1
(Jmqaame-cinqaième année.
21 Mar? 1919
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N. 12
L ECB« DE$ VALLEES
PARAISSANT
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SOMMAIRE: Da, reconstitution de Jérusalem — De D.r Schäffler — Dettres
de la Dalmatie — Un fils pour qui sa
mère a prié — Da grippe à Tahiti —
Chronique vaudoise — ,^Sottoscrizione
— Nouvelles politiques.
Lar
Une chose qui paraît clairement établie, c’est que la Palestine ne restera
plus entre les mains de la Turquie, et que
probablement elle va être redonnée au
peuple Juif, sous le contrôle de l’Angleterre ou de l’Amérique. Il importe peu
que ce soit l’une ou l’autre, car toutes
deux inspirent une confiance illimitée,
offrant la meilleure des garanties.
Ce qui a passé trop facilement in observé, c’est le fait que Jérusalem est le
centre de trois tendances religieuses,
ayant chacune une importance exceptionnelle. Jérusalem est le berceau du
Judaïsme, mais aussi du Christianisme,
et les Mahométans, de leur côté, réclament leur part. Ces derniers, qui pendant des siècles ont soumis la Palestine
sous leur joug, la laissent dans un état
piteux de misère et de saleté. Partout
où Mahomet a mis le pied, il y a apporté
la stérilité, la malédiction, et cela ne
doit pas nous étonner si nous considérons de près le matérialisme écœurant
de cette religion fanatique et cruelle.
La ville de Jérusalem, en particulier,
a été laissée dans un délabrement complet avec des rues malpropres, dans l’obscurité, sans eau, une population bigarrée, divisée en mille sectes. Lh guerre,
en ce cas, aura été un moyen de bénédiction pour le relèvement de la ville
sainte. En effet, les trois hommes appelés providentiellement à s’occuper d’elle,
c’est-à-dire le général Allenby, le majorgénéral Money, administrateur de la Palestine, et le gouverneur de Jérusalem,
le général Storr, ont décidé, la reconstruction dé la ville, en adoptant le plan
suivant:
1° Rétablissement des boutiques et
des usines.
2° Préserver la ville sainte comme monument.
3° Un plan de la nouvelle ville.
40 Réforme de la municipalité et des
services.
5° Plan pour les nouvelles constructions à Jérusalem et en Palestine.
6° Organisation de s'ôciétés.
Un comité international vient d’être
«
fondé, composé des plus hautes personnalités des trois tendances religieuses,
qui toutes ont à cœur le relèvement de
Jérusalem. «
Si, à côté de cela, nous tenons compte
du mouvement sioniste qui se propose
de faire de Jérusalem la capitale du
peuple Juif, qui déjà vient de fonder
une université, qui a fourni les comités
puissants pour l’immigratiom des enfants d’Israël; et, si, en outre, nous tenons compte des fortes sympathies mafestées par Wilson, Balfour, Orlando, les
leaders des grandes puissances, nous
pouvons affirmer que l’avenir de Jérusalem est assuré. Si, au-dessus de tout
cela, nous plaçons les desseins de Dieu
proclarhés par l’Evangile, nous nous
attendons à de grandes choses.
SpectatOT.
le Schauffler.
Une bien triste nouvelle nous est communiquée des Etats-Unis: le départ
inattendu du Docteur Schauffler, beaufrère de notre grande bienfaitrice, M.me
Kennedy. Cette nouvelle nous plonge
dans une vive douleur, car nous perdons
un ami fidèle qui connaissait notre Eglise
et qui s’y était vivement'intéressé.
Le docteur Schauffler était une personnalité influente dans l’Eglise Presbytérienne et s’occupait avec zèle de la
Missiori Interieure et de l’œuvre parmi
les Italiens.
Nous ne pouvons, pour le moment,
qu exprimer notre vive sympathie à
M.me Schauffler, à M.me Kennedy et à
tous les parents. C. A. Tron.
LETTRES DE LÍ DALMATIE.
...A Ancône je suis heureux de pouvoir m’embarquer sur le transatlantique
Hapsburg, appartenant autrefois au
Lloyd austro-hongrois et maintenant au
Lloyd triestin. Il est spacieux, assez confortable, et tient magnifiquement la mer.
La journée est radieuse, la mer calme,
aussi le voyage est vraiment agréable.
Il y a encore le danger des mines flottantes, mais il est très relatif, car ne
voyageant que de jour, on les voit à distance et on les évite... si l’on peut. Aucun évènement spécial ne marque notre
voyage et à 5 h. pom. nous arrivons sains
et saufs au port de Zara en Dalmatie,
après huit heures d’excellente traversée.
Peut-etre les lecteurs de l’Ec/io seront-ils
contents de lire quelques données sur
la Dalmatie.
Géographie.
La Dalmatie est une terre adriatique
et appartient conséquemment au système oro-hydrographique de l’Italie. Les
caractères géologiques et morphologiques
sont les mêmes que ceux de l’Istrie. Elle
est séparée de la péninsule balkanique
par'une haute chaîne de montagnes surpassant presque partout les 1500 mètres.
La flore et la faune ont les mêmes caractères des régions italiques. Quelques géologues supposent même que l’Adriatique,
avant d’être une mer, était la continuation de la plaine padane.
HISTOIRE.
La Dalmatie fut romaine depuis le
IR siècle a. C. jusqu’à la chute de l’empire d’occident. Quatre empereurs, romains furent de la Dalmatie, parmi lesquel Dioclétien, fondateur de Spalato. A
la chute de Rome, l’empire d’occident
survécut encore quelques dizaines d’années juste en Dalmatie. Les villes dalmatiennes, florissantes communautés latines, se maintinrent librem^t même
après la chute de Rome, avec des lois
propres et des statuts de type stricte^
ment romain-italique, sans nulle infiltration des feudalismes germaniques,
barbariques, au commencement sous le
protectorat de l’empire romain d’orient
et ensuite par elles-mêmes, comme de
petites républiques, suivant en cela
l’exemple des communes libres d’Italie.
, En 1409 elles furent. définitivement
soumises par Venise, et lui restèrent jusqu’en 1797, conservant pourtant toujours l’autonomie municipale. Venise,
comme Rome, dut conquérir la Dalmatie à cause de la nécessité absolue de
dominer l’Adriatique, indispensable à la
vie d’Italie. Ragusa seulement demeura
une république indépendante jusqu’en
1808. L’histoire de la petite république
est vraiment glorieuse à cause de la prospérité de son commerce maritime et de
la splendeur de ses arts et de ses lettres.
Mais son histoire est en grande partie
histoire italienne, malgré le dialecte italoslave, le «ragusien"». Toute la vie publique fut toujours, jusqu’en 1898, italienne.
En 181ê, la Dalmatie tomba sous la
domination autrichienne après avoir fait
partie du règne italique de Napolén I.
Les Français traitèrent toujours la Dalmatie comme une terre italienne.
• L’Autriche respecta l’italianità dalmatica jusqu’en 1866, mais après avoir perdu
la Lombardie et la Vénétie, commença
une politique ayant pour but de croatiser la région. Peu à peu, usant de méthodes inouïes de fraude et de violence,
les municipes des villes dalmatiques, d’italiens qu’ils étaient, passèrent dans les
mains des Slaves: en 1870 Sebenico; en
1883 Spalato; en 1897 Cattaro; en 1897
Ragusa ; et ainsi de suite pour les autres.
Zara seulement fut capable de résister
et elle garda son municipe italien, jusqu’à ce que l’Autriche, profitant de la
guerre actuelle, dissout son conseil municipal.
Un moyen efficace employé par le gouvernement de Vienne et par les Slaves
pour combattre l’italianità de la Dalmatie, consiste dans la suppression des écoles italiennes. Zara seule fut assez forte
pour garder ses écoles. Il y eut quelques
éooles privées maintenues par les privés
et par la Lega Nazionale.
RELIGION.
La Dalmatie est catholique depuis les
temps les plus reculés. Les orthodoxes
sont au nombre de 90.000, presque tous
dans les environs des Bocche di Cattaro
et sur les frontières de la Bosnie.
CIVILISATION^
La civilisation dalmatique est entièrement latine et italienne. La civilisation
balcano-orieritale commence au delà des
Alpes Dinariche qui divisent la Balcanie
de la Dalmatie. La Dalmatie a puissamment contribué à la civilisation italienne.
St-Jérôme, l’auteur de la Vulgate est un
fils de la Dalmatie ; le premier grammairien italien (XVF siècle) est Fortunio.
di Sebenico; l’évêque de Traû De Do- ,
niinis, est de Arbe ; il est le précurseur
de Newton sur les études solaires; son
corps fut brûlé à Rome, nel Campo dei
fiori. L’historien Giovanni Lucio (1663)
dont la méthode est vraiment scientifique, est de Traû. Au XIIl« siècle, l’archidiacre Tomaso de Spalato défendait
la latinité des villes dalmatiques contre
les Slaves. A la fin du Quattrocento, le
poëte Elia Lampidio Cerva de Ragusa
était le champion de la latinité dalmatique. Il fut couronné au Capitole. Le célèbre astronome italien Boscovick est de
Ragusa. Ugo Foscolo fut éduqué à Spalato et Niccolò Tommaseo était de Sebenico.
BEAUX-ARTS.
Toutes les villes de la Dalmatie, même
les plus petites de l’archipel, sont de vrais
joyaux d’art latin et italien. Une des
plus belles est Ragusa, située au milieu
de campagnes pittoresques et fertiles.
Le palais de Dioclétien à Spalato et les
deux cathédrales de Traû et de Sebenico,
la cathédrale de Zara et le palais des Rettori de Ragusa sont incontestablement
de vrais joyaux du trésor artistique national d’Italie.
Et cet art n’est pas importé mais la
création spontanée d’artistes nés et
vivant dans le pays. Le dôme deSebenico,
le portique du palais des Rettori à Ragusa,
la chapelle de Ste-Anastasie à Spalato^
sont des œuvres merveilleuses de Giorgio Orsini dit Giorgio da Sebenico bien
que né à Zara. Les plus belles sculptures
des portes de Spalato sont faites par Bovina, dalmate ; le portail monumental
du dôme de Traû est l’œuvre du dalmate
Radevano.
ECONOMIE.
LaWie économique de la Dalmatie est
presque entièrement dans les mains de
la bourgeoisie italienne et fait partie de
la richesse nationale italienne. La propriété foncière est pour les deux tiers
au septentrion et au centre jusqu’à la
Narenta, et dans toutes les îles, italienne.
Les Slaves sont cultivateurs. Il y a de
vastes propriétés italiennes même au
midi de la Narenta. Ses trois grandes
branches des industries existant en Dal-
2
matie, c’est-à-dire l’industrie du ciment
(Spalato), des forcfp idra^iques (cascades de la Kerka et la Ç^ïinà e
Spalato et des Ìiqi^urs (Marascifìno de
Zara et Spalato^ sónt presque exclusivement en des mains italiennes, avec des
capitaux italiens.
HABITANTS.
Les habitants de la Dalmatie sont autoctones, c’est-à-dire descendants des
colons romains ou des indigènes Illyriens
(non slaves) latinisés par,la conquête de
Rome. Au IV° siècle de notre ère toute
la Dalmatie était latine. Au VIP et VIII“
siècles quelques slaves commencèrent à
s’infiltrer dans le pays. L’immigration
slave des siècles XV, XVI et XVII fut
plus considérable et sous la pression des
Turcs. Les Slaves augmentèrent en nombre sous la domination autrichienne qui
avait pour but de remplacer l’élément
italien par l’élément slave. Les prétentions serbes sur la Dalmatie n’ont aucun
fondement sérieux et datent de hier. Il
en est de même des prétentions jugoslaves. La parole même est récente. Jugoslaves signifie slaves du sud. Elle comprend les Bulgares, les Serbes, les Croates, les Monténégrins, les Slovènes ; c’està-dire: cinq histoires, trois langues (bulgare, serbo-croate, slovène), quatre littératures (bulgare, serbe, croate, slovène), deux religions (orthodoxe pour
les Bulgares, Serbes et Monténégrins;
catholique pour les autres), cinq consciences nationales diverses. Impossible
d’obtenir une unité nationale volontaire.
Il y a en Dalmatie plus de 60.000 Italiens
en dehors des regnicoli et 200.000 habitants parlent l’italien.
L’Italie a besoin de la Dalmatie pour
sa tranquillité et sa sûreté. E. B.
Un fils pour qii sa im a pria.
Gloire soit à Dieu qui m’a préservé du
meurtre et de la prison ! Aujourd’hui,
mon poignard lui-même, limé en couteau
de tâble, témoigne de la puissance régénératrice du Christ !
Comment ce miracle s’est-il produit? ■
Par les prières d’une mère.
J’ai passé toute ma jeunesse dans une
ville du Midi de la France. Né dans une
famille protestante, je fus baptisé et je
fis ma première communion. Ma chère
mère avait le secret désir de me voir devenir pasteur : elle me poussa doucement
sur cette voie. Elle pensait que je serais
ainsi préservé des mauvaises infiuences
en embrassant le ministère; mais je ne
voulus absolument pas entrer dans ses
/ vues. C’était une corvée pour moi d’aller au temple entendre un sermon. La
lutte commença; mais, en sage mère,
elle cessa de me parler du pastorat et
elle se mit à prier avec persévérance.
Peu de temps après, je partis pour
l’étranger afin d’y faire des études d’électricien. Oh ! que de larmes versa ma
mère lorsqu’il fallut nous quitter ! Et
cependant, malgré mon émotion et une
certaine crainte en songeant à la distance
qui allait nous séparer, je me sentais
heureux de ma liberté; un sentiment de
joie remplissait mon cœur; enfin libre I
enfin plus d’obligations religieuses à
remplir I plus de sermons à entendre !...
Et la vie joyeuse commença à fond
de train.
J’étais déjà esclave de mes passions,
et je le devins encore davantage: les
sports et les plaisirs de toute nature
remplacèrent avantageusement les prédications !
Alors, ma mère (oh ! les mères ont des
intuitions divines), ma mère, malgré la
distance, sentit que cela n’allait plus
là-bas. Elle m’écrivait comme elle seule
IJ
savait le faire. Mais mon cœur était devenu fi'giid; ellfiès bonnÇi| lettres, ses lettres pleines d§tendregs|, je les déchi^|^,
je Içs jftais iens mên^ achever de les
lire, pàïCe qu'elle me parlait de Dieu!
Or, le nom de Dieu, je l’avais en horreur !
Les plaisirs ne facilitent guère lessétudes; je dégringolai dans une sectiop inférieure; le péché me tenaillait au cœur;
pourtant je fus préservé du meutrre, de
la prison... je ne puis entrer dans plus
de détails, je voudrais même les oublier!
Mais, là-bas, ma mère et quelques chrétiens priaient toujours pour l’enfant
prodigue.
Cette vie dura quatre ans.
Un jour, par extraordinaire, parce que
c’était une grande fête, ma patronne
m’engagea à venir au temple: je ne me
suis jamais souvenu du sermon, sinon
qu’il mé parut glacial. Je rentrai seul
dans ma chambre, absolument calme, et
désireux de me mettre à table le plus
tôt possible, ne voulant pas perdre encore mon après-midi.
Il était environ onze heures et demie
du matin, lorsque tout à coup une vague
d’amour m’envahit tout entier. N’ayant
jamais rien senti de pareil, je cherchai à
comprendre, mais je n’en eus pas le
temps, car une seconde vague pareille à
la première, vint m’écraser et m’obliger
à tombÿ à genoux. Je bénissais Dieu
avec effusion, tantôt à genoux près de
mon lit, tantôt debout devant la fenêtre.
J’aurais voulu à ce moment connaître
toutes les langues de la terre afin d’avoir
assez de mots pour exprimer ma joie, ma
reconnaissance, et pour bénir Dieu de
son amour. J’eus alors l’impression viye
de la présence de Dieu et du lien filial
qui m’unissait à Lui !
Ah ! quel beau jour ! Gloire en soit
rendue au Seigneur ! Oui ! C’est le plus
beau jour de ma vie ! Il est d’autant plus
beau qu’il suivit «une nuit de honte et
de péché.
J’écrivis immédiatement la bonne nouvelle à celle qui priait depuis si longtemps
pour moi. Et, peu de temps après, je reçus sa réponse. Elle m’exprimait sa
grande joie, elle ajoutait que justement
ce jour-là, à la même heure, elle était
en prière à mon sujet avec quelques amis
chrétiens.
Et, depuis ce moment béni, la parole
de Dieu est la nourriture quotidienne de
mon âme, la prière m’est devenue précieuse. J’étais un malheureux esclave,
et mes efforts n’avaient jamais pu me libérer, car un esclave ne peut .¿/oulbir que
ce que veut sa passion; mais Jésus-Christ
a été plus puissant que le Prince de ce
monde...
Je suis un ouvrier, voyez mes mains:
elles ont manié la lime et le marteau. Si
le Seigneur a arraché ses outils de mes
doigts pour y mettre une BibleJ c’est
afin que je puisse proclamer à tous la liberté et le salut en Christ ! Ah pauvre
humanité! pauvre jeunesse!... Si l’homme ne te démasque pas. Dieu te connaît |
Tombe aux pieds du Libérateur avec
ton fardeau de misères. Donne-Lui ta
jeunesse et ta virilité ! Il m’a pris à
vingt-ün ans et je regrette mes vingt
et une premières années ! Tes souillures
ne sont pas trop grandes pour qu’Il
puisse te sauver, puisqu’il l’a fait pour
moi. Viens et crois, et nous pourrons
chanter ensemble un chant de gloire qui
ne finira jamais 1
(Le témoignage ci-dessus a été rendu
par M. N., «capitaine» de la Tente d’évangélisation, dans une réunion à Nîmes, en présence de plusieurs centaines
de jeune« gens et de jeunes filles).
(U Aurore),
LA GRIPPE A TAHITI.
^ éci^ 4-1’ « Eglise Ll'àfç » : " *
r||^s d^x^4èrniers couîjteP^ ont appprté
fief détails yraiment effrayants sur les |
ravages causés par cette épidémie dans
l’Océanie française.
.'Elle semble y avoir été importée vers
la fin novembre, sous la forme la plus
maligne, par un navire venant d’Amérique. En une quinzaine de jours, environ 700 personnes — sur 3.000 habitants
au chef-lieu Papeete — étaient enlevées.
Seuls, les enfants semblaient échapper
généralement, mais jeunes gens, adultes,
vieillards disparaissaient avec une rapidité effroyable. En un seul jour, à Papeete, on compte 160 morts. On ne pouvait plus suffire à les enterrer ni à les
mettre en bière. On dut en incinérer un
'certain nombre.
Dans maintes maisons, le père et la
mère, ou plusieurs autres membres de la
famille disparurent à peu d’heures de distance. Les orphelins sont légion. Ailleurs,
tous les occupants d’un logement étant
morts, le camion funéraire, dont les conducteurs étaient gpidés par l’odeur, venait enlever les corps déjà en décomposition.
M. de Pomard, le doyen de nos missionnaires, fut dangereusen-ent atteint;
mais soigné avec la plus grande énergie,
il semble reprendre lé dessus. La maladie
a sévi dans notre internat de jeunes filles,
mais sans causer de victimes. La famille
de M. Ahune, a été également dangereusement atteinte, mais paraissait devoir
surmonter la violence du mal. (Un de ses
beaux-frères, jeune père de quatre enfants a été enlevé). Tout le personnel
valide de la Mission s’est employé au soin
des malades dans les ambulances organisées d’urgence avec le concours des
Américains, des Anglais et des autorités
municipales ; nos écoles ont servi de
foyer temporaire aux orphelins...
, Un de nos soldats tahitiens a perdu
neuf membres de-sa famille; un autre
dix; un autre écrit qu’il ne lui ¡'reste plus
personne !
On estime que le dixième de la population totale aura disparu.
Pensons avec pitié à ces pauvres' soldats du pacifiqqe qui, ^pr?s avoir affronté la mitraille meurtrière, ou en train
de guérir des affreuses blessures qu’ils en
ont reçues, se demandent avec angoisse
ce qu’ils retrouveront de leur foyer, ce
que deviennent leurs enfants. On comprend l’anxiété avec laquelle ils attendent... et redoutent les nouvelles !
Les lettres du milieu de décembre disent que l’épidémie tend à s’éteindre.
Veuille le Seigneur les soutenir.
Un missionnaire.
CHRONIQUE VAUDOISE.
férence sur la victoire remportée par les
t®upe| italieimes à Vittorio Veneto,
dgnée pair un témoip oculaire, le capit^^e Vo^u. t
—■ Sàmedi a été béni le mariage de M.
le lieutenant Achille Mourglia avec M.lle
Marie Egnard. Félicitations cordiales.
— Nous apprenons la triste nouvelle
de la mort du soldat Attilio Egnard d’Alfred, décédé en Albanie, victime de la
malaria. Toutes nos sympathies sont assurées à la famille si éprouvée : que Dieu
la soutienne.
— Soirée musicale. Samedi soir 22 courant, 9 à h., dans l’Aula Magna du Collège Vaudois, aura lieu un Saggio de
chant des élèves de l’Ecole Normale,
avec l’aimable concours de quelques demoiselles et de deux étudiants. Le public
est cordialement invité à y assister.
L’entrée est libre; mais on fera une
collecte dans le courant de la soirée. La
somme sera employée à payer les frais
de réparation du piano de l’Ecole Normale et si le résultat dépasse le nécessaire, le surplus sera ajouté au livret
Pro Mutilati, auquel , le public a déjà
coîitribué autrefois.
Nous espérons que les auditeurs voudront récompenser ceux qui, par leurs
efforts et leur travail contribueront à
la Lonne réussite de là soirée.
BENEVENTO. On nous communique le départ pour l’éternité de Clelia
Greco, la fille du patriote qui s’était dépouillé de tout pour la patrie. Nous avons
eu Clelia Greco comme élève à l’école
du dimanche de Florence, et elle se distinguait par son sérieux et son intelligence. Nous sommes heureux d’apprendre qu’elle a été fidèle jusqu’au bout, à
Christ.
FAVALE. Notre vaillant colporteurévangéliste Cereghino vient de s’éteindre
comme une lampe qui n’avait plus
d’huile. Il dépassait les 90 ans. Il a été
un témoin constant et fidèle de la vérité.
LA TOUR. Dimanche dernier, les anciens A. Egnard et D. Pellegrin ont été
installés: le premier comme ancien du
Taillaret, et le second de l’Envers.
— Dans l’après-midi a eu lieu une con
PARIS. (Retardée). Le 17 février 1919
à Paris. Les Vaudois résidant à Paris,
conviés chaque année par M.me Georges
Appia et M. le pasteur Louis Appia, à
l’occasion du 17 février, n’ont pu, par
suite des circonstances, se réunir avant
dimanche dernier 2 mars.
Une trentaine de Vaudois: des dames
pour la plupart, quelques enfants, quelques démobilisés, se sont groupés dans
la salle contigüe à l’église de St-Marcel,
la dernière église desservie par M. Georges Appia.
Plusieurs paroisses sont représen-tées :
La Tour, le Villar, Massel, Angrogne
surtout.
Les drapeaux français et italiens fraternisent. Des chants alternent, en français et en italien. Des enfants, aux noms
bien vaudois ou bien italiens, récitent
des poésies patriotiques. Une jeune fille
de Massel, coiffée du bonnet vaudois si
seyant, passe le thé. Deux soldats, en
uniforme, arrivés depuis peu comme
chauffeurs avec la délégation italienne à
la Conférence de la paix, sont tout surpris de se trouver en plein Paris, dans
une petite colonie vaudoise L’un d’eux
nous parle de sa vaillante existence de
guerre, de ses expériences sur les âpres
monts, aux noms fameux, et cela dans
ce langage panaché de français, d’italien,
de piémontais et de patois qui sont bien
le terroir authentique — et nul ne s’en
plaint
M. Louis Appia évoque les souvenirs
de ce jour. Il ajoute les encouragements
et les appels que lui dictent l’importance
"de l’heure actuelle et la solennité des intérêts traités tout près d’ici, autour d’un
autre tapis vert, que celui, jonché sous
nos yeux, de photographies des Vallées
et des portraits de nos héros tombés.
Puis on donne aux assistants, d’après
l’Echo dez Vallées et d’autres sources, des
nouvelles du pays, des détails sur l’activité des aumôniers d’Italie et quelques
échos de la récente fête du 17 février
dans les Vallées, échos arrivés à point
pour la séance. Enfin, on leur lit l’appel
de M. Giampiccoli en faveur des orphelins de guerre et en souvenir des héros
tombés. Ils reçoivent quelques brochures
et s’en vont en disant : « Il nous a semblé
être un instant ' transportés dans nos
chères Vallées ».
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Ils donnent, en se retirant, un témoi- INSTITUTIONS
gnage de leur attachement au pays, par HOSPITALIÈRES VAUDOISES.
la quête en faveur de roBUvre qui vient .î o-, , c.
, A. . , ? j '■ a/.me Liste de Souscription.
de leur etre chaudement recommandée, q. a . t ,,
r 4.4. ’ -A. J -4. 4 4. Amato Jalla, per colmare
Lette quete a produit, avec le change,
environ 70 francs. « • ;
■
PRAMOL. Soldats de Pramol, morts j
pour la patrie: 1. Ribet Barthélemy, mort
le 3 août 1915 —• 2. Bouchard Oreste, le
4 août 1915 —■ 3. Caporal Plavan Henri,
le 30 juin 1916 —■ é..Sappé {Alexis) Henri,
le 20 août 1916 — 5. Bertalot Jean, le 7
avril 1917 — &. Sappê Lévi, le 3 mai 1917
,.-r4 7. Maréchal Balmas Jean, le 16 juin
- 1917 — 8. Beux Ernest, 26 juin 1917
9. Costabel {Jean) Henri, le 28 juin 1917
— 10. Jahier Ernest, le 18 août 1917 —
11. Andrion Henri, le 20 octobre 1917
12. Costabel Héli, le 17 décembre 19l7 —
13. Long Barthélemy, le 18 décembre 1917
— 14. Peyronel Lévi, le 2 janvier 1918 —
15. Long Louis, mort en Autriche, le 20
février 1918 — 16. Ribet Lévi, mort le 6
mai 1918 —■ 17. Caporal Bounous Héli,
le 19 juin 1918 —• 18. Guigou Henri, le
29 octobre 1918 —■ 19. Guigou Daniel,
le 15 novembre 1918 20. Bounous
{Héli) Adolphe, 1 décembre 1918 —■ 21,
Loitg {Jules) David, le 4 février 1919 —
22. Bouchard Louis, le 5 février 1919.
ROME. Nous sommes heureux d’annoncer que M. Emile Tron a pu être exonéré; il a repris la direction du Gould
Home. i
—■ C’est M. Buràttini qui remplace
provisoirement M. le rév. Ugo Janni,
qui est rentré dans son église de S. Remo.
SAINT-JEAN. M. le pasteur Louis
Marauda, secrétaire de la Cômmission
Exécutive, a procédé ce âernier dimanche à la visite d’église de notre paroisse,
devant une nombreuse assemblée.
La sanctification du dimanche, la lecture de la Parole de Dieu, l’instruction
religieuse de l’enfance, ont formé le sujet, au cours de cette visite, d’un entretien bien nourri, très pratique et très fraternel, auquel ont pris part un bon nombre de frères et sœurs.
A cette occasion, cinq cultes ont été
présidés dans la paroisse par M. Marauda,
avec de bons auditoires qui ont montré,
par leur recueillement et leur attention
soutenue, de beaucoup apprécier le message chrétien de notre frère et sa parole
claire et persuasive. Nous le remercions
cordialement pour le bien qu’il nous a
fait.
M. Bonnet se trouvait présent, ayant
repris sa place depuis le l.r mars, et M.
Rostagnb,'assistant comme auditeur, a
pu se convaincre que son travail a été
apprécié par les metnbre| de l’Iglise dé
■Saint-Jean.
'■< f,, .
— Lundi 17 courant,, un nombreux
«ortège accompagnait au cimetière les
dépouilles mortelles de ]VI.Hie Susanne
Voile veuve Bastie, entrée en son repos
à l’âge avancé de 90 ans.
Institutrice à St-Jean d’abord, et ensuite dans nos écoles vaudoises de Turin,
pendant de très longues années, elle n’a
cessé de demeurer jusqu’à la fin une fidèle servante du Seigneur dont la foi
simple et ferme ainsi que la bonté et la
douceur étaient justement appréciées.
Nous exprimons à sa nièce, M.lle Catherine Bastie, qui l’a assistée en ses
vieux jours, et à tous ses parents, notre
sympathie bien fraternelle.
SIENNE. M. Peyronel ayant pris un
refroidissement, et étant rentré à La
Tour, en attendant sa nouvelle destination, a été remplacé dimanche dernier
par M. le pasteur émérite Rochat, qui
-doit se rendre en avril à Paris pour un
grand congrès anti-alcoolique.
deficit (Ospedali) L.
Sig. Luigi Cardón, Torre Pellice (Id.) »
Lo stesso (Orfanotrofio) »>
Sig. e sig.ra E. Forneron, professore (Id.) , ' »
N. N., Pomaretto (Ospedali) »
Sig. Carlo Grill, Perosa (Id.) »
Sig. B. Coucourde, sindaco.
Inverso Pinasca (Id.) »
Sig. Francesco Soulier, anziano (Orfanotrofio) »
Sig.ra vedova Forneron, Prarostino (Id.) »
Famiglia André Godin, Bric,
Prarostino (Rifugio) »>
In ricordo della sig.ra BessonRostan, Bobbio (Ospedali
e Orfanotrofio) »
Dott. Emanuele Griset( Ospedali) »
Lo stesso (Orfanotrofio) *»
Lo stesso (Rifugio) »
Sig.ra vedova Carolina Durand-Gonin (Id.) >>
Sig.ne D. e P. Revel (Id.) »
Sig. L. E. Ferrerò, Torino
(Ospedali) »
Lo stesso (Orfanotrofio) » ‘
Serata 17 Febbraio, Luserna
S. Giovanni (Id.) »
Sig. Eliseo Davit (Rifugio) »
500,
15,
15,
20,
2.
*25,—
10,
5,
2.
50,—
12.50
12.50
12.50
10,
20,
100,—
100,—
130,—
20,
. GÖNNET GIOVANNI PIETRO
di Villar Pellice
Classe 1899 - 4° Alpini - Batt.ne Val Toce^ caduto sul campo dell’onore
il 27 Ottobre 1918
nei combattimenti dei Monti Solaroli.
Soldato ENRICO FERRERÒ
di Pomaretto
deceduto il 24 Novembre 1918
in sonito a malattia contratta al fronte.
— Les négociations entre la délégation alliée et les commissaires allemands
ont été interrompues à Spa parce que l’Allemagne ne voulait pas observer la clause'
de l’armistice qui l’obligeait à consigner
tous les navires marchands, qui auraient
servi en partie au ravitaillement du peuple allemand. Les discussions ont repris
à Bruxelles, où les délégués allemands
se sont montrés plus accommodants. La
reddition totale de la flotte de commeroe
est exigée par l’Entente qui s’engage à
ravitailler l’Allemagne en denrées alimentaires jusqu’à la prochaine récolte.
Le conseil suprême des alliés a élaboré
aussi les conditions à imposer à l’Allemagne pour sa future organisation piilitaire navale et aérienpe, afih qu’élle
soit mise dans l’impossibilité dé rfp^ndre la guerre dans un délai plus ou milins
éloigné.
—■ Une nouvelle émeute de spartaciens
à Berlin a été réprimée par les troupes
gouvernementales. La répression a été
sans pitié: tous les émeutiers, pris les
armes à la main, ont été fusillés ou mitraillés.
— Cottin, l’auteur de l’attentat contre
M. Clemenceau, a comparu devant le
Conseil de guerre. N’ayant montré aucun repentir de son crime, U'a été cijndamné à mort à l’unanimité. ’ * E. L.
Ab. payés eé non aidttanfiéB.
1919: D. Martinat, Genève — B. Corsani, Messina — Bnrico Mario Corsani
Turin — Rinaldo Malan, Catania.
Pour l’cEcho» des Soldats.
Enrico Mario Corsani, Turin B. 0,50
WonTclles politiques.
C--A. Tron, Directeur-Responsable.
Torré.Pellice - Imprimerie Alpine.
Listes précédentes
L. 1.066,50
24.739,05
Total L. 25.805,55
Lit Doct. Chev. Amédée Rostan.
2.me Liste de Souscription.
Sig. G. G. R. Tron, pastore.
Massello L. 20, *
In memoria del caro padrino » 50,—
L.
Liste précédente
70,
5.000,
Total L. 5.070,
SOTTOSCRIZIONE
in onore dei nostri cadati
e per i nostri orfani di guerra
15“ Lista.
Somme precedenti B.
Ettore Battistoni, Castelletto
di Brenzone »
Ing. Gustavo Vinçon, S. Germano Chisone »
Cav. Davide Peyronel, Pomaretto „
N. N., Inverso Pinasca »
N. N., Inverso Pinasca »
N. N., PomaretSi) »
Luigi Bertalot, Pomaretto »
Jenny Baret, Pomaretto »
Giovanni Bertalot, Pomaretto »
Filippo Peyrot e Signora, Pomaretto ' ,,
Giosuè Bageard, Inverso Pinasca»
Bartolomeo Béger, Pomaretto »
Enrico e Jenny Bong, Pinerolo (52) „
Carolina Agnès vedova Malan,
Torre Pellice ' »
Ing. Achille Malan, Torre Pellice »
Bidia Revel, Roma »
Maria Monastier, Torre Pellice »
Di Gennaro Pasquale, studente.
Corato I)
E. e Elisa MusitelU, Venezia (53)»
Carlo Ceseri e fam., Firenze (54)»
126.184*05
15.50
4.000,—^
30.— '
5,17
5.T'-s
IO,—
5.-
B^o
5,—
IO,—
5.—
lòo,—
100,—
150,—
100,—
20,—
100,—
IO,—
3,—
20,—
Totale B. 130.879,05
(5*Í In memoria del loro diletto figlio Rnzìco morto In guerra.
(53) In memorie del sergente Emilio Ulani morto In guerra.
(5«) In memoria del loro caro Raflaello Cesetl.
Ringraziamo vivamente le nostre assidue
lettrici, signorine Turner di Edimburgo, che
hanno ii^ato £ 120 per questo erigendo
Istituto in memoria del nostri caduti in
guerra.
La délégation italienne à la Conférence
de la paix à Paris a présenté un mémorandum sur nos revendications, rédigé
par M. Barzilai. Ces revendications sont
non seulement fondées sur les convenentrée en guerre, mais
ont un fondement objectif de justice, de
légitimité et de modération, et rentrent
pleinement dans le cadre des principes
fondamentaux de M. Wilsoii. Certes*nos
demandes., impliquent T<aid.<ÎitiGn d’un
certain nombre de (litoyens d’üne autre
langue et d’une autfe origine, mais il
s’agit d’un phénomène qui se produit
dans une mesure bien plus grande dans
les Etats déjà constitués et seront reconnus dans les Etats qui vont surgir.
L’Italie en entrant dans la guerre se
proposait la libération de ses enfants
opprimés par l’étranger et la garantie
de sa sécurité sur terre et sur mer. Ces
principes se réalisent dans la revendication sur terre du territoire cisalpin entier comprenant le Haut Àdige, le Trentin, la Vénétie Julienne; sur. mer par
l’amélioration de sa situation en Adriatique sans préjudice des aspirations légitimes des nouveaux Etats. Si les raisons de défense et de sûreté faisaient défaut, l’entrée du Trentin et du Haut
Adige dans le royaume d’Italie s’imposerait par le nombre de la population
italienne, environ 70 pour 100. Toute la
Vénétie Julienne est incontestablement
italienne, et la partie slave de la population’* reconnaît la supériorité de l’élément italien et l’utilité de la vie en commun.
Passant au problème de Fiume, qui
par le traité de Londres n’était pas attribué à l’Italie, le document démontre nos
droits à cette annexion pour compléter
notre organisation défensive. Enfin, pour
éliminer toute menace dans l’Adriatique,
il nous faut une équitable ;^artie de la
Dalmatie.
— La question des frontières orientales
de la France et de l’Italie sera bientôt
résolue par la Conférence qui vient d’entrer dans sa phase décisive. W. Milson
est revenu en Europe pour prendre part
aux travaux. M. Orlando est aussi à
Paris où il s’est rendu après avoir fait
adopter à mains levées la proposition
d’ajourner le parlement au 3 avril. Tous
les gouvernements désirent arriver le
plus rapidement possible à la signature
des préliminaires de paix.
REMERCIEMENT.
Les familles RIBET, CIGNONI et DECKER, émues par les preuves d’affection
et de sympathie reçues d l’occasion du départ de leur cher fils, frère, neveu et cousin
CHARLES RIBET
Li^ltenant d'Artillerie
rernercient bien sincèrement toutes les personnes qui ont voulu, de quelque manière
que ce soit, s’ass'ocier à leur douleur, démontrant que la solidarité humaine n'est
pas un vain mot et que la vie du cher défunt,
quoique brève, n’a pas été inutile.
II 25 Febbraio u. s., alla vigilia delVottenuto rimpatrio e ritorno in fantiglia,
dopo òl mesi di servizio e conseguenti
lunghe convalescenze, spirava in età di
27 anni, lungi dai suoi, nella lontana
Albania, colpito da febbri malariche, il
soldato
EYNARD ACHILLE ATTILIO
del 222° Reparto Someggiato di Sanità.
Angosciati ne dànno il triste annunzio :
il padre EYNARD ALFREDO, la madre JOURDAN LUIGIA, la nonna ARNOUL SUSANNA ved. JOURDAN, il
fratello UMBERTO, Sottotenente di Commissariato, la sorella ELENA.
Torre Pellice, >f3 Marzo 1919. '
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L'acqua ANTICANIZIB-MIQONB
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per ridonare alla barba ed ai capelli
bianchi ed indeboliti, dòlore, bellezza e vitalità della prima giovinezza.
Questa impareggiabile composizione
pel capelli non è una tintura, ma
un’acqua di soave profumo che non
macchia nè la biancheria, nè la
pelle e che si adopera con la massima facilità e speditezza. Essa agisce
sul bulbo dei capelli e della barba
fornendone il nutrimento necessario
e cióè ridonando loro il colore
primitivo, favorendone lo sviluppo
' rendendoli flessibili, morbidi ed - ^
arrestandone la caduta. Inoltre pulisce prontamente la cotenna e fa sparire la forfora. —
UNA SOLA BOTTIGLIA BASTA PER CONSEGUIRE UN EFFETTO SORPRENDENTE.
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