1
Année Cinquième.
5 Décembre 1879
N. 49
LE TÉMOIN
ECHO DES VALLEES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
Vou$ me serez témoins. Açtes 1, 8.
Suivant la vérité avec la charité, Ep. Î5.
PRIX D’ABBONNEMENT PAR AN
Italie .... L. 3
Tohs les paya de rUnion
de peste . , » 6
Amérique ...
On s’iibonne ;
Pour l'Intérieur chez MM. Je«
pasteurs et les libraires de
Torre Pellice.
Pour r.ffccimeMr au Bureau d'Administration.
Ün ou plusieurs numéros séparéfi,, demandés avant Je ti>
rag'e 10 cent, chacun.
Annonces: centimes parJigne.
IjCS d'argent ae font par
lettre recommandée ou par
mandats sur le Bureau de Pe-.
rosa Argentina.
Pour la RËRAGiiON adresser ainsi t A la Direction du Tétnotn , Pomaretto (Pinerolo) Italie.
Pour l’ADMlNlSTRATlON adresser ainsi : A rAdministralinn du Témoin, Pomaretto f PiiieroloJ Italie.
Sommaire*
.Avis iraportaol. — 5 Décembre. — Cherchez premiéremenl le royaume de Dieu.
— Le priacipe payee. — Cormpowtiance.
— Population du globe. — Répertoire de
la Littérature vaudoise. — Nouvelles religieuses et faits divers. — Pensées. — Revue politique.
Avis important
»
Nous renouvelons à nos abonnés qui n’ont pas payé leur abonnement, l’invitation à le faire
sans retard ; »et nous prions nos
amis qui tiennent à ce que le
journal continue à paraître de se
donner quelque peine pour lui
trouver de nouveaux abonnés.
Si l’on peut à la rigueur se payer
d’un travail que l’on croit utile
par le plaisir que Ton y trouve,
il n’est jamais agréable de se
voir h la fin de chaque année
en face d’un déficit assez considérable et qu’il peut devenir impossible de combler.
Là. Direction.
Ctîlui qui n>.at pas contre
nous est pour noui. Luc
Tx, 50.
Si ,' comme le portent des manuscrits importants et les plus
anciennes versions, nous lisons
dans GP passage : vou.s, au lieu
de nous, le sens ne sera pas essentiellement différent , surtout
pour Tusage que nous voulons
faire de ce passage. Les disciples
ne faisaient pas leur oeuvre, mais
celle de leur Maître, et conformément aux directions qu’ils en
avaient reçues. Il ne te suit pas
avec nous, dit Jean], et aussi aurions-nous voulu l’empêcher de
faire des miracles en ton nom.
—■ Non, dit le Seigneur, ne l’en
empêchez pas car qui n’est pas
contre nous est pour nous. Saint
Marc ajoute ce trait caractéristique ;
« il n’y a personne qui fasse un
miracle en mon nom , qui aussitôt
puisse mal parler de moi ». Dans
cette circonstance comme lors d’un
voyage à travers la Samarle, les
meilleurs disciples de Jésus mon-
2
„„386-------
trent bien qu’ils sont encore iuiimtjs d’un esprit étroit et sectaire.
Et tout comme alors , si le Seigneur les avait laissés faire, ses
apôtres auraient fermé la bouche
à un humble et sincère disciple de
son Evangile, ainsi plus tard.de
siècle en siècle et en tout pays, un
zèle aveugle et fanatique n’a reculé
devant aucune violence pour étouffer tout témoignage rendu à JésusChrist autrement que dans les
formes prescrites par l’église dominante. 11 est profondément triste
de penser que, même dans notre
siècle de lumière et de liberté ,
tant d’entraves s’opposent encore
eq tant de lieux, à la libre manifestation des convictions religieuses de ceux qui se réclament du
nom de Christ. Ne serait-ce pas
précisément dans le domaine religieux que la conscience individuelle a le plus de peine à faire
vidoir ses droits ?
Mais c’est un autre côté et une
autre application de cette parole
du Seigneur que nous avions en
vue en la transcrivant en tête de
ces lignes. L’Eglise chrétienne
aurait dû se contenter de la neutralité des puissances terrestres,
quand elle pouvait l’obtenir , et
c'est sans doute ce qu'elle aurait
fait si elle avait gardé la foi des
premiers jours, cette confiance
inébranlable en la puissance divine de la vérité dont elle était
la colonne et l’appui. Ce que les
chrétiens pouvaient souhaiter de
plus avantageux pour leur cause,
c’était de ne rencontrer chez les
puissants du monde que des Gamaliels , même avec une teinte
plus prononcée de méprisante
compassion. — Qu’on les laissât
faire , c'est ce qu'il y avait de
mieux. En réalité tous ceux
qui ne s’opposaient pas à l’Evangile en favorisaient, saps je vouloir sans doute, le développement.
Saint Paul ne réclamait partout
que la faculté de parler , et les
autorités romaines qui. dans tant
de circonstances lui ont reconnu
et maintenu ce droit, quoiqu’elles
fussent loin, en général, d’avoir
quelque sympathie pour la religion nouvelle, ces magistrats romains, incrédules pour leur propre
compte, par le fait seul qu’ils
ne se prononçaient pas contre
l’apôtre et sa ^doctrine contribuaient à répandre la véritéMalheureusement les traditions
apostoliques ne se sont pas longtemps maintenues. Lejour vihtbientôt où, commençant à doütér de l’efficacité dè la vérité toute seule ,
l’Eglise rechercha l’appu^clû pouvoir civil. Ce n’était plus assez
pour elle que ge pouvoir,.ne lui
fût pas ouvertement opposé, qu’il
fût simplement neutre avec bienveillance, ou indifféreat; elle voulut l’avoir avec elle et pour elle.
Alors commencèrent ces alternatjves de dépendance et d’asservisse
ment de l’une et l’autre société, ces
luttes funestes qui auraient abouti
à' l’anéantissemeat de l’Evangile
lui-même, s’il n’était pas la puissance et la vertu de Dieu. — Protecteur ou protégé, maître ou serviteur . tyran ou esclave, elles
ont été, tour à tour, l’un et l’autre. Même aujourd’hui, y a-t-il
beaucoup d’Etats dans le monde
qui ne demandent autre chose à
l’Eglise que de ne pas s’insurger
contre les lois qui le régissent ?
Y a-tril beaucoup d’églises qui
3
-.387v
ne demandent à l’Etal qne leur
petite plitce ,àu soleil , la liberté
de vivre et d’agir dans les limites
du droit commun ?
Par une dispensation merveilleuse du Sei'gnëur, noüs sotrimes
l’uhé de ces églises, l’une des
piiis petites,, si ce n'est là plus,
petite de toutes par le nombre ,
et lions pouvons ajouter, avec reconnàïSsancè- 'ét à la loua'ngë du
Sèi'griéur , que, pour nous aussi ^
l’Etat pratique cette neutraÎité
équitable et, bienveillante qui est
tout 'ce que hoùs pouvons désirer
de mieux. Lé‘ poüvdir civil Sait
par éxperiénèé' q^u’ïl. n’a rien à
craindre de la part d’Îiohames qui
font.' profession d’obéir à rEvailgile. i'Ges- hommes qui në ^ sont
jamaià éotltrë lui , il les compte
comme étant avec lui et il leur
accorde volontiers cette protection
légale qu’il doit à tous les citoyens. L'Eglise , de son côté ,
qui se garde bien de faire remonter jusqu’aux dépositaires du
pouvoir sUpfême la responsabilité
d’actes arbitraires peut-être, ou
malveillants commis par des agents
très sùhaltérnëS'j se soumet volëritierS aüx puissances qui subsistent, et sachant que ces puissances ne lui sont pas opposées
elle ne leur demande rien de plus;
la vérité ne réclame aucune ià*
vedr, elle qui triomphé de toutes
les oppositions et renverse tous
les obstacles ; mais elle est très
reconnaissante lorsqu’on lui laisse
ië champ libre. Qüi h’ësl pas
.cdntLé elle é'àt pour él'le.
r^herchez premièreineal le royaume
(le Dieu
Matti] VI t 33.
; r:
Malgré cet ordre clair èl bienveillanl
que le Seignenr a daigné accompagner
d’tinè précieuse promessè, la plupài l
dés hommefc recherchenl (oui aulre
chose que le royaume de Dieu et sa
justice. Combléh n’eri vôÿorts-npus p:\s
qui se lourrnenlent po.ur acquérir les
biens de là lei'ic, qui liavaillenl comme
dès désespérés, le jour, la huit, la
semàihe ei, dans biéii des cas encore
le dimanche ? Ils ne pensent ghètë
que ce sont les payens qui recherchent
toutes cb choses. Ils s’èlaiént iriiàgitié
qu’il h’y a des payéttS que dans l'Asie
oÜ dans l'Afi iqlie, tandis que malheUretiséménl il y en a aussi parmi lious
de ces payens haplfsés qui orit.soif des
richesses beaucoup pltisquëdu royaume
de Dièn et de Sà justice. Les payens
nè connaissent pas le Dieu ijü'î pi'Otège
et nourrit ses créalirres, et ils prennent sur eux-même le souci de ces
choses comme si Dieu n’exisla'il pas.
Adorateurs d’idoles incapables de se
mouvoir, ét par conségôeül incapables
dé les délivrei', les payens s’efforcent
dé faire ces choses par eux mêmes
comme s’ils étaient sans Dieu dans ce
monde.
C’est à peu pi-ôs ce que font tant
de payens qu’il ne faut pas aller chercher bien loin. Ils ne travaillent que
pour la nourriture qui péril, comme
.s’ils n’avaient point d’âme immortelle
à sauver.
Mais quelle est leur punition pour
ne se soucier point de Dieu ? ils n’auronl point part à son royaume s’ils
ne changent du tout au tout, et s’ils
ne recherchénl la justice et fa sanctifleatiori sans laquelle iiàl ne verra le
Seignenr. Ils òhi airtié le mondé et
les choses qui sont au monde, ét nè
doivent point s’étonner si l’amonr du
Pèré ri’esl point eh eux. Mais en ne
recherchant point le roÿahrhé de Dieu,
ils n’àurénl pas non pins lés autre?
èhosés, qu’ils ont lechérchées avec
tant de coupable àhxi’èlé. Si tant est
qii’ils obtiennent ici bas dés riôhèsses
4
^388
qui ne leur apportent guère que des
soucis el des tribulations, ils n’en
jouiront pas longtemps. Le jour viendra
où ils rentreront dans la poussière
dénués de tout comme ils en étaient
sortis; quelques amis les accompagneront au cimetière, quelques larmes
seront peut-être versées sur leur tombe,
puis leur mémoire sera oubliée sur la
terre et leurs biens seront anéantis,
la terre sera brûlée avec tout ce qu’elle
contient.
Et leur âme ? Elle comparaîtra devant ce Dieu dont elle n’a pas voulu
rechercher la justice, — et dans le
royaume du quel elle a refusé d'entrer...
Puisque le Seigneur nous y invite
avec tant de bonté, nous devons rechercher avec diligence le royaume
de Dieu. Que sont après tout les biens
de la terre en comparaison des trésors
inépuisables des richesses célestes, de
la vie de l’âme, du bonheur éternel,
de la couronne de gloire, du salut
éternel de notre âme qui est la seule
chose nécessaire? (Luc. x, 42).
La justice de Dieu pour des créatures souillées el pécheresses telles
que nous sommes, est précisément ce
qu’il nous faut, ce que le Seigneur
nous offre, et ce que nous devons
rechercher par dessus toutes choses.
Quelle est maintenant la récompense
de celui qui s’applique soigneusement
à celle recherche? Il trouve ce qu’il
a cherché, il a part au royaume de
Dieu qui n’a jamais été recherché en
vain par personne, il obtient le manteau blanc de la justice de Dieu avec
lequel il lui est permis d’assister aux
noces de l'Agneau.
Mais il obtient aussi les autres choses,
c’est-â-dire ce qui est nécessaire pour
sa nourriture et pour son vêlement.
Gela montre que le vrai et le plus sûr
moyen d’obtenir ces choses ne consiste
pas à les rechercher avec anxiété par
nous mêmes, mais à les attendre de
la main de Dieu avec une confiance
pleine d’amour.
C’est bien vrai que la piété est utile
à toutes choses, ayant la promesse de
la vie présente el de celle qui est. à
venir (1 Tim. iv, 8). Prenons notre
plaisir à servir le Seigneur, nous déchargeant sur lui de tous nos soucis,
parceqii’il a soin de nous (1 Pierre
V, 7).
J'ai été jeune, dit le psalmisle, el
j’ai aussi atteint la vieillesse; mais je
n’ai point vu le juste abandonné, ni
sa postérité mendiant son pain, ( Ps.
xxxvii, 25). Voyez l’admirable exemple
de Salomon qui a choisi la sagesse
entre toutes les choses, et auquel le
Seigneur dit : même je l’ai donné ce
que tu n’as pas demandé; savoir les
richesses el la gloire, (1 Rois ni,
10-14).
Celui , qui veut être sûr de trouver
doit chercher par ordre, — en premier lieu ce qui est plus important,
— les autres choses, moins précieuses
de beaucoup sont données par dessus.
— Voüâ pour l’ordre d’importance.
Quant â l'ordre du temps, les dons
célestes sont ceux que nous devons
rechercher les premiers, le malin de
bonne heure, au printemps de la vie,
avant d’entreprendre quoi que ce soit,
Recherchons-les avec persévérance, et
le Seigneur nous les accordera, et
nous comblera de ses précieuses bénédictions.
Le prioeipe payen.
Où est la résistance naturelle à l’Evangile ? que craignons nous de donner? des Ibrmes, des pratiques, des
adhésions extérieures, nationales el
héréditaires? Rien de tout cela. Nous
craignons de nous donner. Or voilà
précisément ce que la vraie religion
nous demande, voilà l’idée chrétienne
par excellence, le principe chrétien.
Le principe païen, c’est l’effort pour
se passer de Dieu, le principe chrétien
c’est la rencontre directe de l’âme
avec Dieu.
Ce qui a produit le sacerdoce universel, la vraie morale, l’église de
libre adhésion, la famille unie, la li-‘
berlé des âmes el des sociétés, c’est
le principe chrétien.
Ce qui a produit le clergé, la casuistique, les couvents, le catholicisme
5
-389,
rabaissement du lien conjugal, l’esclavage des âmes, et celui de la société,
c’est le principe païen.
Le catholicisme est un chef d’œuvre
le chef d’œuvre du principe païen,
vous pouvez le haïr, il n’y a pas lieu
à le mépriser, soyez-en convaincus.
Sans doute à un certain point de vue
le catholicisme présente un tissu de
contradictions; il ne saurait soutenir
un quart d’heure d’examen, mettez le
pape à côté des apôtres, les persécutions par l’église â côté des persécutions de l’église, ritnmaculée conception â côté du culte en esprit et en
vérité, vous aurez de la peine à retrouver un rapport quelconque entre
le chrislianisiïie des premiers âges et
le catholicisme du douzième au dixneuvième siècle
L'ËcriLure condamnant la tradition,
la tradition ancienne condamnant la
tradition moderne, l’autorité condamnant l’autorité, voilà ce que vous rencouirerez sur tous les points. Cependant celttf religion si absurde, si illo'giqtie, si opposée ans, enseignements
comme aux exemples des apôtres, cette
religion qui ne semble pouvoir subsister
qu’en supprimant la Bible, l’histoire
et le bon sens, celte religion repose
sur un fondement solide, car elle repose
sur l’idolâtrie naturelle, sur l’indestructible paganisme de nos cœurs.
Montrez-moi un système qui soit plus en
harmonie avec les instincts de l’homme
révolté contre Dieu, indifférent à la
vérité, <de l’homme qui toujours a
voulu posséder une croyance et pratiquer un culte, à la condition de ne
pas changer sa vie et de ne pas donner
son cœur! 11 tient à ne pas traiter sérieusement les choses sérieuses. Il lient
à ne pas être forcé de choisir, il
tient à se débarasser de son âme. Or
monlrez-iioiis un lieu de repos comparable au calbolocisme romain I
C’est une Eglise ancienne ou qui
semble l’être, — n’oublions pas qu'elle
se renouvelle incessamment, — c’est
une église nombreuse, iiiagniliquemeni
organisée, dont la direclion s’offre à
tous et pourvoit à tout. Quel oreiller
de paresse pour les consciences! Quel
abri prépaié pour ceux qui redomeril
le contact direct avec Dieu et avec
eux-mêmes! Quelle sécurité pour ceux
qui aiment à se décharger de toute
sponlaneitc morale, à se laisser diriger et sauvei'îl.Ils soni nombreux cenxià. Le clergé catholique le sait; il
connaît sa force. Aussi ne s’inquiète-t-il
outre mesure nides attaques victorieuses
de ses advei'saires, ni des conséquences
de ses propres fautes, si lourdes
qu’elles soient. Il compte sur la lâcheté naturelle des âmes qui veulent
être chrétiennes au meilleur marché
possible. Il y compte si bien, que lorsque ces âmes lui échappent, il n’en
désespère nullement, car il n'ignore
pas quelle est la durée ordinaire de
telles ribellions. A part quelques hommes énergiques qui pensent par euxrnêmes, qui examinent, qui sont capables d’afïii iner ou de nier pour leur
propre compte, la plupart reviendroni an
l3ercail. Ceux là surtout auxquels une
vie de frivoiilé ou de désordre laisse
quelque inquiélude pour l’avenir, ne
manquent pas de réserver leurs dernières années à une conversion de bon
goût, qui rassure fort et coûte peu.
... Telle est la restauration de l’édilice païen dont le catholicisme forme
le couronnement.
A. de Gasparin Innocent lll.
(fforrcôponïrance
Chers compairioles el très-chers frères
en Jésus-Christ,
L’élude intéressante que vous faites
depuis quelque temps dans vos ¡coniérences concernant l’Eglise et la Paroisse, m’a suggéré les reflexions suivantes que je vous transmets dans la
simplicité de mon cœur, toujours
louriiè du côté de nos chères vallées.
Si j’avais le talent de Mons. Hébert
(peilïire genevois qui vil encore), qui
a si bien leproduil la position de nos
pèies à leur dopai t de la petite baie
de Promontoux pour retourner dans
nos Vallées, la nuit du 16 au 17 août
1689, je voudrais faire une série de
6
-^390---
lableaiix dont le chapitre 13® de MaiIhiéu me ibnrnirail les sujets.
Mon premier tableau représenterait
le Seigneuf Jésus au bord de la mer
entouré de la Coule avide cl’eriiendrc
ses enseigiiemeiUs.
il aurait bien une certaine ressemblance avec celui de M. Hébert qui
nous montre le résidu de l'Israël des
Alpes sur la grève et en partie dans
les barques tous a genoux autour du
pasteur Arnaud qui pronoriçc la prière.
Seules les sentinelles sont debouljl’arme
au bras et l’teil qui veille à ta sécurité du camp des proscrits.
Le second tablèau réprésenleiaii le
semeur jetant sa semence à pleines
mains en terre et sans se demander si
chaque grain rapportera son épi, mais
dans la (ferme espérance qu’en son
temps il trouvera une abondante moisson.
Le Seigneur veut nous montrer ici
la position nouvelle du royaume résultant de son rejet comme Messie. Si
Israël n,'avait pas été prbfqndémeni
éloigné dB Dieu,’ la place dp Sèi^nëiU’
aurait été dans le temple, pour enseigner les foules, au lieu de se trouver aii bord dé la mer. Le message
de la loi donné à Israël n’a pas abouti
ou pour mieux dire a abouti au crucifiement du Messie él Dieu fait annoncer le message de la grâce ü tous les
hommes sans (rislinclion; • Allez vous
en par tout le monde et prêchez l'E
vatigile à toute créature numaine ■.
(Marc 16. 15).
Mon troisième tableau représenterait
le champ de froment dans lequel l’ennemi vient semer l’ivraie pendant que
les hommes dorment.
C’est la position que prend le royaume eu l’absence du roi. — Dans les
exhortations que Paul adresse aux anciens d’Ephèse el"de Milel, ü leur dit:
« Feîiiez» (Actes 20, 31). Si l’Eglise
avait veillé l’ennemi n’aurait pas eu
l’occasion de pénétrer dans le champ
cl d’y semer l’ivraie.
La première pensée des serviteurs
du père de famillte en apercevant l’ivraie, est de l’enlever, mais le père
répond: Laissez lés croître tous deux
ensemble jusqu’ à la moisson » (v.30).
Bien que le chan)p soit;,défiguré par
la présence de l’ivraie et que le froment souffre de ce mauvais cpnlacl,
toutefois le, fforaenl reste i'roment et
l’ivraie, ivraie, sans qu’il soit permis
de faire le .triage; mais à la fin les
enfants du royaume ( les justes) luiront
comme le soleil, dans le royaume de
leur père. ;
L’élection de la grâce çsl immuable,
mais au point de vue dc; la l’esponsabiliié, ¡es hommes subissent les conséquences de leur conduite.
Je cpniipuerais ainsi ma série pour
chaque ^imjîilude, mais ce irgisième
tableau me donnerait bien de.l’ouvrage
pour faire ressortir les points lumineux
qu’il renferme.
J. Salomon.
(i.<l slfiM
■ D’après Igs calculs les plus l’écenls
et )es pfùs exaeÇsà. l’guybgé de Beh'm et Wçigbqr. la
tipri do nôtre globe sérail de ^439 millions d’habitants. Dans ce chiffre total
figurent : l’Europe pour,' 312,398,480
habitants; l’Asie p o u r 831, ÛÔÇt,000 ;
l’Afrique pour 205,219,500; I’Amerique
pour 86,116,000 ; t’ÀuslràJje et la Polynésie pour 4,411,,300. Dans ce chiffre
rindc entre pour 236,500,000. et la
Chine pour 433,500,000,
Quariraux diverses religions de noire
globe, voici quel serait approximalivemenl le nombre de leurs seclaleiirs.
On compte 115 millions dé efirétiens
évangélicjues ; 207 1,|2 inillions.dé catholiques romains, 83 li2 millions de
catholiques grecs , en tout 406 millions dc chrétiens, puis vienqept G
millions d’israëliles ; 195 millions de
musulmans et pins de 800 miHigris de
païens. On comple donc â peine 406
millions de chrétiens pour plus de, 1000
millions qui ne le sont pas encore.
{La Famille ).
7
.391
I
(Ift la UllcialHrc Vauiloise
SECTION C1NQU1ÎÎME
Oitvrugm de p&lémique religieuse.
l.
Livre da I'Anleckrisl.
(',ilé par Perria , dans sa partie
( de la p. ^53 ;t 323 ) comprenant des
livres qu’on rencontre ailleurs séparémeiU : 1° 8w l'invocation des saints,
2° Sur le rêve du purgatoire ( Del
fûtggtoïî s'oymg). Qes ¿eux traités
se irouvén'l dans le SIS. de ijenève ,
n® 208, où ils occupent 46 p. et Ibiment la pièce 10®. Le LivtiE de l’Anïeçhrist , proprement dit, renlérme
les chap,, suivants 1, Cdràctère de
tÀnleçJmst I % Œuvres, de VAntéchrist.
(Il y ei) a hiiil qui sont parliculièrerpeni signalées), 3® Cotnment on cherche
A les. justifier. 4® Comment on les
cofnbat pàr la Biblel 5. Iniquités de
fÀhtecfirisl, qui se trouvent en opposition directe avec le symbole des Apôtres ; { on en énumère six ). Publié
par Hahn p. 611-616.
.,v„ .
Antidote contre les sentiments
de l'Eglise. Bomaine.
Se trouve dans les MS. de G. ii°
207, à la fin du volume.
m.
De summo pontifice.
Dans le MS. de G. n® 43.
IV.
Contra les moines ci les prêtres.
Plusieurs pièces, en latin, reni'ermées dans lc.s MS. de Cambridge ; 1 '
vol. (marquée A) groupe n” 5.
V.
Sur la . variété des choses
qui surgissent.
Dans le MS. de Genève , n* 208 ,
pièce Ginquierne, commençant ainsi ;
circa la varieta de la cosas emergent.
VI.
Contre, les, tradilions
et les ordonnances des hommes.
MSC. de Cambridge T. A. pièce n“ ü.
vit.
Contre les ordres religieux.
Appelés dans ce traité: vDesplante.s piiarisaïques que le Père n’a point
plantées ï. — Dans le même MS. de
C. hiiitième pièce.
VIII.
De l'absolution.
Dans le MS. de Dublin : classe C.
Tablette V, n® 22, fol. 383.
IX.
De edifleatione ■ urbium idolalriae,
or lu et progressa , ejusque evevsione ,
per evangèlii preêicationem. MS. de
C. T. V (marqué A. j pièce onzième.
X.
Sola Dei kge scripia defi.niri fidel
coniroversias. — Même MS. pièce 16®.
XI.
Origine de l'écartement
de l’église romaine.
MSC. de D. Classe C. Tab. 5, n®
25, première pièce du vol. commciiçaiU ainsi : Ayezo es la causa, del drspartimenl de la gley.sa romana.
Perrin (p, 282) et Léger ( p. 79)
donnent ainsi le litre de celte pièce :
Aycii es ta cama del no.stro desparliment de la gleysa romenta. — 11 y a
dans le livre de l’Aiiteclirist, un jiavagrapbe, commençant par ces mots;
nos ordonnen notar quais sian las cosas
del msire deparliment.... (p. 281 ). A
comparer, pour recension définitive.
xit.
De la envocacion de li Sant.
Dans les MS. de Dublin : clas. C.
Tab. 5, n® 22, fol. 378; cité par Perrin
( p. 310, .333 ) comme faisant partie
du livre de l’Antéchrist.
XIII.
Del Purgaiori soynui.
Dans le, MS. do D. précédemmeiit
cité pièce 55® au.fol, 373. Cité par
Perrin p. 295-309. Se tiouvc aus.si
dans le MSC. de Genève, n" 208. ( A
comparer). .
SECTION SIXIÈME
SA'i-fBims
et devoirs des pasteurs.
I,
Dans la liste des MS. V. qu’il a eus
entre les main.s, PeiTin (p. 57 à 6Q )
8
.392
cite en cinquième lieu ; » iin livre
• auquel il y a plusieurs sermons des
Barbas; et un livre intitulé Sacer
» DOTiuM, auquel il est montré quelle
» doit être la cÂarge des bons pasteurs,
» et quelle sera la punition des mau
• vais ».
H.
Lé T. 111 des MS. V., portant le n*
^2, de la tablette cinquième , de la
cl.asse G., à la bibliolh. du Coll, de la
Trinité, à Dublin, renferme deux séries
de sermons ; la première qui va du
fol. 146 au fol. 163; la seconde, du
fol. 348 au 369®.
Voici le sujet ou les piemières paroles, de quelques unes de ces pièces.
Sur Matth, viii, % % O Segnor, tu
me pocz mondar se túvoles. Cet le méditation se trouve aussi dans le T. vi,
des MS. V. de la même bibliothèque,
où elle forme la treizième pièce. —
Dans le T. iii, elle commence au 147®
feuillet.
III.
Sermon sur les paroles frivoles : { au■ dosas j fol. 155. Se trouve aussi dans
le T. VI, pièce 27 ; ainsi que dans les
MS. de Cambridge, T. v ( marqué E )
pièce 19®. — Sur le jugement dernier.
T. VI, de Dublin, pièce 37. —Sur la
CûYiversion T. iii, des MS. de D. pièce
48, fol. 346. Se retrouve dans le T. VI,
où il forme la pièce 12®. — Sur la
arabole des vierges sages et folles. T.
n¡, n“ 17. — Parabole des noces. T.
III, fol. 163 ; et T. VI, cinquième
pièce du vol. commençant ainsi: Cant
tu seres envida a las noczas.
IV.
Sur la vie de Jésus.
Nativité. — En aquella contra de
Bellem eran pastors. MS. D. T. 111,
fol. 352. Antre'; dans MS. C. T. Il
(marqué B.), pièce 21*.
Adoration des Mages. MS. D. T. VI,
pièce 19. L’Enfant Jésus dans le temple.
I). T. Ili f. .368. Prédication de Jean
Baptiste : En aquel temp Johan deczta
al poblé.... D. îll, f. 360. — Mort de
.lean Baplisle. Même vol. fol. 150, et
D. T. Vi, pièce IX®. — Jésus tenté
au désert, même vol. (T. VI , pièce
31®. ~ La Cananéenne, Tom. VI, pièce
F
11
39®. — Le Cenlenier id. pièce ou n*
40. — Sur la parabole du Semeur ,
id. 41, et dans les MS. de C. T. B.
n® 26, — Sur Mathieu viii, 25 : même
MS. n® 23, — Mallh. xxv, 35. Dans
MS, D. T. VI, n® 38. — Jésus montant sur la barque. D. T. III fol. 367.
— Sflítw-nows car nous périssons. MS.
C. T. }[, n® 23. — Sur la multiplication des pains : même MS. n® 25.
V.
Paroles de Jésus.
¥o fameiey e vos non dones a mi a
maniar ( Matth. xxv, 42) ï. VI des
MS. de D. pièce 38*.
La fenna cant ilh ape^'lnvis ha tristicia. Même vol. pièce 34.
Petit e non verre mi e de reço petit
e veyre mi | Jean xvî, 16) même vol.
pièce 33. — J’ai respecté la diversité
d’orthographe qui se trouve dans la
reproduction du même mol. La cédille également ( si elle est sur le MS.)
mérite d’être remarquée : elle remplacerait ici le *, qui est dans l’orihographe primitive de dereezo (de
recbef). ^ ..f
VI. ' , ,
• ScrmoH.'î sur des sujets divers.
Sur la cz'ainle de Dieu, dans MS, de
C. T. lU, seconde pièce. Ce sermon
est cité par Léger, p. 30 ; et par Hahn
p. 628. — Sur la nécessité de se confesser ses péchés les uns aax autres.
MS, C. même vol. 1® pièce. — Le bon
pasteur. MS. de D. T. Vi, n” 32. —
Sur la régénération. MS. de Cambridge,
T. il, n® 20. — Sur les pécheurs appelés en jugement devant Dieu. Mêmes
MS. T. ni, troisième pièce. Sur
les souffrances et la fermeté de Job.
Mêmes MS. T' il, pièce 6. — De lo
mesquin MS. de Diibliu, T- ill, n® 49,
fol. 348. — Sur les richesses. MS. de
Cambridge T. Il, ii® 20.
vu.
Semoii».' qui n'ont été désignés
que par les premiers mots du diseurs.
Donca, nos mesquins, per que tarden
de ben far ? ( Donc , misérables que
nous sommes pourquoi tardons-nous
de bien faire ?) MS. de Dublin T. VI,
pièce Xi.
9
----393.
Ces premiers mots sembleraient indiquer la suite d’un développement
antérieur, plutôt que le début d’un
discours.
Tu sies sol jielegrin in Jérusalem.
/Tu es seul voyageur à Jérusalem)
MS. de D. T. VI, pièce 14.
Lo felhon abandone la soa via. (Que
le méchant abandonne sa voie ) môme
vol. pièce 12.
Li teo olh veau dreylos cosas. ( Tes
y*ux voient des choses justes ) même
vol. pièce 20.
vin,
‘D’autres sermons, sur lesquels je
n’ai pas de désignations spéciales ,
remplissent presque en entier la dernière partie du MS. de Genève portant le n** 43; cl dans le MSC. 209 ,
il en est sept, qui dans la série des
pièces, occupent les numéros qui vont
de 9 à 16, cl remplissent cinquantesix pages. I
, SECTION SEPTIÈME
Traités et livres de morale.
Le IV“ vol. des MS. V. déposés à
Cambridge, et marqué )), contient,
dit Morland ( pi 96 ) • plusieurs excel
• lentes méditations, louchant les mi» sères, les tribulations et la courte
» durée de celle vie ; ainsi que sur
• la, repentance, les bonnes œuvres et
» autres semblables sujets : le tout
» écrit en langue vaudoise et sur parI chemin ».
Ce MS. est fort dilBcile à lire ; les
lettres en sont en partie etlacées,
et les abréviations parfois incompréhensibles. U faudrait qu’un élève de
¡'Ecole des chartes put présider à la
collation des manuscrits vaudois, et il
serait à désirer qu’il fût lui-même
des Vallées.
11.
Vergier de consollacion.
Cet important opuscule se trouve
dans les MS. de Gfloève, n“’ 209, où
il tient du fol. 120 au 156. Il renferme
un traité des péchés et un autre sur
les trois vertus cardinales, linire ces
deux morceaux s’insèrent différentes pièces ; l’une sur les tentations, une autre
sur l’amitié, puis sur le Contentement
d’esprit dans la vie chrétienne. On y
remarque ( dans le livre sur l’amitié )
une citation d’Aristote et une autre
de Si. Isidore. — Le Verger de Consolations se retrouve ( avec quelques
différences ) dans les MS. de Dublin ,
T. Vil (classe C. tabi. IV, n® 17).
C’est la troisième pièce du volume,
ni.
Livre des vertus
intitulé : liber verlulum ; se trouve
dans le T. 111 des MS. V. de D. où il
forme la première pièce du vol. et occupe 77 feuillets. — Il est aussi à Genève dans le MS. qui porte le n° 206.
IV.
Trésoi' ei lurmère de la foi.
Intitulé : thresor e lume de fe ; dans
le MS. de Dublin’, T. III (clas. C. tab.
V, n° 22) où il va du fol. 176 au f.
270,
. Y' ., ,
Libre des 'iribuiktiôns. '
Dans le même vói. du foi, 271 au
f. 284. Se trouve aussi dans les MS.
de Cambridge, T. lll, où il forme la
quatrième pièce, — Cité par Léger,
p. 35, et par Habiij.p. 692. «
vi.
Considéraitons sur la brièveté
de la vie.
Dans le T. lll, des MS. de Dublin,
pièce 24'-’, suivie de considérations sur
les biens de la vie à venir, réservés
aux élm, (fol. 175). Il faudrait comparer ce morceau avec un traité des
MS. de C. ( vol. A. n° 5 ) intitulé Li
goy de Paradis ; et un traité latin de
Genève (vol. 209, fol. 115) sur le
même sujet.
vu.
Petits traités et morceaux détachés
faisant probablement partie
d’un ouvrage d’ensemble
dont ils ne seraient que des fragments.
A IsAcii. .Se tu deparlires la préciosa
cosa de la vil. MS. V. de D. T. VI,
première pièce du volume. Del alegrecta de li salva. Ibid. T. lll, fol.
334. — Del pecca de la desxibidiencza.
Il), f. 337. — De la veniamta ( du
pardon) id. f. 341. — De la despe-
10
-;394
' rçicim ( du déa^jspoir) id. d'. 3-43. —
Lo fellaii, id. f, 34Ç. — Lq Me^uin,
id. f, 343, — Dfi kUmosina ( d,0 ¡’-'»tirnône ). Dans les MS. de¡-Geíiéve : n“
. 209 , pu ieug'it- \ vandoise; pi sur le
. même siiipl, dans Ip a 43, en Iplin.
—r Da ta. jÜbrkta ( de l’ivre&se ) : dnnl
les ^ Pnl)|in:T. m., loi. -167.—
De ia; /(ionisai du,i;,resnecl de soi
même ) id. r, 168.. Du bcd et den lávenles. id. t'. 102-197.
..y-.,-r ■ < VU'- ^
I Mmi vollm pàrUw 4« k 'meca de
_ id W«/jliiSv délb. 1.1^, ini,
Iq7 l'-. il8-139j —
0a IPWisipmtà ï. 173. — 00 li yjlî
( yot ) penskrs. 'id. f. 300. — Tracta
de Poraepn^ id. 230, — /o npw volh^
la mon m peceddon MS. ' de D. T.
Vlv piêcé 25'.''u’t ' '•■A',
.. .. . ..U .
'^‘'Traités latins.
Quibm modis ppccatim fiai. Dési
^^Traîlé déj mofàle. en'Mtitin. 6*.pièce
' dn'T."V.'dé$,5fS. de C.':' '' ’ '
■ -'30e nçcért^i ptffOT T. I,
des MS. de C. pièce 13®.
X.
Aímatíách, spirituel.
ddvi;e indi.ni|é p.ir Perrin ( p. 59 )
(¡nni'nlíp élimrde litre d'un vbi spécial,
îl' èh cite .dès’ fragments tradnils ( p.
211-222) 011 il est quéslion du baptême? de bi Sainte èène ,'du mariage
êt de l’ii'visitation dés malades ; pp)s,
en origt.naf ( d, la p.- 324 à 333 où il
s'agit d’une çviliqim' d'ps sacrernenls
' de'PEgt. Rom'. Mai^ la p. 318', dont
le texte est donné comme'extrait do
VAlmanach spirüuel se trouve approxiiOaliveni ieproduile il. la p. 324,
comme-étitiul irré' d-u livre de l’dnie
■ lu!, », i‘, -■ xn-' v^' . .IV
Txaité louchant le vk;e, et les. péchés
imrtels. 'líésignalionj/dprjnée |»ar MorIwid ,îà la,¡pièce 14 , du vol. ii, des
MS. dniC... .V ,ii.. '
.■ IkSi biens quiprocédonl de la forbimc,
(k la nMw.o el de la grâce. Même yol.
.pièce 17- , : •'’■I"
Des six choses honorables en ce
monde. Même vol. pièce 18.
. Cons?.deV((i(ion.v sur. les souffrances el
la fermeté de Joh. Même vol. , pièce
61 .
Ml.
Exhorktlion à Herman , . pour l'engager à s’attacher à Dieu pUilôl fpr’aux
créatures. MS. D. T. VH, pièce 71
Pistota amicHS, MS. dé G. 206. Pièce
publiée en abrégé par Halin p. 623626.
Pistola fideli. Même MS. - 2® pièce
du volume, occupant 22 pages, — sc
|■eU‘0^ve dans les MS-j de C. ; T. Il,
pièce 6®.
Sur l'amour: de Dieu el la vie chréUmne. MS, G. T. V, pièce 5®.
. ■ xiij> .
Que eûsa. sia pec&ai .
Ge traité est dans lo MS. de G. n'
209 , allant du foi. 21 au f. 53L —
Chaque notice consaciée à un péché
spécial , est suivie de l’indication des
remèdes qu’il faut hii opposer. ~ Il
y est parlé do O'oio péch.és capitaux
(et non de sept); mais dans,le MS.
208, à propos dp IV® commandement
' il est dit qqé souvent le dimanche 011
voit comraèllre les sept péchés mortels.
SECTION IIUITIÈSIE
Ouvrgffes dfenseignements. ,
... 1.
Gathéelvisme (dit), de HOO.
bililulc; [nterrog avions menons-, publié par Perrin (p. 157) el par Léger
(p. 35) ainsi que par l:lahn, iGilly cl
d’anlrés. Se- lTouve dans de MS. de
Dublin, ï. Ill (Glas.. G. Tab; 5, n® 22,
Coi. 284). .— Un des plus inlérossants
des vieux- docuoiKenls Vamlois.
: i'i II;. in.h. ■
PelU mmnei d'insíí'üeííOíi. émngéUque. indiqué par Léger, comme -se
trouvant à la lin dn N. T. V. dépo.sé
par lui à G. I
UI. .f, ! I
De t'èducalioumdes paslvurs ; est rail
du Livre de Deorgest M,ord., cité par
. perriu p. 70 et pai; Léger p.. 190.
.■-.I ty..
■ Grammaire latine des !mcicn.s Barbes, l'ormant la 1® pièce , du T. V.
11
marquée JE), des|MS. V. de Cambridge.
— Traité d]arithmétiqiie, (]ermère pièce
du même volume.
V.
De l'ensegnameni do lj, filh ; (de renseignement des garçons), Ce;trailé se
Ironve, dans le ï.. 11!. des MS. de D.,.
du fol. 78 au 83. Ce, morceau est
donné par Perrin (2® frariie p. 230)
où il forme le cha)). III , de la discipline V. en indiquant toutefois qu’il
est extrait du livre des imiiis. Ce liber
vertulum est la preinière pièce dq T.
III des MS. y, de Dublin,
De la garda dç las fUlÎdèi' ",
(De la ' garde des' Hiles). Dans le
mêmç T. lit dé D. faisant suite au
morcéau précédénl, et, allant du fol.
83, au 85. ' ’
vit.
De la familiarila ‘dé las feiinds.
(Du commerce des femmes). Même
MS. fol. 168.
^ ¡t.i ¡i:” i 'î^Yjiï-.
= ' ' Dés 'devoirs'des. époux.
Kn‘ latin. o/^CîÆs con'jugum viri
et uxoris. Dans lés MS. de G. T. I.
pièce 9^. — A comparer avec la pièce
6 du T. VI des MS- dç D. q.qi cpmrhénce ainsi: lo énlendà d',diré cal cosa
sia matríinoñi et* avec ia‘4®' duT. 111,
des mêmes MS. de D. commençant par
ces mots: Aycii vollen parlar del maIrimoni a confort de li bon. Cette dei'nière pièce fait partie du livre des
vertus. — Perrin donne en traduction
(p. 217) un morceau intitulé du ma.riage et le dit extrait de VAlmanach
spirituel. — A ta suite de la pièce 6“
du T. VI des MS. de Dublin, se trouve
un morceau commençant ainsi : Li
filh lical nayssou a li payrans carnais
qui pai’ail être une conlinualion de ce
qui vient d’être dit sur le mariage.
Perrin a cité ce morceau , dans sa 2®
P, p. 230.
IX.
j Leçons de la nature .
Données à l’iiomme par l’exemple
de divers animaux ; indiqué pai’ Morland comme étant la première pièce
du T. P des MS. V, de C. (Classe G.
Tab. V. n“ 2i) qui est intitulée ; De
las proprietas de las animanezas.
SECTION NEUVJÉM.E,|
Poënies religieiijç,, ...V
Ces poëmes sont contenus dans trois
manuscrits ;..le 'f. II de§ MS. V, de
Cambridge, qui en contient ciiiq ; le
MS. de Genève', n° 207 , quf en contient six ; et le IV vbl. dés MS.
Vaudois de Dublin ( classe G!'làb. V
24 i"»»!» rvn . 1.LL. ^Pmi
) qui en contient sepf, Tous
ces poêmès sont en' vers dlèxàndrins.
Pour en parler, nous suivions l’ordre
où ils se trouverortt rangés "dans ce
dernier manuscrit. mî .î ' I
Aucun de ces MSjne nous présente
le texte originarvi'dé 'né renferment
tous que des copies plus où moins défectueuses d’un texte aht'ériéùr, qui luimême n’étaildéià,;ppobàbleri(iorilqu’ùHe
còpie. vn-i"
Bien dés vèi’s cependant qiiï pai’qissent irréguliers ne le sont pas. tloin'me
dans les poëmes français du xli® et
’xiïi®'’éiècles ('ÇAawSoHs de Gesies., ou
de Aattif faits i''da 'làtm*<ÿéiia )) le premier hémisliche’peùv avoir sept' syllabes, si la dernière est féminine, lors
même que le mot suivant commence
par une consonne (‘ nôtre ' proisodie
admet èiièorè sept syllabes'bu second
hémisticbé"'deS vdrs" àlexandrittsi de
lerminàisôn ‘féminité et ite compte
pas la'dernièré, mais pour te premier
elle exige qu’it y‘ait 'élis^ibn. '
Lés chansons'’de geste',' comme les
poëmes vaudoïs, admeflenl des élisions
entre consonnes, pourvu qùe là prononciation s’y prête, et des hiatus dont
le goût seul'"décide. A cela près la
mesure de chaque»vers doit être sentie par l’oredlè",' s’il est démesuré
ou trop comi, c'est .qu’il a été altéré.
— Ces atléraiions; sont faciles aux copistes qui,n’ont pas,¡.Çoieille prosodique : surtout :lprsqii’il.s écrivent sous
la diplée , comme ili éifmt d’i^sagé de
le faire avant l’invention ,dç, l’iniprimerie, où des ateliers; de copies servaient ù répandre, plusieurs, êxerqplaidu même ouvrage. , , .
Après, l’indioallon de chaque poëme,
l’inscription d’iune ou plusieurs,des initiales de Gambridge!, Dublin,et,Genève,
fera connaître l,es. |l$,, dans .lesquels
se trouve, ou .manque le poëme cité.
12
La réunion de ces trois initiales ( C.
I). G. ) indi(]uera qu’il est dans les
trois inaniiscrils.
I.
Lo novel confort. (C. D. G.)
Pocmo de trois cents vers, divisé en
soixanlejet quinze strophes inonorimes,
de quatre vers, chacune. Son objet est
l'encouragemont au bien.
, C’est un de ceux dont le style est
le plus parfait, et où se rencontrent
le moins de fautes de copiste.
Il y aurait cependant quelques rectifications ù faire. Ainsi le dernier
ver,s de la § ( strophe ) 28 ;
Sütf son doi fjeooa , c^o mostra lescriplura
recouvrerait au premier hémistiche ,
une syllabe indispensable, si l’on éciivail ; ilk son serf del }Kcca ; el le premier vers de la strophe suivante (§
29 ) ainsi conçu,: .
Car ion vencau Sun sen ubrier
ce qui ne signifie rien, présenterait
un sen,s et une mesure satisfaisants,
si on le rédigeait ainsi :
Car ilii 3on ventjzu d el , é per czo son seo
[obiier
ce qui signifierait : car ils sont vaincus'de lui, — ou par lui (le péché)
et pour cela sont ( deviennent ) ses ouvriers. — Dans la prononciation courante, il doit y avoir élision d’une
syllabe, entre les deux derniers mots.
A la § 40, il manque un vers, qu’on
pourrait remplacer [lar celui-ci, qui
cOrnmenceratL :
!,i mal ti'ameita.ijieist ; lu deslorb de jusiioia
OU par tout autre, entrant dans les
caractères d'une énuinéralion qui remplit ici trois strophes.
1, II.
La barca. ( C. D. G- )
Poème de 336 vers , divisé en 56
slroplies de six vers chacune. — Ce
n’est qu’à partir'de la 36® que le voyage
de l’homme sui' la terre , commence
d’être présenté sous l’image d’une
barque, en roule vers le port.
Ler erreurs rie copiste y sont nombreuse.s ; mats toutes les irrégularités
de prosodie qu’on y remarque ne sont
pas des erreurs. Il y a visiblement des
vers de dix syllabes dont In césure se
trouve être tantôt à la 4®, tantôt à la
396
6® et qui se mêlent aux alexandrins,
sans ordre régulier, l.e premier vers
par exemple ;
La Sancfa Trinila nus don parlar
est un pentamètre , qui pourrait aisément se transformer en hexamètre ,
eu disposant ainsi le dernier hémistiche nos done de parlar; mais comme
des irrégularités semblables se relrotivenl dans tout l’ouvrage, je ne ciois
pas qu’il faille songer à les faire disparaître.
Il y a des fautes d’orihogt’apbc cl.
des mots mal écrits, qu’il faut, évidemment rectifier. Ainsi au 2'* vers
de la § 27® le dernier hémisticlie ; au
tengu mol chactin , doit se terminer
par le mot chamin (cliemin) au lieu
de chaezin, dont j’ignore la signification, si toutefois il en a une. — Dans
le premiers vers de la strophe suivante :
O vi(a pUna de tant uatin Uvor.
le mot taut, doit être remplacé par
tant-, ce n’esl qu’une faute d’orlliographe ou d’impression. Au dernier
vers de celte meme § 27, le dernier
mol péreisere, doit être éc\'\l^f,.parçisere, etc.
' Un délai! phonélique sur le car.aelère invariable des cris spontanés , se
trouve dans ces derniers vers de la
§ 40.
A l'intra il'nquest port trey grant cri gittnru
Dir-/ent •. Ay, Ay, Ay I (tel grant paur qu'rl
[ aiirù.
J’ai cru devoir mettre quelques .accents , pour faire comprendre la piorioncialion aux lecteurs étrangers à
l’idtoin« Vaudois.
III.
L’Avangeli de U quatre semenez. (v. g.)
C’est une paraplira.se versifiée, tuais
poétiquement étendue , de la parabole
du Semeur. — Ce poëme est comme
le premier, en quatrains monorimes,
au nombre de 7b, contenant 300 vers.
Les copies en sont assez fautives.
Dès le premier quatrain, que voici:
Ant jiHi’ilen d'iavangfdi d'ii -1 sem«iicz,
Que .\ri.-it piuiava ni prescnl
Per (|tie til flffiH'S al inoiit ulcun eoineïicïa
[ meiîi ,
lie la soa oreotura engenra novellamenl ,
13
.397-^
on ne peut s’expliquer ce texte dont
voici la traduction littérale ;
Maiiite7iant parloiis de Vévangtle des quaires se
[ mc7ices
Que Christ parlait au siècle prése^it ,
Pour qu’il eut an mond« aucun commencement
De la sienne créature engendrée nouvellement.
Le premier vers est trop long, et
le second trop court. Un léger remaniement permettrait de les ramener à
une juste mesure en rendant le sens
plus clair. C’est un essai que j’offre
pour exemple, et non une variante
que je propose :
Parllen Je l'evangeli Je ü cjualre semeni’i
Que .tesliu Srist parlava per lo aegle preaeni:
El , que n'ague» aî mont alcun riomencza'
[ mont ,
Et (|ue soa urenlin'a engeiira novelJment.
Le dernier vers de la 2'^® § doit
être: L'ome la calpissàva, l'oysel la
dévoravor: au lieu de Li orne et ïioysel,
qui nécessitent le verbe au pluriel et
détruisent ainsi rbaririonie des rimes,
en allongeant inutilement le vers.
Une tré.S'belle opposition entre les
hommes de bien persécutés mais heureux , et les méchants fortunés dans
te monde mais .sans espoir au ciel ,
est développée de la § 16 à la § 47.
— Les traits de l’homme pieux et
méprisé par les mondains, qu’on voit
retracés dans les | 36-42, semblent
se rapporter aux V^audois, dont il est
bien permis de croire que rnuleur a
voulu peindre en ces vers la vie et les
vertn.s,
IV.
Lo Patjre Ëternal. ( c. n. g.)
Poëme de 156 vers, divisés en 1er.
cets monorimes. C’est une prière dont
le début n’est pas sans rapport avec
les formes de la litanie. Les 21 premiers tercets se rapportent à Dieu dont
le nom est incessamment rappelé dans
es vers avec des attributions différentes ; du 22® au 48®, il est question
de Jésus et du Saint Esprit; et le
poëme se termine par une invocation
à la Sainte Trinité.
Les fautes de copiste y sont uomlireiises : surtout par l’adjonction de
mots parasites. Voici par exentple _ le
tercet 36®. J’y souligne les mois ajoutés;
en les supprimant on lelrouve des
vers ; mais avec eux il n’y a plus que
des phrases alourdies par des répétitions inutiles.
Agri«l de I>io vera}', non noi-vcni, que toiles
[ Il pecca
Mena me a) niotiL d\Sion »legre e tnoi segur
[seguent li non aueza
Kn lierbay veriliant e flors len odovaiil ^ la}’
[ $1 a d'tu garda
En ne traduisant que les vers, (sans
les mots soulignés, — qui sont pourtant écrits comme faisant partie des
vers ), on a :
(le Dieu vrai, i^itè oiqiS îfi péchés ,
Mêne-inni au mont de Sion joyeux ci non souillé
J5n herbes verdoyant . tl Id ipie J je sois de toi
[ gard^.
Le tercet 32® finit par ces vers :
lie toi ileleit noisivol tu m'a morial, nsoe.
Le dernier bemislicbe ne signifie
rien, il faut l’écrire ainsi : inm'amorla
la séë. La prononciation est la même;
c’est un indice presque certain que le
manuscrit a été fait sous dictée ; et
par quelqu’un qui ne comprenait pas
tout ce qu’il écrivait.
Mais le premier vers de ce tercet,'
reuferine trois hémistiches ; il n’en
manquerait qu’un pour que l’on eut
deux vers. Essayons de le lemplacer;
je souligne ce que j’ajoute ;
Flu:¿ abundianl, hora, al mont que tu so,sten
A li oreijont on tu dona d'li tio ben ,
IC arrosH la iriia arma, que seoca coma fen.
Mais alors le vers précédent, qui
doit faire suite à ceux-ci, se trouve
isolé ; et comme la rime en est différente , il annonce évidemment un nouveau tercet, dont les deux derniers
vers ont été omis. Cherchant à le compléter, je souligne les adjonctions :
D'iot deleit iioiiivül tu m'amorta U sf'è ;
Qu'ai fo«s dû toa gracsia sempre i?^on aurait béë,
E cwn la carita nos enci’e’sse la fée,
Voici la Iraduclion de ce tercet ,
ainsi restitué:
De tout déhee nuisible tu m'amorlis Ict soif;
Qu'à la fontaine de ta grâce toujours mo?i âme
[ hoivc
Et qu'avec la charité iu nous augmentes la foi.
V.
Lo despreczi del mont, ( n. G.)
Le délachement, ou le mépris du monde..
Ce poëme a 115 vers, rimant presque
; toujours deux par deux ; d’un bon
14
Nj'vVWï^MV«
.m.—
siy.le d'idaélitjüe; Sm- Ig MS. de DiibHrti,'U nè' pMle {ièiiil de tilre’; mais
il commence par les mêmes vers fjiie
sur le MS. de Genève, où il a-celui
que J’indique, .l’ignore s’il se termine
aussi de la même manière, n’ayant
sous les yèux que la recension de Genève , où évidemment il n’esi point
aclVevé; pn a cependant mis le mol
/tiiis / aprêé le'vers où’il's’arrête; mais
cé'/'môr liii-rti'ême prôviv'ë qu’òó n’é
pas là fiH'réelle, car danà'lès diUéages
vaudois lor.çqu*on a une i'ohmife de
désinence c’est presque touiours amen,,
piò c/raciias, ou Glorici Ueò ; jamais
je n’aî vu le mol fin.
D’autres adjonctions, .et queloues
oiïiissidns, ont dù avoir Heu aussi aa'ns
le texte , dont il serait Tort difficile
dé rasTienev lOti'S léé' Vers à uriè mestiré';Têg(|liêré. Qùeltjdéfòis cependant
le'dêntacérnenl u un séni mot y .siifTiràil, voici' lé.s'vêfs SjÇ-SSj Je rnets entre
pàrehllièsês 'ÎéS rùbts dduieiijt', éi je
souligné' célliî cju’ph 'pOuffàit àjôùler i’
Mas aquijh que ara hè 'vbîre ale^rar
Erràp’rc's poc ciò lerJip ( Îi;") cpri vcnVe côiilri.-rrl \i : r ‘.il : l;vU j- ¿(¡4,..
r.alèg^'éfiia -pric'Îi'clara-re
Lo plot' e»îft'tri’siicia mais termci- non aure.
Le mol ’riiàis . dans''Ce dernier vers,
doit être prononcé Il faut se souvenir aussi que dans la langue vaudoise , comme en italien il n’y a pas
d’é mùôl';’ ainsi là'rimé' de ces deux
derniél's vers, doit être prononcée ;
dwf drc ti. >txi)uré.'>
Lé iijécond vors'du qUatrâln a ime
syllabe de'trop, si l’on conserve l’arLicié mis én’tré parenthèses: et l’on
peut l’enlever sans nuire à la syntaxe;
mais on pourrait aussi régulariser le
vers, sans celle ablation, en le lerminanl par nn mot qui eut pne syllabe de moins'oommé jaìàf-ar , par
exemple. '
Quant au troisième Vers il est en
défaut d’itné syllabe ; mais ori peut
aisément le complèler par l’adjonction
soulignée.
Tous no.s écrits du reste auraient
besoin d’u'ne i‘êvisi'on minujiéuse et
qui seraiG comme on le voit ; fort dé-'
IfCàlé ; àii'rlôni' jrolir tes écrits ért prose,
Où la mêénré |yi'06odiqiie n'e serait plus
lii jDOur'trahir des adjonctions maladroites. Une cornjparkitfon alléiilive des
divers MS, devi'ait être le fond , et
mai'quer presque la limite d'un semblable travail.
vr.
La nobla Leijczon. ( c. d,. g.) .
G’esi ici le poème le j plus connu ,
el J’un des plus imporla'nts de la Uttéralure Viiil’ai pu l’étudier en,;^yanl
sous les yeu.x les. trois récensiohs qui
exig.lent ; mais Gorniue les principaux
résiillals de celte élude;, ont fait l’objet
d’une, note étendue , dans la tiouvëlle
publication de VIsraël des Alpes, je
me bornerai à monti’er par quelques
exemples, que la mesure prosodique
peut êli’e rendue à certains vers démesurés,'par une coupe différente et
quelques modificaliions de mois. —^
Ainsi tîu vers 247 àu 25'4. i.
r.H Ipy velha. coihanda a rentier mat |ji'r
, ■ ; jn-'i'iiVM't (•
XTa la novella à' ; non te vnlhos venjar,..
K lays'sh vivfe ait pacr atjuflli fjn'e té iiVin'ninl ,
La ley velha .nos; di.; a.nia li iio amie .
Xlala no.valla'aiiirt 11 vostre: eneiuie
Ef faoze.bèn ha nqiiilti lioal àyzèron vos, .
Üii vers 26'4 au 268.“ ,,
Ma car miS sc« tuil frairp , deven luit ilio
(servir
Cn us l;i ley îiuveiJa ijGti Jeshu Xrist h*, dit,
(^lU'.nos dcvcn tenir, ajuda de ï‘e,fi^rH„
A li seo apnstol fe lo oomendameiit
Qii'iinésfin per lo mdhi 'e ensegriésan la {^ent .
Du vers ,375 àu 379. ,
M.a fdrtment se conlorté îui'suo jra'n ïfjvor
Acjùcl que snffré eycîi-i per l’onbr clerSignor ;
Car lo regn« del col , ont (où) anarcn U bon,
lii sore »paroiba al partir d’aqnesl monl.
Le sujet dii poëme est indiqiié ¡)ai'
ces vers,
Brooiïiont es raconta , un questa lenzoïi ,
De le trey ley que Dio rloné al mont, '
Gès trois lois sdni., la loi nàtiifelle,
la loi de Moïse e( ià loi évangélique.
(A .«
liouwclles religieuses
et faits divers.1
France. Ainsi qu'ê cela nvail é(é
annoncé, le Sÿnoti« o/^cîettà?'des Kgfises
Réformées dé Franco' s'est ouvert à
Paris le mardi 25 novembre. Sur Vingt
15
------399-
fil line circonscriptions synodales, entre
lesiptelles est partagée la France'.'10'étaient représentées d'une manière plus
ou moins complète. Qnalre-vingti-six
délégués, M pasteurs cl 45 laïques
étaient présents à la première séance.
Après la vérification des mandats et
la constitution du hitreau,( Mi ,Pédézerl, ^rélldePt ) Pde loH|fne ^rfiscnssion s’engage sur la fixation de L'ordre
du jour de l’assemblée. Trois opinions
sont en préisence, sur ce sujet î‘i*ôêlle
de la "Délégalion synodale , conseill'ani
d’aborder* avant ioiile autre, les questions pt'atiqües; 2® celle de M. Mofïiiier
pasteur à S Quentin, demandant que
le Synode s’occupe, aianl tout, de
lU>r^msalmi'tèç}uMère des SijHodes ùf^
/icieux ) 3® cellié de MM, Artiphotix ei
Bersier proposant que’ le prettlier soin
de rassefïibiéesoii a’avis&r Six rtioydns'
d’arrived il ki wnvdcfittibn 4'rm Stjnodc
ifénéraL c/fixieU 'i 'r' ■ , uü :'
Une £k)mniiission de dix 1 membres
changée de préaviser ¡Hir la priorité à
(lonfMr fl ces différentes prophsiiiotis,
se prononce (et rassemblée accepie)
en laveur de celle de M. le pasteur
Monnier, sans écarter pour cela celle
de MM. Arnphoux et Bersjer. La ¡discussion assez longue qui suit celle résolution .St; ternuhe pai"? l’acespLIlion
à la presque unanimité , d’un règlement 'sur les Synodes officieux dont
voici les deux articles les plus importants : 1® dans deux nus, si l'Eglise
réformée de Frame n’est pas rcnlfée
eu possession de son régime synoiktl
régulier (Synode officielitrt wowftïw
Synode officieux Se réumra à... (Heu;
à fixer ); 3® toutefois tu Commission
permanente convoquera une nouvelle
session du présent Synode, Avant le
délai de deux ans, si elle juge que tes
circonstances rendent cette réunion nécessaires.
Angleterre. — Le 18 novembre
dernier * an souper était offert aux
« maifaiitiemrsi de profeseitm, » dims
le quactT®ii ¡de S*'iSileX'ïi'Londres* par
les soins de là Mission parmi les éoleurs. Deux cents de ces malheureux,
la plupart repris de justice , ont pris
place à la table et ont ensuite assisté,
de leur plein gré et dans l’ordre le
i P1 u s parfa'M- è u il é séa n oe d ’ e x h or i at io n s
à( leur adre.sSe, Ge qii’il y a do plus
jremarquable/et d’essetiliellemeuv angl.'iis dans tout ceci, c’est (pie les oràleurs, eh CBlie circohSiance, étaient,:
les uns, d’anciens volêurS'Mriverlli: ;
les autres, des magistrats (parmi eu^^
un ancien Iwdumüre , dévérUi pasteur)
Oh des directeurs'de prisons. _ )
Le but essehfiel Ue lit Béaûce étaii
de ihire connaifre aux volenrs l’exis*lence He VHohM Idbùür Society-, inSililulion créée pour procurer aux fiommes dévoyés dans le crime , et siirlout
aux détenus libérés,* les moyens de
gagner honnêlennent leur vie. ,
: ,, : Sétriame Heligieusie,i A
■ ' IK'ous traduisons ponr fési léclhaTS’du;
Témoin la i tê!ti% suivanlé iiqtiëi hOii.s
avons lue dans la Gaizelta del Popëiè *
persuadés que bien des personnes la
liront avec le même plaisir que nous
avons éprouvérflowsjmêifne.
Varice Æ*eiHee.
On nous écrit:
« Accordez-moi la parole un petit mor
mehl sur Iq D., Vola de iToiire-PelIice;,
vous me:'idomie? ainsi roecasioh; de
romplrr un devoir d’homme , de oiipyen eff de médecin.
J’ai l’honneur de connaître depuis,
bien des années le vieux et vénérable
Df Vola.
Je l’ai vu fl rœtivre dans une terrible épidémie de lyplius qtii ni'a été
très nuisible et mortelle à plusieurs,
je l’ai vu fl l’œuvre dans l’bôpiial
vaudois, dans les niaisops des parficuliera et parlicùlièreqieht auprès des
pauvres. ■
Et en toute conscience et sui', mon
honneur je vous assure que si j''ayais
a proposer un modèle, aux pouvélles
générations des médecins qui se consacrent au dur mais très nobÎe apostolat de notre profession dans la canipagne, je proposerais' le Dr Vola. ■
Il est une bénédiçtioh poihr les vab
léés Vàhdoise'sb La bannière dé'sà’l'hhgiié et* préeiéhsé' vie à' toujours''Sré'fe
Devoir,' dans des'moments très diiffidlés
et l'rèâ per'illeuii,! il a jamais ' dé-“
16
menli, pas même mainlenani, malgré
son âge avance. Sa vìe mérile honneur
ei, respecl de la pari de ioni galmkiomo el de loul gentilhomme. On
peut dire de lui comme du Juste « il
a passé parmi les siens en faisant le
bien».
El je souhaite pour moi même, comme pour chacun de mes chers collègues
que ces glcrieusos paroles puissent résumer avec vérité l’histoire de notre
pèlerinage sur la terre, i- . >
i S. Laura,.,
Ces paroles d’un homiiie de cœur',
el d’un ehréiien, nous ont paru tellemenl vraies et l’éloge si bien mérité
que vous nous saurez gré, honoré
üirecteur, de les avoir envoyées à l'imprimerie du Témoin, même sans en
avoir obtenu votre autorisation préalable.
Ne me transformez pas en membre de
l’Eglise, avant que j’aie saisi la grâce.
Ne m’engagez pas dans un mécanisme
d’introduction auquel personne ne peut
résister. Id.
Pensées
L’homme ne veut pas être sauvé;
il ne veut pas tout recevoir, parcequ’il
ne veut pas donner tout. Il acceptera
un aide, un sage, un prophète, un
révélateur; un Sauveur, jamais FNous
sentons tous qu’on n’accepte point un
Sauveur, sans l’aimer el sansle servir.
A g. de Gasparin,
L’Evangile nous défend ta mondanité el nous lai.sse dans le monde, il
ne nous sépare que du mal.
Id.
On s'imagine d’ordinaire que pour
influer sur la société civile , 'l'Eglise
doit se confondre ou s’unir avec elle.
Erreur profonde ! C’est en restant ellemême que l’Eglise agit ; moins elle est
mondaine el plus elle remue, mieux
elle refait le monde.
Id.
Rien n’agil sur les masses comme
une sociélé religieuse qui ne les englobe pas. Si vous voulez me faire
comprendre tout le sérieux de l’Evangile , ffiiles-moi sentir que je ne sui.s
pas chrétien et/que j’ai à le .dévenir.
I&cimc poUtt(|ue
Mtaiie, — La Chambre des députés
s’est occupé de la nomination de-deux
vice-présidents, de commissaires pour
les finances, de questeurs etc. — La
grande question est de savoir s’il y
a ,19 millions de déficit, comme le prétend Saracco, ou 6 millions comme
l’avait prétendu Grimaldii, ou bien s’il
y aura 10 ou 12 millions en caisse â
la fin de 1880, comme le veut le nouveau ministre des finances, Magliani.
Pour obtenir ce résultat, quelques ministres se proposent de faire des économies, insignifiantes de Payis de plusieurs et peut-être nuisibles à la bonne
marche des affaires.
La reine Marguerite a trouvé quelque amélioration dans sa santé, depuis
qu’elle est à Bordighera. .
AHemaffÈU}. — Bismarkesl encore
toujours malade à Varzin. — Le prince
impérial s'est rendu de Peglv à Berlin
l’occasion de la visite que le roi el
la reine de Danemark ont faite à la
cour impéi'iale d’Allemagne.
Æl9ttaott0. ~ Le mariage (lu roi Alphonse avec l'archiduchesse Christine
d’Autriche a été célébré avec grande
pompe à Madrid.
— Les Chambres ont été
ouvertes à Paris au Palais Bouybon et
au Luxembourg.
Le ministère a quelque chance d’être
soutenu par la majorité à la condition
de continuer à épurer la magistrature
par l’élimination des employés contraire à l’ordre actuel des choses.
Ernbst Kobeut, Gérant etAdministralcm .
Pigoerol, Inipr. et Chiantore Mascarelli,