l’inspiration et la force
pour une consécration plus complète au
service de Dieu et des hommes. Nous
prions MM. les Pasteurs, nous recommandons à toutes les Unions de bien organisai' la Semaine, de la pr'éparer avec soin,
et d’en développer le programme. Nous
les prions aussi de faire une collecte en
faveur de l’œuvre du Comité Universel des
Unions Chfétiennes, dans toutes les réunions. Ces collectes sont un témoignage
pradiqîie de solidarité à la grande œuvre
unioniste dans le monde, à laquelle nous
sommes étroitement unis.
Le Comité de Groupe.
DIEU, LA GRANDE RÉALIIÉ.
Programme.
Dimanche 10 novembre. L’Eternel
(Esaïe VI, 1-5 - II, 20-21 - LV, 8-9 ; Romains XI, 33-36; Marc XII, 29-30). Chez
tous les grands saints et tes prophètes
d’Israël la vision de la présence de Dieu
provoquait une indicible impression d’effroi et 1e sentiment poignant de leur indignité. Que pourrait faire l’homme, sinon se cacher dp,ns les profondeurs des
cavernes, n’importe où, pourvu que ce soit
là où ü échappera à cette terrible perfection. Et voici qu’apparaît une nouvelle
note : son incroyable patience, son amour
persévérant. C’est à l’adoration de ce Dieu,
qui est « le Seigneur de toutes choses » et
dont cependant te nom est Amour, que Jésus convie tes hommes, afin que de la
crainte ils passent à l’adoration, cette adoration qui oblige à un abandon sans réserve. Prière pour l’oeuvre des Comités des
Unions Chrétiennes de Jeunes Gens et de
Jeunes Filles.
Lundi 11 Novembre. La révélation de
Dieu dans la création (Genèse I, 1-2, 31 ;
Psaume XIX, 1-2 ; Job XXXVIII, 4-7 ; Matthieu VI, 28-30). Dans 1e grand drame que
rapportent les premières pages de la Bible, te monde nous apparaît naisiSant, dans
la fraîcheur miraculeuse de sa beauté, du
geste créateur de Dieu lui-même. Et malgré tout le mal, qui jette son ombre et
laisse sa traœ de péché, de souffraJices et
de mort, les cieux et la terre proclament
la gloire de Dieu. Mais l’univers que nous
connaissons n’épuise pas l’activité créatrice de Dieu et la Bible se termine sur
la vision .d’une nouvelle création et de
l’accomplissement des intentions divines.
Prière pour l’œuvre unioniste en Afrique.
Mardi 12 Novembre. Dieu, 1e Père de
tous les hommes (Esaïe LXIII, 7-9 ; Jérémie VII, 25 ; Psaume CIII, 10-14 ; Matthieu
V, 43-45; Luc XV, 7, 10, 20-24, 31-32).
L’amour de l’Etre infini et éternel pour
ses faibles et errantes créatures remplit le
prophète de stupeur et d’admiration. Sa
paternité, dit 1e Psalmiste, est aussi vaste,
son pardon est aussi large que tes espaces
infinis du ciel. Jésus a découvert aux hommes une nouvelle profondeur de cette paternité. La compassion de Dieu, dit-il, enferme toutes .les créatures, car son attitude demeure toujours la même, celte d’un
inextinguible amour. Dieu cherche tes hommes infatigablement, ne les contraignant
jamais à l'obéissance, mais ne négligeant
rien pour gagner leur libre consécration.
Prière pour l’œuvre unioniste en Amérique.
Mercredi 13 Novembre. Dieu était en
Christ (Jean I, 1-4, 14 ; Ephésiens I, 17-23
- III, 8-11; Romains VIII, 18-23). L’activité créatrice de Dieu, sa puiæance, sa
pure lumière, se sont concentrés en un
point culminant de l’histoire humaine, Jésus-Christ. Saint-Paul déclare que l’objet
de la « gloire divine », en devenant une
personne umaine, était de faire apparaî^tre aux hommes la splendeur du Dieu éter
nel4 dems ce don suprême de son être. Dieu
renverse toutes tes barrières terrestres
pour attirer le monde eptier jusqu’à Lui.
C’est donc en Christ que 1e secret, maintenant révélé, de l’intention divine dans
toute création et toute histoire, a sa plus
haute et définitive expression. Prière pour
l’œuvre unioniste en Asie.
Jeudi 14 Novembre. Revêtus de la puissance de Dieu (Jean XIV, 15-18 ; 1 Corinthiens II, 10-16; Ephésiens III, 14-21).
Dieu n’a jamais laissé 1e monde sans témoignage de Lui-même. Cette révélation culmine en Jésus-Christ, « l’image vivante de
Sa personne ». Et avec te Christ 'aussi toute
l’activité créatrice de Dieu pénètre dans
la vie humaine et l’élève à un niveau supérieur, car 1e Christ, avant de quitter ses
disciples, les assure que sa vie et sa mort
ne sont point un terme, mais au contraire
l’inauguration d’un ordre supérieur. L’Esprit qui était en Christ reviendra en eux,
tes revêtira de sa puissance, leur donnera
une vision sans cesse plus profonde de la
vérité et d’un "pouvoir « qui dépasse tout
ce que l’on peut demander ou penser ».
Prière pour l’œuvre unioniste en Australie.
Vendredi 15 Novembre. Dieu, dans Texpérience des hommes (Galates V, 6-7 ; Hébreux XI, 32 - XII, 2 ; Ephésiens IV, 4-13).
L’esprit de Dieu, qui a été ainsi, par la vie
et la mort du Christ, répandu dans te
cœur de ceux qui ont foi en la plénitude
de sa grâce rédemptrice, n’a pas cessé de
manifester l’œuvre divine dans le monde.
Dieu cherche toujours les hommes. Il se
tient toujours devant eux, répétant: « Mon
enfant, tout ce que j’ai est à toi ». C’est
cette réalité que proclame toujours une
gra.nde nuée de témoins. Prière pour l’œuvre unioniste en Europe et surtout en
Italie.
Samedi 16 Novembre. Foi et prière (Marc
V, 34 - IX, 22-24 ; Romains VIII, 31-32, 3539 ; Apocalypse V, 9-12). « Rien n’est impossible à Dieu ». Telle est peut-être la suprême vision que le Christ a de Dieu- SaintPaul a fait cette expérience de la foi et
il l’a trouvée littéralement vraie. Et comme toute expérience plus profonde apporte
une vision plus profonde, il 'a été saisi par
la certitude que rien, dans le ciel ni sur
la terre, n’est plus fort que l’amour par
lequel il a été trouvé et qu’il s’est approprié en Christ. Tel est te dernier secret
de toute vie. Devant ce secret, on ne peut
qu’adorer. Prière pour l’œuvre de l’Eglise
du Christ.
oooooooo oo oooo oooooooo
CHRONIOUF VAUDOISE
Pour les Ecoles de Quartier.
M. Cesare Rostaing, Turin L. 10,20
ANGROGNE. Monsieur Boreel de Hogelanden, de Velsen, Chambellan e. s. e. de
S. M. la Reine des Pays-Bas, nous prie de
remercier « du charmant accueil » toutes
les personne qu’il a eu « le plaisir de
rencontrer » pendant sa visite aux Vallées, visite, dit-il, qui lui a « laissé un sou.venir bien agréable et ineff'açable ». Il
ajoute : « Je fus frappé de toutes vos institutions et œuvres de bienfaisance. C’est
bien remarquable qu’après toutes les misères dont votre peuple a été l’objet, votre communauté ait pu résister ».
— M.me veuve L. Monnet, de l’Armaria (Torre Pelhce) a fait parvenir au Consistoire d’Angrogne, en souvenir de feu
son mari, M. 1e pqsteur Pierre Monnet,
la somme de L. 1.500, pour couvrir les
frais d’installation de la lumière éliectrique au presbytère et à Técote de SaintLaurent ; ce qui restera, sera dévolu aux
réparations du temple du Serre. Pour ce
dernier objet nous avons encore reçu i de
La Tour : L. 10, d.e la part de M. Jeap
Bertaiot, et L. 5, de la part de M.me'ïîïvoire Jenny. Nous remercions ces donateurs et surtout M.me Monnet, en l’assurant que l’Eglise d’Angrogne, que M. Monnet aimait, ,bénit sa chère mémoire.
— Mariages: Rivoire Jean, de SaintJean, avec Pons Honorine Marie, des Pons
(19 octobre) ; Bonnet Robert, de la Séa,
avec Bonnet Albina, du Martel (24 octb-
3
T)re). Nos meilleurs vœux accompagnent
ces chers époux.
' — Dimanche 20 octobre, M. C. A. Ar
[ nwlet, ancien-évangéliste, a été présenté
i au quartier du Pradutour par le Pasteur
de la paroisse qui a présidé, dans la chapelle, le culte principal. Nous donnons la
bienvenue à M. Arnoulet et à sa famille
parmi nous et nous souhaitons que leur
travail soit béni. . D. P.
GÊNES. Notre Hôpital vient de faire
une grave perte dans la personne du docteur Carlo Wild, qui depuis bien des années y consacrait tous ses soins ; et non
seulement notre Hôpital, mais toute la cœ
Ionie évangélique de la ville, car . il était
le docteur et l’ami affectionné de bien des
familles.
Il a été enlevé, après peu de jours de
maladie, à sa famille, à laquelle nous exprimons, par ces lignes, notre affectueuse
sympathie.
Il laisse de vifs regrets et une grande
reconnaissance en tous ceux qui ont eu recours à ses soins dévouœ.
LA TOUR. Dimanche prochain, 3 novembre, aura lieu la comméinoraticm de l’anniversaire de la Victoire.
A 10 h. 30, au Temple : service religieux
de circonstance ; dans l’après-midi : cortège, auquél toute la popidation est vivement priée de prendre part. Le rendezvous est fixé pour 14 h. 30, Place Cavour.
— La nouvelle de l’attentat contre
le Prince a causé dans tous les milieyx une vive indignation, traduisant une
fois de plus le plus profond attachement
du peuple à la Maison de Savoie. Les sentiments d’affection à l’égard de la monarchie se sont manifestés d’une façon spontanée. Des drapeaux ont été hissés', non
seulement sur tous les édifices publics, mais
sur les maisons privées, exprimant de la
sorte la joie unanime de voir le Prince
échapper sain et sauf à cet inique attentat.
Au iservice d’action de grâces de dimanche, le Pasteur s’est fait l’interprète des
sentiments de toute l’assemblée et du peuple vaudois, qui bénit le Tout-Puissant
d’avoir évité à la Maison Royale et à la nation entière un si grand deuil.
La nouvelle des fiançailles du prince,
S. A, R. Humbert de Savoie, a causé une
joyeuse impression dans nos Vallées, où
le Prince a laissé un excellent souvenir de
son séjour, l’été dernier. Sa physionomie
souriante et sa grande franchiise de caractère lui ont conquis les cœurs. C’est pourquoi les Vaudois lui adressent leurs vœux
de bonheur les plus sincères, qui vont aussi
à la jeune Princesse de Belgique.
Les fidèles venus au temple dimanche dernier, eurent la fort agréable surprise de voir la chaire occupée par M. C.
A. Tron, qui depuis longtemps, à cause de
sa mauvaise santé, n’avait plus pu prêcher.
Le message du Pasteur vénéré et aimé alla
au cœur des auditeurs, plusieurs desquels
tinrent à l’en remercier et lui dire, au
nom de tous ses ex-paroissiens, tout leur
bonheur de constater un si réjouissant
progrès dans sa santé.
ROME. La Faculté de Théologie a ouvert ses portes depuis mardi soir, 15 octobre, aux étudiants qui, des Vallées Vaudoises surtout, y sont accourus, le coeur
joyeux et plein d’espéhance. Nous ne sommes que neuf cette année (huit Vaudois
et un Méthodiste), car plusieurs chers
compagnons de l’année dernière nous ont
laissé, soit pour continuer leurs éj;udes à
l’étranger, soit pour travailler dans le midi
d Italie, à la grande et belle œuvre pour
laquelle le Seigneur nous a api)elés. Mais
si le nombre est très réduit, nous ne nous
sentons cependant pas seuls, car nous savons que les amis qui nous ont quitté pensent à nous dans leurs prières, et nous
entourent d’affection.
C’est dans l’après-midi de dimanche, 20
octobre, que la Faculté a inauguré, par un
culte solennel, les cours de cette 75° année
académique. La cérémonie eut lieu dans le
beau temple de Place^ Cavour, devant un
aiiditoire très nombreux, qui a voulu ainsi
témoigner aux professeurs et aux étudiants toute -sa vivante et chrétienne
sympathie. Elle fut présidée par le doyen,
M. le prof. G. Rostagno, qui lut le Psaume
cm ; ensuite M. le prof. E. Comba, chargé
du discours officiel, nous adressa la p'arole
d’une façon très simple, mais efficace. H
rappela les bintaines origines de la Faculté, son travail immense, ses luttes et
ses victoires, les professeurs ses devanciers
et les centaines d’ouvriers qu’elle a préparés pour l’œuvre du Seigneur. Sa pensée
s’élève vers Dieu Tout-Puissant qui, à travers les âges, a .béni la Faculté et l’a conservée à l’Eglise Vaudoise. Il invita le public à entourer d’un amour toujours plus
grand les Pasteurs et les étudiants, auxquels Dieu a confié la plus noble, mais aussi
la pins difficile des tâches. Et enfin, c’est
plus directement à nous qu’ü s’adressa en
nous exhortant à marcher avec Dieu et à
garder pour devise la parole de Saint-Paul:
« Faites toutes choses avec ordre », c’est à
dire « faites toujours ce qui est bon », car
le mal sous toutes ses formes et dans tous
les domaines est toujours un signe de
désordre.
La cérémonie se termina par une fervente prière du prof. Rostagno.
E. Rostan.
SAINT-JEAN. Jeudi dernier, dans l’aprèsmidi, les Sœurs des Hôpitaux de Turin,
La Tour, Pomaret, et quelques autres personnes arrivaient, à 3 heures, au Refuge,
où elles s’étaient donné rendez-vous, à
l’insu de la Directrice. La raison ? Il y a
25 ans que Sœur Alice travaille dans cette
maison de miséricorde : ses collègues et ses
amis voullaient se réjouir avec elle de ce
que Dieu lui permettait- de célébrer ses
noces d’argent avec le Refuge.
On sait combien Sœur Alire aime son
œuvre, qu’elle a vraiment épousée; cette
œuvre qui est sa joie, son but, sa vie. On
sait aussi avec quelle intelligente tendresse
eUe dirige sa familb toujours nombreuse,
mais dont les membres ne sont pas tous
dociles. On connaît aussi la vénération, l’affection dont elle est entourée par les incurables et par les Sœurs ses collaboratrices.
Nous ne pouvons même pas résumer ce
qu’ont dit ceux qui ont parlé. Mais on comprend que ce sont des sentiments de reconnaissance qui ont isouvqnt été exprimés,
des souhaits pour une activité qu’on espère sé prolongera encore pour bngtemps
qui ont été faits. Qn voyait sur le visage
de tous la joie et l’on sentait, dan.s le cœur
de Sœur Alice, un grand bonheur d’avoir
pu consacrer sa vie au service des malheureux et de pouvoir, avec le secours' de Dieu,
continuer sa noble mission.
SUSE. En septembre nous eûmes une
réunion en commun avec les frères baptistes, au château d’Avigliana, à laquelle
intervinrent aussi des membres des congrégations de Turin, de Coazze, de Meano,
de Suse et de Sant’Antonino. Le message
évangélique annoncé par les pasteurs Paschetto et Lupo, et par M.lle BioUey, édifia
et réjouit le nombreux auditoire.
L’évangéliste M. Bert, dans ime tournée
missbnnaire qu’il fit dans la haute Vallée
de Suse, a eu l’occasion de semer abondamment la bonne semence de la Parole de
Dieu. Il a visité et fortifié dans la foi bpn
nombre de disséminés, entre autres les familles Bounous, maréchal des gendarmes,
à Clavières, et Tron, à Cesana.
La congrégation de Suse donne la bienvenue à M. Jahier, de Praraol, maréchal
des gendarmes, récemment transféré à
cette ville.
TRIESTE. C’est au mois de juin de l’an
1920 que l’Eglise Vaudoise se fondait, après
neuf mois de travail préparatoire. Elle
comptait abrs 60 membres. L’année suivante le nombre de ceux-ci augmentait de
16 unités. Les entrées se chiffraient en
L. 5666. Dix ans après, le Conseü d’Eglise
peut donner la statistique suivante : mem bres 101 ; enfants de l’école du dimanche
84; catéchumènes 8; recettes L. 14516.
« La communauté vaudoise, ajoute le
Bulletin Paroissial, d’où nous avons tiré
ces données, jamais troublée par des
commérages, grâce à la graduelle fusion
de ses divers éléments, a acquis une physionomie distincte et uine personnalité :
elle est devenue une familb».
TURIN. Dimanche, 20 octobre', a eu lieu
l’inauguration de l’activité de l’Union des
Jeunes Gens. On a donné à la fête un ca
ractère tout à fait solennel, en tant qu’eUe
a eu lieu dans le temple, à 9 heures du
soir, et avec la participation du public,
très nombreux. L’inauguration a donc pris
la forme d’un culte, dans lequel la partie
liturgique a été faite par un jeune, le
candidat Rioca, et le discours de circonstance prononcé par le pasteur Simeoni qui,
se basant sur l’épisode du jeune riche,
a adressé aux jeunes des « conseils paternels » qui ont été trouvés excellents, et
pour lesquels le Président de rünion lui
a exprimé les remercîments du groupe qu’il
reprfeente.
oooooooooooooooooooooo
La Semaine Politique.
ITALIE. Toute la nation a partagé l’indignation qu’inspire le lâche attentat
commis contre le Prince du Piémont. Cet
attentat monstrueux, inhumain, nous permet de nous faire une idée des forces
implacablement tendues vers la dœtruction non d’un, mais de tout gouvernement
et de la civilisation elle-même, si èles ne
se Kéurtabnt pas à.jin barrage solide.
La presse stygmatise avec force et avec
retison cette criminelfe tentative. La Tribuna estime que l’organisation de ce délit
a été préparée et financée par la 2° Internationale, afin de tenter de frapper le régime et l’Italie. L’assassin, l’italien De Rosa,
est affilié en effet à la 2° Internationab.
De tous côtés du monde sont parvenus
des messages de félicitations à la Maison
RiXfale et au Prince. Des manifestations
grandioses dans toutes l’Italie et des services d’actions de grâce dans les églises
ont fait sentir à la Maison de Savoie combien eUe est entourée et aimée par la nation entière.
Les fiançailles du prince Humbert avec
la princesse Marie-José de Belgique ont
été accueillies, dans toute l’Italie, avec
une joie profonde. Ces liens nouveaux
sont un gage de plus en faveur de
l’amitié italo-belge. Le Popdo di Roma déclare que la Princesse de Bdgique trouvera en Italie le même amour, la même
dévotion dont le peuple italien entoure le
Prince héritier.
— La célébration de la Marche sur
Rome a été imposante partout dans le
royaume. A Rome elle a été particulièrement grandiose. Le discours du Duce,
qui fut interrompu maintes fois par les
applaudissements de l’immense auditoire,
fut salué à la fin par des acclamations
inoubliables.
— Le 27 octobre dix mille travaux publics furent inaugurés : voies ferrées,
ponts, routes, écoles, hôpitaux, etc., ce qui
représente environ quatre milliards de
lires.
— L’Académie d’Italie a été inaugurée par S. E._ le Chef du Gouvernement.
Les orateurs : le Gouverneur de Rome,
puis le sénateur Tittoni, en dernier lieu
S. E. Mussolini, qui, dans uin discours clair
et précis dans sa sobriété, tint à dire ce
que sera l’Académie et le travail qu’elb
est appelée à fournir. « Dans l’Académie
il y a l’Italie avec toutes les traditions
de son passé, bs certitudes' de son présent,
les anticipations de son avenir ».
On annonce le décès de M. José Battle
y Ordoñez, qui a été deux fois président
de la République de l’URUGUAY. Il avait
représenté son pays à la Conférence pour
la Paix, à La Haye, en 1907. Il avait prœ
noncé à cette occasion un discours dévetoppant les idées de solidarité entre les
peuples, discours qui contenaient beaucoup
de principes qui ont donné lieu, plus tard,
à la création de la Société des Nations.
Il était chef du parti libéral' et l’initiateur d’importantes réformes d’ordre social
et politique.
Le renouvelbrhent triennal du tiers du
Sénat, en FRANCE, qui vient d’avoir lieu,
n’apporte aucun changement notable dans
la comixBition politique de la Haute Assemblée. Le parti qui sort renforcé est
celui qui s’est formé, il y a cinq ans, et
qui a recruté ses membres à la fois sur
l’aile gauche et sur l’a,ile droite. Le résultat le plus significatif est la défaite de
l’autonomisme alsacien en la personne de
son^chef, l’abbé Haegy.
— La chute du Ministère Briand a été
une surprise, même pour la Chambre, qui
s’est trouvée très désorientée.
Une persistante agitation contre-révolutionnaire, malgré la répression cruelle, se
manifeste en RUSSIE. C’est à la campagne que le mécontentement. devient de
plus en plus grand contre le régime dominant. La propagande anti-soviétique est
faite surtout parmi les soldats. « La jeu
nesse est menacée», crient les journaux
qui signalent nombreux faits qui prouvent
que la tandence à s’éloigner des voies
battues par le communisme gagne chaïque
jour du terrain.
— L’effort bolchéviste à l’extérieur se
heurte contre la volonté des Gouvernements et des masses amies de l’cwdre.
C’est ainsi qu’en Suède, un agitateur communiste aillais, a été expulsé ; en Lettonie une tentative de grève générale,
d’inspiration communiste, a échoué ; à
Fribourg on a interdi l'exhibition du drapeau rouge, « emblème et signe de ralliement de la révôhition».
5.000 paysans allemands, presque tous
les membres, de la secte des «Memnonites » arrivant de Sibérie, et des Luthérier^
auxquels se sont joints quelques centaine de catholiques venant de la Crimée et
du nord du Caucase, se trouvent arrêtés,
aux abords de Mosicou, mourant de faim.
Ils demandent qu’on vise leurs passeports
pour le Canada, ne voulant plus vivre sur
le territoire russe, en raison des mesures
de répression adoptées par le Gouvernement des Soviets. La grave difficulté est
que le coût du visa du passeport est, suivant les cas, de 5 à 33 livres sterling, soit
620 à plus de 4.000 francs.
Le MINISTRE HONGROIS des cultes et
de l’instruction publique a pris des mesures en vue d’éviter le retour des désordres anti-sémites. Il a ordonné qu’au cas
où de nouveaux troubles se produiraient,
les portes des écoles intéressées seraient
immédiatement fermées. Si les fauteurs
de troubles n’appartiennent pas à l’Université, ils seront remis entre les mains
de la police ; au cas où ils seraient des
étudiants réguliers, les autorités universitaires seront chargées d’appliquer les peines nécessaires.
Jean Coisson« din&cteur-fesponsabie
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