1
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Année XVI. N. 47.
20 Novemhre 1890
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lePasl.H. Mfîille, Torre Pellice
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payé 0,^ centimes.
LE TEMOIN
ECHO DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi
Voua me serez témoins. Act. 1,8 Suivant la vérité avec la charité. Epli, IV, 15. Que Ion règiie vienne. Hatth. VI,10
K O III 111 aire:
Gagner et ne plus perdre {suite) — Notre
PPince Royal — Missions — Evangélisation — XXIX.e Conférence du Val Pélis
— Nouvelles Religieuses —Faits Divers
— 'Revue Politique.
GAGNER ET NE PLUS PERDRE
(S'itîie, V. N. 46).
L’amour de Dieu n’est pas seulement le bien par excellence, celui
que l’ien ni personne ne peuvent
nous Ôter; ce bien a en lui-même
une vertu qui s’exerce des manières
suivantes :
1“ Il répare nos pertes, U guérit les
douleurs qu’elles nous causent. Le
temps, les distractions, les alfaires,
les mille préoccupations de la vie
nous font oublier, nous endorment,
étendent sur nos plaies un épiderme artificiel qui les cache à nos
yeux et en atténue de beaucoup
la douleur; mais que la main rude
d’homrfies malveillants, ou que le
dard d’un nouveau malheur arrache
cet épiderme et la plaie se montrera encore à nous, saignante. L’amour de Dieu ne nous endort pas,
il ne nous fait rien oublier. Sa
lumière éclaire 'toute notre vie ^
passée; il nous montre tout ce qu’il
y avait Je vaip, d’inutile, de nuisi-,.
bie dans certains biens dont nous
avons si amèrement pleuré la perte,
et tout ce qu’il y avait d’aimable,
de précieux en d’autres dons que
nous avions reçus de sa main et qu’il
nous a ôtés. Mais ce dernier souvenir est dépouillé de toute amertume,
car l’amour de Dieu nous console.
Il nous console, parcequ’il répare la
perte, et il répare la perte parcequ’il occupe le vide que cette perte
avait produit. Oui, cet amour entrant en nous, devenant une partie
intégi-ante de notre organisme, produit un nouveau tissu spirituel, fort,
vivant, qui remplit la plaie, qui en
assainit les bords, qui tend à envahir tout l’organisme de notre âme
en le purifiant et en le vivifiant. Et
c’est ainsi que l’amour de Dieu, non
seulement répare nos pertes, mais
m:
2
,,VVV-;
'V '."
Si':
370
les transforme toutes en un bien
éternel, noire sanctification.
2° Il amasse pour nous des biens
immortels. Possédés par cet amour,
nous sommes contraints de faire du
bien à nos semblables et nous ne
le faisons plus pour en retirer de
la gloire ou en recevoir de la re*
connaissance, mais parceque Dieu
nous a aimés et parceque en Lui
nous aimons nos frères. Eb! bien,
toutes les œuvres, même les plus
petites, que nous faisons en - Son
nom, nous pouvons bien les oublier,
ou si nous ne les oublions pas, elles
peuvent bien nous paraître un rien
à côté de ce que Dieu a fait pour
nous et de ce que nous lui devons.
Mais r amour de Dieu recueille
tout cela, il le met en réserve pour
nous, il fait de toutes ces actions
passagères qui ont duré des jours,
d'es- heures, des' minutes p‘eùt-êtée,
un trésor éternel. Et comment en
effet, comprendrions-nous autrement
des passages comme les suivants :
« Quiconque aura donné à boire seulement un vœrre d’eau froide à un
de ces petits,, parcequ’il est mon
disciple, je vous dis en vérité qu’il
ne' perdra point sa récompense ». —
« Quiconque reçoit un enfanta cause
de moi, il me reçoit. » « Faites
vous des amis avec les richesses injustes, afin que quand vous viendrez
à manquer, ils vous reçoivent dans
les tabernacles éternels? »
Et a côté de cette récompense accordée en grâce, disons le bien, en
grâce, pour ce que nous aurons pu
faire au service de notre Dieu, que
dirons nous de la gloire dont Dieu
revêtira ses rachetés, uniquement
parcequ’il les ,a aimés, uniquèment
parceque pour eus il a donné son
Fils, uniquement parceque cesenfanfs
perdus, il les a retrouvés, retrouvés
pour toujours? Que dirons nous de
cet héritage qui ne se peut corrompre ni souiller ni flétrir, de cette
couronne de vie, de ce nom nouveau
de ce nom de notre Dieu écrit à
•jamais sur notre front, de ce trône
sur lequel le fils de Dieu fera asseoir ses élus comme lui est assis
avec Dieu sur son trône ?
Oh! chers lecteurs, si nous avons
appris par ce qui précède, que les
biens terrestres ne sont pas durables,
ne les recherchons pas avec avidité;
considérons-les, non pas comme
une propriété mais comme des dépôts qui pourraient, d'un moment à
l’autre, nous être retirés; jouissons
en sérieusement; et si bous avons
appri.s que l’ampur dé Dieu est. Un
bien aussi permanent qu’il est
cellent, que cet amour répare les
pertes des hommes,, les transforme
en des biens immortels et que cet
amour leur amasse des trésors
insondables , recherchons - le cet
amour de Dieu, de toutes les forces de notre âme, si nous ne l’a
vons pas encore; et si déjà nous
l’avons trouvé, pénétrons, de , toutes
les forces de notre âme, toujours
plus avant dans ses profondeurs
merveilleuses!
H. M,
NOTRE PRINCE ROYAL
NotrePrinceRoyal est .sorti de la première jeunesse; ilestdevenu homme.
Il a pris le commandernènt d’un ré
■ 57'..'' '
3
S/.'.'-'.'- v',i-1 r.-'"'■■ ' ''' 'i.'S. ■
^ 37Í —
griment d’infanterie. Il occupera désormais un siège au Sénat. L’influence
de .sa personnaliléj influence modeste
il est vrai, car il e.st jeune encore
et il connaît les réserves que sa position même lui impose, va poui'tânt
commencer à se faire sentir dans
l’Armée et dans l’administiation de
l’Etat.
Cette influence,id’après tout ce que
nous avons enlendu dire du prince
Victor Emmanuel, sera bonne. 11 aime
paraît-il à tout observer et à ol).‘ierver
à t'oud. Ses jugements se font remarquer par leur clarté et leur
droiture. On rapporte q-ue, pressé
de livrer au public le l'écU de ses
derniers voyages, il répondit: Non,
car je ne pourrais pas dire (lans
un livre imprimé toute la vérité.
11 a aussi héi'ité toutes les qualités militaires de sa mai.son. Quand
il est au camp, il n’est plus le prince
bèritier, il est un, officier qui veut
faire tout son devoir et partager les,
fatigues de ses compagnons d’ai'mes,
11 |)araît également réunir en sa persoune le¡5 qualités de douceni', d’affabilité, de bieiiiyeillancfi, qui ont,plus
que tout autre chose, concouru à
gagner le cœur de notre peuple à
ses augustes parents.
A lions-nous donc pécher de flagornei'ie'et faire de ce jeune prince
l’idéal des futurs souverains? Loin
de nous une pareille intention.
Victor Emmanuel a, sans doute,
des défauts contre lesquels il aura
sérieusement à luPer; mais personne ne pourra trouver .mal que
nous nous réjouissions err découvrant
en lui des qualités, qui si elles se
développent et se perfectionnent, assureront son bonlieur et le bonheur
du peuple qu’il sera appelé à gouverner.
Longue vie donc à Victor Emmamiel, et puisse,-t il comme son arriére grand-père être prêt à tout
souffrir, hors le déshonneur; comme
son grand-père, être prêt à exposer
sa vie pour la liberté et i’indépen
père, être prêt à donner et à se donner pour tous ceux, parmi ses sujets, qui sont dans la détresse!
H. M.
MISSIONS
Kazungula, i.3 Août 1890,
Bien cher Monsieur.
Nous touchons à la fin de ce que
nous appelons la saison intéressante
au Zambèze. Jusqu’ici, eu effet, les
mois de Mai, Juin, Juillet et Août
ont toujours été ceux qui nous ont
apporté des nouvelles de nos bien
aimes, qui nous ont amené des vi
siles du dcliors et qui nous ont
aussi |iermis de nous rencontrer
entre collègues et de jouir les uns
lies antres pendant quelques jours.
C’est l’époque du Synode au Zambèze, si je puis ainsi parler. Une
fois ce lieau temps passé, lasolitmle
reprend sa place. Plus de nouvelles
pour de longs mois de tous nos amis
d’Europe et d’Afrique; nous devenons tout à fait étra,ngers à tout ce
qui se passe eu dehors des frontières
du pays des Barotsép. Trop heureux
somme.s nous encore lorsque nous
recevons quelque signe d.e vie de
iio.s collègues; .qui .sont, relativement,
tout à côté de nous. Mais notre situation lend à s’améliorer sous ce
rapport. Déjà celle année, il y a eu
uir immense progrès sur les précédentes en ce que, au, lieu de passer
sept à huit mois dans le plus profomi silence, nous n’avons été que
trois mois sans recevoir aucune
lettre du dehors. Vous devinez notre
reconnaissance; mais nous sommes
encore des privilégiés à Kazungula,
en pensant à nos amis de Séfula.
En effel, les visites ne nous ont pas
manqué ces derniers mois. A la fin de
Janvier nous arrivait déjà M, Lochner,
envoyé -par la grande British South
dance de son peuple; et comme son
Africa Company pour ofl'rir au roi
Lewanika le , protectorat anglais,
: t.
4
'SJ3r
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— 372
Vous aurez appris par les lettres de
mon frère, comment, grâce surtout
à l’intervention de M. Coillard, le protectorat a été accepté, mais avec des
clauses beaucoup plus favorables
que nous n’osions l’espérer d’aboid,
pour Lewanika et son peuple. Nous
voilà donc dès à présent dans une
colonie anglaise. G’ est un avenir
assez nuageux qui s ouvre devant
nous, car la civilisation en elle-même
apportera bien des éléments dissolvants et dangereux avec elle. D’autre part, c’est une grande sûreté
pour le pays, en même temps qu’un
grand avantage pour nous, d’avoir
bientôt une plus grande facilité de
communications.
Nous sommes peut-être à la veille
de voir l’esclavage recevoir son
coup de mort parmi les tribus Zambéziennes; il n’a plus que quelques
années d’existence. Les chefs commencent à s’en douter et ils essayent,
par tous les moyens, de retenir la
proie qui leur échappe, .\kisi, on
surveille de très prés, maintenant,
lés esclaves qui cherchent à s’expatrier au Sud de l’Afrique où ils
trouvent un travail très rémunérateur, soit aux mines d’or soit aux
mines de diamant. Et lorsque ces
esclaves sont assez sots pour rentrer chez eux , on leur enlève tout
simplement ce qu’ ils ont gagné
à la sueur de leur front et qui
consiste en général en un Îusil,
( idéal de tout Zambézien ) une
certaine provision de poudre et
quelques couvertures de laine ou
de coton. —- D’autre part, Nguana
Ngombé, qui vient d’être-reçu dans
l’Eglise par M. Goillard,est considéré
comme un homme libre et persolin.e
n’oserait plus en faire son esclave.
De plus, il a obtenu du roi que
son père, sa mère et ses frères ne
puissent plus être molestés par leur
chef Mokumba, sous aucun prétexte.
Mokumba en est furieux; ü a même
dit à un jeune frère de' Nguana
Ngombé, qui désirait entrer chez
moi, que s’il le voyait jamais tra
- i ...
vailler chez un missionnaire, il l’é
tranglerait. Voilà quelques
signes
précurseurs d’une lutte qui sera
longue et acharnée, mais dont l’is
sue ne peut être douteuse, l’aboli
tion de l’esclavage dans ces contrées.
Le roi, d’ailleurs, a même promis à
M, Imchner .son concours dans ce
but. '
Pendant le séjour de M, Lochn'er
à la Vallée, nous avon^ eu la société
de deux messieurs anglais venus
pour chasser; mais la fièvre, les a
tellement éprouvés et elfrayés qu’au
bout de trois semaines, avant même
de connaître la réponse du roi, ils
ont repris en toute hâte la route de
Mangwato, après avoir vu succomber leur cui.sinier, ici-mérae, de la
fièvre. — Eux partis, nous ne tardâmes pas à voii' arriver de Sosheké, nos amis Jeanmairel, le 5i3
Juin. Après avoir passé près d’un
mois auprès de nous, ils nous quittèrent le \1 Juillet pour le Sud de
l’Afrique. Vous avez sans doute appris comment îÆ. Jeanmairet a été entre ia vie et la mort pendant plus
de frois semaines. Sa santé a été
teilement compromise qu’il s'est vu
obligé de profiter du premier wagon
retournant à Mangvyalo, dans l’espoir
que, dans un meilleur climat et avec
des soins éclairés, le Seigneur lui
permettrait encoi'e de recouvrer sa
santé perdue. Sa maladie et son départ ont été une de nos gi'andes
épreuves de cette année. Nous attendons avec une grande anxiété
des nouvelles de leur voyage à travers le désert qui nous sépare de
Mangwato.
Je vous parle d’épreuves. Ma mère
vous à sans doute informé que nous
sommes, depuis le 28 Juillet, en
deuil de notre clière petite lilletle
qui nous avait été accordée le
30 Mai dernier et dont nous étions réjouis comme d’un trésor depuis longtemps, 11 nous semblait impo.ssible qu'elle aussi pût nous être
enlevée. Mais le Seigneur avait d’au
tres vues à son égard et malgré
5
S73
qu’il nous soit bien dur de creuser
une tombe partout où le Seigneur
nous appelle à le servir, nous essayons de ne pas murmurer devant
les dispensations mystérieuses de
notre Maître.
(/i suivre).
ÉVANGÉLISATION
Un nouvel instilut
Florence
évangélique.
iélialia Evangelica de la semaine
passée annoneeque le 10 nov, cour.,
s’est ouvert à Florence un nouvel
Islituto Educativo qui portera le
nom de son fondateur, Monsieur
Mackenzie. La eéréinoiiie d’inauguration a été présidée par le Dr.
Coinba; ont parlé'aussi MM. Geymonat, Comandi, Bianciardi, Luzzi,
Melile, Bosio. De quelle nature sera
cette nouvelle institution; quel but
,se propose-t-elle d’atteimlre? C’est
encoi'e „ un peu vague; naais un
fragment de discours du Dr. Gomba nous fait comjù-eiidre qu’on a
surtout en vue la formation de maître^ et de maîtresses d’école. Tant
mieux, car il y avait déjà pénurie
d’instituleurs et il y avait lieu d’avoir de sérieuses craintes au sujet
de nos écoles. Que Dieu, àu nom
duquel cet institut, vient de s’ouvrir, bénisse son généreux fondateur,
ceux qui se,ronl appelés à le diriger et à y,en^^igfisr, et les jeunes
gens qui en constitueront les classes,
afin qu’il eu sorte des pédagogues
chrétiens riches de toute espèce de
connai-ssances, mais désireux surtout
d’enseigner aux enfants qui seront
confiés à leurs soins la seule, chose
néce.ssaire.
X
Milan — Circolare annua agli
amici e Membri della Chiesa.
Le rapport très bref sur l’exercice
Juillet 89*-Juillet 90 constate que
beaucoup de membres de l’Eglise
ont quitlé Milan; que le.s cultes du
matin ont été fréquentés d’une manière très encourageante, lieaucoup
mieux que ceux du soir;, il exhorte
rà déployer plus de générosité pour
les contributions d’Eglise.
L’Eglise de Milan compte 327
communiants. 11 y a eu 1 expulsion,
30 départs, 11 rnorls, 14 admissions,
27 jeunes gens fréquentent la classe
des catéchumènes et 130 enfants les
deux écoles du dimaucbe.
Il a été collecté pendant l’exercice su-sdit L. 5.533,86 et il a été
dépen.sé L. 5284,28.
XXIX“ CONFÉRENCE DU VAL PÉLIS
Notre vingt-neuvième conféi'ence
s'est tenue à Saint Jean le 13 cour,
La veille ont eu lieu trois réunions:
aux DIonals, aux Gonins et aux
Peyrots,
Les membres de la conférence se
trouvent à peu près au complet.
Troi.s pasteurs de la conléreucé du
Val Pérouse et deux du Val Saint
Martin vjennenl s’ajouter à eux.
Nous élions ainsi' plus de trente; et
de plus quelques membres de la
paroisse de St. Jean' prirent part à
nos séances.
Le sujet à traiter est du plus vif
intéi'ét. Il s’agit de Vadmission des
nouveaux membres dans l’Eglise.
M. D. Peyrot, président, lit dans
l’Ev. S. Marc au cb_. IX v, 14 à 29,
et nous présente, avec un grand à
propos, les réflexions suivantes;
Un devoir .souvent oublié et qui
esti cependant une source de bénédictions pour ceux i|ui le pratiquent,
c’est la prière d’intercession. Si Jésus
Christ nous a enseigné à prier même
pour nos ennemis, combien plus
devons-nous intercéder pour ceux
qui nous entourent, et en particulier
pour nos’enfants, pour nos catéchumènes.
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— 374
i^a Cananéenne nous donne l’exemple rl'mie mère qiii intercède
pour sa fille, avec une grande foi.
Le père de l’enfant lunatique vient
à Jésus avec une petile foi, et il
reçoit cependant un exaucement remarquable.
Si Christ ne nous est pas étranger,
nous ne pouvons voir sans affliction
cette ma.ssp de catécluiménes qui
sont admis dans l’église, dans de
telles conditions que leur admission
marque, pour la plupaid, leur sortie
de l’église et leur entrée dans le
monde.
Que devonsbious faire? Nous avons essayé de plusieurs moyens
pour remédier à un si grand mal;
mais nous avons trop négligé le seul,
moyen vraiment nécessaire pour
obtenir leur conversion; la prière.
Le père de l'enfant si tourmenté,
avait certes cherché tous les remèdes pour guérir son fils; aucun n’avait réussi. 11 .a entendu parler de
Jésus de Nazareth, üiva’^à sa re-.
cherche; il rencontre ses disciples
et une foule qui les entoure. Ils
ne peuvent rien faire poui' lui; les
scribes, les pharisiens font de la critique, et la foule n’a pas même une
parole de consolation. Mais quand
¡’impuissance de l’homme est reconnue, le Seigneur agit. Ne nous
.sommes-nous pas trop confiés en nos
propres forces? Dieu seul donne la
santé du corps; combien plus le
salut dépend-il uniquement de lui.
En reconnaissant l’impuissance de
no.s moyens pour changer le cœur
de nos catéchumènes, amenons-les
à Jésus-Christ.
Jésus-Christ n’agit pas tout de
suite, parcequ’il y a un obstacle;
l’incrédulité. Elle était dans la nmititude, chez les scribes, chez les
disciples, cliez le père lui-même.
C’est elle qui a empêché que notre
prière fût exaucée. Le plus ancien
de nos pasteurs nous disait dernièrement; Ce'que vous pouvez faire
pour l’amélioration de vos catéehu
rnène.s, ne sera rien, si vous, ne les
portez pas ■ avec foi au Seigneur
Jésus-Chri.st.
Le père confesse son incrédulité,
c’est un eorntnencomenl de foi. Le
Seigneur guérit soii enfant dés que
i’ohstacle est enlevé. Jésus-Christ
qui a exaucé la prière pour la guérison du corps, n’exaucera-t-il pas
la prière des parents pour le salut
de leurs enfants?- Le Seigneur ajoute
lui-même è l’église ceux qui sont
sauvés. — A.VCC plus de foi et de
prière nous verrons notre église
bénie.
{A suivre).
Nouvelles Religieuses
L’Eglise du Sacré-ciBur à Paris.
Les souscriptions pour l’église du
Sacré-Cœur à Montmartre, viennent
de dépasser le uîni/f-iroïs/èine million
,Le 30 Septembrè dernier, on avMt
encaissé exaetement ‘'fr: 23,083,318
et depuis il a été offert fr. 92,000
ce qui porte à fr. 23,175,318, le
total général des souscriptions.
El dire que cette somme immense est consacrée à un monument
élevé, non par la religion, mais par
le cléricalisme bigot, ce qui n’ est
pas toul-à-fait la même chose. Combien faudra-t-il encore de millions
pour achever celte église dont le
culte de Marie a seul inspiré la
pensée? Qui le sait? Le monument
■sera beau, riche, splendide, mais
quand on pense que Ig, on enseignera les doctrines du syllabus, l’infaillibilité du Pape, l’adoration des
saints et de la vierge et tout, cet
ensemble de superstitions qui compose le catholicisme, on est attristé
au pins profond du cœur. Ahl que
Dieu sauve la France par la vérité !
(Le Témoignage).
X
Un congrès protestant en pays
catholit][ue. — Le 26® Congrès pour
7
Mission Intérieure
Nuremberg (lu 15 ru 18Septembre.
C’était la première fois que cette
assemblée prolestante se réunissait
en Bavière. I.ia question sociale a
figuré plus que jamais au centre de
ses délibérations, A la suite du président — le célèbre exégète B.
Weiss (de Berlin) — de nombreux
orateurs se sont attachés à démontrer
que l’Evangile seul pouvait apporter
au monde, sinon précisément la solution de ce problème, du moins les
moyens de faire passer celte solution dans le domaine des faits.
FAITS DIVERS
La poste Anglaise. — La poste à
délivré pendant l’année dernière, en
Angleterre, 1,650,100,000 lettres. A
ce chiffre il faut ajouter 217,100,000
cartes postales, 441.900,000 livres,
brochures ou circulaires, et enfin
159.300.000 journaux . Avec les
42,853tp00 colis postaux, on arrived un total effrayant de deux
miliards, cinq cent onze millions,
deux cent cinrjuante trois mille objets, soit une moyenne de 62 par
habitant.
29,000 lettres ont été jetées dans
les boîtes sans.adresse; 1,495 de ces
lettres contenaient de' l’argent ou
des chèques pour une valeur de
150.000 fr. Il existe en Angleterre
une grande quantité de revues ou
publications hebdomadaires offrant
à leurs lecteurs des prix, soit pour
un problème résolu, soit pour une,
charade devinée, etc, etc. Dans une
seule journée, un de ces magazines
a reçu 31,398 caries postales; un
autre, ' pendant une semaine, en a
reçu un million, dont 195,250 dans
. une distribution(l). Un chargement
de deux wagons !.
(Signal).
(tj C’est à peÎDe cnjyabîe (Red.)
Une lugubre statistique: — L’institut statistique de Rome publie des
données »[ui jettent un jour très
vif sur la misère (jui régne dans
certaines parties de? l’Italie. D’api'ès celte statistique, il se trouve
dans la péninsule 336 communes
sans cimetière, qui placent leurs
morts simplement dans tes souterrains de leurs églises
Plus de 200,000 hommes sont logés dans des caves'aiisolurneut malsaines. 9,000 hommes habitent des
cavernes creusées dams des rochers
Dans 1.700 communes les habit,iriLs
ne mangent du pain que les jours
de fête, et 4,695 coinimines s’abstiennent totalernerd de viande;
Il existe 600 communes dans les-,
quelles il est impossible d’obtenir
des secours médicaux; le nombre de,s
communes infestées par la malaria
est 'de 101, et l’on compte 110,000
Italiens qui souffrent dé la pellagre.
Enfin, il y a sur 100 habitants 63
qui rie savent ni lire ni écrire.
Revue PolilN(iie
Le ban(|uet de Turin a eu lieu
Mardi. Une quarantaine de Sénateurs
et pl^i^ députés y ont' pris
part, sans .compter ceux en nombre
à peu près égal, (]ui ne pouvant y
assister pereonnellement,ont envoyé
leur adhésion.
Le discours de Crispí avait été
préalablement lu au Conseil des Ministres etchacnn d’eux avait approuvé la partie concernant son département. L’intonation du discours,
sans être en tout optimiste, montre
ceper>datU chez le ministre une
grande foi .dan.s les destinées de l’Italie et, ajoutons le, dans la bonté
de son système de gouvernement.
Rappelant son discours prononcé à
Turin ’il y a trois ans, il ne craint'
pas de dire (|u'une bonne partie des
promesses qu’il y fit sont déjà
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8
■¿íK
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' í^■• ’V>
'■ Î : .Miti,
- 376 —
accomplies et que les autres le seront dans un avenir prochain. Il
réfuie ceux qui l’acousent n’iucori*
séquence et affirme qu’il s’est toujours maintenu fidèle aux principes
de liberté, mais de la libei'té dans
l'ordre, non de celle qui, si elle
était appliquée comme le veulent
ses partisans, conduirait à l’anarchie.
Sans rnéconnaiti'e les difficullés financières que l’Italie traverse, il montre que la situation n’est pas .si alarmante qu’on veut le faire croire et
il ne doute pas que 1’ Italie, qui a
surmonté de bien plus dures épreuves,
ne sorte victorieuse de celle-ci.
Le ministère ne demandera pas
de nouveaux impôts
1/Italie n’a jamais eu en vue que
la paix et la triple alliance n’a pas
d’autre but. 11 n’est pas vrai que
celte alliance soit cause des grandes
dépenses militaires; au contraire, vu
l’état acluel de l'Europe, si l’Italie
était isolée, entoui'ée comme elle est
de nations armées, elle aurait besoin, pour sa défense, d’une. organisation militaire beaucoup plus puissante.
Il envisage avec la même a.ssurance
le grave problème social. Le sort de
la classe ouvrière a déjà été sensiblement amélioré; le gouvernement
continuéi'a à s’occuper de laquestion
sociale poui; arriver à la résoudre
de la matiière la plus conforme à la
liberté et aux droits non pas d’uiie
seule classe, mais de tous les citoyens.
Le discours a été accueilli par
de chaleureux applaudissements.
Quant aux éjections politiques, la
nomination de MM. Tegas et Peyrot,
ne rencontrant, semble-t-il, aucune
opposition sérieuse, paraît assurée.
Nous regrettons de devoir abandonner l’idée que nous avions exprimée dans notre dernier N“., c’e.st à
dire de proposer aux Vaudois la réélection du Général Geymet. Des
infoi'malions que nous avons prises
à bonne source nous ont convaincu
que la nominalion du Général comme
Sénateiir est un fait accompli. Il faut
donc nous en Séparer;mais nous ne le
faisons pas, sans lui exprimer lès sentiments d’estime et de reconnaissance
(|ue nous avons et que nous conserverons pour lui, et sans le féliciter de
tout cœur pour la haute charge de
Sénateur, à laquelles va l’appeler le
gouvernement de S. M.
Ce que nous avons de mieux à
faire maintenant c’est de donner
nos voix au Comte de Balme que
nous ne connaissons que peu, à vrai
dire, miais qu’on nous dépeint comme
un gentilhomme modeste,affable, entendu dans les questions intéressant le
bien-être matériel de nos populations, et dont le programme politique nous semble être correct.
Nous sommes obligés à M, Pons
pour la communication de la lettre
suivante;
À Morís, J, P. Pons.
Turin, le 18 Novembre 1890.
Bien cher et très - honoré Mphsieur,
Vous qui étiez présent au banquet de Briquéras, vous c.onnaissez
la raison pour la quelle j’ai pris, à
eette occasion, congé de mes très
chers électeurs. Or je viens d’apprendre que quelques' uns d'entre
eux, aux Vallées, ont encore des
doutes à ce sujet. Je tiens à dissiper
ces affectueux scrupules qui témoi
gnent d’un attachement et d’une fi
délité tels à mon égard, que j’en
conserverai un ineffaçable souvenir.
Je prie tous ceux qui voudraient
encore m’honorer de leur confiancè
de ne pas disperser leurs voix, mais
de les réunir compàctes sur la liste
qui porte les noms de mes amis et
anciens collègues à la Chambre.
Agréez, cher Monsieur le Chev.,
l’expression de mes sentiments dis
tingués et très affectueux.
Tout à vous
Henri Geymet.
Ernest Robert, Gétanl,,
Torre Pedice — Imprimerie Alpina