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Soixante-quatorzième année
16 Septembre 1938-XVI
N» 37
PARAKSANT CHAQUE VENDREDI Ì
=—===B
PRIX D’ABONNEMENT:
Italie et Colonies italiennes
Etranger......................
Plusieurs abonnements à la même adresse
Un an
L. 12,—
» 25,—
» 22,—
Six mois
7,—
15.—
On s’abonne: à Torre Pellîce, au Bureau d’Admlnistration de VEcho (Via Wigram, 2) - Dans toutes les Paroisses, chez MM. les Pasteurs.
L’ABONNEMENT SE PAIE D’AVANCE.
S’adresser pour la Rédaction, au Directeur Doct. ALBERTO RICCA, pasteur Bobbia Pellice ‘(Torino) — pour l’Administration, au Bureau du journal Via Wlgrara, 2 - Torre Pellice.
Pour toutes les annonces s’adresser au Bureau du journal.
Tous les changements d’adresse coûtent UNE LIRE, sauf ceux du commencement de l’année.
00 Le numéro: 30 centimes 00
Que toutes les choses 10:0168, honnêtes, justes, pures, aimables..., dignes de louange, occupent vos pensées (Philipp. IV, 8).
LE
SYNODE
Mercredi 7 septembre
Séance du matin
La journée s’ouvre par un culte du
pasteur Albert Ribet (Jean XI, 26). La
lecture des procès-verbaux de la journée
précédente donne lieu à quelques remarques sur la forme et sur le contenu
(MM. le Modérateur, Rallier, Miscia,
etc.). On souhaite l’emploi de sténographes. — Le président communique le
nombre des membres du Synode: 125,
majorité légale 63. Le président lit une
lettre de nos aumôniers en A. O. I., cap.
G. Bertinatti et lient. E. Micol, qui est
saluée par de vifs applaudissements.
On reprend la question de l’organisation de la jeunesse, qui n’a pu être définie le soir précédent. Le Modérateur lit
ie statut de la F. U. V., et fait appel à
la concorde et à la confiance réciproque.
MM. Guida Riüoir et Robert Jahier expriment l’idée que le Synode ait toujours la faculté de modifier ce règlement; M. Paolo Bosio répond que la Table, qui l’a élaboré, a agi par mandat
du Synode. M. Rallier préférerait que
l’on ne présente pas devant l’assemblée
des faits accomplis. On discute l’ordre
du jour que nous transcrirons plus bas :
M. G. Rivoir exprime le désir que le
contrôle de la Table sur la F. U. V. soit
renforcé. Le chev. Gust. Comba désire
qu’ il soit établi dans les Règlements organiques qu’il est du ressort des Conseils d’Eglise de s’occuper de la jeunesse, dans le but d’avoir une organisation
vraiment dans l’Eglise et non seulement
presque dans l’Eglise. Prennent la parole sur ce sujet .MM. le Modérateur,
comm. M. Piacentini, E. Rallier, Guida
Comba, Arthur Muston, Henri Tron
(junior). Le pasteur V. Subilia demande
quel traitement est réservé aux Unions
qui n’ont pas adhéré au nouvel organisme: on leur conseille d’adhérer... On
discute encore (impossible de rapporter
iti tous les points de vue); voici l’ordre
du jour, tel qu’il a été approuvé: « ¡1 Si
nodo, preso atto della relazione della
Tavola sulla sua opera per la costituzione della Federazione delle Unioni Vaidesi; udita la relazione della Commissione di esame in proposito, compiacendosi
della pronta adesione della grande maggioranza della gioventù valdese al nuovo organismo costituito, approva l’operato della Tavola, augurandosi che si
apra per la gioventù valdese unita nel
nuovo organismo un periodo di pace serena e di feconda attività ». Après l’approbation de cet ordre du jour, le Mo
dérateur donne encore quelques éclair
cissements.
Sur le sujet de la pénurie d’ouvriers,
.M. E. Rallier demande quelques données
statistiques, et le Modérateur répond que
cette année quatre pasteurs seront absorbés par d’autres missions (deux en Suisse et deux en Afrique), et deux autres
vont prendre leur retraite par limite d’âge. Il faut souhaiter que de nouvelles vocations soient suscitées. Pour la formation d’une théologie personnelle chez les
pasteurs, M. Paolo Bosio trouve que la
création d’une revue théologique nous serait precieuse. M. C. Lupo voudrait une
plus efficace collaboration la'ique dans le
gouvernement des congrégations, et voudrait que l’on institue des sortes d’écoles
pour l’instruction- religieuse des anciens.
M. Rallier approuve l’idée, mais voit des
difficultés d’ordre pratique dans son exécution. M. Guido Comba voit une cause
de la pénurie d’ouvriers dans la dénatalité qui se vérifia pendant la grande
guerre. Des vocations naissantes sont
parfois suffoquées par l’hostilité du milieu ambiant. Le prof. G. Costabel
gnale 1 oeuvre de prédication laïque
Pra-du-Tour pendant l’absence du pasteur. M. M. Moreschini retourne à l’idée
d’une revue théologique. On propose des
rencontres d’anciens dans les différents
districts pour étudier en vue de la prédication; mais à cet égard il faut éviter
l’excès de simplicité et l’irréflexion. On
pourrait convoquer des groupes dans la
période précédant le Synode (M. A.
si
au
Fuhrmann). M. Rallier propose de lancer une petite souscription afin d’aider
nos candidats et jeunes pasteurs (dont
le traitement économique n’est pas...
somptueux) à se procurer des livres, toujours si coûteux. M. A. Miscia trouve que
ut cela ne sert pas à remplir les vides
es files des ouvriers; M. Fréd. Avontto dit que souvent nos jeunes ne se
nt pas assez sentis encouragés, et M.
thllier souligne la nécessité d’un choix
^iéère parmi les aspirants à l’entrée dans
ri Ótre Faculté de Théologie. Le président, doct. Ricca, fait des vœux pour la
réalisation de la revue. Le chev. Gust.
Comba rappelle les journées théologiques, qui ont eu lieu aux Vallées avant
cette annee, et M. Dom. Abate appuie
l’idée de rencontres pré-synodales. La
discussion continuera l’après-midi.
Séance de raprës-midi
Sous la présidence du vice-président,
chev. Gust. Comba, la séance s’ouvre
par la lecture de la réponse au télégramnie envoyé à S. M. le Roi Empereur:
(( S. M. il Re Imperatore ringrazia sentitamente del tanto cortese pensiero - Ministro della R. C. ; MATTIGLI ».
De vives acclamations saluent la lecture de cette dépêche. MM. E. Ayassot,
Alex. Tron, Alb. Ribet, H. Geymet, G.
Rivoir, prof. M. Falchi, le Modérateur,
E. Rallier, etc., prennent la parole sur
le sujet dont on a suspendu la discussion le matin. Le pasteur V. Subilia
propose que l’on institue des cours au
sein des églises. On approuve enfin l’ordre du jour suivant : « Il Sinodo invita la
Tavola ad organizzare in Torre Pellice,
durante il periodo estivo, e in vista di
una chiara responsabilità nel servizio della Chiesa, corsi di cultura evangelica ».
On cite le travail accompli par
Gioventù Cristiana et par le professeur
Giovanni Miegge. Le Modérateur dit
qu’on avait tâté le terrain en vue
d’une transformation de Gioventù Cristiana, et formule ses souhaits pour la
santé du prof. Miegge, actuellement souffrant. M. Rallier se joint chaleureusement à ces vœux. Le Modérateur exprime la reconnaissance et les souhaits
de l’Eglise tout entière aux petsteurs
MM. Henri Meynier et Albert Prochet,
qui ont atteint la limite d’âge contemplée par nos Règlements. Le Synode
s’associe à ces sentiments par de vifs
applaudissements.
Au sujet des rapports avec nos Autorités, M. C. Lupo déclare qu'il a toujours rencontré de la compréhension et
de la sympathie.
Le pasteur Alexandre Tron, qui revient de l’Erythrée après quatorze ans
d’absence, est invité à parler, et les applaudissements affectueux du Synode
l’accompagnent à la table de la présidence. M. Tron admire la ferveur de ses
collègues plus jeunes, mais leur recommande de ne point se laisser saisir par
le pessimisme. 11 donne quelques nouvelles sur les conditions de l’Eglise évangélique en Erythrée, et après avoir remercié de la sympathie dont il se sent
entouré dans ~ cette lointaine colonie,
avec son collègue M. H. Coïsson, il conclut en disant que notre Eglise a, là-bas,
un vaste champ de travail pour l’avenir,
et s’en déclare joyeux. M. Henri Caisson n’ajoute que deux mots au beau discours de son collègue. — Le Modérateur
lit un télégramme de souhaits du pasteur Ernest Tron, de l’Amérique du
Sud. 11 y a dans nos colonies de cette latitude une grande pénurie d’ouvriers,
mais il est absolument impossible, à
l’heure actuelle, d’envoyer des renforts,
ce qui est extrêmement regrettable. M.
Guida Rivoir voudrait que ces églises recrutassent des étudiants en vue du ministère; on pourrait étudier l’éventualité de
leur faire passer un an dans notre Faculté.
M. David Pons rappelle l’intérêt que
nous a toujours témoigné S. M. la Reine de Hollande, vu qu’on célèbre le 40®
anniversaire de son règne. Le Modérateur remercie M. Pons pour l’œuvre de
AVIS
iDaigoiatin de l’Orpteliiat du Pimatet
L’inauguration de l’Orphelinat du Potnaret aura lieu, D. v., dimanche J8 courant, à 15 heures, dans la grande salle
de l’ex-a Convitto ».
A la cérémonie, présidée par M. le
Modérateur, le public vaudois est cordialement invité: prière à MM. les Pasteurs
du Val Pérouse de le faire connaître dans
leurs paroisses.
Une collecte sera faite en faveur de
l’Institut.
DOm danti dal faiilea della Tavola
Pro Evangelizzazione ;
N. N., in memoria di Rinaldo
Malan L. 100,—
N. N.. in memoria Id. » 20,—
Clementina Callieri-Boella, in
memoria sig.na Crosetti » 100,—
G. P., Torino
L. 2000,—
Pro Collegio :
Eleonora Caffarel, S. Giovanni »
Pietro e Livietta Stringat, San
Germano, in memoria dei
loro cari scomparsi )>
iM. Ri voire. La Haye »
Comm. prof. Pietro Rivoire,
Milano ))
Anonimo, riconoscente al Signore »
Una vecchia Valdese »
Ester Revel-Ayassot, Torre
Pellice »
Pro Emeritazione :
Ester Revel-Ayassot, Torre
Pellice »
Union Vaudoise, Marsiglia
(1937 e 1938) »
Susy e Cecilia Bertin, in memoria dei loro cari scomparsi »
M. Rivoire, La Haye »
Comm. prof. Pietro Rivoire,
Milano »
In memoria di Ugo Janni, la
famiglia jj
100,
25,
100,—
100,—
100,—
500,—
25,—
25,
600,
25,
100,
100.
500,
Anonimo, riconoscente al Signore L. 100,—
Pietro Chauvie, in memoria di
Antonio Rostan » 50,—
Famiglia Emilio Long, Geme,
Bianconi, in memoria di Ugo
Janni (P. Red.) » 100,—
Eli Long e Signora, in memoria di Ugo Janni » 1(X),—
Aldo Long, in memoria Id. » 50,—
Silvio Long, in memoria Id. » 50,—
Anita e Geraldo Mathieu, in
memoria Id. » 50,—
Rostan Edmondo, Rinasca, in
memoria del figlio Carlo )) 100,—
Famiglia Scola Rosati, in memoria del figlio e nipote
Alessandro » 50,—
1 figli. in memoria di Carolina
Petrali Cicognara » 100,—
Per Asilo di Sicilia:
Santuccio Giovanni, Siracusa » 25,—
Per la Casa delle Diaconesse :
Anonimo, riconoscente al Signore » 100,—
15,—
Ester Revel-Ayassot, Torre
Pellice L.
Per Orfanotrofio di Pomaretto :
Anonimo, riconoscente al Signore » 100,—■
Per Artigianelli:
Anonimo, riconoscente al Signore » 100,—
Hanno inoltre versato la loro quota Pro
Collegio i signori: Per l’anno 1937-38:
Jahier Roberto (L. 200) - Lantaret Emilia (2(X)) — Per il 1938-39, a saldo impegno): Co'isson Augusto, missionario (200)
- Comba Adolfo (200) - Costabel Aldo
(200) - Jon Scotta Giulio (200) - Maurin
Giovanni Daniele (2(X)) - Peyrot Arturo
(2(X)) - Ricca Alberto (100) - Rivoire Daniele (200) - Rivoire-Long Fanny (200) Rostagno Primo Giuseppina (200) - Tron
Enrico, Torino (200) - Dott. Giorgio Tron
(100) - Vinay Ermanno (200) - Bounous
Francesco (200) - Costabel Maria (200).
Per il Fondo Collegio : Eynard Emilio
(a saldo), L. 1000; Pons Koella Ina, 50.
2
ti’ECHO DES VALLEES - Vendredi 16 Septembre 1938-XVI
collecteur à l’étranger qu’il a déployée
au cours de longues années, et dont ilîi
a demandé d’être désormais déchargé.—^
Le pasteur S. X^olucci parle du temple
de Messine qu’on va rebâtir après trente
ans (il avait été détruit par le tremblement de terre de 1908). M. Th. Balma
s’en réjouit, et profite de l’occasion pour
dire qu’il faut surveiller le caractère "de
l’architecture dans la construction ou restauration de nos temples : il faut un style
sérieux et approprié. M. Rallier appuie
ce dernier concept, et M. Lupo désire
que le jugement sur ces questions ne soit
pas laissé à uné~seule personne.
La discussion continue sur le même
sujet après une suspension de quelques
minutes. Le Modérateur fait un éloge
aux pasteurs des Vallées pour l’initiative qu’ils ont eue d’entreprendre de
grandes réparations aux locaux de culte.
On propose une Commission de surveillance pour ces restaurations, etc., mais
M. Paolo Bosio n’en voit pas la nécessité. M. Rollier s’oppose à la tendance
à introduire trop d’ornements dans nos
temples. La discussion se prolonge : est-il
permis de parler d’un « style vaudois » ?
M. Th. Balma trouve que ce style serait en tous cas un « non-style ». On fait
remarquer que les temples des Vallées
ont aussi une valeur historique, et d’autre part on n’approuve pas certains arrangements exécutés ailleurs. Et quant à
la Commission projetée, quelle serait la
compétence de ses membres ? L’ordre du jour qui avait été proposé
en un premier moment, est enfin transformé en une recommandation, dont
voici la téneur : « Il Sinodo raccomanda
ai concistori delle chiese che intendono
effettuare dei restauri nei locali di culto
di sottoporre i loro progetti all’approvazione della Tavola ». On a souligné la
nécessité d’encoureiger les pasteurs dans
leurs initiatives d’zunéliorations.
Un orphelinat poiai- garçons va être
inauguré dans les locaux de l’ex-Conüt'fto
du Pomaret : pour commencer, il pourra
accueillir au meiximum une douzaine
d’enfants. M. Nisbet lance un appel à
la générosité des Vallées, et le doct. Oreste Peyronel promet de déployer une
propagande en ce sens.
Au sujet des publications, on propose
de tâcher de donner diffusion aux livres
de la « Claudiana » moyennant l’exposition des volumes chez des libraires
dans les grandes villes, mais le Modérateur ne se fait pas trop d’illusions
sur les fruits de cette propagande. 11 fait
des éloges au « Piccolo manuale biblico »; M. A. Ribet trouve que cet ouvrage a ■ un caractère un peu trop scolaire. M. Guido Comba parle du coût
élevé de l’impression, et recommande
une plus grande diffusion de nos livres
au sein de nos églises; M. S. Colucci
considère cela comme un devoir, et l’idée
est développée encore par M. Rollier,
qui passe ensuite à faire un bel éloge aux
directeurs • de nos deux hebdomadaires,
La Luce et VEcho des Vallées.
En 1939 tombera le 250' anniversaire
de la Glorieuse Rentrée : le Modérateur
rappelle que la Société d’Etudes Vaudoises a déjà étudié la chose, et il lance
l’idée d’un Pèlerinage vaudois aux colonies vaudoises d’Allemagne. - Il serait
beau qu’un groupe de bons alpinistes refissent le même parcours que firent nos
pères, de Prangins à Sibaud. On a déjà
proposé (M. A. Ribet) de transformer
l’école de la Balsille en un petit musée
historique. 11 serait convenable de transporter le Musée de La Tour dans l’ancien pensionnat et d’y introduire un ordre nouveau. Avec ces projets et d’autres que nous ne notons pas pour abréger,
on se prépare à célébrer dignement cette
date.
Le Modérateur prend la parole sur la
Maison des diaconesses ; il faut que de
nouvelles vocations soient suscitées.
Une petite discussion se déroule sur
les statistiques (leur utilité, précision, vé
ridicité, "etjç.) ; M. recommande la
ponctualité dans l'envoi des données.
La journée synodale se termine par la
lecture d’un télégramme de souhaits de
l’Eglise Méthodiste Wesleyenne.
Jeudi 8 septembre
Séance du matin
Depuis très longtemps on ne devait
plus avoir rencontré, dans nos Synodes,
une journée chargée comme celle de ce
jeudi. Une courte méditation du pasteur
Robert Jahier ouvre la journée (1 Jean I).
La présidence est tenue par M. Gust.
Comba. La discussion commence par la
position des groupes d’évangéliques isolés et de la fréquence des visites qu’ils
reçoivent. C’est un débat intéressant, et
MM. le Modérateur, prof. S. Pons,
Rollier y prennent part. M. L. Naso
parle de sa diaspora des Abruzzes;
M. Th. Balma de la distribution territoriale des pasteurs. Quelques éclaircissements légaux sont donnés par le
comm. M. Piacentini, et M. S. Colucci
recommande la prudence. Plusieurs autres orateurs font entendre leur voix. —
M. Valdo Vinay fait quelques remarques au sujet de la proportion entre baptêmes et ensevelissements dans nos sta-|
tistiques. Le prof. G. Costabel fait quel *
ques simples remarques à propos du Col*^
lège, et M. H. Geymet porte un éloge ar
travail désintéressé et fort lourd auquel
le doct. Elio Eynard s’est soumis, en ses
qualités de pasteur à Turin et de professeur au Collège. — Par quelques observations de M. Guido Comba sur les
contributions, se clôt la première partie
de la matinée.
A 10 h. 25 s’ouvre la séance de réception des délégués d’Eglises étrangères et d'autres oeuvres protestantes.
Après avoir lu les noms de ces personnages, le doct. Ricca leur donne la bienvenue au nom du Synode et de toute l’Eglise. C’est en premier lieu le Rlght Rey.
James Fraser, Modérateur de l’Eglise
presbytérienne d’Angleterre, qui apporte
son message personnel et celui de son
Eglise. Il donne un aperçu de la situation de ces communautés : le renouveau
édilitaire en bien des villes a exigé la
construction de nombreux temples. L’Eglise a aussi une mission en Chine, et
l'orateur en donne force détails. Il conclut par un souhait de paix et d’unité
parmi les Eglises en vue de la paix entre les peuples : nous devons tâcher de
vaincre le mal avec le bien. Le Rev. Fraser, interprété par M. Guido Comba, a
été chaleureusement applaudi. — Suit le
prof. doct. L. Savory, de l’Université de
Belfast, qui représente l’Eglise presbytérienne d’Irlande. En bon français, il dit
que son Eglise a les mêmes problèmes
que la nôtre. On tâche d’intensifier l’enseignement religieux dans les écoles, de
combattre l’alcoolisme. Il est réjouissant
de constater que depuis quelques années
le nombre des aliénés et des détenus va
en diminuant. En Irlande, les journaux
ont parlé des Vaudois à plusieurs reprises. Ces frères prient pour nous. L’orateur termine par un hymne à la « belle
Italie ».
C’est ensuite le tour du rev. James
Calligan, représentant de l’Eglise presbytérienne des Etats-Unis d’Amérique ;
il se déclare heureux de se trouver dans
nos Vallées, car sa femme est de Valdese
(North Carolina). M. Calligan représente
une Eglise de 500.000 membres, laquelle
apporte aux âmes le même message que
la nôtre ; il se réjouit d’avoir retrouvé ici
des amis, M. Guido Miegge et M. Barth.
Soulier, fondateur du temple de Valdese.
L’orateur proclame que la seule planche de salut est l’Evangile, et remercie
son auditoire, qui l’a suivi à travers l’interprétation de M. Guido Comba. —
Suit le capitaine Stephens, représentant
de la « W. A. S. » d’Angleterre,
qui parle longuement de notre œuvre en Italie, qu’il connaît mieux que
nous-mêmes I II en connaît partant aussi
les difficultés. Il a été touché de la belle
cérémonie d’ouverture du Synode, et
rappelle l’attachement du peuple vaudois à-la Bible. Il conclut en disant que,
dans son pays, on prie poqr nous. ^
Mrs. Nott, secrétaire de la même Société, lit un court et cordial message en
français : dès son jeune âge elle fut frappée par le récit des persécutions qu’endurèrent nos aïeux, et depuis lors elle
s’intéresse aux Vaudois. — Le pasteur
M. Guido Miegge, de la Société Biblique, remercie de la collaboration de l’Eglise Vaudoise, et donne d’intéressantes
nouvelles de l’activité de la Société. —
M. Auguste Coïsson et M.lle Graziella
Jalla, de la Société des Missions de Paris, apportent leurs messages et citent
quelques épisodes de l’œuvre missionnaire au Zambèze. — M. le major Buffa,
de l’Armée du Salut, lit une lettre de son
chef, le brigadier Carmelo Lombarde, et
remercie l’Eglise Vaudoise pour l’œuvre qu’elle accomplit pour le bien de
l’Italie. — M. Lo Bue, pasteur qui représente l’Eglise Baptiste, souligne le privilège qu’a l’Hcglise Vaudoise en tant que
« sœur aînée », et rappelle que cela entraîne une responsabilité. Malgré les différences de noms, nous sommes tous uni.s
en Christ.
Le doct. Ricca remercie tour à tour et
d’une façon fort élevée les nombreux
orateurs qui, naturellement, ont été tous
applaudis chaleureusement. Il est environ midi quand la séance est close.
Une bonne partie des membres du Synode et plusieurs autres personnes se
réunissent au Convitto pour une agape
fraternelle d’environ quatre-vingts convives : la plus cordiale gaîté règne. Les hôtes étrangers sont assis à la table d’honneur. Au lever des tables, M. le Modérateur, le doct. Savory, Mrs. Fraser et
M. G. Miegge prononcent de courts speeches, assaisonnés de boutades.
Séance de raprès-midi
La séance s’ouvre sous la présidence
du chev. Gust. Comba. Au sujet des contributions, M. P. Bosio signale quelques
petites églises, qui ont redoublé leurs chiffres. Le doct. H. Tron donne des renseignements précis sur les contributions de
son église de Milan. — M. P. Bosio porte
un éloge à l’activité infatigable et intelligente du Modérateur, et tout le Synode
s’associe par ses applaudissements. —
Le pasteur A. Miscia lit le rapport du
Conseil de la Faculté de Théologie.
M. Dom. Abate propose qu’on fasse suivre aux étudiants des cours des lauigues
de TA. O. 1. — Le Modérateur fait remarquer que cette année scolaire a été
particulièrement difficile. Le prof. Giov.
Miegge a dû suspendre ses cours par
raison de santé, et ne pourra pas encore
les reprendre l’automne prochain. Le
Modérateur trouve que l'activité des étudiants laisse quelquefois à désirer ; le
prof. D. Bosio insiste sur l’idée que les
thèses doivent être faites sérieusement..
D’au'res orateurs se suivent, sur la question du réfectoire interne, etc.
M. H. Geymet lit le rapport de la
Commission d’exameri sur les Institutions
Hospitalières, qui donne lieu à une longue discussion sur l’opportunité et la
possibilité d’unifier l’administration de
nos établissements. Le comm. M. Piacentini expose les énormes difficultés legales que cette unification entraînerait,
et conclut qu’il convient de laisser les
choses dans l’état actuel. L avocat Stef.
Peyrot remercie la Commission d’examen. Il souhaite un plus large emploi de
personnel adventice afin de rendre moins
lourde la tâche de nos diaconesses, si
peu nombreuses. L’orateur parle des chemins que prennent nos orphelines lorsqu’elles sortent de nos instituts : elles
vont occuper des positions généralement
modestes^ mais honorables. M. E. Rollier
prend aussi la parole sur ce sujet.
M. G. Rivoir retourne à l’idée d’une
administration unique, qui ferait réaliser
des économies, et M. >1. Ribet ajoute
que cela serait convenable pour une plus
grande justice distributive. La discus^'
sion continue, et M. Arn. Comba ne'
voudrait pas que la simplification se ré^i
solût en une complication.
On suspend la séance pendant quelques minutes.
exemple, la^
des membres'
A la reprise, le doct. Ricca reprend sa-’
place au siège de la présidencé. Une am~
pie discussion s’engage sur le sujet des Ì
mariages mixtes. Les représentants de'|
l’église de Florence (Via Manzoni) assu-M
ment une attitude d’intransigeance.'rf
C’est d’abord le pasteur Tullio Vinay ’.:qui parle, soutenant la nécessité d’une'-^
discipline dans cette matière. Le ma-:"riage contracté par un protestant dans ■
l’église catholique est une chose grave, .
et il faut des mesures de discipline, quoique en sens charitable. Au Synode à y^
penser et à décider. M. Valdo Vinay lit
une longue étude sur le sujet: doit-on
procéder à une « excommunication » ? '
Car la tolérance est dangereuse. Le ma«
riage selon le rite catholique est une infidélité. Le doct. L. Rochaf déplore cer- ’
laines tolérances et lit les clauses auxquelles doit souscrire le protestant : ce ^
sont des conditions très graves, surtout
pour ce qui est de l’éducation des en- ,,
fants. On discute des sanctions à appli-^lf
quer : devra-t-on effacer ces membres du
nombre des communiants ? M. S^. Colucci
se demande où l’on pourrait alors les ins-" '
crire. Avec M. Th. Balma, il est disposé .
à accepter les mariages célébrés avec no-‘ '
tre rite, mais il est pour l’exclusion des
autres. Cette infidélité peut facilement
amener à l’abjuration publique. M. Ern.
Ayassot désirerait des mesures discipli-'
naires à titre d’essai ; par
suspension au nombre
électeurs. M. A. Giampiccolî n’adrrïet
pas la suspension de la Sainte-Cène, car ,
il faut être prudent dans les jugemeiits.
Le prof. Silvio Pons insiste sur le problème de l’éducation des enfants. M. T. Vinay retourne à la question de la fidé-,
lité', et M. E. Rostan parle dans le mê-.
me sens. Le président sollicite la discussion sur les éventuelles sanctions. M. Th.'
Balma dit que dans les cas que Ton est
en train d’examiner le membre d’église>
sort du bercail spontanément, tant estl
vrai que certaines fois le mariage catholique est précédé d’un deuxième baptême. M. A. Ribet recommande la même
énergie qui est déployée de la part ca->|
tholique. Il insiste siu la <( suspension »; ';
M. V. Vinay insiste sur son idée deT « excommunication ». Le comm. M.
Piacentini précise les choses au point de;
vue juridique, selon les clauses du droit'
canonique. M. P. Bosio propose cette
hiérarchie de sanctions : censure en pri- vé; suspension pour un mois des droits
ecclésiastiques; radiation. 11 vaut mieuxp''
prévenir que punir, — L’heure est déjà\l
avancée: quelques orateurs se suivent Î
encore, et la séance se clôt par Tappro- j
bation de Tordre du jour suivant; (( Il Si-nodo, considerando che il matrimonio
misto celebrato secondo i riti della chiesa,
cattolica romana è un rinnegamento della fede evangelica, invita i consigli di
chiesa alla precisa applicazione dell’art.
181 dei Regolamenti ». Pour la commodité des lecteurs, nous transcrivons à cet
endroit l’article cité :
(( Art. 181 — La disciplina più efficace essendo quella che si esercita coi
mezzi di persuasione ed in uno spirito di
carità e di sollecitudine cristiana per le
anime, ad essa devono sopratutto ricor- ”
rere i Pastori e i Consigli di Chiesa nei
riguardi dei membri di Chiesa. Tuttavia,
quando una condotta riprovevole dal
punto di vista morale o religioso è accertata dal Consiglio, la persona che se ne è
resa colpevole viene, per decisione di
esso, sospesa od esclusa dai suoi privilegi^
di membro delia Chiesa ».
*
* *
Le surcroît de ttftvail synodal a rendu
nécessaire la convocation d’une séance
extraordinaire le soir, à 20 h. 30. Le
chev. Gust. Comba eit au siège présidentiel. Le prof. D. Bosh lit le rapport suï
3
I
L’EGHO DES VALLEES - Vendredi 16 Septembre 1938-XVl
3
la question de rautonoinie des églises,
apres quoi M. E. Rallier expose quelques
idées pour la préparation de la maturité
r des congrégations (échange de chaires.
etc.), et explique le critérium de choix
J, des trois membres de la Commission
consultative qui devrait être en contact
avec la Table pour la désignation des
pasteurs. Le prof. G. Costabel exprime
sa perplexité sur la question. Le Modérateur fait un élogé~âu rapport, et trouve
que I on est sur un bon chemin pour la
solution et pour l’entente entre Table et
églises locales. M. Rallier désire que la
Table avertisse en temps et lieu les église des futurs déplacements des pasteurs,
en vue de 1 epoque des désignations.
M. H. Geymet trouve qu’il y a disparité
entre les pasteurs des églises autonomes
et les autres, et que cela se répercute défavorablement sur leur rendement. M. A.
Rihet voudrait que l’autorité fût entièrement dévolue à la Table, et le prof. D.
Bosio répond que cela équivaut à la suppression de 1 autonomie, et qu’il ne sait
pas voir la disparité soutenue par
M. Geymet. M. E. Rostan rompt une
lance contre 1 autonomie, où il ne voit
qu’inconvénients et injustices. M. G. Rivoir parle en sens contraire, et cite le
fait que des paroisses ont renoncé spontanément à leurs droits dans le but d’aider la Table dans ses difficultés. Le prof.
Falchi trouve que les églises ont donné
preuve de compréhension en plus d’une
occasion. M. A. Ribet parle contre l’autonomie, et M. P. Bosio conduit une attaque a fond, à cause d’inconvénients,
scandales électoraux, etc. Le prof. D. Bosio répond que nos églises sont meilleures
de ce que d aucuns voudraient faire accroire. M. Arn. Comba se déclare contre l’autonomie, et établit des différences
entre Vallées et Evangélisation. M. A.
Giampiccoli voudrait une époque fixe
pour les désignations. Le pasteur H.
Tron (junior) se déclare pour l’autonomie, a la condition que cela n'entrave
pas l’œuvre générale de l’Eglise. M. Guido Comba est contre l’autonomie, ou favorable à l’autonomie pour toutes les
églises. M. Rollier proteste vivement contre tant d’opposition. Le prof. D. Bosio
relit le projet d’article relatif à la question : (( La designazione del Pastore vien
fatta dall Assemblea di Chiesa dopo che
questa avrà udito il parere di una Commissione consultiva incaricata di ricercare i suggerimenti della Tavola e le informazioni del caso. Tale Commissione è
nominata dall’Assemblea appena proclamata la vacanza della Chiesa ed è
composta di almeno tre Membri, di cui
uno non facente parte del Consiglio di
Chiesa )).
L assemblée approuve par assez grande majorité. Après l’approbation, M. le
Modérateur trouve que nous ne sornmes
pas encore assez mûrs pour résoudre la
question. Le comm. M. Piacentini conseille de considérer' l’art. 14 bis comme
simple adjonction à l’art. 14, pour des
raisons de tommodité pratique.
Le doct. A. Ribet lit le rapport de la
Commission pour la division territoriale
de quelques paroisses des Vallées. Pour
Saint-Jean, Rorà et La Tour, on propose
de renvoyer aux prochaines Conférences
de district et aux Synodes. M. Pierre
ChauVie demande s’il y a égalité numérique pour le dédoublement de la paroisse d Angrogne, et les pasteurs Deodato et Nisbet répondent affirmativement. Ces deux pasteurs sont d’accord
pour une séparation aussi au point de
vue administratif, ce qui n’existait pas
jusqu ici. M. L. Marauda explique pourquoi on n’a pas encore pu arriver à une
division complète. M. P. Chaude s’oppose à cette division, qui décapiterait et
hypotéquerait la paroisse. Le prof. G.
Costabel désire que la question soit renvoyée, et le Modérateur ne voit pas
1 urgence d’une décision. M. Rob. Jahier
voudrait que l’année prochaine on se
présente au Synode après avoir consulté
les populations intéressées. L’ancien de
Saint-Laurent, M. Coïsson, porte un
eloge au parfait accord des deux piisteurs et des laïques. M. A. Ribet ne voudrait point de procrastination, mais
M. Nisbet fait remarquer que le nombre
legal manquerait pour toute délibération.
Les membres du Synode sont réduits à
un tiers. (Nous déplorons très vivement
ce fait). La séance est close à 23 h. 30.
Vendredi 9 septembre
séance du malin
La discussion du soir précédent se conclut, sous la présidence du doct. Ricca,
avec 1 approbation d un ordre du jour.
Ont parlé MM. G. Rivoir, Arn. Comba, P. Chauvie, Rob. Jahier.
Ensuite, le comm. Piacentini^ président de la Commission. des règlements,
parle longuement sur la modification
d’articles regardant la voix délibérative
des diverses catégories de pasteurs. 11 y
aura une seule catégorie de pasteurs
emerites. M. G. Rivoir voudrait pour
eux la voix délibérative dans les Conférences de District : 1 idée est approuvée.
— M. Arn. Comba lit une proposition
qui voudrait 1 inclusion d’un résumé des
rapports des Commissions ad referendum
dans les rapports imprimés au Synode.
Le Modérateur trouve l’idée bonne, mais
voit des difficultés d’ordre pratique : longueur, limites de temps. M. Rollier propose que les Commissions elles-mêmes
présentent un abrégé de leurs rapports.
Le prof. D. Bosio veut que l’on évite des
prises de position avant le Synode. Le
Modérateur prévoit l’éventualité d’imprimer aussi ces rapports, mais M. G. Rivoir y voit aussi qiiand même des difficultés pratiques. On conclut avec une recommandation au Synode.
Le pasteur Virgilio Sommani lit un
tiavail profond et soigné sur le problème
du dimanche. Que pouvons-nous faire
pour la sanctification du jour' du Seigneur ? M. Sommani étudie les causes
de la décadence de l’observance du dimanche et ébauche une série de remèdes. Le travail est chaleureusement applaudi, et le Modérateur regrette que le
temps manque pour approfondir la discussion, mais il en désire la plus ample
diffusion (que ne pourrait-on l’imprimer
en opuscule ?). M. Gust. Comba trouve
qu’il y a à méditer sur le sujet, et M. P.
Bosio regrette que les galeries soient
presque vides (a cause du mauvais
temps) ; voilà un sujet que tout le monde
devrait suivre avec passion! M. Bosio
propose que 1 on fixe un dimanche pour
étudier ce problème. (L’idée avait déjà
été lancée dans l’Echo en été 1937, sauf
erreur).
Le Modérateur dit que la suspension
temporaire de 1 autonomie des églises a
ete votee jusqu ici avec des oppositions
croissantes, mais il déclare que la Table
n a jamais abusé de ses pleins pouvoirs
et de la confiance des églises. Cette suspension ne sera plus demandée : le prof.
Comba fait appel à la confiance réciproque. Nous devons penser à Dieu pour
qu 11 désigné Lui-meme des conducteurs
de 1 Eglise. Le Synode applaudit vivement, à l’unanimité. — M. Alex. Tron
désire que le Synode exprime sa sympathie a 1 Eglise de 1 Erythree. M. Rollier
fait appel au sens de responsabilité et à
la nécessite de collaborer strictement
avec l’Administration.
A 10 h. 30, les membres du Synode et
un bon public se rendent au temple, où
a lieu un culte liturgique, présidé par le
président du Synode. Le Modérateur et
le pasteur de La Tour, M. Jules Tron,
sont à ses côtés pour la distribution de
la Sainte-Cene, a laquelle s approchent
environ 200 personnes.
Sttanctt de raprès-midi
La tâche du reporter est facilitée: il
s’agit de la séance destinée aux élections.
Voici en quelques mots et chiffres les
résultats ; Modérateur prof. Ernesto Comba, élu par 88 voix sur 96 votants;
Vice-Modérateur pasteur Louis Marauda;
membres MM. Paolo Bosio,^Serffredo
Colucci, doct. Heiiri Tron,' pasteurs ;
MM, prof. Gino Costabel et Adolfo Giampiccoli, laïques. Tous avec une
bonne majorité. — Le Modérateur fait
encore appel à' la confiance réciproque et
surtout en Dieu ; il salue et remercie pour
la reejection. ’— On élit le pasteur Sorrimani et le. comm. Piacentini pour le Conseil de la Faculté de Théologie, et l’avocat Stefano Peyrot pour la Commission
des Institutions Hospitalières. Pour le
Synode 1939 le prédicateur d’office est
désigné en la personne du pasteur Arnaldo Comba (M, Fr. Peyronel, suppléant). Le Modérateur exprime au doct.
Alb. Ricca la reconnaissance du Synode
pour sa présidence intelligente et équilibrée. M. Henri Balma, régent, lit les
Actes du Synode, et après le chant du
Te Deum et la bénédiction, le président
déclare close la session synodale 1938 à
16 h. 30.
Depuis une époque presque immémoriale on ne pouvait enregistrer un Synode
aussi... mouillé que celui de cette année:
les trois derniers jours ont été des jours de
pluie torrentielle presque ininterrompue.
Cela a été regrettable surtout parce que
ça a limité l’accès du public à la salle synodale (la seule séance du mardi matin a
eu lieu à huis clos), et nous pouvons déclarer, en simple observateur, que cela
a constitué une perte pour ceux qui ont
craint la pluie. En reprenant une-idée
de M. le Modérateur, nous pouvons dire
que jamais nous n’avons eu un Synode
aussi froid par conditions météorologiques, mais aussi chaud par esprit de concorde et de compréhension. En effet,
bien des questions ont été vidées dans
un esprit fraternel qui nous a vraiment
réjouis. Un bon Synode, celui de cette
année (évitons les comparaisons, souvent
odieuses). Que cela serve d’exemple et
d’encouragement pour l’avenir, sous le
regard de Dieu, pour le bien de notre
vieille et chère Eglise Vaudoise !
Emmanuel Tron.
Faute d’espace, nous renvoyons au
prochain numéro le compte-rendu des
réunions du lundi, mercredi et vendredi
soir, ainsi que quelques correspondances.
fiéaDioo aux Echassiers
Lorsque le temps le permet, le dimanche suivant la semaine du Synode a lieu
une réunion aux Echassiers, environ à
mi-chemin entre le Pomaret et les Clos.
Après les abondantes pluies... synodales, la belle journée de dimanche 11 septembre a attiré, dans cette localité, une
foule d’environ deux cents personnes,
venues des deux paroisses et même
de plus loin. C’est une réunion en plein
air, type XV août ou Col des Fontaines,
sur une échelle plus réduite.
Le pasteur du Pomaret, M. Guido Mathieu. invoque la présence divine, indique le cantique 98, et après une prière
présente le premier orateur, M. Liborio
Naso, pasteur dans les Abruzzes. Celui-ci eritretient pendant plusieurs minutes son auditoire sur l’œuvre difficile
qu il accomplit dans ces montagnes, et
remarque que la vie dans cette région
est à plusieurs égards analogue à celle
de nos Vallées: mêmes problèmes, mêmes difficultés. M. Naso est le seul de
nos pasteurs officiellement « motorisé » :
il y a en effet d’énormes distances d’un
groupe de frères à l’autre. Souvent l’entourage est très hostile et l’orateur cite
plusieurs épisodes, parfois bien tristes,
sur la situation de ces isolés. 11 termine
en demandant nos prières pour ces frères.
Après le chant du cantique 161, la
parole est au pasteur M. Alexandre
Tron, de la Mission de l’Erythrée. Nous
1 aurions écouté volontiers pendant un
plus grand nombre de minutes: il parle
de ses expériences africaines, avec un
humour fort sympathique. 11 retrace l’origine et les premiers pas de l’œuvre évangélique en Erythrée, son successif développement, et exprime des espérances et
des vœux pour l’avenir. Les habitants de
ces pays ont une mentalité et une psychologie fort étrange, et M. Tron explique
comment |1 faut s’y prendre. Bref: une
causerie d’un intérêt saisissant.
M. Âlfredo Janaoel, pasteur à Riclitfel,
remercie les orateurs et indique le cantique 174, pendant le chant duquel une
collecte a lieu en faveur de l’œuvre
d’évangélisation : la recette a été de
L. 121,30. La prière et la bénédiction
(M. Janavel) terminent la-belle réunion.
1 fc emrh. t.
CHRONIQUE VAUDOISE
I
LA TOUR. Dimanche prochain, le
culte au Temple Neuf, à 10 h. 30, sera
présidé par M. Alfred Janavel, de la Ravadera, consacré pasteur au service d’ouyerture du dernier Synode.
PRARUSTIN. Dimanche prochain, 18
courant, à nos deux cultes — le matin à
Saint-Barthélemy et l’après-midi à Rocheplate — aura lieu la célébration de la
Sainte-Gène. ,
★ Nous avons déjà reçu, avec grand
plaisir, quelques dons en argent pour la
reconstruction du toit de notre salle unioniste. 11 nous manque encore une partie
du bois nécessaire pour nous mettre à
l’œuvre. Nous prions les personnes qui
ont l’intention de nous aider de bien
vouloir nous remettre au plus tôt leur
don en argent ou en nature.
★ Le 31 août est décédée, aux Colombini, Suzanne Godino veuve Avondetto, à l’âge de 89 ans. Elle s’était entièrement consacrée à la famille et au
travail et, dans sa longue vie, elle fut
soutenue par-une foi profonde. Nous redisons aux familles Avondetto, Paschetto
et Pons notre sincère sympathie.
★ Le il courant une foule d’ainis açcompàgnâît au cimetière la dépouille
' mortelle de Marthe Forner on née Roman,
décédée à Saint-Barthélemy, à l’âge de
77 ans. L’épreuve ne l’avait pas épargnée, mais elle conserva jusqu’à la fin le
calme et la sérénité des croyants.
VILLESECHE. C’est avec reconnaissance que nous rajipelons les visites de
MM. Jean Peyrot, Emmanuel Tron, Guido Miegge et Liborio Naso, qui nous ont
adressé de fraternelles exhortations aux
cultes du dimanche matin.
★ Le culte de dimanche prochain,
18 courant, sera présidé, D. v., par le
cand. théol. M. Paul Marauda.
★ Le 3 septembre, nous avons accompagné au champ du repos la dépouille mortelle de notre frère Pierre Peyronel (Pèlé), décédé au Peyroneou, à
l’âge de 82 ans, après quelques jours de
maladie.
★ Dans le temple des Clos nous
avons administré le Saint Baptême aux
enfants suivants: Luciana Susanna Peyrot de Benjamin et de Irma Breuza; Elda
Marguerite Clôt d’Albert et de Jeanne
Villelm; Aldo Massel d’Henri et de Marie Barus; Romildo Peyronel d’Albert et
de Lydie Massel.
La famille DA’VIT, profondément
émue par les témoignages d’affection
qu elle a reçus à l’occasion du départ de
son bien-aimé mari et père
ETIENNE DAVIT
remercie tous ceux qui ont pris part à sa
douleur, et d’une manière particulière la
famille de M. le pasteur Jules Tron et les
docteurs Minghetti-Dubs ef Gardiol.
Bobbio Pellice, le 6 septembre 1938.
La famiglia BALMAS, profpndamente
commossa del tributo d’affetto reso alla
memoria del suo amatissimo
GUIDO
esprime la sua vivissima riconoscenza a
tutte le gentili persone che, in qualsiasi
modo, parteciparono al suo dolore.
S. Germano Chisone, Il settembre 1938.
4
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